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Ce qui est vrai c'est que beaucoup de "scientifiques" s'orientent vers les masters commerce / MBA

50% de ma promo 2010 me concernant (École d'ingé généraliste, spécialisation mécanique), plus fort taux jamais vu des prof.

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Ce qui est vrai c'est que beaucoup de "scientifiques" s'orientent vers les masters commerce / MBA

50% de ma promo 2010 me concernant (École d'ingé généraliste, spécialisation mécanique), plus fort taux jamais vu des prof.

Bon attention, ya les ingénieurs qui cherchent la double compétence technique/gestion sans forcément changer de voie.

Ça vous fait du bien les ingé quelques notions de management, ça ouvre l'esprit sur l'entreprise.. ;)

Aprés ya les matheux qui filent en finance, c'est autre chose, ceux là bossent sur de la modélisation de produits structurés et autres trucs de trading, c'est plus pointu.

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Les quelques notions de management sont incluses dans la formation d'ingé (la mienne en tout cas) et, si tout se passe idéalement, dans le stage de 6 mois en 5ième année.

Là je peux t'assurer que c'était des MBA et master "commerce", et que pour une grande majorité de ces étudiants c'était par un soi-disant "ras le bol" de l'aspect technique. Donc au final, sauf leur respect, ça donnera quelque chose entre l'ingé raté et le mauvais "manager"/"commercial" (puisque ce choix ne résultait pas d'un plan de carrière).

Mais ne t'inquiète pas, je suis d'accord, un peu d'ouverture sur l'esprit d'entreprise ne nous fait pas de mal  ;)

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Aprés ya les matheux qui filent en finance, c'est autre chose, ceux là bossent sur de la modélisation de produits structurés et autres trucs de trading, c'est plus pointu.

J'avais vu un reportage, c'était désolant de voir que des gens qui avaient la formation pour faire pleins de choses (les maths sont à la base de tout) se lancer dans cette fumisterie. Ils ont un bagage scientifique mais veulent juste faire du fric, rien d'autre, alors qu'ils pourraient déjà bien gagner leur vie avec leur formation initiale en plus.

Pour la modélisation du trading ça m'a paru bizarre comme plan. Ca marche vraiment ? Comment on peut modéliser quelque chose qui n'est pas rationnel ?

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J'avais vu un reportage, c'était désolant de voir que des gens qui avaient la formation pour faire pleins de choses (les maths sont à la base de tout) se lancer dans cette fumisterie. Ils ont un bagage scientifique mais veulent juste faire du fric, rien d'autre, alors qu'ils pourraient déjà bien gagner leur vie avec leur formation initiale en plus.

Pour la modélisation du trading ça m'a paru bizarre comme plan. Ca marche vraiment ? Comment on peut modéliser quelque chose qui n'est pas rationnel ?

A base de stats et de proba.

L'analyse technique par exemple c'est du pur trading à base de courbes, de tunnels, de planchers, définis à partir de calculs probabilistes.

Aprés ya ceux qui bossent sur des produits structurés, qui sont des combinaisons de titres financiers, actions obligations combinés avec des outils de type options, swaps..etc, avec des indexations sur indices ou des taux..les combinaisons sont multiples.

Je recommande le visionnage du film "margin call" ou comment un gars qui bosse sur des moteurs de fusée atterrit dans une société financière, plus un film d'immersion que de description d'outils financiers.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181773.html

Sinon ya ce soir sur ARTE un doc sur goldman sachs, la banque spécialisée dans ce genre de trucs => scandale abacus.

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http://moreas.blog.lemonde.fr/

Marseille : vous avez dit guerre des gangs ?

Marseille est-elle à feu et à sang ? Non, a répondu le préfet délégué Alain Gardère sur l’antenne de RTL, c’est plutôt « une ville paisible ». Les habitants de l’agglomération ne seront sans doute pas tous d’accord, mais il est vrai que ce focus permanent sur la cité phocéenne donne une vision tronquée de la réalité.

Coupure de presse du 1er septembre 1989

En fait, on pourrait dire « rien de nouveau » : cela fait plus de 30 ans que Marseille est au hit-parade des règlements de comptes. Ainsi, en 1982, 67 affaires de ce type ont été recensées sur l’ensemble du territoire, dont plus du tiers sur le seul ressort du service de police judiciaire de Marseille (15 homicides et 15 tentatives d’homicide). En décembre 1985, Le Figaro, qui a fait deux pages sur le sujet hier, me citait : « L’explosion de la violence dans les rangs du grand banditisme est un phénomène indéniable ». Une remarque sans aucun intérêt, que je reprends uniquement pour montrer que l’histoire du banditisme bégaie. Et moi aussi. Mais je ne suis pas le seul : on retrouve à peu près les mêmes mots dans la presse de ces derniers jours.

Alors, pour Marseille, l’année 2012 sera-t-elle pire que 1982 ? On s’en approche. Mais on n’est pas dans un match de foot, et il est un peu ridicule de compter les morts. Il est plus positif de tenter de comprendre.

Il y a trente ans, les truands étaient plus âgés, plus structurés qu’aujourd’hui. La plupart étaient issus des milieux pauvres, mais dès qu’ils le pouvaient, ils s’en échappaient pour les beaux quartiers. Ils avaient alors pignon sur rue : bars, salles de jeux, sociétés en tous genres… Il était donc plus facile de les surveiller. C’était un milieu que la police pouvait pénétrer, même si quelques poulets s’y sont brûlé les ailes. Comme aujourd’hui, les clans éliminaient la concurrence ou ceux qui leur « avaient manqué », ou les jeunots qui venaient marcher sur leurs plates-bandes. Une bonne partie de ces meurtres ne rentraient d’ailleurs pas dans les statistiques pour la bonne raison que l'on ne retrouvait pas toujours les corps.

