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Desty-N

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  1. Les eurosceptiques pourront difficilement dénoncer l' "europe allemande" sur ce coup là. En même temps, ils ont de la ressource. Peut-être une petite diatribe sur les technocrates de Bruxelles qui viennent importuner une gentille démocratie?
  2. C'est assez ironique que tu écrives ça, parce que il me semble que l'histoire est justement pleine de situations où les persécutions d'une petite minorité servaient comme exutoire à une situation difficile. On peut citer les lépreux, les cagots ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Cagots ) ou encore ...les juifs. Histoire de te rafraîchir la mémoire : Au risque de me répéter, 5mn de recherches sur wikipedia suffisent pour trouver ce genre d'informations C'est pas vraiment un mérite. Je pense que les Libanais gardent un souvenir plus que mitigé des interventions israéliennes de 1982 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Liban#«_Paix_en_Galilée_»_(juin_1982) ) et 2006 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Ehud_Olmert#Premier_ministre_d'Israël ) Je ne reconnais pas beaucoup de mérites à Netanyahou, mais au moins il a laissé Beyrouth en paix. Tout à fait d'accord sur se point. Ce fait, ainsi que les émeutes de la minorité arabe voici quelques semaines, me préoccupe beaucoup plus pour l'avenir d'Israël à court terme que les rodomontades d'un Iran sans frontière physique avec son ennemi déclaré et plus qu’empêtré dans ses problèmes intérieur. Il ne faudrait pas que tout ça finisse en guerre civile. (en même temps, ça m'étonnerait que les services de renseignement intérieur d'Israël se fassent surprendre deux fois)
  3. Je crois que c'est Poincarré qui disait qu'il y a deux formes de paresse intellectuelle; croire à tout et ne croire à rien . Je ne sais pas si ce que j'ai écrit arrivera, mais le début de mon post se base sur des faits. Qui sur ce forum aurait parié sur la capacité américaine à développer un vaccin contre le COVID en 18 mois? Et je crois les anglo-saxons tout à fait capable de se servir de la taxe sur le carbone comme d'une arme dans leur guerre contre la Chine. Faut-il rappeler qu'au XIXème siècle la Royal Navy abordait les navires en plein mer pour vérifier qu'ils ne transportaient pas d'esclaves. Tout ça parce que la Grande-Bretagne avait commencé sa révolution industrielle et que la mine de charbon s'avérait une meilleure source d'énergie que la razzia en Afrique.
  4. Tu racontes une histoire intéressante, j'aimerais faire de même. Suite à la déclaration du président Biden ( https://www.lepoint.fr/monde/climat-biden-se-fixe-50-de-reduction-d-emissions-de-co2-d-ici-a-2030--22-04-2021-2423370_24.php ) les USA décident de s'engager à fond dans la réduction des émissions de CO2. Comme souvent, ils excellent dans leur capacité à transformer une contrainte en marché, et on assiste à la naissance d'une floraison de start-up dans ce domaines. Si les solutions envisagées constituent au premier abord un catalogue à la Prévert, une poignée d'entreprises retient l'attention des pouvoirs publics,décrochant dans la foulée des subventions importantes. Au bout de 18 mois les technologies les plus prometteuses donnent de premiers résultats poussant la Maison Blance à décréter leur adoption en masse. Fantaisiste? Regardez ce qui s'est passé pour le vaccin contre la COVID-19. Même si ça m'enquiquine de le reconnaître, Trump a donné l'impulsion, puis Biden a lancé le déploiement de masse. Résultat : 100 millions de citoyens vaccinés en trois mois! Quand aux technologies susceptibles de limiter les émissions de CO2, on peut imaginer: l'électrification des voitures pour supprimer les gaz d'échappement, l'enfouissement des fumées des centrales thermiques (ça créerait une nouvelle activité pour les para pétroliers), le traitement de ces fumées par des micro- algues ou même ... la prospection de l'hydrogène naturel: Pour en revenir à ma belle histoire, ne la trouvez pas trop optimiste, on peut faire nettement mieux : les allemands réalisent à leur tour qu'ils peuvent traiter les fumées de leurs centrales à lignite et au lieu de les fermer y adaptent les technologies américaines. Dans la foulée, les USA et l'Europe choisissent de frapper d'une lourde taxe carbone toutes les marchandises qui veulent passer leurs frontières. Par une heureuse coïncidence, ils ne prennent cette décision qu'une fois leurs technologies de réduction