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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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il y a une heure, MoX a dit :

Merci merci :) 

Les SMR pourraient devenir réellement compétitifs si on envisage une installation urbaine avec cogénération de chaleur (@g4lly, comme tu le soulignes souvent, nous sommes tous des communistes enragés en puissance !), permise par 1) leur haut niveau de sécurité et 2) le moindre besoin en foncier (à voir jusqu'à quel point ?)

On peut demander à Anne Hidalgo, une petite place entre la tour Effel et le trocadéro... En cas d'incendie on peut même utilisé les fontaines, avec un peu plus de puissance ça doit le faire...:bloblaugh:

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1 hour ago, papsou said:

On peut demander à Anne Hidalgo, une petite place entre la tour Effel et le trocadéro... En cas d'incendie on peut même utilisé les fontaines, avec un peu plus de puissance ça doit le faire...:bloblaugh:

A Paris le réseau de chaleur existe déjà ... Donc c'est possible et facile.

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Il y a 4 heures, WizardOfLinn a dit :

mais pour l'instant, cela n'existe qu'à l'état d'ébauche sur le papier.

 

Le k15 fonctionne depuis tres longtemps sans faire de vague. 

Quand le regarde l’epr de flamanville, je vois 4 porte avions ou 200 rafale ou une usine de puce elec capable de fournir 5% du marche mondial. 
 

le programme epr2 + juliette ca fait toujours 34 milliard pour 6 reacteurs (promis ce sera pas plus cher) soit 5,5 milliards. On est toujours tres loins de 3 milliard demandés a la finland. 
 

c’est des dizaines de milliards en pure perte ...

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Bon, ben les arguments de pro-EPR (Deres et Patrick en tête) me semblent tout à fait défendables, mais ceux du président de l'ASN et de wagdoox aussi, et vu que je ne suis pas un scientifique spécialisé sur le sujet, j'en suis réduit comme presque tous ici à essayer de me faire une opinion basé sur des éléments que je crois "significatifs", ou "importants"...

Quelqu'un sait-il si le SMR Nuward va brûler du MOX, ou de l'Uranium ultra-enrichi ?? La deuxième hypothèse me paraît plus probable. Cette question de Patrick a son importance, mais quoiqu'il en soit on notera que le président de l'ASN n'a pas du tout l'air inquiet concernant l'approvisionnement en combustible, si l'option de miser sur les SMR était retenue... 

Pour l'instant, j'aurais tendance à garder une préférence pour l'option d'un grand nombre de SMR Nuward :

- Tant que le fameux EPR n'a pas encore vraiment démarré et fonctionne pendant une bonne année, il y a toujours de quoi le considérer comme un échec et une gabegie. EDF annonce maintenant un démarrage pour 2023, à voir le RetEx donc fin 2024, si jamais pour une fois la promesse est tenue...

- Vu que la centrale EPR de Flamanville est un giganstesque monstre de béton, peut-il être aujourd'hui affirmé que produire la même quantité d'électricité aux moyens d'une centrale regroupant le nombre de SMR nécessaire pour cela consommerait au final plus de béton et de métal ?

- Comme il a été souligné, le SMR Nuward représente la énième amélioration d'une technologie que l'on maîtrise parfaitement (celle du réacteur à eau pressurisée) ; il procède d'une démarche incrémentale basée sur le RetEx de 20 ans d'exploitation des K15 du PA Charles-De-Gaulle et des SNLE. Le risque de dérapage du budget est donc bien plus réduit qu'avec l'option "EPR-2", tandis que les contraintes et coûts de maintenance sont bien plus faciles à établir, avec là aussi une risque minimal de mauvaise surprise.

- La répartition de la production nucléaire sur un plus grand nombre de réacteurs (au lieu d'avoir 58 réacteurs on en aurait entre 120 et 160, selon la part de nucléaire que l'on garde dans le "mix énergétique", mais ils seraient plus petits/compacts) n'aurait-il que des inconvénients ?? D'autant qu'il y aurait possibilité de tous les regrouper sur les 42 sites nucléaires déjà en service (= pas besoin de faire accepter une nouvelle centrale nuke à la population de tel ou tel département). Dans ce cas de figure, au lieu d'avoir 2 à 6 réacteurs par site il y en aurait disons 8 à 16 (mais encore une fois plus compacts). 

