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Tout ce qui a été posté par TarpTent

  1. Vivement qu’ils adoptent le temps indien : vu ce que ça leur rapporte de ne faire que de la dentelle autour, ils n’ont aucune raison de se presser à sortir quelque chose. Tant que les gens continuent leurs donations, c’est tout bénéfices. Du jour où ils sortiront un produit, la source des dons se tarira et ils seront à la merci des revirements des joueurs et de leur désertion si le résultat ne leur convient pas, façon méchante tartine dans les dents d’un No Man’s Sky *. Si ça ce n’est pas un business-model fabuleux, de ne rien vendre d’autre que du rêve avec de belles images... quelqu’un d’autre veut entrer en religion ? * pour l’instant, de ce que l’on a vu de Squadron 42 par exemple, ce sont de super-doublages avec des acteurs trop cools, de magnifiques trailers, des dessins super-top... et un gameplay pourri, lent et saccadé. Ça donne envie d’y croire, quand on ne bosse que sur l’emballage et que tout le monde applaudit à tout rompre en continuant de financer à des hauteurs hallucinantes l’arlésienne.
  2. Le second niveau de lecture est beaucoup moins drôle et nettement plus dérangeant. Mais il est vrai que c’est d’abord et avant-tout présenté et packagé comme un film d’action un peu barré, alors qu’il y a en réalité beaucoup plus de profondeur que ça. La version extended cut apporte d’ailleurs un vrai plus sur une scène-clé pour mieux appréhender celle-ci.
  3. C’est une vision un peu extrême à mon sens, qui omet aussi que Taïwan est une vraie puissance militaire quand même, et qui répondrait donc militairement à un blocus, ce que Cuba ne pouvait réellement pas faire. Par ailleurs, c’est aussi une puissance économique essentielle au monde occidental, ce que n’était pas Cuba pour l’ URSS. Donc les USA pour moi interviendraient aux côtés de son allié dans une telle situation. La Chine s’y retrouverait prise entre 2 feux, et ne souhaite certainement pas cela. Autre point : personne ne veut aller au conflit nucléaire avec qui que ce soit : d’abord parce que les 2 parties seront forcément et méchamment perdantes, ensuite parce que ceux la possédant connaissent parfaitement les limites de leur propre Dissuasion. Dans le cas de Taïwan, le conflit resterait conventionnel parce qu’aucun intérêt stratégique des bélligérants ne serait en jeu, et que leur survie sur leur propre territoire ne serait pas menacée. La perte de quelques bateaux, la destruction de quelques ports ou un affrontement sur le territoire taïwanais ne sont pas de nature à provoquer un conflit nucléaire.
  4. Quelqu’un aurait entendu parler de ça : « (...) en France, un gendarme mobile et ancien légionnaire a été arrêté, le 23 décembre 2018, en gare de Lyon (Paris), alors qu’il transportait des explosifs. À l’issue de 96 heures de garde à vue, il a été mis en examen. » ? « Le 23 décembre dernier, les agents de la douane ont fait une bien étrange découverte en gare de Lyon, à Paris. Lors d'un contrôle de routine, ils ont arrêté un homme, gendarme de profession, qui transportait des explosifs sur lui. L'individu s'est rebellé et a tenté d'éviter l'intervention des douaniers, en vain. » http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/12/28/01016-20181228ARTFIG00118-un-gendarme-arrete-a-paris-alors-qu-il-transportait-des-explosifs.php Pour le moment, il n’y a pas de suspicion d’activité terroriste, mais certains sites n’hésitent allègrement pas à sauter le pas, en impliquant d’autres acteurs que de « simples » extrémistes.
  5. Chang’e-4 semble s’être posée sans encombre sur la face cachée de la Lune : « La sonde chinoise Chang'e-4 s'est posée jeudi sur la face cachée de la Lune, devenant le premier engin spatial à atterrir en douceur sur la face inexplorée de la Lune qui n'est jamais visible depuis la Terre. » https://chine.in/actualite/cn/sonde-change-pose-douceur-sur_115565.html Vivement les photos de l’atterrisseur et du Rover sur place.
