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Tomahawk, Trident II.


Oberoth
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Salut j'aimerais savoir si les Tomahawk et Trident II conventionnel pouvait servir de missile anti-navire, lancé en grande quantité sur la flotte ennemie ? Car ils ont une très grande portée comparer aux missiles anti-navire Harpoon et traditionnel ou encore les torpilles des sous-marins, à combien de km un sous marin Américain pourrait s'approcher d'une flotte sans se faire repérer ? Je parle d'une flotte "moderne" telle que la flotte Britannique ou Française.

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Par exemple si la flotte Américaine tirent environ 1000 missiles (TomaHawk, Trident II confondu) sur une zone où tout une flotte est stationnée et reste statique, ça ferait du dégât ? (par vague successive bien sûre)

PS : Il me semble avoir vu un projet du Pentagone de plusieurs millions pour la transformation de Trident II en Trident conventionnel, même si il existe pas encore imaginons qu'ils existent déjà.

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il n'y a pas de Trident II conventionnel, juste des missiles à tête nucléaire. Etant donné que c'est des missiles balistiques intercontinentaux, le tir sans avertissement (aux russes, aux français et aux autres puissances nucléaires) d'un tel missile signifierait probablement le début de la troisième guerre mondiale. Parce qu'il n'y a aucun moyen de savoir s'il y a une tête nucléaire à bord et le temps de réaction est très faible (moins d'une demi-heure...).

Quant aux tomahawk, je ne me rappelle plus s'il y a un guidage terminal IR ou autres. Si le seul guidage terminal disponible sur les Tomahawk est un guidage sur coordonnée, c'est comme jouer à la roulette russe à mon avis.

Avec un peu de bol, si au point où le missile se dirige se trouve un navire, il y aura peut-être des dégats, si par hasard le navire n'est pas capable de le détruire...

Mais la charge militaire des missiles de croisière n'est pas faite pour détruire des navires, donc il faudrait encore voir les dégats occasionnés.

Bref, utiliser 1000 missiles Tomahawk pour essayer de dégommer la flotte américaine, c'est pas très intelligent, surtout que la flotte US, en temps de guerre, ne sera jamais immobile quelque part, sauf dans un port US...

En plus, les missiles coutent assez cher. Donc ça couterait plusieurs centaines de millions, pour un resultat probablement assez médiocre...

Finallement, pour pouvoir lancer 1000 missiles, il faudrait:

-1 ou 2 Ohio converti

-une bonne dizaine d'Arleigh Burke et de Tico, vu que sur les 90 ou 120 silos disponibles, seul 30 à 40 silos sont à mon avis équipés de Tomahawk. Les autres embarquant des SM-2MR, SM-2ER ou SM-3...

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en revanche au niveau conceptuel les missiles de croisières qui peuvent faire des anti navire à longue portée et des anti navires qui peuvent frapper des cibles à terre (MM40 blockIII) offrent souvent des performances qui se croisent...

Il faut se souvenir qu'entre 85 et 88 des F1 irakiens ont monté des raids de terreur sur Téhéran en tirant au hasard en butée d'autonomie des AM 39 (oui oui vous m'avez bien lu) sur la ville...

Des débris avaient été retrouvés et photographiés

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Ok donc des Tomahawk servirait presque à rien même en grand nombre sur une flotte statique ? Dans ce cas à combien de kilomètres peuvent se rapprochés des sous marins Américain sans se faire repérer par la flotte ennemie si celle-ci est plutôt moderne comme la Marine Nationale ou la Royal Navy ? Quels sont les meilleurs missiles, torpilles pour se genre d'attaque sans bâtiments de surface ?

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en revanche au niveau conceptuel les missiles de croisières qui peuvent faire des anti navire à longue portée et des anti navires qui peuvent frapper des cibles à terre (MM40 blockIII) offrent souvent des performances qui se croisent...

Il faut se souvenir qu'entre 85 et 88 des F1 irakiens ont monté des raids de terreur sur Téhéran en tirant au hasard en butée d'autonomie des AM 39 (oui oui vous m'avez bien lu) sur la ville...

Des débris avaient été retrouvés et photographiés

Les mirages F-1 portent des AM-39?? :O tu as une source de ce que tu avance?

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Calmos...

