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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Oui c'est cela, c'est toute la réalité de ce pays qui vit avec l'ombre et le pouvoir absolu des indépendantistes du FLN et qui fuit le renouvellement réel.
  2. Reprenons ce point précis à l'heure de sa mort. Vous disiez?
  3. Quand je vois la situation, je me dis quand même que l'on a bien plus intérêt à soutenir Haftar que le camp d'en face qui a peut-être une certaine légitimité internationale mais qui est totalement vérolé et dépendants de milices. La position et le comportement turc est à mes yeux hostile et on doit s'y opposer sur plusieurs dossiers. Les alliés turcs en Syrie ne sont pas recommandables. Je suis content de voir les grecs se bouger sur ce dossier et j'aimerai que nous, français, donnons également un coup de main à Haftar. On devrait réagir rapidement en mettant hors d'usage les installations aéroportuaires qui servent aux turcs. Je pense que les turcs vont très rapidement arriver plus massivement en Libye, dans les 2-3 semaines à venir. Soit on empêche au plus vite cette arrivée, soit on risque de connaitre une Libye terre de conflit de plusieurs puissances (mais les pays occidentaux ne sont pas vraiment dans la boucle). Un conflit qui avec ses pertes et ses blocages pourraient raviver des tensions, le cas grec est à surveiller, ils ont l'air tranquille et calme comme ça, mais je pense qu'ils seront parmi les premiers à fournir les armes nécessaires à Haftar en plus de ce que donnent déjà les EAU ou autres.
  4. Stratégie US? Pourquoi ? il faut être américain pour penser que des maliens combattent pour le Mali ou des nigériens pour le Niger ? Et il faut être un stratège français pour penser qu'il faut les laisser en caserne et faire le travail à leur place? Donc les russes en Syrie appliquent une stratégie américaine également? Non peut-être que vous avez un peu trop observé et été habitué des guerres récentes des américains pour oublier que cette stratégie est millénaire, depuis toujours les puissants se reposent sur d'autres pour combattre à leur place, depuis toujours la recherche d'alliés locaux pour faire le job était préféré, depuis toujours les assistances et les aides se faisaient pour aider les locaux à réussir, qu'ils soient moins efficaces, qu'ils aient plus de morts n'est pas le problème. Les américains n'ont rien inventé, ils n'ont fait que reprendre les vieilles recettes et que ce soit en Afgha ou en Irak, ils regardaient ce qu'on faisait en Algérie, voir en Indochine. Il ne faut pas non plus comparer tous les conflits sous le même prisme. Combattre un terrorisme n'est pas combattre un occupant ayant envahit un pays ou vous serez toujours perçu comme un libérateur. Ce n'est pas non plus combattre un pays dans une guerre civile ou c'est vous qui êtes perçu comme un occupant et peu importe le combat que vous mènerez, vous serez toujours "l'étranger" et vous ne gagnerez jamais les esprits face à des locaux qui sont pourtant loin d'être respectables. Tout l'enjeu du Mali qu'on critique actuellement c'est justement sur ce genre de choses, c'est que l'on intervient pour eux contre le terrorisme et que des locaux qui sont la bonne poire de certains intérêts étrangers ou si ce n'est leur propre radicalisation anti-française, nous font passer comme "l'occupant" étranger à combattre, à chasser, le terrorisme n'est pas un problème, il est la conséquence de notre présence, si on part les problèmes disparaissent avec. Voilà ce qui se dit, ce que certains cherchent à propager, voilà ce qu'on cherche à faire taire, une minorité hyper active qui endoctrinent une partie grandissante de la majorité silencieuse. Ils font le jeu des terroristes locaux, qui pour certains ne deviennent plus la terreur islamiste d'al quaida et compagnie, mais des résistants à la présence française, un milieu vers lequel aller pour les plus "convaincus" qui ne satisfont plus de leurs commentaires sur internet. Il est bien qu'on commence à comprendre le danger de l'absence de politique explicative, d'une communication favorable, d'une censure qui doit se faire sur les discours qui favorisent le terrorisme, la liberté d'expression quand elle est utilisée à mauvaise escient ne doit pas être défendu. Il faut lutter contre la débilité de cette idéologie qui a son public en Afrique et chez les populations d'origine africaine chez nous. Le combat n'est pas que militaire et par peur justement d'exciter ce public là, par peur d'être taxé de colonialiste, on a préféré s'écraser et laisser faire. malheur à nous, car tout cela ne s'est pas tassé, la raison n'a pas gagnée ces gens, ils ont continué encore et encore à sortir les vieux slogans, à remuer les épisodes marquants pour faire passer la France comme celle qui fait et veut du mal à l'Afrique. Comme celle qui pille l'Afrique, qui l'empêche de se développer et je me réjouis de la fin annoncé du franc CFA, lui aussi symbole pris et repris pour expliquer le non développement de l'Afrique, ils vont voir qu'en fait ça ne changera rien, ça leur enlève un sujet sur lequel beaucoup croient. On va devoir passer le relai aux africains, il faut trouver le chemin pour y arriver, ce n'est pas un département français la bas. Ce sont eux qui doivent se prendre en mains, ils ont beau être plus mauvais que nous, ils auront beau sortir d'un combat avec des morts aussi nombreux que chez l'ennemi, ce n'est pas notre problème. Ce problème terroriste ne se règlera pas par une élimination totale, il n'y a pas XXX quantités à tuer pour que la paix revienne. Depuis des années, même avant 2012, ces régions grouillaient de trafics en tout genre, des bandes armées, il y en avait, on en entendait pas trop parler, car nous ne nous y intéressions pas. Beaucoup d'entre eux ont rejoins les GAT actuels. C'est un travail dans la durée, ce n'est pas une guerre civile au Mali, même si la division Nord/Sud et entre différentes ethnies est (comme partout en Afrique) problématique. Ce qu'on veut c'est éliminer le terrorisme, qui n'est pas nombreux, qui n'est pas très armé non plus. C'est un travail de présence et d'actions sur la durée, l'intégration de forces spéciales européennes (dont françaises) avec ces unités africaines apportera la cohérence tactique et stratégique, que ce soit pour se déplacer, pour se coordonner avec notre soutien aérien, pour prendre des positions défensives afin de ne pas se faire surprendre. Car actuellement, ces unités africaines fonctionnent pour la plupart indépendamment les unes des autres et bien souvent elles n'ont pas de moyens de communication permettant par exemple de bénéficier d'une aide aérienne de Barkhane. Via les FS, on aura ce noyau qui permettra de communiquer et de créer une coordination tactique avec d'autres unités pour agir efficacement et pour ne pas laisser ces forces africaines à ne rien faire par ce qu'il n'y a pas de chefs derrière pour prendre la mission avec sérieux.
  5. Non l'idée est d'avoir la force G5 Sahel noyauté par des forces européennes (Takuba) qui s'occuperait "d'occuper" le terrain. Notre centre de commandement deviendrait aussi plus impliqué pour organiser des opérations en utilisant ces forces africaines plutôt que des forces exclusivement françaises. Nous on resterait en appui, pour fournir les moyens aériens mais aussi une sorte de QRF (aéromobile). On compte sur cette force Takuba pour avoir les "relais" sur le terrain qui ont les moyens de communiquer et d'exécuter correctement les missions. C'est une prise en main des armées africaines qui ne dit pas son nom. On cherche toujours à alléger notre présence, en particulier pour nos forces terrestres. Pour accueillir correctement cette nouvelle stratégie (Takuba c'est la seconde moitié de 2020), on va chercher à éclater les gros repères terroristes, surtout celui à la frontière avec le Niger quitte à devoir se renforcer pour mener une grosse opération de ratissage et de nettoyage assez proche à ce qu'on a connu dans l'Adrar des Ifoghas.
