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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre
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Enfin du vrai changement c'était urgentissime, primordial, capital!

En gras les motivations du gouvernement une certaine vision du marché du travail et de l'entreprise. :P

Auto-entrepreneur : régime limité à deux ans au delà d'un certain chiffre d'affaires

La ministre de l'Artisanat, Sylvia Pinel, a présenté mercredi en Conseil des ministres son projet de réforme du régime des auto-entrepreneurs qui devrait entrer en vigueur l'année prochaine. Le régime sera limité à deux ans pour un chiffre d'affaires annuel de plus de 19.000 euros pour ceux travaillant dans les services, et de plus de 47.500 euros pour ceux travaillant dans le commerce.

Il sera bien limité dans le temps... si le chiffre d'affaires devient trop important. La ministre de l'Artisanat et du Commerce, Sylvia Pinel, a présenté le projet de réforme du régime des auto-entrepreneurs ce mercredi en Conseil des ministres. Elle a proposé de limiter ce régime à deux ans pour les auto-entrepreneurs affichant un chiffre d'affaire de plus de 19.000 euros pour ceux travaillant dans les services, et de plus de 47.500 euros pour ceux travaillant dans le commerce. Au delà de ce niveau, les auto-entrepreneurs devront "basculer dans le régime classique de création d'entreprise", a indiqué Sylvia Pinel.

Au Parlement à l'automne

"L'introduction, pour les services, d'un seuil intermédiaire au-delà duquel le statut est limité dans le temps, a pour objectif de décourager les employeur de recourir au salariat déguisé, en le rendant moins avantageux", écrit la ministre dans son communiqué. 19.000 euros correspond, pour un employeur, au coût complet d'un emploi rémunéré au Smic, explique-t-elle.

"Un texte de loi sera présenté en Conseil des ministres à la fin du mois de juillet pour être débattu au Parlement à l'automne", a-t-elle précisé. "Les premières entreprises pourront basculer au 1er janvier 2015", a indiqué la ministre, assurant de la volonté du gouvernement d'encourager entrepreneuriat "sous toutes ses formes".

Eviter toute concurrence "déloyale"

Elle a aussi promis qu'il n'y aurait plus cette "concurrence qui parfois pouvait s'avérer déloyale" entre auto-entrepreneurs et petits entrepreneurs. C'était sur ce point que la fédération du bâtiment demandait une réforme du statut des auto-entrepreneurs. De même, "il n'y aura pas de rétroactivité lors de la mise en oeuvre de la réforme", a-t-elle fait valoir. Un mouvement de protestation contre toute limitation dans le temps, baptisé "Poussins", avait pris de l'ampleur sur les réseaux sociaux ces dernière semaines. "Ce que nous voulons c'est que les uns comme les autres puissent se développer et cessent de s'opposer", a lancé Mme Pinel devant la presse.

Aujourd'hui, 2,6 millions de personnes travaillent sous le régime de l'auto-entreprenariat

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130612trib000769861/auto-entrepreneur-regime-limite-a-deux-ans-au-dela-d-un-certain-chiffre-d-affaires.html
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Encore une belle connerie ... les arguments existent mais il sont quasi insignifiant en volume face au immense avantage de la simplicité du statut.

Tout à fait, encore des règlements, toujours des règlements. Le mille-feuille de la législation du travail n'était pas assez gros?
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Depuis plusieurs jours le marché des taux longs nerveux.

Taux longs : marché des obligations d'état.

10/6 PARIS: CONSOLIDE SES GAINS DU 7/6, FORTE TENSION TAUX LONGS

Mais cette stabilité pourrait n'être que très provisoire dans la mesure où les marchés obligataires traversent de nouvelles turbulences, avec une très nette tension des taux longs US à plus de 2,22% (et la contagion gagne les Bunds allemands qui chutent de -3,5% pour un rendement de 1,60% contre 1,55% vendredi).

Ce que l'on peut en conclure, c'est que les indices US s'en tirent très bien vu la concurrence exercée par la rémunération des T-Bonds. Les opérateurs saluent peut être le communiqué de Standard & Poors qui relève sa notation de la dette américaine de 'négative' à 'stable', au motif que les rentrées fiscales et les coupes budgétaires automatisées réduisent sensiblement le montant du déficit.

Suite

http://www.bfmtv.com/economie/paris-consolide-gains-7-6-forte-tension-taux-longs-534804.html

11/6 PARIS: VICTIME DE TENSIONS SUR LES TAUX, W-STREET RÉSISTE.