Le Stark a été touché par DEUX AM 39 tirés vraisemblablement par un Falcon 50 modifié avec un radar Cyrano dans le nez et qui emportait deux AM 39, un sous chaque aile... ma source c'est le dernier FANA de l'aviation de ce mois ci en vente chez tous les bons charcutiers traîteurs

@Tomcat

les irakiens ont commandé plusieurs tranches de F1 EQ pour Export iraQ

les tranches EQ 5 et 6 comportant respectivement 20 et 18 appareils avaient la capacité de tirer les AM 39

Pour entrainer les irakiens à l'art difficile de l'assault air mer la France (en attendant la livraison ce ces machines) "loua" 5 Super Etendard aux irakiens prélevés sur les stocks de la Marine Nationale. Le pilotes français servirent d'instructeurs. Un de ces SUE fut abattu et un autre endommagé.

L'essentiel des tir d'AM 39 fut le fait des F1 mais aussi donc du Falcon 50 (on a parlé aussi de Falcon 20) et d'hélicoptères Super Frelon

Une des nombreuse sources pour les F1 le mimni docavia n°20

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Calmos...

Le Stark a été touché par DEUX AM 39 tirés vraisemblablement par un Falcon 50 modifié avec un radar Cyrano dans le nez et qui emportait deux AM 39, un sous chaque aile... ma source c'est le dernier FANA de l'aviation de ce mois ci en vente chez tous les bons charcutiers traîteurs

@Tomcat

les irakiens ont commandé plusieurs tranches de F1 EQ pour Export iraQ

les tranches EQ 5 et 6 comportant respectivement 20 et 18 appareils avaient la capacité de tirer les AM 39

Pour entrainer les irakiens à l'art difficile de l'assault air mer la France (en attendant la livraison ce ces machines) "loua" 5 Super Etendard aux irakiens prélevés sur les stocks de la Marine Nationale. Le pilotes français servirent d'instructeurs. Un de ces SUE fut abattu et un autre endommagé.

L'essentiel des tir d'AM 39 fut le fait des F1 mais aussi donc du Falcon 50 (on a parlé aussi de Falcon 20) et d'hélicoptères Super Frelon

Une des nombreuse sources pour les F1 le mimni docavia n°20

D'accord, je croyais que seul les 5 SE pouvaient tirer des Exocets. Merci pour l'info, je dormirai moins con ce soir  :lol:

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Juste quelques réflexions personnelles sur cette hypothèse d'école : utiliser un missile balistique moderne à têtes multiples mais non-nucléaires (type Trident II ou M51) comme arme antinavire contre une flotte statique :

1)

Le prix d’un missile balistique en question devant être dans la gamme des 50 à 100 millions d’euros, il faudra les réserver pour des cibles de choix.

2)

La précision d'un missile balistique est classiquement décrite par son CEP ou "cercle d'erreur" probable (50% des coups à l'intérieur d'un certain rayon centré sur le point visé).

Un porte-avion type Nimitz représente une cible d’environ 300mx40m (le cœur du bateau, pas les morceaux du pont « qui dépassent ») soit 12.000m2, alors qu’une frégate moderne (type « Forbin » or « Burke ») s’étend sur environ 150mx20m soit 3.000m2 et un SNLE/SNA sur environ 2.500m2. Ceci en ne considérant que ses cibles navales de grande valeur.

Faisons - si vous le voulez bien - l’hypothèse que le point à viser (le poste de mouillage) est connu sans erreur aucune, ce qui est vrai pour un SNLE dans son bassin à Bangor ou l’Ile Longue, mais très incertain pour un navire mouillé sur rade.

Avec un CEP de 250m (peut-être celui de notre futur M51 français, la littérature donnant souvent 500 mètres pour l’actuel M4 mais c’est sans garantie…) cela donne environ 12% de probabilité de coup dans le but par ogive lancée contre un porte-avion et un petit 3% contre une frégate. Pas fameux : cela veut dire un impact seulement toutes les huit têtes (soit ce qui se cachera sous la coiffe du M51 si les rumeurs sont exactes…) si la cible est un porte-avion. Pour un SNLE ou une frégate, cela devient de la roulette…

Avec un CEP de 50m (rumeurs - peut être excessives ? – à propos du Trident II), c’est beaucoup mieux : au moins 30% sur une frégate et 60% ou plus sur notre porte-avion.