  6. La lobotomisation heureuse, le plus court chemin vers le succès.
  7. Tu voulais dire un « Mon Petit Poney à la rencontre du Peuple de l’Herbe » ? Mais rien n’empêche que ça soit un film d’action, t’as qu’à imaginer l’intense scène de rodéo de la coccinelle accrochée à la crinière du héro lors d’une folle cavalcade pour échapper aux Moustiques du Marais des Ombres !!
  8. Il n’y a pas de « bon » compromis possible puisque l’Euro est une monnaie commune taillée à la serpe et qui postule au sein de la zone Euro que 1€ français = 1€ allemand = 1€ grec. Partant de là, les déséquilibres internes sont insolubles puisqu’ils ne peuvent être résolus par une simple variation du positionnement de l’Euro sur le marché des changes (l’euro fort n’impacte pas certaines économies européennes et en défavorise fortement d’autres, là où un Euro faible pénaliserait les premiers et améliorerait sensiblement la balance commerciale des seconds. Je vous laisse identifier les pays que l’Euro fort ne dérange pas et les autres, et pourquoi ce n’est pas près de changer). Or comme chaque pays européen ne peut pas faire évoluer sa propre monnaie sur le marché des changes, la situation ne peut qu’aller en s’aggravant, dans tous les cas. De fait, il ne reste plus que les politiques d’austérité, la casse sociale, les privatisations à outrance, la mobilité exacerbée des travailleurs et le démantèlement du secteur public pour essayer de contrer les effets délétères de la perte de souveraineté monétaire pour la plupart des pays européens. Quel beau programme. Et ça tombe bien, ce sont très exactement les recommandations adressées par la Commision Européenne à chaque pays européen, et dont la politique doit nécessairement être mise en oeuvre sous peine d’amende. Il suffit de revoir la lettre de Trichet, à l’époque président de la BCE, et de Mario Draghi, à destination du Président du Conseil italien, Berlusconi, pour avoir le détail précis et exhaustif de ce qui attend chacun des pays européens : https://www.challenges.fr/economie/l-incroyable-diktat-de-trichet-a-berlusconi_301344 Pour ceux qui la liront vraiment et jusqu’au bout, je rappelle que les « décrets-loi », en français, ça s’appelle des « ordonnances »... En 2011, le Figaro faisait un article sur le plan d’austérité (puisque c’est le seul mécanisme qui reste applicable encore une fois pour un pays, en l’absence de toute souveraineté monétaire) décidé par l’Europe pour le Portugal, en commençant ainsi : « Les Portugais éliront une nouvelle majorité le 5 juin, mais ils n'auront pas le choix du programme: de droite ou de gauche, le vainqueur devra imposer l'austérité jusqu'en 2014 au moins. Trois semaines plus tôt, chaque grand parti s'y sera engagé individuellement, auprès de l'UE et du FMI. » http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/04/08/04016-20110408ARTFIG00645-le-portugal-au-regime-sec.php Et cerise sur la gâteau, le porte-parole de l’Union Européenne d’alors, Amadeu Altafaj avait déclaré, à un journaliste qui lui disait que ce plan d’austérité imposé n’était pas a priori des plus démocratiques : « la légitimité démocratique ? Ce n’est pas nécessaire (...). Le plan d’austérité à négocier avec Bruxelles sera contraignant pour le futur gouvernement, qui ne pourra pas en changer les termes. Ce n’est plus leur programme, c’est le