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aqva

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  1. Le président de la commission européenne n'est pas facilement amovible (pas comme un premier ministre en France qui lui l'est totalement) ni élu directement comme le serait un Premier ministre dans d'autres pays. Secondo, il est proposé par le conseil de l'Europe et le parlement européen ne peut qu'approuver ou non celui qu'on aura bien voulu lui proposer (plus clairement, il sucre les fraises comme la plupart du temps). Le conseil de l'europe est bien composé de dirigeants élus, mais il n'y en a qu'un seul sur 27 qui est légitime. Pour la note, même Barroso a reconnu qu'il n'avait pas la légimité d'un premier ministre: arrêtes d'être plus royaliste que le roi. :lol: Sur le conseil de l'Europe, on peut ajouter le principe historique du royaume de France qui dit en substance que le roi n'est pas propriétaire de la couronne: ce n'est pas car il est roi, qu'il peut donner à un autre pays/une autre personne la souveraineté et la légitimité qui lui ont été conférés par la couronne. C'est le genre d'argument sur lequel il faudrait au moins faire l'effort de réfléchir dans une perspective historique à titre de comparaison, avant de balayer d'un revers de main les objections en affirmant qu'un dirigeant actuel peut transférer sa légimité démocratique à n'importe quelle organisation ou personne, dans n'importe quelles circonstances. De manière générale le fonctionnement technocratique, incompréhensible, à indirections multiples (ceux qui sont nommés par ceux qui sont nommés ... par ceux qui sont nommés par ceux qui sont élus), où les sphères publiques nationales sont divisées pour mieux régner (et taper plus facilement sur les vilains canards comme le cas hongrois quitte à faire du chantage économique), conduit à une déresponsabilisation généralisée dans l'appareil européen, où il devient impossible de désigner qui est comptable de quoi. C'est la fin de la démocratie, et le début du grands ballet des postes entre bonnet blanc et blanc bonnet où tout le monde bouffe aux même rateliers et a une place garantie quoi qu'il arrive. Regarde la commission Santer qui a du démissionner suite à un très gros scandale de corruption: la grande majorité ont soit été pris à un poste différent, soit on trouvé des places bien au chaud dans le privé, sans jamais être sanctionnés sérieusement. Certes ce phénomène existe déja trop souvent en politique dans les Etats, mais l'UE pousse le cynisme encore bien plus loin. Pour la note, il y'a une institution en France qui se nomme le Sénat et qui est élue indirectement spécialement pour être moins responsable envers les électeurs: sauf que le Sénat joue le role de garde fou et ne fait pas le gouvernement, par ailleurs sa responsabilité envers le peuple français reste bien plus importante, visible et lisible par les citoyens que celle de l'UE. De toute manière les commissaires doivent être choisis (selon les traités) je cite en fonction de "leur engagement européen": ou comment institutionnaliser la pensée unique. :P Le parlement européen est un parlement de faux partis, sans programme ni leaders et dont l'homme de la rue moyen soupçonne même pas l'existence. De toute manière ces "partis" seraient bien incapables de désigner un candidat au poste de premier ministre européen, puisqu'ils sont un assemblage de partis nationaux qui ne sont d'accord sur RIEN. L'habitude de passer des votes toujours "bipartisans" (i.e. moutonniers) et l'absence d'un débat entre un gouvernement et une opposition sont d'ailleurs réprésentatifs de la légimité nulle et non avenue de ce parlement. Notons que la commission européenne dispose du monopole de l'initative législative: drôle de parlement qui ne peut même pas légiférer et a juste le droit de jouer à la chambre d'enregistrement. :P Un projet de coopération multinational n'a jamais obligé un pays à renoncer à sa souveraineté. Les pays européens n'ont nullement attendu le fédéralisme européen pour faire partie des pays les plus riches du monde et se lancer dans de grands projets technologiques. Le seul argument fédéraliste à savoir qu'on doit faire l'union car on est petits dans un monde où il y'a des méchants est quand même très pauvre intellectuellement, car il ne dit rien des conditions dans lesquelles se ferait cette union et du prix à payer qu'elle implique. Ce prix on le paye actuellement avec la crise économique, qui n'est pas la crise des dettes publiques mais la crise de cette invention complètement folle qu'est la monnaie unique. Une monnaie ne doit pas être politisée, mais je doute que les idéologues fédéralistes le comprennent. L'UE était satisfaisante tant qu'il s'agissait d'un marché commun non contraignant et dont on peut entrer et sortir facilement, mais n'aurait jamais du aller plus loin.
