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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha
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        Pourquoi je quitte Goldman Sachs.

Un directeur général de la célèbre banque d'affaires américaine claque bruyamment la porte. Dans cette tribune virulente, il dénonce le fonctionnement “toxique et destructeur" d'un établissement qui ne pense qu'à plumer ses clients.

Aujourd'hui, c'est mon dernier jour chez Goldman Sachs. Après douze ans passés dans la société - d'abord comme stagiaire alors que j'étudiais à Stanford, puis à New York pendant dix ans, et maintenant à Londres -, je crois y avoir travaillé assez longtemps pour comprendre l'évolution de sa culture, de son personnel et de son identité. Et je peux dire en toute honnêteté que l'environnement y est désormais plus toxique et destructeur que jamais.

Pour décrire le problème en termes simples, les intérêts du client continuent de passer au second plan dans la façon qu'a la société de fonctionner et de calculer comment gagner de l'argent. Goldman Sachs est l'une des plus grandes et des plus puissantes banques d'investissements de la planète, et elle est beaucoup trop intégrée à la finance planétaire pour continuer à agir de la sorte. Elle a tellement dévié, par rapport à ce qu'elle était quand j'y suis entré, que je ne peux plus, en mon âme et conscience, m'identifier à ce qu'elle incarne.

Le public, sceptique, en sera peut-être étonné, mais la culture était un élément essentiel du succès de Goldman Sachs. Cette culture était affaire de travail d'équipe, d'intégrité, d'humilité, de service apporté au client. Elle était le mortier invisible qui garantissait la cohésion de cette formidable entreprise, qui nous avait permis de nous assurer la confiance de nos clients pendant 143 ans. Il n'était pas seulement question de gagner de l'argent : une société qui n'a que cela en tête ne tient pas longtemps. La fierté et la foi dans l'entreprise jouaient aussi un rôle. J'ai le regret de dire que quand je regarde aujourd'hui autour de moi, je ne vois pratiquement aucune trace de cette culture qui a fait que j'ai tant aimé travailler ici pendant des années. Je ne ressens plus cette fierté, ni cette foi.

Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Pendant plus de dix ans, j'ai recruté et supervisé des candidats au fil de notre redoutable processus de sélection. J'ai été choisi pour faire partie des dix personnes (sur les quelque 30 000 que compte l'entreprise) qui apparaissent dans notre vidéo de recrutement, laquelle est diffusée sur tous les campus universitaires où nous nous rendons de par le monde. J'ai su qu'il était temps de partir quand je me suis aperçu que je ne pouvais plus regarder les étudiants dans les yeux pour leur dire à quel point il était merveilleux de travailler ici.

Au fil de ma carrière, j'ai eu le privilège de conseiller deux des plus importants fonds spéculatifs de la planète, cinq des plus grands gestionnaires d'actifs aux Etats-Unis et trois des plus éminents fonds souverains au Moyen-Orient et en Asie. Je mettais toujours un point d'honneur à conseiller à mes clients de faire ce qui était selon moi bon pour eux, même si cela impliquait que la société gagnerait moins d'argent. Une façon de voir les choses de moins en moins populaire chez Goldman Sachs.

Comment en sommes-nous arrivés là ? C'est le leadership que la société ne considère plus sous le même angle. Autrefois, le leadership était une affaire d'idées, il importait de donner l'exemple et de faire ce qu'il fallait. Aujourd'hui, si vous rapportez assez à l'entreprise (et n'êtes pas un tueur psychopathe), vous serez promu à un poste influent.

Quels sont les trois moyens les plus rapides de s'imposer en tant que leader ? a) Rentabiliser les "intérêts" de la société, autrement dit convaincre ses clients d'investir dans les actions et autres produits dont nous nous efforçons de nous débarrasser parce qu'ils n'ont qu'un faible potentiel de rendement. b) Partir à la "Chasse à l'éléphant" : pousser ses clients - dont certains ne sont pas naïfs, d'autres si - à acheter ce qui sera le plus profitable pour Goldman. Vous allez peut-être me trouver démodé, mais je n'aime pas vendre à mes clients un produit qui n'est pas bon pour eux. c) Se retrouver à un poste où l'on a pour mission de négocier des produits opaques affublés d'acronymes à trois lettres.

J'espère que cela pourra ouvrir les yeux des membres du conseil d'administration. Replacez le client au centre de vos préoccupations. Sans clients, vous ne gagnerez pas d'argent. En fait, vous n'existerez tout simplement pas. Ecartez les gens moralement corrompus, peu importe combien ils rapportent à l'entreprise. Et renouez avec votre culture, de sorte que l'on ait ait envie de travailler chez vous pour les bonnes raisons. Ceux qui ne pensent qu'à se remplir les poches n'enrichiront pas la société pendant encore très longtemps.

http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/14/pourquoi-je-quitte-goldman-sachs

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Dans une tribune publiée dans le New York Times, Greg Smith, qui travaillait dans la branche des produits dérivés d'actions de la prestigieuse banque d'affaires, explique que Goldman Sachs est devenue une entreprise "toxique et destructrice" où les dirigeants qualifient ouvertement leurs propres clients d' "andouilles".

"Cela me rend malade de voir la manière dont les gens parlent d'arnaquer leurs clients. Au cours des 12 derniers mois, j'ai entendu cinq responsables différents qualifier leurs clients d'andouilles ('muppets')", écrit le banquier démissionnaire.

(...)

Au début du mois, Goldman Sachs a été mise en cause pour un possible conflit d'intérêt dans le rachat d'El Paso par Kinder Morgan. L'établissement conseillait El Paso tout en étant un important actionnaire de Kinder Morgan.

http://lci.tf1.fr/economie/entreprise/le-banquier-demissionne-et-accuse-goldamn-sachs-de-traiter-ses-7063380.html

:rolleyes:

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C'est un analiste, non un politique.

Je suis d'accord avec toi, mais je crois que lui n'est pas d'accord avec nous

Il a sont parti: l'UPR; qu'il a fondé il y a 5 ans je crois et a/avait pour ambition d'etre candidat a la presidentielle.

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Heureusement qu'il fait pas ce qu'il dit  O0

Le plus drôle dans la vidéo c'est les gens qui applaudissent bêtement sans comprendre, y pourrait parler de les euthanasier dans l'heure qui suis, ou d'un infâme et très probable complot Zorg visant à envahir le monde qu'ils applaudiraient aussi  :lol: :P

Image IPB

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Je sais pas pour la Belgique mais en France la plupart des livres sont gratuits durant la scolarité (le Lycée c'est en théorie payant mais mon département les a payé au final).

Pour l'inégalité scolaire, certes les cours particuliers sont une discriminations mais il faut pas oublier en parallèle les soutiens scolaires des réseaux associatifs pour les enfants "défavorisés" (dans ma ville, chaque quartier a son groupe de soutiens scolaire de 5 ou 6 anciennes enseignantes).

