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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Là Castaner se montre bien plus ferme sur ce qui se fera, il y en a besoin
  2. En gros, c'est qu'il "invite" tous les français à être responsable individuellement en adoptant les bonnes pratiques. Confinement pour 15 jours pour tous sauf ceux concernés par du travail essentiel et pour les distributeurs de produits alimentaires. Ceux qui ne respectent pas le confinement et décident de se balader en dehors du travail essentiel (qu'il faut justifier en cas de contrôle), d'effectuer des courses ou faire du sport en zone non isolée, pourront être sanctionnée. En gros vous devez éviter de voir, de croiser et de côtoyer du monde. Ensuite il y a des mesures pour les entreprises avec des reports de leurs dépenses courantes et une garantie de 300 milliards pour les entreprises à problèmes qui empruntent (l'état ne "donne" pas 300 milliards, il se met en garant du payement auprès des banques). Le report des municipales, mais aussi la mobilisation de certains moyens militaires pour soigner et convoyer des malades. Et aussi fermeture des frontières de l'UE (espace schengen) pour un mois
  3. 300 milliards garanti par l'état pas obligatoirement dépensé, c'est surtout une mesure de confiance financière (les marchés etc...)
  4. Paris 2022, politique de soutien à l'artisanat local On rigole, on rigole, tant qu'on le peut encore...
  5. La logique de départ n'était pas vraiment mauvaise, nous intervenons pour faire un coup de balai, une force onusienne s'occupe de la sécurisation pendant qu'on forme l'armée malienne afin qu'elle prenne le relais. On ne peut pas dire aujourd'hui qu'on a fait une erreur, c'est trop simple. Le problème est une force onusienne non active et des armées nationales difficiles à monter, arrêtons de se regarder comme le centre de tout et la solution à tout. On doit se considérer comme une aide passagère et c'est bien pour cette raison que nous avons tout le temps une montre en main. Ce n'est pas notre mode d'action qui est à revoir car nous ne sommes pas au Mali pour toujours, il ne sert à rien de rechercher une meilleure efficacité si derrière il n'y a rien localement pour en assurer la relève. Alors faisons bien notre job, à défaut de pouvoir amener les locaux à notre niveau, on cherche à amener l'ennemi au niveau des locaux pour qu'elles puissent gérer. Acceptons aussi de financer ces armées locales avec de vrais plans d'équipements globaux.
  6. Oui, comme on peut dire la même chose des turcs. Mais ce que je veux dire, c'est que les russes n'agiront pas directement contre les turcs et que militairement parlant, là ou la Russie ne peut offrir qu'un soutien aérien (qui devient problématique) et un soutien en équipement (avec la complexité logistique qui va avec) les turcs sont on peut presque dire "chez eux", ils sont au sol, ils ont une armée terrestre qui a des moyens et qui peut amener beaucoup de moyens. Les russes sauf quelques petits véhicules de "police" bien plus "diplomatique" qu'autre chose, ils n'ont rien. L'armée syrienne ne peut pas tenir face à la Turquie, elle peut vaincre les rebelles avec l'appui russe, mais pas la Turquie et on surestime beaucoup cette armée qui a toujours de gros problèmes et qui n'est pas totalement une armée réellement nationale. L'armée syrienne se fait frapper, mais on enterre les corps en Iran ou au Liban, si ce ne sont pas les divers mercenaires afghans et autres. L'armée syrienne c'est encore un sacré melting pot qui a de grosses fragilités. Si les turcs se lancent vraiment contre elle, il ne faut pas s'illusionner, elle ne tiendra pas, que les russes protestent, qu'ils tentent d'aider l'armée syrienne, ça ne changera rien et ça ne fera que pousser vers la destruction d'aéronefs russes, les turcs se déchargeant de "croire" qu'ils étaient syriens et forçant les russes à rester dans leurs bases pour éviter que ça se reproduise. Les russes n'ont pas grand chose en Syrie pour s'opposer aux turcs, il ne faut pas croire que nous sommes à la frontière ukrainienne, en Syrie les russes cherchaient à conforter les turcs et à leur donner des choses, non sans raisons, cela sans l'accord et dans le dos d'Assad. Les turcs ont un sérieux pouvoir militaire, la question est de savoir ou ils s'arrêteront et si ils ne seront pas "emportés" dans une spirale conquérante en se disant qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Je crains personnellement que si le front de l'armée syrienne autour d'Idleb se brise, qu'il n'y a plus rien derrière, car cette armée a depuis plusieurs années réussis des actions militaires grâce à un regroupement de forces venant presque de tout le pays, laissant à l'arrière des unités de secondes zones, de mercenaires afghans et autres pour tenir les zones. Si les turcs cassent le fer de lance syrien qui doit sans doute être à la manoeuvre dans la