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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Que disait-on de l'Irak en 1991 ? La "quatrième armée du monde" On regardait alors son inventaire, ses milliers de chars/blindés/artillerie, son million d'hommes, rien n'était inventé en soit, ça existait, mais ont-ils réellement "résisté" militairement à la coalition d'en face? Non, c'était une débandade devant une supériorité militaire, tactique et techniques. A cette époque, la crainte de devoir affronter l'Irak et de devoir occuper ce pays a poussé à abandonner le combat une fois la gifle militaire infligée et le Koweit libéré mais précéda plus d'une décennie d'embargo en tout genre et de confinement qui aura totalement épuisé le pays au point qu'en 2003, les américains ont presque pris le pays sans combattre et en connaissant parfaitement les différents sites à frapper avant d'entrer. Dire que l'Iran n'est pas l'Irak, c'est vrai, mais de quel Irak on parle? Aujourd'hui quand on regarde l'Iran, on constate que ce pays est lui aussi sous embargo militaire depuis 1979 et qu'il n'a presque pas de moyens militaires. Bien qu'ils aient développés et bricolés localement certaines choses, leurs moyens sont loin de dissuader une force militaire comme celle des américains. Ces derniers peuvent facilement avoir la supériorité aérienne et maritime sur l'Iran et au sol l'Iran ne peut pas imaginer une offensive terrestre à l'extérieure de ses frontières, elle se ferait décimer. En fait quand on parle de la force militaire de l'Iran, on parle d'elle comme on parlait de l'Irak avant l'intervention de 2003, c'est un pays ayant une capacité de "nuisance". Une nuisance vis à vis du détroit d'Ormuz, vis à vis de ses missiles balistiques (contre l'Irak on avait la même "peur" de ses scud), des ses milices dans d'autres pays et d'une "armée" de l'ombre qui flirte avec le terrorisme. Personnes ne dit qu'une guerre entre l'Iran et les USA implique une invasion et une occupation de l'Iran, bien au contraire, ce serait une guerre de "confinement" ou les USA chercheraient à occuper et sanctuariser le détroit d'Ormuz avec sa marine et de ses alliés (les moyens ils sont là), frappant préventivement et neutralisant l'essentiel de la flotte et des installations côtière de l'Iran. Ce serait aussi d'éliminer l'aviation iranienne (qui n'est pas nombreuse), de détruire ses centres militaires, son industrie militaire, les zones des gardiens de la révolution. Puis enfin couper ses tentacules en luttant contre ses proxys à l'étranger qui n'obtiendront plus de cargaisons d'armes ou de renforts par l'Iran (pour ce faire, Israël pourrait pleinement s'occuper du Hezbollah surtout si ce dernier est responsable d'une attaque, il perdra d'autant plus de crédibilité dans ce Liban divisé et dont 1 millions de syriens sunnites campent...). En soit, on peut envisager des opérations spéciales (terrestres) en Iran, comme celle visant les installations nucléaire ou d'autres pour protéger le littoral. Bien entendu dans tout cela, les iraniens useront de tout ce qu'ils ont pour se défendre, bien entendu qu'ils toucheront peut être quelques navires/avions, tireront des missiles, mais à l'usure ça ne durera pas. Ils seront vite incapable d'avoir une initiative et auront en permanence des drones et des avions au dessus d'eux pour voir et frapper leurs activités de résistances. Pour les américains et leurs alliés, il n'y aura ensuite plus qu'à attendre, le pays est dès aujourd'hui sous pression économique, une guerre n'arrangera rien, un embargo non plus. Bien qu'au début les iraniens se donneront la main pour lutter contre l'agresseur, ils ne pourront pas pratiquer une résistance à l'occupant qui serait réellement la chose complexe voir impossible pour les américains à faire face dans la durée (pacification). Mais c'est comme les nord-coréens, ils peuvent brûler des drapeaux, déborder d'enthousiasme à lutter contre les américains, un régime qui cultive tout cela, s'ils restent dans leur enclos, ils ne dérangent pas les américains. La résistance iranienne et la défiance aux américains est forte, mais vouloir résister et combattre et le pouvoir, ce sont deux choses distinctes. Les iraniens seraient un cauchemar pour un occupant américain, mais ils ne sont pas un cauchemar dans un affrontement de "confinement" sans occupation ou il n'y aurait que leurs proxys à combattre et qui seraient coupés du pays qui fournit tout de même assez librement depuis quelques années, de l'argent, des hommes, du matériel, des conseils. La guerre contre l'Iran, ce serait cela et non pas un remake de l'Irak de 2003