À l'époque, les voyous ne se servaient pas de la mythique Kalachnikov. Non, les truands préféraient le pistolet 11,43 ou encore le fusil à pompe, sans doute impressionnés par la puissance de feu (exagérée) de Steve Mac Queen dans le film Guet-apens. À la question d’un sénateur qui interpellait le ministre de l’Intérieur sur l’augmentation du nombre de saisies de kalaches (+113% en un an), Manuel Valls a répondu (JO du 30 août 2012) que le nombre d’armes de guerre récupérées par les services de police et de gendarmerie, toutes catégories confondues, était passé de 90 en 2010 à 165 en 2011. Il ne donnait pas de chiffres pour l’AK 47, mais estimait que « cet armement reste difficile à acquérir et peu répandu ». A-t-il raison ? Oui, car si l’on s’en tient au département des Bouches-du-Rhône, sur 265 armes d’épaule saisies en 2011, il n’y avait que 22 Kalachnikov (8 en 2010). Sur un total de 534 armes récupérées durant l’année (près de 4000 au plan national). Pour la petite histoire, on estime à environ cent millions le nombre de kalaches qui circulent sur la planète. Comme quoi, il faut se méfier des pourcentages - et surtout de l’effet loupe des médias.

Lors de sa réponse au sénateur, le ministre de l’Intérieur a également rappelé que « les travaux réglementaires de mise en application de la loi [du 6 mars 2012] sur le contrôle des armes font l’objet de la plus grande attention ». C’est le moins que l’on puisse dire, car, de mémoire, la proposition de loi remonte au mois d’avril 2010. En réalité, cela n’a guère d’importance : les voyous se soucient peu de la loi. Et même la justice réagit parfois bizarrement dans son application. Ainsi, il n’y a pas longtemps, un homme a été trouvé en possession d’un AK 47, d’un fusil à pompe et d’un pistolet 9 mm : les enquêteurs ont dû insister lourdement pour que le délinquant soit présenté à un juge. Il n’a d’ailleurs pas été incarcéré, mais placé sous contrôle judiciaire. Cette mansuétude, même si elle s’appuie sur de bonnes raisons juridiques, n’est certainement pas un bon message. C’est même peut-être un mauvais service rendu à l’intéressé.

Une quinzaine de règlements de comptes depuis le début de l’année, cela vaut-il la peine d’envoyer l’armée ? La sénatrice socialiste Samia Ghali a sans doute cédé à son exaspération, car la réponse se trouve dans notre constitution. Pour que l’armée dispose de pouvoirs de police, il faut que le Conseil des ministres et le Président de la République décrètent l’état de siège. Ce qui n’a jamais été fait sous la Ve République. La réponse de Manuel Valls a été d’une grande limpidité : « Il n’y a pas d’ennemi intérieur ». Autrement dit, les policiers ne font pas la guerre aux délinquants. Un langage que l’on n’avait pas entendu depuis longtemps.

Steve Mac Queen dans le film Guet-apens (capture d'écran)

Alors, si on n’envoie pas l’armée, on fait quoi ? Il faut d’abord s’interroger sur l’enjeu de ces règlements de comptes entre voyous : la concurrence pour le trafic de stups, l’exemplarité et l’argent. Tout cet argent liquide qu’il faut sortir de sa planque pour le blanchir. Ce qui entraîne, on s’en doute, pas mal de tentations. Et dans ce drôle de monde, les arnaques se paient cash. Le petit blanchissage, via des restos, des cafés, des pizzas…, c’est sans doute là le talon d’Achille de ces truands qui savent faire parler la poudre mais qui ne l’ont pas inventée. Il semble de bon augure que Pierre Moscovici participe au comité interministériel « sur Marseille » qui doit se réunir le 6 septembre autour du Premier ministre. Le ministre des Finances a sans doute un rôle important à jouer. Mais il ne sera pas facile d’inciter les agents du fisc à repérer ceux qui paient trop d’impôts. C’est contre-nature.

Et puisque l’on sait que les produits stupéfiants sont en grande partie responsables de ces règlements de comptes, quitte à passer aux yeux de Mme Ghali pour un « pseudo-gaucho-intello-bobo », je reste persuadé qu’il faut sécher le problème à la base. Et je ne vois pas le mal que l’on se fait à y réfléchir. D’autant que nous sommes nombreux, sans doute, à nous demander comment on peut installer des « salles de consommation à moindre risque » pour les drogues injectables (d’une certaine manière, on dépénalise) et refuser systématiquement toute avancée pour la drogue la plus consommée en France : le cannabis.

Et a lire l'histoire sans fin de la sécurité http://moreas.blog.lemonde.fr/2012/08/22/lhistoire-sans-fin-de-la-securite/

L’histoire sans fin de la sécurité

La gauche peut-elle innover en matière de sécurité ? En tout cas, elle reste divisée. Mais la droite serait mal venue de critiquer, car le bilan de cette dernière décennie n’est pas des plus brillants. Si on aligne les différentes décisions les unes derrière les autres, c’est comme une litanie. Les mêmes mots, les mêmes ficelles que l’on nous ressort à chaque changement de gouvernement, voire de ministre de l’Intérieur.

Et pour quel résultat…

« La France a peur ! » C’est par cette phrase que le 18 février 1976 Roger Gicquel ouvre le journal de la première chaîne de télévision. Il parle de l’assassinat de Philippe Bertrand, un garçon de huit ans, enlevé à la sortie de l’école et tué par son ravisseur, Patrick Henry. Une affaire sordide comme il s’en produit hélas de temps à autre. Mais cette phrase va bien au-delà. Elle joue comme un déclencheur. C’est peut-être ce qui amène le premier ministre, Raymond Barre, à désigner un Comité d’études pour trouver des solutions à la criminalité violente.