zone, ils vont ouvrir une porte et j'imagine même Alep comme objectif, car ils pourront y mettre "leurs" réfugiés sans devoir réellement tout reconstruire. Je dis bien "méfiance", on aime à vouloir faire passer les russes pour ceux qui imposent, contrôlent et dictent qui doit faire quoi, mais ce n'est pas vraiment cela qui se passe, ils redeviendront intéressant quand ils cèderont nouveau des choses. Le problème des russes c'est qu'ils pensaient reprendre ce qu'ils avaient donnés et qu'ils étaient dissuasifs pour éviter qu'en face ça ne réagisse, mais ça ne se passe pas ainsi, les turcs ne cèdent pas et les israéliens ou la coalition internationale n'ont jamais été empêchés d'agir ou pris pour cible par des S-400 ou autres.Les russes se savent vulnérables en Syrie, la géostratégie de la région ne leur donne pas le même pouvoir qu'en Ukraine par exemple.
  7. Damas confirme, 2 avions syriens abattus, dont 1 Su-24. La situation militaire s'est inversée quoi qu'on en dise, les russes restent silencieux et joueront la carte diplomatique et concèdera à la Turquie des choses pour éviter que ça ne va trop loin, en tout cas les russes ne feront pas la guerre aux turcs pour Assad, je le répète.
  8. Je ne parle pas d'innocents qui racontent des conneries, je parle de quelques personnages symboliques. C'est un peu comme un imam qui va dans sa mosquée promouvoir le jihad, si on lutte contre le terrorisme, il faut lutter contre ce genre de personnes également, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas d'armes autour du coup, qu'ils n'ont tué personnes qu'ils doivent être considérés à part et je ne dis pas qu'il faut éliminer tous ceux qui fréquentent la mosquée de cet imam. Les figures de l'anti-France qui ont fait de leur vie un combat idéologique contre nous, ont décidés de s'opposer à nous, de combattre et nuire à nos intérêts, si ce n'est qu'ils poussent des jeunes à prendre le chemin des armes et ce sont eux qu'on retrouve à se faire péter devant une ambassade, des cerveaux lavés par la haine de notre pays. Vous pouvez dire que ce sont des innocents qui racontent des conneries, qu'il faut laisser faire, mais moi j'estime que nous devons activement lutter contre ceux qui ont décidés de s'opposer à nous et ne pas les laisser faire. Que nous devons arrêter de croire que la guerre, surtout idéologique n'est qu'une guerre qui se mène face à des hommes ayant une arme dans les mains, ce combat n'est qu'une extrémité de l'idéologie. La politique du berger le jour quand son arme est sous le tapis et le terroriste la nuit, ne mène à rien, on en fait une victime à ne pas toucher le jour et il se transforme en terroriste dès qu'il tient une arme? Non, on a tendance à oublier que la guerre se joue a une plus grande échelle
  9. Non d'une guerre assumée avec des ennemis désignés
  10. Effectivement, à voir s'il est syrien ou russe. En tout cas on constate tout de même que l'offensive syrienne a non seulement été stoppée, mais qu'elle perd petit à petit du terrain qu'elle avait auparavant gagnée. On ne sait pas comment est fait le dispositif militaire sur place, mais je me dis qu'il n'est pas impossible que les récentes offensives syriennes soient le fruit d'une longue préparation, d'un long renforcement et d'une concentration de l'essentiel des moyens. Si les rebelles, enfin les turcs, ont brisés cet élan, s'ils ont cassés le fer de lance au sol et qu'ils arrivent à empêcher ou fortement limité l'appui aérien (l'avion qui vient d'être abattu va faire son effet), il faut s'attendre à un retournement de situation. Je pense même que les turcs pourraient en "profiter" pour agir à d'autres endroits (zone kurde notamment), multipliant les fronts et désorganisant forcément une armée syrienne qui n'est pas, il faut le rappeler, très puissante non plus et qui sans les avions russes, ne feraient pas grand chose. La Turquie n'est pas en position de faiblesse en Syrie comme beaucoup veulent le croire, soit parce qu'ils n'aiment pas Erdogan ou qu'ils ont un parti pris russo-syrien. On fait beaucoup trop une mauvaise analyse en donnant le contrôle de la partie à la Russie en pensant que tous vont s'y plier et ne pourront pas aller à l'encontre de ce que souhaite Poutine. C'est une erreur, les turcs ne sont pas des rebelles et les russes ne feront pas la guerre aux turcs (avec les risques de voir l'Otan entrer dans la danse, sans pour autant faire la guerre aux russes) pour Assad. Le rapport de force sur le terrain peut vite passer du côté turc et de ses alliés locaux, aussi détestables qu'ils soient. A bien y regarder, effectivement, c'est plutôt un drone, je me dis même que ça ne serait pas impossible qu'il soit turc
  11. J'adore le type tout équipé, avec un treillis, une arme qui change de la kalash, disposant d'un eotech, mais qui termine sa panoplie avec des sandales... C'est "traditionnel" dans l'esprit islamique ou c'est autre chose?
