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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. À moyen terme, par le seul fait de la crise démographique qui commence à peine (la Chine perd un million d'habitants par an depuis 2020 environ), la Chine prend le chemin du Japon. Je pense surtout que Biden veut contrôler le déclin industriel prévisible de la Chine pour rapatrier un maximum de compétences possible. Et j'ai l'impression qu'on joue la même partition en Europe, même si cette fois ce serait plus pour réindustrialiser les pays d'Europe centrale et orientale.
  2. Les médecins ne peuvent pas baisser leurs prix. Réellement. Le prix des études est tellement atmosphérique aux États-Unis qu'en tant que médecin tu dois pratiquer des prix délirants pour pouvoir rembourser ton crédit et tout simplement vivre. Sinon ce n'est pas faisable. Ce d'autant plus que de mémoire le mode de remboursement des prêts aux États-Unis peut demander le remboursement intégral des intérêts avant le remboursement de l'emprunt même (ce n'est pas toujours le cas de mémoire, mais ça arrive régulièrement), et en plus capitaliser sur les retards de paiement des intérêts, alors que c'est interdit en France. Cela pousse les diplômés de manière générale à devoir pratiquer de gros prix car pendant dix-quinze ans la moitié de leur revenu va partir dans le remboursement de leurs prêts. Et si les vieux médecins qui ont déjà remboursés leurs gros emprunts baissent leurs prix, ils empêchent les jeunes de rembourser les leurs par manque de clientèle et mettent en péril l'entièreté de la profession. Il y a donc un serrement de coudes. La source de ce problème ce sont les prix indécents que pratiquent les universités pour un enseignement qui est loin d'être toujours au top. Je veux dire, en-dehors de l'Ivy League, les universités d'État ne sont pas toujours vraiment meilleures qu'une fac privée ou publique, et pourtant une année d'étude coûte en moyenne près de 50.000 euros. Ça ne veut pas dire que l'étudiant aura Nx50k+intérêts à rembourser en fonction de ses études, il y a de nombreuses bourses (les fameuses scholarships) qui couvrent en partie ce coût. Mais en moyenne l'étudiant garde quand même entre 30 et 70% de la somme à sa charge, et aujourd'hui les actifs américains ont en moyenne près de 25.000 dollars de dette étudiante qui s'ajoute aux autres crédits (immobilier, consommation, voiture, etc). Il faut bien garder en tête que c'est une moyenne, les vieux n'en ont généralement plus et les jeunes concentrent le reste.
  3. Il est en faveur de la négociation dès le début, négociation uniquement selon les conditions de Moscou je précise, ce qui revient à dire que l'Ukraine doit capituler.
  4. La SCEP c'est juste le Proche-Orient voyons, je sais que ses membres sont extrêmement efficaces mais ils ne sont pas non plus divins.
  5. Il faut aussi mentionner que près de 60% de la population américaine est en surpoids, et la moitié d'entre eux est carrément obèse. Comment veux-tu avoir des vieux en bonne santé si dès la trentaine ils ont quinze kilos de trop ?
  6. "Where are we, Cunningham?" Le navigateur sort une carte trouée au milieu. "Calais, sir" Les nuages disparaissent et Paris apparaît en-dessous... (insérer la musique d'Auric)
  7. Que Carrère d'Encausse emploie le terme d'inachevé était tout de même parlant. Elle était tout de même une grande russophile et connaisseuse de la culture et de la psychè russe. Elle a parfois eu des prévisions douteuses et quelques oeilleures*, mais elle n'en restait pas moins une des plus grandes intellectuelles françaises comprenant vraiment l'esprit russe. *relire sa biographie de Nicolas II, on a l'impression que la Russie aujourd'hui devient une démocratie moderne avant de se rendre compte que l'ouvrage date de 1996.