notre. » A la suite de mai 68, après que la décision a été prise dans la continuité des accords - non ratifiés - de Grenelle d’augmenter significativement ce qui allait devenir par la suite le smic, entre autres, il a suffit* d’une dévaluation de 11% du Franc pour vivre 3 années fastes aussi bien sur le marché intérieur qu’extérieur, et c’est la crise pétrolière de 1973 qui coupera la France dans son élan. Nous n’avons plus aucune de ces manettes à disposition, il ne reste que le dumping social, l’austérité à tout crin et la casse systématique et méticuleuse de tous les acquis sociaux comme seules perspectives d’avenir au sein de la zone Euro. Et même avec ça, on ne pourra pas corriger les déséquilibres intrinsèques au montage monétaire en place. Pour la France en 2018 par exemple, les recommandations portaient sur l’enseignement, « la baisse des dépenses publiques, en lien avec la réforme des systèmes de retraite, ainsi que sur la simplification et la diminution des taxes payées par les entreprises et l’amélioration du soutien à l’innovation. » En clair, que l’on vote à droite ou à gauche, au milieu, en haut ou en bas, ce n’est plus le gouvernement d’un pays qui décide de la politique économique et monétaire ni des évolutions sociales et sociétales : ces points sont décidés par des commissaires européens, technocrates non-élus, qui n’ont que faire de ce que les populations des différents pays souhaitent réellement. Vous m’excuserez si pour moi, ce n’est pas un avenir pour l’Europe, et encore moins pour la France. Je suis pro-Européen, mais certainement pas de cette Europe-là, plus proche d’une dictature technocrate même pas éclairée que d’un quelconque système démocratique. La souveraineté acquise avait un prix qui a été lourdement payé par nos ancêtres, non pas au nom d’un drapeau mais au nom d’un peuple pour avoir le droit de disposer de lui-même. Je ne vois plus ni ce droit, ni même de souveraineté quelconque, et encore moins de démocratie. La première question est donc de savoir si les peuples européens retrouveront leur souveraineté dans le calme ou la violence. La seconde est quand. Ça pourra prendre 10 ans comme 50, mais c’est inéluctable. *ça n’a pas été le seul facteur, mais il a été déterminant
  9. L’une des solutions prônées par l’Europe et qui fait l’objet d’une démarche commune est le paiement instantané (accords de banques commerciales, en s’appuyant sur l’infrastructure bancaire de la BCE), mais aussi le développement d’une solution commune de règlement via smartphones. Le système existe déja en Norvège par exemple (VIPPS, pour la plus connue dans mon coin), qui est en fait une application sur téléphone portable permettant de régler des factures, payer instantanément les courses ou le restaurant et envoyer de l’argent entre particuliers. Seule obligation, avoir un n° de téléphone norvégien en plus d’un compte bancaire norvégien. Les 200 banques norvégiennes se sont mises d’accord en groupement pour faciliter et pérenniser ces solutions afin à terme de se passer totalement d’argent liquide (et il est vrai que les norvégiens utilisent déjà très peu le cash, globalement, dans leurs transactions au quotidien, 86% des paiements sont réalisés au format électronique). Après, les « bienfaits » d’une virtualisation complète de la monnaie, c’est un tout autre débat...
