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Tout ce qui a été posté par Ciders

  1. En 1962, nous ne sommes pas passés bien loin d'annexer Monaco. Bon, évidemment c'est assez restreint en termes de surface au sol, mais cela aurait quand même constitué une annexion.
  2. A l'été 1940, ça reste jouable. Les marins allemands s'installent à peine en France occupée (Dönitz vient à Lorient fin août et l'arsenal est en mesure d'assurer le soutien des sous-marins à partir de ce même mois). En Méditerranée, les sous-marins italiens ne brillent pas par leur efficacité et doivent venir au mieux de Sardaigne. Ils pourraient éventuellement se ravitailler dans les ports espagnols, mais dans la mesure où les Britanniques décodent une grande partie des transmissions de la marine italienne (cf. le livre de Guy Malbosc sur la Bataille de l'Atlantique), ce serait signaler leur présence et les rendre vulnérables. La flotte de surface italienne est nombreuse mais peu résolue et son commandement pas très chaud pour risquer un combat contre la flotte britannique. Surtout si des porte-avions sont annoncés dans le secteur du combat. Dans l'hypothèse cependant où un combat aurait lieu, les marins britanniques seraient sans doute en mesure de contenir les Italiens tout en conservant assez de forces pour couvrir les abords du Royaume-Uni. Pour l'offensive contre le nord de Gibraltar, je ne sais pas trop. Les Britanniques ont les moyens de défendre le Rocher, mais de là à agrandir ce territoire, j'ai un doute. En revanche, ils pouvaient causer quelques dégâts aux ports espagnols avec leurs unités de surface, paralyser le trafic maritime à destination du pays et notamment perturber les livraisons de céréales et de produits alimentaires. Ce dernier point aurait considérablement gêné Franco, qui savait fort bien que son pays n'était pas auto-suffisant et dépendait grandement des importations pour alimenter son peuple.
  3. Il n'aime guère les Russes et adore les Américains. Un gage de politique européenne indépendante. Oui bon, j'ai parlé de politique, mais c'est pour sauver les apparences. Si il continue sur la lancée de Van Rompuy (dont je soupçonne très fortement les Belges de nous en avoir loué les mérites pour s'en débarrasser...), ni les Russes, ni les Syriens ne craignent quoi que ce soit. ... Il reste une place sur la Vespa ?
  4. Si il s'agit de la version T-72B3, il n'y a que les Russes qui en ont. Ce serait stupide de les engager en Ukraine, le coup étant alors complètement téléphoné. Ou alors, ils veulent vraiment obtenir le label combat proven... Si j'étais un haut-responsable russe, je serais davantage enclin à céder (ou à déployer directement) aux séparatistes des modèles plus anciens et plus répandus, tels que des T-55, des T-62 ou des T-72 plus classiques. Retracer l'origine de tels chars se serait révélé beaucoup plus complexe et plus facilement réfutable.