J'ai fait longtemps du soutien de scolaire en temps qu'ancien élève ... sauf que forcément c'était dans une "bonne école" les réseaux d'anciens élèves existent pas dans les écoles moisies. Il existe du soutien scolaire bénévole dans les écoles moisies certes mais en moins grande quantité.

La vraie aristocratie au niveau enseignement, ce sont les enfants de profs qui sont comme par hasard en tête, dans les meilleurs classes/écoles et ça depuis la petite enfance. Là est la vraie discrimination!

C'est vrai pour les enfant de tous les ceux qui ont fait de longue études et qui peuvent les aider stimuler longtemps et qui connaissent les arcanes du systeme. Reste que le systeme éducatif est concu comme un tamis, qui tri les bon et les moins bon a mesure de la scolarité, et n'a pas comme mission d'élever le niveau des éleves au niveau suivant. Forcément dans un systeme éliminatoire organisé de la sorte ... ceux qui partent avec quelques boulet aux pieds ne risquent pas d'aller bien loin. Moi je militie pour le retour des internats mais c'est trop cher. Pour le soutien scolaire, encore faut il que les mômes puissent y aller, soit incité a y aller etc. En gros de ce que je vois du soutien scolaire, tu y trouves soit les meilleurs éleve ou du moins les plus studieux, et ceux qui valorise naturellement l'enseignement scolaire ... donc pas ceux qui sont a la traine scolairement ou socialement sauf exception.

A mon avis le vrai problème est là ... la logique de notre système scolaire ... élever le "niveau" des élèves ou juste sélectionner ceux qui dispose - ou savent mobiliser durablement - de la capacité de travail nécessaire a la suite.

On a exactement le même problème avec l'employabilité des actif. Le marché du travail effectif est réduite a un petit monde "d'élite" des actif les plus productif, éliminant de fait les moyen productif. Ça explique le niveau de productivité très élevé en France associé a un chômage élevé.

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La Grande Bretagne aimerait bien profiter de la crise pour refourguer des créance a 100 ans  :happy:

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/15/fort-de-son-idylle-avec-les-marches-londres-envisage-de-s-endetter-a-cent-ans-voire-a-perpetuite_1669660_3234.html

Le Royaume-Uni voit long, très long. Le ministre des finances britannique, George Osborne, étudie la possibilité de lancer des obligations remboursables dans cent ans, voire des emprunts perpétuels. Une consultation sur le sujet doit être annoncée lors de la présentation, le 21 mars, du budget 2012-2013.

Londres cherche ainsi à tirer profit du statut de sanctuaire pour les fonds à la recherche d'un havre de paix que le Royaume-Uni a récemment acquis à la faveur de la crise de la zone euro. Les taux d'intérêt réclamés par les marchés à l'île d'Albion étant exceptionnellement bas, M. Osborne veut assurer sur très long terme un financement à bon compte.

"C'est la responsabilité d'un gouvernement d'emprunter au taux le moins élevé possible, c'est donc une bonne décision avec des taux historiquement bas sur la dette souveraine du Royaume-Uni", affirme Philippe Booth, professeur à la Cass Business School, résumant le sentiment général.

Emettre des obligations sur une aussi longue période n'a rien d'inédit. Huit emprunts à cent ans voire perpétuels lancés par le passé par Londres sont toujours en cours, dont la valeur totale est estimée à 2 milliards de livres. Le plus ancien remonte à 1853, pour permettre à l'Etat d'acheter des titres de la South Sea Company, en difficulté après une bulle spéculative dite "South Sea Bubble".

En 1917, pour financer le coût de la première guerre mondiale qui s'enlise, Lloyd George émet un emprunt perpétuel à 5 % l'an qui sera renégocié en 1932 à 3,8 %. "Ce fut une excellente opération pour tout le monde", note Tim Leuning, professeur d'histoire économique à la London School of Economics.

Dans l'histoire financière récente, les emprunts obligataires à très longue maturité ont refait surface dans les années 1990, après un intermède de plusieurs dizaines d'années. Disney a ainsi levé des fonds à cent ans en 1993, suivi entre autres par l'université de Yale en 1996, l'Etat du Mexique en 2010, ou GDF Suez en 2011, la première entreprise à emprunter en euros sur une aussi longue durée.

NOUVEL ÉCLAT

Londres a déjà une politique visant à étaler sur de longues périodes le remboursement de sa dette, d'un montant d'un peu plus de 1 000 milliards de livres. Actuellement, ses emprunts arrivent en moyenne à échéance dans quatorze ans, contre sept ans pour la France. Et, quand Paris avait fait sensation en 2005 en empruntant à cinquante ans, Londres lui avait immédiatement emboîté le pas, alors que les bons du Trésor américain ne vont pas au-delà de trente ans...

Les emprunts britanniques ont par ailleurs trouvé récemment un nouvel éclat quand les obligations libellées en euros ont brûlé les doigts des investisseurs. Les rendements des obligations en livres sterling à dix ans, les "Gilt", ont atteint en moyenne 3,003 % en 2011, un taux historiquement bas, passant même par moments sous la barre des 2 % et sous les taux des titres allemands. Jeudi matin, ils évoluaient autour de 2,33 %.

Mais la réflexion lancée par M. Osborne ne va pas sans poser de questions. Pour ces titres à cent ans voire perpétuels, le chancelier de l'Echiquier compterait sur les caisses de retraite et les fonds de pension britanniques, qui possèdent déjà un quart de la dette publique, mais ces derniers ont fortement souffert de la crise. Quant aux compagnies d'assurance-vie, la cible numéro un, elles sont sur le déclin au Royaume-Uni.

Restent les investisseurs étrangers, déjà les premiers détenteurs de la dette britannique au troisième trimestre 2011. Pour continuer à les séduire, Londres va devoir franchir certains écueils. D'abord les interrogations sur le AAA du pays, alors que Fitch a placé la note du pays sous "perspective négative" mercredi, comme Moody's un mois plus tôt.

Le déficit budgétaire devrait encore représenter 7,8 % du produit intérieur brut en 2012 d'après le Fonds monétaire international (après 8,6 % en 2011).

Et à cela s'ajoute l'inflation, qui pourrait faire redouter aux acheteurs potentiels que le Trésor n'utilise la hausse des prix pour réduire la charge de ses emprunts : la hausse des prix a certes ralenti dernièrement, mais elle atteignait encore en janvier 3,6 % sur un an. Les tenants de l'orthodoxie monétaire craignent aussi que la monétisation de la dette par la Banque d'Angleterre - qui a acheté presque 18 % de la dette publique - n'engendre in fine une spirale inflationniste.

Autant d'interrogations qui avaient suscité une vive polémique entre Paris et Londres, quand François Fillon avait invité les agences de notation, en décembre, à s'intéresser au Royaume-Uni plutôt qu'à la France. "Une fois la crise de l'euro apaisée, les marchés se pencheront sur le Royaume-Uni, expliquait un proche de Nicolas Sarkozy peu après la perte du AAA français. Et ce jour-là ils le tueront."

