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judi

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Tout ce qui a été posté par judi

  1. Pour le coup, les dividendes de la paix n'y sont pour rien. Dans les années 2000 et 2010, le choix a été fait de limiter les commandes de pièces détachées en tout genre (et pour tous les matériels, quels qu'ils soient) et de fonctionner en flux tendus sous prétexte d'économies budgétaires. C'est une critique (les stocks de pièces détachées) qui revient toujours depuis une grosse décennie.
  2. Mmmh, un petit défaut. Je connais mal l'Armée Belge de la période (genre très mal) donc je ne sais pas si c'est réalisable. Mais le type en question ne serait pas censé être sous les drapeaux ? Est-ce qu'il n'y aurait pas plus à jouer avec une exemption quelconque en comptant sur le fait que personne n'aura les listes à ce moment-là dans la région voire ne s'en souciera ? On peut en sortir quelques points particuliers, en partant de l'hypothèse que Hitler survit et que la France continue la Guerre aux côtés des Britanniques. Le premier c'est que la Bataille d'Angleterre est beaucoup plus courte (comme cela a déjà été mentionné) pour les raisons évoquées plus haut par tout le monde. Le deuxième point est qu'un gouvernement français replié en AFN va probablement chercher à faire tomber la Libye italienne. Et entre les appareils américains envoyés sur place, les moyens de l'AdA évacués, etc. pas sûr que les lignes italiennes tiennent longtemps. Il est possible de parier sur une perte de la Grèce mais un maintien de la Crète est possible. Plus loin, l'Allemagne va avoir du mal à soutenir l'insurrection irakienne, la Syrie lui étant hostile si le gouvernement continue les combats. Mais probablement sans grand impact sur le déroulé général de la guerre. Ensuite, bah juste une invasion de la Sicile et de l'Italie en avance de phase mais c'est tout pour moi. Pourquoi ? Parce que pour débarquer massivement en Europe, les moyens vont toujours manquer et ne seront pas disponibles avant mai-juin 1944. Et la météo n'ayant pas de raison de changer, on peut toujours parier sur un débarquement en Normandie en juin 44. Après tout, la France n'a pas beaucoup plus de forces à mettre à disposition que dans la réalité et n'a aucune capacité de production en AFN (rien de significatif en tout cas). La question pour la durée de la guerre sera plus sur le Front de l'Est. Si Hitler se désintéresse complètement de la Méditerranée et du Royaume-Uni avant de s'en prendre à l'URSS, alors l'attaque peut être toujours en juin 1941. Avec des effets proches de la réalité (au lieu de renforcer la Libye, il maintiendrait plus d'éléments aériens en Grèce pour s'en prendre à la Crète si celle-ci est conservée). S'il attaque en 1942, alors là, le champ des possibles est ouvert et il n'y a plus aucune certitude.
  3. Mais le problème n'est pas là. Prenons le cas idéal où ils n'ont pas perdu la moindre pièce. Je dis bien idéal parce que ce serait très surprenant. Ok on a fourni 50 chars à l'Ukraine. Maintenant, il leur faut des pièces détachées. Parce qu'un char, ça consomme beaucoup de pièces. Genre vraiment beaucoup. Et il faut les fournir très régulièrement avec l'intégralité des pièces possibles pour qu'ils puissent les maintenir en état. On les prend où ? Parce qu'on a déjà largement désossé les premières tranches. Et il n'en reste plus le moindre en stock à désossé. Hors, notre stock de pièces détachées est notoirement assez bas et limité. Donc on va enlever sur des chars qui sont théoriquement dans les différents parcs. Qui ne seront donc plus opérationnels, etc. Encore une fois et pour répéter ce qui a été dit maintes et maintes fois sur ce forum, Twitter et dans les médias, fournir 50 chars sans le soutien ne servira à rien. La moindre panne équivaudra à un char perdu au combat. Ce serait quand même assez con. Pour les remplacer par quoi ? Genre, tu remplaces pas 300 chars par du vide alors que t'es dans une région où ça peut péter à tout moment. Et sans vouloir vous spoiler, si on les rachète tous, j'ai comme un gros doute que le prochain char émirien sera au moins partiellement français.
  4. Oui, les mêmes infos que tout le monde depuis des mois. Ils sont stockés pour être cannibalisés vu le peu de pièces détachées qu'il y a. Donc ils sont inutilisables sauf à cannibaliser littéralement tout notre parc de Leclerc pour maintenir en état la cinquantaine qui serait livrée à l'Ukraine si on veut qu'ils fassent autre chose que le pot de fleur. A ce rythme, autant tout leur refourguer et acheter des Abrams d'occasion aux USA ou transformer les unités en leur donnant des VBL puis des Jaguar. Je comprends même pas que le débat revienne encore et toujours avec les mêmes arguments contre depuis plus de six mois alors que littéralement rien n'a changé pour la France. On n'a pas de nouveau en production ni beaucoup plus de pièces détachées apparues par miracle. Y'a littéralement 0 changement de situation. Donc je comprends pas pourquoi y'a des journalistes, suiveurs ou autres qui continuent à ramener le sujet sur la table. PS : quand Jean-Dominique Merchet compare au Léopard 2 sur les exportations, il oublie quand même un point important. C'est que le Léo 2, il a été énormément exporté grâce aux énormes stocks allemands et néerlandais issus de la Guerre Froide. C'est ça qui a aussi permis l'exporter massivement. Sans les pays plus récents (Tchéquie, Slovaquie) et sans compter la Suède où c'était du leasing pour les 2A4, ce sont onze pays qui ont commandés au moins partiellement (dans le sens, une partie non négligeable de la commande) des exemplaires d'occasion. Plus le fait que c'était à cette époque (années 90) le seul char occidental fiable (par rapport au Leclerc qui commençait tout juste sa carrière) et qu'il était beaucoup moins gourmand que le M1 Abrams (je ne parle même pas du Challenger). Bref, ça n'avait rien à voir et il faut comparer ce qui est comparable. Sinon, je peux aussi dire que le F-16 s'est plus exporté que le Rafale. C'est factuellement vrai mais c'est incomparable.
  5. Toi oui mais je parlais dans un cadre plus général. Tout le monde sur ce forum n'a pas la quarantaine/cinquantaine (moi-même par exemple), même si ça semble effectivement être assez répandu. Y'a un point à peu près certain. Si la France n'a pas commencé à rendre les pilotes allemands capturés, ils ne seront plus disponibles pour la Bataille d'Angleterre. D'ailleurs, la poursuite du conflit dans le sud (au moins les Alpes) et peut-être en Corse va peut-être nécessiter une présence plus importante de la Luftwaffe dans le sud pour protéger la région. Il faut rappeler que l'Armée de l'Air dispose encore de nombreux appareils à l'époque qu'elle peut expédier en AFN où elle en reçoit en plus de nouveaux. Entre les moyens détachés et maintenus dans le sud, l'attrition supplémentaire et les pilotes en moins, la Bataille d'Angleterre risque de tourner bien plus vite en faveur des britanniques, surtout si les Français envoient des pilotes là-bas pour soutenir leurs collègues britanniques. Mais au-delà, difficile de voir ce qu'il en sera, en effet.