  5. Si les Italiens avaient décidé d'envoyer leurs gros vers Gibraltar, cela ne pouvait se faire qu'au détriment du reste de la Méditerranée. La France restant neutre, les Britanniques pourraient déployer une bonne partie de leur flotte depuis Alexandrie. La flotte allemande ayant été saignée à blanc durant les combats en Norvège, ils pouvaient aussi engager une partie de la Home Fleet contre les unités italiennes qui auraient ainsi été pris entre deux feux. Et je crains fort que les Espagnols n'aient pu y faire grand chose, leur marine étant encore très affaiblie par les séquelles de la guerre civile. La marine espagnole plus ou moins hors jeu, il restait l'aviation. L'Espagne disposait notamment de bombardiers Heinkel He 111 et de bombardiers-torpilleurs Savoia-Marchetti SM-79, mais je ne suis pas certain que les équipages de ses avions aient pu s'en prendre de manière efficace à la flotte britannique. Ils avaient cependant l'avantage de décoller de bases relativement proches et sans doute de devoir faire face à une opposition aérienne britannique assez réduite (sauf si Churchill décidait de prendre le risque d'envoyer un ou deux porte-avions sur zone). Concernant l'armée, les Espagnols auraient pu compter sur tout ou partie de leur IIè Corps, déployé en Andalousie. Selon le site du docteur Niehorster, ce corps disposait notamment de trois divisions d'infanterie (21è, 22è et 23è), d'un régiment d'artillerie et d'un régiment du génie. Il était sans doute également possible de faire appel à des unités du IXè Corps (basé au Maroc), qui possédait lui aussi trois divisions d'infanterie (91è, 92è et 93è) et deux régiments de la Légion espagnole. Sans parler de troupes déployées ailleurs sur le territoire espagnole, à l'exception sans doute des zones proches de la frontière française et des régions encore traversées par des courants anti-nationalistes. Dans tous les cas de figure cependant, les Espagnols manquaient d'artillerie lourde et de troupes du génie, et contre Gibraltar c'eût été sans doute un problème notable. Les Allemands pouvaient fournir ces unités de choc, en piochant parmi certaines divisions d'infanterie ou parmi leurs troupes parachutistes. Avec un bémol pour ces dernières, qui avaient subi pas mal de casse en Norvège et aux Pays-Bas, et qui ne pouvaient sans doute pas être larguées au dessus du Rocher (sauf à encaisser de terribles pertes). Reste à savoir si Franco pouvait accepter une victoire où les Allemands auraient pris une part trop importante. Politiquement parlant, c'était risqué, mais nous partons peut-être un peu en HS. En résumé, je pense que les Espagnols auraient pu s'emparer du Rocher, après un long siège en supposant : - que la marine italienne et les quelques sous-marins allemands qui auraient pu être envoyés en Méditerranée depuis l'Allemagne (ou les ports français) aient pu établir un blocus étanche à l'ouest comme à l'est de Gibraltar - que l'armée espagnole ait pu fournir un feu nourri et efficace sur une période relativement longue (ce qui nécessitait des canons, des personnels qualifiés et beaucoup, beaucoup d'obus) - que la situation intérieure espagnole ait pu permettre l'acheminement de troupes et éventuellement de troupes allemandes ; Churchill n'ayant aucun a priori à traiter avec quiconque pouvait contrarier l'effort de guerre allemand, il est tout à fait possible qu'il ait pu susciter ou soutenir des résistants anti-franquistes dans les Asturies, en Catalogne ou ailleurs. Il pouvait même lancer des opérations contre les positions espagnoles les moins défendables et les plus intéressantes... les Canaries par exemple - qu'Hitler ait trouvé un intérêt à attaquer Gibraltar dès l'été 1940
  6. Je crois que même les Russes s'en doutent (je parle pour leurs soldats, pas pour les licornes). Mais tant que cela fonctionne à peu près, ils ne disent rien. Que les Russes perdent du monde sur une embuscade, et ça regimbera davantage. Et le mouvement des mères de soldats est une sacrée épine potentielle pour le pouvoir russe.
  7. Il n'a rien dit sur les licornes qui vivraient dans le Kamchatka. C'est vrai alors ? Plus sérieusement, si on devait faire la liste de tout ce que les politiques pouvaient dire et qui ne se révélait pas vrai en définitive...
