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http://www.realclearpolitics.com/articles/2016/03/07/sanders_clinton_differ_sharply_at_flint_debate__129891.html (7 mars 2016)

Lors du débat à Flint, Sanders s'est réjoui que Clinton ait "découvert la religion" sur les délocalisations, remarquant qu'elle avait longtemps soutenu les traités de libre-échange, dont l'ALENA signé par Bill Clinton.

Hillary Clinton a répliqué en rappelant que Sanders avait voté contre le renflouement par l'État de l'industrie automobile et que celle-ci se serait probablement écroulée si tous les sénateurs avaient voté comme Sanders.

 

6 mars 2016. Publicité négative contre Rubio commanditée par le SuperPAC de Cruz. Rubio y est attaqué sur son soutien aux subventions à l'industrie sucrière qui ne correspond pas aux dogmes du parti républicain sur la baisse des dépenses publiques et sur le libre marché.

http://www.huffingtonpost.com/alan-farago/marco-rubio-alienates-flo_b_9397926.html (7 mars 2016)

Marco Rubio et l'industrie sucrière sont dans le collimateur des écologistes, qui accusent cette industrie de polluer les eaux de Floride.

Modifié par Wallaby
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3 minutes ago, Wallaby said:

 

6 mars 2016. Publicité négative contre Rubio commanditée par le SuperPAC de Cruz. Rubio y est attaqué sur son soutien aux subventions à l'industrie sucrière qui ne correspond pas aux dogmes du parti républicain sur la baisse des dépenses publiques et sur le libre marché.

S'ils commencent à vouloir jouer à ça, chacun va pouvoir balancer sur la "pork barrel politics" de l'autre, soit la très vieille tradition politique consistant à voter faveurs, avantages, lois et subventions en tous genres aux groupes d'intérêts qui soutiennent votre carrière. Je crois pas qu'il y ait beaucoup d'élus à Washington qui n'aient pas de tels items dans leur bilan, qu'il s'agisse de tel ou tel secteur d'activité, de tel ou tel groupe d'intérêt ou de telle ou telle entreprise qui font avec eux le "tit for tat" devenu la règle (soit sponsoriser campagnes et carrières -y compris post mandat électoral- en échange de votes et activité en faveur du donneur), ou qu'il s'agisse plus traditionnellement encore de retour d'ascenseur vers des entreprises et groupes en tous genres dans l'état d'origine de l'élu, généralement sous la forme de projets et programmes fédéraux dans tous les domaines (grands travaux, bases et équipements militaires, programmes judiciaires, prisons, "briques" de grands programmes nationaux....). 

Parce que môssieur-Cruz-le-si-pur devrait regarder du côté de ses copains oligarques de la vente d'automobile au Texas (sans qui il n'y a pas de carrière républicaine dans cet Etat), ou de ses copains pétroliers, ou encore de ses grands copains évangélistes ultras (dont certains militent publiquement -et avec Cruz dans la salle- pour l'exécution de tous les homos du pays) qui font ses collectes de fonds (ou son propre père prédicateur aux business et à l'histoire fiscale et morale houleuses).... La liste est longue, et M. le sénateur n'a pas les mains plus propres que les autres. A porc boueux, porc boueux et demie. 

Quote

 

Hillary Clinton a répliqué en rappelant que Sanders avait voté contre le renflouement par l'État de l'industrie automobile et que celle-ci se serait probablement écroulée si tous les sénateurs avaient voté comme Sanders.


 

Ce à quoi Sanders a répondu fermement qu'il aurait voté pour si ce renflouement n'avait pas été juste un volet d'une plus vaste loi portant avant tout sur le renflouement de Wall Street; il a du réagir avec fermeté pour se faire entendre, ce qui, tactiquement, lui a valu des points dans le débat, mais a contribué plus globalement à laisser l'impression que c'était Clinton qui avait dirigé la soirée, dicté le ton et l'agenda, plaçant The Bern sur la défensive. 

 

 

38 minutes ago, Boule75 said:

 

Où est ce rhum, déjà ?

Why is the rhum always gone? Comme le dit un désormais célèbre capitaine..... Réponse: parce que tu l'as bu! 

 

57 minutes ago, Kiriyama said:

Mais est-ce que les autorités des Républicains pourraient l'exclure du parti (ou trouver un moyen de torpiller sa campagne) pour résoudre le problème ? Parce qu'il est toujours là, même s'il dérange.