Les motifs de la correction du milieu de l'après-midi ne sautent pas aux yeux: les marchés obligataires ont enregistré une forte chute (le rendement du Bund a fusé jusque vers 1,65% vers 13H avant de revenir à l'équilibre, sur 1,60%) mais cela nous renvoie à la question initiale... qu'est-ce qui motive cette brusque tension sur les marchés obligataires ?

'Est-ce le début d'un mouvement durable de consolidation, voire un début de 'bear market' (marché baissier), ou une simple pause, permettant aux investisseurs d'initier de nouvelles positions?', s'interroge Thierry Jabes, le directeur de 360 Asset Managers.

Suite :

http://www.bfmtv.com/economie/paris-victime-tensions-taux-w-street-resiste-535638.html

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Ils en ont 117 chacun, en moyenne. Les cinquante plus grands groupes européens comptent pléthore de filiales dans les paradis fiscaux. Une présence massive, selon une enquête publiée mercredi 12 juin par l'ONG CCFD-Terre solidaire et la revue Projet.

Dans ce rapport intitulé "Aux paradis des impôts perdus", le Comité catholique contre la faim et pour le développement, en pointe dans la lutte contre l'évasion fiscale, a épluché les comptes et rapports d'activités de ces entreprises cotées en bourse, des banques HSBC, BNP Paribas et Deutsche Bank aux constructeurs automobiles Peugeot et Volkswagen en passant par Siemens, Vodafone ou encore Total et Enel.

Résultat: 4.858 filiales dans des paradis fiscaux, soit 29% de leurs filiales à l'étranger. Aucun de ces cinquante groupes n'est absent des ces territoires montrés du doigt.

"Rien qu'aux îles Caïmans, ils ont plus de filiales qu'au Brésil et deux fois plus qu'en Inde. Et au Luxembourg presqu'autant qu'en Chine", déplore l'organisation non gouvernementale.

"Si elle ne constitue pas en soi une preuve d'évasion fiscale, cette concentration massive de filiales offshore va de pair avec une opacité comptable rendant illisible la localisation des 208 milliards d'euros de profits de ces entreprises en 2012", ajoute l'ONG. "Personne n'est dupe."Les "destinations de prédilection" sont, dans l'ordre, les Pays-Bas, l'Etat du Delaware (Etats-Unis), le Luxembourg, l'Irlande et les îles Caïmans, selon le rapport. Et cette présence n'a pas faibli depuis que la communauté internationale a déclaré, en 2009, la guerre aux paradis fiscaux.

Suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130612.OBS2912/peugeot-total-bnp-hsbc-ils-comptent-4-858-filiales-dans-des-paradis-fiscaux.html

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Je me demande si la crise n'est pas en train de repartir. La mise sous perfusion des marchés boursiers par les banques centrales (USA, Japon, Europe) semble avoir trouvé ses limites. Je rappelle qu'en ce moment la Réserve fédérale injecte environ 45 milliards de dollars par mois dans les marchés, plus de 2 milliards par jour ouvrable. Elle a semblé annoncer que ça allait se réduire et hop la bourse descend.

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deux articles intéressant sur la tv publique grecque

le premier sur l'utilité de la tv publique et la possibilité d'enquêter par exemple sur des sujets sensibles comme les paradis fiscaux

http://www.rue89.com/2013/06/12/sil-y-a-elise-lucet-grecque-a-ete-viree-hier-soir-243237

Eclairante coïncidence : c’est justement le jour où la télé publique française diffuse pour la première fois, à une heure de grande écoute, une émission offensive sur l’évasion fiscale, une émission qui porte le fer dans la plaie et désigne ces grands fraudeurs aux mains blanches nommés Mittal ou Amazon, HSBC ou British American Tobacco ; c’est justement ce jour-là que le gouvernement grec, sous pression de la Troïka, ferme brutalement son propre audiovisuel public.

Un déjeuner à 10 000 euros

Rien à voir ? Tout à voir. L’évasion fiscale est la clé de tout. Les démocraties en crèvent à petit feu, et en crèveront totalement, si elles ne trouvent pas un moyen de faire rendre gorge aux multinationales, qui jouent à saute-frontières avec leurs bénéfices.