  12. Je n'ai pas dit de ne rien faire, au contraire (dernière phrase) je pense qu'il faut combattre le mouvement anti-français autrement que par la "défense", car même si derrière on leur donne tort, ils auront laisser leur trace et auront marqués des esprits (qui ne veulent pas entendre une "vérité" française car ils sont idéologiquement totalement opposés à une telle acceptation). Pour moi, on doit agir d'une manière offensive, on doit les attaquer de diverses manières, des cyberattaques, de l'intimidation, des arrestations, voir des exécutions de responsables (dans l'ombre) car j'estime que cette idéologie pousse nombre d'individus à vouloir prendre les armes contre nous et que pour le faire, ils ne se joindront pas à leur armée nationale, mais aux terroristes. A côté de cela on doit avoir, notamment à l'aide des autorités locales, une propagande locale qui vante notre présence, notre action, qui met en évidence le positif . Pour terminer, on doit aussi jouer sur l'économie et la culture, sur diverses aides. Construire une école, offrir des équipements (notamment en liant les ONG à nos actions militaires, ça ne coûte rien), un tas de petites choses qu'il faut répéter et qu'on doit communiquer en permanence. Il faut que le malien, lorsqu'il se lève, il apprend à la TV/internet, dans un journal, sur des affiches dans la rue etc. que l'armée française a construit un puits dans tel village, qu'elle a installé une borne électrique de panneaux solaires dans un autre, que le lendemain on voit un article sur l'armée française donnant de l'équipement à l'armée malienne, puis le surlendemain un article vantant des maliens embauchés pour travailler dans nos bases, qui diront que grâce à nous ils ont du travail et que ça amène de l'activité, de l'argent. On peut aussi mettre en avant des histoires de maliens qu'on soigne déjà gratuitement à Gao par exemple. Il y a pleins de choses qu'on fait déjà, pleins de choses qu'on peut faire et qui ne coûtent pas des masses. L'intégration d'ONG pour réaliser des actions humanitaires ne coûtent rien, tout bénef, on a juste à afficher l'armée française à ses côtés, dans un dispositif communicatif (et aussi de protection). On doit mettre cela en avant, il faut un service dédié à la communication et on peut largement payés des locaux pour faire le job, tout s'achète, y compris les médias. Enfin je ne sais pas si vous voyez ou je veux en venir, mais notre attitude actuelle, ou la communication se limite très généralement aux actions militaires et ou cette communication est presque essentiellement destinée aux français, ne suffit pas. Bien évidemment pour un citoyen français, apprendre qu'on a soigné tel enfant dans le rôle 2 de Gao, qu'on ait distribué des cahiers et des stylos dans une école, des habits ailleurs, on s'en fout, mais pour le malien, c'est important, c'est l'image qu'on doit lui marteler à longueur de temps, du positif, du positif et encore du positif pour lui et ses compères. On doit submerger le courant anti-français qui aujourd'hui est seul et est libre de convaincre des individus qui n'entendent pas un autre discours, une autre version.