Débat très intéressant en tous cas. La seule chose qui est aujourd'hui certaine c'est qu'au vu de la complexité du dossier l'arbitrage final que le prochain pouvoir politique va devoir prendre d'ici 2025 (car il a bien été souligné que l'on avait trop procrastiné et que sous peine d'une rupture capacitaire il faudra vraiment prendre une décision d'ensemble d'ici 3 ans) va être fort difficile. Ce sera peut-être le sujet le plus difficile à trancher pour qui occupera le siège de Président de la République entre 2022 et 2027. 

Modifié par Bruno
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@Bruno Comme répété maintes fois, à moins de réussir à berner son monde en parlant de "réacteurs multi-coeurs", les assemblages de nuward (quel nom pourri au passage) seront constitués de plusieurs réacteurs.
Alors moi je veux bien, mais réussir à faire avaler la pillule d'une mutiplication du nombre de réacteurs, ça me semble spécieux au possible.

Si il faut demain 6 nuwards là où on mettrait un EPR, je te laisse calculer. À iso-production ça veut dire qu'on devrait remplacer nos hypothétiques 37 EPR1 par... 222 nuward...
Une France à 222 réacteurs nucléaires, même moi je n'en veux pas. Même avec les sécurités passives, l'exclusion de rupture d'enceinte, l'impossibilité physique de fusion du coeur, les triples enceintes béton remplacées par des mottes de terre "blindées" beaucoup plus basses, etc. Autant d'atouts balayés par le simple fait qu'il s'agirait d'une multiplication du nombre de réacteurs.

De même, si on envisageait une France à iso-nombre de réacteurs, soit 58, mais tous devenus des EPR-like (scénario à 30 ans), il faudrait alors 335 nuward environs. Or dans un monde où l'électricité va devenir encore plus nodale du fait de la voiture électrique, c'est proprement inenvisageable d'avoir autant de réacteurs. On augmente les risques d'accident, on multiplie les besoins d'intervention, et si un seul a un problème et pose un risque sécuritaire, le parc entier a un problème et doit être mis en sommeil.

C'est donc très beau sur le papier, mais complètement irresponsable à terme.

Si les systèmes qui tendent à la rentabilité (éoliennes en premier lieu) ont tendance à aller vers le gigantisme, il y a bien une raison. Et si c'est certes dommageable quand on se fait saboter comme avec Superphénix, ou quand on se plante comme avec l'EPR1, une fois que ça fonctionne, les bénéfices sont à l'avenant. L'EPR c'est la seule planche de salut de la filière UAPP en l'absence de vrais réacteurs à neutrons rapides qui nous permettraient de nous débarasser des actinides mineurs, voire de cesser purement et simplement d'utiliser de l'U235 acheté sur le marché mondial.

Sinon on a aussi la possibilité de nous lancer dans les MSR thorium, vu qu'on a extrait de quoi tenir quelques décennies lors de l'exploitation de l'U235 en France même. Un stock de 8500 tonnes d'U232 précieusement conservé.

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il y a une heure, Patrick a dit :

@Bruno Comme répété maintes fois, à moins de réussir à berner son monde en parlant de "réacteurs multi-coeurs", les assemblages de nuward (quel nom pourri au passage) seront constitués de plusieurs réacteurs.
Alors moi je veux bien, mais réussir à faire avaler la pillule d'une mutiplication du nombre de réacteurs, ça me semble spécieux au possible.