  2. Une accélération de la natalité est courante dans un pays ayant subi un désastre national (et la guerre civile russe a fait bien plus que mériter ce titre): la somalie avec 7 enfants par femme est le cas d'école moderne parfait, l'Afghanistan et le Yemen se portent également très bien de ce coté ainsi qu'une longue liste de pays d'afrique noire très pauvres et sortant d'une guerre civile. Doit on pour autant souhaiter un tel sort à pays? Et surtout, on s'éloigne beaucoup des 20 millions de morts de Staline, la démographie ne prouvant rien si on ne connait pas la natalité.
  3. On peut ajouter (à partir de stats plus fines) que les années de la guerre civile de 1919 à 1923, bien plus que la première guerre mondiale, ont eu un cout humain et économique inimaginable: le niveau de vie moyen en Russie avait régressé à celui du XVIIème-XVIIIème siècle, avec des famines et sous alimentation généralisée. La démographie des premières années sous Staline est une tentative de rattrapage insuffisante.
  4. aqva

    Le F-35

    Le A-10 est le seul avion américain capable de fournir un appui sol de bon niveau (càd adapté aux souhaits des forces au sol) en Afghanistan et Irak donc il est évident de le garder d'autant plus qu'il pèse peu sur le budget. Les chasseurs bombardiers 5ème génération et plus ont démontré dans tous les conflits récents (Irak Afghanistan Libye etc) leur insuffisance en terme d'appui au sol et ont du du toujours être complétés parfois en catastrophe par d'autre appareils voire des ailes tournantes. L'obligation de voler très haut, la faiblesse du nombre de sorties, le prix et le caractère imperdable de tels appareils sont des contraintes qui dans le monde réel restent fortement pénalisantes. Il va falloir envisager d'en tirer les leçons officiellement (officieusement c'est fait), admettre que le chasseur-bombardier moderne a perdu le débat de la viabilité de l'avion unique capable de tout faire et qu'il a besoin d'un complément pour l'appui au sol. Donc faire entrer les turboprop léger en appui sol dans l'ordre de bataille standard de toute armée de l'air à plus forte raison celle des US (ce qui implique de prévoir quel appareil remplira ce role à l'avenir).
  5. La commission européenne un gouvernement? Des mecs élus directement par personne, qui ne rendent aucun compte, sont impossibles à sanctionner quelque soient leurs turpitudes, qui n'ont même pas un début de miette de légitimité auprès des peuples, un fonctionnement particulièrement opaque, le tout poussé par un discours "nous ou le chaos". Je crois que je vais vomir. Même l'élection éventuelle (disons directe même ce n'est pas dit explicitement) d'un président (en imaginant un monde où on pourrait magiquement ignorer la question centrale de la nationalité du candidat) ne changerait pas le problème: il y'a 27 peuples, 27 places places nationales indépendantes et foncièrement incompactibles dans leur manière d'aborder les termes du débat public, cette élection ne serait rien de moins que diviser pour régner face à l'impossibilité d'élaborer ce qui serait un programme politique, de pouvoir s'adresser à électorat et l'absence totale de conscience collective à ce niveau. C'est sous-estimer très gravement les conditions nécéssaires à réunir pour l'établissement d'une démocratie un peu sérieuse que de se reposer sur une élection en l'absence de consensus national fort, de légitimité du pouvoir central et de contre-pouvoirs à la fois solides et bien rodés (et tous les corps intermédiaires nationaux qui vont avec): ceux qui font du "nation building" partout dans le monde ont du très vite déchanter.