  10. A l’origine, l’idéologie était un simple discours sur les idées. Merci à Marx d’en avoir fait un système d’idées doctrinaire, lui qui voyait l'utilisation de l'idéologie comme un système d'opinions servant les intérêts de classes. (Et oui, je repompe le wiki sans aucune honte). Aujourd’hui, c’est devenu un instrument de pouvoir, d’orientation, de justification et de contrôle comme l’est n’importe quel courant religieux, amputé il est vrai toutefois de sa dimension spirituelle. Et puis la confrontation des idéologies, c’est un peu nos jeux du cirque modernes, et aucun acteur un tant soit peu impliqué ne souhaite sa disparition tant la force d’une idéologie découle en réalité de son opposition à une autre, de puissance égale voire supérieure (avérée ou fantasmée). Le seul vrai vaccin est l’éradication de l’Humanité, ce qui règlerait pas mal de problèmes mais soulèverait à n’en pas douter quelques menues objections, disons a minima d’ordre éthique. Un ersatz est le (re)développement du sens critique, bien sûr : mais aucun courant de pensée politique ni organisation engagée quelconque ne souhaite un truc pareil. Si les gens se remettaient vraiment à penser par eux-mêmes, où irait-on ? EDIT : grillé sur la question du sens critique. Mon post est resté ouvert bien trop longtemps
  11. Je reprends ici un extrait de mon post qui aborde ce sujet entre autres sur un fil US : Pour reprendre cet autre extrait : « Sur la base d'assurer la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine, le système social et le mode de vie à Taiwan seront pleinement respectés, et la propriété privée, les croyances religieuses et les droits et intérêts légitimes des compatriotes de Taiwan seront pleinement protégés après la réalisation de la réunification pacifique. (...) Tant que le principe d'une seule Chine est maintenu, il n'y aura pas d'obstacle aux échanges entre les partis politiques et les groupes de Taiwan et de la partie continentale de la Chine, a indiqué M. Xi. » https://chine.in/actualite/cn/jinping-decrit-meilleure-approche-pour_115536.html Pour ceux qui ont suivi ça de nettement plus près que moi, est-ce qu’on ne se rapproche pas là de la démarche adoptée pour Hong Kong, au final ? (Certes dans ce cas, la réunification était déjà prévue de fait, et la soit-disante liberté des partis a quand même fait face à un gros travail de sape du gouvernement chinois pour imposer un gouvernement pro-chinois, ce qui ne manquerait pas également de se produire à Taïwan, au-delà des déclarations de principe.)
  12. J’embraye ici sur les derniers posts de @Picdelamirand-oil dans le fil F-35, parce que c’est pour moi tout aussi significatif du changement d’équilibre en train de se produire, et qui verront l’hégémonie américaine ainsi que le suivisme de ses alliés significativement dėcliner dans la prochaine décade. Le post de @zx ci-dessus rappelle bien les moyens de contrôle et de domination qui ont été mis en place par les USA pour assurer leur assise. Il est intéressant de noter que ce type de liste sort précisément dans les médias au moment où différents pays dans le monde se sont dotés depuis quelques années (et d’autres plus récemment) de moyens de les contourner. La dédollarisation des échanges ne concerne plus uniquement la Chine ou la Russie, et par extension les BRICS, mais bien aussi l’Europe ; Itar, sanctions économiques, extraterritorialité, détention de la dette, autant d’outils de domination qui étaient également bien connus, mais que les alliés acceptaient de bon coeur tant que leur pouvoir d’entrave ne devenait pas délibérément utilisée à tous crins, en tout lieu et en toute circonstance. Comme tout pouvoir de coercition, il reste acceptable s’il est utilisé avec parcimonie. En cas d’abus flagrant par contre, il provoque une rebellion. A ces armes économiques dont l’abus invraisemblable d’usage par Trump a poussé même les alliés des USA à se braquer et à lancer les chantiers à présent inéluctables de contournement de ceux-ci - ce qui à terme revient à rendre ces armes purement et simplement caduques - , s’ajoute le déclin inexorable de la puissance militaire américaine, empêtrée dans des programmes faramineux, technologiquement bien trop ambitieux et opérationnellement peu clairvoyants, avec un Pentagone devenant de plus en plus le (gros) problème plutôt que la solution. Le post de @Picdelamirand-oil illustre à merveille ce point, qui aura des conséquences majeures à court ou moyen terme pour certains des alliés, même s’il n’y a là-dedans rien de vraiment nouveau tant les effets