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chaba

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  1. Oui, les britaniques aussi. Ils sont meme les inventeurs de la chose. Nos Foch, Clemenceau et Arromanche avaient des catapultes a vapeur anglaises.
  2. chaba

    La bataille décisive

    Assez d'accord, sauf pour le « plutôt » : les deux batailles peuvent être considérées comme « décisives », même si je ne suis pas certain que, même si l'Allemagne avait pu rompre le front en 1918, elle aurait gagné la guerre. Certainement la guerre aurait duré une année de plus, certainement les français auraient rapatrié en France l'Armée d'Orient, mais les allemands n’avaient pas les tactiques (au-delà de la rupture du front) et probablement pas la logistique suffisante pour éviter que les français (oups ! les alliés) ne recréent un front continu (sur la Seine par exemple, même en acceptant la perte de Paris). En 1918, les allies doivent seulement « tenir », même n’importe comment et n’importe où : Les américains arrivent, d’abord les hommes puis, fin 1918 et 1919, leur effort industriel. l’Allemagne est finie (le blocus, la ration alimentaire baisse significativement pour tous, plus de pétrole, l’Allemagne cesse même au début de 1918 de supporter l’Autriche pour pouvoir préparer son offensive « finale » d’où le futur succès de l’Armée d’Orient qui sera aux portes de Vienne en novembre 1918). Et je ne suis pas sûr que devoir investir Paris en 1918 eut été une bonne nouvelle pour les allemands (sauf pour le moral) : un nouveau siège ou pire devoir y livrer une guerre urbaine ?
  3. chaba