L’ilotage ! C’est l’une des mesures phares du rapport pondu par ce comité (présidé par Alain Peyrefitte) intitulé pompeusement « Réponses à la violence ». Et, parmi les autres mesures préconisées, on trouve le redéploiement des forces de sécurité dans « les zones nouvelles d’urbanisation » et l’amélioration des relations entre la police et les citoyens.

Comme le début d’une rengaine.

Les maires montent au créneau - En 1983, la gauche est au pouvoir depuis deux ans et la police n’a pas encore retrouvé son régime de croisière. Les maires remettent à Pierre Mauroy, alors Premier ministre, un rapport intitulé « Face à la délinquance : prévention, répression, solidarité ». Ils réclament des mesures pour lutter contre l’insécurité. C’est ainsi que prend forme le Conseil national de prévention de la délinquance. Mulhouse est choisie comme ville test pour mettre en place un plan de prévention. Dix ans plus tard, le président de ce Conseil, Gilbert Bonnemaison, déplorera que la France se soit engagée « dans des démarches complètement sécuritaires ». La prévention n’a jamais eu sa chance. C'est pourtant l’une des trois branches de la police de proximité. Les deux autres étant la répression et l’information.

La régionalisation des services de police – C’est l’une des premières annonces du nouveau tandem de la place Beauvau, Charles Pasqua et Robert Pandraud. On est en 1986, c’est la première cohabitation.

L’ilotage : le retour – La mesure est dans le panier de Pierre Joxe, lorsqu’il rejoint l’Intérieur pour la seconde fois, après la réélection de François Mitterrand, en 1988. Il crée également l’Institut des hautes études de la sécurité. Dans les années qui suivent, les ministres se succèdent, le dernier avant la deuxième cohabitation est Paul Quilès. Il propose un plan d’action immédiate pour la sécurité. Mais, pas le temps. C’est la deuxième cohabitation. Charles Pasqua reprend les rênes avec dans sa besace un plan pluriannuel de modernisation de la police et une volonté de remobiliser les forces de l’ordre.

Les brigades anticriminalitées – La première a vu le jour à Paris, en 1993. Environ deux cents policiers qui tournaient la nuit dans la capitale et qui pouvaient à tout moment être regroupés pour faire face à un événement imprévu. En 1996, les BAC de jour sont mises en place sur l’ensemble du territoire. C’est un peu le fer de lance de la Sécurité publique.

Un juge place Beauvau - En 1995, après 14 ans de règne, Mitterrand s’efface et laisse la place à Jacques Chirac. Jean-Louis Debré, ancien juge d’instruction, devient ministre de l’Intérieur. Il installe le Haut Conseil de la déontologie de la police nationale et met en place les premières sûretés départementales.

L’époque des « petits sauvageons » - Acte manqué pour Chirac qui, deux ans après son élection, dissout l’Assemblée nationale. Jean-Pierre Chevènement devient ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il prêche pour « des villes sûres pour des citoyens libres ». Avec la mise en place, en 1997, des premiers contrats locaux de sécurité. Parallèlement, un Conseil de sécurité intérieure est créé, placé sous la houlette du Premier ministre, pour mieux assurer l’impulsion de la politique de sécurité intérieure. À compter de 2002, il sera présidé par le Chef de l’État.

L’année suivante, Jean-Pierre Chevènement veut mettre un terme aux violences urbaines. Il fustige ces « petits sauvageons qui vivent dans le virtuel » et annonce le redéploiement de 3000 policiers et gendarmes dans 26 départements sensibles en vue de supprimer les « zones de non-droit ». Il se prononce pour la suspension des prestations familiales afin de responsabiliser les parents de mineurs délinquants. Aussitôt contredit par le Premier ministre. Cette année-là, on discutaille pour l’installation d’une police de proximité afin d’assurer une présence effective et rassurante dans les quartiers sensibles. Et, d’une seule voix, le gouvernement parle d’une politique de prévention « rénovée ».

La police de proximité - Le 26 avril 1999, le ministère de l’Intérieur publie la liste de 59 sites expérimentaux de police de proximité. En décembre, Lionel Jospin qualifie l’insécurité « d’inégalité sociale » et annonce un recrutement exceptionnel de 1000 policiers supplémentaires.

Pas de sheriffs dans la police - Au mois d’août 2000, Jean-Pierre Chevènement rend son tablier et laisse la place à Daniel Vaillant. Alors que le Premier ministre s’est déclaré hostile à la « municipalisation » de la police, des personnalités de droite proposent de placer le maire au centre du dispositif de sécurité de proximité. Daniel Vaillant refuse de voir se développer les polices municipales. L’année suivante, le Premier ministre enfonce le clou : « Sheriffiser la police, ce n’est pas la tradition républicaine de l’État en France ».

Chirac savonne la planche - Dans son allocution télévisée du 14 juillet 2001, Jacques Chirac insiste sur les problèmes de sécurité. On sent bien que c’est sur ce terrain qu’il va croiser le fer en vue de sa réélection. Plus tard, assumant sa défaite, Lionel Jospin dira : « Sur la question de l’insécurité, j’ai péché par naïveté… ».

Les policiers manifestent - Le 16 octobre 2001, deux policiers sont tués par un multirécidiviste, dans le Val-de-Marne. Quelques jours plus tard, plusieurs milliers d’entre eux manifestent dans toute la France. Le Premier ministre évoque la dramatique erreur d’appréciation des juges… Les policiers mettent en cause la loi sur la présomption d’innocence. Le député Julien Dray est chargé d’évaluer le texte.