des émissions de CO2 parvenues à maturité . La Chine proteste, arguant qu'elle se trouve lésée du fait de son usage massif du charbon. Washington rétorque en se drapant dans sa dignité, offusquée que l'Empire du Milieu veuille sacrifier l'intérêt de la planète sur l'autel de ses intérêts à court terme (les USA adorent donner des leçons de morale aux autres...) Après avoir rué dans les brancards, Pékin se met à son tour à réduire ses émissions de CO2, copiant sans vergogne les technologies occidentales. En attendant, le marché du CO2 explose, les USA profitant de leur avance en la matière pour engranger quelques années de croissance. Avec la démocratisation de ces techniques, le coût de captage du CO2 baisse suffisamment pour qu'il devienne intéressant d'effectuer l'opération avec les faibles concentrations de l'air ambiant. En 2050, début de panique dans les mouvements écologistes : les végétaux commencent à souffrir, ils ne trouvent plus assez de CO2 dans l'air ! Et je n'ai pas pris le temps d'envisager dans le détail certaines décisions assez simples, comme l'obligation de coupler tout panneau photovoltaïque à une batterie (pour ne délivrer l'électricité que quand le réseau en a besoin), ou d'implanter en masse des éoliennes sur les hauts fonds près des cotes, en les accolant à des réservoirs / barrages d'eau de mer à des fins de pompage-turbinage. Rien de révolutionnaire à inventer, "juste" un mouvement de fond à lancer. Encore une fois, l'exemple du vaccin contre la COVID montre que s'ils s'y mettent les américains peuvent changer la donne. Désolé pour les oiseaux de malheur, mais le pire n'est pas inéluctable
  5. Désolé, mais là il me faut des précisions et des arguments . Si tu penses qu'ils ne connaissent rien à leur domaine respectif, je rappelle que J.Y. Le Drian a intégré la commission de la Défense nationale et des Forces armées dans les années 70. Et si tu estimes qu'un changement de chef ne peut pas faire la différence pour ses équipes, je crois qu'en cherchant un tout petit peu dans ce forum, tu trouveras nombre de commentaires sur le travail du même J.Y. Le Drian et regrettant son départ pour les affaires étrangères. Un chef (d'équipe, de projet ...) peut faire la différence, du caporal au général. Sur ce point, j'en reviens à ma mégalomanie habituelle et m'auto-citer : Bref, ça commence à ressembler à une variante de TGCM ou tu remplacerais la magie par les eurolâtres Comme ma réponse est HS, je la met en caché : En fait, j'ai un peu l'impression que, quand j'essaie de désigner la lune (le fait que le parcours et les accomplissements de Parly et Le Drian ne collent pas avec la thèse comme quoi ils sacrifient Dassault sur l'autel de l'UE), certains répondent en regardant mon doigt (l'exemple avec J. Mons, le plan à 3 avec un espagnol [et même pas une espagnole, sérieux ] ..)? Je crois qu'on ne s'en sortira pas sans changer de paradigme . Il faudrait que chacun explique ici ce qu'il attend du SCAF, afin qu'on puisse voir dans quelques années si nos attentes sont déçues. Ou pas. D'ailleurs si @Picdelamirand-oil , @DEFA550 ou quelque autre intervenant avait connaissance d'un document officiel définissant le cahier des charges du SCAF, je suis preneur. Le souci, c'est qu'il semble que pour certains intervenants le premier critère de réussite du SCAF c'est qu'on ne le fasse pas en coopération avec l'Allemagne ou l'Espagne. Personnellement mon premier critère ça serait plutôt la capacité du SCAF à délivrer une frappe nucléaire, mais on a sans doute pas la même vision de la souveraineté
  6. Les druzes ne sont pas des juifs non plus. Voici quelques temps @Joab défendait sur ce forum sa conviction qu'Israël restait un des états les plus démocratiques et pluralistes du moyen orient. L'exemple de ce colonel druze va dans son sens. Pour en revenir à Naftali Benett, je maintiens mon point de vue de départ: je lui laisse le bénéfice du doute. Après tout Y.Rabin et A.Sharon n'étaient pas des tendres, mais à un moment ils ont fait une analyse politique comme quoi le statu quo en Palestine posait plus de problème qu'il n'en résolvait. Benett comme Netanyahou a fait son service dans les commandos. Malgré tout ce qu'on peut reprocher à l'ancien premier ministre, il a évité de lancer Tsahal dans des offensives hasardeuses loin de ses frontières (le problème c'est que pour lui les frontières correspondaient à Eretz Israël) Espérons au moins que le nouveau chef du gouvernement gardera la même ligne dans ce domaine.