    La bataille décisive

    Bien sûr il faudrait s’entendre sur ce que recouvre le terme de « bataille décisive ». Personnellement je dirais qu’il s’agit d’une bataille, dont le vainqueur n’est pas connu à l’avance (soit que les forces soient jugées - à l’époque (et ce point est très important !) - sensiblement égales soit que ce soit le plus faible qui l’emporte) et dont le résultat est tel qu’il change complètement la situation stratégique initiale. Il me semble que beaucoup de batailles dites « décisives » ne sont en fait que la confirmation d’une situation militaire et qu’une analyse de la situation aurait dû permettre d’en prévoir le résultat, une analyse effectivement bien plus facile pour l’historien au chaud chez lui et avec des décennies de recul, que pour le général ou l’amiral et le politicien sur le terrain. Ainsi, par incompréhension de la situation réelle et du rapport de force, certains se lancent dans des batailles qu’ils ont toutes les chances de ne pas gagner et qui ne font que révéler la réalité de la situation générale. Ainsi en 1942, si les allemands avaient compris la réalité de la puissance industrielle de l’URSS et sa capacité à reconstituer ses forces, ils n’auraient pas foncé vers le sud-ouest, Stalingrad et le Caucase en allongeant la longueur du front, mais auraient d’abord fait tomber Leningrad (éliminant un centre démographique et industriel majeur) et auraient recherché une bataille d’attrition/encerclement sur le reste du front. Néanmoins il est vrai aussi que certaines batailles sont livrées, même dans des conditions lucidement connues comme limites, ou même carrément désespérées, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire : l’honneur qui commande, le « Foutu pour foutu, eh bien allons-y ! » du politicien acculé, le général qui croit mordicus dans « son Etoile » (et craint le conseil de guerre s’il ne fait rien…), etc… Sur cette base, je pense que viennent à l’esprit comme de « batailles décisives » : Tsushima 1905 La Marne 1914 (les français se sont battus à 2 contre 3 et étaient initialement en pleine retraite / le plan politique allemand d’un conflit court et jamais sur deux fronts en même temps s’effondre, même si par ailleurs la guerre de position fera s’évanouir les rêves de guerre courte de la totalité des belligérants) Je ne retiendrais pas Chesapeake 1781 parce que le point majeur de la campagne est que la flotte française est arrivée devant Yorktown avant la Royal Navy et qu’ensuite, les deux escadres étant de force numérique équivalente (24 navires de ligne français, aucune perte / 19 navires de ligne anglais, 1 navire coulé), le résultat obtenu par l’amiral De Grasse, qui n’avait qu’à se défendre, n’est pas trop surprenant (ses navires étant fraichement arrivés d’Europe face à des anglais éprouvés par une longue campagne) et l’amiral anglais n’a fait une tentative que pour s’éviter le conseil de guerre que son éventuelle inactivité lui aurait surement valu… Austerlitz 1805 (Mais si on ne considère que la guerre de la Troisième Coalition. Si on considère par contre que tout cela fait partie d’un long conflit unique et général opposant la France au reste de l’Europe de 1792 à 1815, alors bien sûr Austerlitz n’est presqu’un « détail »…) La seconde guerre mondiale ne me semble pas fournir beaucoup d’exemples, les résultats des batailles sont largement commandés par des facteurs industriels de long terme et, même si des coups d’éclat surprenant existent ponctuellement, ils ne changent pas la situation générale ou le « cours de choses ». Par exemple, même si la Luftwaffe avait gagné la Bataille d’Angleterre, la Wehrmacht ne pouvait pas débarquer en forces suffisantes en Angleterre avant l’hiver 1940-41. Ou, autre exemple, même si la France s’effondre en juin 1940, l’observateur de 2016 ne jugera pas sans espoir la situation du Royaume-Uni parce qu’il sait que l’effort industriel anglais, certes lancé avec beaucoup de retard, commence à porter des résultats avec par exemple la production de moteurs d’avions du Royaume-Uni qui à partir d’avril 1940 dépasse désormais la production cumulée de ces mêmes moteurs par l’Allemagne et l’Italie, ce qui, dans un monde où l’arme aérienne devient prépondérante, est un fait inquiétant pour l’avenir des dictatures de l’Axe…) Et Dien Bien Phu 1954 – Hum ??
  4. Et les problèmes commencent ! On n'est pas encore partis que Hollywood imagine déjà le voyage de retour, tout plein de suspens et de belles émotions... Avec dans la figuration, le SLS, Dragon 2 et même le Dream Chaser. Bientôt dans votre salle de cinéma préférée !! https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_monde_entre_nous