Je ne sais pas s'ils le peuvent techniquement, à moins d'une faute majeure de Trump (qui peut sans doute être provoquée), par exemple s'il acceptait publiquement le soutien de David Duke avec qui il a eu du mal la semaine dernière. Mais même là, le problème pour les républicains, au-delà de la possibilité technique ou non de l'exclure, c'est que Trump n'est, comme je l'ai dit plus haut, qu'un symptôme: la maladie est dans la scène politique actuelle, et particulièrement côté républicain. Dans la réalité de la politique interne du GOP, cela veut dire que si l'establishment du parti décidait quelque chose d'unilatéral contre Trump, ils risqueraient la guerre civile interne, voire une scission du parti, en l'état de l'importance du soutien à Trump et de son degré d'intensité qui révèle la colère d'une part très importante de leur électorat, varié mais dont la force principale reste les hommes blancs peu éduqués de la "working class", soit autour d'un bon tiers de l'électorat hardcore de la droite américaine. S'y ajoute une grande variété de profils divers représentant un total conséquent, mais aussi et surtout plusieurs millions de nouveaux électeurs/membres (3 millions en plus sur le seul SuperTuesday, sur un total de 8 millions de votants républicains ce jour là), même si la majorité de ces nouveaux correspond aussi au profil dominant. Et cet afflux d'électeurs, le GOP ne veut PAS le voir partir, ce qu'ils feraient si Trump était shunté ou viré, à moins qu'ils ne décident de foutre le feu à l'endroit, pour schématiser (la "guerre civile" dans le parti que j'évoque plus haut). 

Le fait est que Trump n'est pas parvenu seulement en tête de la course: il s'est bâti un poids politique dans le parti pendant cette course, par son seul poids médiatique. Savoir si ce poids est durable, maintenable/consolidable dans le temps, c'est autre chose, tout comme savoir si ces nouveaux entrants sont appelés à "devenir" républicains ou à rester "trumpistes", mais en attendant, ils sont là pour la fin de la course et pour la convention nationale, voire pour l'élection générale si Trump emporte la nomination, ça c'est sûr. Et ce poids politique dans le parti le rend difficilement circonvenable, ce pourquoi je pointais plus haut à quel point la nomination risque d'être sportive si Trump n'obtient pas la majorité nette, et à quel point une "brokered convention" sera une situation à haut risque. Les arrangements de maquignons en arrières salles, les marchandages de délégués entre des candidats se mettant ou non d'accord, avec Trump sans doute mis à l'écart des négociations précisément parce qu'elles se feraient pour le faire dégager (pour l'instant, c'est pas encore sûr: Cruz est littéralement détesté et pourrait avoir cette place, à moins qu'il ne se rende incontournable en nombre de délégués), sont des perspectives qui impliqueraient des réactions dures dans la masse des militants, voire carrément hostiles et violentes. Et le tout, quel que soit la direction obtenue, n'est pas bon pour l'image et le sérieux du parti dans l'opinion générale pour l'élection présidentielle elle-même, que les candidats parlent de la taille de leur pénis ou non. 

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http://www.cbsnews.com/news/bernie-sanders-i-voted-for-the-auto-bailout/ (7 mars 2016)

Le débat démocrate sur l'industrie automobile a continué à Kalamazoo, une autre ville du Michigan.

Sanders a effectivement voté contre le programme de 700 milliards de renflouement, qui incluait de l'argent envoyé directement à l'industrie automobile ainsi qu'aux grandes banques, mais il est enregistré comme ayant soutenu un fonds qui aurait aidé l'industrie automobile à remonter la pente en tant que mesure votée séparément. Il a en effet soutenu un paquet d'aide de 14 milliards qui a été voté à la chambre des représentants en décembre 2008, mais qui n'a pas pu être adopté au Sénat. Sanders faisait référence à ce vote.

« Il y a eu un vote au Sénat pour soutenir l'industrie automobile et, bien sûr, j'ai voté pour. Dire autre chose c'est simplement ne pas dire la vérité », a-t-il dit.

Modifié par Wallaby
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http://www.planetexperts.com/5-outrageous-things-donald-trump-wants-to-do-to-the-environment/ (10 novembre 2015) et http://www.cbsnews.com/news/where-the-2016-republican-candidates-stand-on-climate-change/ (1er septembre 2015)

Trump et l'environnement :

a - Il est pour l'oléoduc Keystone ce qui le distingue d'Obama, Clinton (qui fuyait la question jusqu'en octobre 2015) et Sanders, mais pas de Cruz et Rubio.

b - Il veut faire des coupes dans le budget de l'agence fédérale de protection de l'environnement (EPA), qui entrave à ses yeux la bonne marche des affaires.

c - Il pense que le changement climatique est un canular ("hoax"), ce qui le distingue assez peu de Cruz et Rubio, alors que Chris Christie au contraire pense que c'est sérieux. Comment Chris Christie peut-il soutenir Trump ?

d - Il se dit environnementaliste en tant que protecteur du paysage de ses golfs (il s'est opposé à la construction d'éoliennes qui défigurent le paysage de son projet de deuxième golf écossais, qu'il a finalement renoncé à construire).

22 mai 2015. Bande annonce d'un documentaire d'Anthony Baxter sur les problèmes environnementaux posés par les terrains de golf, dont ceux de Trump.

24 juin 2012. Donald Trump défend son point de vue anti-éoliennes devant une commission parlementaire du parlement écossais.

Modifié par Wallaby
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12 minutes ago, Wallaby said:

 

c - Il pense que le changement climatique est un canular ("hoax"), ce qui le distingue assez peu de Cruz et Rubio, alors que Chris Christie au contraire pense que c'est sérieux. Comment Chris Christie peut-il soutenir Trump ?