  6. Moi j'ai des doutes, techniquement il ne peut plus se représenter en 2024 et rien ne l'oblige à se représenter en 2030 (Poutine = presque 80 ans). Vouloir modifier la constitution avant 2024 est surprenant, mais vraiment surprenant et en réalité c'est par ce seul moyen que Poutine peut espérer rester au pouvoir. Alors il veut supprimer ce "terme" de mandats successifs, mais avec effet rétroactif ou à compter de la modification? Moi je reste persuadé qu'en 2024, effectivement, Poutine ne sera pas candidat, mais qu'il y aura un type tout désigné pour le succéder derrière lequel Vladimir s'affichera et incitera à voter. Que ce nouveau président sera étrangement embarqué dans des salles affaires et fera de grosses erreurs au point de voir Poutine s'en désolidariser et que d'une certaine manière on vient à le "regretter", qu'on vient à le "désirer" pour restaurer la stabilité politique. Une fois que ce sera à bonne température, le président alors en place pourra faire selon les plans, quitter ses fonctions et pousser le pays à refaire une nouvelle élection ou Poutine sera présent comme le "sauveur" et qui pourra refaire 12 ans après la modification de sa constitution, tout en empêchant un éventuel successeur de pouvoir faire comme lui, laissant ainsi Vladimir dans l'Histoire du pays en ayant la plus longue gouvernance. Toutes les annonces et les doutes que Poutine lâche sur sa finalité politique ne sont que des ballons d'essais, cela sert à mesurer les réactions, à mesurer les soutiens et à réveiller les opposants qui restent toujours à se chercher une place. La sincérité de Poutine devrait se voir par une ouverture démocratique à son opposition, à une pluralité politique, mais elle n'existe pas et le "système Poutine" semble encore et toujours tourné autour d'un homme, d'un parti qui ne doivent pas avoir d'opposition pour que rien ne change.
  7. J'ai entendu certaines choses qui pourraient se faire (à prendre avec un certain recul) dans les semaines à venir. J'y ajoute aussi mes impressions. En fait ce serait même déjà fait, c'est juste que l'exécutif cherche à maitriser la communication, notamment pour le sommet du G5. Il s'agit d'aboutir à un deal qui est de légitimer par les pays du G5 une demande d'aide et d'assistance, d'apporter tout cela publiquement mais aussi de lutter activement contre les mouvements anti-français mais aussi de valoriser notre présence (c'est à dire créer une dynamique pro-français) Il est demandé à ces pays de se joindre rapidement à la force du G5 Sahel, non plus comme un souhait, mais une condition à notre soutien. Récemment, Macron en personnes a publiquement critiquer cela et visiblement ce n'était pas juste pour la presse. On voit ces derniers temps, plusieurs déclarations d'officiels des pays du G5 qui semblent "soutenir" Barkhane. Officieusement tout cela est déjà accepté par tous, reste à y mettre la forme début janvier. Mais derrière cela, la France va également changer son opération. Si l'intégration des forces européennes à la force G5 Sahel se fera, il va y avoir prochainement un renforcement . Avec un gros "recentrage" de nos forces. Mais derrière il y a aussi l'acceptation que les français organisent les opérations et l'organisation du G5 sahel alors même que dès le début on voulait voir les africains capables d'agir en autonomie, on formait leurs officiers pour cela, mais c'est un échec. Donc il y aura largement nos officiers qui vont donner les consignes et les "locaux" qui vont exécuter. Il y aura des annonces au sommet du G5 à Paris, visiblement la menace de retrait (à demi mot) a fonctionné. On va reprendre une initiative d'encadrement et d'organisation global, qui comprendra la gestion de la force du G5 Sahel dans laquelle viendront se greffer prochainement nos unités, puis de plus en plus les européens.
  8. Même si on ne le remarque pas trop, on va tout de même tourner une grosse page visuellement dans les années à venir. D'une armée vert olive à l'armée bariolée, on va passer à une armée avec une couleur brune très dominante pour ne pas dire unique pour certains véhicules, surtout en France. Est-ce fondamentalement un bon ou une mauvais choix, j'opte pour le bon. Une couleur passe partout qu'on peut utiliser sur l'essentiel des terrains. Le CE c'est bien, ici (hors agglomérations, mais on l'a vu, on le voit, quand il faut agir ici ou là, dans un environnement autre que la "verte", on a des véhicules inadaptés, sans le temps de pouvoir repeindre chaque engin. Les USA eux ils ont pris depuis plusieurs années un chemin vers l'uniformisation à une couleur de leurs véhicules, ils ont pris la couleur sable pour tout, à tel point qu'aujourd'hui ils envoient en Europe des véhicules désertiques. Donc on comprend la problématique "d'adaptation" à l'instant T, la couleur sable, peut être pas mal, peut séduire, mais il y a divers désavantages. Notre brun semble être un juste milieu et le choix de pouvoir (collage?) des éléments plus adaptés à un type d'environnement, ça semble un bon compromis
  9. Nous refusons l'occidentalisation? Mais vous êtes un porte-parole autoproclamé de quel mouvement là? Alors je sais bien qu'en Algérie, depuis l'indépendance on cultive une adversité de la France (donc de l'occident), que certains considèrent ce discours et cette politique du FLN (seul parti au pouvoir qu'ont connus les algériens) comme étant parole d'évangile, mais désolé de vous le dire, vous êtes à mes yeux une victime d'un système et d'une idéologie qui n'a rien de sensée hormis conforter l'élite FLN à ses positions reposant sur sa lutte pour l'indépendance et contre la France. Il y a chez les algériens une focalisation sur la France, sur ce qui se dit en France, ça surjoue sur tout, ça imagine des choses, ça pense encore que l'Algérie intéresse ou est regrettée par les français, cette pensée permet aux algériens de se croire précieux et d'une certaine manière exceptionnels. Mais sachez bien une chose, en France le sentiment général envers l'Algérie, même au niveau politique c'est un m'en foutisme complet, c'est qu'ils restent tranquille chez eux, si ce n'est que leurs immigrés (et descendants) rentrent chez eux. Les algériens aiment se croire important, se pensent important et pensent que le monde tourne autour d'eux. On regarde la position politique française avec méfiance, vous le faîtes bien ici, Macron qui "rattrape le coup" s'il aurait été le premier à parler cela aurait été une "ingérence" et pourquoi ne pas parler de la position espagnol ou indonésienne? Ils rattrapent eux aussi le coup? L'Algérie n'a de richesse que son pétrole qui achète la paix sociale, il y a une diaspora algérienne (largement en France) qui ramène l'argent et les "cadeaux" au pays dans des voitures surchargés de produits français (allez voir les ferrys dans les ports). On prétend vouloir fuir l'occidentalisation en consommant comme eux, en consommant leurs produits, en utilisant internet, en parlant français. Pourquoi au nom de la non occidentalisation du pays les algériens n'ont pas rasés tous les édifices construits par les français? Ah oui Alger "c'est beau", on se croirait dans le Sud de la France, ben oui l'ami, cette beauté n'émane pas de la culture algérienne! L'Algérie un pays jeune, qui se cherche une identité dans le rejet, la défiance et une peur de l'étranger "blanc", d'un parti qui ne veut pas lâcher le pouvoir et qui se croit encore perpétuellement à débattre à Evian. Une fausse fierté qui reste nombriliste, un aveuglement qui est dangereux. Le pays a de gros problèmes, vous les fuyez, les balayant d'un revers de main en imaginant que tant que l'armée réprime pour laisser la même bande au pouvoir, tout va bien et s'il faut se serrer la ceinture, ça sera un moindre mal (vous n'avez pas et vous êtes sans doute de ceux qui n'ont pas encore commencé à le faire, sans doute un fonctionnaire "dépendant" de l'état et de sa stabilité). L'économie va mal, rien n'a été fait et rien ne semble vouloir être fait de peur de retourner le peuple en lui retirant ses subventions, en lui retirant ses salaires en dégageant les fonctionnaires et en cessant les grands projets public qui créer une fausse croissance alors que dans les faits ça produit rien et ça ne fait qu'importer en finançant via les bénéfices du pétrole . Les algériens ne se rendent même plus compte de leur situation, ils puisent l'eau du puits en disant "tout va bien" sans voir que le niveau baisse. Donc moi je veux bien "écouter" l'excès de confiance et d'optimisme d'une partie des algériens qui répètent le même discours que le pouvoir et qui semblent ne pas se cacher à vouloir dézinguer leurs compatriotes ne suivant pas cette ligne officielle. Le problème algérien n'est pas d'être pour ou contre le pouvoir et l'armée, c'est d'avoir une alternative quand on est contre. Le blocage actuel, malgré une élection qu'on essaye de faire passer "normalement" pour faire taire la rue ne solutionne rien, ni la continuité politique, ni la méthode de gouvernance, ni l'économie, ni rien. Je suis un des français, nombreux, qui n'en ont rien à faire de ce qui se passe en Algérie, mais qui ne supporte pas cette animosité que les algériens cultivent à l'égard de la France. Un français qui regarde les événements actuels en espérant que ça ne dégénère pas au point de créer une vague d'immigration chez nous et qu'une nouvelle guerre civile ne mettent pas la communauté algérienne de France sur le chemin d'un parti pris, du terrorisme et qu'ils interprètent mal la première position française. Car je sais pertinemment, que les personnes comme vous, iront chercher à créer un lien, entre la France et ceux qui s'opposeraient à l'état algérien et ou à l'armée. La France sera accusée et sera LA responsable sur laquelle vous vous défoulerez. Ces comportements je n'en veux pas, je n'en peux plus et si les algériens viennent un peu partout amener de la défiance et de l'opposition à la France et aux français, dans leurs médias, blogs et autres, c'est vouloir mettre le feu aux poudres, c'est vouloir chercher la merde pour faire simple et malheureusement, un grand nombre d'algériens tellement "fanatisés" doivent se "soulager", ils en ont marre d'affronter une France qui n'existe plus chez eux, ils viennent donc la chercher chez elle. Mon commentaire est généraliste (pour la communauté algérienne), vous n'êtes pas le seul visé, ne le prenez pas mal.