  5. Logique. Et ce n’est pas une question de « show ». SpaceX ne peut pas fonctionner et se comporter comme la NASA, l’ESA, Rocosmos, JAXA et etc… A mon avis, à la fois la perspective et l’échelle de temps sont différentes. Les respectables organisations citées plus haut travaillent sur le très long terme pour ce qui est de leur existence (caricaturalement on peut dire que pour elles les salaires seront encore payés même si on doit interrompre les vols pendant deux ans ou plus pour une commission d’enquête après un échec) et sur le court terme pour ce qui est de leur ambition (ESA : pas d’ambition / JAXA : moyens limités / Rocosmos : pas d’argent donc seulement des PowerPoint et un tir Angara et le suivant quatre ans plus tard… / NASA : changement de programme à chaque nouvelle administration ou presque avec depuis 2000 d’abord Shuttle+ISS puis Constellation puis pour le moment SLS+Orion. Et demain ? / La Chine : peut-être un peu plus d’espoir de côté-là mais des moyens quand même limités). Je ne crois pas être excessif. Pour la NASA, SLS sera gros mais où est le progrès technologique là-dedans ? Moteurs de Saturn V, boosters de Shuttle et cabine « Apollo Style » pour retour en mer. Et le tout à un milliard de dollars le shoot ! Et pour quelle finalité ? Deux missions prévues à ce jour : un test autour de la Lune (C’est le test en vol, donc cela ne devrait même pas compter comme mission as such…) et un vol vers un astroïde proche de la Terre. Le SLS n’existe (encore ?) que par des soutiens au US Congress (Ceux des sénateurs où sont les usines aérospatiales…) et parce que, les USA étant les USA, une administration croirait se déshonorer s’il n’y avait pas un programme spatial national. Pour l’Europe, il y a vingt ans, son main-programme c’était Ariane 5, il y a dix ans c’était Ariane 5, aujourd’hui c’est encore Ariane 5 et dans dix ans ce sera Ariane 6, mais seulement par la grâce d’Elon Musk, car comme ce taré-là « casse les prix », il a bien fallu faire quelque chose. Pour le reste on bricole à la petite semaine. Quand on a une centaine de kilos de rab sur une mission, on ajoute Schiaparelli sur le dos de TGO espérant apprendre au passage un truc ou deux sur le poser en douceur sur Mars. Ça n’a pas marché cette fois, ces choses-là arrivent. On fera peut-être un « Schiaparelli 2 » en y modifiant les trois lignes de code qui ont crashé la mission et après ? Après ? On attendra tranquille la prochaine mission autour de Mars (2025 ? 2030 ?), mais attendre, ce n’est pas grave parce que Schiaparelli, c’était juste « pour le fun », aucune mission n’étant prévue pour utiliser effectivement une éventuelle maitrise européenne du poser en douceur sur Mars. Le plus probable est que « Schiaparelli 2 » volera finalement comme passager dans le trunk d’une des missions Red Dragon de SpaceX aux alentours de 2020 ou 2022… Et réussira son arrivée, posant cent kilos sur Mars au moment où SpaceX y déposera sept tonnes et demi... Les grandes agences, c’est l’éternité devant soi mais sans vision structurante. La NASA des années 60 fut (la belle) exception. Ce n’est pas de ma part une critique « politique » des grandes structures étatiques et une apologie de l’entreprise individuelle et privée. Au contraire, je sais qu’elles peuvent être efficaces, mais il y faut une volonté maintenue. La DAM du CEA des années De Gaulle ou la NASA de Kennedy+Johnson en sont des exemples parmi d’autres. SpaceX n’est pas de même nature, c’est pourquoi je dis plus haut que ne se posant pas les même défis, ce ne sont pas mêmes réponses/attitudes que l’on voit mises en œuvre. SpaceX ne peut pas envisager d’interrompre ses lancements pendant deux ans. Ne peut pas, ne peut économiquement pas, tout simplement. Pas étonnant alors que le management de SpaceX « pousse » (dans les limites de la décence, mais en allant jusque qu’à l’extrême bord de cette limite) pour une reprise des tirs le plus vite possible. Ce n’est pas qu’ils méprisent la science et la vérité, mais pour eux savoir le pourquoi de l’explosion (même si le comment n’est pas encore compris à fond) est suffisant et est à mettre en balance avec la vie économique de la structure SpaceX. Je rappelle que lors de l’échec inaugural d’Ariane 5, les gouvernements européens avaient accepter de « remettre au pot » le temps d’y voir plus clair. C’est un luxe que SpaceX n’a pas. Donc ils relancent la machine interne de SpaceX (essais d’étages et etc…) avant l’(éventuel) feu vert et pas après l’avoir obtenu. Chaque semaine compte ; Just normal. Certains (j’ai tous les noms…) font remarquer avec une pointe d’ironie (mais pas méchante…) l’absence de communication de SpaceX