3)

Quels dégâts attendre ?

D’abord notons une pénétration garantie avec une vitesse d’arrivée de l’ogive supérieure au kilomètre par seconde ou plus (un Exocet c’est 300 mètres/seconde seulement…) et au cœur de la cible (machines, munitions,…).

Mais avec une ogive pas très puissante : une MIRV ne pèse pas beaucoup plus d’une centaine de kilogrammes et il faut en réserver pas mal pour le bouclier de protection pour la rentrée dans l’atmosphère. Reste quoi ? Cinquante kilogrammes ? (Noter que l’incertitude est ici considérable). A comparer avec les 130 kilo de l’ogive de l’Exocet (qui n’a déjà pas la réputation d’un « ruineur de structures » – cf the petit USN « Stark » qui a survécu à deux d’entre eux même si il était évidement « mission-kill »).

Au total et vraiment « à la louche », probablement pas assez de dégâts pour garantir une mise hors service sur un seul coup au but, à l’exception du cas ou la cible est un sous-marin.

4)

A noter que le guidage des MIRV ne doit pas permettre de diriger la totalité des ogives d’un seul missile sur une unique cible ponctuelle ou même sur des cibles très proches, les missiles stratégiques étant plutôt conçus au départ pour repartir leurs ogives sur une région se mesurant en milliers de km2. Il doit y avoir à minima les problèmes de risque de perturbations aérodynamiques entre les ogives à prendre en compte lors de la rentrée dans l’atmosphère…Ceci, couplé avec la possible assez faible « létalité » de chaque coup au but (voir le point ci-dessus) conduit à devoir prévoir d’utiliser un nombre important de missiles pour traiter une cible. L'attaque devient financièrement chère, complexe à planifier et plus « déstabilisante » en terme de possible escalade nucléaire catastrophique (imaginons l’effet de l’annonce sur le cerveau de votre adversaire de vingt départs de missiles vus en infrarouge par ses satellites d’alerte avancée, puis celle de deux cent ogives et des centaines de leurres repérés en vol par ses radars à longue portée le tout en route en direction de chez vous ?!)

5)

Il faudra essayer le système, une chose qu’il est impossible de faire discrètement de nos jours. Cela ne manquera pas d’alerter vos cibles futures qu’une telle attaque est techniquement préparée par vos soins et on peut prévoir la mise en œuvre de mesures de protection simples (déplacement régulier et aléatoire des navires – même de seulement 500 mètres – en période de crise mondiale) qui réduiront considérablement l’efficacité d’une attaque.

[Paradoxe : avec un « super » missile avec un CEP de 50 mètres l’efficacité devient mathématiquement quasi-nulle en cas de déplacement de la cible de 200 mètres alors qu’elle reste de quelques pourcents avec un missile moins performant au CEP dans les 200/300 mètres !].

Au total :

Le « Pearl Harbour » balistique ne semble pas évident en 2009. En tout cas, il faut disposer de missiles affichant un CEP inferieur à 100, voir seulement 50 mètres, ce dont probablement seuls des USA disposent – peut-être - à l’heure actuelle. Ou d’une forme de guidage terminal.

Et puis comme cela a déjà été dit plus haut, bon courage à tous pour convaincre en dix minutes le gouvernement d’en face que les missiles lancés ne sont pas équipés d’ogives nucléaires… Ce n’est pas gagné d’avance !!

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1) Le prix d’un missile balistique en question devant être dans la gamme des 50 à 100 millions d’euros, il faudra les réserver pour des cibles de choix.

C'est le principal probleme

2) La précision d'un missile balistique est classiquement décrite par son CEP ou "cercle d'erreur" probable (50% des coups à l'intérieur d'un certain rayon centré sur le point visé).

Un porte-avion type Nimitz représente une cible d’environ 300mx40m (le cœur du bateau, pas les morceaux du pont « qui dépassent ») soit 12.000m2, alors qu’une frégate moderne (type « Forbin » or « Burke ») s’étend sur environ 150mx20m soit 3.000m2 et un SNLE/SNA sur environ 2.500m2. Ceci en ne considérant que ses cibles navales de grande valeur.