  10. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    Oui évidemment 1.40m d'acier faut pas rêver. Mais comme le dit Clairon, 14cm c'est un T-55, ce n'est pas rien. En fait c'est bien la plupart des blindés qui peuvent être percés par cet obus de 40mm. La plupart des blindés qu'on a en face de nous étant souvent d'origine soviétique ou apparentés (mais pas que) sont généralement peu blindé. La plupart des blindés qu'on a en face de nous sont des blindés qu'on peut qualifier de "léger", c'est à dire conçu pour supporter de la 12.7 ou 14.5. Déjà un VBCI pouvait largement foutre en l'air l'essentiel de la menace blindé qu'on rencontre sur un champ de bataille sauf à tomber sur un char. C'est pourquoi le débat de savoir si le passage de 90mm à 40mm n'a pas lieu de se poser pour ce qui est du traitement de la menace blindée, sachant qu'en plus il y a du MMP. Ce qui change vraiment, ce qui fait la différence, c'est bien l'ensemble du système, que ce soit la conduite de tir, le choix de munitions adaptés, les optiques d'observations, la cadence, la précision, voilà le vrai changement. Le calibre est ce qu'il est, on a souvent vu de gros calibre sur des montures, ils avaient leurs propriétés de pénétrations, mais dans les faits, le système était globalement contraignant et ne permettait pas d'optimiser cet armement. Ce n'est pas forcément le plus gros calibre qui a la meilleure efficacité et ce ne sont pas simplement ses propriétés théoriques qui s'observent dans le combat. Car avant de percer XX cm de blindage, il faut pouvoir bien toucher le véhicule en face et quand vous avez un angle de tir avec une contrainte, une mobilité de la tourelle trop lente, un canon qui se balance, des optiques de mauvaises qualité, un blindé qui secoue comme pas possible, une contrainte de rechargement et j'en passe, ben on perd l'efficacité et vous finissez par avoir une grosse capacité de feu sur le papier, mais qui se voit dépasser par un plus petit calibre qui est lui bien optimisé. De plus en plus, on ne cherche plus vraiment à mettre un canon en face d'un blindé lourd, mais un missile. On préfère avoir un canon multi-usage qui traite de tout dans une excellente condition et de la cadence plutôt que d'avoir un gros canon. Un canon de 25 à 40mm + missiles, c'est cela le VCI/VR utile d'aujourd'hui et demain, avec bien entendu un bon système autour. Notre Jaguar est un excellent véhicule pour la mobilité, l'armement, la protection. Seul problème, c'est que comme toujours, ce serait bien d'en avoir beaucoup plus. Je pense qu'on doit vraiment regonfler le côté "véhicule de combat" (cavalerie) à mettre aux côtés de nos VBMR. Le VBCI devrait lui aussi se faire équiper de MMP pour être au top.
  11. Si si ils ont cela, pas nouveau, c'est assez facile à identifier, c'est ce qui ressemble à un miroir et c'est généralement le plus gros "hublot".
  12. Jésus

    Marine Britannique

    La difficulté britannique est assez "globale". Chez eux le débat est simple, ils n'ont pas l'argent de leur programmation militaire, tous les projets ne peuvent pas être financés, ils recherchent donc de l'argent, par des coupes ou comme ici par des idées allant jusqu'à louer un porte-avions. Sans remettre en cause l'intérêt de de 2 porte-avions ou de F-35B, c'est bien une armée britannique qui a des difficultés à se moderniser et qui on peut le dire, n'a pas les moyens de son ambition. Outre Manche on parle d'un trou de plus de 7 milliards de £ déjà manquant (pouvant même doubler selon certains analystes en fonction de certains programmes). Ne parlons même pas d'un effet BREXIT qui risque de voir des complications et des priorisations budgétaires qui ne seront pas militaire. On doit donc prendre avec des pincettes les perspectives britanniques sur un futur proche. Chez les militaires britanniques ça se tire dessus pour savoir qui va devoir se serrer la ceinture, imaginez notre CEMM réclamer une baisse des effectifs de l'armée de terre et le CEMAT réclamer une baisse du nombre de navires, c'est cela qui se passe chez nos voisins. On peut critiquer nos choix, nos baisses, mais on ne peut pas dire que le RU s'en sort bien. Cela fait longtemps que je suis sur internet à suivre avec intérêt l'actualité militaire, je constate que la "comparaison" entre la marine britannique et française change. Il y a 10 ans, oser comparer notre marine avec celle des britanniques, c'était presque une provocation car tout ou presque était "mieux" ou en "plus" chez eux. On était quand même tous assez d'accord, surtout que ce n'était pas choquant pour un pays insulaire qui donne tout de même une priorité à sa marine depuis des siècles. Aujourd'hui la comparaison se fait presque sur des détails, ça ne frappe plus autant les yeux qu'avant. Qu'en sera t-il dans 10 ans? Au vue de la situation britannique (trou financier pour atteindre les ambitions et le Brexit), un retrait de certains navires sans remplaçant est envisageable pour économiser sur des commandes. Tout comme chez nous avec les FREMM et FDI, ils ont eux aussi déjà revu le programme des frégates Type 26 (de 13 à 8) avec la recherche d'un Type 31 à 5 exemplaires. Cela a été fait avant les problèmes actuels et ça doit trouver une solution l'an prochain, ce n'est pas déjà lancé. D'un autre côté, chez nous, on est dans une remontée militaire qui pourrait voir dès la prochaine LPM, des capacités financière pour augmenter des volumes et on se pose bien la question de 2 porte-avions On pourra toujours leur trouver des trucs en plus que chez nous comme on peut trouver des plus chez nous, mais on ne peut plus faire comme si la marine britannique n'a pas régressée et ce ne sont pas 2 porte-avions qui auront perdus 10 ans de vie opérationnelle à défaut d'avoir ses avions et ses équipes à bord en dehors du symbolique de puissance. Leur futur s'écrit en pointillés, avec une perspective négative.