Simple:
- L'environnement compte peu à côté de ce qui détermine l'intégralité de son engagement en politique, et le seul motif de combat de sa vie: lui-même
- il n'a pas le choix: Trump est sa seule planche de salut pour continuer à jouer en politique. Il est grillé dans le New Jersey (ne peut pas se représenter comme gouverneur: très impopulaire ET limitation du nombre de mandats), ne peut pas vraiment aller ailleurs (ça marche peu ou pas aux USA, à moins d'amener quelque chose d'autre sur la table, genre t'es un investisseur conséquent qui se réimplante et peut intégrer la vie politique d'un nouvel Etat.... Pas le cas de Christie), et il s'est plus ou moins barré la route d'une carrière dans les institutions nationales républicaines (où il était encore il y a peu)

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1er novembre 2011. Bande annonce d'un autre documentaire d'Anthony Baxter, spécifiquement sur la construction du golf écossais de Trump.

30 avril 2011. Documentaire de 13 minutes de Jon Pullmann, sur le golf écossais de Trump, source : http://www.trippinguptrump.co.uk/wrong-side-of-a-hole/

 

Modifié par Wallaby
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il y a une heure, Wallaby a dit :

http://www.planetexperts.com/5-outrageous-things-donald-trump-wants-to-do-to-the-environment/ (10 novembre 2015) et http://www.cbsnews.com/news/where-the-2016-republican-candidates-stand-on-climate-change/ (1er septembre 2015)

Trump et l'environnement :

a - Il est pour l'oléoduc Keystone ce qui le distingue d'Obama, Clinton (qui fuyait la question jusqu'en octobre 2015) et Sanders, mais pas de Cruz et Rubio.

....

Quelqu'un peut m'expliquer le problème avec cet oléoduc ?

 

Le 6/3/2016à21:17, Tancrède a dit :

... Mais ceux de Brownback et Jindal sont du délire pur et simple: le Kansas a ainsi du couper une grande part des services publics pour payer les baisses d'impôts voulues par le gouverneur, à commencer par l'éducation (2 à 3 mois de classe en moins dans l'année scolaire, sans préjuger de l'effet cumulatif et de la baisse de qualité -des prestations, des professeurs- imposée par ce fonctionnement), le tout sans parvenir à compenser l'abyssal déficit qu'il a créé (et sans surcroît d'activité qui pourtant, serait magiquement créée quand on baisse les impôts). Pour Jindal, c'est encore pire: la Louisiane est tout simplement en situation de banqueroute. Les impôts ont été réduits à un point où, depuis 3 ans, Jindal empilait les expédients pour faire une année de plus. Fermer des écoles et des hôpitaux, ça c'est connu, mais en être à vendre l'essentiel du parc automobile de l'Etat (note: ça inclue une part des parcs de la police de l'Etat, de la Garde Nationale, des gardes forestiers....), ça sonne désespéré. Le gouverneur élu l'été dernier en est encore à découvrir la réalité de la situation. Après le ridicule de sa candidature à la présidentielle, Jindal va s'en reprendre une couche. Notons que ça va être pour lui la seule façon d'avoir encore une actualité là où, il y a moins de 4 ans, il était le nouveau Golden Boy du GOP, celui qui disait "we must stop being the stupid party". 

Un trimestre est sucré dans l'année scolaire et personne ne bronche ?! Pas d’émeutes ou d’insurrections ?!  :blink:

 

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il y a 9 minutes, Shorr kan a dit :

Quelqu'un peut m'expliquer le problème avec cet oléoduc ?

Page Wiki : risques de fuites sur des écosystèmes sensibles, sur un énorme aquifère d'eau douce et surtout, surtout, l'objectif est de faciliter l'exploitation des immondes schistes bitumineux canadiens, les sables qu'il faut commencer par chauffer pour en extraire une jutaille poisseuse de pétrole, le tout pour un rendement minable et des émissions de CO2 bien costaudes. Bref : c'est vraiment un projet pour gros fumeurs, destiné à maintenir la rentabilité des installations du Texas après traversée de l'Amérique du Nord.

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1 hour ago, Boule75 said:

Page Wiki : risques de fuites sur des écosystèmes sensibles, sur un énorme aquifère d'eau douce et surtout, surtout, l'objectif est de faciliter l'exploitation des immondes schistes bitumineux canadiens, les sables qu'il faut commencer par chauffer pour en extraire une jutaille poisseuse de pétrole, le tout pour un rendement minable et des émissions de CO2 bien costaudes. Bref : c'est vraiment un projet pour gros fumeurs, destiné à maintenir la rentabilité des installations du Texas après traversée de l'Amérique du Nord.

