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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha
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Je pense que c'est le début de l'explosion de la bulle internet autour des réseaux sociaux. On voit ici que les investisseurs ne croient en faite pas du tout aux perspectives de progression qu'on a voulut nous faire avaler et que les entreprises de ce secteur sont largement sur-évalué.

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Elle est un peu différente. A l'époque il me semble que la bulle était plus large et moins concentré sur quelques entreprises. De ce que j'ai compris de cette bulle, on finançait vraiment n'importe quel projet sans aucun sens, prêt à mettre une belle somme sur le moindre site internet bidon, prêt à payer une fortune la moindre page html pourtant pondu par le moindre incapable en 5 minute (pour caricaturer un peu). Aujourd'hui le secteur étant plus mature, les investisseur se veulent plus prudent en apparence. Par contre dès qu'un produit arrive a créer le buzz, c'est l'emballement, le délire complet, ce qui en soit est peut être pire que dans le cas précédent, vu que les sommes sont concentré sur quelques valeurs qui sont parfois vraiment fumeuses.

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Google investit massivement dans la recherche et emploie beaucoup de docteurs (ses fondateurs ont conçu l'algorithme du moteur pendant leur début de doctorat qu'ils ont interrompu pour fonder google), ce qui produit un flux continuel d'innovations dans des domaines très variés en informatique qui génèrent à leur tour des revenus.

Facebook ne repose a contrario sur rien qui soit digne d'intérêt au plan technique, le concept s'est révélé par chance et un peu par hasard être très populaire ce qui lui donne une rente de situation, mais les rentes de situation ne durent pas éternellement...

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Mais qu'est ce qui pourrait générer de l'argent sur Facebook ? La publicité ne semble pas fonctionner (GM a retiré ses publicités car non rentables) alors quel moyen pour rendre Facebook rentable ?

Si j'avais la réponse à cette question, je ne serai pas sur ce forum.  :lol:

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Mais qu'est ce qui pourrait générer de l'argent sur Facebook ? La publicité ne semble pas fonctionner (GM a retiré ses publicités car non rentables) alors quel moyen pour rendre Facebook rentable ?

Euh ... vendre l'accès aux bases de données à la CIA:rolleyes:

:lol: nan, je plaisante, ils ont l'accès gratos, eux ...  :lol:

Il me semble que c'est un peu tard pour cet introduction en bourse car les perspectives de croissance de nombre de membre sont plus limités aujourd'hui.

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Introduction de Facebook: plouf.

Et oui, je m'auto-cite.

Nous sommes au second jour est là c'est -11% à la cotation. En sachant une petite chose: lors d'une introduction en bourse d'une société, il est de tradition que la banque associée qui prépare cette journée donne un coup de pouce. En effet, lors de la première journée, elle intervient toujours pour éviter une baisse de la valeur à la clôture.

Dans le cas de Facebook, l'action introduite à 38$ a connu un +25% puis s'est stabilisée presque immédiatement pour lentement redescendre. En fin de journée, elle revenait à son cour d'introduction. Pour empêcher qu'elle ne passe en dessous, on estime que la banque associée a consommée 2 milliards de $ dans les 20 dernières minutes pour racheter les actions que personne ne voulait. Ça lui a fait mal dans ses comptes.

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Et oui, je m'auto-cite.

Nous sommes au second jour est là c'est -11% à la cotation. En sachant une petite chose: lors d'une introduction en bourse d'une société, il est de tradition que la banque associée qui prépare cette journée donne un coup de pouce. En effet, lors de la première journée, elle intervient toujours pour éviter une baisse de la valeur à la clôture.

Dans le cas de Facebook, l'action introduite à 38$ a connu un +25% puis s'est stabilisée presque immédiatement pour lentement redescendre. En fin de journée, elle revenait à son cour d'introduction. Pour empêcher qu'elle ne passe en dessous, on estime que la banque associée a consommée 2 milliards de $ dans les 20 dernières minutes pour racheter les actions que personne ne voulait. Ça lui a fait mal dans ses comptes.