  13. C'est le grand mal de la "désinformation" moderne, on ne cherche plus à dire la vérité et amener des preuves pour convaincre et certifier, on ment et on demande à l'autre d'apporter des preuves que ce ne soit pas vrai. Exemple d'un mensonge: "J'ai vu la voisine embrasser le facteur". Vous balancez cela du jour au lendemain sans raison avec une forte conviction, vous ferez votre effet. Le mari de la voisine interrogera sa femme sur cette affaire, ce sera elle qui devra se défendre, se justifier. Elle pourra le convaincre en amenant des preuves que ce n'est pas vrai, mais n'en doutez pas, le mari aura toujours des doutes, le facteur sera regardé de travers et vu comme un ennemi, la femme se trainera une rumeur d'infidélité un long moment. Le pouvoir du mensonge est réel, tout le monde peut dire tout et n'importe quoi et avec internet cela devient presque un jeu et une manipulation à grande échelle face à des personnes qui pensent que tout ce qui se dit est vrai, que tout ce qui se cache ici ou là sur internet est une vérité caché que le gouvernement essaie de cacher. C'est presque une chasse aux trésors que pratiquent certaines personnes et elles finissent bien souvent sur des médias "alternatifs", des blogs de manipulateurs, des réseaux sociaux douteux qui amènent à se poser des questions sur bien des choses. Des théories du complot en passant par les fake news, c'est un énorme problème et j'invite tout le monde à arrêter de croire ce qu'ils lisent et à se faire leur propre jugement via des éléments factuels, des sources, des preuves. Dans le cas présent, cet ambassadeur créer une information et il ne donne pas de preuves, il dit "croyez moi". Mais le problème c'est que son petit jeu doit sans doute marcher à fond auprès d'africains ayant cette mentalité anti-française, qui veut croire en ces choses et qui ne cherchent pas à comprendre. Les démentis ont été lancés et on a été obligé d'apporter des faits (comme je le disais au dessus) pour lui donner tort. Le fait principal à comprendre, c'est qu'au Mali, l'armée française n'est pas à Bamako, nous n'y avons plus aucunes installations depuis 2014. Le deuxième fait à bien comprendre, c'est qu'au Mali, le jour de repos se passe dans la base, il n'y a pas possibilité de sortir pour aller dans un restaurant, dans un bar ou se balader en ville. Alors bien entendu par le passé ou dans d'autres pays africains ou nous sommes présents et non pas engagés pour combattre, des sorties peuvent se faire mais ça n'est pas le cas du Mali et j'ai le sentiment que cet ambassadeur cherche à mélanger des vieilles affaires entre elles ou qu'il a été lui même manipulé par un courant anti-français qui a des objectifs bien précis, qui n'est pas seulement le fait d'une ignorance et d'une incapacité intellectuelle à déchiffre le vrai du faux. Si on en vient à tout le temps vouloir se défendre contre ces personnes, voir à douter en pensant qu'il y a une part de vrai qu'il faut éclaircir, on fait leur jeu. Car eux, même si on ne leur donne pas de raison, ils marquent les esprits et laissent du doute, voir des certitudes à ceux qui fuient tout message émanant de chez nous. Les français se trainent toujours une image de violeurs d'enfants en RCA par exemple et sur internet vous voyez encore des africains sortir cela. On doit ardemment combattre ce courant là, pas seulement s'en défendre.
  14. Si, c'est au contraire très surprenant pour un système sol-air qui est justement sensé être bon contre ce genre de cibles. Il a un radar, il a des missiles, il a un canon et un dispositif optique IR, le drone turc n'est pas petit, ni furtif. Déjà face aux israéliens, certains avaient beau essayer de vouloir défendre ce Pantsir en disant qu'il n'était pas actif, qu'il n'avait plus de missiles et j'en passe, c'était discutable. Le fait que les russes eux mêmes face à des attaques de drones (bien plus petits) sur Hmeimin semblent critiquer ce système, préférant le TOR pour la défense et maintenant cela, sans compter qu'il y en a sûrement d'autres faits dont on n'a pas connaissance (surtout du fait d'Israël), ce n'est pas normal. Il y a ceux qu'on veut bien faire croire et la promotion que peuvent en faire les médias russes ou autres et la réalité du terrain. Le pantsir semble être un excellent produit sur affiche, mais il a de grosses failles. Je reste également surpris que les S-300 donnés aux syriens sont également totalement absents pour traiter les différentes menaces, idem pour les russes, ça joue la peur, la dissuasion avec les S-400 et compagnies, mais on dirait qu'on craint de l'utiliser et d'échouer des interceptions, ce sont des milliards de contrats qui reposent sur cet aspect "dissuasif", ils veulent éviter un échec, ou l'image de voir comme ici, en vidéos, un S-300 se faire dégommer depuis les airs.