Ajoute en plus:
- expropriation de milliers de gens sur le chemin, dont le cas particuliers de plusieurs réserves indiennes (ayant un statut semi-souverain) via le très controversé dispositif "eminent domain", sorte de démarche "d'intérêt public" sous stéroïdes
- plusieurs parcs nationaux/d'états et réserves naturelles sont traversés
- le financement public est très important, "justifié" avec une argumentation spécieuse sur le nombre d'emplois créés, qui seraient en fait essentiellement au Texas, mais surtout, seraient dans la réalité très peu nombreux en termes d'emplois nets créés, surtout si on regarde ceux qui dureront plus que la faible durée de la construction
- la viabilité économique de cet énorme investissement dépend des prix du pétrole (raison pour laquelle il est actuellement enterré.... Sans jeu de mots), soit un modèle économique douteux pour un investissement en partie public qui par ailleurs engage tant d'autres problématiques à fort coût politique et économique pour nombre d'entités et individus
- encore plus grave: la retombée d'argent politique profite en très grande majorité à un parti plutôt qu'à l'autre: c'est inadmissible et contraire aux droits humains élémentaires et à toute définition de la décence

1 hour ago, Shorr kan said:

 

Un trimestre est sucré dans l'année scolaire et personne ne bronche ?! Pas d’émeutes ou d’insurrections ?!  :blink:

 

Le Kansas est très peu peuplé au regard de sa superficie (Etat de petites villes et villages, avec de grandes distances), très conservateur en mentalité (forte inertie pour voter à droite), et extrêmement influencé par les frères Koch (c'est leur Etat de résidence, là où leur empire est centré) qui déterminent la direction du parti républicain local (pro-pétrole, pro-grandes entreprises, idéologiquement libertaro-conservateur, malgré l'opposition des républicains ruraux et conservationnistes, très nombreux voire majoritaires). Difficile de se faire entendre des instances qui décident en interne du parti dans de telles conditions, et encore plus d'y affirmer une majorité. Et au niveau du rapport citoyens-gouvernement, il y a de la grogne, il y a de la protestation, il y a des politiques locaux qui s'élèvent et désavouent Brownback, des efforts bipartisans pour circonvenir la majorité qu'il a et le soutien des frères Koch, mais ça prend du temps, c'est pas évident dans les conditions locales, et la crise y bat son plein, ce qui fait que l'attention se porte plutôt à en gérer les effets qu'à aller lancer des pierres sur sa cause (ça, ça vient généralement quand arrive une accalmie). Les prochaines élections (donc les générales de cet automne) devraient voir les choses changer, mais dans quelle mesure, c'est difficile à voir. 

 

 

 

Sinon, l'actualité démocrate avec un petit fait amusant sur l'arithmétique des délégués. Il va falloir à un des deux candidats démocrates 2383 délégués pour l'emporter à la convention nationale; à ce jour (et avant les primaires de ce soir), Clinton en a 1100, et Sanders 492. Les perspectives étant meilleures pour Clinton en général, on va dire quà ce stade, cette avance est sans appel, Sanders pouvant l'emporter dans un certain nombre d'Etats, et même quelques-uns conséquents, mais Clinton emportant quand même des délégués à peu près partout (je n'ai pas fait le compte, mais il y a très peu d'Etats "winner takes all"), avec une marge de différence en général trop limitée pour que Sanders comble son retard, surtout avec les super-délégués dans la balance. Et c'est là qu'arrive mes chiffres amusants:
- sur les 492 délégués de Sanders, 470 sont des délégués "pledged", et 22 sont des super-délégués
- sur les 1100 de Clinton, 669 sont des "pledged", et 431 des super-délégués

On voit donc qu'en terme de délégués élus par le processus, la marge de Clinton est faible, en fait, l'essentiel de son avance résidant dans les délégués non élus, représentant en fait plus "l'establishment" et les réseaux politiques en place. 

 

Modifié par Tancrède
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Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

oui, quand qqu'un bosse 2 heures et qu'il est considéré comme actif, ce n'est pas glorieux. D'un autre côté, la méthodo sur ce point n'a je crois pas changé aux Etats-Unis, et surtout d'après les propres stats citées par les articles (voir la répartition des Employed persons at work part time), la grande majorité (les 2 tiers, quand même) des gens déclarés à temps partiel le sont "pour des raisons non-économiques" => ce n'est pas imposé.

La méthodo n'a pas changé non plu sur l'autre graphique et pourtant il ne te plait pas :) Concernant la deuxième partie de la phrase, il faudrait savoir se que regroupe exactement "pour des raisons non-économiques".

Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

le Civilian Labor Force Participation Rate, si j'interpète bien, c'est un ratio à la population de 16 ans ou plus, donc y compris les vieux, y compris tous les nouveaux baby boomers ! C'est laid comme procédé statistique d'utiliser ces chiffres là, très laid, oulalala... Il y en a d'autres plus fins à la même source...

Ben au US, y'a pas de retraite il me semble, donc c'est pas si laid que cela, vu le nombre de vieux qui travaillent. Sur ce je suis d'accord avec toi sur le fait que les vieux baby boomers faussent les stats, tout comme il faussent les stats sur le chômage : leurs sorties du marché du travail fait baisser mécaniquement le chômage. Comme quoi une stats est une stats c-a-d à prendre avec des pincettes.