  7. Une page se tourne. Je suis curieux de savoir ce que Naftali Benett va donner. C'est un homme paradoxal, aussi bien capable d'affirmer benoîtement « J'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie. Et il n'y a aucun problème avec ça » ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Naftali_Bennett#Prises_de_position ) que de féliciter publiquement le colonel druze qu'on venait de nommer à la tête de la brigade Golani, une des plus prestigieuses unités d'Israël. A l'époque il a tout de même déclaré quelque chose comme "nous avons servi ensemble, cet homme est mon frère" (d'armes)
  8. On aurait aussi pu parler d'une conjointe qui propose à son mec de rencontrer une séduisante espagnole pour faire connaissance et plus si affinité, et là, je pense que la situation se présenterait sous un jour différent ... mais bon depuis le teste de Rosarch, on sait bien que l'interprétation en apprend plus sur la personne qui interprète que sur le symbole interprété Blague à part, toi et @Patrickvous focalisez sur la métaphore que j'ai employé en guise de conclusion, mais pas sur mon propos principal : F. Parly et J.Y Le Drihan plaident efficacement la cause du Rafale dans les appels d'offre internationaux. Cela tend à prouver qu'ils connaissent le dossier et qu'ils échangent fréquemment avec Dassault. Je crois que, pour notre ministre de la défense, certains employaient même l'expression "discrétion et permanence de l'action". Si on accepte ce point, il me semble difficilement compatible avec le bradage de notre industrie aéronautique de défense. Je ne suis pas expert dans la matière, mais ça ne me semble pas trop le genre de la maison Dassault en général et de son PDG en particulier . Il n'y a pas si longtemps, E. Trappier profitait de son audition à l'A.N. pour monter encore au créneau. S'il a changé de position, on peut tout de même supposer que la situation a évolué et lui accorder le bénéfice du doute, non? Alors on peut supposer que toutes ces personnes renoncent à défendre les intérêts de la France au nom d'une foi aveugle dans la doctrine européenne, ou parce qu'on les a tous corrompu, mais je crois qu'on dit que des affirmations extraordinaires requièrent des preuves extraordinaires. Personnellement je me contenterais de quelques déclarations de l'une des personnes évoquées, ou d'une révélation sur des pots de vins. (Mais bon, je pense que Mediapart a déjà du creuser ce dernier point, avec la rigueur et l'indépendance qu'on lui connait ) Parce que se contenter d'un argument polymorphe comme "c'est du fanatisme pro Europe", ça rappelle Roger Wybot, patron de la DST, enquêtant sur l'affaire des fuites ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_fuites ) en 1956 et finissant par accuser le haut fonctionnaire Jean Mons ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Mons ). Quand l'avocat de ce dernier avait pointé des incohérences, Wybot s'était contenté de répondre "c'est un agent (soviétique) il obéit aux ordres". Ça peut servir de réponse à presque tout reste un peu court. Plus sérieusement, la théorie du bradage de notre patrimoine au nom d'un aveuglement doctrinaire pro europén marche quand même nettement mieux pour un groupe comme Thalès, que pour Dassault, dans le cas présent. Évidemment, c'est moins symbolique de notre souveraineté qu'avec Dassault, et donc moins vendeur
  9. J'ai relu les derniers débats de ce fil de discussion, et j'avoue qu'il y a un point qui me fait tiquer. Depuis 4-5 ans on accumule les succès du Rafale à l'export. On ne remporterait aucun marché sans une bonne coopération entre Dassault et l'état français, tout particulièrement avec les ministres de la défense et des affaires étrangères. Si on admet que J-Y le Drihan et F. Parly dialoguent régulièrement avec Eric Trappier, lors je les vois mal brader Dassault aux allemands au nom de la coopération européenne. La théorie fonctionnerait mieux avec Thalès, où si on avait des ministres écolo-baba cool-europhiles. Alors on peut supposer que l'Elysée impose sa doctrine au gouvernement, mais dans ce cas, ça m'étonne qu'il n'y ait aucune fuite dans la presse. En fait, on a le choix entre une théorie qui veut que nos élus actuels nous trahissent en bradant une partie de notre patrimoine à l'étranger, et une théorie comme quoi on essaye de coopérer, ce qui implique un certain nombre de concessions pas toujours faciles à accepter de la part de chacun. Si on y réfléchit, c'est un peu comme la vie de couple: quand on s'installe ensemble, on a souvent le sentiment de faire plus d'effort que l'autre.