  6. On peut ajouter qu'avant la nationalisation de 1936 (et l'injection massive de capitaux qui va avec) l'industrie aéronautique française est essentiellement une collection de PME sans moyens (pas vraiment à la pointe de la technologie) et de bureaux d'études: pas de quoi bouger des masses d'usines, à un époque où les vieux types d'avions deviennent très vite obsolètes. Le tout comme rappelé dans une industrie qui demande surtout du capital plutot que du travail.
  7. Dans un régime de type soviétique un déménagement forcé et massif d'usines et de populations (ouvriers spécialisés, personnel formé, etc) sur ordre du pouvoir pour motif stratégique est envisageable, autant comme Tancrède je vois mal la France de la IIIème république prendre le même type de mesures. Cela suppose aussi que le nord-est de la France pourrait être abandonné en cas de pépin ce qui est difficile à faire passer dans un régime non totalitaire (la Pologne a adopté un déploiement suicidaire en 1939 pour les mêmes raisons).
  8. Par ailleurs l'empire divertit des ressources pour sa défense, notamment 10 divisions en afrique du nord contre l'Italie et 3 au levant. Ce post donne des détails sur les effectifs: http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?f=34&t=161189&start=105#p1408353. Economiquement, l'empire est très faible et grand consommateur d'infrastructures (vu que tout est à construire), son bilan économique est au mieux très douteux et n'a profité qu'à quelques industriels proches du pouvoir (au détriment des finances publiques). La France a décollé économiquement dans les années 60 au moment de la perte de cet empire ce qui relativise beaucoup l'intérêt économique d'un tel empire pour la france en 1940. Au total l'empire n'était pas de nature à impacter le rapport de forces en Europe de manière significative. Les trois plus grosses puissances mondiales en 1940 sont l'URSS, les USA puis l'Allemagne et aucun d'entre eux ne s'est doté d'un empire colonial, ce qui est révélateur ce qui est révélateur de l'utilité de tels empires qui est à considérablement relativiser, empires ont un poids médiatique dans les opinions modernes disproportionné par rapport à leur poids réel (poids qui était à l'époque également largement surévalué et servait d'outil de propagande). Cet empire a d'ailleurs failli être catastrophique pour la France en lui coutant de peu une guerre avec à l'Angleterre à Fachoda et en créant des tensions avec l'Italie. La recherche absurde d'un empire inutile pour l'Allemagne (impliquant le navalisme allemand qui a jeté l'Angleterre dans les bras de la France) a été une des plus graves erreurs de Guillaume II: à sa place j'aurai misé sur une stratégie 100% terrestre en Europe (laissant libre cours sur mer aux anglais et ne menant aucune colonisation) visant à vaincre la Russie puis la France le plus vite possible, ce qui aurait fait de l'Allemagne la seule puissance terrestre en Europe donc de fait la première puissance mondiale.
  9. aqva

    Le F-35

    C'est par ce genre de choix d'achat important et qui engage à long terme qu'on mesure les rapports de forces. Cette affaire est surtout révélatrice de: 1) Les US sont le vrai patron en Europe (pour qui en doutait encore...) 2) La défense européenne est une plaisanterie dès lors qu'on aborde les choses un poil sérieuses :lol:
  10. En se limitant à France Allemagne plus deux trois autres la tenabilité de la zone euro pourrait être discutée (ce qui ne veut pas dire qu'une telle zone pourrait forcément marcher): il y'aurait les mêmes problèmes d'incompactibilité des économies qu'actuellement, mais à une échelle bien plus faible. C'est comme cela que l'UE aurait du être faite depuis le début si elle était un projet de puissance a minima sérieux (et pas une construction idéologique): uniquement un noyau franco-allemand, plus quelques petits pays pour équilibrer, au lieu de chercher l'élargissement en permanence. Concernant "l'euro du sud", n'oublions pas que le problème grec (une mauvaise gestion) est complètement différent des problèmes des autres pays (par exemple bulle immobilière pour l'espagne, économie très spécialisée dans certains secteurs pour l'irlande), le seul point commun étant que la crise a mis tous ces pays en difficulté. Une même monnaie ne pourra s'adapter à autant de situations.