 

Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

Les chiffres de ShadowStats, très impressionnants ("on vous ment !"), sont surtout payants et non-documentés. Personnellement, j'ai d'autres chiffres que j'accepte de vendre, beaucoup plus cher d'ailleurs, et encore plus vendeurs inquiétants ! Qui n'en veut ?

rien a ajouté, mais ces chiffres la ne m’intéressait. Trop hasardeux que de calculer ce genre de chose (par définition puisque shadow)

Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

Sur ce, que la reprise aux Etats-Unis ne soit pas formidable et qu'on s'inquiète, volontiers. Sachant que c'est bien pire en Europe, grâce notamment à nos chers amis rigoristes... La seule bonne nouvelle (accrochez-vous) : ca va être encore pire en Russie et il y a de bonnes chances que la Chine parte bien en vrille, aussi.

La Russie contient tellement de ressource qu'il est fort possible qu'elle surprenne, d'autant plus qu'elle est très peu endetté. La Chine, c'est tellement obscure, qu'on sait pas vraiment dans quel état elle est, mais cela semble mal barré. L'Europe est elle effectivement mal en point et au bord de l'implosion. Les EU devrait s'en tirer tant que le dollars reste la monnaie d'échange (mais cela est de plus en plus remis en question, voir dernièrement l'Iran qui veut que son pétrole soit payé en Euro). Le tableau est sombre effectivement.

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il y a 35 minutes, LeCassandre a dit :

Ben au US, y'a pas de retraite il me semble, donc c'est pas si laid que cela, vu le nombre de vieux qui travaillent.

Mais si ! D'accord, des vieux travaillent. mais il y a quand même la fameuse social security datant de 1935 et qui garantit la retraite et les soins à plein de gens. La page Wiki US correspondante mentionne - quand même - plus de 44 millions de bénéficiaires vers 2010, hors assurances-retraites privées, donc, bien qu'elles existent aussi. Le lien renvoit directement au tableau des âges de la "retraite" à taux plein.

Citation

Sur ce je suis d'accord avec toi sur le fait que les vieux baby boomers faussent les stats, tout comme il faussent les stats sur le chômage : leurs sorties du marché du travail fait baisser mécaniquement le chômage. Comme quoi une stats est une stats c-a-d à prendre avec des pincettes.

Dis donc, toi : les retraités "ne faussent pas les stats" sur le chômage : ils ne cherchent plus de boulot, donc ils ne sont plus chômeurs !! Sinon il faudrait considérer que... les morts, eux-même, faussent les stats, et pas qu'un peu en cumulé ! :bloblaugh:

Modifié par Boule75
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Il y a 5 heures, Boule75 a dit :

Page Wiki : risques de fuites sur des écosystèmes sensibles, sur un énorme aquifère d'eau douce et surtout, surtout, l'objectif est de faciliter l'exploitation des immondes schistes bitumineux canadiens, les sables qu'il faut commencer par chauffer pour en extraire une jutaille poisseuse de pétrole, le tout pour un rendement minable et des émissions de CO2 bien costaudes. 

Bref le pétrole c'est le mal, alors on va continuer à transporter le pétrole par bateau, train et camion même si c'est beaucoup plus dangereux  et on va continuer a acheter notre pétrole a des pays qui ne respecte pas les droits de l'hommes  et qui n'ont pas de norme environnementale plutôt qu'au canada, c'est une question de principe ...

Modifié par Divos
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il y a 32 minutes, Divos a dit :

Bref le pétrole c'est le mal, alors on va continuer à transporter le pétrole par bateau, train et camion même si c'est beaucoup plus dangereux  et on va continuer a acheter notre pétrole a des pays qui ne respecte pas les droits de l'hommes  et qui n'ont pas de norme environnementale plutôt qu'au canada, c'est une question de principe ...

Ben disons que si le pétrole atteignait les 120 dollars, les alternaitves deviennes séduisantes mais comme l'OPEP ne veut pas entendre cela....

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il y a 1 minute, kotai a dit :

Ben disons que si le pétrole atteignait les 120 dollars, les alternaitves deviennes séduisantes mais comme l'OPEP ne veut pas entendre cela....

Le prix du pétrole ou l'OPEP ne sont pas vraiment lié, l'opposition aux pipeline en Amérique du Nord c'est avant tout idéologique et politique, c'est même pas écologique puisque les alternatives utilisés sont biens pire.

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il y a 58 minutes, Divos a dit :

Bref le pétrole c'est le mal, alors on va continuer à transporter le pétrole par bateau, train et camion même si c'est beaucoup plus dangereux  et on va continuer a acheter notre pétrole a des pays qui ne respecte pas les droits de l'hommes  et qui n'ont pas de norme environnementale plutôt qu'au canada, c'est une question de principe ...

Le pétrole de schistes bitumineux, c'est vraiment, vraiment dégueulasse. Rempli de souffre si ma mémoire est bonne. Il faut le remuer, puis le chauffer (chauffer de la pierre dans un pays froid, super-rendement garanti !).