  2. Un épuisement? Ou cela? Épuisé de quoi? Qui sont ces militaires américains qui se plaignent? Ceux qui devant les politiciens veulent plus de budgets? L'allègement de l'engagement américain ne suit aucune logique inhérente à leurs moyens militaires ou d'une incapacité à continuer, c'est une affaire strictement politique de présidents qui se font élire sur des promesses de désengagements. Le problème américain c'était des guerres sans fin qui bouffent des budgets et non pas de limites militaires usantes ou de matériels qui ne tiennent pas le rythme, eux qui n'ont aucun problème à commander 30 000 MRAP juste pour leurs opérations. Ils ont une puissance militaire qu'il ne faut pas sous-estimer, une capacité financière qui est immense, n'en déplaise à ceux qui veulent croire qu'en raison de leurs dettes, ils n'ont pas un rond. Peut-être qu'en voulant contrer à la fois la Chine et la Russie, ça cherche à optimiser les moyens et légitimer un abandon de certaines positions, mais ils ne sont aucunement "épuisés" par des engagements militaires, ils sont peut être en tension pour tenir leur place de gendarme du monde par rapport au renforcement des chinois ou à l'agitation des russes, mais on ne va pas dire qu'actuellement ils s'épuisent dans des conflits, que par ce qu'ils se sont limités à quelques milliers d'hommes en Syrie ou en Irak contre Daesh, qu'ils ne peuvent pas plus, tout cela n'est qu'un blocage politique qui fuit au maximum l'engagement, non pas de "limites" militaires. Je constate que beaucoup de monde souhaite la faiblesse américaine, qu'on interprète très mal leur blocage politique pour des incapacités militaires, ce qui est une grave erreur. On ne parle pas d'un pays qui n'a pas les moyens de ses ambitions, on parle d'un pays qui semble avoir perdu ses ambitions, qui cherche une stratégie et qui continue d'avoir une armée exceptionnelle avec un prépositionnement et un réseau de bases leur permettant de rapidement monter en puissance. Au Koweit par exemple, ou ils envoient leurs renforts, dort dans des hangars des milliers de blindés de la guerre d'Irak, des stocks trop coûteux à ramener aux USA, certains ont été vendus ou donnés, mais beaucoup restent comme moyens de remontée en puissance. Ne sous-estimons pas bêtement les moyens américains
  3. Oui c'est peu probable que ce soit une attaque directe, sauf si du côté de Téhéran on assume une entrée en guerre et dans ce cas, pour un effet de surprise et un impact important, on cherche à faire le plus mal possible, une sorte de Pearl Harbor mais d'une forme différente. Toute la question n'est pas trop de savoir ce que peut et va faire l'Iran, c'est comment que les américains le prendront et l'escalade qui s'ensuit. Si aucun des deux ne veut la guerre, les actions des uns et des autres peuvent y pousser. Si il y a 15 ans on pouvait simplement voir ou se douter des liens entre l'Iran et ses proxys, prenant presque Israël pour un fou voyant l'Iran partout (Hezbollah), aujourd'hui nul ne doute et tout le monde sait. Utiliser les "proxys" c'est la main de l'Iran, il ne faut pas que Téhéran espère que les américains vont douter, l'exécution du général montre bien que les américains ne font pas la distinction, Washington pourrait légitimer une action directe contre Téhéran et les gardiens de la révolution qu'ils distinguent (classé "terroriste) de l'armée iranienne. Il est évident que pour l'Iran, la liste de cibles américaines est importante, qu'il y a un effet de "surprise" qui peut jouer en leur faveur, mais les américains ne sont pas n'importe qui et s'ils cherchent à tuer des américains, s'ils cherchent une action massive, psychologiquement forte, je crains que les américains ne laissent pas passer la vengeance pour éviter la guerre. Les américains savent qu'ils peuvent compter sur Israël et plusieurs pays du Golfe, ils peuvent même compter sur une partie des irakiens. Si il y a 10 ans on pouvait dire que les américains avec leurs guerres en Irak et en Afghanistan ne peuvent pas et ne veulent pas ouvrir une troisième guerre, aujourd'hui ils sont que très légèrement engagé et ils ont les capacités à entrer en guerre, ils ont des alliés qui face à l'Iran répondront présents. La guerre est toujours une absurdité, une chose ou on a plus à perdre qu'on a à gagner, pourtant, on y est à chaque fois conduit "malgré nous"...
