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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. Je trouve que des deux côtés on vend la peau de l'ours (haha) avant de l'avoir tué. L'Ukraine semble bien résister à l'offensive russe et s'arme à l'occidentale avec une armée solide pour pouvoir continuer le combat. La Russie de son côté, même si son offensive est pour l'instant très lente dans ses progrès et sans doute très coûteuse, n'est pas encore morte. Le gros problème pour l'instant c'est qu'à terme, contrairement à ce que pensent Alexis et G4lly, c'est la Russie qui est pénalisée, car elle arrivera à court de matériel. ça ne sert à rien de mobiliser plein de monde s'il n'y a pas les chars ou les camions pour les envoyer au combat, surtout quand on a vu qu'une bonne partie du parc de réserve russe n'a de réserve que le nom et tient plus de la carcasse rouillée. Et plus la guerre dure, plus l'Occident peut réveiller son industrie militaire et fournir l'Ukraine, chose que la Russie aura beaucoup plus de mal à faire. L'offensive du Donbass ne décidera sans doute pas du sort de la guerre, mais il apparaît que la Russie va sans doute payer un TRES lourd tribut quel que soit le résultat de cette offensive, un tribut qu'elle ne pourra sans plus supporter pour d'autres opérations offensives à court terme (un-deux mois) alors que les Ukrainiens, s'ils vont sans doute aussi souffrir, vont avoir de nouvelles formations arrivant sur le terrain, formées ET équipées à l'occidentale. Car oui, les unités mobilisées fin février vont bientôt finir leur formation et donc pouvoir rejoindre le front, alors que les troupes russes mobilisées le 1er avril sont encore loin d'être opérationnelles. Je vous conseille de jeter un coup d'oeil aux positions estimées des unités ukrainiennes pour vous rendre compte de la concentration de troupes en formation dans l'Ouest du pays. https://www.google.com/maps/d/u/0/viewer?mid=1l-q0pGRK6UMiU_mEpcqjsbZa_rqHehOf&ll=48.481799925474085%2C33.29821585362325&z=6
  2. Je ne dirais pas que la panique commence à gagner. Mais le fait qu'ils n'hésitent plus à couper le gaz alors que ça leur fait encore plus mal qu'à nous fait qu'on se rapproche de l'ultima ratio oui. Il faut bien se rappeler que les Japonais ont envahi le Pacifique parce qu'ils n'avaient plus accès au pétrole américain. Et en échange on réunit Kaliningrad à la Sainte Pologne ?
  3. Avec le changement climatique, l'entièreté de la bande au Sud du Sahara est menacée de devenir invivable, donc je ne parierai pas sur un retour au calme de sitôt... D'ailleurs ça va pas faire plaisir, mais à un moment il va falloir considérer la question migratoire les armes à la main lorsque même en Europe notre situation ne sera plus suffisante pour alimenter notre propre population ni notre mode de vie, et encore moins accueillir la "misère du monde". Et ça va être douloureux pour tout le monde.
  4. Euh comment dire... vu la performance de l'armée russe en Ukraine Poutine n'a AUCUN intérêt à aller trop titiller l'OTAN. Il est dans une posture matadoresque parce qu'il ne peut plus faire grand-chose d'autre. S'il était sur la défensive ce serait déjà un aveu d'échec. S'il tire ne serait-ce qu'un seul missile sur l'OTAN c'est foutu, c'est la guerre avec toute l'Europe et son pays n'est absolument pas capable de poursuivre une telle connerie. Parce que certes la guerre couperait les européens du gaz et du pétrole russe...mais ça couperait la Russie de TOUS ses exports à l'exception des rares voies terrestres vers la Chine, les navires de commerce russes ne pouvant plus passer le Bosphore ou le détroit du Danemark. Autrement dit, la ruine immédiate et durable du pays, avec domination complète des cieux par les Occidentaux en une semaine ou deux, destruction au port des flottes de la Mer Noire et de la Baltique, entrée des Polaks dans Kaliningrad, bombardement généralisé des positions russes en Ukraine et donc destruction aérienne de leurs forces au sol, avec pour perspective rapide la libération de Kherson, la disparition opérationnelles des 49ème et 58ème armées qui ouvriraient la voie à une percée vers Melitopol et Marioupol, le massacre des troupes russes massées dans le saillant d'Izioum, etc. S'il appuie sur le bouton de la guerre conventionnelle, c'est fini. Les Russes n'ont absolument pas les moyens de s'opposer à l'OTAN et c'est devenu de plus en plus clair. Poutine peut donc tempêter, hurler tout ce qu'il veut, il ne fera que gesticuler derrière un micro et n'osera pas plus. C'est du vent, oui. Personne ne savait jusqu'à il y a deux mois que le roi était nu, pas même lui mais aujourd'hui c'est le cas et même si Poutine souhaite continuer à faire semblant pour des raisons de politiques intérieures, à l'extérieur il ne trompe plus personne.