Clément Lacombe et Marc Roche (à Londres)

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         Pourquoi je quitte Goldman Sachs.

Un directeur général de la célèbre banque d'affaires américaine claque bruyamment la porte. Dans cette tribune virulente, il dénonce le fonctionnement “toxique et destructeur" d'un établissement qui ne pense qu'à plumer ses clients.

http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/14/pourquoi-je-quitte-goldman-sachs

Les rats quittent-ils le navire?? ;)

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Très inquiétant :

« Faisons la paix sociale touristique»

Focus sur le renouveau de la « Garde civile patriotique », groupe extrémiste et patriotique à outrance pour certains, démocratique pour d'autres. Panagiotis Grigoriou démêle les fils de ces imbroglios plus ou moins politiques depuis Rhodes, paisible, qui attend les touristes dans un paysage de carte postale.

C'est la tempête ce mardi en mer Égée, et les ferries restent amarrés. À Rhodes, il faut bien scruter l'horizon, espérant au moins sur l'arrivée du roulier quotidien, et encore, il faut bien avoir de la chance. « Donner une chance à Rhodes » justement, titrait lundi 13 mars, l'hebdomadaire local Drasis (L'Action). Car ici, à part les caprices de la météo, on appréhende désormais davantage les effets de la crise sur la saison touristique.

L'éditorialiste de l'hebdomadaire, Teris Chatziioannou, se montre perplexe face aux événements du 7 mars, exprimant par la même occasion son « inquiétude quant à la germanophopie, alors irrationnelle, dont font preuve, certaines minorités agissantes depuis un certain temps en Grèce, portant ainsi un préjudice énorme à notre tourisme (...) Nous devons montrer plus que jamais, que nous resterons une société multiculturelle, ouverte, et solidement encrée dans l'Union Européenne ».

Sur une autre page de cette même presse hebdomadaire, on apprend « que les liaisons maritimes avec le Pirée, et d'île en île, seraient menacées par la faillite des armateurs locaux [à ne pas confondre avec leurs homologues de la marine marchande], alors devenue probable, par la baisse de la fréquentation en haute saison (-50 %) déjà, puis par la diminution, voire la suppression des subventions de l'État, dont bénéficient les lignes dites ''stériles''. Et ceci sans exception, sur l'ensemble de l'espace Égéen ».

À croire que mémorandiens et (parfois) anti-mémorandiens réunis, oublient l'insularité de la Grèce.

Alors inquiétudes. Confirmées par les interlocuteurs rencontrés ici, car c'est vrai.

« Le père d'un ami, travaillant dans le tourisme depuis des décennies parle de 30 % de baisse déjà des réservations, les pressions sont énormes sur les prix pratiquées. Vous êtes en faillite, nous disent les Allemands et les Néerlandais notamment, donc cassez vos prix, sinon, nous irons ailleurs ».

Et le gouvernement Papadémien en rajoute une belle couche ce dernier temps : « Faisons de la paix sociale touristique notre prochain objectif collectif, attendons les investisseurs, soyons enfin crédibles et sérieux face à l'Europe qui se penche sur nous, évitons les comportements extrémistes et irresponsables ». Voilà un résumé du discours ambiant diffusé par mille et une manières.

Trop de patriotisme

Dans ce contexte de « paix sociale touristique recherchée », nous voilà arrivés au temps de la Garde Civile, ou plutôt des Gardes Civiles. Nous finirons alors par l'admettre, un pays sous occupation serait par définition un pays en guerre. Mais laquelle ? Et contre qui ?

Étrange « coïncidence » disions-nous encore hier, même ici sur Rhodes, et à un moment où justement la grande majorité des Grecs identifie les causes de la bancocratie et les machinations des « Mémorand-hommes », voilà qu'on découvre une cause dite, « citoyenne d'urgence », à savoir, « l'ordre public et la protection des personnes ».

Ainsi, le récent reportage du journaliste Costas Nikolaïdis, publié par le journal (pro-gouvernemental) Ethnos le 10 mars 2012, a suscité beaucoup de réactions et une plainte déposée pour diffamation. Sous le titre : « Les hyperpatriotes grecs aux armes – les Miliciens sont de retour », l'article propose une synthèse (incomplète), de ce qui semble alors déjà connu en ce moment (surtout par Internet), sur ces nouvelles structures du dernier post-modernisme méta-démocratique. D'abord, il est question de la « Garde Civile Patriotique », une structure appartenant à l'extrême droite, dans sa rhétorique et dans ses pratiques, comme les « stages en montagne » et l'entrainement militarisé.

« La Garde Civile nationale a un seul but, être prête au moment crucial, organisée, entrainée, ordonnée, disciplinée, prête à faire la guerre en étant puissante. La grande misère du peuple qui fait grandir sa colère, se transformera en révolte, et inexorablement, nous arriverons au sang et au chaos. ».

L'article mentionne par la suite, le cas quasi-officiel, de la « Garde Civile Hellénique », alors initiée par l'ONG « Athéna – Centre Hellénique du Contrôle des Armes »(EKEO), dont le directeur, Theodoros Liolios, docteur en Physique Nucléaire, fait partie du corps enseignant permanent, à la principale École Militaire de la Grèce. Cette structure, se déclare « apolitique », et c'est ainsi, que ses responsables, ont déposé plainte contre Costas Nikolaïdis et le quotidien Ethnos, pour diffamation, car « en lisant le texte des statuts de la Garde Civile Hellénique, on s'aperçoit qu'elle n'a aucun rapport avec les organisations paramilitaires, les conflits armés, et évidemment, elle n'a aucun rapport non plus, avec toutes ces horreurs, prétendument liées à nos activités, avancées par ces deux journalistes ».

Défendre « la veuve et l'enfant »

Le texte-appel en entier, adressé aux jeunes de notre vieux pays est en effet le suivant :

« La Garde Civile Hellénique a besoin de toi. Notre jeunesse a besoin d'une vision d'avenir. La violence et le crime frapperont à ta propre porte, tôt ou tard. Deviens membre de la Garde Civile Hellénique et protège ainsi ta Patrie et ta Famille. Tu peux rechercher les informations sur les activités de la Garde Civile sur Internet. Deviens membre de la plus importante et la plus morale des organisations de sécurité en Grèce.

Pour la protection du Citoyen Grec, pour celle de l'Étranger qui se trouve victime d'attaques racistes, pour soutenir le Grec pauvre qui ne peut pas disposer de son propre garde du corps personnel. Le Centre Hellénique du Contrôle des Armes fait appel à vous et à votre dynamisme, afin de renforcer l'Organisme le plus moral qu'il soit, en ce qui concerne la sécurité en Grèce et à Chypre.