  10. Désolé, mais je vous trouve quand même bien pessimistes. Dans la production cinématographique récente, on parvient encore à trouver de temps à autre des petites choses sympathiques. Deux exemples : Wind River et Zootopie. Alors oui, Holllywood nous sort régulièrement des navets infâmes, il suffit de jeter un œil aux remakes de Drôles de dames ou de SOS fantômes. Mais il existe aussi des remake plus qu'honorables. Là ce sont deux séries qui me viennent à l'esprit: Galactica et La bande à Picsou. BSG et Ducktales 2017 ne sont pas exemptes de défauts, mais on compare avec les orignaux des années 70-80, pour moi il n'y a pas photo. Les copies possèdent une trame feuilletonnante, des personnages bien mieux écrits et des rebondissements qu'on ne voit pas toujours venir. Alors est-ce que le niveau moyen de l'audiovisuel américain est médiocre, voire mauvais? Sans doute. Mais est-ce que c'est vraiment nouveau? Je veux bien croire que la portion de séries et de films acceptables a diminué sur les quarante dernières années, mais comme la quantité totale a explosé, ça nous laisse quand même un nombre de fictions à regarder qui n'a pas vraiment varié. Elles sont peut-être plus difficiles à dénicher, mais on peut le faire depuis son canapé ou son bureau, sans avoir à bouger de chez soi et à l'heure qui nous plait. Concernant plus spécifiquement la VOD, je crois que c'est @Tancrède qui a souligné que le budget des ménages les amène à se limiter à un ou deux abonnements. Cela ne laisse de la place que pour un leader, un challenger, voire pour un outsider qui ne joue pas selon les règles. Les deux premières places se trouvent indiscutablement occupées par Netflix et Disney+. Pour autant que je sache, ces deux sociétés investissent massivement dans la production, mais ne gagnent pas ou très peu d'argent. Elles ne peuvent se permettre ces dépenses que parce que leurs actions se tiennent bien en bourse. Sauf que des sociétés que les investisseurs valorisent pour leurs parts de marché et non pour leurs bénéfices, on sait tous que ça finit mal. Les gens croient que les arbres peuvent monter jusqu'au ciel, mais la bulle spéculative finit tojours par exploser. Le jour où Netflix et Disney+ devront équilibrer leurs comptes, on peut quand même supposer qu'ils commenceront par couper les fictions que les gens ne regardent pas. Si les productions wokistes ont du succès, tant mieux pour elles, ça prouvera que les analyses communautaristes des sociologues américains sont fondées. J'avoue que j'ai un énorme doute. Et si les boites de VOD s'obstinent à produire majoritairement des bouses politiquement correctes, les spectateurs iront voir ailleurs et les entreprises péricliteront ou se feront racheter. Bienvenu dans le capitalisme (une petite fraction d’œuvres "progressiste" perdurera toujours, ne serait-ce que pour avoir de bonnes critiques, remporter quelques oscars et s'acheter une conscience. Black Panther constitue un bon exemple) Je considère cependant qu'Amazon tient la place de l'outsider et constitue un cas un peu plus compliqué, puisque la VOD ne constitue qu'un des services d'Amazon Prime. Mais s'il y a bien une société qui connait parfaitement le comportement de ses abonnés, c'est elle. Et son PDG, J. Bezos, est un animal à sang froid, pas vraiment dépensier et que n'étouffent pas les scrupules. Le jour où il estimera que la production audiovisuelle coûte plus cher qu'elle ne rapporte, il tranchera sans états d'âmes. Parce que, au final, il ne faut pas oublier qu'on peut voir bien autre chose que de la VOD sur nos écrans. Un des avantages du Web, c'est qu'on accède à des contenus avec une immense liberté, ce qui permet l'apparition de succès inattendus. Certes cela peut-être pour le pire (le X et les vidéos de petits chats) mais aussi pour le meilleur (A very Potter musical s'avère pour moi infiniment meilleur que les films officiels sur le personnage de J.K Rowling. Et je n'aurais jamais découvert cette comédie musicale sans youtube) La concurrence existe, Hollywood devra s'adapter, mais l'Histoire prouve qu'ils y parviennent, quitte à y laisser des plumes. Au final, si le nombre de films et de séries intéressantes n'a pas varié depuis des années, à titre personnel cela me va très bien . Tout simplement parce que le temps que je peux y consacrer n'a pas beaucoup varié depuis 20 ans. Je trouve sans problème une dizaine d'heures de contenus à visionner par semaine et s'il me reste du temps ... je vais sur le forum de air-defense !