sur les mesures correctives qui seront mises en œuvre sur la Falcon 9 et son environnement pour éviter le renouvellement du couteux feux d’artifice du 1er septembre. Du point de vue science et technologie, c’est regrettable. Certainement. Mais le secret industriel n’a pas été inventé pour les chiens, surtout que l’on est là dans un domaine (structure carbone + LOX ultra-froid + transitoires) où jamais personne ne s’était aventuré jusqu’à présent. Ceux qui doivent savoir sauront : FAA, Air Force, NASA. Les autres achèteront les brevets, ou bien se feront le jour venu et à leurs frais leur propre avis sur la question… La stagnation est désespérante (le Ariane 5 ou Atlas 5 for ever, Soyuz depuis soixante ans, etc...). En sortir, Monsieur de Lapalisse le confirmerait de bonne grâce, suppose d’accélérer. C’est assez évident mais cela va mieux en le disant. SpaceX a lancé sa première fusée en 2007 seulement, son premier satellite en GTO en 2013 (3 années seulement, j’ai moi-même du mal à le croire). Parcourir ce chemin-là en moins neuf années, nécessite de pousser et de pousser fort. J’ai parfois l’impression que certains, certes regrettent cette stagnation que tout le monde ici constate de l’industrie aérospatiale (les « grosses agences »), mais ne veulent pas consentir aux moyens d’en sortir, le premier d’entre eux étant d’aller vite, plus vite. Ailleurs, on fait reproche à Elon Musk de son ambition excessive, de vouloir envoyer cent personnes sur Mars d’une seule fois, plutôt qu’une approche plus progressive : missions d’exploration d’une dizaine de personnes, vaisseaux plus petits donc moins couteux, assemblage en orbite terrestre etc… Mais la discorde vient de ce qu’on n’a toujours pas la même perspective. D’un côté ceux qui veulent voir un homme marcher sur Mars, comme Armstrong le fit sur la Lune, et ceux (celui, mais je suis avec lui sur ce coup-là) qui veulent créer technologiquement un accès à l’espace pour l’espèce humaine. Aller dans l’espace reste aujourd’hui, cinquante-cinq ans après Gagarine, un acte encore super-exceptionnel, physiquement dur et extrêmement couteux. L’image qui me vient à l’esprit, c’est l’aviation des années 1920 et puis un jour arriva le DC3, puis le 707 et enfin Airbus. Ici c’est pareil. Ce que Elon Musk a proposé fin septembre, ce n’est pas l’exploit de faire marcher un homme (si c’est une femme, c’est cool aussi…) sur Mars, c’est un système technologique qui permettra un accès plus aisé, bien moins cher à l’espace interplanétaire. Marcher sur Mars n’en sera alors qu’une conséquence, rien de plus. D’accord la presse a fait ses gros titres là-dessus, mais ce n’est pas là ou sera l’exploit. L’exploit, c’est le moteur Raptor (Musk a dit que le problème technologique le plus pointu de tout le programme est l’alliage métallique de la turbopompe du Raptor et sa tenue en oxydation dans un milieu d’oxygène pur pendant des mois et des années), la récupération du booster avec à la fois régularité et une précision métrique et le planeur hypersonique (De la taille d’un A380… Respect !) capable d’aborder les atmosphères planétaires de Mars et la Terre à quelque 10 km/s et plus. Une fois que vous avez ces outils-là, vous avez le DC3 ! Rejoindre un astroïde proche de la Terre et en embarquer dix tonnes (ou cinquante d’ailleurs…) dans la soute-cargo et les ramener, non pas en orbite terrestre, mais carrément au sol sur Terre, devient facile, quotidien même si vous le voulez. Et pour quel prix ? Douze mille tonnes de méthane et d’oxygène liquide a chaque fois plus surement quelques millions de dollars de plus pour le « coup de chiffon sur le pare-brise » du booster et de sa navette ITS. As simple as that ! Je vais vous faire rire, mais certains ambitionneraient de capturer quelques kilogrammes du même astroïde pour un milliard de dollars (ou plus) via SLS+Orion, ceux-là n’ont pas la tête sur les épaules, je vous le dis… De même facile pour SpaceX pour utiliser la navette ITS pour seulement monter de LEO vers le GTO et y placer/réparer/redescendre tous les satellites géostationnaires que l’on voudra. Une fois cet accès à l’espace interplanétaire acquis, aller sur Mars parait un objectif naturel. Il faut bien remarquer que marcher sur Mars aurait été possible dès les années 80 en utilisant la technologie d’Apollo+Saturn (cf le projet Von Braun pour 1985). On posait le pied dans la poussière rouge, on plantait un drapeau, clic-clac pour Kodak, cinquante kilos de pierrailles ramenées et… Rien. Rien, comme pour la Lune. Rien, parce que trop cher, trop exceptionnel. Comme pour la Lune, l’homme (l’espèce humaine s’entend) y serait certes allé, mais il n’y aurait pas été « chez lui », chaque voyage était un exploit technique et financier, unique. J’ai évoqué plus haut la NASA de la « grande époque ». Je voudrais enfin [Eh bien, c’est pas trop tôt, coco ! Parce que ton post est vraiment trop long !] montrer une similitude entre cette NASA et SpaceX. Une fois la Lune foulée au pied, la question du « Que faire, maintenant ? » s’est posée. Et alors qu’il aurait été si simple de continuer sur la lancée avec la technologie d’Apollo (D’autres missions lunaires, Mars au moins une fois, station spatiale « Skylab style » c’est-à-dire « Klenex » après quelques occupations et etc…), ce que la NASA a proposé, c’est une navette spatiale, une navette envisagée comme une passerelle entre le sol et l’orbite terrestre, avec des vols hebdomadaires, voire même quotidiens. Rappelez-vous dans « 2001 » le clipper de la PanAm rejoignant l’immense roue de la station spatiale internationale et se glissant dans son sas d’arrivée… Ce que la NASA a proposé, c’est le DC3. Comme SpaceX aujourd’hui. Parce que la NASA de cette époque avait été habituée à travailler avec un pouvoir politique qui voulait beaucoup et qui était constant dans ses choix. Mais le président Nixon avait une guerre en Asie sur les bras et il pensait pouvoir gagner les élections seulement en plaçant des micro-espions ici et là. Alors on a tout arrêté (les trois dernières Saturn V construites ne furent même pas tirées, pas de station spatiale au-delà de quelques semaines dans Skylab, etc…). La NASA s’est accrochée quand même à sa navette (Qui sait si l’administration suivante n’allait pas être plus favorable ?), mais on a dû la faire à l’économie (bosters latéraux à poudre, plutôt que boosters à liquides, moins dangereux et plus facilement récupérables, voire même un combi navette+reservoir externe lancée depuis le dos d’un premier étage ailé et à retour horizontal). Edison (Thomas) a dit qu’«on n’a pas inventé l’ampoule électrique en améliorant la bougie ». La facilité, c’est l’amélioration des détails. C’est faire Vulcan après Atlas 5. Mais c’est la stagnation, la moindre dépense maintenant, la non-prise de risque, toutes attitudes très compréhensibles, naturelles même, quand un mandat politique dure cinq ans. Le mandat d’Elon Musk durera aussi longtemps que sa société sera économiquement en vie ; il peut ainsi vouloir et vouloir longtemps la même chose. Sa perspective est différente, il fait donc des choix différents de ceux des « grosses agences » ; personne n’a tort puisqu’ils ne répondent pas à la même question. Je rêve que les états d’Europe garantissent un budget constant sur vingt ans à l’ESA (Quand même en nette hausse si possible car, pour l’ESA, il y a - je pense - un problème de quantité d’argent et un problème de constance politique) et je suis sûr que l’on serait émerveillé du résultat. Certains parmi les plus lucides sur ce forum auront soupçonné que je regarde les efforts de SpaceX avec assez de sympathie. Pour les autres, je peux en effet confirmer que c’est bien le cas. J’ai le sourire parce que la plupart de critiques faites sur ce que se propose de réaliser SpaceX portent plus sur la capacité financière de la compagnie ou sur le délai de réalisation (Quelle importance si le truc vole en 2024 ou 26 au lieu de 2022 ?) que sur les aspects techniques du projet. Créer une rupture, comme par exemple la vaccination, l’ampoule électrique, ou internet furent des ruptures en leur temps, semble donc technologiquement possible. Une des conséquences de cette rupture sera non pas d’aller poser un pied sur Mars, mais de pouvoir coloniser humainement Mars, ce qui est bien plus énorme encore. Mais Mars n’est une conséquence de cette rupture, et je ne suis pas sûr que ce sera la plus importante… Croisons les doigts !
  6. Communique officiel de SpaceX sur l'accident du 1er septembre : http://www.spacex.com/news/2016/09/01/anomaly-updates SpaceX sait donc reproduire sur demande l'explosion d'un COPV lors de son replissage en helium, ils l'ont fait au banc d'essai, ils savent que c'est lie a la nouvelle procedure de remplissage rapide des etages introduite depuis le tir JCSAT, mais ils ne savent pas encore completement expliquer le mecanisme (ils savent "comment" mais pas vraiment encore "pourquoi").