Chez nous, les Chefs et les Commandants ne sont pas nommés, mais leurs grades, s'obtiennent par l'apport, au sein de notre organisation. Devenez alors Responsables d'Équipe de la Garde Civile Hellénique dans votre région, si vous remplissez les critères retenus, et ainsi, protégez, le pauvre, l'immigré et le citoyen au chômage. Renforcez la protection des touristes qui visitent la Grèce et ainsi augmentez les revenus de notre pays sur-endetté, qui vit du tourisme.

Revendiquez alors vous, les contrats des services dans le domaine de la sécurité, jusque là établis entre l'État grec et les sociétés privées étrangères ou locales, (souvenez-vous alors des milliards qui ont été dépensés pour la sécurité des Jeux Olympiques). Ne vous faites pas entraîner par des orientations politiques ou par des dépendances alors partisanes qui vous divisent et qui vous abolissent. La Jeunesse Grecque, ne doit peux pas saigner dans les stades et à travers des affrontements civils dans les rues, pour des affrontements et des désaccords politiques caduques. Nous n'avons plus ce luxe, et la création de cette organisation donnera de nombreuses échappatoires par le service offert à l'ensemble de la société, en offrant de l'emploi aux agents de la Garde Civile Hellénique, et de la sécurité aux citoyens ».

Ailleurs, sur ce même site, il est précisé « que la Garde Civile Hellénique, n'est pas une force de répression des foules ou agissant dans les émeutes, et elle ne prend pas part, aux affrontements politiques. Elle n'est pas une organisation politique et elle ne soutient aucune structure politique. Ses cadres, sont issus des toutes les fractions du monde politique et idéologique (Gauche, Droite, Sans appartenance etc). Elle respecte toutes les lois de l'État grec et ses activités s'inscrivent dans le cadre de la Constitution (…) Elle n'est pas raciste envers les immigrés, les étrangers et les minorités. À la Garde Civile Hellénique, peuvent être admis, des immigrés légaux, qui travaillent légalement en Grèce et veulent ainsi contribuer également à son œuvre, dans la mesure, où ils connaissent la langue et la culture de leurs compatriotes qui ont adopté alors, un comportement transgressant les règles (...)».

Big Brother

Cet organisme des temps nouveaux — du moins pour la Grèce —, s'adresse également aux anciens cadres de l'Armée et aux réservistes, lesquels, peuvent ainsi déclarer leur intérêt en vue d'y participer. Ceci dit, après le reportage du journal Ethnos, amalgamant la Garde Civile Hellénique et les autres organisations se réclamant quant à elles de la constellation de l'extrême droite, les responsables du Centre Hellénique du Contrôle des Armes, ont publié sur leur site, un nouvel appel, spécialement adressé à la jeunesse de gauche, utilisant sur cette même page internet, une image de Lénine.

« La Garde Civile Hellénique, appelle les Organisations de Gauche à collaborer. Ceux qui ont tenté à diffamer nos efforts, en vue de mettre en place la Garde Civile Hellénique, n'utilisent qu'un seul argument, ils racontent que c'est une organisation d'extrême droite. Par cette même méthode du lavage de cerveau, et ceci depuis plusieurs décennies, les Citoyens grecs ont été polarisés entre la Droite et la Gauche. Par cette méthode, "diviser pour mieux régner", la jeunesse de la Grèce s'entredéchire dans les rues dans les affrontements, au lieu de rechercher l'entente, dirigée alors vers le renouveau de la patrie et vers son propre progrès.

Ceux qui essayent de projeter les ombres du fascisme sur nous se trompent, car le fascisme est une idéologie politique extrémiste, et c'est en tant que telle que nous la rejetons, car elle n'a aucun rapport avec la Garde Civile Hellénique (les idéologies politiques des nos membres ne nous concernent pas !). Ceux donc, qui cherchent à nous diffamer, ils doivent savoir, que la Garde Civile Hellénique considère que ceux de la gauche (comme ceux de la droite), sont porteurs de bonnes opinions politiques sur beaucoup de thèmes, et que les Communistes (comme ceux de la Droite), font preuve de bavure, par conséquent, leur participation à notre organisation d'œuvre sociale, va contribuer à la dissuasion, pour ce qui est des attaques racistes sur les immigrés, alors commises par certaines bandes extrémistes et violentes. Nous espérons qu'il y aura une contribution mutuelle et une fusion alors adéquate, entre les organisations de gauche et de droite au sein de la Garde Civile Hellénique, pour ainsi provoquer le réveil de la jeunesse de la Grèce, sortant de l'endormissement dans lequel elle se trouve, par les divisions politiques.

Communistes, gens appartenant à la gauche ou d'autres à la droite, tous ces individus subissent de la même manière, la criminalité des quartiers, alors ainsi, ils doivent comprendre qu'au moment de la terreur ils seront bien seuls (eux, et peut-être bien leurs propres enfants). Notre jeunesse ne doit plus rester endormie par les fausses politiques du passé au même moment où, les partis politiques n'ont plus de limites idéologiques précises. Aucune confrontation politique n'aura donc lieu, ni au sein de la Garde Civile Hellénique, ni à l'extérieur.

Chaque équipe sera dans la pratique auto-gouvernée, gérant son propre district, son quartier, renseignant la police le cas échéant, à la détection, de tout comportement transgressif. Pour en finir alors avec cette affaire des Extrémistes de droite, des fascistes et des nostalgiques des colonels, nous voulons que les organisations de gauche (comme celles de droite) soient avec nous. Qu'elles nous proposent alors des chefs d'Équipe dans leur districts ; ainsi, nous allons démarrer précisément à ces endroits là, nos formations et nos séminaires, afin de contenir la criminalité ».

Une fois n'est pas coutume sur ce blog, je ne commenterai pas les positions de la direction de l'ONG « Athéna » et du Centre Hellénique du Contrôle des Armes ! Les lecteurs assidus de mes billets ont suffisamment de sens d'analyse pour en juger eux-mêmes, à partir des textes et du contexte, sens disons, autant politique... qu'apolitique !

Je rajoute simplement, que cette structure se dit inspirée du principe de « surveillance de voisinage », le Neighborhood watch des pays anglo-saxons. Cette pratique a été aussi récemment officialisée en France, par la circulaire du 22 juin 2011 du ministère de l'Intérieur, alors intitulée « dispositif de participation citoyenne », peut-être pour respecter, mais dans l'euphémisme finalement, l'ancrage alors supposé, à la culture politique de la République française.

Ainsi, et à travers cette circulaire, Claude Guéant précisait : « (...) [J]'entends développer encore les actions partenariales susceptibles d'amplifier l'efficacité de la prévention de la délinquance. (…) Aussi ai-je décidé d'étendre la mise en œuvre du dispositif de participation citoyenne ». Soyons donc rassurés, par la synchronisation des objectifs dans la citoyenneté au moins, les États-Unis d'Europe deviennent enfin une réalité !