  4. La guerre révèle de grands chefs qui seraient restés anonymes sans elle. Qui aurait été De Gaulle sans la 2e guerre mondiale? Bonaparte sans la révolution? Faut pas croire, on en a aussi, mais sans événements pour les distinguer, ils restent dans l'ombre.
  5. "Lorsqu'un chat se tient à l'entrée d'un trou à rats, dix mille rats ne se hasardent pas à en sortir; lorsqu'un tigre garde un gué, dix mille cerfs ne peuvent le traverser." Sun Tzu
  6. Les américains viennent de déclencher une énorme escalade. Si, bien entendu ce général est connu pour "diriger" l'ensemble des forces iraniennes et des proxys à l'étranger, qu'ils est celui qui organise bien des choses, qu'il est donc dans le viseur des américains et des israéliens comme une HVT, il n'est cependant pas qu'un simple chef d'un groupe terroriste. C'est une perte très très importante pour l'Iran et ses alliés, une figure respectée et admirée qui se fait écouter. Je crois que c'est inévitable qu'il va se passer des choses, j'en suis certain, les américains (voir Israël) seront pris pour cible et on sait bien qu'ils ne se laisseront pas faire, surtout s'il y a des pertes humaines chez eux. L'étincelle mettant le feu aux poudres, elle est possiblement ici.
  7. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    Pas certain. Le CRAB reste un prototype de l'industriel qui était bien plus adapté dans un concept "milieu de gamme" entre l'ERC90 (dont on ne prévoyait aucun successeur) et le VBL dont on cherchait aussi un futur. Le CRAB reste encore aujourd'hui bien plus dans le registre VBAE que l'EBRC. Mais étant donné qu'entre temps on est passé de 250 EBRC (désormais Jaguar) à 300, le "vide" qu'allait laisser les Sagaie (ERC90) est pour une bonne partie comblée. Ce qui fait que le CRAB, même s'il entre dans la course pour le VBAE, il n'aura pas une grosse tourelle de 30mm comme il était présenté pour aguicher l'oeil. Il pourrait très bien servir à disposer d'une mitrailleuse en tourelle automatisée, de support pour MMP voir Mistral (je crois que des PVP voir des Serval ont remplacés et remplaceront une partie des VBL pour certaines missions). Le rôle n'est pas le même et on n'achète pas des blindés au hasard en fonction de son prix, ce n'est pas parce qu'un blindé est trois fois moins cher qu'on va en acheter trois fois plus. Car chaque blindé a une "place" dans l'armée, une place en fonction du nombre d'unités, d'escadrons et d'hommes. Si on augmente les volumes, on doit tout augmenter et le facteur "prix du véhicule" n'est pas le seul facteur. Notre problème en France n'est pas juste un problème de quantités, par ce qu'on a ce qu'il faut par rapport à notre format, nos unités, nos hommes. Le problème c'est qu'il faut regonfler le format, il faut recréer des unités, recruter plus d'hommes et ce n'est pas aussi facile quand on voit déjà la peine qu'on a à recruter. Ce n'est pas juste une question de volonté politique ni de coût des matériels, nous n'avons plus une armée de conscrits ou l'on peut facilement monter en volumes et ou la question "recrutement" ne se pose pas. Ne plus avoir de conscrits a ses avantages et ses défauts, dans ces défauts il y a une acceptation qu'on ne peut pas avoir et gérer une grosse quantité de matériels conventionnels aveuglément. Vous avez beau acheter 1000 canons, si vous n'avez pas les unités derrière, vous ne faîtes rien avec, une armée de conscrits, vous pouvez créer du jour au lendemain des régiments, mais même si "nombreux" vous êtes limité dans leur utilisation. Côté positif d'une armée de métier, c'est pouvoir l'employer totalement à l'étranger, c'est avoir des personnels qui ont de l'expérience et qui savent bien utiliser leurs matériels. Quand j'évoque d'avoir plus de Jaguar, je ne vise pas le millier, mais les 500, quitte a recréer des unités et à regonfler celles qui existent. Pour l'artillerie ce serait également nécessaire de le faire pour atteindre 300 canons de 155mm (tant pour le Jaguar que les canons, je me base sur le volume global de nos moyens et par rapport à l'infanterie qu'on a, on ne va pas avoir 2000 canons quand on déploie 5000 combattants). Cherchons ce qui est réalisable