Comparé aux 16 milliard levés et a la valo d'environ 100 milliards c'est peanuts ;)

Il ne faut  pas perdre de vu l'objectif de facebook et celui des banque qui assure l'intro ... récupérer du cash, tout en assurant une valo confortable aux anciens possesseur des titres. Et la c'est tout bénéf' aussi bien pour facebook que pour ses actionnaires antérieurs les mecs sont tous millionnaires, la boite a du cash a en crever et il font illusion devant gogol en perte de vitesse.

Reste que l'avenir de facebook et de google est sombre. Les deux modele économiques s'appuient sur de la publicité intégrées a des "pages" web pour assurer leur revenu, le but c'est qu'il servent de portail d'entrée sur internet qui draine ensuite du traffic vers les annonceurs.

Sauf que les usage change, en partie a cause d'Apple. Avec la démocratisation du web mobile, qui du fait des limitation des terminaux a rendu presque indispensable des interface dédié ... fini la page web, bienvenue l'application dédié a chacun des usage. Or dans cette jungle d'application iphone/ipad anfroid etc. impossible d'y coller de force de la pub de la par de facebook et de gogol, le prestataire se rémunere déjà lui meme en vendant l'appli, en réclamant un abo, ou en intégrant sa propre pub dedans. Le seul qui y gagne c'est la boutique de market les applis et de gestion des abo ... apple store etc. en cours circuitant les "portails" que peuvent etre les moteur de recherche, les bidule sociaux, et autres portail a l'ancienne - yahoo par exemple -.

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C'est ce qui se passe lors des crises financières, le chateau de cartes s'effondre, trop d'argent "virtuel" dont on sait qu'une partie est forcément vouée à disparaitre, tout le monde réduit son effet de levier ("deleveraging"), c'est le jeu de chaises musicales, on se rue sur la forme d'argent la plus sure, les obligations d'état (les plus surs) deviennent très recherchées au point d'offrir des taux nuls. On pourrait même voir si la situation se dégrade des banques commerciales ou centrales forcer des taux négatifs. Déflation. Cash is king.

NB : c'est déjà fait pour les taux négatifs, j'avais oublié la banque new-yorkaise qui prélevait votre compte si vous déposiez trop d'argent chez eux.

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C'est la conséquence d'une fuite massive de capitaux venant d'obligations devenues d'un coup de plus en plus risquées (des esprits pervers diraient des GIPSI) vers la valeur refuge, faute d'autre chose et par désespoir, que constitue l'obligation allemande.

C'est une bien mauvaise nouvelle qui en dit long sur la déprime des investisseurs, et l'état potentiellement explosif du marché.

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Facebook a encore dévissé aujourd'hui.

La bulle Facebook va-t-elle crever ?

Lancée en grandes pompes vendredi en Bourse, l’action Facebook s’est plantée. Modèle économique non consolidé, atteintes à la vie privée, crainte d’une nouvelle bulle, les raisons de ce crash sont nombreuses.

Facebook n’est pas ami avec la Bourse. L’action de l’entreprise, lancée vendredi sur le Nasdaq, est passée de 42,05 à 38,23 dollars  à la fin de la journée. De gros investisseurs comme Peter Thiel ou la banque Goldman Sachs ont cédé plus d’actions que prévu. Une vraie débandade. Lundi, Facebook a ouvert sous son prix de départ avec un cours à 35,52 dollars  qui tombera à 34,03 dollars en fin de journée

Pourtant, l’arrivée de Facebook en Bourse a été vue comme le symbole de la réussite d’une start-up du Web devenue en quelques années une multinationale avec 3500 salariés et un bénéfice net de 1 milliards de dollars en 2011. Avec 900 millions de comptes ouverts et un PDG, Mark Zuckerberg, plus jeune milliardaire au monde, Facebook avait pourtant un beau potentiel.

Mais les choses sont plus compliquées. Tout d’abord parce que Facebook est un colosse aux pieds d’argile voir de coton. Ses 900 millions de comptes ne sont pas 900 millions de clients actifs sur le réseau et prêts à avaler de la pub en masse. Certains n’utilisent peu ou plus leur compte, beaucoup ont plusieurs profils (pour le privé, le professionnel…). Bref, la puissance apparente de Facebook est dopée aux stéroïdes.