Je préférerais de loin acheter du pétrole aux canadiens plutôt qu'aux saoudiens, mais ça n'est pas "une énergie d'avenir", très loin de là.

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1 hour ago, Boule75 said:

Le pétrole de schistes bitumineux, c'est vraiment, vraiment dégueulasse. Rempli de souffre si ma mémoire est bonne. Il faut le remuer, puis le chauffer (chauffer de la pierre dans un pays froid, super-rendement garanti !).

Je préférerais de loin acheter du pétrole aux canadiens plutôt qu'aux saoudiens, mais ça n'est pas "une énergie d'avenir", très loin de là.

L'argument contre Keystone est devenu, avec le temps, un symbole: c'est pas tellement une opposition aux pipelines en général, ou même à CE pipeline en particulier, car on sait que les alternatives en termes de transport sont pourries: il suffit de voir le nombre d'accidents ferroviaires (plus d'un par mois) dans le transport de pétrole, qui sont aussi attribuables à la nullité des réglementations, au laxisme des contrôles (sous-financement volontaire des services d'inspection, qui s'inscrit dans le cadre général vertueusement appelé "dérégulation" et "moins d'Etat".... Tout comme ce qu'on avait constaté au moment de Deepwater Horizon).... Une logique qu'on retrouve dans l'exploitation pétrolière aux USA et dans le transport par pipelines aussi, ceci dit: les dégâts écologiques des puits, centrales de raffinage et pipelines sont constants et énormes, avec un coût économique et humain pour lequel beaucoup est fait.... Pour qu'il soit dur à évaluer. 

Non, Keystone est, par le hasard des circonstances, devenu une lutte symbolique: ça aurait pu être un autre pipeline ou un autre aspect du secteur pétrolier, mais ça a été celui-là. C'est lui qui a percé dans les médias, acquérant donc valeur d'enjeu politique. Le fait est que les arguments pertinents contre Keystone sont moins humains ou écologiques qu'économiques: c'est un grand exemple de "socialisme pour les riches/grandes entreprises", d'expropriations brutales (et à vil prix), de piétinement des droits spécifiques de certaines communautés (indiennes), de gaspillage de ressources publiques, et de fausse argumentation sur la pertinence économique du projet pour les USA, que ce soit en terme d'emplois ou de retombées diverses. 

Rappelons aussi que Keystone ne vise pas à l'approvisionnement énergétique américain: c'est un pur projet d'exportation, visant les terminaux portuaires texans pour écouler les schistes bitumineux canadiens. 

Le point de la lutte politique que ce pipeline était devenue résidait plus dans l'énormité de l'effort politique et économique pour les énergies fossiles, quel que soit le niveau de leur coût (financier, politique, écologique, humain), sans même un minimum de contrepartie (dans ce cas particulier) ou d'effort (en général) pour faire avancer le modèle énergétique américain vers plus d'équilibre avec d'autres sources, en favorisant entre autres la recherche et l'aménagement d'infrastructures diverses visant dans le moyen/long terme à faire baisser la part des dites énergies fossiles sans entraver le développement économique. La pure courte vue du "drill, baby drill", alliée à la relation incestueuse entre certaines élites politiques (majoritairement républicaines, mais pas du tout exclusivement) et les poids lourds du secteur des hydrocarbures, un schéma qu'on voit encore (dans les Rocheuses et les Apalaches) avec le charbon ("King coal" aux USA) dont on sait pourtant qu'il est un secteur condamné et que les coûts de toute sorte associés à son extraction dans le contexte actuel (dérégulation démentielle, subventions lourdes, mainmise locale des exploitants sur la politique, drames humains en pagaille....) en dépassent de loin les bénéfices (sauf pour les proprios d'exploitations et leurs potes élus locaux).  

Modifié par Tancrède
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Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

https://www.washingtonpost.com/2016-election-results/michigan/

Suspense intense au début du dépouillement : Sanders et Clinton, Kasich et Trump au coude à coude.

D'après le Monde, Sanders a gagné dans le Michigan :

http://mobile.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/03/09/presidentielle-americaine-j-243-bernie-sanders-l-emporte-par-surprise-dans-le-michigan_4879052_829254.html?xtref=https://www.google.fr/

Quelqu'un sait combien de délégués ça lui rapporte? S'agit-il d'un état type "winner-take-all"?

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C'est très compliqué en général, vu qu'il y a des règles différentes dans chaque Etat, des nuances même dans la définition du système "winner takes all": le Michigan pour les Républicains, par exemple, est un Etat "winner takes all".... Seulement si un candidat emporte au moins 50% du vote. En-dessous de ce seuil (mais au-dessus de 15%), c'est une attribution proportionnelle. 