pour une armée de métier, nos moyens et ne fantasmons pas les gros volumes des armées d'appelés de l'époque "guerre froide" ou il y avait une armée rouge autrement plus sérieuse que l'armée russe aujourd'hui. En fait il y a quelques points à renforcer pour être vraiment bons , en remplaçant ce qu'on doit remplacer, en donnant les moyens pour avoir une forte disponibilité et en comblant tous les petits trous, les petits manques (qui parfois ne se comptent qu'en quelques dizaines de personnels ou quelques millions) mais qui met du sable dans les rouages et perturbe la machine et l'impression de "problèmes" globaux. Quoi qu'on en pense, la récente augmentation des FOT a tout de même apporter de bonnes choses, l'infanterie a augmentée par rapport à ce qu'on avait il y a 10, 15 voir 20 ans. Car même s'il y a eût des coupes, l'infanterie n'avait pas vraiment été touchée, seul le 110e RI et une section (SRR) dans les CEA avaient été supprimés. Depuis les SRR ont été restaurer, une compagnie d'infanterie recréer dans chaque régiment et le 13e DBLE qui était plus qu'un drapeau pour les forces projetées aux EAU a été transformé totalement en un nouveau régiment d'infanterie au Larzac. En soit c'est l'équivalent de 4 à 5 régiments d'infanterie qui ont été créer en fonction du format existant, même si avec Sentinelle ça ne se voit pas trop. L'infanterie n'est pas "vraiment" sous pression (même si Sentinelle pèse). Barkhane par exemple c'est quoi? 3 ou 4 compagnies (en comptant les divers détachements et groupes commandos), on peut rajouter la compagnie en Côte d'Ivoire, sachant qu'on a en comptant les CEA, 120 compagnies d'infanterie. La "pression" et les vides sont avant tout autour. Mais bien entendu aussi ces chiffres ne veulent pas dire grand chose, dans chaque régiment d'infanterie vous pouvez bien exclure une compagnie, car il y a toujours des manques d'effectifs, des inaptes (plus ou moins long), des jeunes en formation ou d'autres sur le point de partir. Et avec le rythme opérationnel et les rotations sentinelle, de permissions, il y a souvent même un sentiment de "vide".
  8. Ou l'annulation de dettes comme par exemple l'Algérie en 2006 contre l'achat d'armes à montant plus ou moins équivalent. La plupart des achats récents d'armements russes par l'Algérie ont pour origine ce "partenariat" d'effacement de la dette en plusieurs contrats d'armements. Pour la Syrie cela s'était fait en même temps. Ce sont des moyens de ventes assez "connues", nous faisons nous aussi des montages financier pour nos acheteurs
  9. Le Burundi vient d'annoncer par l'intermédiaire de son président avoir réussi les essais d'un nouveau missile hypersonique capable d'aller à mach 65. Ce missile ne peut pas être intercepté et il donne au Burundi une puissance et une avance technologique inégalées dans le monde. L'entrée en service se fera dès le mois prochain. "Tremblez ennemis du Burundi, nous sommes les plus forts, nous avons les meilleures armes, croyez nous et surtout ne nous forcez pas à les utiliser!" Réactions du monde: "Oh mon dieu, le Burundi a de super missile invulnérables qui vont plus vite que les nôtres, nous sommes condamnés de nous prosterner et de financer un programme pour avoir la même chose." Vite vite, la prochaine annonce apocalyptique d'armements qui ne serviront jamais et qui ne doivent surtout pas servir...
  10. Ils ne peuvent rien vérifier étant donné que Menadefense indique qu'il "est" la source et qu'il détient des informations "exclusives". Désolé, mais c'est une vérité, si dans un blog chinois on peut "apprendre" des choses officielles parce que le gouvernement utilise cela comme communication, en Algérie la blogosphère se laisse emporter bien souvent par leurs volontés afin de mieux se rassurer et se sentir supérieur aux marocains avec qui ils jouent un véritable combat sur le web.
  11. Moi honnêtement je reste assez surpris que les chinois ne vendent pas plus d'avions que ça à l'export, sans penser aux avions furtifs. Je pensais et je pense toujours que les chinois allaient conquérir un marché low cost dans les pays qui cherchent à avoir une aviation et en quantité, mais ils ont du mal.