  6. @DMZ déjà merci pour tous ces textes. Ils sont géniaux à lire et je les attends toujours avec impatience. Pour le sujet initial, il y a quand même une condition pas simple. Si t'es un homme dans la trentaine ou la vingtaine (certes c'est mon cas mais je ne généralise pas à partir de ma situation), ça va être compliqué de passer à travers sans problème. Autant enfiler l'uniforme que tu trouves et simuler une forte amnésie due à un obus ou que sais-je et on n'a plus nom, prénom, unité, etc. Au mieux on finit en Suisse voire en zone libre avec beaucoup de chance (et de là on peut passer en AFN, etc.), au pire on finit dans un Stalag pour les cinq ans à venir. Ce qui n'est peut-être pas la pire des situations tout compte fait. Clairement, dans les premiers jours, si t'as des sous ou de quoi faire du troc, être une femme permet d'être un poil plus libre de ses mouvements, au moins dans une certaine mesure. Pour l'affaire de l'attentat au moment de l'armistice, je pense que certains vont accuser pêle-mêle, les juifs, les communistes, les anarchistes, des terroristes allemands (les attentats contre Hitler sont surtout en Allemagne), les franc-maçons, etc. Evidemment, la suite va beaucoup dépendre de la survie (et de son état le cas échéant) ou non du petit moustachu. Mais dans tous les cas, le temps que l'info arrive aux unités françaises qui cessent déjà pratiquement le combat, l'effet sur elles sera probablement limité. Elles vont continuer à se rendre pour beaucoup. La principale différence, si le moustachu survit, il n'y aura probablement pas de zone libre. Mais la réaction française ? A voir. Certains voudront quand même s'incliner, d'autres continuer la lutte. Il y a plus un risque de crise politique majeure qu'autre chose (genre la pire de l'histoire de France).
  7. judi

    L'artillerie de demain

    D'après Wikipedia, ça rentre au millimètre près en largeur, la soute faisant 3,02m de large et le M270 théoriquement 2,978m (117 inch). Donc ça rentrerait au niveau dimensions. Par contre, niveau poids, ça coince. Pour le transport maritime, il est indiqué à 46250 lb au minimum. Contre 42000 lb de charge utile pour le C-130J qui a la plus grosse capacité. Donc ce n'est pas possible a priori. Ils ont peut-être brièvement envisagé l'idée avant de voir que c'était impossible niveau masse. Et puis, avoir un système à roues, qu'il ait 6 ou 12 roquettes a un avantage : c'est plus facile à entretenir et à faire bouger sur de longues distances.
  8. judi

    L'artillerie de demain

    Et le C-130J fait 19t de charge utile. Donc en mettre 12 aurait été probablement trop juste vu que le pod tourne probablement à un peu moins de deux tonnes. Clairement, rester à 6 roquettes est suffisant.
  9. Des derniers éléments que j'ai pu voir ici ou là (mais les sources datent un peu), une batterie Caesar comprend la section de commandement habituelle, un DLOC (qui est en fait détaché dans un GTIA) et deux sections de tir à quatre pièces. Le tout fait 117 personnels. L'ajout du DLOC dans la batterie aurait eu pour but de permettre d'avoir des unités Proterre sans avoir besoin de renforcement extérieur à la batterie (j'avais lu ça dans un truc officiel mais je ne remets pas la main dessus). A priori, devrait y avoir du VAB Atlas dans les sections. Par contre, j'ai rien trouvé de plus précis sur l'organisation (hormis sur les DLOC mais ça c'est facilement trouvable) sur internet. A un moment, ça parlait de GA12 pour les LRM (entre 2009 et 2015) et de GA16 pour les AuF1 (même période) puisque le 1er RA et le 40e RA (plus le 54e) étaient répartis entre les 2e et 7e BB. Sur le GA6 dont tu parles, il y a plusieurs possibilités. Mais il ne faut pas partir du principe qu'une batterie française va se déployer dans son intégralité avec uniquement des Caesar (cela reste et restera l'exception). Mais avoir huit pièces (et donc équipes les mettant en oeuvre) permet plus de flexibilités dans les déploiements opérationnels et notamment, en cas de déploiement en urgence, de pouvoir déployer six pièces (comme les américains donc) sans avoir nécessairement à piocher des personnels dans les autres batteries (parce que mutations, maladies, permissions, congés parentaux, etc.).
  10. La comparaison avec Mossoul n'a pas le moindre sens. Lors de l'attaque de l'Irak et de la coalition, la ville était aux mains de l'EI depuis environ 2 ans. Ils ont eu le temps de se préparer depuis, de connaître la ville et ses moindres recoins, de creuser des tunnels, etc. Ici, les types en question (certes ils sont 10 000 et correctement armés) seraient des étrangers dans une ville qui leur est globalement étrangère (ils ne seraient pas arrivés depuis 5 ans non plus) et attaqueraient en plein dans la région française avec le plus de militaires (pas l'idée du siècle). En quelques jours et sous réserve que les unités ne soient pas en OPEX ou dans les camps de Champagne, tu as la 6e BLB, la 27e BIM et la 11e BP au grand complet qui peuvent arriver juste par la route en utilisant des bus et des camions pour l'infanterie. Certes, il n'y aura pas forcément tous les blindés. Mais l'objectif est alors de boucler la ville et d'y prendre en pied en empêchant l'ennemi de s'y fortifier. Et même pas besoin des forces militaires pour surveiller les axes routiers. Tu as deux CRS (Marseille) et onze escadrons de gendarmerie mobile (Nîmes et Hyères) à côté pour ça, sans parler des moyens "normaux" de la Police Nationale et de la Gendarmerie dans le département des Bouches-du-Rhône. Pour les avions, tu as Istres et Oranges littéralement à côté pour des avions de combat (et les ravitailleurs sont également à côté, permettant encore plus de maintien sur zone). Pour la Marine, Toulon est juste à côté avec ce que ça implique pour un blocus naval et empêcher tout renfort potentiel. Ce sera limite le blocus naval le plus facile à mettre en oeuvre de l'histoire des blocus naval. En résumé, en quelques jours, la ville ne sera pas reprise. Mais ça laisse le temps de faire venir les moyens un peu plus lourds. Canjuers et les matériels du 1er RCA, qui sert certes à l'écolage mais urgence oblige, est pas loin, Marignane et le 1er REC est littéralement à côté pour les AMX-10 RC. Valence l'est à peine plus avec le 1er Spahis et idem pour la 27e BIM. Nîmes pour les VBCI du 2e REI est aussi à proximité, permettant à ce dernier d'avoir rapidement des VBCI et donc quatre SGTIA sur ces derniers. Au bout de quinze jours et en pariant sur une mobilisation complète des unités (en gros, permissions suspendues, tous les stagiaires réintègrent leurs unités, etc.), chaque régiment a déjà récupéré ses réservistes opérationnels (+20000 pax environ) et il est même possible de faire appel à la ROE 2 même partiellement. Tu as aussi le temps de préparer et expédier en direction de Marseilles des moyens lourds (VBCI et Leclerc, LRU, etc.) présents dans le nord-est ainsi que la 9e BIMA. Et le soutien international a déjà pu commencer à s'organiser, notamment pour le ravitaillement logistique en munitions et carburant. Attaquer Marseille, ville enclavée entre les collines et la mer et où tu n'as pas beaucoup de voies de sortie, c'est vraiment pas l'idée du siècle. Surtout s'il n'y a pas une complicité très forte des autorités locales. Une insurrection marseillaise serait, en revanche, très différente puisque locale. Mais là, concrètement, si la population est acquise à la France (comme tu le dis dans le message), bah ça sent le roussis pour ces occupants étrangers. Les types vont avoir du mal à faire régner l'ordre alors que les 3500 policiers ne leurs sont pas acquis (en comptant les municipaux).