Mais je confirme le propos de Gally: le système "winner takes all" est exclusivement républicain: les démocrates ne fonctionnent que selon diverses modalités de proportionnelle, leur spécificité dans les primaires résidant dans les super-délégués (non élus) de divers types qui représentent le "garde fou" du parti contre des mouvements d'opinion conjoncturels trop prononcés, en même temps qu'un système peu démocratique de mainmise de l'establishment sur la décision des électeurs (avec 25% de super-délégués à la convention, on peut se dire que le problème réside plus dans la proportion que dans le principe). Au final, ce sont deux façons différentes de gérer des problèmes en partie similaires (favoriser un vainqueur net, notamment), nés de l'histoire et changeant régulièrement, surtout côté républicain où l'actuel système a été encore remanié en 2012. 

 

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il y a 51 minutes, Desty-N a dit :

Quelqu'un sait combien de délégués ça lui rapporte? S'agit-il d'un état type "winner-take-all"?

Voir la colonne DEL dans l'article du Washinton Post que j'ai indiqué précédemment.

Encore une fois les sondages se trompent. Ils n'avaient pas prévu la victoire de Sanders au Michigan, donnant au contraire Clinton gagnante. C'était le cas aussi de la victoire de Cruz au Kansas.

Modifié par Wallaby
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http://abonnes.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/03/09/primaires-americaines-apres-sa-victoire-dans-le-michigan-sanders-peut-jouer-les-prolongations_4879257_829254.html

Quote

...

Les sondages réalisés à la sortie des urnes donnent quelques indications sur le profil des électeurs : un tiers des votants sont syndiqués ; Sanders a réussi une percée chez les Afro-Américains, puisqu’il a obtenu un tiers de leurs voix.

Selon Politico, les sondages n’ont pas vu les indépendants et les républicains qui se sont invités à la primaire : seuls 69 % des votants de mardi se disent « électeurs démocrates », 28 % sont des « indépendants » et 3 % des « républicains ». En outre, 58 % des électeurs ont expliqué que les délocalisations avaient joué un rôle majeur dans leur vote.

Sursaut ou feu de paille ?

Reste à savoir si les sondages qui attribuaient la victoire à Hillary se trompent aussi pour les autres Etats du Midwest qui voteront le 15 mars. FiveThirtyEight qui s’est trompé comme tout le monde assure que dans l’Illinois Hillary Clinton dispose d’une avance de 37 % et de 20 % dans l’Ohio.

...

 

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Le problème des sondages dans l'Ohio et l'Illinois est qu'il s'agit d'Etats très importants électoralement, très peuplés et urbanisés, aux marchés audiovisuels vaste et très développés, et fonctionnant sur un système de primaires, pas de caucus (durs à évaluer, beaucoup plus sujets à des aléas individuels et circonstanciels); ça fait un tas de bonnes raisons pour que les sondages y soient beaucoup plus fréquents (ce qui permet de mieux suivre la tendance), nombreux (beaucoup d'institutions et médias concurrents en réalisent), fins (population mieux balisée et segmentée) et fiables que dans pas mal d'autres endroits. 

Donc si l'avance d'Hillary y est encore très nette à ce jour (à deux chiffres), le degré de fiabilité peut être considéré comme élevé. Maintenant, Sanders n'est pas à l'abri de scores très supérieurs à ce qui est attendu en fonction de deux impondérables:
- la participation: si elle monte, c'est en sa faveur. Moins elle est élevée, plus il s'agit de l'électorat hardcore démocrate, qui penchera plus vers Clinton
- "l'effet Bernie": il est encore en phase ascendante, parce que son principal problème a été et reste son défaut de notoriété établie et de confiance/connaissance/familiarité, et son manque de relais d'opinions, surtout de relais non médiatiques (associations, leaders locaux....), soit un retard qu'il corrige vite, mais en étant toujours très loin derrière Clinton qui bénéficie de la position acquise depuis 2 décennies, et d'un important capital médiatique acquis. Une variation brutale du vote vers Sanders dépend de la vitesse à laquelle il peut se faire connaître de l'électorat, pas seulement par des annonces, pubs et grands meetings, mais par le contact au sol. C'est un processus lourd, impliquant une densité de micro-déplacements énorme, alors que le timing est maintenant très serré (il faut assurer beaucoup de tels déplacements dans chaque Etat encore en jeu) et le temps disponible très limité. 

Sinon, pour l'arithmétique d'hier soir, dans l'ensemble, ce tour aura été plus favorable à Clinton; j'ai pas encore été regardé un compte sûr et exact (s'il est disponible à 100% vu la vitesse de décompte.... Très faible), mais la victoire de Sanders est serrée, tandis que celle de Clinton est très large. Le système dans les deux Etats implique une forte part proportionnelle par district électoral, avec un seuil minimum de 15%, donc quand un candidat n'a pas 15%, il;n'obtient rien et le vainqueur empoche tous les délégués du district (puisque dans cette élection, il n'y a plus que 2 candidats). Et dans le Mississippi, Sanders n'a pas passé les 15% dans une très large majorité de districts: une proportion écrasante des 36 délégués de l'Etat iront donc vers Clinton (l'estimation que j'avais vue était de 32 contre 4), alors que la différence dans le Michigan tournera autour de 10 délégués (130 pour l'Etat, sans doute environs 70 pour Sanders), donnant une soirée très favorable à Clinton, avec une petite trentaine de délégués d'avance. Selon ces chiffres approximatifs, ça placerait Sanders autour de 545 délégués "pledged" (élus et tenus à ce vote), et Clinton autour de 761, avec encore une inconnue pour les super-délégués de ces Etats qui se prononcent plus tard (le compte est actuellement à 22 pour Sanders et 431 pour Clinton), qui eux, peuvent changer d'avis (ce qui réduit potentiellement l'importance de la marge de Clinton, même si on suppute que la grande majorité de ceux qu'elle a dans sa fouille ne risquent pas de changer d'avis, sauf accident). 