« L’impunité zéro » - Tandis que Lionel Jospin déplore une « récupération politique » de l’insécurité, Jacques Chirac prône l’impunité zéro. En vieux routier de la politique, il a enfourché le bon cheval : un sondage montre que l’insécurité est la préoccupation majeure des Français. Il est réélu le 5 mai 2002. Nicolas Sarkozy devient ministre de l’Intérieur. À l'ordre du jour, renforcement des moyens pour la justice et les forces de l’ordre, renforcement de la sécurité dans les transports d’Île-de-France et création du Conseil de sécurité qui a pour tâche d’assurer l’impulsion de la sécurité intérieure, de la coordonner et de l’évaluer.

Les Groupes d’intervention régionaux - Dans les jours qui suivent, une circulaire interministérielle donne naissance aux GIR. Il s’agit en fait d’entités, pourvues d’une cellule de permanents, rattachées à la PJ ou à la gendarmerie. Les GIR regroupent l’action de policiers, de gendarmes, de douaniers, d’agents des impôts et même d’agents de l’URSSAF. Leur objectif premier vise à lutter contre l’économie souterraine générée par le trafic de drogue au niveau d’une cité ou d’un quartier. Ces bandes de petits trafiquants étant souvent les premiers à mettre le feu aux poudres.

Le Flash-Ball - Alors que Daniel Vaillant, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, avait répondu au mécontentement des policiers en les dotant de gilets pare-balles, Nicolas Sarkozy arme les policiers de « proximité » de Flash-Ball. Un peu comme Don Quichotte, il est parti en guerre contre la délinquance. Pour « la France des oubliés », comme il dit.

La sécurité, première des libertés - En juin, le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, promet les moyens nécessaires pour lutter contre l’insécurité et, place Beauvau, on parle de la culture du résultat et de la nécessité d’alléger la loi sur la présomption d’innocence. Le programme sécuritaire du nouveau gouvernement est contenu dans la LOPSI du 29 août 2002. (En 2011, il y aura un deuxième P, pour « performance ». On sent tout de suite la différence.) Celle de 2002 porte un beau titre : « La sécurité, première des libertés » : création de 13 500 emplois dans la police et la gendarmerie, renforcement des pouvoirs des forces de l’ordre, création de nouveaux délits, comme le racolage passif, l’occupation de terrain par des gens du voyage, les attroupements dans les halls d’immeuble, la mendicité, etc.

La notation des préfets - Nicolas Sarkozy annonce qu’il publiera chaque mois la liste des 5 meilleurs et 5 plus mauvais départements sur le plan de la sécurité. Et, pour donner du baume au cœur aux préfets, il promet que 3500 CRS et gendarmes seront affectés à la sécurité publique.

On barricade les écoles - Xavier Darcos, ministre délégué à l’enseignement, souhaite équiper les établissements scolaires placés dans des zones sensibles de clôtures, portails, vidéo, etc. Il veut également permettre l’intervention des forces de l’ordre.

Vers la fin de la police de proximité - En février 2003, à Toulouse, Nicolas Sarkozy estime que la police de proximité est inutile si elle privilégie la prévention. Toutefois, quelques jours plus tard, rétropédalage. Pas question de la supprimer. Il est vrai qu’il faut d’abord trouver une solution de remplacement.

Le plan Vigipirate - En mai 2003, la tension monte d’un cran. Jean-Pierre Raffarin décide de porter le plan Vigipirate au niveau d’alerte orange.  Sauf erreur, il est aujourd’hui au niveau rouge. Il a même été écarlate en région Midi-Pyrénées, en Aude et en Lot-et-Garonne, le temps de l’affaire Merah.

Les chantiers prioritaires - Ils sont au nombre de six. C’est le plan de bataille du nouveau ministre de l’Intérieur, Dominique de Villepin. Mais Jacques Chirac le pousse aux fesses. En novembre, il appelle le gouvernement à aller plus loin. Il souhaite par exemple la création d’établissements pour « accueillir » les auteurs de crimes les plus graves, après leur sortie de prison. Et il veut également renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière. Dominique de Villepin fixe la barre à 20 000 expulsions pour 2005. Mais cette année-là, il rejoint l’Hôtel Matignon et Nicolas Sarkozy retrouve ses pantoufles place Beauvau.

Les émeutes de 2005 - Alors qu’au mois de mars, d’après un sondage, la sécurité ne venait plus qu’au 9° rang de la préoccupation des Français, patatras ! en novembre les banlieues explosent. Signe évident d’un affolement des autorités, le président Chirac décrète l’état d’urgence. Une mesure jusqu’alors appliquée uniquement lors de la guerre d’Algérie. Ces désordres favoriseront sans doute Nicolas Sarkozy dans sa course à la présidence.

Les UTEQ - En 2008, Michèle Alliot-Marie annonce l’expérimentation de nouvelles unités destinées aux quartiers sensibles, les UTEQ. Avec pour objectif la lutte contre le trafic de stups et le rétablissement d’un lien de confiance entre la police et la population.

Les compagnies de sécurisation - Une vieille idée parisienne qui revient à la surface : en septembre 2008 la première sécu est installée à Bobigny. Elle a pour mission de lutter contre la petite et la moyenne délinquance et contre les violences urbaines.

Une pause pour réfléchir…  En octobre, la ministre annonce la création d’un Conseil économique et scientifique de sécurité, chargé de réfléchir aux « enjeux globaux » de la sécurité et de définir « quel niveau de sécurité mettre en place et dans quelles conditions économiques et techniques ».

La Place Vendôme en effervescence - Rachida Dati est sur tous les fronts. Les lois répressives pleuvent. Concernant les jeunes délinquants, elle annonce son intention de diminuer l’âge de la responsabilité pénale avec la possibilité d’une condamnation à la prison dès l’âge de 12 ans. François Fillon s’y oppose.

Protéger les Français - C’est le discours répété du président de la République. À Orléans, il annonce qu’en 2009, toute l’action du gouvernement « sera tendue vers cet objectif ». Il débloque cent millions d’euros pour la police et la gendarmerie.