Si il faut demain 6 nuwards là où on mettrait un EPR, je te laisse calculer. À iso-production ça veut dire qu'on devrait remplacer nos hypothétiques 37 EPR1 par... 222 nuward...
Une France à 222 réacteurs nucléaires, même moi je n'en veux pas. Même avec les sécurités passives, l'exclusion de rupture d'enceinte, l'impossibilité physique de fusion du coeur, les triples enceintes béton remplacées par des mottes de terre "blindées" beaucoup plus basses, etc. Autant d'atouts balayés par le simple fait qu'il s'agirait d'une multiplication du nombre de réacteurs.

De même, si on envisageait une France à iso-nombre de réacteurs, soit 58, mais tous devenus des EPR-like (scénario à 30 ans), il faudrait alors 335 nuward environs. Or dans un monde où l'électricité va devenir encore plus nodale du fait de la voiture électrique, c'est proprement inenvisageable d'avoir autant de réacteurs. On augmente les risques d'accident, on multiplie les besoins d'intervention, et si un seul a un problème et pose un risque sécuritaire, le parc entier a un problème et doit être mis en sommeil.

C'est donc très beau sur le papier, mais complètement irresponsable à terme.

Si les systèmes qui tendent à la rentabilité (éoliennes en premier lieu) ont tendance à aller vers le gigantisme, il y a bien une raison. Et si c'est certes dommageable quand on se fait saboter comme avec Superphénix, ou quand on se plante comme avec l'EPR1, une fois que ça fonctionne, les bénéfices sont à l'avenant. L'EPR c'est la seule planche de salut de la filière UAPP en l'absence de vrais réacteurs à neutrons rapides qui nous permettraient de nous débarasser des actinides mineurs, voire de cesser purement et simplement d'utiliser de l'U235 acheté sur le marché mondial.

Sinon on a aussi la possibilité de nous lancer dans les MSR thorium, vu qu'on a extrait de quoi tenir quelques décennies lors de l'exploitation de l'U235 en France même. Un stock de 8500 tonnes d'U232 précieusement conservé.

Un stock de 8500 tonnes d'U232 précieusement conservé. ? où ?

Pour avoir moins de nuward (oui c'est pourri) il faut avoir un mixte énergétique et une baisse de la part de nucléaire.

Moi je vois plus les Nuward a coté d’anciens réacteurs démantelés (personnel, lignes éléctrique déjà là)

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il y a une heure, Patrick a dit :

Excellente question que je poserai à un ami qui sait mais ne me répondra pas... :laugh:

Ben pourquoi tu pose la question ? si tu connais la réponse ? perd pas de temps 

il y a une heure, Patrick a dit :

Excellente question que je poserai à un ami qui sait mais ne me répondra pas... :laugh:

https://www.sortirdunucleaire.org/Le-reacteur-au-thorium-une-nouvelle-impasse

6200 tonnes à La Rochelle, provenant du traitement de monazite jusqu’en 1994 par Solvay (ex Rhodia) pour l’extraction de terres rares, et 2300 tonnes à Cadarache, provenant du traitement de minerai urano-thoranite dans les années 60 par le CEA pour l’extraction d’uranium.

Modifié par LBP
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500TWh et les projections récentes pour 2050 - basé sur une électrification importantes des usages malgré l'augmentation d'efficacité - c'est au moins 650TWh ... et tous les ans ça augmente. Certain expert annonce même du 850TWh ... => http://academie-technologies-prod.s3.amazonaws.com/2021/03/10/20/46/10/c568c3dc-9738-4a03-ba45-141e3b75c086/Avis_besoins_energie_2021.pdf

Pour faire simple aujourd'hui la conso c'est 2100TWh d'énergie totale ... même en améliorant massivement l'efficacité ... pour suivre les développement de l'économie et de l'activité ... il semble impossible de diviser par deux la consommation. Les objectif officiel de -45% semble absolument inatteignable. Résultat on révise les projections "ultra optimistes" tous les ans.

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Il y a 1 heure, Patrick a dit :
Il y a 1 heure, LBP a dit :

Un stock de 8500 tonnes d'U232 précieusement conservé. ? où ?

Excellente question que je poserai à un ami qui sait mais ne me répondra pas... 