La seule bonne nouvelle pour Sanders est que cette victoire a des chances de continuer à lui permettre de lever des fonds (son fundraising a été très supérieur à celui de Clinton en février, et semble continuer à bien se porter) et d'étendre encore sa base de financement (plus 5 millions de petits contributeurs avec encore beaucoup de réserve, un chiffre jamais vu, par une marge énorme), et de se faire voir comme ayant encore du chemin à faire avec du vent dans les voiles et de l'élan, contre le fatalisme faisant voir Clinton comme inévitable: il porte la voix de beaucoup de gens qui veulent se faire entendre. Un corollaire de cette bonne nouvelle est le timing: Hillary est à peu près au bout de la liste des Etats du Vieux Sud qui la favorisent grandement via leur importante population noire, majoritaire (ou pas loin) dans l'électorat des primaires démocrates. La lutte sera de toute façon moins déséquilibrée dorénavant, surtout si Sanders continue sa progression rapide chez les latinos. 

Modifié par Tancrède
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http://www.nytimes.com/2016/03/08/business/international/unease-after-trump-depicts-tokyo-as-an-economic-rival.html (7 mars 2016)

Hillary Clinton a fait un pas en direction du protectionnisme en publiant un article fin février dans lequel elle dit "la Chine, le Japon et d'autres économies asiatiques maintiennent leurs marchandises à un prix bas pendant des années en faisant baisser la valeur de leur monnaie" et ajoute que les Etats-Unis devraient envisager "de nouveaux remèdes tels que des tarifs douaniers".

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Sinon, à un moment où la victoire de Clinton dans les primaires ne semble plus faire beaucoup de doutes, la question se pose quand à l'identité de son futur co-listier (ou de sa future co-listière), et plus Sander réussira à se maintenir dans la course et à empêcher l'ex-Première Dame d'obtenir des marges importantes hors du Vieux Sud, plus elle se posera dans les termes qui sont venus à dominer depuis maintenant un moment: la tendance "liberal" et "progressive" se fait entendre pendant ces primaires, et elle le fait lourdement, semblant par ailleurs la seule à attirer de nouveaux électeurs et à mobiliser la jeunesse côté démocrate. La dérive centre droit du parti semble donc désormais rencontrer un obstacle, comme en atteste le virage à gauche de la campagne Clinton depuis maintenant un bon moment, si bien que son image de faucon, voire de "blue dog" (les démocrates ayant pas mal d'opinions normalement plus présentes chez les républicains, notamment sur les armes à feu, la réglementation financière et les énergies fossiles), a de plus en plus besoin, malgré ses changements de positions, d'une garantie de gauche. Des noms se sont donc mis à circuler pour la 2nde place sur le ticket démocrate: Sanders lui-même (quoique le facteur de l'âge pour le président de rechange puisse jouer), Elizabeth Warren, et celui qui semble le mieux politiquement placé, Sherrod Brown, très populaire et très enraciné sénateur de l'Ohio (malgré l'évolution de cet Etat vers un plus grand conservatisme), classé comme l'un des parlementaires les plus "liberals" et proche de Sanders, qui a coché toutes les bonnes cases (voté contre la guerre en Irak, opposé aux grands accords de libre-échange, déconcentrer le secteur bancaire et réétablir une séparation façon Glass-Steagall), mais qui est nettement moins abrasif et antagoniste que Sanders, ayant un très bon bilan de législateur à son actif, et une forte réputation "d'arrangeur/accomodeur" au Congrès. Il a une forte crédibilité "working class", surtout dans la rust belt, venant d'un Etat très touché par la désindustrialisation.  Détail plus important encore: c'est un excellent meneur de campagne et débatteur, ce que Clinton n'est apparemment pas: il a battu régulièrement toutes les anticipations dans l'Ohio face aux enragés conservateurs quand ils avaient le vent en poupe et un énorme avantage financier, et beaucoup le voient du coup comme nettement plus capable que Clinton de tenir la dragée haute à un troll comme Trump et à son style d'ignare (maxime du très conservateur William F Buckley: "ne jamais débattre avec un amateur"), parce que Brown sait être agressif et "mâle alpha" dans une situation de débat dur qui tourne à la foire d'empoigne. Détail additionnel qui compte aux USA: sa femme, Connie Schultz, est une journaliste de renom, mais aussi un personnage "politique" très efficace, excellente en campagne. 

 

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