Les référents - MAM veut consolider les liens entre la police et la population pour mieux lutter contre les vols à main armée dont le nombre ne cesse de croître. Outre la vidéosurveillance, elle préconise des contrôles fixes et itinérants dans les quartiers les plus touchés et une « coopération de terrain » via la mise en place de policiers et de gendarmes référents.

Les violences en bandes - C’est le nouveau cheval de bataille du président Sarkozy. En mars 2009, il annonce 16 mesures nouvelles pour combattre ce phénomène. Et quelques mois plus tard, en réaction à des faits divers, il tance ses ministres en leur rappelant les objectifs essentiels de la politique de sécurité : « La lutte contre les bandes et les violences urbaines, la lutte contre les violences à l’école, la répression des trafics criminels, en particulier le trafic de drogue ». Dans le même temps, Martine Aubry sort un « livre noir » qui dresse un bilan des « atteintes aux libertés publiques ».

Les brigades spéciales de terrain - C’est Brice Hortefeux qui lance le projet, en 2010. Il s’agit de créer des unités dont la mission est de mettre fin à la délinquance tout en rétablissant un lien avec la population. La première BST est installée en Seine-Saint-Denis.

Les patrouilleurs - En 2011, Claude Guéant préfère les patrouilleurs. Pour faire simple, il s’agit de policiers dont la mission est de déambuler dans une rue, dans un quartier.  Il s’agit par leur présence de rassurer les gens et de nouer le contact (avec la population). En 1976, on appelait ça l’ilotage.

La LOPPSI de 2011 - La loi d’orientation et de programmation pour la performance sur la sécurité prévoit de nouvelles mesures pour permettre aux forces de l’ordre de « s’adapter avec le maximum de réactivité possible aux évolutions de la délinquance ». Malgré la promesse d’une enveloppe financière cinq fois plus élevée qu’en 2009, l’ouverture sur la sécurité privée et sur les polices municipales est presque un aveu d’échec.

Le sentiment d'insécurité - Après des années de pression, les Français sont redescendus sur terre. Dans un sondage du mois de mars, 8% seulement déclaraient que la question pèserait dans leur vote à l’élection présidentielle. Contre 14% pour les impôts et les taxes. Et 36% pour le pouvoir d'achat et le chômage.

Et maintenant ? Les têtes ont changé mais les problèmes demeurent. Après les événements d’Amiens, François Hollande a promis de mettre en œuvre tous les moyens de l’État pour lutter contre les violences. Quant à Manuel Valls, il planche sur la mise en place de nouvelles « zones de sécurité prioritaire ». Mais il a dit aussi, lors d’une interview, qu’il fallait avant tout s’attaquer aux causes. Or les violences urbaines sont souvent liées au trafic de drogue. Et, partout de par le monde, la lutte contre ce fléau a échoué. « C’est un peu comme si on était sur un vélo d’appartement ; on pédale, on pédale, mais le problème demeure », a dit Juan Manuel Santos, le chef d’État colombien. Il y a peut-être là un véritable sujet de réflexion…

Il est également intéressant de savoir que François Lamy, le ministre délégué à la Ville, a porte ouverte place Beauvau, car la police ne peut pas tout. Elle agit un peu comme un antalgique, elle calme le mal mais elle ne le supprime pas.

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La chronique de Serge SUPERSAC : L'armée dans le quartier ?

Coup de tonnerre médiatique de cette fin d’été, une sénatrice des Bouches du Rhône préconise le recours à l’armée pour endiguer la vague de violence qui sévit actuellement à Marseille. Ce qui n’aurait dû être "qu’une conversation de bistrot" a pourtant été abondamment relayé par l’ensemble des médias. Il semble donc que la confusion la plus totale règne en matière de sécurité, même parmi certains élus du pouvoir législatif. Si l’on ajoute à cela que de plus en plus de voix s’élèvent pour affirmer que la politique du nouveau ministre de l’intérieur ressemble à celle de l’ancien d’un autre gouvernement on peut légitimement penser que la stratégie d’ensemble des forces de sécurité ne va donc pas radicalement changer. Dans ces perspectives, l’avenir de la sécurité intérieure peut  apparaître comme incertain puisque personne ne peut raisonnablement affirmer que depuis dix ans la situation se soit améliorée en matière de criminalité et de violence.

La nature du problème :

La police Marseillaise est confrontée à une forte augmentation  d’homicides qui apparaissent comme des règlements de compte avec pour toile de  fond, le trafic de stupéfiants. Cette évolution qui semble surprendre les commentateurs correspond pourtant à une logique et le manque d’anticipation concernant ce phénomène démontre bien les carences stratégiques. En effet depuis très loin dans l’histoire cette ville est connue pour sa délinquance et son corollaire, la violence. En revanche ce qui a changé ces dernières années c’est la structuration de la criminalité. L’organisation criminelle est aujourd’hui toute autre, plus de parrain chef d’un réseau très hiérarchisé tout simplement  parce que les forces de sécurité ont appris à lutter contre ces réseaux or dans ce type d’organisation il suffit de tirer un fil pour démanteler l’ensemble. Il existe donc toujours une organisation mais elle est faite de petites structures distinctes, spécialisées et indépendantes les unes des autres. Pour le trafic de stupéfiant qui est, je le rappelle l’activité criminelle la plus lucrative pour un risque minimum, les grossistes approvisionnent une myriade de petits commerces dont ils n’ont aucunement besoin d’assurer la pérennité car si le réseau de quartier tombe, le lendemain un autre micro réseau prendra la place vacante. Pour l’anecdote il faut signaler que dans certains cas des points de « deals » ont carrément été vendus dans le principe de la vente d’un commerce classique sans toutefois que le notaire ait été consulté.  Ainsi la guerre des réseaux pour tenir les points de vente ne se réalise plus entre deux mafias qui cherchent à obtenir le monopole sur une ville mais entre des dizaines  de micro réseaux qui cherchent à exister sur une zone et le cas échéant à s’étendre. C’est donc non plus deux chefs mafieux qui s’affrontent mais des milliers de revendeurs sans que précisément le grossiste ne soit inquiété.