délétères du complexe militaro-industriel américain et de son technologisme jusqu’au-boutiste ont pu être étudiés et documentés au fil des ans, mais qui atteint là à mon avis son paroxisme. Si la Corée du Sud a bien anticipé aussi bien l’extravagance de Trump mais également cette future perte de capacité de dissuasion régionale, en privilégiant la voie d’un rapprochement unilatéral avec la Corée du Nord tout en s’affranchissant de l’encombrant allié américain dans ces discussions, d’autres pays devront y venir tôt ou tard. Il est d’ores et déjà évident que le contrôle de la Mer de Chine reviendra à la Chine, quelles que soient les revendications des USA en la matière, et cette passation de pouvoir entraînera un réajustement des relations avec certains voisins, à commencer par Taïwan et le Japon, en plus de la Corée du Sud. La puissance américaine reste dissuasive en cas de conflit majeur, mais impressionne de moins en moins avec des capacités de la Navy en déclin - F35, Zumwalt, porte-avions Ford et autres projets faramineux n’ayant que peu de chance d’arriver au niveau de maturité opérationnelle attendu, le tout pour un coût de mise en oeuvre et de maintien en condition dépassant de loin les capacités et ambitions américaines de domination locale - . Dès lors, Taïwan et le Japon vont devoir à présent politiquement se repositionner pour négocier avec la Chine un nouvel équilibre (qui sera nécessairement plus favorable à cette dernière qu’aujourd’hui). L’avance technologique prise par la Chine entre autres sur les vecteurs hypersoniques incitera toujours - même inconsciemment - les États-Unis à pousser bien moins loin que par le passé la provocation militaire, avec désormais cette idée en tête qu’ils se trouvent maintenant en position de faiblesse. Une avance d’une dizaine d’années dont peut bénéficier la Chine pour avancer ses pions et consolider ses avancées dans la région. Comme au jeu de go, chaque position prise sera ensuite très difficile à reprendre, ainsi ces îlots revendiqués par la Chine et sur lesquels celle-ci positionne dès à présent des bases militaires. (La Ceinture et la Route est en ce sens, je le redis, une merveille de prise de positions économiques sous-jacentes et surtout d’influence géopolitique à des fins d’hégémonisme, là encore pouvant se rapprocher des principes et enseignements du jeu de go) Le prochain domino à observer attentivement sur 2019 est Taïwan. C’est un des objectifs majeurs de Xi Jinping, et sa dernière intervention sur ce sujet lors de la commémoration du 40e anniversaire de la publication du Message aux compatriotes de Taiwan ne laisse place à strictement aucun doute ni latitude d’interprétation. « Réunification pacifique », « paix durable », « coopération économique institutionnalisée », « création d’un marché commun », « partage des normes industrielles », « efforts conjoints pour hériter de la culture traditionnelle chinoise », tels sont ses affirmations pour un rapprochement qui « ne saurait tolérer aucune ingérence extérieure. » Et cerise sur le gâteau, « Le président chinois Xi Jinping s'est engagé à "la plus grande sincérité et aux plus grands efforts" pour la perspective de la réunification pacifique, mais n'a pas promis d'abandonner l'usage de la force [contre l'ingérence des forces extérieures et le très petit nombre de séparatistes] ». On peut difficilement faire plus clair, et si aucune réponse, même de principe, n’est faite par les USA, alors Taïwan saura exactement à quoi s’en tenir dans ce nouveau rapport de force avec un allié de plus en plus distant et de moins en moins présent en dépit de ses déclarations historiquement tonitruantes. Bref, les États-Unis sont la nouvelle super-puissance en déclin, et les prochaines gesticulations ne feront qu’entériner sa perte d’influence et d’efficacité, comme on a pu le vivre en son temps avec l’URSS. Et c’est vraiment de l’intérieur qu’ils se sont sabotés, par leur idéologie ultra-libérale tout d’abord qui en sape les bases économiques, ensuite par leur abus de technologisme qui les a poussé à s’illusionner vraiment et à se fourvoyer dans des impasses ultra-coûteuses en plus d’être contre-productives, enfin par leur récent comportement de petit caïd de préau même contre leurs propres alliés qui géopolitiquement ne pouvait que se retourner contre eux et leur faire perdre une influence précieuse sur des alliés dociles. Bref, ils se sabordent, et dans leur lent déclin, ils vont créer de fortes perturbations géopolitiques locales, soit délibérément, soit du fait de leur faiblesse nouvelle.