  7. Ca vient doucement... Système Anti-Torpedo Torpedo de l’US Navy http://www.thedrive.com/the-war-zone/5543/the-navy-is-quietly-arming-its-supercarriers-with-anti-torpedo-torpedoes L’USN vient de déployer son cinquième système de torpille légère anti-torpille sur le CVN-68 Nimitz, comme élément du système global SSTD (Surface Ship Torpedo Defense). Le SSTD comprend un sonar remorqué (Torpedo Warning System), une mise en relation avec le système d’information de combat du navire et des contremesures (Countermesure Anti-Torpedo), comprenant des leurres et une mini-torpille capable d’une interception directe de la torpille assaillante. La mini-torpille est installée dans des containers de six placés tout autour du navire à protéger. Elle réalise soit une interception directe soit elle porte un leurre destiné à attirer la torpille assaillante loin de sa cible. [Edit : J'ai identifie les CVN-68 (Nimitz), 69 (Ike), 71 (Roosevelt) et 77 (Bush) comme equips du SSTD; je ne sais pas qui est le cinquieme CVN]
  8. Normalement meme, tout simplement pas necessaire puisque le Kuznestsov est donne (Wiki) pour 8,500 nautiques a 18 noeuds, et qu'il n'y a seulement que 4,900 nautiques entre Murmansk et Tartous (donc il peut y aller facile mais pas en revenir...). Mais enfin d'apres le journal, les russes ont fait une demande d'escale aux espagnols (confirmee par NATO) et ont negocie localement un contrat pour du fioul. Apres, peut-etre que : L'approvisionnement futur en Syrie est douteux, les amis locaux sont rares, donc ils prennent leurs precautions... Ils sont partis les soutes a moitie-pleines [je sais : c'est ridicule. Mais on a vu certains le faire, et meme en temps de guerre... cf le Bismarck a Bergen avant sa croisiere (unique et) finale] Ils ont besoin aussi de citrons et d'oranges pour le bord, et, a la Ceuta, ce sera moins cher qu'a Murmansk !
  9. Mayday !! Mayday !! C'est bientot la panne seche et l'entree en scene des remorqueurs. La station-service espagnole (Ceuta) va peut-etre bien fermer ses portes et le GAN russe va deriver en mer, soutes a petrole vides... On regrette deja le beau temps de marine a voile ou on pouvait hisser les huniers et finir vers la Syrie a la force d'Eole... https://www.theguardian.com/world/2016/oct/26/spain-reviews-plan-to-let-russian-warships-refuel-en-route-to-syria
  10. Les dernieres secondes du vol (a 35s) :
  11. Hier Elon Musk s’est livré sur internet à une courte séance de questions-réponses centrée sur SpaceX. https://imgur.com/a/NlhVD#GgR9AaL Quelques points qui m’ont semblé intéressants : Performances attendues du moteur Raptor : Isp de 360 secondes et poussée de 290 tonnes dans le vide. Le booster sera construit pour jusqu’à 20g en vol normal avec une limite de rupture à 30-40g. L’ITS (le vaisseau) sera limité à 5g (atteints lors de la rentrée terrestre) avec une limite de rupture à 15g environ. Le nom ITS ne plait pas et « on » en cherche in autre. Principal challenge technologique du programme martien selon Elon Musk : le metal constituant la turbopompe du moteur Raptor tout en etant capable de résister (longtemps… des années même) dans un milieu oxydant d’oxygène pur à 300 bars. Le réservoir principal en fibre de carbone, dont un premier prototype au diamètre final a déjà été construit, commence subir des tests de résistance mécanique et de taux de fuite avec un remplissage avec un carburant cryogénique. Jusque-là tout va bien. Des tests avec surpression seront réalisés sur une barge en mer (Ah bon ?! On ne les fera donc pas sur le Pad 40 ?! ) Le futur booster subira des conditions de retour bien moins dures (moins vite, moins chaud) que celles encaissées par le premier étage de la fusée Falcon 9, ce qui donne confiance dans la possibilité de le développer comme annoncé. Le premier envoi vers Mars d’un ITS sera un vaisseau sans équipage qui emportera le matériel de l’usine à combustible. Le deuxième vol aura un équipage réduit d’environ 12 personnes, chargées de terminer l’usine à combustible et d’établir une base sommaire. Concernant l’actuelle fusée Falcon 9, une version dite « finale » (encore appelée version V1.3) et qu’Elon Musk a nommée « Falcon 9 Block5 » dans ses réponses, va être introduite l’année prochaine (info déjà annoncée par Mme Shotwell il y a une quinzaine jours), elle va être mise en production d’ici environ 3 mois et sera celle utilisée en vol d’ici environ 6/8 mois. Elle comprendra de nombreuses modifications, chacune assez mineure mais dont l’ensemble représentera un progrès sensible, dixit Elon Musk ; les principales porteront sur les moteurs (poussée des moteurs de accrue à 190 kbf au lieu de 170) et sur les jambes d’atterrissage. Cette nouvelle version sera donnée pour réutilisable jusqu’à dix fois. Les tests effectues ont montré que les versions actuelles pourraient elles aussi être multi-réutilisées mais l’arrivée rapide de cette version « finale » rendra cela non-nécessaire et les étages récupérés jusqu’à’ présent n’auront l’occasion de revoler que une à deux fois seulement avant d’être retires.
  12. chaba