On peut par ailleurs, s’interroger sur l’augmentation de ces rivalités ces dernières années ? Plusieurs paramètres interviennent. Ce que l’on constate c’est que les aspirants au trafic sont toujours aussi nombreux  en raison de l’aspect lucratif mais dans le même temps en revanche on perçoit que le marché pourrait avoir atteint sa limite. En effet, lorsque l’on observe le chiffre des saisies en matière de cannabis, qui reste le produit phare du trafic, on se rend compte qu’il stagne. Si les saisies baissent ou stagnent, ce n’est pas parce que la force de sécurité est moins performante c’est plus simplement parce que les flux du trafic sont moindres. En effet, le chiffre  global des saisies doit être rapporté en pourcentage de l’ensemble du trafic et non en indice d’efficacité des services. On peut donc raisonnablement penser que sur ce marché prohibé à Marseille, la limite a été atteinte dans une offre de produit  supérieure à la demande. Un marché saturé crée évidemment des tensions "commerciales" or, dans le cas présent, celles-ci ne se règlent pas au tribunal de commerce.

Il y a quelques années, j’avais remarqué que la guerre qui faisait le plus de victimes était non l’un des théâtres d’opérations connus tel que l’Afghanistan mais c’était la guerre du narco-trafic dont le Mexique reste le pays qui paie le plus lourd tribut, environ 10.000 morts par an ! J’avais en cette occasion prétendu que les mêmes causes produisant les mêmes effets il était important d’observer de près la situation dans notre pays………

Le quartier :

Alors dans ce contexte pourquoi le lien est fait entre le quartier et la criminalité ? Tour simplement parce que dans le quartier il existe de très nombreux points de vente. Je rappelle d’ailleurs à cet égard que c’est la puissance publique qui a fait refluer l’ensemble du trafic dans le quartier car le deal de centre-ville au plus près des clients potentiels, était insupportable pour les élus dans les années 80. A Paris par exemple, lorsque l’on a fait disparaître "l’ilot chalon" chacun savait bien que le problème était déplacé mais pas traité. Le quartier sensible est une zone d’accès compliquée pour la force de sécurité, de par l’architecture bien sûr mais surtout de par la proximité du domicile qui reste un endroit logiquement très protégé dans le droit Français. La présence de la force de sécurité est forcément plus intrusive à proximité des domiciles que dans une zone commerçante du centre-ville. Bien sûr il y a des solutions tactiques mais encore faudrait-il les faire émerger et les mettre en œuvre…………

La seule chose intéressante qui m’est apparue dans le commentaire de cette élue, c’est qu’elle voulait défendre les habitants de ces quartiers sensibles. En cela, elle a raison car ce que l’on a trop tendance à oublier c’est que dans ces quartiers paupérisés, la majeure partie des habitants souhaite vivre en sécurité car la peur est une souffrance supplémentaire qui leur est infligée en plus des difficultés économiques. Donc l’idée ce serait de boucler le quartier avec des moyens militaires afin de dissuader les clients. Le seul problème concernant cette brillante suggestion c’est qu’elle est la démonstration de la totale méconnaissance des réalités de la sécurité. A cet égard je rappelle simplement que l’administration pénitentiaire se révèle  incapable d’empêcher la circulation des  produits stupéfiants dans les prisons ! A partir de ce constat on peut mieux comprendre l’utopie de la proposition.

Le fantasme :

On peut aussi préciser  que l’effectif des forces de sécurité,  gendarmerie et police, est supérieur à celui actuel des armées (Terre-Air-Mer) ce qui peut donner facilement la limite du potentiel renfort. Enfin, je signale également puisque cela semble nécessaire  que si les menaces auxquelles sont confrontées les forces de sécurité intérieures et de défense, peuvent parfois converger les missions respectives n’ont rien de commun. La mission de police est de réguler la paix civile, celle de défense est de mettre hors d’état de nuire les ennemis potentiels, on peut donc convenir que les objectifs sont assez différents d’autant que le cadre d’emploi et l’usage de la force sont également très différents. Pour mémoire il y a quelques années la ville de Saint-Dizier a vécu un épisode assez dur de violences urbaines, pour autant, fallait-il faire intervenir les avions de chasse de la base aérienne ?

Ainsi au-delà des fantasmes divers en matière de sécurité cet appel me rend perplexe quant à sa prise en considération par l’opinion publique. Il faut arrêter je crois de berner la population sous peine d’avoir un jour un réveil douloureux concernant la paix civile. Depuis trop d’années maintenant, on fait croire que la force de sécurité intérieure peut régler à elle seule les préoccupations de sécurité et qu’elle doit le faire selon un mode exclusivement offensif. Or l’urbanisation et l’irruption d’une délinquance de masse ont bousculé les certitudes initiales. Le citoyen doit aujourd’hui être davantage acteur de sa propre sécurité et la force de sécurité intérieure sera d’autant plus efficiente qu’elle sera en phase avec les réels problèmes de ces administrés. A titre d’exemple je peux citer le vol d’autoradio qui était le chiffre plombant la statistique des années 80, aujourd’hui ce chiffre a fortement diminué mais c’est du plus à la démocratisation et au mode de protection de l’objet qu’à une meilleure efficacité des forces de sécurité. 