  13. La notion d’arrêter les frais est intéressante, même industriellement parlant : Star Wars - le Reveil de la Force : 306 millions $ de budget, 2,07 milliards de recettes Star Wars - les derniers Jedi : 317 millions $ de budget, 1,37 milliards de recettes Rogue One : 265 millions $ de budget , 1,06 milliards de recettes Solo : 300 millions $ de budget, 390 millions de recettes Ils ne sont certes pas des gagne-petits qui se contenteront de ne gagner que 90 millions de dollars sur un film à chaque fois, mais pour le moment ça ressemble plus à un accident industriel qu’à autre chose. Ils ont déjà décidé de remettre en question leur politique de créer des spin off tous azimuts et c’est une très bonne chose. Mais avec leur expérience Marvel qui ne cesse de prouver qu’ils sont capables de sortir 21 films en 10 ans (en attendant le film de clôture l’année prochaine) et de cartonner quasiment à chaque fois, et avec leur Netflix-like qui va diffuser du Marvel et du Star Wars sous toutes les formes, ils ont largement de quoi en profiter. Ils savent que s’ils font des films de qualité, le public répondra présent, et il n’y a pas vraiment lieu de penser qu’ils n’en ont pas la capacité. Il est vrai que pour le moment, ils n’ont pas encore trouvé les réalisateurs qui pouvaient réellement se réapproprier l’univers, et le faire de façon épique et cohérente, mais ça va venir. Sinon, ils feront des séries et des dessins animés et ça cartonnera tout pareil, auprès d’un autre public, plus jeune et moins pointilleux sur le respect de l’univers, et ce n’est certainement pas en continuer de développer leurs parcs autour des thèmes Star Wars qu’ils vont lâcher l’affaire maintenant. Quant aux produits dérivés, ils continueront de les vendre comme des petits pains. On peut y coller une part de nostalgie de notre côté, mais vu de Disney avec une approche purement business, « arrêter les frais » avec Star Wars, ça reviendrait juste à arrêter une licence qui continue à avoir un très fort potentiel alors que c’est encore très largement une vache à lait. Un non-sens complet si cette décision venait à être prise en l’état actuel des choses.
  14. L’option Darth Plagueis était à mon avis la plus intéressante. D’abord parce que ça pouvait ouvrir sur d’autres intrigues pouvant éclairer d’un jour nouveau l’évolution de la relation entre les 2 Siths à l’époque, ensuite parce que ça nous préservait du scénario-bateau du grand méchant Darth Sidious qui avait absolument tout manigancé depuis le début, l’est vraiment trop fort ! (quand on voit comment il meurt, on se dit quand même que c’était bien une truffe de première, soit dit en passant), et enfin parce que ça permettait d’éviter de se créer des incohérences totales de scénario (un vaisseau endommagé qui doit se poser comme par hasard sur la planète du môme, suivi d’un Jedi qui comme par hasard etc. etc.). Bref, une manigance de Darth Plagueis à l’insu de son disciple, pour peut-être le remplacer à terme comme Darth Sidious envisage de remplacer Darth Vader par son fils Luke Skywalker, ça aurait eu nettement plus d’allure et de cohérence. Mais bref.