  12. Air et cosmos n'est pas la "source" il est un relai d'une source qui est Menadefense.
  13. Mais oui bien entendu, un pure mensonge... *Pour les S-400 (je donne un lien mais il y en a un paquet d'autres) https://fr.sputniknews.com/defense/201507211017136748/ Vous noterez ici que c'est bel et bien un blog algérien qui va analyser une photo flou pour lui dire ce qu'il veut bien croire, cela a un tel effet sur la communauté internaute algérienne que ça s'est diffusé partout et aujourd'hui encore beaucoup en sont convaincus. *Pour le Su-35 https://www.menadefense.net/algerie/lalgerie-commande-des-su35/ Ici c'est plus subtil, mais ça rejoint bien l'esprit des blogueurs algériens qui interprètent à leur façon des déclarations russes, ou bien entendu, la part d'ombre revient toujours à l'Algérie. Elle ferait toujours des contrats "secrets" selon eux, alors que non, quand elle achète, elle ne s'en cache pas, notamment à vocation dissuasive avec en particulier le Maroc, là aussi une obsession sur les blogs algériens et qui est lier à cette. C'est donc toujours en interprétant la communication russe qui ne cite pas leurs clients que les blogueurs algériens y voient sans cesse leur pays à la place du client mystère. Le truc, c'est que ça semble sérieux, car il y a une vraie source russe, mais l'interprétation est mauvaise. La source russe évoque un "3e client", interprété par ce site comme un 3e client "export" et que selon leurs informations "exclusives", ce serait un achat "d'urgence" de l'Algérie (...). Une trop forte envie que ce soit vrai, l'espoir des blogueurs algériens pour certains armements russes se traduisent par des commandes imaginaires qu'ils diffusent à tous comme une information officielle, comme s'ils seraient des journalistes, cela est permis car la communication militaire algérienne est trop absente. C'est repris jusqu'à chez nous ou on a l'habitude d'avoir des journalistes et autres blogueurs avec des vrais liens avec les armées, les politiciens et qui amènent de vrais informations, ce ne sont pas juste des spécialistes de la recherche internet. En réalité le 3e client, c'est bien l'Indonésie, après la Russie et la Chine (non pas le 3e client "export"), qui venait quelques mois plus tôt de "finaliser" son contrat (même s'il ne l'est pas encore totalement à l'heure actuelle, mais ça montre bien aussi que du côté russe, on ne cache pas ces ventes de matériels modernes). *Pour le SU-34 c'est pareil, tellement que ça tourne au sérieux, c'est repris partout http://www.defens-aero.com/2016/01/algerie-commande-douze-su-34-fullback.html Là aussi l'info est subtile. Traînant depuis 2011 quand même pour 12 avions qui ne sont pas exceptionnellement coûteux ou révolutionnaire, pas plus que ne le sont les Su-30 réellement achetés, c'est un sujet qui tient et qui retient toujours l'intérêt, même du côté russe, qui eux aussi n'aident pas avec leur méthode de communication. Car ici, à première vue, tout semble être une information sérieuse, sourcé, fiable. Sauf qu'il s'agit encore d'une mauvaise interprétation. On transforme un "intérêt" pour l'acquisition d'un escadron, en une "commande" ferme. Cette info a été prise et reprise partout, y compris chez nous, dans les blogs spécialisés et comme tout sur internet, ça reste en archive malgré les diverses évolutions. L'année d'après cette annonce, vous avez la même délégation algérienne en visite en Russie qui annonce "relancer" l'intérêt pour cet avion après avoir été mis en standby pendant un an, mais sur internet et dans l'esprit de beaucoup, ça y est, c'est fait l'Algérie les as achetés depuis janvier 2016 (4 ans plus tard, pas d'avions de livrés, mais ça n'interpelle toujours personnes, surtout que ces spécialistes des armements russes, devraient savoir que généralement, les russes livrent l'export en priorité et qu'ils sont prêts aujourd'hui à retarder les livraisons pour l'armée russe mais qu'on continue encore à croire qu'ils fonctionnent comme du temps de l'URSS avec le client étranger qui "attendra". Les russes ont besoins de l'export et ils font comme nous avec le Rafale. Encore l'an dernier, le même site Menadefense, dont j'ai donné le lien en haut (Su-35) indique pourtant que le Su-34 est encore en "négociation". On voit cette contradiction permanente entre ce qu'on annonce un jour et la réalité du temps qui ne confirment rien et qui dément carrément leurs informations "exclusives"... *** Alors quand ce même site, ces mêmes relais traditionnels annoncent aujourd'hui l'achat non plus de 12 mais de 14 Su-34, non plus l'achat de 18 Su-35 mais de 14 et qu'en même temps ils annoncent l'achat du Su-57, moi je suis , et je crois une nouvelle fois que certains veulent défendre leurs espoirs (mensonges ou mauvaises analyses...) et se redessinent leur armée algérienne rêvée. Rappelons qu'il y a 3 mois, ils ont aussi annoncés l'achat de Mig29, l'achat de nouveaux Su-30 et la possible modernisation de tous leurs Su-30 (oui depuis qu'ils savent qu'il y a des éléments israéliens, ils sont regardés avec suspicion par la communauté algérienne du web et ils aimeraient s'en débarrasser, donc on modernise des avions presque neufs... logique). Donc mon intervention "absurde" ne l'est que pour ceux qui se sentent blesser et qui croient un peu trop à cette excitation d'internautes et de blogueurs qui est très particulière pour l'Algérie.