Une lutte à mort est engagée, dans laquelle les Etats disposent notamment d’une arme : les médias publics. C’est le mérite de l’émission d’Elise Lucet d’avoir mis cette lutte à mort en images, en allant troubler les assemblées générales d’actionnaires des grands fraudeurs, et en perturbant – c’est la scène culte de l’émission – un déjeuner (addition : 10 000 euros) de députés et hauts fonctionnaires français amateurs de cigares, invités par le cigarettier BAT, lui-même grand habitué de l’évasion fiscale.

Depuis ses débuts, « Cash investigation » pratique ainsi l’intrusionnisme en lieu clos avec caméras. Un procédé télé qui n’apporte pas forcément de grandes révélations, mais dont l’efficacité est indéniable.

Extinction des feux

Et le même jour, donc, le même soir, à la même heure, l’extinction des feux à Athènes. La Grèce n’a pas d’argent pour entretenir son audiovisuel public. Si elle n’a pas d’argent, c’est parce que l’évasion est, là-bas comme ici, un sport national, du contribuable de base aux armateurs, en passant par le clergé.

Bien joué. Ne restent donc – outre les médias web indépendants, là-bas comme ici, bien sûr – que les médias des oligarques, et ce n’est pas eux qui dénonceront l’évasion fiscale. Il n’y aura pas d’Elise Lucet grecque. S’il y en a une, elle a été licenciée mardi soir.

On peut relativiser les choses. Népotisme, gabegie : les télés publiques grecques avaient certainement d’énormes défauts, comme les en accuse le gouvernement. Innombrables, comme les médias audiovisuels publics français, et ce n’est pas ici que nous les minimiserons.

Et dans la sidération des journalistes européens, dans leur possible sursaut dont frémissait Twitter dès mardi soir, il faudra faire la part d’un corporatisme plus ou moins inconscient. On aura le droit de ricaner : tiens tiens, on peut pressurer les Grecs tant qu’on veut, les affamer, les empêcher de se soigner, mais leur éteindre la télé, ah non !

On pourra aussi rappeler que la télé publique grecque ne réunissait plus que 10% de part de marché (chiffre cité par Patrick Cohen sur France Inter, et qui reste à vérifier). On pourra ricaner encore sur « L’effet Taratata » que provoque l’incroyable lock-out de ces chaînes que personne ne regardait.

Le champ libre aux chaînes des armateurs

Mais il faut imaginer, en France, France 2, France 3, France 4, France 5, et toutes les stations de Radio France cessant d’émettre, pour laisser le champ libre aux radios et aux télés de nos armateurs à nous : Lagardère, Bouygues, et les autres.

Il faut appeler les choses par leur nom : c’est un coup de force, auquel on a assisté mardi. Un coup de force qui fait basculer la Grèce dans la catégorie des régimes autoritaires. On se demandait comment ça arriverait, quel visage prendrait ce basculement, que l’on sentait inéluctable, inscrit dans l’ordre des choses. Ça arrive donc ainsi, par la fermeture des émetteurs par la police.

Ce n’est pas aux Grecs de régler seuls l’affaire. La Troïka, cette machine folle qui exige de la Grèce ces milliers de suppressions d’emplois, c’est nous. C’est le gouvernement français, le Président français, qui doivent condamner le décret grec, et exiger de la Troïka qu’elle exige du gouvernement grec son annulation immédiate.

la seconde sur la fermeture sans pravis de la tv publique grecque... j'avoue que cet article me fait un peu flippé

http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2013/06/11/incroyable-la-grece-ferme-sa-television-publique-sans-preavis-230554

Incroyable, la Grèce ferme sa télévision publique sans préavis !

Le Yéti - voyageur à domicile - Publié le 11/06/2013 à 23h54

Imaginez que Pujadas vous annonce ce soir au Vingt Heures : « A minuit, plus de France 2, plus de France 3, plus de Cinq, plus d’Arte. » Eh bien, c’est exactement ce qui vient de se passer ce mardi soir en Grèce, où le gouvernement Samaras a décidé sans préavis la fermeture immédiate de ses trois chaînes publiques.

Pour info, la Troïka est à la même heure en balade sur place pour rappeler les dirigeants grecs à leurs engagements de sinistre memorandum. Dont la restructuration et le fusionnement d’organismes publics jugés trop dispendieux. Dont l’ERT (nom générique des trois chaînes publiques grecques) fait comme par hasard partie.