Entre temps, et en Grèce, dans un blog issu du monde de l'extrême-gauche, « La presse rouge », un autre texte, appelle à créer une « Garde Civile Démocratique et Populaire ».

« Il y a désormais un besoin urgent. Nous devons protéger le mouvement et les citoyens qui prennent part aux manifestations, pour ainsi refouler la violence et les provocations du régime, et toute sorte, situation déjà observée et vécue. Un tel corps de défense de la part du mouvement populaire exige l'engagement des combattants volontaires, ayant fait le serment de défendre les couches populaires, alors dévoués à l'idée de la Révolution, tels des continuateurs des traditions combattantes de notre peuple, protecteurs des Grecs, chômeurs ou travailleurs, et des étrangers.

Ces volontaires, seront capables aussi d'offrir une surveillance dynamique lors des manifestations, ainsi que de disposer des services médicaux et juridiques. La cause de l'autodéfense populaire ne peut exclure personne, sauf évidemment, les fascistes et les racistes de toute sorte. Tout parti politique, toute organisation, syndicat ou collectivité, est invitée à diffuser cet appel tout en participant énergiquement dans ses buts. Ceux qui se déclarent sans engagement politique précis, les chômeurs et les travailleurs de tout sexe et de toute nationalité doivent prendre en main, l'affaire de l'autodéfense populaire. (…) Nous devons créer une grande équipe centrale de la Garde Civile Démocratique d'autodéfense. Elle contribuera à réunir et à renforcer la vraie gauche.

Elle sera présente, partout et en permanence (pas seulement au centre ville), pour veiller sur le peuple, d'abord sur les couches, les plus vulnérables de la société, les salariés, les chômeurs, les auto-entrepreneurs pauvres et les pauvres, car nous sommes tous ainsi attaqués par le capital local et étranger, par ses serviteurs, à savoir, les politiciens, les banques, les bourgeois et les flics ! Nous ne sommes, ni un parti, ni une organisation. Nous sommes des individus, issus de différents quartiers de l'agglomération d'Athènes (...) et nous voulons contribuer à la création d'une Garde Civile Populaire ».

Rhodes au printemps

Mais à Rhodes, ou même ailleurs, les préparatifs des Gardes Civiles restent largement ignorés par la majorité des Grecs. Les « grands » médias n'en parlent pas pour le moment, et les touristes sont encore chez eux. La ville médiévale est déserte, les boutiques toutes sont fermées et les tavernes restent en suspend. C'est alors si calme sous la tempête et les giboulées de mars, d'une vraie douceur par exemple, cheminant à travers l'étonnante longue ruelle où se situe le Consulat de France. Sur un mur d'un bâtiment datant de l'occupation italienne, le slogan se prétend clair : « No Politica ». Je n'ai pas vu le bateau roulier passer finalement, ni les soldats de l'Italie fasciste chantant : « sbarcheremo al' Pireo, conquisterermo tutto Egeo » (Nous débarquerons au Pyrée, nous conquerrons toute l'Egée). Pauvres Italiens, leurs descendants vivant sous Monti et sous les mêmes banques que nous, alors l'histoire c'est vraiment de la poésie.

 

Ainsi, et aux dernières nouvelles, même nos poésies manifesteront pour le 21 mars à Athènes, dans le cadre de la « Journée mondiale de la poésie », car selon les organisateurs, il s'agit : «[d']une manifestation différente et non pas une manifestation de plus. Vers toi je me tourne, Art de la Poésie. Sinon maintenant, quand ? Parce qu’un hiver sans fin semble vouloir s’installer dans nos vies, empêchant le printemps de venir. Parce que la menace d’une Terre vaine devient réalité jour après jour et représente la perspective de l’avenir de notre pays. Parce qu’on doute de pouvoir fêter « la journée de la poésie" en toute innocence et sans aucun risque, au moment où autour de nous s'effondrent la justice, notre essence spirituelle, notre pays même. C'est pourquoi nous avons voulu aller à la rencontre de la poésie et du printemps dans les rues d’Athènes, nous avons voulu rechercher dans l'embarras, dans la colère et dans le désespoir habitant le regard de nos concitoyens l’espoir de la Résistance.

Le Cercle des Poètes, les revues (...) invitent les poètes, les écrivains, les acteurs, les artistes, les éditeurs et tous le citoyens, à une marche / une manifestation de la poésie contre la crise le mercredi 21 mars, journée mondiale de la poésie. Nous vous invitons tous et toutes à une manifestation différente : le 21 mars faisons des poèmes nos slogans, des poètes nos références, des vers nos drapeaux, ces vers qui peuvent faire naître une autre réflexion, un autre avenir à travers notre présent et notre passé. Une manifestation pour défendre notre culture que la crise ne peut pas juger, de notre culture qui répond à sa façon aux divers memoranda... Mercredi 21 mars La poésie contre la crise (...) Marchons ensemble vers Syntagma  [place de la Constitution] ».

Marianne.fr

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Je lance un avis de recherche:

Depuis 48h, je compulse tout ce qui concerne F. Asselineau. Je viens de suivre son invitation chez R. Ménard du 8 mars. Il annonce que, dans quelques semaines, il va y avoir un événement majeur declanché par l'Allemagne. Il semble qu'il y ait des tensions avec les pays du sud Europe. Nous sommes le 16.

La subtilité est la suivante: on peut se dire que "tout le monde peut tout annoncer" à ceci prêt qu'il a un adhérent à Francfort à la BCE (chose qu'il ne dit pas dans l'enregistrement). Donc, il est au fait de choses pointues.

Quelqu'un a-t-il une idée? Y a-t-il des fuites, des discours des leaders allemands sur la crise avec une idée de rupture des accords en cours?

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Tiens, comme Jacques Cheminade il est haut fonctionnaire et connait très bien les rouages de la politique économique et du commerce international  et comme Jacques Cheminade il detient des infos "dérangeantes".

J'arreterais le comparatif ici je n'ai pas vu le detail de leurs programmes.

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surcharger les classes pour que les enseignants ne puissent pas s'occuper des faibles et des bons. J'écoutais sur France Info un reportage sur une classe de CP à plus de 26 élèves hier !

ça je n'ai jamais trop compris pourquoi ça faisait tant scandale en France , pendant ma 6em on était 55 en classe et ce n'est jamais tombé a moins de 35+/40 jusqu'en terminale.

école publique , pas d'élèves sélectionnés et énorme disparitées sociales, culturelles et ethniques  ( enfants de pontes et vrai pauvres ) , les résultats étaient bons , vraiment bon comme on pouvait s'en rendre compte lorsque l'on se comparait a nos homologues suivant un cursus éducation nationale française et par la suite pendant les études supérieures...

Quelques redoublants chaque année aidés par les "bons" volontaires , une discipline stricte ( j'hallucinais de voire comment les élèves se comportaient en France et on parle de la fin des années 80 ) , de bons profs qui savaient se faire respecter mais qui faisaient volontiers durer les cours bien au delà des horaires quand toute la classe embraquait fort sur un sujet.