Un modèle économique à trouver

D’autre part, Facebook a un modèle économique encore fragile. L’entreprise n’a été lancée qu’en 2004. Ses revenus dépendent à 82% de la publicité. Une modèle peu sûr, General Motors compte d’ailleurs cesser d’acheter des espaces publicitaires sur le réseau, jugeant ce canal peu rentable.

Pour rassurer les investisseurs, Zuckerberg a du montrer qu’il était capable de se diversifier  et de chercher de nouvelles sources de revenus. Le rachat d’Instagram (qui permet de publier ses photos à partir de son Smartphone) pour 1 milliard de dollars était justifié au nom de l’investissement dans le marché du mobile.

Plus récemment, Facebook a annoncé la future possibilité de publier des statuts payants pour toucher plus de monde. Une plateforme d’applications payantes (un peu comme les applis pour smartphones) devrait être aussi prochainement disponible. Le but : que Facebook ne soit plus seulement un réseau où partager vos photos de vacances mais un vrai portail d’accès à tout le Web.

Une nouvelle bulle ?

Cela suffira-t-il ? Les marchés craignent surtout que Facebook ne soit qu’une bulle,  le prix de lancement de son action paraissant largement surévalué. L’entreprise est valorisée à 100 milliards de dollars pour 1 milliard de bénéfice soit un rapport capitalisation/bénéfices  de 100 quand Google a un rapport de 19.

Le cas boursier de Facebook en rappelle un autre. En novembre dernier, le site de vente groupée Groupon a connu les mêmes galères. Introduite en Bourse à 20 dollars, l’action est vite montée à 26 dollars pour osciller quelques jours plus tard entre 17 et 17,50 dollars. Ces derniers jours, le cours a encore baissé variant entre 11,58 et 12,41 dollars.

A son entrée sur les marchés, Groupon a pourtant levé 700 millions de dollars, un record dans le secteur depuis Google. Mais l’entreprise vit dans un secteur fortement concurrentiel notamment de la part du site Livingsocial. Les marchés ont aussi sanctionné sa comptabilité hasardeuse.

Atteintes à la vie privée

L’autre grosse faille de Facebook est juridique : ses atteintes à la vie privée. Une plainte en nom collectif  contre le réseau social vient d’être déposée en Californie. Les plaignants accusent Facebook de surveiller les activités Web de ses utilisateurs même quand ils sont déconnectés. Cette plainte pourrait coûter 15 milliards de dollars à l’entreprise.

Des critiques que l’on retrouve aussi en Europe. Notamment en Allemagne, où Mark Zuckerberg est devenu la bête noire des défenseurs des libertés. En avril 2010, il a du faire face à un appel au boycott  de la Fédération des associations de consommateurs et aux foudres de la ministre de la Consommation pour sa nouvelle politique de confidentialité.

En août 2011, le Land du Schleswig-Holstein a carrément interdit l’utilisation du bouton « Like » jugeant qu’il servait à une collecte illégale de données. Au même moment, l'agence de protection des données d'Hambourg lançait un ultimatum contre le réseau au sujet de se technologie de reconnaissance faciale. Si on pouvait ajouter des ennemis sur Facebook, Zuckerberg aurait sans doute beaucoup de succès.

Marianne2.fr

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C'est la conséquence d'une fuite massive de capitaux venant d'obligations devenues d'un coup de plus en plus risquées (des esprits pervers diraient des GIPSI) vers la valeur refuge, faute d'autre chose et par désespoir, que constitue l'obligation allemande.

C'est une bien mauvaise nouvelle qui en dit long sur la déprime des investisseurs, et l'état potentiellement explosif du marché.

C'est dire à quel point la BCE n'est qu'une anti-chambre de la deustche bundesbank.

On en vient à déposer son cash là-bas juste pour être sur de le récupérer, ya de la confiance dans les systèmes bancaires voisins  :-[.

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Il y a déjà quelques messages sur le sujet mais avec trois millions de chômeurs, de nombreuses PME ne parviennent pas à embaucher.... :

http://www.lemoniteur.fr/693-emploi-formation/article/actualite/17623552-les-compagnons-du-devoir-s-alarment-de-la-penurie-de-main-d-oeuvre

En raison du départ massif en retraite de nombreux professionnels, certains secteurs se trouvent confrontés à une pénurie d’hommes de métier : les métiers de l’industrie (chaudronnier, mécanicien, mécanicien outilleur), la construction (maçon, charpentier, couvreur, menuisier, plombier chauffagiste, électricien), mais également l’alimentation (boulanger).