« Et tout ceci prend fin maintenant »

Le porte-parole de la Troïk... du gouvernement grec, Simos Kedikoglou, a immédiatement abondé dans le sens de ses chers hôtes. ERT constitue un cas exceptionnel d’absence de transparence et de dépenses incroyables, a-t-il dit en substance. Puis de rajouter pour être bien clair :

« Et tout ceci prend fin maintenant. »

Alors zou, aussi sec, à minuit, terminé ! Plus aucune chaîne publique d’informations, rien que des chaînes privées sous férule de quelques gros armateurs locaux ou assimilés. Chaînes au demeurant illégales puisque, comme le souligne le blogueur Okeanews sur Twitter, leurs concessions ont expiré depuis longtemps sans qu’aucune autorité rescapée ne s’en émeuve.

Ce que le plus tyrannique des tyrans africains n’avait pas osé, Bruxelles et ses acolytes grecs coalisés viennent de le faire. Aussi sec. Tremblez, Portugais, Espagnols, Irlandais, Italiens, Pujadas...

L’émotion est à son comble

Evidemment, comme vous l’imaginez, l’émotion de la population téléspectatrice du pays est à son comble. Une foule dense se presse devant le siège d’ERT à quelques heures de la mort annoncée.

Un concert de soutien est organisé de façon impromptue à 22h30, avec l’orchestre d’ERT, diffusé en direct par ERT, dont le personnel (2 656 salariés) ne veut pas quitter les lieux.

Les infos alarmantes se bousculent sur les réseaux sociaux.

Aux dernières nouvelles... les écrans seraient... noirs... bzzz... les émetteurs neutralisés... bzzz...

La suite ? Ben écoutez, tant que ce sera possible, essayez de vous informer sur vos chaînes publiques favorites. Ou branchez-vous sur Radio-Londres avant qu’il ne soit trop tard, ça vous fera des souvenirs.

Mise à jour de la rédaction le 12/6/13 à 08h15 : Dans un communiqué publié mercredi matin, Reporters sans frontières (RSF) appelle le gouvernement grec à revenir immédiatement sur sa décision aberrante de suspendre les chaînes du groupe de télévision publique ERT.

Ce dernier a imputé sa décision à une volonté de réforme en raison de la mauvaise gestion du groupe, mais la stratégie managériale paraît peu évidente, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF :

« A l’annonce d’une décision aussi soudaine et brutale, on ne peut ressentir que sidération et consternation. Le gouvernement grec songe-t-il à faire l’économie de la démocratie ? Alors que la crise économique est déjà dangereuse pour le pays d’origine de la démocratie, la suspension des chaînes du groupe ERT témoigne d’un mépris pour la liberté de l’information prévue par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Les méthodes utilisées sont proprement hallucinantes. »

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Comme l'avaient réclamé les dirigeants européens lors de leur sommet du 22 mai, la Commission a présenté hier un projet pour renforcer son dispositif de lutte contre l'évasion fiscale.

Il s'agit d'étendre le dispositif d'échange automatique d'informations entre les autorités fiscales des différents Etats membres de l'Union. Pour l'instant, il ne concerne que les intérêts d'épargne, mais le commissaire à la Fiscalité, Algirdas Semeta, propose d'inclure en 2015 les revenus professionnels, les jetons de présence, les retraites, les revenus de biens immobiliers, certains produits d'assurance-vie, les dividendes, les plus-values et tout autre revenu financier. Ainsi l'Europe se dotera du « plus vaste système d'échange automatique » de données bancaires et financières au monde, a déclaré le commissaire. En résumé, elle sera dotée d'un système équivalent à la loi américaine Fatca, qui permet au fisc américain de réclamer aux établissements financiers étrangers de lui transmettre toutes les informations sur les comptes détenus par des contribuables américains.

Suite :

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202823978007-bruxelles-garde-le-cap-contre-l-evasion-fiscale-574978.php

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Arbitrage du dimanche soir : terrasse ou leçon d'économie  ;)

François Hollande s'invite chez « Capital »

Le président participera dimanche soir à l'émission de M6, pour un exercice de pédagogie sur son action.

http://www.lefigaro.fr/politique/2013/06/12/01002-20130612ARTFIG00588-francois-hollande-s-invite-chez-capital.php

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Philippe Dessertine. Plus acide que d'ordinaire.