  11. Pour ce que j'en ai compris, la démarche ne consiste pas à ce que l'UE fasse tout toute seule, mais à ce qu'elle diversifie ses sources d'approvisionnement. Je vais faire un parallèle avec les fournisseurs de la France en gaz naturel. Trois pays arrivent en tête, nous en vendant à peu près la même quantité, la Norvège, la Russie et l'Algérie. Si l'un d'entre eux, commence à nous casser les pieds en ne tenant pas ses engagements ou en décidant unilatéralement d'augmenter ses prix, nous pouvons augmenter nos achats aux deux autres, pour pouvoir négocier sans trop de pression. Comme en diplomatie, on en revient au rapport de force et à l'évaluation avantages vs inconvénients. Parce que si un fournisseur cesse de nous vendre ses produits, nous on cesse de le payer. Après, il reste à déterminer qui de l'acheteur ou du vendeur a le plus à perdre. Pour le moment, ce que la Commission a fait c'est de déterminer dans quels domaines nous étions dépendants au point de ne pas pouvoir nous permettre de perdre un fournisseur, ce qui permet à ce dernier de garder l'initiative. Après, je ne suis pas sectaire sur la solution à trouver. Il peut s'agir aussi bien de l'émergence de champions européens que de trouver de nouvelles sources d'approvisionnements. En effet, autant je ne suis pas hostile à payer un peu plus cher pour des produits locaux, autant je redoute les effets néfastes du monopole d'un fournisseur hexagonal ou européen centré sur un marché trop réduit. Parce que les mêmes causes produisant les mêmes effets, si ce nouvel acteur se trouve en position trop dominante il risque de succomber à la tentation de nous dicter sa loi. On en a un bel exemple aux USA avec LM et ... le F-35. Lockeed sait pertinemment que pour le moment, le Pentagone n'a pas d'alternative, alors ça ne doit pas les motiver pour trouver rapidement des solutions. (Tout le monde n'est pas Dassault !) Autre exemple, le positionnement par satellite. Autant je me réjouis que l'UE ait mis en place Galileo (quelque chose que la France n'aurait sans doute pas réussi toute seule, il suffit de voir ce que la GB fait de One Web), autant je ne souhaite pas qu'on utilise des récepteurs ne se connectant qu'à ce système. Le minimum consiste à capter également les signaux du GPS américain, voire du Glonass russe et du Beidou chinois (en attendant l'IRNSS indien). Comme ça, si le Pentagone décide brusquement de brouiller les signaux pour les civils dans une région, ou si Galileo plante parce que le fournisseur appuyé par l'Allemagne a mal bossé on dispose d'une alternative. Pour moi, la même philosophie devrait prévaloir à Bruxelles: diversifier ses sources d'approvisionnement, favoriser les entreprises européennes (au moins jusqu'à un certain point) tout restant attentif à l'émergence d'une position trop dominante, qu'elle soit domestique ou étrangère.
  12. De mémoire, le principal problème de ces appareils réside dans la motorisation. Un facteur non négligeable quand on sait que ça représente 20 à 40% du prix d'achat d'un avion. Vu les investissements nécessaires et relativement faible nombre d'appareils potentiels, je n'imagine aucun motoriste sérieux se lancer dans l'aventure. D'ailleurs, après quelques recherches, il apparaît que la société Boom fera appel au J85 de General Electric, qui équipe des jets militaires comme le T.38. Au niveau poussée et vitesse, ça devrait pouvoir le faire ... sauf que j'ai un très gros doute en ce qui concerne la consommation. Et si on vise une clientèle qui ne regarde pas à la dépense de kérosène, ça va encore réduire le marché potentiel. Je reste donc plus que réservé sur l'avenir de ce genre d'avions. A la limite je préfère encore le projet d'Elon Musk d'utiliser ses fusées pour des vols paraboliques entre Los Angles et Tokyo. Même s'il m'énerve, au moins lui, il a prouvé qu'il savait fabriquer des engins qui volent et qui peuvent transporter des êtres humains à des vitesses supersoniques.