  15. Je rêve ou dans la vidéo à 1.10, il y a un membre d'équipage du char qui se jette sous les chenilles? Cette vidéo montre quand même que les turcs sont très actifs et que lorsqu'on ne voit que les communiqués et les images d'un camp, on a le sentiment qu'il ne subit rien. On peut aussi s'interroger sur la capacité anti-aérienne russo-syrienne qui semblent laisser assez largement ces drones oeuvrer. En tout cas ce genre de vidéos démontrent bien l'intérêt à avoir un drone d'attaque qui soit "consommable" et qui délivrent des munitions peu onéreuses. Je mise beaucoup sur l'armement du Patroller
  16. La débandade oui et non. Je ne m'avancerai pas trop vite pour la situation sur place, on sait que les combats sur place ne sont pas des combats de masses et que les avancées peuvent se faire rapidement, d'un côté comme de l'autre. L'armée syrienne et ses alliés avancent par ce qu'en face, ils n'arrivent pas à tenir des "points durs", ils sont dispatchés, désorganisés et bien entendu dépassé militairement face à un bloc adverse qui a une tactique, qui a une aviation, qui a des moyens plus importants. En tant que tel, dans la configuration actuelle, la reprise d'Idlib ne serait qu'une question de temps, ceux qui tiennent positions seraient balayés. Mais ce n'est pas la banlieue de Damas, ni la vallée de l'Euphrate, ici il y a le facteur turc à prendre en compte. La Turquie depuis un moment cherche à contrôler Idlib, elle y est parvenu diplomatiquement grâce aux russes en lui permettant d'accéder à cette région et d'y établir une présence. Ankara cherchait sans doute à contrôler et prendre sous son aile, une large majorité des rebelles sur place, mais HTS n'a pas cédé, il a pris le contrôle de la région et a toléré l'allié turc sans s'y soumettre. Les russes espéraient peut-être que justement les turcs affrontent/désarment ces groupes à Idlib, qu'elle mâche le travail et qu'elle négocie à la fin le retrait turc. Mais ça ne s'est pas passé ainsi, la situation s'est figée, les ennemis de Damas sont restés maitre de la région, les turcs en plus. Le problème qu'on doit bien prendre en compte, c'est que pour la Turquie qui souhaite contrôler une partie de la région d'Idlib, l'affaiblissement de HTS n'est pas une mauvaise chose. N'arrivant pas à soumettre/contrôler ce groupe, ne voulant pas le combattre, les turcs ne pouvaient pas faire grand chose dans la région, sauf à s'enfermer dans des petits postes de surveillance. Dans la situation actuelle, dans l'esprit des rebelles, des habitants, tous savent que le "salut" ne peut venir que de la Turquie, ils vont par la force des choses s'y soumettre, s'y attacher, ils vont accepter la tutelle turc pour mener les combats et la gestion pour "après" (s'il y en a un) de la région. Du côté de Damas, on pense pouvoir forcer en espérant l'inaction turque. Mais la Turquie n'est pas à négliger et elle peut compter sur un réel vivier de supplétifs qu'elle a déjà sous son aile, qui peuvent la rejoindre sur le dos de la défaite des rebelles à Idlib ou par les millions de réfugiés. Ankara porte un flambeau, qu'on veuille le voir ou non, elle n'agit pas en Syrie comme un envahisseur en dehors du camp pro-Assad. Le conflit en Syrie n'est pas qu'un conflit d'un "pays" unit face à des terroristes, ce conflit reste une guerre civile et n'oublions pas qu'il y a quand même des millions de syriens qui sont opposés à Assad et qui sont devenus des indésirables que nombre de pays se coltinent désormais, en premier lieu la Turquie. Ne faisons pas semblant d'ignorer cela sous le prisme angélique d'une victoire "syrienne" qui n'est en réalité que la victoire d'un camp sur un autre, Assad ne représente pas toute la Syrie et tous les syriens et son armée n'est pas reçue en libératrice à Idlib. On a beau vouloir voir morts les terroristes d'HTS et autres, il n'empêche que ça ne règlera pas pour autant le sort des réfugiés et sur le fait que le camp "vainqueur" fera pendant des années une chasse aux sorcières. C'est important de l'avoir à l'esprit, car c'est aussi sur cela que se joue le dessein turc en Syrie. Ankara a les moyens militaires d'inverser la situation, les turcs ont des moyens plus importants que les syriens et quand ils seront pleinement engagés, les russes ne bombarderont plus aussi facilement ceux d'en face et s'ils le font, ils savent qu'ils risquent de perdre des avions. Les turcs peuvent surprendre, ça pousse à leurs frontières, Idlib n'est pas une poche comme une autre, plus ça se ferme, plus la pression augmente et les turcs ne la laisseront pas éclater chez eux. Je ne suis pas du tout un partisan des turcs, ni de Damas, ni des rebelles syriens, mais il y a des faits, une logique militaire, un contexte, des opportunités, des capacités à prendre en compte.