  11. Je pense que pour les premiers jours, il y a une conjonction de plusieurs facteurs. Déjà, le secret entourant l'opération fait que, très certainement, l'aviation russe dans la zone était probablement loin d'être à son plein potentiel. Peut-être même (c'est une hypothèse purement personnelle) qu'ils étaient aussi bien préparés que les troupes terrestres ayant pénétré en Ukraine, autrement dit, pas du tout. Dès lors, tu ne peux pas faire plusieurs centaines de sorties par jour si tu es pris totalement au dépourvu. Cela a peut-être été renforcé par le fait que le haut commandement russe pensait que ce serait réglé en 3 voire 4 jours (aller, peut-être 5 avec un peu de malchance). Ensuite, il y a le fait que la campagne de destruction de l'aviation ukrainienne mais aussi de sa défense aérienne ait complètement échoué, celle-ci étant pratiquement dès le début bien aidée par les AWACS qui tournaient aux frontières de l'OTAN. Et au bout de quelques jours, les MANPADS ont commencé à arriver et là, c'était déjà trop tard. En fait, je pense (ce n'est que mon opinion perso) que quand on regarde beaucoup de problèmes rencontrés par l'Armée Russe les premiers jours et premières semaines (ravitaillement, ordres, désorganisation des unités, etc.), beaucoup proviennent certes de la corruption, de l'entrainement, etc. mais aussi du grand secret qui entourait le lancement de "l'opération militaire spéciale", rendant impossible toute préparation correcte des unités. Mes 2 cents. Pour en revenir à l'actualité, je pense que comme pour le sabotage des NordStream 1 et 2, on n'aura pas le fin mot de l'histoire avant un certain temps. Il ne faut pas oublier que nous n'avons à notre disposition que quelques vidéos qui sont issues de caméras de vidéo surveillance d'une qualité discutable et prises de nuit (donc pour rappel avec un éclairage un "peu" moins bon que de jour). Attendons donc un peu et tirer des plans sur la comète est sympa mais c'est relativement peu productif, surtout en l'absence de réels éléments utiles et moins interprétables.
  12. Il y a toutefois une énorme différence. Ils avaient beau être sénateurs, etc. Ils n'étaient pas présidents. C'est justement le président qui a bloqué les ordres (cf. le tweet lui-même). Or, là, c'est V. Poutine lui-même qui menace à mots couverts de l'emploi de l'arme atomique. Ce n'est clairement pas comparable.
  13. Je pose la question dans le sens où je n'en sais rien. Mais quel est l'intérêt d'une telle solution ? On n'a ni les avantages du canon tracté plus facile à dissimuler selon sa taille ni les avantages du canon comme le Caesar/ATMOS ou l'Archer/Nora. Là, tu as les inconvénients des deux : deux véhicules, moins facile à dissimuler, etc. D'ailleurs, je suis surpris de l'absence du RCH 155 de KMW (et peut-être Rheinmetall, je ne me souviens plus). Vu qu'on est vendredi, il est passé où le fameux Brutus ?
  14. Ce n'est pas positif, c'est normal. C'est comme si tu félicitais une femme de ménage parce qu'elle sait passer l'aspirateur. J'exagère mais l'idée est là. On ne va pas féliciter quelqu'un de faire le strict minimum. Si on veut une armée pour un conflit symétrique contre la Russie sur le flanc est de l'OTAN, bah il faut faire le nécessaire au niveau entrainement. Ou alors l'armée de terre ne sert plus que pour des opérations contre des petits pays ou des groupes terroristes et on peut bazarder tout l'équipement lourd. Les articles dans la presse parlent bien d'un test qui, s'il est concluant sera étendu aux autres brigades. Et ça ne scandalise personne ici alors qu'il y a des chantres du combat de "haute intensité" (que ce terme est vide de sens par contre, mais ce n'est pas l'objet du fil) ? On teste en 2022 ce qui est prévu dans les textes depuis littéralement des décennies et était mis en oeuvre au cours de la Guerre Froide avec plusieurs déploiements par an pour l'intégralité de corps d'armée ? Alors que le conflit en Ukraine a débuté en 2014 ? Cela ne choque vraiment personne ? Ce test aurait dû être fait au moins en 2016 si ce n'est en 2015. Y'avait pas trois états-majors de brigade déployés simultanément en OPEX à ce moment et largement la place pour en faire. Mais la France et l'AdT a préféré se concentrer sur le Sahel. C'est un choix. Qu'on paye maintenant. Mais ça n'avait pas à être un test. C'est censé être généralisé depuis des décennies et faire partie de l'entrainement standard des EM de brigade. Le conflit en Ukraine a débuté en 2014. Cela revient à dire que s'ils expérimentent cela maintenant alors que c'est dans tous les manuels depuis beaucoup plus longtemps, on a perdu 8 ans. C'est énorme à l'échelle d'une remontée en puissance d'une armée. Alors oui, c'est bien qu'ils s'y remettent. Mais en attendant, cela pourrait être un sujet parfaitement maitrisé si l'AdT et la France n'avaient pas préféré le Sahel à l'Europe. Avant de parler d'équipement, de lasers, missiles ou autres, il y a déjà les mesures de camouflage, de discrétion, etc. à mettre en oeuvre. Alors oui, ça marchera moins bien sur un pont, c'est vrai. Mais les EM sont tout aussi sensibles et sont mêmes critiques. Avoir un EM divisé en deux est juste la base depuis le début de la guerre de mouvement mécanisée. C'est juste quelque chose de normal et on fait mine de le découvrir alors que c'est la norme depuis les années 30-40 ? Le principe est le suivant (marche pas pour un pont sur un fleuve large, évidemment) : avant de protéger avec des missiles, lasers ou que sais-je, tu te camoufles, tu bouges régulièrement avec un PC principal et un autre en appui (un commande quand l'autre bouge ou en cas de destruction de l'un des deux), tu restes discret au niveau des émissions radios, etc. Bref la base, prévue depuis des décennies. . Il ne faut pas non plus oublier que tout le monde n'a pas une boucle OODA portant à vingt kilomètres (voire beaucoup plus) devant la FLOT (forward line of own troop) et permettant de repérer et cibler les EM avec une grande précision puis de tirer avec l'artillerie avec une toute aussi grande précision les EM concernés le tout dans un délai maximal de 8h (délai minimal entre l'arrivée sur site et le départ), et généralement beaucoup moins. Je ne parle même pas du fait que tout le monde n'a pas de GMLRS-ER à disposition et pas encore la Russie (notre principal adversaire symétrique potentiel a priori). Donc, avant que nous parlions de solutions techniques et technologiques pour protéger les EM/ponts/points stratégiques, il faut définir les points suivants : -quelles sont les menaces crédibles auxquelles ils doivent faire face (merci d'épargner des GMLRS-ER parce que seuls des alliés en ont et le Smerch n'a pas vraiment le même niveau de précision) ? -quelle est la distance maximale acceptable pour les munitions en question ? -quelle distance par rapport à l'artillerie ennemie pour les points stratégiques ? Un pont à 5km du front ne sera pas défendu de la même façon qu'un autre à 90. Si on ne définit pas au moins ces trois paramètres, c'est du pur technologisme.