  15. TarpTent

    Le F-35

    Disons qu’il est toujours plus facile de critiquer un choix industriel après-coup... sauf qu’on ne peut pas refaire l’histoire et qu’il n’y a pas plus de certitudes au final qu’un choix industriel différent se serait révélé plus pertinent (clients, performances réelles, capacités financières et industrielles de Dassault, impacts de ces choix sur les projets long terme, et j’en passe en oubliant plus de ramifications et d’embranchements). Dans les rumeurs qui courent actuellement sur cette attaque, il y en a une disant que les vagues ont profité de 2 avions civils comme boucliers (d’après les états-majors syrien et russe). La presse libanaise est plus nuancée, mais indique quand même que 2 avions civils se trouvaient effectivement dans leur espace aériens au moment des frappes israéliennes en passant par l’espace libanais. « L'attaque "s'est produite au moment où deux avions de ligne n'étant pas originaires de Russie s'apprêtaient à atterrir aux aéroports de Beyrouth et de Damas", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. "Les frappes ont de nouveau été effectuées par l'armée israélienne +sous la protection+ des avions de ligne", a poursuivi la diplomatie russe. "Afin d'empêcher une tragédie", des restrictions concernant le recours aux systèmes de défense antiaérienne ont alors été imposées aux forces gouvernementales syriennes, ce qui a permis aux aiguilleurs de ciel à Damas de rediriger l'un des avions vers la base aérienne russe de Hmeimim (nord-ouest), a assuré M. Konachenkov. » https://www.lorientlejour.com/article/1149994/raids-israeliens-en-syrie-le-liban-a-echappe-a-une-catastrophe-selon-fenianos.html Ce qui a pour effet de limiter un peu le « mérite » d’un F-35 en second rideau, mais n’enlève rien à son engagement très concret. Le F-35 est aussi devenu ce que les US ne pensaient pas qu’il deviendrait : un appareil ultra-cher même pour eux, et qui devient à ce titre également un piège pour les budgets de R&D ET d’exploitation des USA, ainsi qu’un appareil insuffisant performant pour toute une gamme de missions qu’ils espéraient pouvoir remplir avec lui, en se débarrassant de leurs « vieux » appareils (F-15, F-16, F/A-18, A-10). Pourtant, ça fait très longtemps qu’ils avaient les informations leur indiquant que ça n’évoluait pas comme ils l’avaient envisagé et trop anticipé.
  16. TarpTent

    L'Inde

    Faut quand même reconnaitre que sur ce coup-là, non seulement ils marchent sur la tête, mais, en plus, ils le font d’une manière très particulière. Sorte de Silly Walk à la sauce Bollywood, sans doute.
  17. Ça peut toujours venir, il est clairement dit que Shanahan assure l’interim, donc aucune décision définitive pour le moment.
  18. Depuis la base de lancement de Cap Canaveral en Floride, SpaceX a propulsé et réussi son 21e et dernier lancement de l'année. Le satellite mis sur orbite est un satellite GPS III pour l’US Air Force. « (il) devrait offrir « une précision trois fois supérieure » à celle fournie par ses prédécesseurs et ce pendant plus longtemps, avec une durée opérationnelle prévue de quinze ans, a expliqué SpaceX dans un communiqué. (...) La société spatiale a indiqué que son lanceur était une version « rare et sacrifiable » car il n’avait pas l’intention d’en récupérer le premier étage après le lancement, ayant besoin de tout le carburant transporté pour hisser le satellite sur son orbite élevée. » https://www.lesoir.be/197106/article/2018-12-23/une-fusee-spacex-decolle-pour-placer-un-satellite-gps-en-orbite
  19. A noter au passage que Trump a décidé de libérer Mattis plus tôt. Ce dernier finira donc au 1er Janvier, et sera remplacé en intérim par son adjoint au Pentagone, Patrick Shanahan. https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/vexe-trump-debarque-mattis-plus-tot-que-prevu_2054650.html
  20. Il y a derrière le message de paix de l’Empereur Akihito pour son 85ième anniversaire un sacré message d’avertissement, au moment où le Japon se réarme sérieusement et a décidé de se recréer une flotte offensive. https://www.romandie.com/news/L-empereur-du-Japon-met-en-avant-son-regne-pacifique-avant-d-abdiquer/982409.rom
  21. Et ils ne sont pas non plus compétents. Non parce que l’A-stan, la Lybie, la Syrie, et l’Irak précédemment, on ne peut pas vraiment parler de réussites et de succès militaires, quand même...
  22. TarpTent

    L'Inde

    « humbly requesting »... c’est tellement obséquieux que cela donne quand même bien envie de vomir...