  17. Je pense qu'ils vont prochainement accuser Israël et les USA d'avoir amené cela chez eux, de la même façon qu'Israël volerait leur nuage pour créer la sécheresse. Ils brûleront des drapeaux américains et testeront un nouveau missile pour sauver la république islamique.... Mais en dehors de cette ironie (à peine éloigner de la réalité de ce pouvoir) il est "intéressant" de constater comment des gouvernements cherchent à contrôler et maitriser l'information et de voir des officiels qui disent que "tout va bien ici" pour se conforter à une politique être eux même contaminer. Comment perdre la confiance de son peuple? Déjà après l'avion abattu et plein d'autres faits moins internationalement médiatisés, nombre d'iraniens, comme nombre de chinois doutent du message officiel. Et ils ont raison! Chez nous, le nuage de Tchernobil s'arrêtant à la frontière est du même ordre, aujourd'hui encore ce fait laisse un doute sur la communication officielle, plus de 30 ans après, peu importe les partis au pouvoir ou les responsables de l'époque. Ce sont des choses qui "restent" comme le mensonge américain pour la guerre en Irak les suivent et les suivront encore un moment, au point qu'on prend même la vérité pour un mensonge. La réalité du Coronavirus, c'est que nous ne maitrisons rien et que le facteur chance est omniprésent. Pour des pouvoirs comme celui de l'Iran ou de la Chine, le Coronavirus n'est pas qu'un problème sanitaire ou économique, ils jouent leur confiance, si ce n'est leur survie, les risques politiques et sécuritaires sont réels, chez nous on s'en fout, les alternatives, les oppositions existent et on peut changer tous les 5 ans, que c'est normal, mais pour des pays ou il y a un parti unique, un pouvoir ou le changement démocratique est de façade comme en Iran (ou les mollahs décident de tout), c'est différent.
  18. L'élection présidentielle est vraiment très spéciale, toujours les deux mêmes camps qui s'imposent et ne laisse pas de place à la concurrence et à d'autres politiques.
  19. Oui mais non en fait, il y a une parité de la charge de travail et des coûts qui sont à 50% pour la France et 50% pour l'Allemagne. Berlin dans un conflit d'intérêt interne a poussé a incorporé au programme Rheinmetall. Au final on a donc KNDS qui aura 75% et Rheinmetall, 25%. Dans le groupe KNDS qui comprend Nexter, le français aura 50% des 75%. Si certains en France cherchent toujours à voir une entourloupe allemande, imaginant qu'ils vont nous manger, qu'on est perdant, en réalité c'est bien Nexter qui est l'industriel leader (mais pas majoritaire, il lui manque 1%) du projet face à deux allemands qui se battent pour subsister. Berlin va satisfaire ses deux grands groupes industriels terrestre, certes, mais en enlevant à KMW une part pour la donner à Rheinmetall, les allemands ont renforcés la position de Nexter dans le groupe. Si aujourd'hui ça ne semble pas vraiment "frappant", si les allemands refont la même chose avec les autres prochains produits commun envisagés (par exemple le nouveau système d'artillerie) ben ils vont encore une fois consolider Nexter qui sera en position de force dès lors qu'un des deux industriels allemands sera en difficulté. Nexter qui justement est actuellement pleinement engagé dans SCORPION avec de nombreuses commandes, dispose d'une forte activité quand les allemands cherchent à se maintenir via l'export (un marché qui a de plus en plus de concurrences). Les difficultés de ce marché, couplé aux restrictions imposés par leurs politiciens font qu'outre Rhin, ça cherche à réaliser une consolidation du secteur de la défense terrestre par la fusion de Rheinmetall et de KMW et que les patrons de ces derniers voient la France non pas comme une industrie à écraser, mais comme l'opportunité d'avoir une pression politique permettant d'ouvrir des marchés export actuellement fermé par les politiciens allemands. Chez nous on craint toujours beaucoup de choses vis à vis des allemands, on veut toujours se faire passer pour les perdants de l'histoire, pourtant dans ces histoires de coopérations, nous sommes bien en meilleure position que nos voisins. Chez qui tout ces projets coincent en ce moment? Chez nous ou chez eux? Les mauvaises langues en France diront que si ça ne coince pas chez nous c'est qu'on se "vend aveuglément" aux allemands, mais dans les faits, ces derniers sont bien plus craintifs que nous le sommes. Ils ont peur de revivre un nouveau Airbus et un nouveau Toulouse qui est la tête et même le coeur industriel du groupe, en France. Ils ont peur de se faire couillonner sur la durée et ils ont raison