  5. J'en serai presque à me rappeler Joffre "je les grignote" mais qui dévore ses propres troupes.
  6. Assez ironiquement, c'est exactement la même chose que ce que faisait les démocraties occidentales jusque récemment : on va "fermement condamner" mais on aura pas les moyens de faire autre chose. Et je trouve au passage parfaitement risible l'accusation d'ingérence quand tu es celui qui a littéralement envahi le pays en question.
  7. C'est normal. Leur échec à prendre autre chose les fait s'accrocher encore plus à ce qu'ils tiennent déjà (mais bon s'ils se font reprendre la ville je pense qu'on verra ressortir les squelettes du placard avec une épuration digne de 44). Avec un avant-goût façon humour noir :
  8. Boh, les Russes ont bien ressorti la défense élastique lors de la défaite de Kyiv, ils ne sont plus à ça près.
  9. Il y a bien les Maxims qui ont fait leur retour... Tant qu'on est pas salaud et qu'on envoie pas de vieux MAS-49 !
  10. La Russie semble vouloir conserver la région de Kherson, les autorités d'occupation ont annoncé forcer le passage au rouble. https://t.me/bbbreaking/123760
  11. La Corse, tu peux en dire ce que tu veux, tant que tu ne le dis pas de manière publique. C'est le seul truc à comprendre pour ne pas se faire lyncher. Oui tu peux dire que les indépendantistes c'est de la merde, eux-mêmes n'y croient pas, oui tu peux dire que la région est ultracorrompue, ils le savent tous, mais il ne faut juste pas le sortir en tant que personnage public, parce que personne n'aime être mis à nu. Les Corses eux-mêmes admettent qu'ils ont une mentalité de merde et que l'état d'esprit clanique empêche beaucoup d'avancées, mais ils le font en privé. Dans les faits les guéguerres des indépendantistes tiennent plus des vendettas familiales et de la revendication musclée contre la hausse des prix de l'immobilier (conséquence de l'arrivée massive de Pieds-Noirs et de Harkis après 62), et les seules véritables revendications des Corses sont un moratoire sur les prix de l'immobilier dans la région pour mettre fin aux spéculations et à la construction de maisons de vacances, et la reconnaissance de leur culture locale. Ah, et qu'on arrête de zieuter leurs soeurs aussi... Source : j'ai de la famille là-bas, en Castagniccie (on fait pas plus corse, c'est littéralement la forêt de châtaigners au centre de l'île)
  12. Ben dis-toi que nous non plus on a pas choisi le Grand-Est. C'est pas pour rien qu'on a fait chier avec la Collectivité Européenne d'Alsace, on est une région avec une identité culturelle propre, une structure économique et démographique propres qui sont complètement différentes des Lorrains qui eux sont en moins bon état (diagonale du vide, tu enlèves Metz et Nancy et y'a plus rien, enfin je ne t'apprends rien). Mettre les deux ensemble pour réduire le nombre de régions est un délire de Parisien, dans les faits on a même pas les liens économiques nécessaires pour garantir l'unicité de la "superrégion". Et vu que Nancy et Metz se tiraient constamment dans les pattes, Strasbourg a récupéré la mise en scrède.