Tu dois confondre. L'232U ne sert à rien. Tu parles probablement d'233U, mais ça m'étonnerai beaucoup qu'on en ait des milliers de tonnes !

il y a 12 minutes, g4lly a dit :

500TWh et les projections récentes pour 2050 - basé sur une électrification importantes des usages malgré l'augmentation d'efficacité - c'est au moins 650TWh ... et tous les ans ça augmente. Certain expert annonce meme du 850TWh ... => http://academie-technologies-prod.s3.amazonaws.com/2021/03/10/20/46/10/c568c3dc-9738-4a03-ba45-141e3b75c086/Avis_besoins_energie_2021.pdf

C'est pas ce qu'imaginait RTE en 2017.

https://assets.rte-france.com/prod/public/2020-06/bp2017_complet_vf_compressed.pdf

p28

 

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Il y a 3 heures, Patrick a dit :

@Bruno Comme répété maintes fois, à moins de réussir à berner son monde en parlant de "réacteurs multi-coeurs", les assemblages de nuward (quel nom pourri au passage) seront constitués de plusieurs réacteurs.
Alors moi je veux bien, mais réussir à faire avaler la pillule d'une mutiplication du nombre de réacteurs, ça me semble spécieux au possible.

Si il faut demain 6 nuwards là où on mettrait un EPR, je te laisse calculer. À iso-production ça veut dire qu'on devrait remplacer nos hypothétiques 37 EPR1 par... 222 nuward...
Une France à 222 réacteurs nucléaires, même moi je n'en veux pas. Même avec les sécurités passives, l'exclusion de rupture d'enceinte, l'impossibilité physique de fusion du coeur, les triples enceintes béton remplacées par des mottes de terre "blindées" beaucoup plus basses, etc. Autant d'atouts balayés par le simple fait qu'il s'agirait d'une multiplication du nombre de réacteurs.

À mon avis, il faut calculer le risque. Avoir 10 fois plus de réacteurs s'ils sont 10 fois plus fiables me paraît cohérent. Si en plus, ces réacteurs sont plus petits donc causent 10 fois moins de dégâts en cas de problème, je pense même qu'on y gagne.

Si structurellement les petits réacteurs sont moins dangereux (à puissance égale) on devrait encore gagner un niveau de sécurité grâce à la production en série et donc un Retex nettement plus important.

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49 minutes ago, ARPA said:

À mon avis, il faut calculer le risque. Avoir 10 fois plus de réacteurs s'ils sont 10 fois plus fiables me paraît cohérent. Si en plus, ces réacteurs sont plus petits donc causent 10 fois moins de dégâts en cas de problème, je pense même qu'on y gagne.

Si structurellement les petits réacteurs sont moins dangereux (à puissance égale) on devrait encore gagner un niveau de sécurité grâce à la production en série et donc un Retex nettement plus important.

Personne ne veut répondre à ma question élémentaire ...

... comment tu protèges ces réacteur distribué dans chaque commune?!

---

Depuis toujours la plus grande crainte des états concernant le nucléaire c'est la dissémination ... en proposant des piles nucléaire qu'on peut utiliser comme un vulgaire groupe électrogène ... la dissémination on est en plein dedans.

A ce moment là n'importe quel abrutis peut produire une catastrophes nucléaire ...

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2 hours ago, Delbareth said:

Les soucis c'est que ce sont des scenario "politique" ... et invalidé tous les ans ... qui table tu une très forte baisse de la consommation électrique grâce à l'efficacité! Sauf qu'en vrai ça ne se mesure nulle part ...

... la rénovation énergétique des bâtiments c'est beaucoup d'argent dépensé pour des résultats tres médiocre ... parce que contrairement aux label BBC ... il n'y a pas de contrôle technique du résultat. Les avantages sont donc théoriques et implémenté comme telle dans les projections ... mais en vrai ca marche pas. Et c'est un peu la même chose sur tous les segment efficacité. Il faut comprendre que les scenario envisager des baisse de consommation de 60% parfois !!! Ça n'a pas beaucoup de sens ... tu ne vas pas moins te laver demain? si ? avec de l'eau moins chaude? Pire si tu passes du gaz à l'électrique la consommation électrique va exploser.

