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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. Et en plus les Bretons vont faire la gueule si on case Ev Chistr Ta Laou avec des nazis...
  2. Sinon en ce qui concerne la position du CdU, mon interprétation toute personnelle est que oui, dans une situation idéale le CdU fait des choix plus éclairés quand il est à proximité de l'action. Mais la situation RH dans les deux camps fait qu'on ne peut pas exposer des chefs tactiques aussi fortement. Tant que les filières de formation Ukr (internes et OTAN) ne sortiront pas les lieutenants et les capitaines par fournées, ça risque de rester le modus operandi Ukr.
  3. Les batailles rangées n'étaient pas plus simples, tu avais déjà de l'interarmes à toutes les sauces, des manœuvres complexes et difficiles à mettre en œuvre, et ce même en remontant très loin. Les phalanges macédoniennes puis les centuries romaines étaient par exemple entraînées à effectuer des rotations sur le corps-à-corps selon des coups de sifflet. Les formations de cavalerie (losange, triangle, etc) demandent une coordination importante et un très fort entraînement pour être efficace, il y a déjà emploi du génie travaux et génie de combat (tranchées, fortifications, franchissement*), différenciation de l'artillerie tactique et stratégique (un trébuchet ou un mangonneau c'est de l'artillerie de siège, une pierrière ou une bricole c'est plutôt de l'artillerie défensive, donc utilisable en bataille), différenciation entre troupes de couverture, troupes de découverte, de reconnaissance, de harcèlement, de ligne, de bataille, de forteresse, etc. L'interarmes n'est pas une discipline neuve, elle trouve ses racines dans l'Antiquité et a vraiment pris son envol à la fin du Moyen-âge. *Les fortifications et les redoutes de Fontenoy par exemple, sur lesquelles les Hollandais et les Anglais se cassèrent les dents, ou des exemples plus connus comme les ponts sur la Bérézina
  4. La question de savoir si la guerre est au juste une science ou un art fait débat depuis près de 200 ans. L'une des certitudes c'est que ses variables sont tellement imprévisibles qu'on ne peut pas la considérer comme pleinement scientifique, et que sa complexité est telle qu'elle demande au contraire une rigueur toute scientifique pour bien la mener. La dimension artistique consiste plutôt dans la conception et la réalisation de manœuvres et d'opérations, qui pour être efficace nécessitent une grande dose d'inventivité.
  5. Je dirais que c'est la largeur de la tourelle. Elle a l'air trop étroite pour être une de Challenger 2. Le canon également a l'air lisse sur son extérieur, alors que celui du Challenger apparaît comme compartimenté. Mais la vidéo me semble trop floue pour qu'on puisse clairement voir, ça peut très bien être un Chally 2, seulement tellement déglingué qu'avec la fumée c'est difficile de voir.
  6. Et ce d'autant plus que les Chinois devraient tout apporter avec eux : appuis, munitions, ravitaillement, sans toutefois pouvoir toujours disposer de l'appui de l'aviation étant donné la météo violente du coin. C'est l'une des raisons qui me font penser que si Pékin essaie ils vont droit au désastre, sauf que là les soldats débarqués ne pourront pas être récupérés et la flotte chinoise sera en permanence menacée dès qu'elle approchera de Taïwan.
  7. Attends un peu... comment est-ce qu'un TB-2 a se glisser comme ça dans le Sud malgré la densité de la DCA russe ? Il a contourné par la mer puis est rentré ou la DCA russe a également été très affaiblie ?
  8. 'spèce d'iconoclaste va. Et après ça va discuter filioque, j'imagine.
  9. L'Église arménienne est plus proche de l'orthodoxie que du catholicisme, mais ce n'est ni l'un ni l'autre. Elle est myaphisite, et était déjà séparée du monde orthodoxe-catholique depuis trois cents an lorsque le Grand Schisme a eu lieu.