Faisons - si vous le voulez bien - l’hypothèse que le point à viser (le poste de mouillage) est connu sans erreur aucune, ce qui est vrai pour un SNLE dans son bassin à Bangor ou l’Ile Longue, mais très incertain pour un navire mouillé sur rade.

Avec un CEP de 250m (peut-être celui de notre futur M51 français, la littérature donnant souvent 500 mètres pour l’actuel M4 mais c’est sans garantie…) cela donne environ 12% de probabilité de coup dans le but par ogive lancée contre un porte-avion et un petit 3% contre une frégate. Pas fameux : cela veut dire un impact seulement toutes les huit têtes (soit ce qui se cachera sous la coiffe du M51 si les rumeurs sont exactes…) si la cible est un porte-avion. Pour un SNLE ou une frégate, cela devient de la roulette…

Avec un CEP de 50m (rumeurs - peut être excessives ? – à propos du Trident II), c’est beaucoup mieux : au moins 30% sur une frégate et 60% ou plus sur notre porte-avion.

Les tete serait doté d'un autodirecteur ... EM ou IR mystere et boule de gomme ... et d'une LAM.

3) Quels dégâts attendre ?

D’abord notons une pénétration garantie avec une vitesse d’arrivée de l’ogive supérieure au kilomètre par seconde ou plus (un Exocet c’est 300 mètres/seconde seulement…) et au cœur de la cible (machines, munitions,…).

Mais avec une ogive pas très puissante : une MIRV ne pèse pas beaucoup plus d’une centaine de kilogrammes et il faut en réserver pas mal pour le bouclier de protection pour la rentrée dans l’atmosphère. Reste quoi ? Cinquante kilogrammes ? (Noter que l’incertitude est ici considérable). A comparer avec les 130 kilo de l’ogive de l’Exocet (qui n’a déjà pas la réputation d’un « ruineur de structures » – cf the petit USN « Stark » qui a survécu à deux d’entre eux même si il était évidement « mission-kill »).

Au total et vraiment « à la louche », probablement pas assez de dégâts pour garantir une mise hors service sur un seul coup au but, à l’exception du cas ou la cible est un sous-marin.

La charge conventionnelle serait plusieurs charge cinétique ... de 150kg chaque ... avec les vitesse de rentrée de quelques kilometre seconde des tetes 150kg ca fait un paquet d'énergie.

4) A noter que le guidage des MIRV ne doit pas permettre de diriger la totalité des ogives d’un seul missile sur une unique cible ponctuelle ou même sur des cibles très proches, les missiles stratégiques étant plutôt conçus au départ pour repartir leurs ogives sur une région se mesurant en milliers de km2. Il doit y avoir à minima les problèmes de risque de perturbations aérodynamiques entre les ogives à prendre en compte lors de la rentrée dans l’atmosphère…Ceci, couplé avec la possible assez faible « létalité » de chaque coup au but (voir le point ci-dessus) conduit à devoir prévoir d’utiliser un nombre important de missiles pour traiter une cible. L'attaque devient financièrement chère, complexe à planifier et plus « déstabilisante » en terme de possible escalade nucléaire catastrophique (imaginons l’effet de l’annonce sur le cerveau de votre adversaire de vingt départs de missiles vus en infrarouge par ses satellites d’alerte avancée, puis celle de deux cent ogives et des centaines de leurres repérés en vol par ses radars à longue portée le tout en route en direction de chez vous ?!)

5) Il faudra essayer le système, une chose qu’il est impossible de faire discrètement de nos jours. Cela ne manquera pas d’alerter vos cibles futures qu’une telle attaque est techniquement préparée par vos soins et on peut prévoir la mise en œuvre de mesures de protection simples (déplacement régulier et aléatoire des navires – même de seulement 500 mètres – en période de crise mondiale) qui réduiront considérablement l’efficacité d’une attaque.

[Paradoxe : avec un « super » missile avec un CEP de 50 mètres l’efficacité devient mathématiquement quasi-nulle en cas de déplacement de la cible de 200 mètres alors qu’elle reste de quelques pourcents avec un missile moins performant au CEP dans les 200/300 mètres !].

La menace est prise tres au sérieux par les US Marines ... elle est cité a de nombreuse reprise dans le rapport machin que Philippe linké sur le forum ... Menance tellement prise au sérieux que les US se dote de missile anti missile ballistique de theatre sur le defance anti aerienne.