  13. J'ai déjà mis l'info dans le fl sur la supériorité numérique, mais elle a aussi sa place ici: On peut consulter le document recensant les 137 produits jugés importants par la Commission, à cette adresse: https://ec.europa.eu/info/sites/default/files/swd-strategic-dependencies-capacities_en.pdf Il s'agit d'une liste assez diversifiée qui va de l'approvisionnement en matériaux bruts comme les terres rares, à la mise en place d'une filière compétitive pour produire de l'hydrogène. Pour y parvenir, la Commission semble vouloir utiliser au moins deux outils: les investissements et la mise en place de standards. En fait, on en revient à un débat classique sur ce fil: est-ce que la France s'en sortirait mieux sans l'UE, au moins dans certains domaines actuellement dévolus à l'Union? Je n'ai pas encore eu le temps de détailler les 137 domaines recensés dans le document, mais je me hasarde à supposer qu'une bonne partie d'entre eux s'avère également importante pour la France. Les semi-conducteurs, par exemple. La méthode envisagée par la Commission ne semble pas différente de celle qu'on utiliserait chez nous, ce qui change c'est l'échelle d'application. Les standards dans l'UE s'appliqueront à un marché de 350 millions de consommateurs. Vaut-il mieux peser sur les standards définis au niveau européen ou bien déterminer ses normes au niveau national? Le problème c'est que, en la matière, les USA ou la Chine "risquent" de ne pas écouter la France. Au final tout dépend des domaines concernés. Pour aider l'industrie, l'Europe me semble constituer un acteur pertinent, mais dans des domaines plus sensibles, ça peut se discuter (je ne parlerai PAS du SCAF ici ) De ce point de vue, il va être intéressant de voir comment l'UE va gérer les communications par satellite: Est-ce que pour une fois, on ne sera pas trop à la traîne des américains ? (Stalink d'E. Musk et Kuiper de J.Bezos)
  14. Ah bon? Je croyais qu'on y trouvait plutôt des énarques ainsi qu'un nombre non négligeable de médecins? Pour en revenir au sujet du forum: Paradoxalement, ça ne me semble pas impossible, malgré le statut de gros pollueurs des USA. On l'a vu encore récemment avec la vaccination: quand les américains décident de faire quelque chose ils s'y mettent à fond. Si la Maison-Blanche décrète par exemple que toutes les centrales thermiques doivent enfouir le CO2 qu'elles rejettent, les exploitants râleront sûrement, déploieront des trésors de lobbying pour biaiser, mais au final, ils s’exécuteront. (surtout s'ils obtiennent une déduction fiscale en contrepartie ) J'ai pris à dessein l'exemple de l'enfouissement du dioxyde de carbone. Car il s'agit d'une solution technique ponctuelle à un problème donné, le genre de chose que les Etats-Unis adorent et un domaine où ils se débrouillent - très - bien. On l'a encore vu récemment avec le Coronavirus, puisqu'ils ont pris sans hésiter le virage des biotechnologies et du vaccin ARN, ce qui leur a permis de développer un produit en 9-12 mois, là où les acteurs établis comme Pasteur ne prévoyaient rien avant plusieurs années. Tout le danger pour les USA consiste à croire qu'une nouvelle technologie constitue la panacée. On a vu les limites de cette démarche pour la furtivité dans les avions de chasse. De ce point de vue, l'enfouissement du CO2 constituerait une solution de court terme intéressante, surtout si l'automobile s'électrifie massivement. Par contre on ignore ce que deviendra tout ce gaz carbonique si on l'enfouit dans le sous-sol. Il s'agit d'une molécule assez stable du point de vue chimique (c'est pour cela qu'on on l'utilise couramment dans certaines opération de chirurgie micro invasives) , mais c'est aussi une molécule polaire qui finit par interagir avec le milieu qui l'entoure. Bloquée dans des strates géologiques pour des années (des siècles?) on ignore ce qui va se passer. Et si un jour une poche de ce gaz se perce, ça risque de poser de GROS problèmes. On peut s'en faire une petite idée en s'intéressant au lac africain Nyos (https://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_du_lac_Nyos ) En fait, on se retrouve avec une problématique proche de celle des déchets nucléaires, sauf que la radioactivité finit par disparaître (après de trèèèèèèèèèèèèèèès nombreuses années ) Donc je ne doute pas que, si les USA le décident, ils trouveront une solution à leur problème de rejet de CO2. Il faut juste espérer qu'il s'agira d'une solution viable sur le long terme.