  10. De mémoire c'est un équivalent de Vigipirate.
  11. La raspoutitsa, les experts pourront me corriger si je me trompe, c'est effectivement à l'automne et au printemps. Mais celle d'automne ne transforme pas toute la zone entre les Carpathes et Moscou en un champ de boue XXL. De mémoire, c'est uniquement celle de printemps, étant donné l'humidité qui est rentrée très profondément dans les sols pendant l'hiver, ce qui avec le dégel provoque une déstabilisation du terrain très large et très profonde. En automne, le sol est sec en profondeur, donc ne s'effondre pas autant.
  12. De mémoire y'a l'Iran qui pourrait jouer un rôle, mais pour ça il faut qu'ils le veulent. L'axe Damas-Bagdad-Téhéran n'est pas complètement mort et tous ces pays détestent la Turquie.
  13. J'avais oublié les Italiens et les Espagnols, mais leur armée est déployée en permanence dans le territoire national, elle ne peut pas déployer grand-monde dehors de mémoire. Quant aux espagnols si je me souviens bien là-aussi l'OdB est impressionnant sur le papier mais très peu opérationnel dans les faits, il me semble que pour ces deux pays c'est leur Marine nationale qui compte (je ne parlais que des AdT avant). Les Belges sont si bien dimensionnés qu'ils veulent recréer une deuxième brigade avec le partenariat CaMo avec la France, soit une augmentation de leur OdB d'entre 35 et 65%.
  14. Personnellement je n'appellerais pas Suez ou la guerre d'Algérie l'immédiat après-guerre...
  15. Et bien, on peut faire la liste : USA, France, Finlande, Pologne, Turquie, et c'est à peu près tout. La Grèce peut-être. Mais l'AdT du Royaume-Uni est en lambeaux après l'Irak et n'a toujours pas été régénérée (en 2023, seulement 75k dans toute l'armée, avec un potentiel de seulement deux divisions de ligne de 15k dont une seule projetable), et la Bundeswehr de manière générale est handicapée par tout l'argent qui part dans les consultants, les difficultés du recrutement, la mauvaise disponibilité des matériels, etc. Le reste est sous-dimensionné : l'armée hongroise c'est 35k grand max, l'armée roumaine (50k) est plutôt bien organisée de mémoire mais petite, la Belgique pareil, la Bulgarie aussi, tout comme la Suède. Ces pays-là peuvent garnir les corps sous-dimensionnés des grandes armées européennes (France, UK, Allemagne), mais ne peuvent en diriger eux-mêmes. Pour le reste, la contribution sera au niveau brigade, tout au plus.
  16. L'aéronavale française d'après-guerre, par exemple. C'était des avions américains sur des PA britanniques ou US. L'Arromanches était un Colossus, et le La Fayette et le Bois-Belleau des croiseurs US convertis en PA, par exemple. Rien de français, à l'exception du Béarn et ce n'est pas vraiment quelque chose dont on peut être fiers (une coque de classe Normandie modifiée avec des résultats médiocres pour ne pas dire Kuznetsoviens). Jusqu'en 61 et la MES du Clem', pas de PA 100% français sur les mers.
  17. Dans le cas de la Chine, les analystes clairvoyants ont quasiment tous dit que le ralentissement ne se ferait pas du jour au lendemain mais qu'il adviendrait dans une période comprise entre 2018 et 2030. Puis que passé 2035 la population chinoise va tellement décliner que l'économie ne pourra pas reprendre. Et à côté tu avais des gens excessivement optimistes qui disaient que non, la Chine va reprendre sa croissance effrénée, regardez il lui reste encore un tiers d ruraux, elle peut encore urbaniser et croître, ignorant que la direction part dans une Chine qui devient vieille avant d'être riche.