  15. Attends, tu veux dire qu'ils ont testé en exercice un système de PC prévu dans les tactiques des brigades/divisions depuis littéralement des décennies ? C'est justement ce genre de phrase qui m'inquiète. Ce genre de technique est censé être acquis et régulièrement travaillé depuis des décennies et ne l'est plus par manque de moyens/volonté et concentration sur les opérations de contre-insurrection où ce n'est pas nécessaire pour le niveau brigade ou supérieur. Genre, même la doc de 2017-2018, où on était déjà censé revenir vers la "haute intensité" (qu'est-ce que j'exècre ce terme) que j'ai dit que les trois types de PC pour une brigade sont le PC Harpon, le double PC identique et le PC unique. Y'a que moi qui se rend du niveau d'absurdité qu'on avait atteint dans l'entrainement ? A attendre 2022 pour tester des trucs censés être acquis et maintenus pendant des décennies et toujours en vigueur ? Ensuite, ça a l'air con, mais avoir des PC dédoublés et mobile a deux avantages. Déjà, cela complique le renseignement. Comme je l'ai dit plus haut, avant de frapper un PC, il faut le localiser et qu'il ne bouge pas. Or, tout le monde n'en a pas les capacités. Autrement il n'y aurait plus aucun poste de commandement ukrainien et russe en Ukraine. Donc oui ils sont vulnérables, mais ce n'est pas non plus des vases de porcelaine au milieu d'un troupeau d'éléphants enragés. Et les PC de nos brigades + CCT c'est 200 pax, hein. La croissance démesurée des effectifs c'est au niveau divisionnaire et CA, où les EM OTAN sont calibrés pour la contre-insurrection et pas pour faire la guerre à la Russie. L'autre avantage c'est que s'il y en a de frappé, il y a toujours le second qui est disponible. Y'a pas que le pont, y'a ses approches. A partir du moment où aucun système n'est fiable à 100%, il faut surtout protéger les approches du pont, des deux côtés. C'est là que les unités en attente de franchissement ou venant de franchir le pont attendent et là où elles sont le plus vulnérable. Donc le système doit aider à les protéger. Ensuite, il faut voir la taille du pont, etc. Bref, la solution envisagée doit dépendre de deux circonstances : l'argent que l'on souhaite y mettre en fonction de l'utilité tactique considérée (y compris en moyens humains dans un format qui n'est plus extensible : on prend donc des ressources peut-être plus utiles ailleurs) et la zone de déploiement. Parce que certains vont vouloir un système facilement aérotransportable adapté à l'Afrique, etc. Alors qu'il y en a surtout besoin à l'est de l'Europe, etc. Il faudrait déjà le tester contre eux, non ? Certains y réfléchissement même sûrement en ce moment.
  16. Il faudrait déjà revenir à la base avant tout autre mesure. Il faudrait donc des PC qui ne soient pas trop gros et qui se déplacent régulièrement. Ces dernières décennies, la tendance dès qu'il avait manqué une fonction en OPEX à un moment ponctuel était de créer un nouveau poste. Résultat, les PC de niveau division et corps sont devenus énormes. Et les moyens modernes de communication n'ont rien résolu. Sauf qu'on a des PC parfaitement dimensionnés pour de la contre-insurrection ou rester fixes dans le temps sans problème. Ce qui n'est pas tenable, comme on peut le voir. Il faudrait déjà donc qu'ils soient à nouveau entrainés à bouger toutes les huit heures au maximum (ce qui a été très largement abandonné par tous les pays de l'OTAN, y compris les USA). Et pour rappel, hormis l'Irak 2003 (pour la phase d'invasion) et l'Irak 1991, il n'y a pas eu d'engagement nécessitant de tels mouvements pour les pays occidentaux. Pour ce qui est des solutions, bien que n'étant pas un sachant, il reste la base : radars de contre-batterie, système intégré de radars de contre-batterie pour détecter les cibles (si les munitions arrivent de trois points cardinaux différents c'est que t'as merdé quelque part et ça ne va plus être ton premier problème) et système CRAM à base de canons et similaire Iron Dome (selon le plus utile). Personne n'est actuellement en capacité de protéger ses PC contre des HIMARS. Cela dit, les viser n'est pas aussi facile. Il faut les détecter, les viser et les frapper. Tout le monde n'a pas la capacité de renseignements de l'OTAN. Et des PC occidentaux moins gros (genre pas strict minimum 300 pax pour un EM divisionnaire pour répondre pleinement aux standards OTAN) très discrets (camouflage, émissions électroniques, etc.) et surtout bougeant régulièrement (au pire toutes les huit heures) sont plus utiles et coûteront déjà beaucoup moins cher. Ensuite, il y a les mesures habituelles de "déception" avec leurres EM et visuels, etc. En gros, il faut déjà que les EM occidentaux de niveau division et corps d'armée se réapproprient le principe du conflit contre un adversaire symétrique. Mais il faudrait éviter que la technologie ne soit la réponse à tout problème quand l'entrainement peut faire pratiquement aussi bien. Tout le monde n'a pas les capacités de renseignement des USA et plus globalement de l'OTAN. Les deux sont dans un monde à part, ce qu'il ne faut pas oublier. Autrement, tous les EM ukrainiens auraient déjà été détruits par la Russie, des HIMARS n'étant forcément nécessaires (et douze roquettes de 270 ou 300mm faisant aussi bien le travail si la dispersion n'est pas catastrophique).
  17. judi

    Armée Allemande

    C'est ce qui est possible. Mais à voir si c'est faisable derrière. Passer à trois bataillons signifie neufs compagnies para, contre six actuellement. Cela implique donc de transformer des compagnies d'appui/entrainement en compagnies de combat. Hors, ce n'est jamais aisé pour des questions RH. Je ne parle même pas du fait qu'il serait logique d'avoir une compagnie d'appui au sein de chaque bataillon à cause du manque de soutien au niveau de la brigade (mortiers, AC, etc.). Donc il faudrait trois compagnies de combat et au moins une compagnie d'appui en rab, soit un bataillon complet. Pas simple toute cette histoire, surtout s'il faut partager une ressource humaine limitée avec le reste de la Heer qui en aura grandement besoin. C'est pour ça que j'ai l'impression qu'ils vont finir par soit abandonner l'organisation désirée soit relancer la conscription, même de manière limitée (genre 10 ou 20 000 personnels pour 6 mois, un an) histoire d'équiper ainsi un certain nombre d'unités et pouvoir mettre plus de professionnels dans les unités censées être de réaction rapide (para et montagne). Ils seront déjà réduits à un 1 ERI dans les années qui viennent. Donc ce qui avait été présenté aux allemandes pour le format médian (lien ici) ne sera déjà plus d'actualité, avec le 3e RH et le 501e RCC en premiers. Officiellement, c'est pour des "rééquilibrages internes et progressifs de son organisation" pour notamment "la prise en compte de l'émergence des champs immatériels et de la perspective d'engagements opérationnels plus durs". Autrement dit, y'a pas assez de pax, donc on dissout. Sinon, si tu te prépares vraiment à des engagements opérationnels plus durs, ça n'a pas de sens de dissoudre des unités de combat (de cavalerie ou d'infanterie) puisque, justement, ça apporte de la masse dans l'active. C'est pour ça que je pense que la BFA fera passer la compagnie de reco allemande du 291 officiellement en compagnie de reco de la brigade. L'ERI du 3e RH restant alors au sein de ce dernier. En tout cas, c'est, à mon avis, ce que veulent les allemands. Reste le problème du 291 Jäger qui n'a que deux compagnies de combat en plus de celle de reco. Donc à voir s'ils voudront le faire monter en puissance pour correspondre à un bataillon standard sur Boxer.