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il y a une heure, g4lly a dit :

omment tu protèges ces réacteur distribué dans chaque commune?!

Une clotte electrique a 10 millions de volts, de quoi frire le moindre ecolo sans huile vegetal !

plus sérieusement, les reacteurs sont enterrées donc logiquement tres simple a sécurisé. 

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6 minutes ago, wagdoox said:

Une clotte electrique a 10 millions de volts, de quoi frire le moindre ecolo sans huile vegetal !

plus sérieusement, les reacteurs sont enterrées donc logiquement tres simple a sécurisé. 

Ça va empêcher un abrutis de lancer un camion dessus ? ou de se faire exploser à coté?!!

Renseigne toi un peu sur la sécurité qu'on doit appliquer au CNPE tu vas vite comprendre l'enjeu du probleme!

---

Enterré ou, à combien de mètre, dans quelles condition? Il se passe quoi en cas d'accident? on dissémine ou? tu garantis ça comment à la population? Pire au anti nucléaire?

Déjà quand tout est visible, visitable, à l'air libre ... tout le monde cri au complot judéo-maçonnique ... si tu enterre le machin ... tu vas finir pendu.

---

Si en plus ça ne fait bouffer personne et que l'électricité est plus chère ...

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il y a 2 minutes, g4lly a dit :

Personne ne veut répondre à ma question élémentaire ...

... comment tu protèges ces réacteur distribué dans chaque commune?!

Ce ne sera pas le modèle utilisé. Pas de "décentralisation", au contraire. On restera sur des implantations groupées.

Du moins pas chez nous. Tout l'intérêt de la solution est qu'elle est scalable, modulaire.

On restera donc sur des centrales, mais pas sous des "bâtiments réacteurs" puisque ceux-ci seront cachés sous des mottes de terre, où on trouvera plusieurs réacteurs côte-à-côte. Nuward c'est supposément 2 par deux. Mais rien n'empêche de faire plus. TechnicAtome envisage jusqu'à 6 réacteurs indépendants par tranche.

https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/lequipe-de-france-du-nucleaire-devoile-son-petit-reacteur-modulaire-71012/

La technologie retenue est fondée sur celle des réacteurs à eau pressurisée (REP) qui équipent le parc actuel français. L’objectif des SMR (ce sont les initiales anglaises qui sont les plus utilisées) est de répondre aux besoins croissants en électricité décarbonée, dans le monde entier. C’est pourquoi ce REP devrait avoir une puissance comprise entre 300 et 400 MW, afin de pouvoir être intégré dans n’importe quel taille de réseau électrique, indique un communiqué de presse des quatre entités le 17 septembre. Loïc Rocard, PDG de TechnicAtome, et pilote de ce consortium français, a rappelé à Vienne que la solution développée reposera sur des REP de 340 MW, composés de deux réacteurs de 170 MW chacun, fonctionnant à l’image des réacteurs actuels du parc d’EDF (par deux), rapporte la Société française d’énergie nucléaire (SFEN).

Ça veut dire deux par tranche réacteur. Ou par bâtiment. On pourrait cela étant en envisager beaucoup plus. Pourquoi pas 4, 6? (c'est ce qui est prévu d'ailleurs) par tranche.

Et bien pour moi c'est ça qui est incompréhensible et dommageable. Ça ne leurrera personne. Un réacteur nucléaire, est un réacteur nucléaire. Si une centrale a deux tranches de chacune 2 réacteurs, alors c'est une centrale à... 4 réacteurs. Et non pas deux. S'il y a 4 tranches de 6 réacteurs chacune, alors c'est une centrale à 24 réacteurs. Pas 4.

 

D'où ma question: comment on fait accepter entre 200 et 300 réacteurs nucléaires sur le sol français à la population?