  13. Ah, mais tu parles du Grand Est, cette monstruosité dont personne ne voulait ? Je te parle de la seule Alsace. Les Français de l'intérieur on en a rien à battre
  14. C'est faux. Strasbourg est simplement la plus grosse ville donc concentre la majeure partie des institutions. Mais Colmar, Mulhouse, Sélestat et Haguenau ont gratté leur part du gâteau et ont un beau poids dans l'administration régionale. De même la région étant assez décentralisée tu as une dilution des moyens dans les campagnes.
  15. Pour préciser je dirais surtout que c'est une affaire de densité. Moins c'est dense et plus on vote Le Pen. Par exemple (tu as pris l'Est, je continue dessus), en Alsace seuls les cantons des Vosges ont voté Le Pen, la plaine, constellée de gros villages et de petites villes, a voté Macron. Et la densité de population est relativement grande même si on est techniquement à la campagne (tu pars à vélo de la cathédrale de Strasbourg, en une demi-heure tu es dans la cambrousse).
  16. Yep, j'ai vu. Ils vont peut-être essayer de contourner par la route maintenant histoire de pouvoir couper Barvinkove des deux côtés le moment venu (enfin, on a vu à quel point ça a marché avec Konotor et Soumy) Mais aura-t-il le droit de le faire ?
  17. Heorl

    Hello from Germany

    Hallo und wilkommen ! En ce qui concerne le rapport conflictuel entre syndicats et patrons, c'est un peu le même que celui entre le "peuple français" et le gouvernement. Dans notre culture, celui qui a le pouvoir est responsable des échecs et de tout ce qui va mal, quels que soient ses réussites par ailleurs. Le seul moyen d'être au pouvoir et d'être aimé sinon adoré, c'est de ne rien faire (cf Chirac). C'est également lié en France à une méfiance envers la richesse. En France, la classe supérieure, c'est les intellectuels, c'est la culture et les manières qui font de toi quelqu'un de "l'élite". Je prends des caricatures, mais un prof encarté PCF avec une bibliothèque remplie de littérature russe comme Dostoïevski ou Pouchkine sera autant considéré comme issu de la classe supérieure qu'un noble "fin de race" dont la famille s'est illustrée au service de la France depuis six siècles au moins. L'argent, c'est sale et ça rend méfiant. La culture, voilà ce qui a de la valeur. Et ça remonte loin : on retrouve cet habitus dans l'élite française dès la montée de l'influence et de l'ethos des Franciscains à la cour de France sous Saint Louis. De ce fait, créer de l'argent, entreprendre, ce n'est pas mal vu en soi, mais on peut très vite être considéré comme un "nouveau riche" insupportable ou un sale capitaliste qui exploite le travail des autres. Il faut se montrer fin quand on gagne de l'argent pour ne pas être considéré presque comme le voleur de la richesse commune. Dans une situation pareille, l'Etat est vu comme le thaumaturge, le seul à avoir le droit inné de gérer la richesse du pays pour le bien de tous. C'est une croyance presque magique en France que "l'Etat peut...donc l'Etat doit", ce qui mène à des attentes irréalistes envers nos dirigeants. On retrouve ce mode de pensée à une échelle moindre dans plusieurs grandes entreprises. Dès lors, puisque le dirigeant peut amener la prospérité et a le devoir de le faire, quand il n'y parvient pas immédiatement il perd énormément en popularité. Après, ça ne veut pas dire qu'on n'ait pas un véritable entreprenariat en France. Nos politique ont au moins eu la constance de l'encourager depuis près de quinze ans, ce qui fait que tu as une diversification des entreprises avec la multiplication des "startups" et des micro-entreprises et donc au final aident à la diversification de l'économie française, là où à la fin de la période Chirac et devant la crise de 2008 tu avais presque une ossification autour de grands groupes. On retrouve depuis plusieurs années une très grosse capacité d'innovation et on attire plus d'investissements qu'avant, entre autres parce que si les grands groupes sont effectivement très endettés, le milieu des PME s'assainit très vite, et on reconstitue enfin un tissu d'entreprises moyennes sain, même si on est encore loin du niveau en Allemagne. Il y a dix ans, l'économie française était en pleine contre-performance malgré son potentiel, aujourd'hui ça va mieux. On a encore un gros chemin à faire mais on remonte la pente, pas à pas. Un papelard officiel intéressant sur la question : entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/politique-et-enjeux/entrepreneuriat/entrepreneuriat-faits-et-chiffres.pdf Tut mir leid wenn ich zu lang war!