  15. Dans le cadre de sa stratégie pour réduire les vulnérabilités et les dépendances européennes ( https://www.usinenouvelle.com/article/comment-l-europe-entend-s-attaquer-a-ses-dependances-strategiques.N1090274 ) la Commission Européenne a publié un document recensant les 137 produits et domaines sensibles ( https://ec.europa.eu/info/sites/default/files/swd-strategic-dependencies-capacities_en.pdf ) Les micro-processeurs en font partie (p.91) tout comme le cloud (p.82). Il est à noter que, pour le cloud, la commission semble vouloir l'émergence d'acteurs susceptibles de concurrencer Amazon & cie, pas de les remplacer. La souveraineté consiste ici à disposer d'une alternative, et non d'une autonomie totale. Je n'ai pas trouvé d'allusion au label français "cloud de confiance" à proprement parler, mais p. 102, il mentionné la nécessité de proposer des solutions de confiance ("trustworthy") Il sera intéressant de voir comment Paris va articuler sa stratégie, dans le cadre que Bruxelles met en place actuellement. Un label "cloud de confiance européen" intéresserait sûrement plus d'un acteur étatique de l'Union surtout maintenant que la GB n'est plus là pour semer la zizanie en léchant les bottes des USA
  16. On devrait voir bientôt ce que donnent les nouvelles opportunités ouvertes à la Grande-Bretagne par par le BREXIT avec la levée des brevets sur les vaccins. Londres ne s'est pas privé de pressurer Astra Zneca pour pouvoir se protéger au plus vite. Quelle position vont-ils adopter en réaction à la demande de Washington? Et pour rappel, l'UE elle a d'ors et déjà pris position: Je suis vraiment curieux de savoir si Londres va émettre un avis original ou bien se ranger à ce que disent les USA ou l'UE. Pour être honnête, cela me surprendrait énormément qu'ils réussissent à peser dans les négociations. Pour paraphraser Audiard "Quand les blocs économiques de 300 millions de consommateurs se parlent, les pays de 60 millions écoutent." On verra bien dans quelques mois ce que ça donne, mais je m'attend à ce que Bojo explique après coup que c'est grâce à lui que l'Amérique et l'Europe sont parvenus à un accord (on ne rigole pas , j'ai un vague souvenir de Tony Blair justifiant la guerre du Golfe en racontant que la GB allait guider les USA dans l'orient compliqué )
  17. Restons plutôt dans les limites du débat courtois, où des gens d'opinions différentes échangent les arguments en respectant le point de vue de l'autre, même s'ils ne le partagent pas . Sinon, les modos vont débarquer dans la journée, distribuer les points dans tous les sens, voire fermer le sujet, le temps que les esprits se calment. Ça serait dommage qu'on les oblige à ça le WE de Pentecôte . Pour essayer de relancer le débat sur des bases plus saines: J'ai mis en texte caché quelques uns des points qui posent actuellement problèmes en Grande-Bretagne. A cela il faut ajouter la perte d'activité de la City Tout cela est-il un peu, beaucoup ou totalement lié au Brexit? Personnellement, je pencherai pour la seconde hypothèse. PAr exemple, les indépendantistes, tant écossais qu'irlandais auront beau jeu de mettre tous les ennuis de leurs provinces sur le dos du départ de l'UE. Et ce qu'ils aient raison ou pas.
  18. Dans un grand moment d'égocentrisme, je vais m'auto citer Et surprise .... Il reste à voir si les membre de l'UE se mettront d'accord, mais pour rappel, l'alternative consiste à se faire dicter individuellement des conditions par les USA. Je me souviens avoir discuté avec une inspectrice des impôts qui m'avait expliqué qu'une harmonisation des règles de calcul de l'impôt sur les sociétés importait plus à court terme, qu'une convergence des taux d'imposition. Apparemment les entreprises jouent beaucoup sur les disparités législatives. Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir, puisque la Commission va dans le sens que j'appelais de mes vœux .
  19. Une très bonne synthèse de la situation sur le compte tweeter de @Collabblues : Pour résumer à l'aide d'une seule phrase de l'auteur, il y a un accord international sur le sujet ... Accessoirement, les britanniques viennent de voter pour leurs élections régionales. On en reparlera dans quelques temps, mais ça ne m'étonnerait pas du tout, que ça finisse par se tasser comme l'histoire de l'ambassadeur de l'UE et dans le même sens ... Négociations diplomatiques, rapport de force, patience et longueur de temps, etc ...