  13. Comme il est dit et comme vous le dîtes, on parle ici d'une "capacité" anti-drones et non pas d'un choix de ce missile pour éliminer tous les drones. Je pense que pour les drones on doit penser par catégorisation et on ne peut pas tout mettre dans le même sac. le petit drone du commerce qui volera à quelques centaines de mètres qui ne vaut presque rien n'est pas la même chose qu'un drone plus gros. On doit définir nos moyens de destructions sous plusieurs formes et non pas tout englober avec une seule solution. Le brouillage est pour ma part la meilleure solution pour tous les petits drones bon marché ou bricolés qui ne volent pas haut et qui sont essentiellement utilisés comme moyen d'observation. Au dessus, pour un drone plus complexe, souvent d'origine étatique, qui peut agir à longue portée et qui est parfois armé représente la deuxième catégorie. Cette dernière est celle ou la destruction doit être recherché même si rien n'empêche d'user des moyens de brouillage en complément. Pour plusieurs de ces drones là, leur coût d'acquisition ne sont pas de quelques centaines d'€ voir quelques petits milliers d'€, on franchit assez rapidement la centaine de millier d'€ et par ces coûts font que ce genre de drones ne sont pas si nombreux que ça mais permettent aux états qui en possèdent d'avoir un moyen sans pilotes d'observation (et de frappes) à moyenne/longue portée. Certains peuvent être en bas de catégorie se trouvant presque à côtoyer la catégorie d'avant d'autres déjà plus complexes, plus gros peuvent s'approcher de la catégorie au dessus, c'est tout le principe du milieu. La dernière catégorie ce sont les drones qu'on peut qualifier de "stratégique" ou de grands drones tactiques. Ils sont ces drones tel que les Predator, Reaper, Global Hawk, Wing loong, Hermes 450/900(...), Anka, eurodrone et autres drones furtifs à venir, cette catégorie de drones, qui sont onéreux, qui ne sont pas si nombreux que ça (même si chez nous comme ailleurs ils reprennent des missions confiées jusqu'alors à l'aviation classique), on doit traiter ces drones comme on traite un avion classique et dans cette gamme là, le drone généralement coûte plus que le missile. Le missile Mistral ou même l'Aster peuvent être utilisé sans problèmes contre eux et c'est logiquement ce qu'on fait/fera s'il faut en intercepter un. Dans la catégorie des petits drones, les moyens de brouillage arrivent, sous forme individuelle pour traiter la menace directement. La présence de chevrotine est également de plus en plus présente en complément de ce brouillage. Je pense qu'à ce niveau, ça va, il faut juste étoffer les moyens pour qu'ils soient disponible partout et non dans des équipes spécialisées et assez rare. Pour ce qui est des gros drones stratégiques, les moyens anti-aériens que nous disposons sont bons, le Mistral, l'Aster, le Mica (même en air-air), rien à rechercher de low cost. Par contre c'est bien dans le milieu de catégorie ou l'on peut côtoyer des drones plus gros que les drones grands publics, qu'on manque d'un moyen de neutralisation intermédiaire. Prenons par exemple un DRAC, la meilleure solution resterait un brouillage, mais à défaut de cela, sauf à la canarder avec toutes les armes à disposition, il n'y a que le Mistral derrière pour traiter la chose. Si pour certains gros drones de cette catégorie, comme un Orlan 10 par exemple, le rapport du coût du drone au coût du missile ça va encore, d'autant plus que l'interception réussit donne un sentiment de victoire ou de défaite selon qui on est, ça reste négligeable (un missile ça coûte peut-être cher, mais ils sont déjà acheté, pas forcément renouvelé si le stock est suffisant ou trop ancien, le plus onéreux reste toutes les munitions achetées qui ne seront jamais tirées). Alors que faut-il avoir, un canon anti-aérien avec des munitions airbust semble l'idéal, c'est évident, mais il ne suffit pas que d'un canon, il faut surtout avoir un système de détection, un calculateur et une bonne conduite de tir capable de suivre les drones en frappant là ou il faut suivant la vitesse, la distance, les caractéristiques balistiques voir en "programmant" les munitions pour qu'elles explosent dans la bonne zone. Donc quoi qu'on en pense, la solution "low cost" qu'on recherche passera par un système qui sera onéreux à mettre au point et à acquérir, ce n'est pas simplement de disposer sur le Jaguar ou le VBCI de la munition qui va avec, il faut tout un système. Plus ce système sera réussit, moins il faudra de munitions et plus le pourcentage d'interception sera élevée. Une fois en place il pourrait même être utile pour les catégories de drones inférieures ou supérieures. Je pense qu'il est bon de devoir réaliser un tel système. Cela coûtera des dizaines de millions, il y en aura toujours pour dire que déployer les Mistral pour une hypothétique neutralisation est suffisante et malheureusement c'est globalement vraie. On ne se ruinera pas en jouant à une guerre d'attrition entre des drones à 1000€ et des missiles à 300 000€. Mais il faut prévoir un avenir ou l'on mesure dès aujourd'hui un usage plus grand des drones en tout genre, du drone d'observation classique du magasin de jouet, au drone suicide, en passant par le drone de saturation/diversion qui sert justement à mettre à défaut les systèmes anti-aérien coûteux et dangereux. On voit des systèmes coûtant des milliards comme le S-400, destinés à éliminer des bombardiers et des avions de hautes valeurs, pourtant on peut très facilement comprendre aujourd'hui que ce système peut être vite saturer dans des petits drones suicides comme ça l'est déjà avec les missiles de croisière, même en comptant les sous-systèmes anti-aérien qui vont les composer (Pantsir etc...). Pour moi on doit créer un système spécialiser dans le traitement de cibles aériennes multiples, combinant le brouillage et le système que j'évoquais juste avant. Ne pas avoir un système comme le Pantsir qui donne l'impression d'être adapté à cette menace, mais qui est en réalité qu'un simple canon anti-aérien qui n'a ni les munitions, ni le calculateur, ni la conduite de tir adapté. En soit cela reste conceptuellement un bon produit, rassemblant le radar, un canon et des missiles sur un camion, mais il n'est pas assez évolué pour les drones et les petites cibles. Il a aussi des petits missiles peu coûteux qui ne doivent pas "voir" grand chose au point qu'en Syrie par exemple, sur l'aspect canon, ça n'a servit à rien, sur l'aspect missile ce sont les missiles Tor-M2U (plus évolués et plus coûteux) qui ont amené de l'efficacité. Ce dernier système a aussi été celui qui détectait les drones alors que le Pantsir n'a à priori pas vu grand chose. Je vois souvent sur internet des personnes qui disent que les russes ont ce qu'il faut pour traiter des drones low cost, pourtant dans les faits ils utilisent des missiles plus coûteux que nos Mistral et ce qu'on pense être l'idéal semble décevoir chez eux, comme quoi il faut toujours se méfier d'une belle publicité et des fausses illusions, il ne suffit pas d'avoir un canon à grande cadence pour être efficace, ni avoir le plus grand nombre de missiles. Il est donc important de créer un système qui ressemble au Pantsir, c'est à dire un engin mobile, disposant d'un canon avec des munitions adaptés, de missiles (Mica ou Mistral) de son propre radar qui doit être très précis, d'un excellent calculateur relié à une conduite de tir équipée aussi d'une capacité optique très performante pour analyser un signal infrarouge dans le ciel et pour pouvoir confirmer ou non la nature hostile de la cible (on ne va pas quand même abattre des buses)