  18. judi

    Armée Allemande

    Ils ont réglé leurs problèmes de recrutement ? Parce que niveau artillerie, c'est plus que doubler le nombre de bataillons, ce n'est clairement pas rien niveau RH. Je suis curieux de voir la manière de créer les trois bataillons para à partir d'un seul régiment. Ils seront forcés d'utiliser l'autre régiment (qui sert à quoi alors ?). C'est aussi passer de 19 bataillons d'infanterie (tous types confondus) à max 25 d'entre eux. Là encore, ils vont devoir trouver la ressource humaine et régler les problèmes de recrutement qu'ils avaient encore il y a peu. Cela aurait pu être de la réserve, mais les numéros de bataillons ne correspondent pas (série 900 pour les bataillons de réserve). Je note d'ailleurs le passage du bataillon d'artillerie de la BFA sur roues alors qu'il a des PzH 2000 actuellement. Ce ne serait pas débile puisque le reste de la brigade est sur roues. En revanche, créer un troisième bataillon d'infanterie allemand à l'intérieur réduirait clairement le déjà faible intérêt militaire de la brigade pour la France. Celle-ci serait alors essentiellement une brigade allemande avec des moyens français à l'intérieur. L'articulation avec les moyens étrangers reste potentiellement un voeu pieux hors Paysy-Bas. La fameuse brigade multinationale en Lituanie mentionnée va avoir besoin d'unités permanentes proches. Et d'unités allemandes. Sinon, ce sera juste une unité cadre pour les bataillons tournant de l'OTAN dans la région. Et donc pas une unité de combat permanente, au sens où il y aura souvent des unités en train d'arriver, d'autres en train de partir, etc. Surtout quand, dans le graphique, ils te montrent la 41. Brigade comme une brigade à part entière. Ce qui n'est pas très clair. Bref, c'est intéressant mais perso j'attends 2017 pour voir la réalisation. Niveau matériel, ils peuvent réussir sans trop de soucis, il y a tout ce qu'il faut au niveau de l'industrie nationale pour ça. En revanche, c'est niveau humain que ça risque de coincer, sauf à relancer la conscription. Mais j'ignore complètement le coût politique en Allemagne d'une telle mesure potentielle (sans parler des efforts de réorganisation que cela implique). Il y a déjà une compagnie de reconnaissance, au sein du Jägerbattalion 291 à Illkirch. Je pense que c'est surtout officialiser le fait que celle-ci est sous le commandement opérationnel de la brigade, un peu comme nos anciens EEI (et EED encore avant) administrativement rattachés à un régiment mais sous les ordres opérationnels de la brigade.
  19. Change-t-elle réellement ? Je ne contredis pas pour le plaisir. Mais la situation sécuritaire de la France a-t-elle réellement changé ? La Russie va sortir largement affaiblie du conflit ukrainien et quand bien même elle annexerait l'est et le sud de l'Ukraine (cela reste très optimiste), le "conflit" serait plus sur le plan économique que militaire. Plan militaire où ce que nous avons, si les USA ne quittent pas l'OTAN, suffit. Là c'est de la mauvaise foi pure et dure. C'est invalide l'argument en cas de menace sur la sécurité nationale et de conflit. Personne n'ira râler pour un tir de missile pour défendre une base aérienne nucléaire. Beaucoup de camps ont de larges parties classées (voire le sont presque intégralement) et ça n'empêche pas les unités de s'y entrainer. Fermer sèchement une infra et un régiment n'est pas la même chose que le déplacer. Et tu remarquera que tous les déplacements, à quelques exceptions près (et je parle d'exceptions) concernent des déplacements vers des casernes qui avaient été vidées au préalable. Il ne s'agissait pas de créer de nouveaux bâtiments. A vue de nez, j'ai juste Meyenheim comme exemple où ils ont peut-être dû créer un ou deux bâtiments de logement. Mais pas plus. Donc ce n'est pas si courant que ça non plus les déménagements. De mémoire, de ce qui avait été ici-même à l'époque, la principale raison officielle du non-rapprochement entre l'EABC et l'EAI tenait du fait de la surface trop faible à Fontevraud (et peut-être des logements disponibles à Saumur, d'ailleurs). Y'a aussi moyen que les cadres préféraient Draguignan où tu as la mer pas loin à Saumur. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le 57e RA a fermé et pas le 54e RA (qui avait de moins bons résultats en évaluations). Oui, ça a l'air con, mais les militaires prennent aussi ça en considération. Je suis d'accord pour l'aspect mutation. Mais pour moi, si on veut regrouper plus de deux régiments sur certains camps, il faudrait alors faire de vraies bases où tu regroupes une brigade entière et avec tout un centre de vie dans les communes aux alentours avec cinémas, magasins, supermarchés, etc. Parce que pour beaucoup de casernes et camps, ils ne sont pas desservis par le train et les bus ne sont pas toujours réguliers (et le vendredi midi et dimanche soir, c'est du mass transit sinon, pas juste quelques pélo) pour réellement limiter les mobilités. Mais ça, c'est encore un autre domaine. Bouger le 12e RC, je suis pour. Il est toujours à Olivet par héritage du 6e RC qui y était durant la Guerre Froide à partir de la fin des années 70 et dont la garnison était toujours rattachée à la brigade ou division dont l'EM était en région parisienne. Rien de plus. Mais, dans les faits, il n'a pas grand intérêt à être à Olivet. Au moins le 4e RD à Carpiagne avait un intérêt, être prêt de Toulon. Je pense qu'on est d'accord sur le fond que c'est préférable. Mais perso, j'essaye de me placer dans une vision prospective et là, j'y vois bien trop de freins pour le moment. Si demain, la défense se voit investir 30 milliards d'euros d'un coup sur deux ou trois ans, ce serait con de ne pas en profiter, évidemment. Mais j'ai comme un gros doute vu que la tendance dans l'administration est plutôt à la recherche de la réduction des coûts. Sans créer de nouvelles casernes ou créer trop de bâtiments, je vois le camp de Bitche, Mourmelon (où du temps de la Guerre Froide, il y avait deux régiments), Chaumont (pour y avoir habité, tu peux foutre un deuxième régiment sans souci si ce n'est pas un régiment de mêlée), La Courtine à la rigueur (mais les unités en manoeuvre seraient obligatoirement sous tente, ce qui ne serait pas forcément plus mal) et peut-être un ou deux autres. L'utilité au niveau de l'entrainement est alors discutable si chaque brigade n'est pas localisée sur un grand camp, puisqu'elles devront toujours y passer. A moins de créer de nouveaux camps. Reste l'utilité de la simulation et la baisse du nombre de mutations exclusivement au sein des unités de contact. En vrai, pas tant que ça : Laon-Couvron a fermé et est reconverti. Châlons a fermé et a été reconvertie (les derniers locaux sont occupés par un RSMV, mais pas assez pour héberger un régiment et même une partie correcte de son matériel). Dieuze, a été sacrément réduit (passé d'un régiment à un CFIM), Sourdun a fermé, Bitche a été réduit aussi (plus que le camp, qui sert à héberger la 5e compagnie de combat, de mémoire), Metz a été énormément réduit et n'est plus l'énorme pôle qu'elle était encore dans les années 2000 (Châtel-Saint-Germain reconverti, 1er RSMV, etc.). Compiègne, tout a été revendu, etc. Hormis sur quelques emplacements, il ne reste vraiment plus rien en casernes désaffectées qui ne sont pas encore des casernes, ne serait-ce que partiellement. Il faut aller sur google, taper le nom des quartiers concernés avec la ville. Et les journaux locaux ne sont pas avares d'articles sur les reventes/reconversions de ces derniers. Par contre, je suis totalement pour la reprise généralisée des manoeuvres en terrain libre à condition d'y mettre le budget. Cela entraine autrement mieux les militaires à des conditions plus réalistes que dans des camps sans frictions externes (logistique, civils, accidents de la route où il y a une vraie sécurisation à faire dans un environnement réellement incertain, etc.). Je ne dis pas que les passages en camps ne sont pas utiles. Mais que ça ne fait pas tout. Et s'ils veulent se préparer à un conflit en Europe de l'Est, il va falloir repasser par là et pas tous les 3 ans au niveau divisionnaire. C'est la bonne voie, effectivement. J'avais d'ailleurs lu un article protestant (il y a une paire d'années maintenant, 2012 ou 2014 je crois) contre le manque de réalisme dans le soutien logistique dans les exercices en camps hors préparation opérationnelle pour des départs en OPEX. Et que cela altérait la capacité des commandants des SGTIA et GTIA qui avaient progressivement tendance à considérer que l'intendance suivrait et que c'était acquis.