 

Il y a 2 heures, Delbareth a dit :

Tu dois confondre. L'232U ne sert à rien. Tu parles probablement d'233U, mais ça m'étonnerai beaucoup qu'on en ait des milliers de tonnes !

L'U233 est justement obtenu par irradiation de l'U232, qui devient de l'U233 lorsqu'il absorbe un neutron. Puis, par décroissance devient du proactinium 233, qui lui-même par décroissance redevient de l'uranium 233.

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@Patrick

Quel intérêt de la cacher sous terre?! C'est pour rendre l'activité chiante et coûteuse?

A priori dans ta vidéo il ne sont pas enterré ... enfin pas plus qu'aujourd'hui. Ils sont juste peint en vert pour faire joli.

---

On à une idée de la température de vapeur en sortie? Parce que pour un rendement potable on ne peux pas se permettre l'aligner des petites turbines ... En gros il faudrait des "tranches" de 8x reacteur de 170MWth ...

Multipler par 6 ou 8 le nombre de réacteur c'est multiplier par 6 ou 8 le nombres de "pannes" et d'incidents aussi ... ces SMR sont 6/8 fois moins sujet aux pannes et aux incidents que les N4?

15 hours ago, MoX said:

Les SMR pourraient devenir réellement compétitifs si on envisage une installation urbaine avec cogénération de chaleur (@g4lly, comme tu le soulignes souvent, nous sommes tous des communistes enragés en puissance !), permise par 1) leur haut niveau de sécurité et 2) le moindre besoin en foncier (à voir jusqu'à quel point ?)

Dans ce cas plus de souci de rendement du tout ... on multiplie par trois l'efficacité énergétique ... ça serait magique ... mais faut pas rêver!

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il y a 6 minutes, g4lly a dit :

Multipler par 6 ou 8 le nombre de réacteur c'est multiplier par 6 ou 8 le nombres de "pannes" et d'incidents aussi ... ces SMR sont 6/8 fois moins sujet aux pannes et aux incidents que les N4?

Tu viens exactement de mettre le doigt sur la raison pour laquelle je ne pense pas que des "grappes" de Nuward soient une bonne idée, et pourquoi je préfère de loin des tranches à réacteur unique type EPR2, un design débarassé des contraintes nées du fait qu'à l'origine ce programme "bénéficiait" de la "participation" de nos chers usual neighbors. :wink:

Le seul intérêt de Nuward sera de permettre de couper quelques réacteurs pour s'adapter aux fluctuations de production des "ENR". Soleil, pas soleil? Vent, pas vent? Et aussi de lisser les périodes d'arrêt de tranche. Sauf que ce lissage normalement peut être assuré par les ENR... quand elles sont suffisantes et perdent leur aspect intermittent.

Donc Nuward + ENR = non-sens complet.

En réalité, on aurait bien meilleur compte à valoriser l'électricité et la chaleur surabondantes surproduites par de gros réacteurs tournant avec au moins 50% de MOX (jusqu'à 100% pour l'EPR) plutôt qu'essayer de sous-produire pour économiser une énergie de toutes façons disponible aisément et très peu soumises aux variations du prix du marché de l'uranium 235 dès qu'on fait entrer le MOX dans l'équation, puisqu'il est possible de transformer du MOX usé en MOX neuf. Je ne pensais pas que c'était possible, mais un ami bossant en partie dans cette filière UAPP me l'a certifié. C'est un peu plus lourd que de l'enrichissement traditionnel, mais ça devient rentable avec un parc suffisant de réacteurs tournant avec un certain volume de MOX. Dans nos 900MW c'est 15% max par exemple. Pas suffisant. Mais si on avait une douzaine d'EPR, ce serait une autre affaire.

L'EPR a cet énorme avantage: dans une société où trouver les bons spécialistes bien formés sera de moins en moins aisé, moins on a de réacteurs, mieux on se porte.