  8. Le truc avec l'État-nation, c'est que ça dépend surtout de ce qu'on entend par Nation au final. Un État, c'est assez simple : c'est un objet social qui concentre l'ensemble de la violence et la coercition légitime sur un territoire donné pour une population donnée. D'où le fait qu'aujourd'hui on considère des empires nomades comme les Mongols comme aussi étatiques que les royaumes sédentaires voisins. Pour la nation, c'est là que ça pose problème. Un État-nation, ça peut être un État qui crée par et pour lui une nation, ou une nation qui crée son État. Et les conséquences de ces deux processus sont bien différentes selon le modèle choisi. Exemples types, la France et Israël. En ce qui concerne la Nation proprement dite, il y a deux modèles qui s'opposent : Le premier s'appuie plutôt sur la conception française de la Nation, telle que définie par Ernest Renan. En gros, une nation n'existe que parce que les membres la constituant veulent qu'elle existe. Autrement dit, la Nation peut apparaître de manière inconsciente ou délibérée au sein d'une population mais l'identité nationale n'est actée que lorsque la population est consciente de cette mentalité de nation et la met en œuvre. Exemples : Israël est un État-nation postérieur à la nation juive, car dès le XIXème siècle et les travaux d'intellectuels comme Theodor Herzl, la nation juive commence à apparaître. À noter que l'État-nation à la française s'accomode très bien de l'existence d'un État pour un pluralité de nations en son sein. En théorie, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada sont des Etats de ce genre. Dans les faits il y a généralement une ethnie dominante. Le deuxième cas, c'est la nation au sens allemand, ou une Nation n'est pas une notion sociale mais culturelle, voire génétique. Conception née des guerres napoléoniennes avec le nationalisme allemand. Est alors allemand par nature celui qui parle un dialecte allemand, qu'importe qu'il vive en Alsace, dans les Sudètes ou sur la Volga. La plupart des pays d'Europe de l'Est souscrivent dans les faits à cette seconde définition car leur nation s'est constituée par un "eux contre nous" très rassembleur. Par exemple, Bulgares, Serbes, Grecs contre Turcs, Roumains contre un peu tout le monde autour (Russes, Turcs, Bulgares, Hongrois), Polonais contre les Allemands et les Russes, etc. Les Italiens sont également un bon exemple. La Russie, dans son discours public, aurait plus tendance à faire partie de la première définition. Cependant, le fonctionnement politique russe se fonde sur une perception de la géographie et des populations, non sur leur adhésion, ce qui la rapproche de la deuxième définition. Les Ukrainiens et les Biélorusses sont considérés comme Russes alors même qu'ils montrent de manière assez claire qu'ils ne veulent pas l'être. Alors quelle classification pour la Russie ? Aucune. Précisément parce qu'il faut distinguer la nation russe de l'État russe. La nation russe n'est pas servie par l'État russe, et l'État russe se contrefout de la nation russe en-dehors de son discours politique. La Russie actuelle n'est pas un État-nation, à mon avis. C'est un État qui ne pense pas comme une nation mais comme un Empire. Ce n'est pas un reproche, hein, juste une remarque. Un empire pluriethnique qui déteste le nationalisme car cela met en danger son modèle politique et peut mener à des guerres d'indépendance sur son territoire. Dominé par les Russes, oui, mais pas constitué par et pour les Russes. Donc, pour moi, la Russie n'est pas un État-nation. L'État ne cherche pas à former sa nation, la nation russe ne prend pas les rênes de son État.
  9. Découvert dans un "pot de fleur" qui fonctionnait encore (hors armement et tourelle bien entendu). Disons que ça cahote déjà un peu sur bitume, alors imagine sur terrain libre. Ah et pour @gustave, une astuce apparemment était de prendre un carton, de le fourrer de trucs plus ou moins mous et de faire ça deux fois, pour caser sous les fesses et sur la tête.
  10. Bon après, pour le 10P, faudra penser à livrer les coussins avec pour éviter les KO par choc répétés avec le plafond.