  20. Visiblement, le sens des réalités sur l'urbanisme, c'est toi qui ne l'a pas. Qui te dit que tous les terrains des camps sont constructibles, hein ? Tu as étudié chacun, un par un, je suppose ? Et tu as un plan précis ? Si c'est le cas, préviens l'EMA, je pense qu'ils seront intéressés. Vraiment, ces calculs simplistes sont du même ordre que 77000 pax pour la FOT (en fait non), 4500 pax par brigade donc on peut avoir 12 brigades et X brigades de soutien. C'est exactement le même genre de calcul débile qui n'avance à rien. Mais ils vont juste se voir au messe et de loin ? Ils vont pas aller manger ensemble tous les jours. L'exemple c'est pour les entreprises qui partagent des mêmes bâtiments. Le midi, tu vas en général manger avec tes collègues. Pas avec ceux d'une autre entreprise, même non concurrente, hormis si ce sont des connaissances. Et les MDR n'auront pas vraiment fait leurs classes ensembles, sauf à tout revoir là encore. Mais c'est encore un autre sujet. Le seul intérêt éventuel (mais ça prend d'autant plus de place) que tu pointes, c'est pour les systèmes de simulation. La maintenance dans les régiments n'est pas la maintenance très lourde. C'est fait en RMAT ou BSMAT ça, voire chez l'industriel. Mais ça fait cher en compensations pour les communes perdant les régiments, destructions d'entreprises donc de TVA et autres impôts, constructions de logements et autres bâtiments sur des camps (sans parler des primes pour les endroits pourris où ils sont) pour juste un gain sur certaines parties de l'entrainement. Pour Souges admettons. Mais ça reste un camp niveau SGTIA voire petit GTIA. Donc plusieurs régiments ne vont pas s'y entrainer simultanément dans leur intégralité. Pour les Ecoles de Saumur, il faut le faire exprès. Il n'y a plus la place à Draguignan. Mais je suppose que les casernes poussent comme des champignons Tu voudrais les y caser où ? Regarde un peu ça sur Google Maps avant de sortir, désolé du terme, des âneries pareilles. Si on doit y caser le génie, le nrbc (oui, ils sont tous les deux à Saumur également), la cavalerie, y'a plus la place pour enseigner sur le terrain. Sinon il faut aller à Canjuers. Où tu prends donc du temps et de l'espace disponible pour les unités d'active. Note que je ne parle même pas du 2e RD qui est à Fontevraud et qu'il faudrait déplacer pour y caser tes 3-4 régiments sortis d'on ne sait où. Je passerai sur les stéréotypes sur les cavaliers mais ça a été envisagé de regrouper l'infanterie et la cavalerie à Saumur. Mais si ça n'a pas été fait, c'est que les militaires doivent être bien trop cons. Franchement, tu aurais dû être CEMA à l'époque, visiblement l'armée serait de loin la plus puissante du monde. Une loi ayant "quasiment" force constitutionnelle ça n'existe pas. Le reste ce sont des considérations politiques. Je passerai sur ton opinion sur "l'opinion publique et bien pensante" qui n'ont rien à faire sur le sujet. Déplacer 12 régiments c'est : -Construire des bâtiments pour 12 régiments. Cela va prendre plusieurs années, au minimum -Muter les 12 régiments avec les familles. Et si tu ne construis rien pour les familles d'officiers et sous-officiers dans ton camp (et ils voudront des trucs confortables, pas des immeubles avec juste un studio), bah il faut les loger à l'extérieur. Ce qui fera donc renchérir les loyers et prix des habitations. Donc tu devras donner de plus grosses primes pour l'installation. -Fermer 12 casernes. Donc faire perdre à bien plus de villages et toutes petites villes ce qui est devenu leur seul moyen de subsistance. -Que cela accroisse effectivement l'efficacité opérationnelle de nos forces. Tu juges avec ton regard. Mais dans ce cas, je veux des preuves, des études ou quoi que ce soit. Pas juste l'idée de monsieur tout le monde ou d'éventuels spécialistes qui ont réfléchit vite fait à la question avant de revenir à leur sujet de prédilection. Et va voir un peu sur Google Maps les casernes et camps en question. Sinon tu ne sortirais pas des aberrations comme le déplacement de l'EABC à Draguignan. Concernant les Espagnols, les brigades sont en parties regroupées depuis déjà la Guerre Froide. Si tu t'étais renseigné au-delà de l'ODB actuel et n'aurait regardé que celui de 1990, tu t'en serais rendu compte et n'aurait pas sorti une comparaison qui n'en est pas une. Sauf si tu veux parler de ce qu'il aurait "fallu" faire en 1990. Mais à ce moment, ouvre un sujet dans la section uchronie.
  21. Je connais les chiffres. A l'époque, un tiers de l'AdT était en Allemagne, pour rappel. Et les manoeuvres de niveau division ou plus (très récurrentes je le rappelle) se faisaient généralement en terrain libre, pas uniquement en camp. Donc voilà comment on faisait. Il y avait aussi plus d'unités dans les camps : Sissonne avait un RI, Mourmelon avait deux RC complets, Mailly également un RC, Suippes deux RA dont un nucléaire, etc. Ah, si seulement l'urbanisme était si simple que les Yakafaucon. Pour travailler au contact de gens qui sont chargés d'évaluer les projets de toutes sortes, je peux clairement dire que tu ne fais pas juste le calcul surface/nombre de personnels. Ensuite, comme je l'ai déjà dit, mais visiblement tu as du mal à lire tous mes messages dans leur intégralité, il y a le problème de la surface pour manoeuvrer. Hors Canjuers, Mourmelon, Suippes et Mailly, c'est 6000 hectares. Déjà, on peut éliminer Fontevraud où tu as les écoles militaires de Saumur et le 2e RD qui occupent toute la place. Souges sert probablement essentiellement au 13e RDP. Ces camps sont considérés par l'Armée de Terre comme étant de niveau 2. Donc de niveau régiment. Donc tu ne peux pas y faire manoeuvrer plus d'un régiment. C'est quand que tu le comprendras ? Que l'équation n'est pas juste surface/nombre de personnels parce qu'il faut ajouter les familles en plus, leur trouver un emploi (et Mourmelon et cie, c'est clairement pas ouf). Donc ça ne sert à rien de vouloir caser quatre régiments à Garrigues. Ils n'auraient pas la place pour y manoeuvrer ensemble, sauf à les faire s'entrainer à de la défense ferme et uniquement dans ce cadre. Un régiment qui manoeuvre c'est un espace énorme actuellement, s'agirait de pas l'oublier dans les fameux calculs si géniaux (non) qui sont sortis. Si c'était aussi simple que ça (je ne parle même pas de l'opposition politique et à la perte économique pour de nombreux territoires pour un gain économique marginal en France), il y a longtemps que cela aurait été fait, à la professionnalisation à tous les coups. Et note que je ne parle même des familles qu'il faut loger, nourrir, blanchir, soigner, avoir des activités pour les enfants, etc.