    Navy quiz

    En bas et au milieu, deux destroyers indien classe "Dehli" [cheminées en diagonales et tubes lance-torpille a l'ancienne entre les cheminées, celui du bas étant le "Mysore" identifiant C2, et celui du milieu étant apparament en refonte (peinture des ponts, équipements absents / "Mysore", missiles mer-mer absents...) ] - je les ai pris initialement pour des types 22 britanniques et je cherchais vers le Chili… Pays qui a eu aussi des frégates type Leander ! So confusing... - et en haut une frégate classe "Bramaputra" (parce que tourelle Oto-Melara de 76mm devant au lieu du double 57mm des "Godavari", sinon allure générale comme les "Godavari", semblable au type Leander des anglais, avec le petit décrochage du pont helico a l’arrière). Tous les missiles mer-mer ne sont pas installés sur la frégate classe "Bramaputra".
  13. chaba

    Navy quiz

    Une photo pas jeune puisqu’il y a encore des Tomcat sur les porte-avions US et une F67 (Le De Grasse ? Car la dernière de la série à avoir été en service). On voit aussi une frégate légère (Et pas encore de dite « Premier Rang »…) de chez nous et aussi un CC47 américain (Le + au fond) et un destroyer AA italien (Le + devant au milieu), plus le CDG et l'anglais. On peut donc nommer le CDG, le HMS Ocean et le De Grasse. Et si sur Google vous tapez « CDG ocean de grasse », on vous dira que la photo fut prise le 8 avril 2002.
  14. En effet, du lard ou du cochon ? Va savoir...
  15. Ah, oui, OK ! Là alors, d’accord ! Si c’est pour économiser le mazout, pour réduire l’empreinte carbone, là je comprends mieux. C’est vrai que le Kouznetsov semble avoir un max d’imbrulés à la cheminée, au moins sur les photos des norvégiens et des anglais : le bébé doit leur en « téter » pas mal dans ces conditions... L’amiral a peur de ne pas pouvoir aller au bout, voilà la raison, toute simple et innocente ! D’où aussi la présence logique du remorqueur en cas de panne sèche à la hauteur de Messine (Tiens, ils peuvent aussi choisir de passer par là, histoire d’en mettre aussi plein la vue aux ritals tant qu’ils y sont…) ou d’Athènes : pouvoir le tirer jusqu’en Syrie... Dans ces conditions, il est même possible qu’ils essayeront de passer par le Raz-de-Sein plutôt que le tour au large, il faut s’attendre à tout quand on est sur l’alarme « Niveau Bas ». Le « Duperré » l’avait tenté une fois, je crois. On n’avait pas été trop satisfait de ce choix de route à la rue Royale le lendemain matin…
  16. Non, ce n’est effectivement pas une provocation, pas plus que pour un destroyer américain de venir faire des ronds dans l’eau en Mer Noire. Mais MakSime a raison de prévoir que cela va donner à des « journaleux » de l’ouest l’occasion de crier « au loup ! ». Et cela, les russes le savent au moment de choisir leur route. Et je pense que c'est bien dommage...
  17. Eh ben oui... Et si tu veux éviter cela, tu passes tranquille au large de l'Irlande, au lieu d'aller te fourrer dans le trafic maritime le plus dense du monde (ARA). Mais les russes, justement ne veulent pas éviter cela (ils savent lire les cartes marines je pense), et de-là à penser qu'ils cherchent sciemment à faire hurler les journaleux… Faire baisser la tension est un jeu qui se joue à deux en même temps, et, cher MakSime, vous reconnaitrez bien volontiers je pense que sur ce coup-là les russes ne font pas preuve de bonne volonté…
  18. On n'a pas encore vu le loup a Dover, mais on s'y prepare... Ils arrivent !! http://www.itv.com/news/meridian/story/2016-10-21/the-russians-are-coming-through-the-english-channel/
  19. Cette nuit, Juno s'est mise automatiquement en "safe mode" interrompant tout travail scientifique. La NASA est toujours en contact avec la sonde et accompagne le redemarrage progressif de l'ordinateur de bord; raison inconnue mais non liee avec le probleme de propulseur des jours precedents dit-elle. http://www.nasa.gov/feature/jpl/juno-spacecraft-in-safe-mode-for-latest-jupiter-flyby
  20. chaba

    Navy quiz

    Le navire au premier plan est une corvette singapourienne classe « Victory » (sonar, tour-radar et forme des mini-superstructures du pont arrière). Dire laquelle serait plus facile si quelqu'un n'avait pas malheureusement caché le numéro de coque... Le navire du milieu est une frégate singapourienne classe « Formidable » (superstructure furtive en haut du hangar). Je suppose que c’est le même facétieux qui a caché le numéro de coque habituellement porté à gauche sur le tableau arrière. Le navire de tête, là je sèche…
  21. chaba