La mission de police doit se réaliser sur deux piliers, l’un dit de police administrative et l’autre de police judiciaire pour les non-initiés il est plus explicite d’affirmer qu’il y a deux métiers de police. L’un est d’être auxiliaire de justice, ce policier enquête et travaille sous contrôle du magistrat dans le cadre de la procédure pénale. Loin du policier de série télévisée, ce policier passe la plupart de son temps derrière son écran d’ordinateur tant la délinquance de masse a accru sa charge de travail et il intervient le plus souvent en réaction au crime et au délit donc forcément avec un temps  de retard. L’autre travail de police est le travail de voie publique, celui-ci doit connaître "la rue" et ce qui s’y passe. Ce policier contrairement à l’autre doit entretenir  un contact avec la population et doit acquérir de l’expertise  dans la gestion des conflits. Plus ce policier travaille sur le terrain et plus il est efficace dans sa tactique d’intervention et dans le renseignement opérationnel qu’il peut rapporter à ses collègues de l’investigation. Aujourd’hui ce travail de terrain est négligé au profit de l’investigation sauf que la masse d’infractions a fini par noyer les policiers dans la procédure qui s’est singulièrement complexifiée ces dernières années. La force de sécurité actuelle est donc unijambiste et trop coupée de la population. Retrouver de l’efficience dans le dispositif passera par retrouver de la proactivité grâce au travail de police administrative. En matière de sécurité incendie on a largement développé la prévention car il a été compris  qu’il vaut mieux un extincteur à portée de main qu’une caserne à quelques kilomètres, il en est de même pour la sécurité des personnes et des biens.

Et c’est là que l’histoire Marseillaise se révèle être particulièrement intéressante car si c’est une ville qui doit vivre une délinquance particulièrement violente, c’est une ville qui ignore les épisodes de violences urbaines telles qu’ils viennent encore récemment de se produire à Amiens, Grigny etc. En effet la cité phocéenne n’étant pas à un paradoxe près, elle recèle un dispositif de police unique en France qui a fait ses preuves en matière de gestion des conflits dans un objectif de régulation de la paix civile. Une étude complète est en cours de réalisation sur ce sujet et sera disponible en fin d’année.

En somme depuis trop d’années on parle de militarisation de la police ce qui a vraisemblablement induit l’idée que si la police est impuissante à gérer la criminalité il faut  accroître le recours à la force et donc naturellement faire appel à la puissance militaire. C’est oublier que la régulation de la paix publique ne se limite pas à gagner un rapport de force contre les potentiels méchants ! On ne fait pas la guerre contre la drogue ou la criminalité, il faut assurer la paix publique au moyen d’un cadre très précis.  Dans une démocratie la mission de sécurité intérieure est particulièrement encadrée par une magistrature garante des libertés individuelles et collectives. En revanche une démocratie n’est pas inéluctablement faible contre la délinquance, sa force de sécurité doit évoluer, innover et ne pas masquer ses échecs par un supposé manque de moyen. A Marseille ce n’est pas 300 policiers supplémentaires qui feront la différence !

La hiérarchie de la police qui idolâtre l’armée allant jusqu’à se fabriquer des épaulettes avec des marques ressemblant étrangement aux étoiles des généraux est une hiérarchie qui se dédouane de ses échecs en matière de sécurité exclusivement par le supposé manque de moyens. Evidemment, il est plus simple pour le responsable d’affirmer qu’il lui manque des moyens plutôt que d’avouer son incompétence. Cette hiérarchie obsolète doit céder la place à une hiérarchie qui doit urgemment élaborer de nouvelles stratégies afin que les policiers puissent adapter leur tactique dans un paysage de sécurité cohérent. Enfin, pour ceux qui affirment qu’en rognant sur les libertés publiques il sera possible d’assurer une meilleure sécurité, je précise que les  Etats totalitaires  n’ont jamais fait la démonstration de leur efficacité en matière de criminalité, au contraire, corruption et autres tares du système prospèrent. La sécurité intérieure correspond à des logiques et elle ne peut être une sorte d’exutoire pour ceux qui prônent la manière forte à tout prix d’autant que, généralement, ceux qui proposent la guerre…ne sont pas ceux qui la font.

Gilles SUPERSAC

Source:

http://www.theatrum-belli.com/archive/2012/09/05/tribune-libre-l-armee-dans-le-quartier-par-gilles-supersac.html#more

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La Gendarmerie nationale n'est pas concernée par le blocage de 30% des avancements. Certes, ses personnels sont militaires mais ils relèvent désormais du ministère de l'Intérieur (Programme 152) et non de la Défense (programme 178). Si la situation est plus favorable chez les gendarmes, c'est d'abord parce que leur masse salariale est dans les clous, contrairement à la situation des armées, dénoncée par la Cour des comptes.

Suite :  http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Avancements-bloques-la-gendarmerie-n-est-pas-concernee-bien-au-contraire_a745.html

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Euh je comprends pas. Si on attribue la compétence à la police nationale cela ne change rien. Le matériel continue d'être utilisé et il faut les mêmes gens. Au mieux on rationnalise et on évite un doublon de compétences mais l'économie n'est pas à l'échelle du service "supprimé".

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Euh je comprends pas. Si on attribue la compétence à la police nationale cela ne change rien. Le matériel continue d'être utilisé et il faut les mêmes gens. Au mieux on rationnalise et on évite un doublon de compétences mais l'économie n'est pas à l'échelle du service "supprimé".

La compétence et les prérogative ... pas les effectifs ;)

Le petit souci c'est que les rôles de la douane sont assez divers. Il y a bien sur le role fiscal ... mais aussi tout un panel surveillance protection lutte contre les traffic illicite etc. C'est le second volet de mission qui aurait tres bien pu etre absorbé par la PN. L'interet, faire grossir la PN avec des agent corveable ... qu'on peut réquisitionner pour aller faire du MO pendant X semaines de suite dans les zup de nos campagnes ... On a eu la meme chose avec les CRS et les mobile ... qui sont mis a toutes les sauces dorénavant.