  11. Tu veux vraiment te lancer dans une liste des raisons pour lesquelles les voisins de la Russie se sentent menacés ? Ok, allons-y : -Finlande, ils ont difficilement obtenu leur indépendance de la Russie il y a un peu plus d'un siècle et ont failli la perdre à deux reprises depuis, les deux fois par la faute de la Russie. -Estonie, Lettonie, Lituanie : même topo pour les trois. Colonisation russe, déportation des populations locales sous la période soviétique, et la Russie fait tout pour y maintenir une influence forte (comprendre fortement financer les partis politiques locaux russo-compatibles). La Russie n'a toujours pas digéré que les Baltes la considère avec raison comme une puissance impérialiste violente qui n'a aucun respect pour leur indépendance. Ils avaient été annexés en 40 et avant l'échec du putch de 91 il y avait déjà des vélléités à Moscou pour employer la force après que le blocus ait échoué. -Biélorussie : j'ai vraiment besoin de faire un dessin à quel point Loukachenko joue un numéro d'équilibriste dangereux alors que la Russie cherche manifestement à annexer le pays ? -Ukraine : sans commentaires. -Géorgie : pareil. Aujourd'hui la Russie soudoie le gouvernement local à grands coups de roubles pour avoir la paix mais la population ne s'y trompe pas. -Azerbaïdjan : pas de tension à la frontière, mais problèmes avec les volontés turques d'anéantissement de l'Arménie. Faudrait pas que ça devienne une habitude... -Kazakhstan : deux mois à peine avant l'invasion de l'Ukraine, il y a eu une intervention armée pour maintenir Tokaiev au pouvoir. -Mongolie et Chine : la première est trop sous influence chinoise pour pouvoir y faire quoi que ce soit et la Russie n'y a que peu d'intérêts. La seconde est un allié de circonstance qui lorgne sans le dire sur Vladivostok et la rive gauche de l'Amour. -Japon : je rappelle que la Russie occupe toujours les Kouriles. Donc oui, il est justifié de dire que la Russie a une politique très agressive et dominatrice à l'égard de son étranger proche. Le concept même de Russkyi Mir, abondamment utilisé dans la propagande d'État, va à l'encontre de ton commentaire car il considère que les Baltes, la Géorgie, le Kazakhstan, la Biélorussie et l'Ukraine font naturellement partie du "monde russe", et que la Finlande doit par proximité avec Saint-Pétersbourg se conformer aux exigences russes, comme si ça donnait un quelconque droit de regard de la Russie sur ce qu'il se passe dans ces pays. Il y a une différence entre volonté et moyens. La Russie n'a peut-être plus les moyens d'envahir/vassaliser/dominer n'importe lequel de ces pays, mais elle a clairement la volonté de le faire.
  12. Quelque part ça devrait aussi inspirer certains à Balard qui pensent toujours qu'on a trop d'infanterie pour la guerre moderne. Aussi absurde que cela paraisse pour nos esprits biberonnés à l'ultra-technicité et le pitch que nous vendent les sociétés d'armement, il semble que le fantassin est paradoxalement moins vulnérable hors de son véhicule, et plus à même d'effectuer sa mission.
  13. D'autant plus que l'Ukraine n'est pas vraiment en retard en ce qui concerne le numérique, ils ont plusieurs studios de développement et pépinières de programmation.
  14. Le problème RH des deux armées n'est pas tant la masse humaine que la masse de cadres. Avant guerre, l'Ukraine disposait d'un corps d'officiers en pleine mutation et d'un corps de sous-officiers naissant. La Russie disposait elle d'un corps d'officiers pléthorique mais ultra-spécialisé donc supportant très mal l'attrition. Aujourd'hui, l'Ukraine dispose d'un corps d'officiers et de sous-officiers disparate, plutôt bien formé au commandement (moins aux tactiques étant donné que les connaissances OTAN paraissent inadaptées) et surtout qui semble engranger une expérience opérationnelle très importante. On peut constater que la manière dont les Ukrainiens mènent cette offensive est très différente de celle de Kherson ou de Koupiansk, où un mélange de chance et d'avantages du terrain leur ont d'abord et avant tout permis de gagner. Mais ces cadres restent trop peu nombreux et l'Ukraine doit en plus maîtriser le travail d'état-major de niveau CA maintenant qu'ils en ont créés, ce qui demande là aussi de la ressource en officiers. La marge ukrainienne est donc très ténue à court terme de ce côté-là, même si à moyen terme le pays pourrait être bien plus "confortable". En comparaison, la Russie dispose en théorie de nombreux officiers de réserve mais il faut voir ce que cela veut