    Navy quiz

    On va essayer de completer un peu : L'Udaloy est le "Severomorsk" (en service depuis 1987). Comment je sais ? Parce que les gars du P8 norvegien ont lu le nom pour moi a la jumelle... [see: http://www.vg.no/nyheter/innenriks/russland/her-seiler-russlands-krigsmaskin-utenfor-nordlandskysten/a/23822819/] Le vaisseau au premier rang est un Project 1452 Ingul. Venant de la Flotte du Nord, il s'agit soit du "Pamir" soit du "Karabakh". C'est un remorqueur au cas ou une de ces vieilles machines qui l'entourrent aurait un hocquet. Bravaches mais prudents nos amis russses...
  22. chaba

    Les portes-avions géants

    Système Anti-Torpedo Torpedo de l’US Navy http://www.thedrive.com/the-war-zone/5543/the-navy-is-quietly-arming-its-supercarriers-with-anti-torpedo-torpedoes L’USN vient de déployer son cinquième système de torpille légère anti-torpille sur le CVN-68 Nimitz, comme élément du système global SSTD (Surface Ship Torpedo Defense). Le SSTD comprend un sonar remorqué (Torpedo Warning System), une mise en relation avec le système d’information de combat du navire et des contremesures (Countermesure Anti-Torpedo), comprenant des leurres et une mini-torpille capable d’une interception directe de la torpille assaillante. La mini-torpille est installée dans des containers de six [voir photo], placés tout autour du navire à protéger. Elle réalise soit une interception directe soit elle porte un leurre destiné à attirer la torpille assaillante loin de sa cible. [Edit : J'ai identifie les CVN-68 (Nimitz), 69 (Ike), 71 (Roosevelt) et 77 (Bush) comme equips du SSTD; je ne sais pas qui est le cinquieme CVN]
  23. chaba

    Navy quiz

    Ouais… Bof… Je vais faire mon grincheux mais, bon d’accord il est gros, mais est-il efficace comme navire de guerre ? Pas vraiment furtif (taille + effet « arbre de noël »). Pas vraiment silencieux (turbines à vapeur), des armements des années 1980 (mis sur cale en 1986 / Pour nous c’était le temps des C70-AA que nous jugeons aujourd’hui dépassées et électroniquement je ne pense pas que nous étions alors en retard sur les russes / Devrait être modernisé en 2019-2022, donc ne l’est pas encore). Pas vraiment actif (pas sorti à la mer du tout entre 2014 et mai 2016) donc un niveau d’entrainement probablement couci-couça… Surement en effet une belle plateforme pour offrir les Ferrero Roger de Monsieur l’Ambassadeur et un verre de punch, surtout avec un bon coup de peinture neuve pour faire joli. Et il a su en effet attraper quelques pirates somaliens en 2009, mais avec 28,000 tonnes à pleine charge je trouve que c’est un peu « over-kill » pour une poignée de pirates. Cette photo a été publiée en Norvège dans un reportage sur le groupe naval que Poutine envoie en Méditerranée (Un grand merci à Opex360 pour le lien !). Le groupe inclut un SNLE ( ?!), de type Delta IV, et qui navigue en surface (re- ?!), et qui navigue avec une porte de silo ouverte (re-re- ?!) [Voir la photo] Si comme certains l’annoncent, le groupe russe doit passer par le Pas-de-Calais, le Delta IV le fera obligatoirement toujours en surface (le fond étant à 26 mètres max). Une belle démonstration de force brute qui mettrait le nucléaire russe devant notre porte. La Russie se sentant agressée, elle se défend comme elle peut…
  24. SpaceX vient d'annoncer qu'ils ne construiront plus de Dragon1 supplémentaires, parce qu'ils comptent assurer toutes les missions restantes en réemployant des capsules déjà récupérées en mer (ils ont appris, disent-ils, à surmonter le problème de pollution du revêtement par l'eau de mer). Réemploi des capsules Dragon 1 + réemploi des premiers étages de Falcon 9 + lancement LEO moins contraignant en terme de performance pour la fusée Falcon (la pauvre a des COPV fragiles qui s'enrhument avec le LOX trop froid...) = peut-être pas trop compliqué d'ajouter une ou deux missions Dragon de plus en fin de parcours ? Juste un ou deux second-étages à mettre en fabrication...
  25. Apres un autre report d'une journee, Orbital ATK a lance cette nuit la mission depuis Wallops Island vers l'ISS. Apparament un success complet pour ce qui est du fonctionnement de la nouvelle version de leur fusee Antares. Le cargo doit rejoindre l'ISS dimanche seulement (le Soyuz de jeudi a priorite...). Il reste 6 autres missions a accomplir vers l'ISS pour Orbital ATK.
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