  14. Les 2 lanceurs ont leurs avantages et inconvénients. Un lanceur réutilisable permet un emport de munitions détachées en plus grand nombre de quantités ce qui permet de tirer plus. Le désavantage de ces lanceurs, c'est qu'il nécessite presque toujours une spécialisation du tireur et la nécessité d'un assistant pour trimballer les munitions ou effectuer un rechargement (un peu comme notre modèle de tireur de missiles anti-char. Un lanceur non réutilisable à l'inconvénient d'être un coup unique. Son avantage repose sur le fait qu'on l'utilise comme un complément individuel à un combattant, que son utilisation est généralement connu de tous et qu'il ne nécessite pas de former des équipes spécialisées. Au final on comprend vite que le besoin est différent en fonction de ce qu'on cherche à avoir. Soit un soutien spécialisé dépendant d'un personnel ou d'une équipe permettant de tirer d'avantages de munitions. Soit on souhaite une polyvalence et une réactivité au sein de toute une équipe. L'avantage de ce genre de munitions jetables c'est bien d'avoir tous les personnels en capacité de l'utiliser et ainsi de pouvoir faire face à l'instant sans devoir attendre celui qui est spécialisé (si ce dernier ne se fait pas tuer, ce qui peut vite retirer une capacité anti-chars d'un groupe). Pour exemple, un groupe de combat russe, calqué sur le modèle soviétique (et qui reflète aussi ce qu'on peut voir ailleurs), il y a une escouade de 4 hommes complété par une équipe de manoeuvre (2 hommes avec Ak74 et généralement un lanceur de grenades sous armes) et un équipage de blindé (2-3 personnels). Dans l'escouade il y a le chef du groupe, un mitrailleur (RPK74), un "grenadier" (RPG + 2 roquettes) et un assistant grenadier qui fait office d'une mule et qui transporte 3 roquettes dans un sac spécifique (voir plus bas pour l'évolution de ce modèle) Chez nous dans un groupe de combat d'infanterie (7 personnels hors équipages voir 8 si on y rajoute un TP), on a deux hommes avec chacun un AT4. Un mitrailleur est également présent tout comme un tireur LGI. L'utilisation également standardisé de la grenade à fusil apporte un élément supplémentaire à l'ensemble des personnels, bientôt complété avec le prochain lance grenade individuelle à fixer sous le HK-416 ou à part. Si on peut regarder ces deux modèles, on peut se dire que si d'un côté il y a un "stock" de 5 roquettes et de l'autre de 2, le modèle de la munition polyvalente non réutilisable, que tout le monde sait manier (même si deux personnels sont désignés) amène vraiment un avantage dans l'action. Ce n'est pas non plus pour rien que les russes eux aussi adopte de plus en plus des lanceurs non réutilisables comme les RPG 22/26/27/28/30. Au moment de la seconde guerre mondiale, le lance roquette était réutilisable et le RPG russe était une inspiration du panzerfaust allemand. Les américains pour remplacer le bazooka ont réalisés le M72 LAW. Les russes ont réalisés leurs versions et plus le temps passaient plus les russes remplaçaient les RPG7 par des lanceurs jetables préférant offrir cet avantage de la polyvalence à ses groupes de combats. Quand vous regardez aujourd'hui l'armée russe, vous ne voyez plus vraiment (il y en a toujours) des paquets de roquettes RPG sur le dos de combattants, ils sont un peu comme nous, ils ont un ou deux "lanceurs". Pour eux ils développent/s'équipent bien plus de lance roquettes non réutilisables que de lance roquettes réutilisables, c'est presque plus pour satisfaire un marché export qu'ils viennent à sortir de nouvelles versions. Cette évolution russe est à prendre en compte, de la même manière qu'on aime se demander si notre 5.56 fait le poids contre la 7.62 d'une Kalash, pourquoi depuis un moment les russes sont en 5.45 avec l'AK74 en armes d'infanterie? Je trouve que l'on aime bien remettre en question notre modèle pour jalouser ce qu'on pense être un avantage chez d'autres sans réellement remarquer qu'au fond, ce sont les autres qui tendent à nous ressembler. Les russes développent des lance-roquette non réutilisable qui sont parfois d'un calibre assez important. Chez nous on vient à remplacer l'Eryx par de la nouvelle roquette, les russes font un peu pareil dans leurs groupes de soutien, devant le coûteux remplacement d'une gamme de lanceurs de missiles anti-chars, la roquette est privilégiée et le groupe d'appui devient de plus en plus un 4e groupe de combat. Et comme chez nous, la trame missile anti-char repose sur une section dédiée à l'appui. Ils jonglent toujours avec l'ancien modèle et le nouveau, mais la tendance est assez proche à la nôtre vis à vis de l'Eryx et de la roquette. C'est aussi une adaptation à un usage multiple du besoin de la roquette, car jusqu'à présent on avait essentiellement de l'anti-char, le RPG7 c'est pareil, c'est principalement une charge creuse qui a ses effets limités sur de l'infra ou des personnels. On va acquérir des roquettes plus spécialisées et adaptées à pouvoir traiter autre chose que des blindés et l'efficacité se fera là aussi (en plus de la précision). Car faut bien le reconnaitre, la charge creuse d'une RPG7 vous avez beau en avoir 5 ou 6, si votre cible c'est de l'infanterie ou un bâtiment ben même si vous faîtes une explosion qui va perturber l'ennemi, il n'y a pas les éclats nécessaire ou l'effet de souffle pour l'optimiser. Le RPG7 a beau avoir une munition anti-personnel, cette dernière n'est en fait pas bien différente en terme d'effet que notre grenade à fusil. L'AT4 CS lui aussi, uniquement à charge creuse était assez limité pour flinguer un abris ennemi ou un groupe à pieds, on donnait un impact sans vraiment faire le mal qu'on devrait pouvoir faire. Souvent on allait tirer un missile, plus de puissance, avec la précision, mais là aussi, ce dernier qui est anti-char n'est pas adapté à un abris ou des personnels. Le fait que nous allons recevoir la roquette NG mais aussi le MMP qui permettent de sortir du moule spécialisé anti-char qu'on avait est une très belle avancée capacitaire. Je pense qu'au vue de nos engagements, ce modèle là n'est pas mauvais. Je pense qu'il est préférable d'avoir une profusion de grenades de 40mm, de grenades à fusils, LGI , des roquettes multi-usages pour lesquelles on ne spécialise une équipe (nos effectifs sont comptés). Derrière il faut par contre maintenir une bonne section d'appui avec leurs mortiers et leurs MMP. Il n'y a plus d'invasion blindée à contrer, ce n'est pas cela qu'on a devant soit. Ensuite je suis par contre favorable pour qu'il y ait un retour de petits canons montés sur véhicule et tirant des munitions simples, peu coûteuses, en quantité. Tout comme je souhaite voir venir des minigun sur véhicule.
  15. Je change un peu de sujet. Moi qui vit non loin de la frontière allemande, je confirme qu'industriellement le pays va mal, ça parle de licenciements partout, des réductions de temps de travail, fin du travail le WE ou de nuit. Même dans les firmes allemandes basées en France ça se répercute. Les mois à venir vont voir diverses entreprises se lancer dans des plans de restructurations.