Et les CAP, les lycées professionnels, les stages en tout genres ? A quoi servent ils donc ??? Cela fait des années que l'on sait cela et on continue à former des secrétaires et des comptables ?

pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai un fournisseur qui m'a dit qu'il aurait les marchés pour doubler sa boite. Ils sont déjà 20. Mais il trouve pas de meccanos et electriciciens/electroniciens HF et il a pas envie de se faire chier avec les administrations. Donc il refuse le marché (avec Thales)

Cette boîte m'a l'air d' être une fameuse usine à gaz. Comme dirait Zola dans Au Bonheur des Dames : "Tout ce qui brille n'est pas or."

:-[

attention je suis pas sur que t'emploi le terme "usine a gaz" correctement. Faut pas galvauder le terme "usine a gaz" : ce concept "d'usine a gaz" correspond a quelque chose de très important.

Mais c'est difficile a expliquer. c'est un truc de technicien.

Essayons en quelques mots, d'abord un exemple débile : mettons que t'as des tuyaux mal isolés et que l'eau arrive pas assez chaude. Alors au lieu d'isoler les tuyaux tu vas augmenter la temperature de départ. Mais ce faisant t'augmentes la pression. Donc il y a des fuites. Tu colmates. Le colmatage isole les tuyaux et l'eau arrive maintenant trop chaude. Mais tu peut pas baisser la température parce qu'entre temps un autre systeme a été branché sur et tu sais pas quelles sont les conséquences d'une baisse de la température. Alors tu mets un systeme de refroidissement. Lequel pompe trop d'electricité et il faut revoir l'alimentation générale ainsi que les groupes électrogènes de secours, etc etc etc.

C'est ça une usine a gaz: un systeme conçu rationellement au départ, qui a subit au fil du temps plein de petits ajustements et modifications, tant et si bien qu'a un moment plus personne ne comprend le fonctionnement et ne sait comment ça marche. La moindre modifications engendre plein de conséquences imprévu.

Tout systeme humain, finit au cours du temps par se transformer en usine a gaz. Je crois que la plus parfaite, complexe, gigantesque usine gaz jamais construite par l'homme c'est l'état français. Et pourtant elle fonctionne ! ça en dit long sur notre géni ;) Mais quel gaspillage !

L'industrie traite les problèmes des usines a gaz de la maniere suivante : la destruction. Et remplacement a partir d'une page blanche en se fondant sur le cahier des charges. ça s'appelle reingeneering. C'est très efficace. ça marche aussi pour les usines a gaz humaines : c'est pour ça qu'après les guerres l'économie marche toujours bien. Nous en France on a aussi les Révolutions mais ça fait longtemps. C'est pour ça que je prefererais une bonne banqueroute qui foutrait tout en l'air a une gentille crise qui se traine perso. Un bon coup de reingeneering dans l'état français ça lui ferait pas de mal.

Donc non je crois pas que le terme "usine aa gaz" corresponde a Facebook ;)

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C'est le taux OFFICIEL (à l'émission) de la dette allemande à court terme. Tu immobilises 1 millions d'euros pendant deux ans, tu ne récupères que ce million, pas un centime de plus. Sympa comme deal  :oops:  

C'est un sacré raccourci. En pratique d'adjudication est mise aux encheres, 0% c'est le prix de départ ... les titres allant bien sur au moins disant, rien ne dit que les titres partent a 0% ;)

Pour les émissions a taux négatif ... ce sont des OATi ... indexé sur l'inflation. Le taux négatif c'est le taux de base auquel il faut ajouter l'inflation pour avoir le taux brut du produit.

Sinon oui effectivement ceux qui on du cash ne savent pas quoi en faire ... c'est ballot.

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@Skw : Oups, merci pour la correction. Mon erreur provient de mon ignorance de la langue allemande et du fait que les contrats futures sur la dette allemande sont appelés Schatz, Bobl et Bund (resp 2,5 et 10 ans).