Au total :

Le « Pearl Harbour » balistique ne semble pas évident en 2009. En tout cas, il faut disposer de missiles affichant un CEP inferieur à 100, voir seulement 50 mètres, ce dont probablement seuls des USA disposent – peut-être - à l’heure actuelle. Ou d’une forme de guidage terminal.

Et puis comme cela a déjà été dit plus haut, bon courage à tous pour convaincre en dix minutes le gouvernement d’en face que les missiles lancés ne sont pas équipés d’ogives nucléaires… Ce n’est pas gagné d’avance !!

CEP --> autodirecteur

Si le missile est tirer contre le GAN adverse c'est que la situation et deja bien bien bien avancé ... je doute que les chinois hésite a essayer de flinguer les GAN US qui participerait a la dédense de taiwan par exemple.

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Poursuivons donc la réflexion :

a)

Mes raisonnements se situaient dans l’hypothèse simple d’objectifs navals stationnaires – au mouillage - attaqués par des missiles balistiques équipés d’ogives sans guidage terminal (hypothèse « balistique pure »). Maintenant si l’on dispose d’autodirecteurs de science fiction couplés avec une LAN pour nos ogives, alors le jeu devient bien plus intéressant !

b)

La question de l’autodirecteur est réglée par la science-fiction comme nous l’avons vu.

On a donc mis au point un autodirecteur capable de détecter et poursuivre depuis 20 km d’altitude (20 secondes avant l’impact à Mach 3) un navire, vu par le dessus avec la mer comme fond réfléchissant (l’autodirecteur de l’Exocet lui se contente de rechercher depuis 20 km un navire qui se détache en SILHOUETTE sur l’horizon… Et il a 60 secondes pour cela avec une vitesse de Mach 0,9).

Allumer l’autodirecteur depuis plus loin et plus haut (50 km ?) est certes possible, mais l’antenne embarquée dans l’ogive sera alors d’autant plus grosse ainsi que la puissance électrique nécessaire à l’émission (puissance dans un rapport du cube de la distance…), alors que le diamètre et la forme de la tête balistique est bien limitée, et qu’il faut la construire en un matériau qui, en plus de résister aux 1.000 degrés et plus de la rentrée dans l’atmosphère et aux contraintes mécaniques (combien de G négatifs ??), devra être aussi transparent aux ondes radar… Pas simple.

Enfin la cible tirera pour se protéger des leurres magnétiques que l’autodirecteur distinguera. Ca c’est le plus facile…

c)

Une ogive balistique n’est pas très manoeuvrable. Les missiles balistiques dispersent leurs ogives en début de vol, juste après le court vol propulsé. Le « bus » du missile place alors rapidement les têtes sur leurs trajectoires indépendantes distinctes et c’est l’effet de la durée et de la distance du vol qui les fait s’écarter de dizaines de kilomètres et plus à l’arrivée. C’est du « balistique pur ».

Un missile (air-air ou sol air) est manoeuvrant – parfois - parce qu’un micro propulseur le fait basculer autour de son centre de gravite par une pousse excentrée, le propulseur principal assurant le changement de cap une fois le missile mis dans la bonne nouvelle direction, même s’il reste quand même à vaincre la force d’inertie. C’est le cas de l’Aster 30 par exemple.

Pour la tête balistique : rien de tout cela. Une poussée excentrée ne fera que la mettre en rotation sur elle-même, mais elle restera obstinément sur la trajectoire donnée au départ. Pas d’autre solution que de pousser fort au travers du centre de gravitée et de pousser vite parce que l’on a que de 10 à 20 secondes pour effectuer la poussée et encaisser les effets du changement de trajectoire. Donc un gros moteur et relativement beaucoup de combustible dans notre ogive, qui se remplit et se complexifie....