Uniforme pour tous , ça j'aimais bien et livres fournis , pour le reste les nantis filaient du matos dans un pot commun de classe dans lequel les moins fortunés se servaient a discrétion et en discrétion.

26 par classe ? c'est des cours particuliers !  :lol:

élever mes deux enfants ? ben je fais de mon mieux et moi aussi je les pousse par conviction et parce que ça me plait ...mais parfois l'EN m'en empêche : avant les fêtes de Noël j'ai demandé pourquoi je n'avais pas le livret d'évaluation de mon fils histoire de bosser un peu en cas de lacunes ; devant mon insistance et après moults réponses évasives on m'a dit que c'était pour éviter que des enfants avec des livrets passables se voient sanctionnés par les parents niveau cadeaux  :rolleyes: ....ok donc l'EN se permet de se subsituer aux parents et a leur rôle éducatif ?

l'EN qui emploie une instit qui fait des fautes grossières et s'énerve quand j'essaie de rectifier le tir sur les cahiers de mon fils avec toute la diplomatie dont je suis capable ...bon sang de boit ! ....si si bois avec un T comme dans terrifiant  O0

désolé pour le HS partiel mais je vais continuer a faire de mon mieux pour générer du PIB.

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Tiens, comme Jacques Cheminade il est haut fonctionnaire et connait très bien les rouages de la politique économique et du commerce international  et comme Jacques Cheminade il detient des infos "dérangeantes".

J'arreterais le comparatif ici je n'ai pas vu le detail de leurs programmes.

Certes oui. Comme M. Cheminade. À ceci prêt que ses développements semblent assez pointus. Voir étrangement pertinent.

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http://www.atlantico.fr/decryptage/gerece-irlande-renegocier-toutes-dettes-zone-euro-311917.html

La renégociation de la dette grecque est en train de créer de nouveaux paradigmes. L'Irlande s'y engouffre actuellement et d'autres pays comme l'Espagne ou le Portugal pourraient suivre le même chemin si la zone euro ne se dote pas rapidement d'une politique économique commune et solidaire qui équilibre rigueur budgétaire et objectif de croissance.

Le gouvernement Irlandais négocie actuellement avec la BCE pour reporter le remboursement d'une partie de l'aide financière octroyée par l'Eurosysteme dans le cadre du sauvetage du système bancaire irlandais (notamment la banque Anglo Irish Bank). Plusieurs acteurs de la vie politique considèrent que les 3,1M d'euro que devraient être remboursés par le gouvernement Irlandais fin mars, pourraient être reportés et employés dans la relance économique du pays. Cette demande est jugée par la classe politique d'autant plus légitime que l'Irlande a mis en œuvre la quasi totalité des demandes de rigueurs et que les statistiques économiques sont plutôt encourageantes.

Cette demande, qu'elle soit légitime ou pas, risque de se généraliser lorsque les états se trouveront pris entre le marteau et l'enclume. En effet, la majorité des pays du sud (yc la France) risquent de devoir revoir leurs ambitions de réduction des déficits primaires à la baisse, par rapport aux plans négociés avec la commission européenne, compte tenu de l'impact négatif sur la croissance que génère la coupe des dépenses budgétaires et un système bancaire maintenu en vie sous "respiration artificielle" à travers les injections de liquidités de la BCE.

L'Espagne, à titre d'exemple, semble entrée dans une spirale dans laquelle la dette devrait devenir insoutenable d'ici 2015-2016, compte tenu des perspectives négatives de croissance. La Grèce, qui vient de réduire sa dette privée, devra, au plus tard l'année prochaine, demander un nouveau plan de sauvetage qui impliquera des pertes pour les créanciers publics (EU et FMI).

D'autres pays seront tentés face à la spirale de décroissance, d'austérité, et d'accroissement de la dette, faire des demandes similaires compte tenu d'une pression des citoyens qui risquent de ne pas supporter le poids important des plans de rigueurs nécessaires pour rembourser de la totalité des dettes cumulées du fait d'une mauvaise construction de la zone monétaire.

Pouvons nous imaginer une baisse des rémunérations en France de l'ordre de 20% à 25% en moins de 5ans, sans que les hommes politiques de droite comme de gauche ne soient tentés par la répudiation d'une partie d'une dette devenue insoutenable?

Plusieurs lecteurs trouveront dans cette question une tentative de faire payer les erreurs individuelles des pays "dépensiers" au seul pays "rigoureux" de la zone euro: l'Allemagne. Il s'agit là de l'une

des questions auxquelles devront répondre les électeurs et électrices qui iront voter les 22 avril et 6mai prochains. Pourquoi?

Lors de la naissance de l'euro, les taux d'emprunts des pays membres se sont déconnectés de la réalité de la solvabilité de chacun des états pour se caler sur le meilleur de la classe (l'Allemagne et la

France). Pour expliquer ce mécanisme, disons que dans une famille, le banquier permettait au membre le moins riche de la famille d'emprunter à des conditions similaires à celles du cousin qui avait des revenus supérieurs.

L'Allemagne et la France ont accepté implicitement cette situation puisque tous le monde supposait qu'à un horizon de 10-15 ans, ces dettes seraient remboursées par les citoyens des Etats-Unis d'Europe.

Les deux pays ont implicitement garanti les dettes. D'ailleurs les courbes des taux étaient quasiment égales à l'horizon de 10 à 15 ans pour tous les pays.

Les pays du sud ont emprunté sans aucune contrepartie et sans contrôle des garants. Même la France, éblouie par la disponibilité du crédit peu cher, a oublié son rang de grand pays responsable, et a octroyé des largesses fiscales et sociales depuis les années 2000, sans se soucier du lendemain et à fait exploser sa dette.

Mais le cumul des erreurs économiques (bulle immobilière en Espagne, évasion fiscale en Grèce, irresponsabilité budgétaire depuis 10ans en France...) doit être payé un jour. Ce jour est arrivé nous disent nos créanciers (dont l'Allemagne qui demande l'or qui se trouve dans les coffres des banques centrales des pays membres de la zone euro pour garantir ses crédits).

Mais aucun pays ne peut se permettre de mettre en œuvre en peu de temps des réformes non entreprises depuis 10ans. Aucun pays ne peut supporter le gain de productivité nécessaire (qui implique des baisses de salaires réels importantes) pour inverser la tendance actuelle.

Deux autres choix restent cependant possibles: faire défaut ou appeler le garant en comblement de passif. La Grèce a fait le premier choix, l'Irlande la suit de près. L'Allemagne cherche à se débarrasser de sa responsabilité de garant en demandant des actifs pour garantir ses crédits. La France devra reprendre sa place dans l'Europe pour sauver l'union d'une fin catastrophique.