  16. Peu importe la "puissance" du Hezbollah par rapport à l'armée, ce qui se passe actuellement n'est pas une lutte contre Israël qui permet au Hezbollah d'avoir un soutien d'une large partie de la population, mais bien un climat de rejet global et le Hezbollah fait partie des rejetés. Alors on le voit s'activer dans la rue, on le voit intimider la foule, agitant ses drapeaux et ravivant la division intérieure, les clans, les fantômes de la guerre civile. On ne combat pas la rue libanaise comme on combat les israéliens, ils vont devoir changer de refrain et devoir se faire des ennemis à l'intérieur et cette milice n'a aucune légitimité pour faire l'ordre, ne représente pas l'état et peut très bien se retrouver en mauvaise posture internationale. Mais c'est plus globalement également en Irak et en Iran que ça chauffe de plus en plus, il y a tout cet axe chiite qu'on voyait il y a peu encore comme le grand gagnant de la situation actuelle au MO, qui se fragilise et ce n'est pas contre des "étrangers", des israéliens ou des américains, le discours classique avec ses ennemis classiques n'est pas le même, jouer à crier mort à Israël est une chose, tuer son peuple dont on se dit défenseur, aura un tout autre effet. Tout bouillonne la bas et je suis convaincu que le conflit syrien se "terminera" au Liban, comment ça se terminera nul ne le sait, mais le Hezbollah n'a pas la même position et légitimité dans ce conflit interne que par rapport à une confrontation avec Israël. Déjà en allant combattre en Syrie, un pan de la société libanaise s'est soulevé contre lui, alors là, il commence à s'exciter, ce sera ennuyeux, ils n'ont pas de légitimité pour user de leurs armes, tout peut très vite se retourner contre lui, de la répression au coup d'état, ça ne passera pas facilement.
  17. Le "problème" des américains au niveau spatial, c'est qu'ils n'ont plus grand chose à prouver, avec les missions lunaires en particulier, gagnant la course à l'espace face à l'URSS, la fin de cette dernière a également été la fin de l'ambition spatial américaine qui est devenu moins compétitrice. Ils étaient en tête et faire atterrir une sonde sur Mars ou en envoyer autour de Venus ou autres, ben c'est formidable, tout le monde applaudit pour la science, mais il n'y a plus ce prestige national qu'on avait dans la course à l'espace, qui était hypocritement, un jeu de deux puissances cherchant à démontrer qui est la plus forte. La Russie post URSS ne faisant que poursuivre sur ses restes (en recyclant encore et encore Soyouz) mais ne cherchant plus à faire des démonstrations du "premier qui a", la station MIR "s'écrasant" sur terre, les russes ont continués de faire ce qu'ils savaient faire et même aujourd'hui ce sont ces briques qui constituent l'essentiel de leur programme spatial, c'est à dire la mise en orbite de satellites et de modules destinés à une station spatiale internationale. Cette station internationale n'en a plus pour très longtemps, quelques années, cela pousse et va pousser l'activité spatiale de nombreux pays dans un contexte différent. On voit que de tout cela se détache assez clairement la Chine, qui relance une sorte de compétition de la conquête de l'espace, cherchant à prouver et à démontrer qu'ils sont à la hauteur ou plus avancé que les américains, en allant sur la lune, mais pas que. Ils rejouent le symbolique, sans que ce soit fondamentalement utile de la faire, c'est du psychologique. les chinois y mettent les moyens et ils pousseront n'en doutons pas, les américains à ne pas se "laisser faire". Du côté russe, on aime à vouloir également disposer de sa propre station, mais en réalité sans gros investissement , le secteur spatial russe risque de d'avoir quelques inconvénients, car la fin de l'ISS est aussi la fin d'un programme ou la Russie avait une place plutôt importante et curieusement elle recevait presque plus d'argent de l'état américain que de l'état russe. Sauf qu'avec la crise ukrainienne, les sanctions et autres, les russes ont agité ce "bâton" de l'espace pour faire chanter les américains, (les russes aiment bien rappeler que les USA ont "besoin" d'eux, qu'ils sont "dépendants" d'eux sur certains points, c'est leur façon de faire croire qu'ils sont en avance et qu'ils sont meilleurs), sauf que Washington a décider de se passer des russes en développant un moteur remplaçant le moteur russe, des capsules (y compris via des acteurs privés qui ne sont pas négligeables aux USA) pour envoyer des hommes dans l'espace. Les russes vont perdre leur plus important client et vont perdre beaucoup d'argent que le Kremlin n'est pas susceptible d'apporter pour jouer une nouvelle course à l'espace pour l'image de puissance. Nous européens, on reste très compétents sur tout, mais on manque d'ambition unilatérale, on ne perçoit pas l'espace comme une démonstration de puissance, mais comme un projet universel et scientifique. On est dans une perspective de "travailler ensemble" on cherche à collaborer dans des projets, participer à des projets. On se place à l'avenir toujours dans un mode coopératif, en particulier avec les américains. Les chinois eux feront bande à part tout seul et les russes risquent bien de se vendre aux chinois quand ils ne recevront plus suffisamment d'argent, leur "fierté" étant d'éviter d'aider les occidentaux, car ils ont fait l'erreur de croire qu'ils sont indispensables et non que les américains profitaient de leur programme pour faire des économies chez eux. Si les russes ont été les pionniers de la conquête spatiale, s'ils ont créé et réalisé un paquet de choses, il n'y a plus aujourd'hui de réelles innovations, ni d'ambitions nouvelles et ils vont prendre un coup plus violent qu'ils ne le pensent avec la perte du client américain et la fin de l'ISS. Si dans d'autres pays on peut voir des programmes spatiaux, ça reste également assez limite en terme d'ambitions, construisant plutôt une indépendance à la mise en orbite de satellites ou pour prendre des "parts" dans des projets internationaux (car oui, l'espace c'est aussi un marché assez juteux). Les chinois sont ceux sur qui on doit porter le plus d'intérêts au niveau spatial.
  18. Jésus

    Drone aérien

    Il est évident qu'en France on s'est tiré dans le pied plus d'une fois sur l'éthique du drone armé. Un débat tellement ridicule entre ceux qui savent ce qu'est un drone et ceux qui s'imaginent des machines autonomes qui peuvent tuer. Un drone c'est comme un avion, il y a un pilote, c'est juste qu'il n'est pas à bord mais au sol. Mais bref, on a enfin réussit à sortir de ce débat avec comme vainqueur le camp favorable aux drones armés. En France le manque et le besoin tourne avant tout à déjà avoir des drones pour pouvoir faire correctement une surveillance. L'armement c'est un plus appréciable qui prendra de l'importance à mesure que nous aurions suffisamment de drones en vol. Que cette capacité arrive en 2023 sur le Patroller ou dans quelques semaines sur Reaper, ce n'est pas tragique, l'important étant d'avoir déjà les drones, d'avoir les pilotes formés en nombre pour pouvoir multiplier en opex les vecteurs, donc les possibilités d'avoir des cibles à tirer. Car si dans un environnement comme au levant face à daesh, la frappe d'opportunité pouvait se faire à chaque vol, au Sahel c'est quand même différent et la confusion entre civils, groupes touaregs (voir armée malienne) et terroristes est importante. Ce n'est pas le premier truc qui bouge qui va se faire allumer et tous ne roulent pas avec des armes visibles (une couverture, ça suffit pour cacher une arme et se rendre "invérifiable" depuis les airs et même au sol) ou des drapeaux pour s'identifier. Ce qui fait qu'il y a bien souvent, le devoir d'un long travail de reconnaissance, d'analyses et qu'il faut souvent aller au contact pour terminer l'identification. On ne peut pas faire des boulettes. Les américains ont des drones armés au Niger depuis des années, font-ils beaucoup de frappes? Nous n'en ferons pas plus, ne croyons pas qu'actuellement on laisse s'échapper des cibles qu'on pourrait neutraliser depuis les airs par ce que nos drones ne sont pas armés. Au début, on cherchera rapidement à réaliser la première frappe, même contre une cible peu importante, le but étant de démontrer et de valider le "concept", un signal envoyé également à nos ennemis. L'avantage du drone armé se fera dans des opérations de ratissages comme on en a vu ces derniers temps, pour l'observation bien entendu et pour traiter des fuyards ou pour faire un appui plus direct à des troupes au contact (même si au Sahel, avec les Tigres, nous n'avons pas cet isolement du drone seul qui doit pouvoir tout faire). En ayant le Patroller armé, on s'offre une capacité de nuisance et de réaction supplémentaire. Même s'il ne remplacera pas un hélicoptère Tigre, il permettra justement une complémentarité dans la surveillance sur des zones ou l'on ne dispose pas (ou suffisamment) de Tigre. La roquette guidée laser qui va arriver dans nos forces l'année prochaine sur Tigre, va considérablement accroitre les possibilités pour armer différentes plateformes aériennes, du drone patroller et même du reaper ou son successeur européen, en passant par le HIL, mais pourquoi pas aussi au niveau terrestre afin de disposer d'une munition de précision qui peut aller en complémentarité du MMP ou d'un canon, il est parfois nécessaire de frapper au but dès le premier coût pour surprendre l'adversaire, j'ai vu que TDA a des petits paniers pouvant même contenir que deux roquettes, ultra léger, intégrable sur tout, pas trop coûteux. On peut aussi prendre des roquettes non guidées pour ces paniers, encore moins coûteuses pour saturer un peu des zones par tirs multiples. Je verrai bien ce genre de paniers pouvoir remplacer sur un Griffon ou un Serval la 12.7 tout en gardant la tourelle pour la mobilité du tir, l'observation et ou la désignation laser. On peut alors sur un gros véhicule avoir un panier de 20 ou de 30 et le transformer en un véhicule d'appui intéressant avec simplicité via la modularité. L'option du choix de roquettes guidées ou non peut être fait en permanence. On a le lourd MMP idéal pour presque tout, mais il faut aussi pouvoir compter sur du plus petit qu'on va pouvoir user en plus grosse quantité et la roquette est parfaite. Faudra s'y intéresser sérieusement un jour, cela amènerait au sol une belle capacité pour calmer et faire bouger l'ennemi (à défaut de le neutraliser par un tir guidé), cela à partir d'un véhicule lambda (VBMR, VBAE , VLTP-P...)