"L’économie mondiale tutoie la zone de krach"

Pour l'économiste Philippe Dessertine : "L’ouragan approche, il pourrait balayer à nouveau la planète Finance"

Philippe Dessertine, économiste

"L’économie mondiale approche d’une zone de krach majeur ; des signes avant-coureurs l’indiquent : effondrement brutal (et toujours inexpliqué) du marché de l’or ; décrochage spectaculaire (et temporaire) du marché japonais ; conditions aberrantes du marché des obligations pourries (junk bonds) aux États-Unis ; financement à taux réels négatifs de pays comme la France, pourtant en récession, avec chômage en explosion, déficit commercial abyssal et compétitivité perdue. L’ouragan approche, il pourrait balayer à nouveau la planète Finance.

Cette crise historique commencée en juillet 2007 a déjà connu plusieurs phases de répit. Elles furent présentées, l’une après l’autre, comme la fin du tunnel, le début d’une reconquête de la croissance perdue, avant que le tocsin ne se remette à sonner et que les ennuis ne recommencent, toujours là où personne ne les attendait. À chaque fois, l’arrêt de la spirale récessive a résulté de mesures vigoureuses prises par les autorités politiques. Leur particularité a été de s’attaquer aux symptômes du mal, jamais à son origine première : l’accumulation historique de dettes par l’ensemble des richissimes démocraties d’Occident.

Ce furent la relance fiscale de George Bush du printemps 2008, la garantie des dettes bancaires par les États fin 2008, les plans de relance à la suite de celui d’Obama début 2009, la garantie des dettes des États faibles par les États forts en 2010-2011, puis, « last but not least », à partir de fin 2011, l’émission massive de monnaie par les propres banques centrales des États surendettés.

Cette ultime solution est la plus délirante, quand on y songe. S’il suffisait de créer de la fausse monnaie pour résoudre les problèmes structurels d’économies en déclin, on se demande pourquoi avoir perdu tant de temps et n’avoir pas lancé depuis longtemps, à plein régime, la planche à billets. La vérité est que ce que l’on qualifie en termes pudiques de « politique non conventionnelle » est la dernière cartouche, dont on sait désormais qu’elle pourrait faire long feu. L’énorme afflux de liquidités artificielles détruit les équilibres, interdit toute projection rationnelle dans le long terme, fausse l’ensemble des statistiques sur lesquelles devraient s’appuyer les décisions économiques. Entendons-nous bien : ce remède de cheval fut bienvenu, quand se profilait le spectre d’un effet domino commençant par les faillites de banques européennes ; il devient mortifère s’il est appliqué sans limitation de temps ni de quantité.

Ce moment approche. Deux bulles inquiétantes se sont créées : l’une sur le marché de la dette avec des taux d’intérêt tellement bas, l’autre sur les marchés d’actions, qui battent records sur records. La fièvre s’est emparée de Wall Street, comme dans les années 1920 de « Gatsby le Magnifique », annonçant l’effondrement d’un certain « jeudi noir ».

Le sentiment de fragilité devant cette fuite en avant est partagé par un nombre croissant d’acteurs financiers. La question n’est plus de savoir si le krach aura lieu mais quand et l’ampleur qu’il prendra. Le détonateur est connu : ce sera la remontée des taux à laquelle devra se résoudre la Federal Reserve, un jour ou l’autre. Plus on attend, plus la déflagration sera forte, plus les effets seront importants ; ils prendront la forme de faillites retentissantes des grands fonds n’ayant su se dégager à temps. Quand commence une panique boursière, le perdant est celui qui se dégage trop tard ; et là, l’erreur fatale peut se compter en secondes.

Dès lors, en cet étrange printemps 2013, bien hétéroclite apparaît la coalition en faveur d’une poursuite, voire d’une accentuation de la politique d’intervention des banques centrales. On y trouve les fanatiques d’une croissance à n’importe quel prix, par tradition, de très nombreux économistes ou politiques américains ; on y trouve aussi les ennemis de l’austérité, les extrémistes et populistes de tout poil ; et par extension, les opportunistes qui sentent à quel point la population souffre de la correction des erreurs passées. Pour le coup, la baguette magique des banques centrales risque d’être la pire. Quand la foudre touchera les indices boursiers, elle apparaîtra pour ce qu’elle était : une bombe à retardement.

http://www.sudouest.fr/2013/06/08/l-economie-mondiale-tutoie-la-zone-de-krach-1078743-4669.php

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Oui les gros nuages s'accumulent à l'horizon et la planche à billet qui fait monter la Bourse sans justification macro-économique ça va pas durer encore longtemps semble-t-il. Acheter de l'or? Il est bas...

Tu as quel part de ton patrimoine en or toi qui donne des conseil de ce genre?

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Tu as quel part de ton patrimoine en or toi qui donne des conseil de ce genre?