  23. Bien d’accord. Mais effectivement les électeurs de Trump s’en fichent, ils ne voient que les morts inutiles au combat et le coût des Opex. Accessoirement, ils pensent aussi que ce sont des pays de sauvages où la démocratie ne peut finalement pas être mise en oeuvre, donc autant les laisser entre eux. Pour Israel, tant qu’ils continuent d’avoir des armes et le soutien politique des US sur la scène internationale pour toutes leurs exactions, ça ne changera pas grand chose. Concernant l’Afghanistan, je suis (dans une analyse géopolitique « froide »), plutôt d’accord avec un retrait : le pays ne peut être stabilisé, la Chine n’y gagne pas grand chose puisque c’est un point d’entrée vers aucun autre pays sensible, le Pakistan y gagne une possible base arrière, ce qui permettrait aux USA de mettre encore plus la pression sur l’Inde pour un rapprochement militaire fort, et un Afghanistan toujours plus mangé par les extrémistes islamistes sans vrai contrôle redeviendra aussi un vrai problème voire une plaie pour les iraniens à leurs frontières. Les populations sur place, tout le monde s’en fout, et de même en Syrie. Et ce retrait US va finalement aussi ouvrir la porte à un fort recul des kurdes, sauf si l’AS décide de les soutenir face aux turcs (ça ne durera pas longtemps). Bref, on est d’accord, c’est du n’importe quoi. Mais ça l’est depuis le début, tout le monde l’a compris, et il est toujours là. Je maintiens donc ma réflexion : qu’ils boivent le calice jusqu’à la lie !
  24. Je poste ici un extrait d’un article sur la nouvelle solution de défense russe positionnée en Syrie. Ma question est simple : qu’est-ce qui là-dedans semble plausible, et qu’est-ce qui est de la bouillie intellectuelle ? @MeisterDorf, peut-être, pour un avis éclairé ? « La Syrie a reçu 6 à 8 batteries S-300/PMU2, avec un rayon d’action de 250 km. Les missiles garantissent la sécurité des avions et des cibles militaires syriens. Cependant, ces batteries ne sont pas les éléments les plus importants. La gestion est assurée par le système de gestion automatisée Polyana D4M1. Le rôle du système de gestion automatisée est une interface nécessaire au fonctionnement simultané des unités aériennes et de défense anti-aérienne syriennes. Polyana D4M1 peut couvrir une zone de 800 km2, suivre 500 cibles aériennes et missiles balistiques et en fixer 250. Grâce au Polyana D4M1, les centres de commandement de l’armée de l’air syrienne reçoivent également des informations externes de l’avion russe A-50U (AWACS) et des satellites de surveillance russes. La mémoire des serveurs de Polyana D4M1 stocke l’empreinte radar de toutes les cibles aériennes, y compris les missiles de croisière et l’avion prétendument « invisible » F-35. Lorsqu’une cible aérienne est détectée par un radar en Syrie, le système automatisé Polyana D4M1 affiche l’information pour tous les radars de détection, et les systèmes de guidage des avions et de l’artillerie anti-aérienne syriens et russes. Une fois identifiés, les cibles aériennes sont automatiquement assignées pour être abattues. Ce système automatisé fait en sorte que les missiles syriens plus anciens de l’ère soviétique (S-200, S-75, S-125, etc.) deviennent presque aussi précis que les S-300. Le réseau Polyana D4M1 inclut également le systèmes Krasukha-4 pour le brouillage des radars au sol, des aéronefs AWACS, des avions de reconnaissance avec ou sans pilotes. Le réseau utilise également les systèmes Zhitel R-330ZH pour le brouillage des appareils de navigation NAVSTAR (GPS) qui équipent les moyens d’attaque (avions, hélicoptères, missiles de croisière, bombes guidées, etc.). »
  25. Dans quel cercueil ? Celui de la décence et de la raison ? Celui-là a vraiment été fermé depuis bien longtemps, ce qui n’empêche pas l’autre d’être toujours là. Donc ça ne changera rien.
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