  18. J'ai vraiment du mal à comprendre comment les économistes ont pu se montrer aussi aveugles sur ce point. Même en étant un observateur lambda suivant de loin en loin la situation économique de la Chine, il est évident qu'il y a un effet cliquet lors du Covid qui a brisé la dynamique du marché chinois, dynamique qui était auto-entretenue et dont les éléments structurels pour la fin étaient tous déjà là : ralentissement de la démographie, découragement de la jeunesse (le fameux phénomène des couchés), potentiels de croissance rapide épuisés, fin du rattrapage économique et scientifique, etc. Ce ralentissement est structurel et non conjoncturel, et c'est pas faute d'avoir eu d'autres économistes et démographes plus clairvoyants qui l'annonçaient depuis 2010-2012. Et avec les classes creuses qui arrivent, les conséquences vont être d'autant plus graves (par exemple, il y a un différentiel négatif de douze millions entre la génération née en 95-99 et celle de 2000-2004, et il était carrément de 22 millions avec la classe 90-95).
  19. Même vidéo que celle publiée il y a quelques jours déjà. La fumée et le "cooking-off" des mun est particulièrement reconnaissable. Cependant ça fait bel et bien une deuxième perte puisque ça c'est clairement un châssis de Mk1 alors que le châssis Tatra montré plus haut c'est le Mk2.
  20. Y'en a vraiment qui sont surpris que les Chinois commencent tout juste à faire leurs dents de puissance impérialiste, comme toutes les autres avant eux ?
  21. Y'en a qui en avaient fait un juteux business. Les prétoriens, que ça s'appelait. Faut croire que ça donne envie, comme boulot.
  22. Entièrement d'accord. Nous ne sommes plus en 1914 ni même en 1940, où un pays de 40 millions d'habitants pouvait tout de même déployer une petite centaine de divisions. Aujourd'hui, la logistique n'est plus pensée pour un nombre pareil, les unités de soutien seraient bien incapables d'être efficaces dans des mobilisations de ce type. Regardez la France, une fois le service militaire évacué (on enlève le facteur coupes budgétaires), il nous reste un potentiel humain pour un corps de bataille de 120.000 hommes maximum. Pourquoi ? Précisément parce que la guerre moderne tue (en tout cas, en l'absence de casque et GPB) et demande un taux d'encadrement difficilement compatible avec celui de la première moitié du XXème siècle pour limiter les pertes. Il n'y a qu'à regarder l'évolution de l'Armée de Terre française entre 1914 et 1918. On passe d'une section de 30-40 hommes dirigés par un lieutenant secondé par un sous-bite ou un aspi, les sous-off servant seulement à ordonner les rangs, à une section d'une trentaine d'hommes dirigée par le lieutenant ou un adjudant, secondé par un sous-officier, avec trois groupes distincts avec chacun leur sergent qui les dirige et un caporal pour le seconder. Le taux d'encadrement pratique est passé de 1-2 pour 40 à 8 pour 32, soit 1 pour 4. La guerre moderne nécessite cette ampleur de l'encadrement, sans quoi les pertes s'accumulent inutilement. Ce dont ont besoin les deux bélligérants pour pouvoir densifier leur ordre de bataille, c'est des armes et des cadres, or les premières sont produites bien plus facilement que les seconds. Il faut trouver les personnes avec le bon potentiel de leadership, les qualités intellectuelles pour prendre les bonnes décisions en un temps record, et en plus pouvoir maîtriser ses nerfs pour lui et ses hommes devant le feu. Tout le monde ne le peut pas, et si ces qualités n'ont rien d'exceptionnel de manière générale, on ne monte pas une filière enseignant le rôle de cadre en deux semaines. La Russie dispose officiellement de nombreux officiers de réserve dont plusieurs ont apparemment déjà été rappelés, mais il faut voir ce à quoi ça fait référence. Et puis vu la densité du minage des deux côtés, l'équipement blindé n'est pas nécessaire en si grand nombre, les trois équipements d'arme les plus critiques sont l'artillerie, le génie et l'infanterie. Au sol, s'entend. Après, stratégiquement la DCA est également critique, mais la cavalerie l'est moins et la log, vu la petite taille des orbats, peut être assurée en partie par ses propres forces au niveau actuel.
  23. Le problème c'est que plus les Russes parviennent à ralentir la progression UKR sur la ligne actuelle, plus ça laisse du temps au génie derrière pour couvrir les mines de terre. Cachées sous un ou deux centimètres de terre, les mines échappent bien plus facilement à la détection thermique.