  22. Comme d'autres ont répondu, certains ont plus grands. Ensuite, ce n'est pas parce qu'il est grand qu'il peut contenir une brigade entière avec tous ses soutiens. De manière standard pour une brigade à 4 GTIA et pour s'entrainer à une conquête de zone, c'est 400 km2 qu'il faut. Hormis s'entrainer à de la défense ferme, à de l'attaque/contre-attaque plus localisée ou sur un point précis, c'est même pas la peine d'essayer et y'a, à ce moment, essentiellement Canjuers qui le permet. Surtout si en face, tu dois avec une FORAD pour que ce soit un minimum utile, à moins de répéter les gammes. Je ne parle même pas de l'espace nécessaire à l'arrière pour tout le soutien logistique. Parce si tu t'entraines avec le soutien logistique considéré comme acquis et t'entrainer de manière réaliste, c'est moins utile de déplacer une brigade entière. A un moment, faut arrêter de se foutre de la gueule du monde. Cela joue et c'est valable pour tout le monde. Cela permet de protéger des espaces verts et de les rendre non constructibles ou à certaines conditions. Et comme je l'ai déjà dit, si tu construis sur ces fameux camps si grands que ça (qui n'existent pas), tu perds en surface utilisable pour la manoeuvre. A moins de faire manoeuvrer les personnels dans les bâtiments où ils vivent. Mais pas sûr qu'ils soient très chauds pour ça. Y'a l'espace constructible disponible qui rentre en ligne de compte. Si déjà le MINARM gérait correctement son foncier, on n'en serait pas là. Beaucoup de casernes/bases aériennes ont été revendues pour des clopinettes parce que le bâti était dans un état pas ouf et qu'on ne voulait plus l'entretenir/le rénover/etc. Donc même si l'espace foncier de la Défense française apparaît comme imposant, il ne faut pas oublier qu'une large part dépend des bases aériennes et des camps de manoeuvre, qui nécessitent de grandes surfaces. Cela joue énormément. My bad, j'ai inversé les deux. Cela dit, on a 4 (puis 2) escadrons de reconnaissance et investigation par brigade. C'est déjà pas mal. Et depuis la Guerre Froide, on a toujours eu des moyens de reconnaissance de la taille d'un escadron au sein de chaque brigade ou division (de 77 à 99 quand les brigades n'existaient plus). Donc l'AdT est habituée et entrainée à faire ainsi. Et la Suède, que tu pointes en modèle possible pour d'autres bataillons n'a aussi qu'un escadron de reconnaissance par brigade. D'ailleurs, les US utilisaient leurs bataillons de reco comme équivalent au GTIA en Irak/Afghanistan. Et comme il est pratiquement impossible de recréer de régiments, cela impliquerait la perte de chars et Jaguar. Donc une perte sèche de puissance de feu. Et si on supprimer la moitié des Leclerc, autant tout balancer parce qu'avec une centaine de chars, on sera à poil. Si les régiments sont plus petits (mais alors moins résilients), oui, tu peux en regrouper plusieurs. Mais il faudrait tout de même faire de gros travaux. Pour loger les nouvelles unités créées en 2016, on a fait du préfabriqué dans un certain de casernes, hein. Pas réutilisé de vieux bâtiments qui auraient été modernisés (hormis quand ils étaient dispo) et globalement, on a déjà eu un énorme manque de place en 2016. Rarement au niveau régiment (c'est vraiment rare) et jamais réellement au niveau brigade avec toute une brigade interarmes déployée (même en configuration campagne). Au point que l'exercice ORION de 2023 est présenté comme gigantesque et tout le tralala alors que c'est 10000 pax (en tout) dont une brigade pour un exercice avec un PC de niveau division. Genre y'a 30 ans, c'était bas comme niveau de déploiement. Et sans même être pleinement en terrain libre (c'est le complexe en Champagne qui sera essentiellement utilisé). Donc un environnement sans véritable frottements extérieurs, sans civils, etc. Oui, alors il y aura aussi les gens du 1er RCh et toutes les familles qui seront moins contentes. Parce que passer de Thierville-sur-Meuse (banlieue de Verdun) à Mailly, comment dire,... C'est clairement à chier. Tu passes d'un quartier pas loin du centre de Verdun et si y'a mieux comme ville de Garnison, tout n'est pas à jeter non plus. Mais Mailly, y'a rien. Genre vraiment rien et tu es obligé de prendre la voiture pour faire le moindre petit truc. T'as genre deux trois magasins d'après Google Maps, un petit cinéma. Mais vraiment, Mailly, en tant qu'officier, sous-officier ou EVAT, c'est à chier. Et y'a beaucoup de villes de garnison dans le même genre. Bitche, le train ne passe même plus régulièrement et c'est le bus avec toujours au moins une heure de route. Chaumont, c'est pas mieux (même si un peu plus grand, y'a rien à faire). C'est pareil pour beaucoup de garnisons de l'AdT. Faut être réaliste aussi à un moment. C'est aussi pour ça que ça attire moins. La surreprésentation des Paras est liée aussi aux tropismes expéditionnaires de l'Armée de Terre liés à la professionnalisation. Comme tu le pointes, au niveau de la carrière, c'est l'infanterie puis Para/Légion/TDM qui partent le plus vite. Donc ce sont les meilleurs et ceux qui font carrière. Donc qui sont plus nombreux proportionnellement arrivés à un certain niveau. Donc vont favoriser le maintien de leurs régiments. D'ailleurs, quand il a fallu dissoudre à partir de 2008, le seul régiment du tryptique Légion/Para/TDM qui a été dissous a été le 1er RAMa. Tout le reste qui a été dissous dans les brigades interarmes appartenait à la métro. Et quand il a fallu recréer un régiment d'infanterie, cela a été automatiquement un région légion parce que "plus simple" à recruter (résultat, ils n'avaient pas assez de francophones à un moment, de ce que j'ai vu passer comme articles à un moment donné). Cela dit, toutes ces théories sont cool. Mais y a un problème autrement plus grave que l'organisation proprement dite des brigades interarmes. C'est le sujet de la logistique. Et autant dire que comparé à 2007, c'est clairement le jour et la nuit, et pas dans le bon sens pour la situation actuelle. Hors, on le revoit actuellement, la logistique a une dimension essentielle contre un ennemi symétrique. Et là, on est clairement à poil.