  20. Quoi qu'on pense des turcs ou des russes, il faut savoir regarder la situation comme elle est et non pas l'imaginer. Ni la Russie ni la Turquie ne veut s'affronter directement et ne cherchera à le faire, là-dessus on est tous d'accord. Mais militairement parlant les russes ne sont pas en position de force en Syrie par rapport aux turcs. Ils n'ont pas grand-chose sur place, ce n'est pas l'armée russe de Wikipédia qu'il faut regarder pour juger du poids russe dans la région. La présence russe c'est quelques avions, très peu de forces terrestres, quelques navires qui n'ont rien d'exceptionnels et quelques moyens antiaériens. Le reste c'est de l'assistance technique, tactique politique couplé à une communication qui se veut dissuasive et qui va mettre en avant certains armements qui sont loin d'être prolifiques dans leur armée. Les russes ne sont pas chez eux, ni à leurs frontières et n'ont pas les capacités de projection que les américains par exemple disposent. Quand on voit la logistique maritime russe, elle est faible, on a beau se dire qu'ils ont des avions, ils n'en ont pas des centaines, encore moins disponibles pour réellement mener une grosse projection de forces et sa dépendance sur la durée. En fait les russes sont logistiquement limités , ils sont aussi limités militairement, cela s'est observé dès le début de leur intervention ou ils n'ont pas pût tenir leur dispositif initial (environ 50 aeronefs) au-delà de 6 mois (un mandat). Ils ont dût réduire non pas par ce que la situation le permettait mais car ils avaient atteint une limite. Nous savons parfaitement que les moyens qu'on a en inventaire ne veut pas dire que tous sont disponibles et que tous peuvent être projetés sur la durée, les russes sont bien plus proche de ce que nous pouvons faire en opex que des américains malgré qu'on ait le sentiment qu'ils ont une masse d'hommes et d'équipements dans les rangs. La projection de forces est une capacité à part qu'il faut distinguer du potentiel militaire "intérieur". La Russie aborde donc son déploiement en Syrie depuis le début avec une grande prudence et avec de nombreuses complaisances aux forces militaires régionales et étrangères avec une communication qui bombe le torse et joue sur la dissuasion. Que ce soit les américains, les turcs, les israéliens, les russes n'ont jamais agis et ce ne sont pas les occasions qui manquent. Cette prudence n'est pas celle d'un Ours qui dort et qu'il ne faut pas réveiller, mais c'est celle d'un pays qui sait que son pied en Syrie se trouve en terrain boueux. Les russes resteront donc en position défensive et éviteront d'affronter les puissances étrangères quitte à voir ses alliés subir des coups. C'est logique et sage mais c'est aussi une faiblesse qui donne du pouvoir aux pays voisins. La Turquie a du pouvoir en Syrie et les russes ne joueront que la carte diplomatique et de concessions/menaces avec eux. Poutine ne fera pas la guerre à la Turquie pour défendre Assad et elle ne peut pas trop s'opposer à Ankara car les turcs ont la capacité militaire, via leurs proxys de foutre en l'air le principal avantage russe, l'appui aérien. Il y a un risque pour les russes de perdre un pouvoir de négociateur et de perdre son pouvoir militaire aérien qui est essentiel à son rôle sur le terrain pour Damas. Les russes ne sont pas en aussi bonne position qu'on veut le croire en Syrie, c'est un pays qui est encore très problématique et qui le restera très longtemps. De plus les intérêts turcs ou israéliens ne sont pas concordants à ceux des russes et l'époque Trump peut se tourner brutalement pour laisser place à une nouvelle politique américaine dans la zone et face à la Russie. Pourquoi des réfugiés ? Je pensais que l'armée syrienne venait en libératrice sur son territoire ? Elle sera donc accueillie comme telle ou alors on raconte des conneries...
