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Tout ce qui a été posté par Ciders

  1. La Force H est bien à Gibraltar durant cette période. Et elle compte du beau monde, dont plusieurs unités se sont "distinguées" en juillet à Mers-el-Kébir : le porte-avions Ark Royal, les cuirassés Resolution et Valiant, le croiseur de bataille Hood... On y compte aussi des croiseurs lourds et légers, des destroyers. Des forces significatives susceptibles le cas échéant d'être sérieusement renforcées par des unités détachées de la Home Fleet, et appuyées par la Mediterranean Fleet. Je n'arrive pas encore à trouver un ordre de bataille fiable pour la marine espagnole en 1940. Histoire de faire la comparaison.
  2. Et encore. Au vu de la situation actuelle, un slogan tel que le Besser rot als tot connaîtrait un immense succès populaire.
  3. Si même une partie de la Home Fleet devait rendre visite aux arsenaux espagnols... ça aurait été la fin de la marine de Franco. Elle n'avait rien pour contrer un assaut en règle de cuirassés ou plusieurs raids de croiseurs lourds dûment escortés. Bien sur, de telles opérations auraient nécessité l'envoi de navires qui n'auraient pas été ailleurs, par exemple pour chasser les corsaires allemands dans l'Atlantique ou pour couvrir le territoire métropolitain britannique. Mais la marine allemande ayant cessé d'être une menace à l'été 1940 et Gibraltar présentant un intérêt stratégique majeur, Churchill aurait certainement pris ce risque. Un aspect non encore étudié ici est la position du Portugal dans cette affaire. Franco virant franchement du côté de l'Axe, est-ce que Salazar aurait pris la même direction. Aurait-il au contraire profité de la situation pour se rallier aux Alliés, moyennant finances et/ou avantages divers ? Serait-il resté neutre pour manger aux deux râteliers, ce qui convenait aussi aux deux camps qui avaient besoin d’États neutres pour mener leurs affaires ?
  4. La Russie, dans la mesure où une Novorussia ne serait reconnue par personne, à l'exception de la Russie, éventuellement du Nicaragua, et des États crées par la Russie (Abkhazie, Ossétie du Sud, Transdnistrie). Après, on sait pertinemment qu'un État autoproclamé peut très bien subsister sans reconnaissance internationale, du moment qu'il a un soutien extérieur (cf. la partie septentrionale de Chypre). Pour le reste, de toute manière, l'économie ukrainienne tout entière est en train de prendre très cher, Ouest et Est compris. L'article cité par G4lly est très clair. A côté, la Grèce post-2004 c'était du petit bois. Si l'Ukraine s'effondre, on risque de le sentir passer.
  5. Si on prend par exemple le cas des otages britanniques au Liban et qu'on compare avec le cas des otages français dans le même pays, c'est assez éloquent. On a vu plus récemment des exemples d'otages britanniques exécutés (ou abattus durant des opérations de libération menées par des forces non britanniques) au Nigeria. Le cas des otages au Sierra Leone et libérés au cours de l'opération Barras (10 septembre 2000) est un peu différent, car il s'agissait de militaires britanniques en opération. Idem pour les marins "égarés" dans le Golfe et qui avaient été emprisonnés par les Iraniens.
  6. Les Britanniques ne négocient pas pour leurs otages. Ce qui conduit à ce que les otages britanniques sont généralement exécutés par leurs ravisseurs. Je crains hélas que ce ne soit de nouveau le cas.
  7. A l'été 1940, le gros de l'aviation allemande vole au-dessus de l'Angleterre et y laisse l'essentiel de ses forces vives. La Wehrmarcht panse les plaies reçues durant la campagne de France et les différents affrontements en Belgique, aux Pays-Bas et en Scandinavie. La Kriegsmarine a perdu l'essentiel de sa force de surface et ses sous-marins, même s'ils commencent à s'installer en France occupée, sont peu nombreux et sujets à des problèmes de torpilles. Un assaut en règle aurait sans doute nécessité des forces d'élite (des paras ou des commandos Brandenbourg), mais aussi un appui conséquent et beaucoup de logistique, le tout dans un pays plongé dans une situation économique difficile et qui aurait eu du mal à absorber un gros déploiement de force.