  11. Pourtant sur le coup Cameron a raison: ce sont les deux seules solutions d'ajustement possibles. Soit accepter de payer pour les grecs et consort, en contrepartie d'un contrôle politique du budget depuis Bruxelles pour que cela ne se reproduise plus. Soit la fin de l'euro et le problème se règle pour ceux gravement endettés avec les procédés habituels de dévaluation massive et de défaut partiel qui fonctionnaient bien avant. Comme nous sommes gouvernés par des idéologues qui préfèreront faire ruiner l'europe plutôt que de devoir renoncer à leurs "réalisations" (comme ils les appellent), on se dirige vers la première solution. Ca ne fait peur à personne de confier les clefs du budget à une organisation non démocratique par nature (quand ils ont essayé de démocratiser leur organisation lors du TCE le système s'est effondré), qui ne rend aucun compte, qui se trouve en dehors des places publiques nationales, de renoncer à un des fondements de la souverrainneté nationale, le genre de truc interdit formellement dans l'esprit par n'importe quelle constitution?
  12. Le délai est du à une erreur de planification de marche par le commandement de la division SS. Elle aurait pu aller beaucoup plus vite en choisissant un itinéraire passant par les zones les moins dangereuses.
  13. C'est un avertissement inquiétant et on ne peut plus clair. A force d'intégration à marche forcée en se foutant de l'avis des peuples, des crises économiques amplifiées par la politisation de la monnaie, de fonctionnement non démocratique qui impose de quasi diktats aux petits pays par la pression économique, cela produit forcément ce genre de réaction par effet de balancier, aussi nauséabonde, caricaturale et délirante soit elle. Les populistes et extrêmistes de tout poil ont de beaux jours devant eux, le message sous jacent n'ayant aucun chance d'être entendu: il ne rentre pas dans le format idéologique UE. :P
  14. Une analyse de plus (malheureusement la vidéo n'est pas visible par les non abonnés d'arret sur images): http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2012/05/04/1955-les-non-dits-de-la-campagne-passage-dans-arret-sur-images Version résumée du post: la zone euro actuelle est intenable, une monnaie ne pouvant s'adapter à des économies aussi diverses et des pays non solidaires. Deux solutions: soit être créatif institutionnellement et partir dans une fuite en avant vers l'intégration européenne, soit la mort de l'euro. A mon avis, les eurocrates, et la pensée unique qui va avec, préfèreront tenter n'importe quoi, prendre tous les risques même fous, plutôt que de renoncer à l'euro qui serait une énorme claque pour leur projet chéri. Il ne seront sans doute pas non plus capables de trouver un arrangement institutionnel tenable: on ne fait pas de l'expérimentation économique radicale ex nihilio sans en payer un prix très important. Dans l'émission, le discours socialiste (d'actualité puisque Hollande est au pouvoir) tient principalement sur trois points: 1- La relance keynésienne va sauver la zone euro 2- Nos difficultés sont dues en bonne partie aux baisses d'impots et aux cadeaux faits aux riches, d'un excès de "mauvaise dépense" 3- Il faut davantage de solidarité entre les pays (du type eurobonds), accélérer l'intégration Pour le 1), ca sent le voeu pieu (comme l'austérité devait ramener la "fée confiance" d'après la formule de Krugman). Il faudrait une relance vraiment massive pour avoir un impact, ce qui est difficile car tout accord sera un compris avec les autres dirigeants. On va probablement avoir une relance modérée, qui comme aux USA ne va rien régler défintivement. Le 2) ne tient pas la route, même si les cadeaux aux riches peuvent légitimement être honnis. Le 3) revient à demander à ceux qui ont encore de l'argent de coté (les allemands en somme) de payer pour les autres, ce qui ouvre la voie à des récriminations sans fin entre les pays (plus encore qu'actuellement). Autre intervenant, Delamarche dans son style habituel, très pessimiste, catastrophiste. En tout cas, la responsabilité de l'euro dans la crise est tout simplement accablante. Le pire étant le déni généralisé autour de cette reponsabilité, et l'absence complète du sujet dans la campagne. EDIT: complétion du post