  19. Après faut savoir aussi que notre communication est "encadrée". Nous ne montrons pas d'ennemis morts par exemple ou d'images montrant l'élimination d'ennemis, ça peut agacer ceux qui veulent se convaincre de notre efficacité car ne voulant pas croire aux communiqués écrits, mais c'est ainsi. Faut savoir par contre que pourtant des images et des vidéos il y en a pleins, du Tigre aux drones, il y a un enregistrement qu'on garde ou qu'on efface. Il y a des diffusions internes parfois qui iront montrer un peu mieux ce qui se passe. Après restons réaliste, notre ennemi n'est pas une armée, ce sont des types ressemblant à des civils, usant des véhicules/motos civils, des moyens de communication civils, mais qui derrière ont quelques armes pour foutre leur merde et commettre leurs actes. Nous n'avons pas des prises de guerre qui se compte en nombre de chars, d'avions ou autres, ça sera toujours faible car cet ennemi, aussi nuisible qu'il est, reste faible tant en hommes qu'en matériels.
  20. Des images qui permettent à certains de comprendre que le Mali n'est pas qu'un vaste désert ou l'on identifie un point noir sur le sable blanc. La traque est bien moins nette et tout ne peut pas se faire depuis les airs, on a vite fait de se cacher dans la végétation, dans les reliefs, les rocailles. Le VBCI a parlé, ce qu'il ne fait pas souvent On peut voir dans les photos, l'utilisation d'une MAG58 sur trépied avec une FIR (lunette infrarouge) amenant une bonne capacité d'observation et de tir de nuit. Tout cela couplé à tout le reste des caméras thermique sur véhicule ou avec les autres combattants, on a tout de même ce qu'il faut pour la guerre de nuit.
  21. Jésus

    Remplacement du FRF2

    Pour moi , le plus intéressant dans le remplacement du FRF2, c'est de mettre fin à un fusil à répétition manuel inadapté à l'époque actuelle pour un TP (les TE c'est encore autre chose)
  22. Astuce de bob le bricoleur du dimanche pour le sur serrage, faire une marque sur le boulon qui descend sur la structure (que ça forme une ligne droite ou deux points) puis desserrer avant de resserrer au bon couple pour voir si c'est au même niveau qu'avant, en déduire que pour tout le reste c'est bon ou mauvais (vu que c'est logiquement la même clé)
  23. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    Oui je pense que c'est possible, sauf s'il s'agit d'un premier prototype qui a évolué ensuite, servant encore pour des tests. Pour l'heure ce qui est certain c'est que les véhicules qu'on reçoit sont à flanc droit et qu'aucun d'eux n'a encore été vu (et n'a sans doute pas en lot de bord...) avec son blindage additionnel (céramique?) Bon ça viendra assez vite je pense. Plus je regarde le VBMR, plus je vois le VAB comme vraiment d'un autre monde, avec clairement ses limites adaptatives et évolutives. Pourtant il y a quelques années je l'aurai ardemment défendu, j'ai sans doute un peu trop "fait avec" toutes ces années...
  24. Oui je suis totalement sérieux. La question n'est pas de savoir qui a ouvert le feu en premier et qui a déclenchée la guerre (encore que certains épisodes avant, avec des drones géorgiens abattus et j'en passe peuvent être également signalés comme causes à effets), mais la politique russe dans ces conflits. Nul doute que le Caucase est totalement fragmenté, cela depuis bien longtemps, c'est un peu comme les Balkans. L'Abkahazie et l'Ossétie ne sont pas des territoires russes, c'est logiquement une affaire géorgienne comme la Tchétchénie est une affaire russe, on est dans la même idéologie indépendantiste. Moscou refuse à la Géorgie de faire ce qu'ils font en Tchétchénie (et alentours), de quel droit? Moscou aurait accepté une ingérence extérieur en Tchétchénie? Aurait accepté de voir un voisin débarquer pour empêcher l'armée russe de recourir à la force? Vous y pensez? Pourtant vous défendez un droit naturel de la Russie à le faire chez les autres. Alors soit vous défendez un principe qui s'applique à tous, soit vous faîtes du parti pris. Cette réalité peut s'appliquer à d'autres pays dont le nôtre. Les russes ont fait une ingérence, les russes n'ont pas simplement défendus l'Abkhazie ou l'Ossétie d'une offensive militaire géorgienne pour leur donner l'indépendance, ils ont pris le contrôle de ces régions, militairement (par une présence permanente), politiquement (en ayant depuis longtemps imposés ses choix, ses hommes et en écartant les plus radicaux, les plus "indépendantistes") et économiquement (notamment par une dépendance financière qui lie inévitablement ces régions à la Russie avec un devoir de satisfaire des exigences pour son obtention). Si la Russie a aidée la Géorgie à défaire certains révoltés sur son sol durant la guerre civile, dans les années 90, elle a largement, aidée l'Abkhazie et l'Ossétie à se rebeller et à tenir le combat dans un jeu de chantage diplomatique faisant accepter à la Géorgie des choses afin de sauver le pouvoir en place. Moscou n'a pas fait cela de bon coeur, elle a voulu avoir un gouvernement géorgien qui lui est redevable, un gouvernement qui lui "offre" sans le dire, le contrôle de l'Abkhazie et de l'Ossétie. C'est là que les russes ont pris le contrôle en imposant et en s'imposant. Aujourd'hui il distribue des passeports russes aux habitants et oui j'estime que les russes ambitionnent clairement d'intégrer l'Abkhazie et l'Ossétie comme deux nouvelles "républiques" à la fédération de Russie en instaurant un état de fait, une logique. Déjà dans les années 90, un grand nombre de politiciens russes évoquaient une annexion de ces deux régions, mais prétendre que cette idée pourrait encore être d'actualité en Russie, dans ses plans, une folie non sérieuse! Vous voulez croire au bon sauveur des indépendantistes, aux défenseurs des opprimés contre la méchante armée géorgienne, d'accord... Vous me prêtez une vision à sens unique dans votre défense de la Russie, moi je vous le demande, vous avez écris 15 000 messages ici, donnez en moi un seul à charge contre la Russie!