  8. Je sais que Franco avait indiqué à Hitler que son armée manquait d'artillerie lourde pour intervenir contre Gibraltar. Par contre, je n'ai pas souvenir d'une proposition d'assistance de cette nature (d'autant qu'il me semble que l'écartement des rails espagnols n'est pas le même qu'en Europe continentale). Pour le reste, je me suis replongé dans la biographie de l'amiral Canaris (le chef de l'Abwehr), écrite par André Brissaud en 1970. L'auteur y évoque l'opération Felix qui devait mener à la prise de Gibraltar. Selon Brissaud, Canaris se serait rendu en Espagne le 20 juillet 1940 pour y étudier la faisabilité d'une attaque. Son rapport remis au maréchal Keitel le 2 août suivant laissait entendre que l'opération était faisable. Le plan proposé par Canaris était le suivant : - envoi d'un bataillon du régiment Brandenbourg (officiellement désignée Lehrregiment z. b. V. 800) depuis la France vers Algésiras, de manière discrète, par voie terrestre - envoi dans le même temps d'un deuxième bataillon par voie maritime avec l'armement des deux bataillons, et débarquement tout près de Gibraltar - bombardement des installations et de la rade de Gibraltar par des bombardiers à long rayon d'action de la Luftwaffe, l'idée d'envoyer à Ceuta des pièces d'artillerie de gros calibre semblant compromise par le manque de moyens de levage adaptés dans cette ville Wolfram von Richtofen, l'ancien commandant de la Légion Condor, aurait été envoyé à Madrid par la suite pour essayer de mettre en place des plans d'opérations, mais ce fut un échec, les Espagnols rechignant à prendre le risque d'attaquer. En novembre 1940, les Allemands reviennent à la charge pour tenter d'arracher l'accord des Espagnols, en les menaçant un peu. Mais là encore, ça ne marche pas. Par la suite, l'attention d'Hitler va se porter sur les Balkans puis sur l'Union Soviétique.
  9. Là par contre, on aurait pris cher. Pour un avantage assez maigre en définitive.
  10. Fais des conserves et remplis des bocaux. Dans le doute. Et sans te te tromper de contenant quand tu auras faim. Je sors. :-
  11. Dans ce cas de figure (prise de Gibraltar et contrôle du détroit par la marine espagnole et italienne), la prise de Malte aurait été effectivement grandement facilitée. Il n'y avait plus de possibilité de lancer des convois de ravitaillement vers l'archipel, sauf à tenter une opération de franchissement en force depuis l'océan Atlantique. Opération qui pouvait se faire au vu de la disproportion des forces navales entre la flotte britannique et ses homologues de l'Axe. De la même manière, Gibraltar pouvait peut-être être neutralisée, temporairement ou plus longuement, par des bombardements navals et/ou par un raid de commandos alliés (les Britanniques connaissant parfaitement la place et les Espagnols étant loin d'être incorruptibles ou peu sensibles à la cause alliée). Dans le cas où aucun convoi ne pouvait être lancé sans pertes acceptables, et dans ce cas là seulement, Malte pouvait tomber. Un assaut aéroporté, ou éventuellement un assaut amphibie (plus compliqué, notamment en raison de la présence de la marine britannique à Alexandrie), avec le soutien de l'aviation italienne et éventuellement allemande. A l'été 1940, la garnison de Malte était peu étoffée et peu résolue, cela pouvait donc se faire. Pas sans pertes, mais avec des conséquences qui pouvaient être très très importantes. Mais là encore, en supposant qu'Hitler ait décidé de mettre l'accent sur le front méditerranéen au détriment de ses opérations contre le Royaume-Uni et surtout de ses futures offensives en Union Soviétique.
  12. Pas sur que l'Europe ait voulu faire pression. Les Baltes et les Polonais ne l'auraient pas accepté, et ceux des gouvernements qui ne sont pas chauds pour donner davantage de droits à certaines de leurs minorités/régions n'auraient peut-être pas suivi non plus. Et pas sur que le nouveau gouvernement ukrainien ait décidé de donner suite. Après tout, il tenait sa légitimité de sa prise de pouvoir contre le précédent gouvernement, réputé pro-russe et anti-démocratique. Négocier avec des russophones aurait été pris pour une marque de faiblesse par certains des anciens de Maïdan. Sinon, ça y est. On parle désormais ouvertement de guerre avec la Russie chez les officiels ukrainiens.