  21. Quand Poutine donna le feu vert aux turcs d'entrer en Syrie, ils défendaient la souveraineté syrienne et Assad était d'accord ?Vous avez vu Assad à Sotchi avec Poutine,Rohani et Erdogan pour parler de son pays? Non les russes défendent un camp et leurs intérêts en Syrie, s'il faut donner aux turcs des parties du pays , ils le donneront et Assad ferme sa gueule, la réalité c'est ça. Maintenant naturellement les russes cherchent à donner le maximum de pouvoir à Assad et réduire ses oppositions et les risques de retournement de situation. Mais s'il faut réduire la Syrie pour préserver le lien avec Ankara , ils le feront. Les russes auraient bien plus de mal à livrer des armes dans les frontières turques que l'inverse. Les turcs ont construits tout un mur quand ils n'ont pas pris possession de territoires en Syrie. Faire croire que les russes feraient d'un soutien aux kurdes en Turquie, une option facile, c'est faux, les turcs eux par contre ils sont en syrie, ils ont leurs proxys et les russes n'ont aucun contrôle de ces frontières. Nous ne sommes pas à la frontière russe là, ce n'est pas le Donbass, les russes n'ont pas grand chose ni une facilité logistique en cas de brouille avec les turcs.
  22. Qu'est-ce que la Russie a fait contre les occidentaux hormis des discours, des menaces et des démonstrations de forces? Rien, cette opposition, cet honneur est avant tout idéologique et psychologique, aucunement une réalité. Les russes ne font pas front, ils avancent quand il y a un vide. La Turquie est importante pour les russes, dans l'espoir d'en faire un acteur jouant contre les intérêts américains et occidentaux. C'est une puissance régionale qui a un bien plus gros pouvoir militaire en Syrie que ne peut l'avoir les russes et leurs moyens qui ne sont pas si importants et qui seraient bien mal s'ils ne pourraient plus passer tranquillement le Bosphore.Sans compter qu'elle devient essentielle pour le passage du gazoduc. Pour cela, Poutine accepte de donner à Erdogan diverses choses depuis plusieurs années, des choses qui servent les intérêts turcs, qui nourrissent une ambition nationaliste mais qui se font sur le dos d'Assad et qui ne défendent pas du tout un retour à l'intégrité territoriale de la Syrie, n'en déplaise les beaux discours. Arrêtons de croire que les russes sont dans un parti pris aveugle envers Assad. Ils affronteront pas la Turquie pour défendre Assad et la proximité turc avec les divers groupes rebelles lui donne un pouvoir de frapper indirectement les russes que Moscou cherche à éviter. Des aéronefs russes qui tombent du ciel du fait de livraisons d'armes antiaérienne à des rebelles, cela peut venir du jour au lendemain et Moscou ne va pas aller bombarder Istanbul dans ce jeu de proxys qu'elle mène également.
  23. N'oublions pas que s'il y a des turcs en Syrie c'est sur accord entre Poutine et Erdogan. Les russes ont grandement besoin des turcs et ceux qui s'imaginent qu'ils vont affronter les turcs pour défendre Damas se trompent. La Turquie n'est pas un groupe rebelle, c'est une puissance régionale, frontalière qui a des moyens militaires considérables et qui peuvent clairement remettre en cause la politique et la présence russe. Les turcs peuvent amener de l'armement air sol et mettre en danger les aéronefs syriens et russes ce qui peut grandement compromettre l'assistance et l'importance de l'aide russe et de la supériorité aérienne qui permet de nombreuses avancées. Les russes auraient bien plus tendance a freiner Damas qu'à affronter les turcs. Et c'est justement cette position étrange qui risque à la longue d'agacer Assad au point de le pousser à agir parfois seul dans le dos des russes.
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