  8. Le bon sens n'arrête pas les missiles. Sinon, Neville Chamberlain n'aurait pas eu la carrière qu'il a eu après 1940... Remise en cause de ce système diplomatique ? Absolument pas. Ce que je dis simplement, c'est que la diplomatie, ce n'est pas uniquement le système bancal onusien ou celui de la diplomatie européenne. Sans bâton derrière, la diplomatie a autant d'impact qu'un pudding dans un crash-test. C'est ce que disait Theodore Roosevelt : speak softly and carry a big stick. En l'occurrence, il nous manque ici un bâton. Les Russes se fichent bien de savoir si l'ONU va les condamner ou pas. Puisqu'ils savent que non. Ils savent aussi que l'Europe ne peut rien contre eux si d'aventure ils avaient dans l'idée de refaire leur offensive de l'été 1942, et qu'il n'y aura pas les forces allemandes du plan Blau en face. Et les sanctions économiques sont trop lentes à faire effet. Sans capacité armée ou politique apte à dissuader Poutine, les Russes continueront de faire ce que bon leur semble, quitte à enfiler les discours sans queue ni tête ("des militaires russes en Ukraine ? Oui, ils sont en vacances !"). Le grand-duc de Toscane avait dit un jour à l'ambassadeur d'Henri IV, après avoir joué la carte espagnole : "si le roi eût eu quarante galères à Marseille, je ne n'eusse pas fait ce que j'ai fait." En l'occurrence, nous n'avons pas ces galères, nous n'avons pas un souverain fort capable d'en imposer et nous ne savons pas non plus quoi faire. Brillantes perspectives pour les Russes qui n'ont qu'à attendre pour ramasser ce qui leur intéresse de l'Ukraine. Et il ne faudra pas compter sur les Américains, qui en savent encore moins que nous.
  9. Ça se passe partout ailleurs dans le monde. Une fois encore, l'Europe joue toute seule sur certains points. Un jour, cela lui portera tort. On en revient au même point : à l'exception des Européens et de quelques dizaines/centaines de pacifistes/penseurs/philosophes, aucun Etat ne pense de la sorte. Le soft power ou le hard power ne sont que deux facettes de la même nécessité de dominer, d'influer et/ou de contrôler. Alors bon, j'ai bien conscience que je caricature un peu beaucoup, mais il me paraît bon de rappeler que l'on n'arrête pas des chars avec des mots, ou sinon pas très longtemps.
  10. On en produit onze par an, me semble-t-il. Nous sommes donc dans les clous. :P
  11. Du saupoudrage. Ils feraient mieux de lancer la production en grande série d'une seule de ces versions, et de mettre la priorité sur le remplacement du MiG-29 et du MiG-31.
  12. Niveau armes légères, on ne fabrique plus grand chose en France. Pour les munitions, on achète beaucoup à l'étranger. Et pour les armes type AK-47 ou RPG, on n'en fabrique pas non plus. Pour aller vite, on ira racheter des stocks à des pays alliés et/ou peu regardants. Si on veut de l'AK-47, c'est assez simple vu qu'il y en a énormément en circulation et qu'un certain nombre de pays en fabriquent encore dans toutes les versions possibles. Pour le reste, ça dépend.
  13. J'attends de voir les Ukrainiens monter une ceinture étanche autour d'une zone urbaine millionnaire. Cela risque d'être instructif, y compris pour nous. Parce que cela demande des moyens non négligeables, en hommes et en matériels.
  14. La frontière est poreuse et mal contrôlée, et les douaniers ukrainiens ont toujours été très mal payés. Les soldats ukrainiens aussi, du reste. Et puis, comment faire la différence entre un Kamaz camouflé russe et un Kamaz camouflé ukrainien venu faire la tournée des popotes ? Evidemment, on ne parle pas de faire venir une brigade blindée en douce, mais amener des lance-roquettes ou des missiles portables, ça doit pouvoir se faire moyennant finances.
  15. Je ne plaisante pas, c'est ce qui va se passer. L'UE n'est plus bonne qu'à envoyer des commissions et des observateurs de toute façon. Observateurs dont on connaît la légendaire efficacité puisqu'ils ne voient que ce qu'on leur autorise à voir ou ce qui est listé dans leur ordre de mission (cf. la Yougoslavie, la Somalie, etc...). ... Et franchement, si les Russes ont envie de fournir des armes aux séparatistes, croyez-bien que ce sera fait dans la semaine, et sans que personne ne le sache avant usage de ces armes...