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La compétence et les prérogative ... pas les effectifs ;)

Le petit souci c'est que les rôles de la douane sont assez divers. Il y a bien sur le role fiscal ... mais aussi tout un panel surveillance protection lutte contre les traffic illicite etc. C'est le second volet de mission qui aurait tres bien pu etre absorbé par la PN. L'interet, faire grossir la PN avec des agent corveable ... qu'on peut réquisitionner pour aller faire du MO pendant X semaines de suite dans les zup de nos campagnes ... On a eu la meme chose avec les CRS et les mobile ... qui sont mis a toutes les sauces dorénavant.

Oui donc tu transfères la compétence sans l'effectif et donc sans la capacité à mettre la compétence en œuvre autrement que par un expédient. Bref elle sera moins bien mise en œuvre, d'où un effet équivalent à une baisse d'effectifs comme on la constate maintenant.

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Un policier a été victime d'une violente agression dimanche matin à Kingersheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin), a-t-on appris dimanche de source policière, le syndicat Alliance dénonçant un guet-apens en lien avec sa profession.

Le détail :

http://www.lepoint.fr/societe/un-policier-passe-a-tabac-pres-de-mulhouse-16-09-2012-1506851_23.php

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Quelle réalité tangible?

Que depuis le printemps arabe, il y a eu une explosion de la petite criminalité du fait de l'arrivée des ressortissants Magrébins (surtout Tunisien). La population a remarqué la dégradation de la situation, les autorités ont confirmé qu'il ne s'agissait pas d'une légende urbaine.

Il suffit de lire l'article.

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C'est simple : en Suisse, tous les voleurs et criminels sont des étrangers, ou d'anciens étrangers. Le ressortissant d'origine suisse quant à lui ne déroge jamais à la stricte application de la loi. :happy:

M. Jean-Luc Gremaud est le chef de la police judiciaire lausannoise. Au vu se son statut, je crois qu'on peut lui faire confiance.

Son analyse rejoint le rapport établi par 8 autres cantons (dont Bern) sur ce nouveau type de criminalité.

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Ca va alors. Il n'y a pas si longtemps, certains hommes politiques suisses appelaient à expulser les ignobles travailleurs français, coupables de prendre le travail des Suisses (sans compter que toute la grande délinquance en Suisse, c'étaient des Français qui en étaient la cause). Si on accuse les Africains, c'est déjà mieux pour notre image de marque...

Sinon, en 1986, il y a un type en France qui nous a dit que le nuage s'était arrêté à la frontière (en Suisse donc) et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. C'était une sommité en son domaine. C'est sans doute pour tout autre chose qu'en Corse, le nombre de cancers a explosé depuis lors.

Oui oui, je suis très très ironique.  O0

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En quoi ce "type" est il nouveau?

Sur la provenance des criminels.

Je m'avance peut-être, mais, la Suisse n'avait pas de grief contre ce type de population avant l'arrivée de ces nombreux requérants. Ces ressortissants étaient bien intégrés.

Attention, dans cet article, on parle uniquement des requérants d'asiles, pas des magrébin établis en Suisse (permis B et C).

En ce qui concerne les frontaliers, la grande majorités de ces annonces proviennent du MCG, qui est un parti pathétique. Pour information, le vice-président du MCG (un avocat) avait pour clients, des entreprises qui défendaient farouchement la libre circulation. Cette situation ne semblait pas le gêner  :lol:

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Ca va alors. Il n'y a pas si longtemps, certains hommes politiques suisses appelaient [...] (sans compter que toute la grande délinquance en Suisse, c'étaient des Français qui en étaient la cause). Si on accuse les Africains, c'est déjà mieux pour notre image de marque...

Ce phénomène est connu et est toujours en cours. Les aurorités de Vaud y dénoncent ici des Maghrébins français dont les actions sont montées depuis Marseilles, Lyon et Grenoble.
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La police de new York s’est inspirée des méthodes interrogatoires de la série culte "Les Experts" pour leurs interrogatoires vidéo.

Selon ABC News, Ray Kelly, commissaire de la police de New York, a annoncé mercredi 19 septembre rendre obligatoire l’enregistrement vidéo des interrogatoires de tous suspects. Que ce soit de meurtre ou d’agression sexuelle. "Nous pensons que les jurés s’attendent de plus en plus à ce que les interrogatoires soient enregistrés. J’appelle cela un 'effet des Experts'", a déclaré le commissaire. Toujours selon lui, la série télévisée Les Experts (CSI aux Etats-Unis), "a contribué à alimenter l’idée selon laquelle ces outils sont acquis dans l’exercice de la loi. Nous voulons continuer à rester à la pointe avec l’aide de notre initiative d’enregistrement."

Alors que pendant la phase d’essai, 300 interrogatoires ont été filmés, "nous avons obtenu de nombreux aveux de coupables avant leur procès en fournissant la vidéo de leur confession aux avocats de la défense. En s’appuyant sur cette expérience, nous sommes prêts à aller de l’avant avec cette pratique dans tous nos postes de commandement."

Toujours selon Ray Kelly, un enregistrement "ne bénéficie pas seulement à l’innocent, mais aussi à la défense, à l’accusation. Il renforce la confiance du public dans le système judiciaire". Pour Eugene O’Donnel, ancien officier, procureur, et actuellement professeur de droit criminel, "les officiers se sont habitués aux caméras, ils ont tendance à les adopter car elles leur donnent raison."

http://www.gentside.com/les-experts/la-police-de-new-york-s-inspire-des-experts-pour-leurs-interrogatoires_art44962.html

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Descente de police géante à Lausanne. Des dizaines de personnes soupçonnées de trafic de drogue sont actuellement contrôlées, pour la plupart ressortissantes d'Afrique du Nord.

http://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/centaine-policier-procedent-descente-place-riponne/story/15533000

Et voici les faits qui viennent confirmer l'interview donné par le chef de la police judiciaire lausannoise.

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