dire, ce sont souvent des étudiants ou anciens étudiants dans un champ particulier (il me semble par exemple que dans plusieurs écoles d'ingé l'étudiant est d'office officier de réserve pour le génie ou l'artillerie, mais je peux me tromper), qui n'ont pas toujours eu une véritable expérience militaire*. Le corps des officiers professionnels a été décimé l'année dernière et l'équivalent de plusieurs promotions des écoles d'armes** a tout simplement disparu. La Russie, pour compenser, a rappelé un grand nombre d'officiers ayant déjà servi et mobilisé une bonne partie des officiers de réserve immédiatement disponibles. Mais entre les fines mouches qui ont quitté le pays, ceux qui arrosent les médecins pour avoir des certificats médicaux qui les invalident et ceux qui ont la police dans la poche, la ressource est bien plus réduite qu'on pourrait le penser (et sa qualité n'est pas terrible par ailleurs, contrairement aux officiers de réserve de 14 qui avaient au moins une véritable formation militaire). Reste que la Russie dispose d'une masse d'officiers très respectables, et les officiers subalternes n'étant que des exécutants dans la culture militaire russe, ce n'est pas si grave que cela si leur niveau tactique est bas. Les officiers supérieurs, bien que durement touchés, restent nombreux et peuvent encore conduire des manœuvres importantes. Cependant, la faible ampleur de l'offensive russe au nord pourrait laisser penser que la ressource de ce côté-là n'est pas aussi grande qu'on pourrait le croire. *Jusqu'au milieu des années 2010 un jeune qui voulait échapper au service pouvait trouver plein de moyens de ne pas y passer, ce qui s'est traduit pendant plusieurs années par des taux d'évitement pouvant monter jusqu'à 90%, comme en 2005 par exemple. **En Russie il n'y a pas de Saint-Cyr ou Sandhurst, les officiers sont directement formés dans des écoles d'armes. Cela ne semble cependant pas gêner la collaboration interarmes.
  15. Est-ce qu'on aura droit à la fameuse contre-attaque du détachement d'armée Steinerovich ?
  16. Oh, pourquoi s'arrêter là ? Il me semble que les Allemands ont deux-trois choses à dire sur l'Alsace-Moselle, la Silésie, la Poméranie et Kaliningrad. Les Italiens aimeraient qu'on reparle de la Savoie, de Nice et de la Corse, sans parler de l'Istrie. La Hongrie... Nan là c'est trop long.
  17. L'identité catholique a été un ciment très fort dans la société polonaise durant l'occupation soviétique, surtout avec la répression sous Staline qui a décimé l'intelligentsia polonaise et créé un grand "trou" dans la connaissance que les Polonais ont de leur culture et une bonne part est définitivement perdue. L'ogre soviétique éloigné et les Russes tenus à distance, le catholicisme n'est plus nécessaire pour maintenir l'identité nationale et donc il n'est plus aussi recherché ou revendiqué par la population.
  18. Et ? La Biélorussie soutient l'invasion russe. Elle lui fournit bases, munitions, matériaux, terrains et infrastructures pour leurs opérations militaires. Elle a laissé la Russie tirer des missiles sur les villes ukrainiennes depuis son territoire. Le peuple biélorusse ne mérite peut-être pas une guerre civile, mais l'État biélorusse lui le mérite bel et bien. Surtout que du point de vue de l'Ukraine, tout ce qui peut foutre les Russes un peu plus dans la merde est bon à prendre, et surtout tout ce qui peut détourner les ressources russes du front en Ukraine est à envisager voire à mettre immédiatement en oeuvre.
  19. Essaie de manœuvrer un tank avec uniquement des épiscopes. C'est déjà galère avec un IFV qui dispose de caméras multiples, alors avec un tank sans petite coupole à vision périphérique comme le 30 tonnes, c'est impossible de voir ce qu'il y a devant tes pieds.
  20. Avec un peu d'ERA, on ne sait pas, ça pourrait marcher à peu près. Ou alors, le blindage est tellement faible que l'ERA serait encore plus dangereuse !
  21. J'aime bien le camo sur les roues. Ça va être très utile passé les deux premières minutes durant lesquelles les roues ne sont pas encore couvertes de boues.
  22. De mémoire il n'y a pas de pipeline qui alimente la Crimée et le Sud de l'Ukraine occupé en pétrole.
  23. Bien sûr, l'éternelle obsession des Turcs pour nier que la fondation de la Turquie actuelle s'est faite sur les cadavres des Arméniens, Mikrasiates, Pontiques et Assyriens. "Ça n'est jamais arrivé et ils le méritaient".
  24. Faire le djihad avec des juifs, quelle drôle d'idée
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