  20. En diplomatie, soit on dispose d'un cadre clair et de procédures adéquates (sommets internationaux, instances européennes, ONU ...) soit on va tout de suite au rapport de force. Les anglais avec le Brexit ont voulu renverser la table et entendaient bien monter à tout le monde qui c'est Raoul. Sauf que, comme ça a été évoqué plus haut, on peut tous jouer au jeu du plus bête. La menace de couper le courant fait partie de la négociation actuelle, voilà tout. Et il ne faut pas croire que les anglais fassent totalement n'importe quoi. D'abord ils tâtent le terrain pour voir jusqu'où ils peuvent aller comme les Russes qui envoient leurs avions chatouiller les radars occidentaux ce qui leur permet de prendre des postures de fermeté dans les médias (toujours utiles avec les élections régionales britanniques de cette semaine), et ensuite ils discutent. Quelqu'un se souvient du boucan médiatique sur le refus d'accorder le statut et les prérogatives d'ambassadeur au représentant de l'UE en GB? Le dénouement est arrivé mercredi : C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses. Et je pense que le RU en aura quelques unes à ramasser... Par contre, je suis agréablement surpris de la volonté de compromis de certains de nos intervenants sur ce sujet. Je les ai connu plus virulents quand il s'agissait de coopérations aéronautiques hispano-teutonnes, je m'attendais à ce qu'ils annoncent un "Munich halieutique" (copyright @Desty-N )
  21. Il y a un français qui est d'accord avec l'affirmation en gras, et ça tombe bien il est commissaire européen : Comme je ne doute pas un instant que le journaliste connait son sujet , cet article constitue donc un appel subtil aux politiques allemands, pour qu'ils soutiennent le projet de Thierry Breton... Paix sur terre aux gens de bonne volonté Une des choses que j'apprécie sur ce forum, c'est la possibilité pour ses membres d'échanger en évitant les invectives et les attaques personnelles, alors faisons en sorte que ça continue. Pour en revenir au sujet, je rappelle que j'avais lancé le débat en m'intéressant non pas aux paradis fiscaux ou à leur éradication, mais à l'opportunité pour l'UE de tirer profit de la proposition de Biden. Personnellement, c'est ça mon premier critère d'appréciation dans cette affaire: si les états membres peuvent parvenir à un minimum de convergence fiscale, pour éviter les trop grosses distorsions de concurrence entre eux, alors je serai satisfait.
  22. Personnellement, je tendrais à penser qu'il arrive que certains intérêts particuliers l'emportent sur l'intérêt commun. Par exemple quand on baisse les impôts des riches au nom de la théorie du ruissellement. Mais je vais laisser à J. Biden le bénéfice du doute. Il se peut que sa vision de l'intérêt des USA l'emporte sur sur celle des lobbys de sa circonscription. On devrait avoir une vision vers la fin de l'été. De manière générale, dans les négociations et les compromis, le diable se cache dans les détails. Plutôt que la difficulté dans l'opportunité, je préfère voir l'opportunité dans la difficulté: si, à cause de la demande américaine, les états membres aboutissent à une forme d'harmonisation ou de convergence fiscale sous l'égide de la Commission Européenne, je considérerais qu'il s'agit d'une avancée positive, même si la négociation avec Washington ne donnent rien. Je persiste à croire que la diplomatie fonctionne beaucoup en fonction du rapport de force. Les USA peuvent se permettre d'être beaucoup plus insistants avec la GB qu'avec le Japon, par exemple. Vu son poids, si l'UE voit sa fiscalité attaquée, il faudra tenir compte de la manière dont elle peut répliquer. Elle l'a fait dans le cadre de la guerre commerciale initiée par Trump. Seulement, Il faudrait accepter de lui déléguer une partie de nos prérogatives fiscales ...
  23. Je ne sais pas si c'est le bon sujet, mais j'ai trouvé un article intéressant: Maintenant, comme il s'agit d'une évaluation à l'aide d'une méthodologie de l'OCDE, je serais curieux de savoir, si d'autres nations ont fait le même genre d'étude, et quelles entreprises étrangères contribuent le plus à la souveraineté de leurs pays d'origine?
  24. Le dumping fiscal en Europe, peut-être résolu par… les Etats-Unis Les projets de l’administration de Joe Biden en matière de fiscalité pourraient déboucher sur un accord au sein de l’OCDE pour contrer l’optimisation fiscale des multinationales. Cela résoudrait du même coup les pratiques de dumping fiscal au sein même de l’Europe que les Etats-membres de l’Union n’arrivent pas à contrer. https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-dumping-fiscal-en-europe-peut-etre-resolu-par-les-etats-unis.N1081769 Ça va être intéressant, de voir si l'UE arrivera à la négociation avec une proposition ferme face à celles des USA. Pour celà, il faut l'unanimité des membres, mais je suis d'accord avec l'article, la pression des USA pourrait bien pousser les récalcitrants de l'UE à chercher un compromis, avec la commission. Seule l'Union a une chance de pouvoir négocier - plus ou moins - d'égal à égal avec Washington. Surtout depuis que Londres n'est plus là pour interférer. Je me demande d'ailleurs comment Bojo et Bibi vont prendre les demandes de Biden?
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