  16. Eh bien faisons simple. Envoyons une commission (on en a plein de disponibles ici) vérifier que les Russes n'ont pas mis de roquettes dans les paquets de sucre, de composants pour MANPADS dans les sacs de couches, de chenilles de T-72 sous les châssis et de missiles Klub dans les remorques, avant de les laisser passer.
  17. On ne peut plus faire ça dans les pays occidentaux, dans la mesure où nous n'avons plus de canons. Et non, je ne sortirai pas. O0
  18. C'est un phénomène classique : les insurrections dites "populaires" (qui ne concernent en réalité généralement que quelques dizaines/centaines de milliers de manifestants sur une population souvent bien plus importante) mènent souvent à des lendemains qui déchantent, les leaders de la contestation en venant à confisquer le pouvoir aux autres composantes de la population, forts de leur "légitimité révolutionnaire". Alors que dans le cas d'un coup d’État ou d'un coup de force en provenance d'une minorité de la population, on arrive rarement à un mouvement d'union nationale globale derrière les idéaux des putschistes, sauf dans quelques cas très particuliers comme la Corée du Nord.
  19. La frontière entre méchante minorité et gentille insurrection globale est souvent très très tenue. Généralement, les gentilles insurrections dégénèrent toujours en méchantes minorités, l'inverse étant rarement le cas.
  20. Pas surprenant. Si des Norvégiens se rendent en Syrie, pourquoi pas des Albanais et des Kosovars ?
  21. Les sunnites irakiens veulent reprendre le pouvoir et marcher sur les pieds des chiites au passage. Ils ne pensent pas à long terme, ou alors c'est pour se dire qu'ils finiront bien par chasser l'EEIL une fois la victoire acquise. Le problème, c'est que l'EEIL n'a aucune envie de partager le pouvoir, que les chiites n'ont aucune envie de se faire marcher sur les pieds et qu'une partie des sunnites partira à la première occasion louer ses services au plus offrant. Et là, on ne parle que d'un conflit en interne, sans intervention extérieure. Parce que dans les faits, tous les pays de la région vont vouloir intervenir, directement ou non.
  22. Il y a trois autres choses à prendre en compte : - certains produits ne peuvent pas se stocker de manière durable, par exemple les fruits et légumes de saison - il faudra disposer de capacités de stockage suffisantes et payer les frais induits - les cours de certains produits vont s'effondrer ou sont déjà en train de le faire (France Info parlait des champignons, à cause de l'arrivée massive de produits polonais sur le marché français)
  23. Il faut effectivement compter avec l'appui des différentes tribus sunnites qui ont décidé de lier leur sort à celui de l'EEIL... pour l'instant. Il n'est pas exclu que des vestes se retournent si la situation devait évoluer (nous sommes dans l'Orient compliqué, après tout). D'ailleurs, ça devient un peu dangereux, les Kurdes commençant à assimiler les populations sunnites vivant au Kurdistan comme une cinquième colonne djihadiste et commençant à se demander s'il ne faudrait pas les neutraliser, ou les chasser du Kurdistan. Joies et allégresse des mouvements de population provoqués... Disons qu'on doit avoir un noyau dur de plusieurs milliers de combattants aguerris, et à peu près deux à trois fois de combattants de la vingt-cinquième heure et d'opportunistes.
  24. On peut donc accuser les Allemands, les Britanniques et les Américains de soutenir des forces vaguement régulières, comme la Russie soutient les séparatistes parce qu'ils ont tous des AK ? Plus sérieusement, ils le sortent d'où ce matériel ?
  25. Tout le monde a déjà des AK-47 dans le secteur, troupes régulières comme irrégulières. Et sur le marché libre, tu peux t'en fournir rapidement pour pas très cher, et pas forcément en tapant dans des armes nord-coréennes mitées. Les Kurdes ont effectivement besoin d'armes lourdes, d'artillerie, de missiles antichars, de mortiers et d'obus, pas d'armes légères.
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