  13. Quand ils parlaient de briques technologiques, c'était peut-être un truc du genre "on va construire une Grande Muraille otanienne autour de la Russie, avec des carcasses de prototypes inachevés de F-35" ? Si ils parviennent à reprendre Berdyansk et Marioupol, ils auront le contrôle total de la mer d'Azov.
  14. Je pense que vous vous avancez un peu vite. Le fameux plan gargantuesque d'attaque combinée axiste vers le Moyen-Orient n'a jamais été sérieusement étudié à haut niveau. Alors certes, s'emparer de Gibraltar aurait entravé l'effort de guerre allié dans la mer Méditerranée, en supposant que cette prise se fasse. Mais même dans cette hypothèse, l'Allemagne a pour objectif prioritaire d'écraser l'Union Soviétique, et pas d'aller se perdre dans les sables égyptiens. Du côté japonais, l'indécision est pire encore, parce que personne n'est d'accord sur la manière de procéder après l'invasion des colonies européennes : certains veulent s'emparer des Indes, d'autres de Hawaï ou de l'Australie, d'autres veulent renforcer la présence nippone en Chine et certains rêvent encore d'en découdre avec les Soviétiques. Il reste aussi le problème des ressources dont dépend l'Axe. A moyen terme, l'économie allemande ne pouvait pas tenir le rythme imposé par les nazis. Retarder la guerre contre les Soviétiques rendait ce problème chaque jour plus pressant, d'autant plus que les Soviétiques savaient pertinemment que le pacte de non-agression ne tiendrait pas éternellement et qu'ils étaient décidés à en tirer le plus de profit possible y compris au détriment de certains pays proches du Reich (comme la Roumanie). Une Angleterre affaiblie par la perte de Gibraltar n'arrangeait en rien les affaires de Staline, et ce d'autant plus si la Turquie devait rallier l'Axe. Dans ce cas de figure, la situation de l'Union Soviétique allait vite devenir très défavorable.
  15. Les pigeons guidés des vieux Worms ? :P
  16. J'ai bien l'impression de voir des points sombres, dont un qui semble disparaître à la surface de l'eau quelques secondes après l'explosion. Mais on ne voit vraiment pas grand chose sur cette vidéo, et ça pourrait être n'importe quoi (un navire américain coulé lors d'un exercice par exemple). Maintenant, si il s'agit d'une attaque aérienne, c'est que le jeu en valait la chandelle (ou que les Russes ont définitivement décidé de passer outre et de tirer à vue). Mais je ne vois pas ce qui pourrait motiver une telle attaque.
  17. La dictature, c'est cause toujours, la démocratie c'est ferme ta g***le. C'est bien ça ?
  18. Ciders

    Les BPCs Egyptiens

    Les Polonais ne nous achètent pas grand chose de toute façon. Ils préfèrent acheter américain ou de l'occasion allemande. Alors bon.
  19. Dakar est vichyste, et bien vichyste même. L'opération menée par les gaullistes et les Britanniques intervient à la fin du mois de septembre 1940. On en connaît le déroulement et la fin. Hitler relâchera même un peu de lest au profit de Vichy en remerciement de la défense menée à Dakar.