En effet quelque soit le prochain locataire de l'Elysée, celui-ci devra faire des coupes budgétaires, devra augmenter les impôts et surtout devra négocier avec l'Allemagne pour qu'elle réponde de sa

garantie implicite. Les chiffres n'ont pas d'état d'âmes et nous pousseront rapidement dans la troisième voie, celle de la garantie solidaire, puisque l'austérité et la baisse des salaires pour rétablir

nos finances publics risquent d'être du même niveau que celle demandée aux grecs.

Les allemands se demandent pourquoi ils devraient payer pour les autres dépensiers. La réponse est simple: dans le cas inverse, l'Allemagne subira des pertes importantes du fait de l'éclatement de

la BCE (compte tenu des mécanismes de financement intra zone euro). Ensuite celle-ci passera par les mêmes mécanismes que ceux qui ont pousse le Japon  dans deux décennies de déflation et de décroissances. En effet, l'afflux de liquidité (du a la fuite de capitaux des pays de l'ancien euro vers le Deutsche Mark pour éviter les effets de la faillite) allié à la situation calamiteuse de la démographie allemande seront les ingrédients d'une faillite du système bancaire allemand (après avoir expérimenté une bulle spéculative qui inquiète actuellement le président de la Bundesbank).

Aucun des candidats n'a le courage d'avoir le franc parlé de Winston Churchill et de parler de ces sujets. Les faits sont sans équivoques, la promesse du sang et des larmes est d'ores et déjà en oeuvre en

Grèce, en Espagne et au Portugal... et prochainement en France au vu des dérapages de l'économie de la zone euro. La France doit choisir pour occuper l'Elysée celui qui pourra tenir tête à l'Allemagne pour

l'avenir de la France, pour l'avenir de l'euro et pour l'avenir de l'Europe. Pour cela, les candidats devraient peut être moins parler de viande hallal et un peu plus de notre avenir.

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L'Irlande a encaissé les subventions de l'UE pour faire du dumping fiscal. Dont leur fameux impot sur les sociétés, le plus faible d'Europe.

En gros ils ont deplacé des emplois du reste de l'Europe vers eux avec notre argent...

Au moins ils ont eu une volonté de créer des emplois. C'est nous qui sommes completements amorphes pour nous defendre de ces "passagers clandestins".

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Niet niet, les allemands ne se laisseront jamais embarqués là-dedans, l'hypothèse d'une sortie de l'EURO des vilains canards n'est pas à exclure.

Ensuite le problème espagnol n'est pas tant celui de sa dette, que celui de son système bancaire très fragilisé par l’explosion de la bulle immobilière et dont on dit que les bilans seraient d'inspiration grecque.

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Moody's devrait abaisser la notation d'une série de banques

NEW YORK - L'agence de notation financière Moody's a annoncé dimanche qu'elle avait à son tour modifié sa méthodologie pour évaluer la dette des entreprises financières et qu'elle allait probablement abaisser la notation d'une série de banques et organismes financiers.

Dans un communiqué, Moody's explique avoir publié une méthodologie mise à jour pour les notes des entreprises du secteur mondial de la finance.

Les entreprises concernées incluent des banques mais aussi les bras financiers de constructeurs automobiles, des organismes de crédit hypothécaire ou autres. Moody's note quelque 70 organismes financiers.

L'agence de notation prévoit de mettre les notes d'un certain nombre d'entreprises financières sous surveillance en vue d'un éventuel abaissement, les entreprises ayant le plus de chances de voir leur note abaissée étant celles qui ont actuellement les notes les plus élevées, fait-elle valoir.

Les caractéristiques clé des entreprises financières qui pourraient avoir des notes de crédit en baisse comprennent des portefeuilles concentrés, la dépendance sur une source unique de financement, ou la volatilité des actifs et des flux de trésorerie, a commenté Brian Harris, l'un des responsable de la notation du secteur pour Moody's.

Les notes d'entreprises financières présentant de telles caractéristiques ont de fortes chances d'être désormais plus faibles qu'auparavant, a-t-il ajouté.

Les notes des entreprises qui ont vu leur note abaissée pendant la crise ont peu de chances de revenir à leurs niveaux d'avant la crise. La note médiane de crédit pour les organismes indépendants devrait être environ Ba2, note encore le communiqué.

La méthodologie apportera une plus grande transparence sur le processus de notation (...) et améliorera la comparabilité des entreprises financières notées par Moody's dans le monde, a affirmé Mark Wasden, un autre responsable de Moody's cité dans le communiqué.

L'agence de notation concurrente Standard and Poor's avait modifié ses critères de notation pour les banques au mois de novembre ce qui s'était traduit par une série d'abaissements de notes pour les grandes banques du monde entier.

(©AFP / 19 mars 2012 01h52)

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Niet niet, les allemands ne se laisseront jamais embarqués là-dedans, l'hypothèse d'une sortie de l'EURO des vilains canards n'est pas à exclure.

Ensuite le problème espagnol n'est pas tant celui de sa dette, que celui de son système bancaire très fragilisé par l’explosion de la bulle immobilière et dont on dit que les bilans seraient d'inspiration grecque.

La Grèce a créée un précédent qui servira tôt ou tard de levier pour qu'un autre pays - plus vertu mais en fâcheuse posture - réclame le même traitement de faveur. On pense déjà au Portugal ...

Le petit souci avec la version "sortir de l'eurozone" c'est que ca ne résout rien ... et que le défaut existe quand même, et les créanciers obligé de s’assoir plus ou moins sur leurs prets. Avec la Grèce pour le moment on fait mine de sauver les meuble pendant quelques mois, le défaut est limité au créance "privé", mais ca ne va pas faire impression longtemps ... dans moins de 6 mois il va falloir refinancer l'état grec qui n'aura toujours pas de solde primaire positif, et a ce moment le Portugal sera peut etre en cessation de paiement aussi. A ce moment tu leur dis quoi aux portugais? crève! alors que pendant ce temps on renfloue la grece a coupe de centaine de milliards?!

La dette de la plupart des pays eurozone n'est pas tenable avec une croissance qui végéte durablement sous les 3% donc a moins d'un miracle économique la situation va empirer pour tout le monde ... et quand les gros maigrissent les maigres ...

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La France paradis fiscal du CAC 40

La France un paradis fiscal pour les grandes entreprises ? Les Français, qui payent désormais leur litre de SP95 jusqu’à 2€, ont découvert stupéfaits la douceur du ciel fiscal hexagonal pour les grandes sociétés à travers le scandale Total : le plus riche, le plus rentable, le plus important des groupes français ne paye pas un centime d’impôt sur les sociétés en France !