  23. C'est le problème depuis les années 90. La professionnalisation et la fin de la Guerre Froide ont fait conserver la FAR. Presque tout le reste a été jeté à la poubelle (presque littéralement d'ailleurs pour le matériel). Les VBL avaient été ajoutés au moment de la suppression des PAD des escadrons. A mon avis, les personnels ont dû être reconvertis et mis sur VBL au fil du temps. Parce que dans les années 2000, il n'y avait pas encore le binôme XL/VBL. "Mais ça offre plus d'opportunités tactiques en Estonie" et surtout ça permet d'avoir des escadrons qui sont aisément au format Proterre et donc qu'il ne faut pas renforcer pour un déploiement à Vigipirate (au moment des changements) puis Sentinelle ou en déploiement Proterre dans un DOM-TOM. C'est pour la même raison que les DLOC sont constitués en tant que tel et placés dans les batteries de tir. Juste pour avoir des unités au format Proterre. Ces trucs là ne faisaient pas partie des compagnies d'administration et soutien ? Je demande car les rôles n'ont jamais été très clairs, en particulier avec la professionnalisation. Cela dit, les cellules que tu mentionnes, pour avoir vécu en régiment avec mes parents, sont très utiles, d'autant plus quand des militaires sont en permanence projetés ou en déplacement (plus vrai dans certains régiments que d'autres, cela dit). Pour moi, une large partie de ces effectifs peuvent être remplis par des civils et pourraient, même, faire l'objet de contrats pour les conjoints de militaire, histoire d'améliorer leur employabilité. Parce que bon, Mailly-le-Camp et Bitche, pour y avoir habité, y'a pas beaucoup d'emplois dispo à proximité (surtout s'il y a des enfants). De fait, les CCL étaient censées disposer, à une époque de capacités pratiquement équivalentes voire équivalents aux Forward Support Company américaines actuelles. Et c'est plus ou moins censé être leur rôle. Mais il y a un vrai voile d'obscurité sur la réalité de ces dernières depuis une grosse paire d'année et leur composition (même théorique). Cela dit, on sait déjà qu'il y a l'état-major du régiment, le bureau opérations instructions, des moyens de commandement et de transmissions et théoriquement des moyens de maintenance et logistique. Cependant, je dois admettre avoir des sources contradictoires sur les effectifs des CCL. Par exemple, la page du 92e RI sur le site du Minarm, indique 1500 pax dont 400 réservistes en 5 compagnies de combat, une CA, une CCL et deux CIR (les réservistes). Si on part sur des CCL à plein effectif (avec une grosse incertitude sur la dernière), cela laisse 113 pax pour la CCL. C'est d'un coup plus si gros que ça. Tu as des chiffres en ce sens ? Parce qu'il y a justement eu un sacré changement depuis une quinzaine d'années et la RGPP/LPM sous Sarkozy. On comptait en 2020 14 309 officiers, 38 528 sous-of, 61 491 MDR (chiffres du MINARM). Donc c'est déjà beaucoup mieux qu'il y a quinze ans où l'organisation était complètement macrocéphale. Surtout que la participation dans l'OTAN en nécessite un certain nombre. Par contre, aucune idée s'il y a toujours les politiques d'incitation au départ à la retraite des officiers (je crois que ça a été arrêté en 2015-2016). Cela dit, c'est énorme et le CFT et le CRR-FR n'en absorbent pas autant. J'ai peur de voir la gueule de l'EMAT et l'EMA en nombre d'officiers. Une large partie des camps en question est classée. Ce qui peut empêcher toute construction dessus. Ensuite, faut pas oublier la place pour manœuvrer. C'est cool d'avoir plusieurs régiments sur un même camp, mais ils doivent pouvoir s'entrainer ensemble alors. Hors, peut-être à une exception près, tous les camps sont plus au niveau GTIA qu'au niveau brigade. Doit y avoir uniquement Canjuers qui le permet réellement. Hors, les camps ne sont pas extensibles. Et si tu peux caser plus de monde en mettant plus de bâtiments, il faut aussi plus de hangars pour les matériels, etc. Donc tu perds en surface de manoeuvre au passage. Souges, c'est 2500 hectares (niveau 1 donc SGTIA plutôt). Mourmelon c'est 10000. Canjuers c'est 35000 hectares, c'est le plus grand de France. Et ça doit à peine suffire pour avoir une brigade dessus. La vraie différence, c'est qu'on a abandonné depuis les années 90 les manoeuvres en terrain libres de niveau brigade ou plus avec toutes les unités concernées. Même pour le fameux exercice Orion de 2023 de niveau divisionnaire, on n'aura pas les trois brigades de la division qui seront effectivement concernées. Donc ça reste juste pour faire beau. Et l'exercice devra être refait tous les trois ans. Pendant la Guerre Froide, les déploiements à l'échelle de la division (quelle que soit son format, même quand ça correspondait à une brigade actuelle) étaient réalisés plusieurs fois par an en terrain libre, en France ou en RFA d'ailleurs. Et tous les ans, chaque corps d'armée avait une à deux manoeuvres en terrain libre (niveau 1re Armée ou manoeuvre multinationale). Elle est là la différence. Les camps sont utiles. Mais on n'en a aucun assez grand pour réellement faire manoeuvre une brigade complète avec tout le soutien logistique derrière, ce qui manque souvent, sauf pour s'entrainer à la guerre de positions ou quasi-statique. Mais rien pour réaliser de "vraies" manoeuvres dans le sens, offensives ou retraites de brigades entières, combats à grande échelle, etc. A la rigueur, on a le complexe Mourmelon-Suippes-Sissonne-Moronvilliers. Mais c'est pas beaucoup plus grand et ça ne forme pas qu'un seul et unique grand camp.
  24. My bad, j'ai confondu les deux
  25. Cela aurait été mieux de lire le message concerné dans son entièreté et le cas échéant de le citer ? On n'a envoyé aucun MLRS ni Leclerc en Ukraine dans nos unités déjà en état de marche, des Caesar si pourtant. Donc le problème ne vient pas de là. C'est ce que je pointe : il faudrait les moderniser et ça coûte une fortune. Quant aux 80 XL, c'est plus qu'hypothétique dans ma théorie. Et je le pointe moi-même comme peu probable. D'ailleurs, dans un premier je parle de 12 MLRS. A moderniser. Et au pire, bah on peut acheter des HIMARS, comme tout le monde. Ce serait vraiment la fin du monde d'acheter 12 HIMARS ? A environ 6-7 millions de dollars pièce, c'est vrai que c'est ça qui coûterait une fortune. Cela dit, c'est probablement plus intelligent que de moderniser des MLRS qui ne sont plus en ligne depuis 2014 (où on en avait encore 24, pour info). Pour les Leclerc, si et uniquement si on a beaucoup d'argent "en rab", je pense qu'il serait plus opportun de transformer un ERI en escadron de Leclerc (je l'indique dans un autre post un peu plus bas que le premier). On aurait 4 RC70 et donc 280 chars en ligne. Mais même si c'est plus faisable que passer aux 4 RC80, (on était à 4 RC60 jusqu'en 2016 pour info) il n'en reste pas moins que ça coûterait cher et ça reste peu probable avec la volonté toujours marquée de vouloir faire "léger, félin et manoeuvrier" juste pour masquer le manque de moyen et officialiser l'utilisation du système D. Je ne parle même pas du fait qu'on parle, on parle (enfin, on écrit). Mais au final, même les premières étapes présentes (passages des MO 120 aux RI et passage des RA à 24 pièces) est très peu probable. Comme ça @Ciders tu es content, je descends moi-même mon propre post sans que tu n'aies besoin de le lire. Pourquoi ? Déjà, il y a les guerres de clocher au sein de l'Armée de Terre. L'artillerie ne voudra pas perdre les mortiers. Pourquoi ? Parce qu'avoir les mortiers dans les RA a un objectif : permettre aux artilleurs de plus souvent participer aux OPEX. Hors, les OPEX en Afrique ne sont pas prêts de se terminer. Certes, il y aura moins de monde, mais il y en aura toujours. Et je doute vraiment qu'on déploiera des groupements tactiques d'artillerie complets en Europe de l'Est à l'avenir. Donc ils voudront toujours aller en OPEX. Rien qu'à partir de là, c'est impossible que ça arrive dans un avenir proche (du genre 3-4 ans). Donc dans tous les cas, c'est pratiquement impossible que ça arrive. Cela l'est juste peut-être un peu moins que de se transformer en US Army-like avec du matos essentiellement français. Rien de plus.
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