  20. Je pensais à plus long terme, une fois Gibraltar tombée et l'Espagne bien ancrée au sein de l'Axe, et dans le cadre d'une campagne de bombardement des objectifs industriels espagnols, surtout ceux des régions du nord proches de l'océan Atlantique. Il est clair que dans le cadre de ce scénario, les seuls appareils capables d'intervenir au profit de la garnison sont ceux déployés à Gibraltar, et éventuellement ceux embarqués dans les porte-avions qui pourraient être envoyés en renfort. Tout est dans le "presque". L'Espagne ne pouvait pas faire grand chose par elle-même en 1940, à part s'emparer de Gibraltar et éventuellement de quelques territoires du protectorat français au Maroc (avec la bénédiction requise d'Hitler). Bien sur, les Allemands pouvaient essayer de déployer des navires dans les ports espagnols, mais cela ne pouvait pas se faire immédiatement, même avec l'assistance de l'Abwehr (dont le chef, l'amiral Canaris, avait travaillé durant la Première Guerre Mondiale à l'établissement de réseaux de soutien pour la marine impériale allemande dans le pays). Pour le reste, à part fournir des ressources minérales, des bases pour la Luftwaffe (je pense notamment pour les Focke-Wulfe 200 Kondor et les Ju-88 spécialisés dans l'attaque de navires) et éventuellement une ou deux divisions pour des opérations hors d'Espagne... ce qui était déjà bien, cela dit. Est-ce que les Espagnols disposaient de navires poseurs de mines ? Si ce n'est pas le cas, une telle opération de minage n'était pas réalisable, sauf à sacrifier une partie de la flotte italienne dans une opération suicidaire, ou à engager des avions allemands spécialisés mais vulnérables à la DCA.
  21. Il me semble que Goering a manifesté lors du procès de Nuremberg son opinion en ce sens. En prenant Gibraltar, l'Axe pouvait non seulement verrouiller l'accès à la Méditerranée par l'ouest, mais aussi envisager de descendre plus au sud vers Dakar et éventuellement vers l'Amérique du Sud. J'ignore la faisabilité d'un tel projet, car si les Alliés ne disposaient pas de beaucoup de forces dans ce secteur, les Allemands devaient amener les leurs et ça n'aurait sans doute pas été facile. Mais cela ouvrait de très grandes perspectives. Maintenant, le principal problème de ce scénario, c'est qu'Hitler a toujours considéré le front méditerranéen et nord-africain comme un théâtre secondaire et qu'il n'y a envoyé de vrais renforts que lorsque les Britanniques se sont trouvés aux portes de la Tunisie. En admettant la perte de Gibraltar, elle serait intervenue dans le même temps que la défaite de la Luftwaffe au-dessus de l'Angleterre. Cela aurait sans doute quelque peu atténué le choc. Maintenant, tout dépend du degré de collaboration entre Franco et l'Axe. Franco étant ce qu'il est, peut-on envisager une coopération minimale avec l'Axe pour ménager l'avenir tout en conservant Gibraltar ? Est-ce qu'il aurait consenti à l'Axe l'utilisation des installations de Gibraltar, en supposant qu'elles aient été utilisables après la fin du siège ? Quid de la réaction du gouvernement de Vichy, Franco pouvant être amené à demander des gages au Maroc ou en Algérie ? Il y a beaucoup d'hypothèses derrière.
  22. Je vous en prie, un peu de respect vis-à-vis du BHL russe. :| :P Plus sérieusement, Kasparov n'a pas vraiment d'influence en Russie. Au niveau politique s'entend. La fille de l'ancien maire de Saint-Pétersbourg ou l'ancien candidat à la mairie de Moscou en ont bien davantage.
  23. Traverser l'Espagne eut été difficile et il fallait ensuite franchir les Pyrénées pour s'enfoncer en France. Par contre, il y avait des points potentiellement très intéressants à conquérir : les îles Baléares (qui pouvaient servir de base de départ pour des opérations dans le nord de l'Italie ou en Sardaigne), les îles Canaries (qui pouvaient faciliter la lutte contre les sous-marins allemands dans l'Atlantique), certaines colonies en Afrique. Laisser l'Espagne en dehors des opérations pouvait aussi se révéler utile. Avec un Franco résolument entré dans l'Axe, il perdait beaucoup de crédit auprès des Américains qui lui fournissaient une part importante des ressources alimentaires et des matières premières dont avait besoin l'économie espagnole. Il ne pouvait les trouver qu'auprès de ses nouveaux alliés allemands et italiens, qui avaient déjà du mal à s'en procurer pour satisfaire leur effort de guerre et les demandes de leurs autres alliés. En échange, Franco pouvait fournir du fer et de l'acier, ce qui aurait sans doute attiré les bombardiers britanniques sur la Biscaye et la Galice.
  24. En 1962, nous ne sommes pas passés bien loin d'annexer Monaco. Bon, évidemment c'est assez restreint en termes de surface au sol, mais cela aurait quand même constitué une annexion.
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