@Gally : Exact, ils cotent d'ailleurs 99.85. Ils peuvent aussi très bien ensuite se négocier ensuite sur le marché secondaire à des prix impliquant des taux négatifs. Ca s'est déjà vus pour des bons du trésor US (et je ne parle pas des bons indexés sur l'inflation)

http://www.bloomberg.com/news/2011-08-04/money-market-rates-fall-below-zero-as-treasury-bills-retain-haven-demand.html.

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@Gally : Exact, ils cotent d'ailleurs 99.85. Ils peuvent aussi très bien ensuite se négocier ensuite sur le marché secondaire à des prix impliquant des taux négatifs. Ca s'est déjà vus pour des bons du trésor US (et je ne parle pas des bons indexés sur l'inflation)

http://www.bloomberg.com/news/2011-08-04/money-market-rates-fall-below-zero-as-treasury-bills-retain-haven-demand.html.

En fait pas mal d'organisme financier sont soumis a des regle qui impose d'avoir en portefeuille des volume important d'obligation d'état, arrivée a terme il faut qu'ils en rachetent d'autre pour conserver leur ratio ... donc y a forcément toujours des clients pour ce genre de produits, d'autant que c'est encore des relativement cours termes, et que l'hypothèse déflationniste est fort probable.

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Ardoise de 2013 de Sarkozy : Matignon saisit la Cour des comptes

François Hollande avait promis un «audit» des finances publiques par la Cour des comptes. Comme Marianne l'avait annoncé, la lettre de saisine étend l'audit à l'année 2013. Matignon attend des magistrats qu'ils soulignent la virtualité des 20 milliards d'impôts inscrits dans les documents fournis par Nicolas Sarkozy à Bruxelles. L'enjeu est de taille: ces 20 milliards conditionnent l'objectif de ramener à 3% le déficit budgétaire à cette date.

« Je demanderai un rapport bref sur l’état réel des comptes publics, sur ce qui a été promis durant la campagne par le candidat sortant et parfois dépensé », avait annoncé le candidat François Hollande. Chose promise, chose due. La Cour des comptes a reçu en début de semaine sa lettre de course. Et celle-ci va un peu plus loin que ce qu'avait annoncé le candidat socialiste : « Savoir quelle est l’exécution de la finance modifiée pour 2012 » préliminaire à « un collectif budgétaire sur les comptes 2012. »

La lettre que nous publions montre bien que l'audit va au-delà de 2012. « L’objectif est d’évaluer la situation actuelle des comptes publics et les risques qui pèsent aujourd’hui sur la réalisation des objectifs de finances publiques pour 2012 et 2013 contenus dans les lois de finances et de financement de la sécurité sociale», peut-on y lire.

L'enjeu est de taille. Il s'agit ni plus ni moins que de demander aux magistrats de la rue Cambon d'invalider les chiffres fournis à Bruxelles par Paris sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Comme nous l'expliquions samedi 19 mai, dans L'ardoise de 20 milliards laissée par Nicolas Sarkozy, la promesse du précédent président d'atteindre les 3% de déficit budgétaire, promesse faite au nom de la France et conforme au  traité en voie d'élaboration, est soumise à une condition. Celle de voir débouler dans les caisses de l’État 20 milliards de prélèvements obligatoires nouveaux. Or ces milliards n'ont pas été votés au cours d'un des multiples plan de rigueur qui ont émaillé la fin du quinquennat.

Muni de cet audit, il sera dès lors plus loisible à François Hollande de se démarquer de l'objectif des 3% de déficit en 2013. A moins que le nouveau chef de l’État ne se décide à augmenter les impôts en plus des 29 milliards prévu dans son programme des 20 milliards manquants, ce qui semble non seulement inaccessible mais pour le moins incompatible avec ses déclarations sur la croissance.

Ce trou était cependant connu des socialistes qui n'ont eu de cesse de le dénoncer durant la campagne. Leur programme de finances publiques pour le quinquennat a cependant fait l'impasse, faisant comme si de rien n'était. Et pour cause, sans ces 20 milliards, François Hollande aurait été bien incapable de faire sienne la promesse de Nicolas Sarkozy d'atteindre les 3% de déficit en 2013. Passage obligé pour assurer sa stature de responsable et de sérieux.

Paris vaut bien une promesse.

Marianne2.fr

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