Il reste bien la possibilité de gouvernes aérodynamiques mais cela n’est très adapté à des changements brutaux. Il vaudra donc mieux que notre missile soit dès le départ sur la bonne trajectoire... Ah les bateaux au mouillage, c’était quand même plus facile !

d)

Les dégâts causés à la cible ne sont pas liés à l’énorme énergie cinétique du projectile. Ceci n’est vrai que dans le cas du choc de deux corps durs et pleins (une bille contre une autre bille). Dans notre cas, c’est le cas une balle contre une feuille de papier (le pont du porte-avion, même s’il est fait de 25mm d’acier). La balle passera au travers découpant un trou bien rond à la taille de son diamètre et rien de plus, hormis bien sur les éclats issus du pont qui voleront partout alentour. Et ainsi de suite, un pont après l’autre, jusqu'à théoriquement ressortir par le fond. Il traverse tout, il couple des câbles, projette des éclats et noie un compartiment d’accord, mais il ne met pas votre navire en pièces « façon puzzle » comme disait le très regretté Michel Audiard.

Un projectile dur traverse les structures. Un projectile dur dix fois plus rapide traverse dix fois plus rapidement les structures mais ne fait pas plus de dégâts. Et un projectile dur cent fois plus rapide, etc… Il faut une explosion interne du projectile au cœur de la cible pour multiplier les dégâts. Et cette explosion est proportionnelle au poids d’explosif contenu.

Et même en ne parlant que d’énergie cinétique, est-elle si énorme que cela ? Une ogive de 100 kg à Mach 6 (et Mach 6 c’est beaucoup dans la très basse atmosphère, la moitié serait plus raisonnable) emporte 36 fois plus d’énergie cinétique qu’une ogive de 100 kg se déplaçant à Mach 1 et autant d’énergie qu’un avion de 3.600 kg volant à Mach 1. Est-ce que l’impact kamikaze d’un Alphajet sur un Nimitz l’enverrait par le fond ? Non. Même pas le Charles De Gaulle. Même pas 100 % « mission-kill ».

e)

Les US se dotent d’anti-missile de théâtre sur leurs navires, c’est vrai, mais ce n’est pas justifié par la menace (chinoise ?) dont nous parlons. Cette menace n’existe pas à court terme. La question du test reste entière. Il en faudra des tirs de test. Et pas qu’un seul !

En 2008, pour les portées balistiques moyennes ou longues, à part la Russie (au moins quatre tests du « Bulava »), on compte un test de routine Minutmann (et pas de test Trident II) par les USA et un test M51 français. Pas de test anglais. Des trucs indiens et co, mais on sait qu’ils ne jouent pas (encore) à flinguer des porte-avion avec. Le calme plat.

Et zéro test balistique chinois (Jeux Olympiques obligent ??) enregistré en moyenne ou longue portée toujours. Donnons leur la possibilité de quelques essais tout de même !

Sans parler du niveau technologique. La Chine a certes testé un engin antisatellite en 2007, mais il était du niveau de complexité de ce que les américains ou les soviétiques savaient faire à la fin des soixante. Et si avec la technologie de cette époque, on pouvait faire un « missile balistique tueur de porte-avion », les russes l’aurait fait aussi sec et les américains n’auraient pas continuée la classe Nimitz depuis trente cinq ans…

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pour le point d, deux choses:

un, s'il touchait une réserve de carbu ou de munitions, il y aurait de quoi faire quelques gros dégats...

deux, pire, s'il la tête pénétrait le navire juste au dessus du réacteur nucléaire (si c'est un navire à propulsion nucléaire) et arrivait à transpercer le blindage anti-radiation (ce qui n'est pas forcément évident), il y aurait de quoi déclancher une réaction en chaine incontrolable...

Dans tous les cas, cela causerait probablement le rejet de poussières radioactives dans plusieurs compartements du navire, voir autour de lui.

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Une question bête, excusez-moi si elle l'est vraiment trop. Quel effet aurait une charge à sous mun  que un navire ? Car hormis les PA ils sont peu blindés il me semble.

si tu songes à des sous munitions types MLRS ( charge HEAT ), peu de dégats vitaux sur un navire de guerre car les munitions exploseraient sur le pont et les supersructures

même si le pont était perçé, l'espacement protégerait le navire

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Sinon vous avez toujours pas répondu à la question : A combien de kilomètre peut s'approcher un sous marins US d'une flotte moderne tel que la Marine Nationale ou la Royal Navy (sans être repérer) ?  =D J'aimerais bien avoir la réponse s'il vous plait.

honnêtement, je ne suis pas sur qu'on puisse te répondre .........

sur ce point il faudrait être sous-marinier pour te donner une ébauche de réponse

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