  15. Rapport des 35 heures avec la science économique= :lol: Je vais éviter de rentrer le sujet des 35 heures, tant il est un des pires pour déchainer les passions partisanes que ce soit à gauche (où c'est une idée géniale, visionnaire, moderne) et à droite (où c'est une folie, un suicide). Personnellement, je suis contre les 35 heures, car c'est de l'ingénierie sociale de grande ampleur, ce genre de mesure a toujours de nombreux effets imprévus et ne donne jamais les résultats que l'on en attend. Retour au monde réel: je n'ai jamais dit que le fric appartient aux scientifiques (pas plus que le budget de la défense appartient aux militaires), dans mon domaine, il appartient à des organisations comme l'ANR, téléguidées par le ministère, qui décident sur les critères propres, avec leur évaluation (foireuse) propre, le tout faisant perdre pas mal de temps aux chercheurs qui doivent passer un temps démesuré à remplir des rapports de demande de financement, au lieu de faire de la recherche. Autre point commun avec la Défense, puisque c'est le sujet du forum: les résultats de la recherche sont très difficiles à évaluer de manière marchande, car ils sont productifs à un horizon qui est parfois de 10/20 ans - horizon bien au delà de la capacité d'une entreprise à se projeter dans l'avenir :P, tout comme on ne peut évaluer ce qu'un bataillon de chars rapporte (par rapport à son cout qui lui est connu). Pour la note, une autonomie de la recherche scientifique par rapport au domaine purement marchand a quand même du bon: les entreprises n'ont pas l'intérêt général en tête mais leur intérêt propre, et si elles peuvent tromper le consommateur elles le feront. Qui financerait des recherches sur le caractère cancérigène de l'amiante: les producteurs d'amiante peut être? :lol: Je suis favorable au rapprochement de la recherche du monde économique, mais cette approche a quand même de sérieuses limites du fait des spécificités de la recherche (et des entreprises françaises qui sont anémiques en R&D par rapport au reste des pays développés). Concernant le pharmaceutique, ce n'est pas mon domaine et je ne me peux donner des généralités sur le sujet. En fait, la situation varie beaucoup d'un laboratoire à l'autre, d'une champ de recherche à l'autre, etc. Bossant en informatique, je suis dans un domaine qui est de ceux des plus proches du monde marchand, où la limite est floue entre la recherche dite "théorique" et celle dite "appliquée". Je suis moi même financé sur une application marchande (qui a un rapport entre autres avec la pollution de notre vie par la publicité).
  16. Si ce n'est pas une blague :P, c'est surtout vulnérable à l'artillerie navale.
  17. Je voudrais ajouter une autre suggestion: les réputations d'unités. Par exemple le bonnet à poil des grenadiers de la vieille garde et leur grande taille font comprendre aux soldats en face qu'il ont affaire à une unité d'élite qui n'a aucune chance de se débander et est très létale, ce qui augmente leurs propres chances de fuir le combat. Corrigez moi si je me trompe, ou si j'exagère la capacité des soldats à identifier leur adversaire sur le champ de bataille. :lol:
  18. En somme, je me fais taxer de naïf ne comprenant rien à la politique ou assimilé, car j'ai eu le malheur de dire que la science économique est le moins pire système de sélection de l'expertise. C'est pourtant pas faute d'avoir pointé les défauts du système. Pour ne pas déroger à mon cynisme habituel et ne pas finir par passer pour un truc du genre idéaliste, je vais donc en remettre une couche sur des politiques disant des âneries, quitte à caricaturer honteusement et à exagérer à grands coups de mauvaise foi comme un enfoiré de politicard. Concernant Ron Paul et ses affiliés, quelques mises au point: 1- L'étalon or est une énorme connerie car on europe on crève précisément de ce problème qu'on a recrée sans le vouloir avec l'euro. Ces effets de l'étalon-or sont pourtant bien connus et analysés pour avoir joué un rôle majeur dans la Grande Dépression, les pays allant le mieux étant ceux ayant quitté le plus tôt le système. Les problèmes posés par la monnaie unique étaient déja prédits dans l'analyse des zones monétaires optimales. 2- L'école autrichienne est très minoritaire et idéologique dans un système qui fonctionne en vase clos coupé du monde extérieur, avec ses propres revues, ses propres fondations, sa propre pensée incompactible avec le reste de la science économique, son refus de toute prévision quantitative (donc de réfutabilité), sa pensée qui n'a pas bougé d'un iota depuis ayn rand voire von mises qui auraient déja tout inventé. En science économique, cette école ne pèse pas bien lourd en dehors de son petit monde népotique dans l'université et il est très facile de l'attaquer, mais sa cohérence idéologique (impôt=Mal, gouvernement=Mal, étalon-or=Bien) a des avantages politiques indéniables pour un Ron Paul qui ne sera jamais pris en délit de contradiction et peut répéter les même discours pendant 20 ans en se fichant du monde réel. A choisir, je préfère quand même une lumière scientifique pale, qui n'éclaire qu'à moitié et seulement par intermittence, au noir total. Après tout avec internet, c'est pourtant pas les moyens de s'informer et de vulgariser la connaisance qui manquent, il est plus facile qu'avant pour un citoyen lambda de pointer les conneries et les incohérences. Si tu connais un meilleur système, je suis preneur... La vérité a quand même des applications évidente en économie: il est connu qu'une réélection est fortement liée à la situation économique, qu'une crise prolongée se paie cher à tous niveaux pour la société et surtout pour le pouvoir en place, etc. Pour prendre la seul exemple évident de la macroéconomie en oubliant la multitude d'applications économiques hors macro (la macro est la partie émergée de l'iceberg et clairement pas la meilleure de la science économique). Il ne faut pas être un naif profond pour voir qu'une partie du financement de la recherche se joue sur des question d'efficacité finale, et pas seulement sur l'influence des groupes d'intérêt et des idéologues qui sont des cibles caricaturales donc beaucoup plus voyantes que leur "poids" réel (attaquer ce qui tourne autour créationnisme est presque indécent de facilité, comme le fonctionnement du GIEC qui est un buisness vert en soi avec de gros enjeux économiques à la clef pour le green washing). Par ailleurs il ne faut surtout pas négliger l'importance du fonctionnement en interne dans la recherche (après tout les seuls à être assez compétents pour évaluer un chercheur, sont d'autres chercheurs), avec ses modes et ses écoles qui cherchent à se perpétuer, ce dont en se rend compte quand on voit les choses depuis l'intérieur.
  19. Accusation sur vichy d'autant plus ridicule que Juin et De Lattre (plus pas mal d'autres) ont aussi fait partie de l'armée d'armistice, mais n'ont pas droit à un tel traitement. A ce compte c'est une large majorité des chefs de l'armée de la libération qu'il faudrait rayer des livres d'histoire puisque beaucoup sont passés par l'armée d'afrique entre 1940 et 1942.
  20. L'adversaire est l'allemagne sur le plan terrestre, dans une moindre mesure sur le plan naval l'italie en méditérannée occidentale sur un théatre trop petit pour justifier un PA. Ce type d'appareil ne présente aucun intérêt entre 1922 et 1939, la défense de l'Indochine ne justifiant pas une telle dépense alors que la métropole est menacée. Sans compter que dans les mentalités de l'époque, le cuirassé reste le capital ship.