  25. Je ne dis pas que quoi que ce soit ait été "prémédité" par la Russie, bien au contraire, je pense et je considère que c'était du début (Maiden) à la fin (...) une totale adaptation opportuniste et une sorte de jeu de dés. L'Ukraine avant Maiden, c'était un gouvernement dans un pays en proie à de graves problèmes structuraux et financiers qui cherchaient à savoir si elle allait recevoir un prêt de l'UE ou de la Russie avec ses conséquences de dépendances stratégiques qui s'impose naturellement dans ce genre de circonstances. On l'oublie souvent cet épisode, qui est pourtant la base du Maiden, quand on voit parfois les médias russes critiquer une Ukraine "boulet" de nos finances, un pays qu'on doit "payer" pour éviter l'effondrement, je trouve que c'est un foutage de gueule, c'est faire croire que les problèmes de l'Ukraine ont commencés au moment de la fuite du gouvernement, alors même que tout l'enjeu était là, que la Russie occuperait ce rôle en accordant des milliards de crédits à l'Ukraine si rien n'aurait changé. Toute l'influence entre la Russie et l'UE/occident, c'était de savoir qui offrira le meilleur crédit et sans doute (peut-être plus d'un côté que de l'autre) les meilleurs pots de vin. L'Ukraine est ce qu'elle est et n'est plus ce qu'elle a été. Ce "nouveau" pays cherche son identité propre. Dans ce pays il y a une histoire et un passé qui pousse encore une population à se considérer comme russe (pour ne plus parler de l'esprit soviétique) et que du côté de Moscou, l'indépendance de ces nations n'a pas totalement été acceptées et prise en compte. On continue en Russie à vouloir influencer par le souvenir soviétique, par la langue russe, une influence qui pousse à contrôler ce qui s'y passe et que lorsqu'il y a un risque de perdre ce contrôle politique, de voir un risque de perdre cette influence soviétique, russophone, ben on lance la machine militaire, du moment que c'est possible (pays hors Otan/UE) sans trop pousser non plus, car même s'il y a une partie de la population qui apprécie et désire la Russie, envahir l'ensemble de l'Ukraine peut devenir un sacré merdier pour les russes. La Crimée, une presqu'île, avec une population pouvant être clémente/accueillante, ou l'armée russe est installée, ou la politique du pays est foutue, l'effet de surprise et de coup de force pouvait se faire. Ce n'était pas prémédité et le risque d'échec était pris en compte en usant de forces sans signes distinctifs et jouant les fantômes, mais pour faire cela, convenez en, il fallait avoir l'idée en tête, il faut avoir une ambition expansionniste dont le passé géorgien n'aide pas pour s'en dissuader. La non réaction militaire d'une armée ukrainienne "sans ordres" a été un coup de chance, le référendum une pilule que le Kremlin usa pour une reconnaissance internationale (qu'elle n'a toujours pas, sauf peut-être du côté d'Assad et de l'Abkhazie). Le Donbass avec la non implication directe de l'armée russe a aussi été du poker d'opportunisme. Jouant sur un effet local assez limité qui ne prenait pas les masses humaines, on voyait quelques groupes, avec souvent d'anciens qui ont vécus l'URSS prendre possessions de quelques lieux symboliques, quelques postes de police, un armement digne de la collection ou du chasseur du dimanche en année bissextile, mais sans plus. Quand politiquement à Kiev, ça s'est repris en main (enfin un peu), ils ont rapidement pris le dessus, sans trop de moyens sur ces petites milices, que la Russie soutenait avant tout par idéologie. C'est par l'écrasement de ce mouvement, que Moscou amena des armes, amena des "volontaires" pour mener une véritable guerre qui ne laissera aucun doute sur une nature étatique et structurée de "l'armée du Donbass". Pour moi l'indépendantisme est vraiment un faux drapeau russe au Donbass afin d'éloigner une responsabilité et des intérêts russes. L'origine reste un rattachement à la Russie et les premiers drapeaux qui étaient hissés localement étaient russes. Pas plus pas moins que Moscou appuyait "l'indépendance" de la Crimée, qu'elle appuie l'indépendance de régions géorgiennes qui année après année, s'insèrent dans le paysage russe (faut dire que la Russie reste encore un modèle d'empire avec un état central et des "régions" qui sont ses sujets et que forcément pour un tel système (fédération) ce genre d'intégration par entité n'est pas étranger. Faut pas croire que les russes combattent pour l'indépendance du Donbass, ils combattent pour créer une nouvelle république pas bien différente des autres qui la compose, afin de l'intégrer ultérieurement à la Russie. La Russie n'est pas un pays comme un autre, il n'y a pas qu'un seul peuple slave orthodoxe (comme certains l'aiment à l'imaginer) mais toujours une multitude de peuples de cultures et de religions diverses, qui vivent dans un ensemble dominé par un état qui se doit d'être fort pour éviter un nouvel éclatement et des demandes d'émancipation. Le cas tchétchène ça semble aujourd'hui un problème terroriste, on oublie que c'est en réalité aussi des indépendantistes, mais visiblement au Kremlin, certains indépendantistes se soutiennent plus que d'autres. C'est pareil pour ce culte anti-fasciste du pouvoir, ce fantôme du passé qui hante les esprits, qui permet encore de raviver la flamme soviétique de certains ainsi que la "confiance" dans la guerre par le souvenir de 45 si ce n'est Napoléon qui surgit à chaque fois que les bruits de bottes se font entendre en Russie, le conditionnement de l'esprit, mettant tout le monde au pied du mur pour qu'il accepte et justifie la réaction militaire. La peur de voir le fascisme en Ukraine, ou les dérives contre des russophones à Odessa n'est pas un passe droit pour agir, pas plus que si on a des francophones qui se font tuer en Afrique, cela donne à la France un rôle protecteur, ce ne sont pas des français parce qu'ils parlent français. Il y a en Ukraine comme partout ailleurs, y compris en Russie, une mouvance néonazis qui repose sur un ultranationalisme. La guerre comme toute instabilité (économique, sociétale etc...) fait toujours pousser ces extrêmes, il n'y a rien d'unique à l'Ukraine. Il faut néanmoins s'interroger du pourquoi globalement dans toute l'Europe, la Russie et Poutine semble être pour les divers groupes néonazis ou pour les plus modérés de l'extrême droite, un modèle, une inspiration et du pourquoi la Russie dans sa propagande instrumentalise ces groupes en soutenant les événements qui leur donne de l'attention, comme les sujets de migrants. D'un côté on a l'horreur des extrémistes fasciste en Ukraine qui grâce aux troubles sont sortis de l'ombre, de l'autre on a le "peuple" nationaliste dans l'ombre qui est empêché de sortir et qu'on cherche à faire sortir pour foutre clairement le bordel chez nous, pour affaiblir le bloc occidental (car beaucoup s'opposent à l'UE, à l'OTAN). Un double discours russe qui m'interpelle et qui me fait douter de la sincérité de l'idéologie anti-fasciste qu'on prétend défendre, elle est juste combattu quand ça va directement contre les intérêts russes plutôt qu'européens, américains ou on l'apprécie dans une sorte de "on verra ce que ça donne". Constatons donc bien qu'en Ukraine, le péril fasciste et quasi génocidaire mise en avant par la propagande russe n'est pas une réalité mais était avant tout un conditionnement de l'esprit pour pouvoir agir et pour obtenir le soutien des anciens soviétiques locaux. Si rien a été prévue en Ukraine, il faut admettre que pour faire ce qu'ils ont fait, il faut quand même avoir un point de vue qui est à mes yeux, la non acceptation des frontières russes post-URSS. La Russie se bat en dehors de ses frontières pour éviter de se battre contre elle même, d'ailleurs ne trouve t-on pas toujours le même refrain que du temps de l'URSS, celui du "tout va bien en Russie, dehors c'est le chaos"? C'est vrai que je n'ai pas remonté si loin, je pense aussi que les suppositions d'alors ont aussi trouvés maintes réponses entre temps
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