Je ne donnais aucun conseil, je m'interrogeais et j'interrogeais aussi les autres, d'où mon point d'interrogation. ;) Moi je n'ai pas d'or bien sûr, et si j'en avais je ne le dirais pas.  :lol:
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A lire

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/12/gare-au-prochain-tsunami-financier_3428946_3232.html

Ce qui est très intéressant selon moi c'est Rocard et Larrouturou ont exactement la même analyse que Delamarche ou Béchade sur la crise financière actuelle et la situation de certains pays tels la Chine

Ils sont curieusement focalisés sur la chine.

La chine a des problèmes, le japon a des problèmes, les US ont des problèmes, l'europe a des problèmes..si y en a bien un dans le lot qui peut régler ses problèmes de manière "non conventionnelle" et de manière plus expéditive que nous, c'est bien la chine.

Quant au scénario d'une guerre avec Taiwan et des 50 missiles dirigés sur la chine (on se demande vers qui d'autres ils seraient dirigés :P), bof bof.

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Jean pierre Petit sur les USA...satisfecit.

Le QE a sauvé la croissance US.

Bon après il compare à la zone EUR alors forcément.

Bon entres autres -35% sur l'immo, on en est loin ici.

Bon le dollar est encore pour le moment une monnaie de référence.

etc.

Moi je conclurai en disant que le QE a permis aux US de gagner du temps, quant à dire que c'est ce qu'on doit faire en europe.. :rolleyes:

Je vous poste Béchade en réplique notamment sur la conso US et la bourse, OD et ses commentaires sur les chiffres macro us ferait aussi bien l'affaire.

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WASHINGTON, 16 juin (Reuters) - Quel est le bon moment pour commencer à priver un drogué de sa méthadone ? C'est, imagée, la question à laquelle vont devoir répondre les 19 membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mardi et mercredi.

Il semble qu'ils soient d'accord sur un point: il faudra bientôt réduire les achats d'actifs que la Fed maintient au rythme de 85 milliards de dollars (64 milliards d'euros) par mois dans le cadre de sa politique d'"assouplissement quantitatif" (QE). Reste à trouver le bon moment, une question sur laquelle ils ont pour l'instant des opinions divergentes....

Suite : http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-et-analyses/usa-la-fed-cherche-le-bon-moment-pour-sevrer-les-marches-888303.php

La ville de Detroit, au nord des Etats-Unis, a été contrainte vendredi de faire défaut sur une partie de sa colossale dette de 18,5 milliards de dollars en raison de ses grandes difficultés financières.

En mal de liquidités, la municipalité a décidé d'imposer un moratoire sur des paiements qui étaient dus vendredi et a proposé un plan de restructuration de sa dette à certains créanciers qui devraient se prononcer dans les 30 jours.

Le plan prévoit d'isoler 7 milliards de paiements dus par la ville, notamment à des fonds de retraites, qui ne seraient plus entièrement garantis.

En cas de rejet de la restructuration, la ville pourrait connaître la plus grande faillite de l'histoire des Etats-Unis.

http://www.rtbf.be/info/monde/detail_detroit-endettee-vers-la-plus-grande-faillite-de-l-histoire-des-usa?id=8018850

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Tu as quel part de ton patrimoine en or toi qui donne des conseil de ce genre?

Je rejoins la mise en garde de Jojo67  ;)

Concernant ta question, j'ai deux petites remarques :

- "Les conseilleurs ne sont pas les payeurs" : adage fondamental qui s'applique à tout ce que peuvent dire l'un ou l'autre contributeur à ce forum. Adage qui s'applique tout autant aux banquiers qui conseillent de placer son épargne dans des assurances-vie et autres obligations d'Etat. Placements qui sont très sûrs, cela va de soi...

- Aucun placement ne présente de garantie absolue, quoi qu'en puisse dire les autorités qui prétendent que la "garantie publique des comptes courants" vaut tripette. Tous les choix de placement présentent des risques de perte de pouvoir d'achat, y compris les livrets d'épargne, comptes courants et même billets sous le matelas. Voir Le Noeud Gordien pour les détails.

Une stratégie possible dans cette situation est de répartir ses placements pour limiter les risques. Naturellement, cette stratégie aussi doit être comprise avec la mention sur les conseilleurs et les payeurs

:oops:

Quant à ma stratégie personnelle, la seule que je puisse dire c'est qu'elle m'est personnelle  ;) :lol:

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