  21. Je travaille dans la recherche justement (pas en économie). ;) Concernant ce que tu décrit aux USA, j'aimerai avoir quelques exemples pour clarifier les choses, mais je pense que sous le mot "économistes" tu inclus les "entrepreneurs en politique" qui n'ont aucune reconnaissance sérieuse dans le milieu académique mais qui sont bien en cour auprès du pouvoir et des lobbies. Auquel cas on a pu mal se comprendre sur le terme "économiste" qui pour moi n'inclut en aucun cas ce genre de charlatan qui n'ont pas d'expertise mais simplement des lobbyistes ou des politiciens qui font semblant de connaitre le domaine. Krugman avait écrit lors de son passage dans l'administration Reagan sur le peu de pouvoir des experts face à ces "entrepreneurs en politique" aussi ignorants que surs d'eux mêmes et que l'on retrouve dans toutes les adminstrations quelque soit leur bord. Le seul moment où l'expert avait les commandes en main est celui où c'était sérieusement la merde, et qu'il fallait être à tout prix efficace pour que l'économie ne se plante pas et la réélection du président avec. :lol: On peut ajouter une troisième catégorie: les économistes très connus (du type prix nobel), médiatiquement influents (donc capables de peser politiquement) et plus ou moins liés à un parti ou une idéologie (il en existe de gauche et de droite). Eux ne sont pas sujet à pression dans la recherche, leur place au soleil étant archi-assurée de longue date. Friedman, Krugman et d'autres font partie de cette catégorie, au risque de les voir utiliser leur aura pour parler de sujets en dehors de leur sous-domaine de spécialité en économie et qu'il maitrisent mal. Sur la recherche académique elle même: 1) Oui le système favorise fortement le consensus, les petites améliorations ce qui existe et rend la vie difficile à ceux qui proposent des idées vraiment novatrices. 2) La recherche dépend de financements (il faut de plus en plus rentabiliser) qui orientent les problématiques, avec les histoires compliquées de financement par l'argent public. Par contre je ne pense pas qu'on puisse acheter impunément une réponse toute faite pour un lobby, car si un chercheur publie des absurdités toute la communauté pourra le voir sur la place publique et si son travail est sans intérêt personne ne le citera (en dehors de ses trois potes qui pensent comme lui). Un travail faux peut tout à fait ne pas être repéré mais dans un premier temps mais le sera au long terme avec effet boomerang. Le système n'est pas idéal mais il est à mon avis le seul qui puisse assurer un niveau minimal d'expertise et de correction des erreurs au long terme. Oui il y'a des conditions théoriques de fonctionnement d'un marché, souvent assez mal respectées en pratique, mais ce n'est pas car on est en dehors de ces conditions que le marché est forcément inefficace ou que l'intervention étatique est obligatoirement une bonne chose. Parfois seul un respect partiel ou approximatif des conditions donne de bons résultats en pratique. Il y'a toute une zone grise sur laquelle on ne peut rien prouver et qui rélève plus de l'essai erreur que de la science exacte. Le rêve des libertariens de remplacer complètement l'Etat par le privé rélève soit de l'utopie soit du beau formalisme sur papier qui se casse la figure quand on passe à l'application tant ses prérequis sont extrêmes.
  22. Problème déja réglé par les mécanismes de revue par les pairs, de financement public de la recherche et du système de tenure (emploi à vie) qui donnent une indépendance au chercheur et au long terme filtrent les meilleures contributions et éjectent les charlatans. Tout système à ses mécanismes de régulation propres (perfectibles), et à ce compte absolument tout est un marché, la politique comprise. Je suis très décu (par rapport à tes contributions habituellement de qualité) de te voir tenir un discours disqualifiant d'emblée l'économie, avec en toile de fond la légende des économistes naturellement délirants, ultralibéraux et à la solde du privé, contrairement au bon sens du quidam moyen qui n'a ni expertise ni connaissance en économie. Pourtant on ne manque pas d'économistes à la fois reconnus internationalement et on ne peut plus opposés aux idées de Friedman, encore faut il connaitre leurs travaux (en France je peux t'en citer un bon nombre de gauche, mais je n'en connais aucun de droite ni un qui soit proche des idées libérales).
  23. Le mandat de sarkozy est un héritage négatif car il est à craindre que le bellicisme irréfléchi et aligné le plus possible sur les USA ne devienne une habitude, ce qui fait regretter Chirac et Jospin. Hollande semble moins impulsif et ne pas être en permanence à la recherche de pseudo coups d'éclat.
  24. En plus de l'énorme réseau de senseurs que personne ne possède (en supposant qu'on sache où chercher dans la botte de foin), c'est sans parler de la facilité qu'il y aurait de berner le système pour simuler une présence de troupes à un autre endroit: effet boomerang pour l'utilisateur. :lol:
  25. Cela se discute du point de vue juridique puisque c'est une affaire d'interprétation. Il aurait été plus simple que dire que la loi ne fait la légitimité dans ce genre de cas extrême, ce qui aurait évité le débat sur le sexe des anges. :lol:
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