  24. De mémoire dès avant-guerre la majorité des chars sortant des usines étaient des caisses de T-90 ou T-72 revalorisés en T-90AK ou T72B3 Obr. 2016. Très peu de production neuve, au contraire déjà les productions d'armement terrestre se reposaient énormément sur les immenses stocks. En ce qui concerne l'artillerie, j'avais posté un article il y a quelques mois expliquant qu'à la suite de la chute de l'URSS, la quasi-totalité des hauts-fournaux soviétiques ont fait faillite dans les années 90 et que la plupart avaient été démantelés ou revendus, et les ouvriers partis à la retraite. Poutine avait bien essayé de relancer l'activité dans les années 2010, mais sans grand succès. La production restait faible pour des raisons structurelles : manque d'ingénieurs qualifiés, perte de savoirs-faires, fuite des cervaux, facilité de la rénovation et remise en service d'anciens modèles, etc. Nexter n'a pas ce problème, la raison pour laquelle la production de Caesars restait faible était la faible production de certaines pièces et le sous-dimensionnement d'une ou deux étapes de fabrication (de mémoire par exemple l'usinage du canon) qui pouvaient être relativement débloqués si les commandes étaient plus nombreuses sur le long terme. D'où le passage de 2 à 6 par mois avec potentiel jusqu'à 8 apparemment avant d'atteindre un plafond de verre lié aux limitations du site, de la chaîne entière et du nombre de personnels formés. Mais la ressource humaine, les machines-outils et le savoir-faire n'ont jamais disparu, alors qu'en Russie il a été limité à une ou deux usines à la productivité bien plus limitée. Ils sortaient un peu plus de canons que nous, mais c'était largement insuffisant vu la taille de leur outil militaire et en plus les commandes étrangères, qui étaient priorisées avant-guerre pour faire rentrer des devises. Je n'ai rien vu depuis 2022 qui m'incite à penser que la situation s'est améliorée autrement qu'à la marge. En revanche, dans la production de munitions, oui. C'est clair que les munitionnaires russes ont fait un bond énorme en termes d'augmentation de la production, même si on est là aussi loin des 50000 obus par jour nécessaires pour maintenir la densité du feu russe.
  25. Oui, il y a clairement une accélération des avancées cette semaine, mais il faut raison garder, c'est loin d'être le chant du cygne de la 58ème armée, et il faut mettre ça en perspective avec les deux-trois semaines passées à nettoyer Robotyne. J'ai de plus en plus l'impression que cette offensive va s'arrêter autour de Tokmak, que ce soit juste devant ou juste derrière. Les UKR vont avoir un outil offensif bien émoussé (mais qui existera encore), et les FAR n'ont clairement pas les réserves pour monter une contre-offensive sans détourner de nombreuses réserves depuis le front du Donbass ou de Koupiansk. En gros, un pat, ce qui équivaut stratégiquement à une défaite UKR. En revanche je n'ai pas vu une si grande progression de l'industrie de guerre russe : la production neuve reste échantillonaire et la grande majorité des matériels qui sortent (aviation exceptée) semblent être surtout des vieilles caisses dont on enlève la rouille et que l'on essaie de moderniser avec des résultats allant du correct au médiocre dans la plupart des cas, voire franchement mauvais. Et surtout, je n'ai pas vu un seul indice montrant que les Russes auraient réussi le tour de force de recréer des haut-fourneaux capables de produire l'acier nécessaire à la production de canons d'artillerie pour compenser leurs pertes dans ce champ. Avant-guerre, ils n'avaient plus grand-chose sur ce créneau, et ils semblent manquer d'ingénieurs et de main-d'oeuvre qualifiée pour pouvoir vraiment restaurer la capacité (l'équipement industriel n'est pas un si gros problème que ça, il me semble que les Chinois produisent tout ce dont les Russes pourraient avoir besoin dans ce domaine).
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