La "production de masse" de Nuward, un "design simple", qui "fait baisser les coûts", procède du même genre d'argumentation débile que ceux employés par LM pour justifier le F-35.
Un réacteur nucléaire est un réacteur nucléaire, et doit être traité avec les mêmes égards quelle que soit sa taille.

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Il y a 1 heure, Patrick a dit :

L'U233 est justement obtenu par irradiation de l'U232, qui devient de l'U233 lorsqu'il absorbe un neutron. Puis, par décroissance devient du proactinium 233, qui lui-même par décroissance redevient de l'uranium 233.

Hum... Non plus, mais je crois que j'ai trouvé l'erreur. Ce n'est ni 232U, ni 233U, mais 232Th.

Reprenons.

Le 232Th est l'unique isotope naturel du thorium. Il n'est pas fissile en neutron lent, mais capture des neutrons pour former du 233Th à vie très courte, puis du 233Pa après décroissance beta-. Celui-ci a une période de 27 jours, ce qui est beaucoup plus long que son analogue dans le cycle uranium (le 239Np), mais à part ça il se transforme ensuite en 233U après une nouvelle décroissance béta-.

L'232U est un sous-produit des réacteurs au Th/233U, lorsqu'un neutron avec assez d'énergie parvient à arracher un neutron à l'233U. C'est accessoirement le père d'une chaine radioactive menant au 208Tl, qui lors de sa décroissance émet un gamma de 2,6MeV, énergie élevée particulièrement difficile à "blinder". C'est pourquoi certains juge la présence d'232U non-proliférante.

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2 hours ago, Patrick said:

Le seul intérêt de Nuward sera de permettre de couper quelques réacteurs pour s'adapter aux fluctuations de production des "ENR". Soleil, pas soleil? Vent, pas vent? Et aussi de lisser les périodes d'arrêt de tranche. Sauf que ce lissage normalement peut être assuré par les ENR... quand elles sont suffisantes et perdent leur aspect intermittent.

Donc Nuward + ENR = non-sens complet.

Foisonnement et ENR c'est bidon ... on le sait depuis toujours ... c'est pour ça qu'on s'oriente vers le stockage d'électricité ...

Sinon on sait désormais très bien moduler la puissance des réacteurs nucléaire même les gros ... c'est assez rapide d'ailleurs ... ça induit un peu de pollution du primaire ... un peu de perte de rendement ... mais rien qui ne rende cette modulation industriellement inapproprié ... ça reste rentable. C'est pas aussi instantanée que de connecter ou de déconnecter un pack de batterie ... mais c'est pas forcément infiniment plus long que du thermique gaz ... même l'hydroélectrique n'a rien d’instantané ... c'est facile certes mais pas instantané du tout.

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Il y a 14 heures, Bruno a dit :

...

- Comme il a été souligné, le SMR Nuward représente la énième amélioration d'une technologie que l'on maîtrise parfaitement (celle du réacteur à eau pressurisée) ; il procède d'une démarche incrémentale basée sur le RetEx de 20 ans d'exploitation des K15 du PA Charles-De-Gaulle et des SNLE. Le risque de dérapage du budget est donc bien plus réduit qu'avec l'option "EPR-2", tandis que les contraintes et coûts de maintenance sont bien plus faciles à établir, avec là aussi une risque minimal de mauvaise surprise.

...

 

Je pense que c'est le contraire. On ne passe pas d'un claquement de doigts d'un réacteur naval à un réacteur civil, exploité dans des conditions totalement différentes, avec une ingénierie qui sera aussi très différente, ce n'est pas si incrémental que ça. Par contre, l'EPR-2 est bien un incrément de l'EPR, et l'essentiel des difficultés sont derrière nous. Et au passage, EPR aussi c'est du réacteur à eau pressurisée.
Pour l'instant, le Nuward est un concept papier, qui nécessiterait au moins une douzaine d'années de développements avant d'arriver à un premier prototype, alors qu'il y a déjà deux EPR en service dans le monde, et que le nôtre est à tout au plus deux ans de sa mise en service.

 

Modifié par WizardOfLinn
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