Malgré 5 ans à l’Elysée et neuf mois à Bercy en 2004, Nicolas Sarkozy dit n’avoir constaté cette aberration qu’en début d’année… « J'ai découvert quelque chose de pas normal : ces grands groupes maximisent les avantages fiscaux et une partie d'entre eux ne payent pas du tout d'impôts sur les bénéfices.» Le candidat-président a donc annoncé, la semaine dernière sur France 2, qu’à la faveur de sa réélection, il créerait un impôt sur les bénéfices « minimum » pour les groupes du CAC 40. Deux à trois milliards d’€ seraient ainsi ponctionnés. Même volonté d’agir chez François Hollande. Le programme du candidat PS prévoit à la fois un impôt sur les sociétés croissant avec la taille des sociétés, et la limitation d’une des niches fiscales la plus utilisée par les grands groupes : la déductibilité des frais financiers, autrement dit leur capacité d’imputer le cout de leur immenses emprunts sur leur bénéfices. Cette réforme rapporterait 3 milliards d’euros.

Pourtant, de nombreux rapports, à commencer par celui du Conseil des prélèvements obligatoires, avaient largement décrit la lente dérive de l’impôt sur les sociétés, son méticuleux détricotage. Ses travaux avaient montré que, miné par les niches, les montages des cabinets d’avocats fiscalistes, l’impôt sur les sociétés des aimables entreprises du CAC 40 s’était réduit comme peau de chagrin. Avec un taux moyen de 8 %, le poids fiscal des sociétés du CAC 40 était quatre fois inférieur à celui de la PME soumise au régime commun d’imposition à 34,3 %. Michel Taly, ex-directeur de la législation fiscale (un des plus hauts postes à Bercy), le dit sans détour depuis qu’il est avocat au cabinet Arsene Taxand : « Pour les grands groupes, la France est aussi un paradis fiscal. Depuis 1987 et la mise en place de la fiscalité de groupe et son cumul avec la législation sur les holdings, les entreprises peuvent défiscaliser une part importante du coût de leur dette. Là où les autres pays ont mis des barrières, Bercy laisse un nombre croissant d’entreprises réduire fortement leurs bénéfices imposables et donc la facture de leur impôt grâce à cette technique. C’est vrai pour les LBO [les rachats d’entreprise par endettement], mais aussi pour n’importe quel holding. Voilà qui explique pourquoi l’impôt sur les sociétés est moins élevé en France en points de PIB par rapport aux autres pays. »

17 groupe du CAC40 ont un impôt sur les sociétés nul ou négatif

A l’automne 2001, le rapport parlementaire rédigé par Gilles Carrez, rapporteur général UMP du budget à l’Assemblée, est entré dans le détail de cette situation scandaleuse. Ensemble, « les plus grandes entreprises, celles de plus de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, paient entre 15 et 20 % de l’impôt sur les sociétés, alors qu’elles réalisent entre 50 et 70 % du chiffre d’affaires », note le rapport.

Une fois déduits les nombreux crédits d’impôt auxquels elles ont accès, on s’aperçoit que, sur 40 entreprises, 17 ne paient pas un centime au Trésor, il reste donc 23 contribuables. Mais, là encore, Gilles Carrez identifie un autre effet d’optique. Deux groupes se distinguent. Les gros contributeurs et les autres. Et quelle est la singularité de ce groupe de gros contributeurs composés d’EDF, France Télécom, GDF et Renault ? L’Etat en est actionnaire.

Ensemble, ces quatre entreprises fournissent 40 % de l’impôt sur les sociétés. Le rapport indique que « l’impôt sur les sociétés annuel moyen des autres groupes est inférieur à 2 milliards d’euros ». Elle est pas belle, la vie ? Les patrons de Total et consort affirment en chœur : nous ne faisons pas ou peu de bénéfices en France. Il faut les croire sur parole, puisque leurs rapports annuels se gardent bien de décrire la géographie des bénéfices. En revanche on connaît celle du chiffre d’affaires. Et, persévérant, Gilles Carrez a fait le calcul : les 36 groupes (avant remboursement du crédit impôt recherche) ont acquitté en moyenne en impôts 0,4 % de leurs 500 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés en France ! C’est très peu, et cela laisse entendre qu’en France on ne fait peu ou pas de profits.

Marianne.fr

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La Grèce a créée un précédent qui servira tôt ou tard de levier pour qu'un autre pays - plus vertu mais en fâcheuse posture - réclame le même traitement de faveur. On pense déjà au Portugal ...

Ce levier est un peu comme une épée de DAMOCLES sur la tête de l'EURO, malheureusement je ne pense pas que les allemands supporteront un Grèce bis et même un changement de majorité en Allemagne n'y changerait rien.

Le fait est que les yeux sont rivés sur l'élection française et hollande avec ses EUROBOUND donne du grain à ceux qui seraient tentés de solliciter ce levier.

Les espagnols se rebellent et veulent plus de temps pour réduire le déficit, les italiens plaident pour les EUROBOUND, c'est évident que le cas grec fait des émules.

C'est de la solidarité du couple franco allemand que les autres jaugeront de savoir si ils activent ou pas le levier grec.

Il faut attendre le mois de mai et juger de la nouvelle donne, à moins qu'il se passe un truc d'ici là  ;).

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ça je n'ai jamais trop compris pourquoi ça faisait tant scandale en France , pendant ma 6em on était 55 en classe et ce n'est jamais tombé a moins de 35+/40 jusqu'en terminale.

à coté de cela, il faut se dire qu'il y a des ages pour tout, et niveau autonomie, un enfant de 5 ans, c'est tout de même différent d'un ado de 15... et il y a des passages ou l'instruction donnée est vitale et parfois difficile (avec un grand écart entre les enfants). Cet écart peut se réduire dès le collège car les gamins sont répartis dans des classes qui, même si on ne le dit pas forcément, reflète aussi un niveau général relativement homogène.

pour ce qui est de ton exemple de livret, que je trouve choquant cela dit, il faut se rappeler que tant que nos dirigeants, de gauche comme de droite, ne mettront pas l'école au service de l'éducation/instruction des enfants, tu auras ce genre de dérive : semaines chargées, trop de vacances, zones de vacances pour arranger les professionnels du tourisme,...

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Le niveau des différents élèves dans une même classe est beaucoup moins équilibrés qu'auparavant. Dans une classe de 2e secondaire (la 5e en France je crois) tu peux en avoir qui ne savent pas encore lire et écrire en français alors que d'autres ont déjà un niveau de fin de secondaire et se débrouillent déjà en anglais et ont des cours de latin en option. Idem pour toutes les autres matières. De tels écarts dans une même classe était rarissime il y a 15 ou 20 ans, maintenant c'est devenu la règle. Ces élèves très en retard ont besoin de plus d'attention et de suivi, chose impossible si on se retrouve à 30 dans la classe. Les personnalités et le comportement des élèves est aujourd'hui bien différent d'il y a trente ans et les professeurs n'ont plus les mêmes armes aussi pour y faire face. Ne pas se référer à ce qu'il y avait il y a des décennies (voire pas si longtemps) pour essayer de comprendre ce qu'il se passe aujourd'hui.

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