  18. HS : La différence tient sans doute au fait que la France est une nation née d'un Etat alors que l'URSS fut un Etat qui échoua à faire nation.
  19. Je suis en train de me demander au final s'il existe quelque chose qui soit réellement ITAR-free
  20. L'Ukraine vient dans les faits d'être intégrée dans l'aire économique européenne. C'est la politique du fait accompli. Petit point précision : ce qu'il vient de se passer, c'est que l'Ukraine vient dans la forme d'obtenir un traité de libre-échange complet avec l'Union Européenne, ce qu'elle avait déjà avec la ZLEAC. Sauf que ces traités portent généralement sur une réduction des frais de douanes, pas leur suppression entière, ainsi que l'obtention de quotas d'exports afin de favoriser les échanges. Là, ces deux points sont mis de côté et l'Ukraine se voit accorder la clause de la nation la plus favorisée dans le commerce avec l'Union Européenne. La clause de la nation la plus favorisée, c'est accorder à un pays tiers les mêmes avantages que le pays donateur a donné à son partenaire commercial principal, par exemple à la fin de la Première Guerre Mondiale l'Allemagne fut forcée pendant un temps d'accorder cette clause à la France afin que cette dernière puisse se refaire de l'argent sur le dos des Allemands si les réparations n'étaient pas versées. Or, dans l'Union Européenne, les seuls à posséder cette clause sont par nature les Etats-membres. Je dis bien les seuls. Aucun pays extérieur n'a jamais eu accès au marché intérieur sans payer de droits de douanes ou être limité par des quotas : ce que l'Ukraine a obtenu est plus que ce que la Suisse, la Norvège ou l'Islande ont par le biais de l'arrimage de l'AELE (organisation concurrente de la CECA montée par les Britanniques dans les années 60 mais qui n'a pas bien marché). Le seul cas un peu similaire est la Turquie qui est dans l'union douanière mais pas dans le marché intérieur. L'Ukraine, jusque-là, n'était que membre de la ZLEAC, sorte de partenariat de l'UE avec des pays de l'Est-clés, dont sont membres également la Géorgie et la Moldavie, ce qui leur donnait un accès partiel au marché commun mais ne supprimait ni les quotas ni les droits de douanes. L'Ukraine, maintenant, va être intégrée très vite au marché unique et à l'union douanière. EDIT : attention, hein, ça ne veut pas dire qu'il y aura une entrée prochaine de l'Ukraine dans l'UE, il y a un tas de procédures d'abord. Elle n'a même pas encore le statut de pays candidat, qui accorde d'autres droits, comme par exemple si je me souviens bien le droit d'assister à certaines réunions et conseils pour être préparé à sa propre entrée. Mais là on accorde certains bénéfices de l'Union avant même la candidature, ce qui indique une volonté très claire d'intégrer l'Ukraine.
  21. Si les Russes envoient des troupes renforcer l'armée de Transdniestrie à bord d'IL-76, on verra peut-être enfin une carcasse lorsqu'ils passeront au-dessus de l'Ukraine
  22. https://t.me/pridnestrovec/19293 Coups de feu à la frontière transdnistrio-ukrainienne (dieu que ça me chatouille l'orthographe d'écrire ça). Usage possible de drones.
  23. Comment dire, tu as quand même un usage bien moindre des missiles qui est fait aujourd'hui par les Russes et qui se concentre désormais sur des cibles définies avant frappe. Tu as également l'usage avéré de missiles mer-mer pour du mer-sol, et les frappes sont plus diluées dans l'espace et le temps. Au début de la guerre, tu avais une dizaine de missiles qui tombaient chaque nuit au grand minimum. Aujourd'hui c'est une poignée tous les trois-quatre jours. ça indique quand même clairement un épuisement des stocks.
  24. A vérifier, mais apparemment le dépôt d'armes qui a sauté en Russie récemment contenait les réserves en missiles d'une des brigades russes équipées d'Iskanders. Si cela est avéré, les gars chargés des arsenaux doivent être livides devant le peu de missiles qui doit leur rester.
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