  14. Les algériens aiment bien s'inventer des achats qui n'existent pas, tant l'opacité communicative de leur gouvernement est pesante. Si les algériens avaient achetés des Su-57 il y a plusieurs mois, les russes ne se seraient pas privés de le faire savoir, ce qui n'est pas le cas. Les blogueurs algériens arrivent à créer leurs propres infos pour se satisfaire eux même de ce qu'ils aimeraient avoir, la plupart des algériens s'imaginent avoir des S-400 en service par exemple car voulant voir dans un système S-300 une similitude avec le S-400. Ils se le répètent entre eux, ils reprennent les infos, encore et encore, répétant 1000 fois un mensonge pour en faire une vérité qui va satisfaire leur propre envie. Une simple négociation, point d'intérêt et ça se transforme en ventes. Cela fait des années, oui des années que je vois déjà les algériens être convaincus d'avoir acheter des S-400, des Su-35, des Su-34, tout cela parce qu'on déforme des éléments et qu'on cherche à vouloir un peu trop croire en ses envies. Mais non, l'armée algérienne n'a rien de tout ça, elle a acheté des S-300 et non des S-400, elle a acheté des Su-30 après avoir notamment été insatisfaite de Mig-29, mais c'est tout. Mais à force de n'avoir aucune confirmation, aucune information, aucunes images de ce qu'ils avancent et ils continuent de répéter encore et encore la même chose. Rien a été signé et moi j'y croirai quand on verra ces avions avec les couleurs algériennes (et non des photo montages comme il en existe sur ces blogs algériens)
  15. C'est vrai. Mais soyons réaliste, le véhicule parfait n'existe pas et le Griffon, même s'il n'a pas vraiment de problèmes identifiés actuellement, en aura, des défauts de jeunesses il en aura, des améliorations il y en aura. Cela ira de la simple vis ou joint à d'autres éléments, ce sont des choses qui accompagnent constamment la vie d'un véhicule, même le VAB a encore certaines modifications. Ce qui compte, c'est d'éviter d'avoir de "vrais" problèmes du genre un châssis qui se fissure, des freins ou des suspensions qui cassent, des choses qui sont en fait un mauvais calcul, un mauvais choix, une mauvaise conception ou de mauvais matériels de l'industriel. Je prendrai le PVP en exemple, même si depuis, une grande partie des problèmes ont été réglés. Mais bon, globalement pour un véhicule terrestre les problèmes sont beaucoup moins contraignants que pour un aéronef, beaucoup moins complexes et onéreux également, ça reste conceptuellement simple et plutôt maitrisé. Pour en revenir à la vision extérieure pour les combattants embarqués, ça reste un truc qui peut se régler assez facilement. Les anciens penseront qu'il faut des épiscopes et des hublots, mais en réalité le mieux est d'avoir un écran ou plus reliés aux caméras extérieures. Les dispositifs sont déjà en place et il suffit de le dupliquer sur l'arrière.
  16. Comme Ciders, je ne pense pas que les russes s'opposeront aux turcs. Bien étrangement Poutine rend visite à Erdogan le lendemain (8 janvier) du vote du parlement sur l'autorisation de l'envoi des troupes en Libye. Le positionnement russe en Libye est à mon avis assez simple, c'est le soutien du camp "opposé" à celui que supporte (sans y être non plus pleinement engagé) les américains. Les russes n'ont pas vraiment d'intérêts et d'ambitions en Libye, par contre ils ont une stratégie anti-occidentale/américaine qu'ils jouent pleinement. Poutine a intérêt d'avoir et de continuer à avoir Erdogan avec lui plutôt que contre lui, les cadeaux qui lui ont été faits, les concessions qui ont été faîtes, le risque autour de la Syrie, l'espoir de voir cette Turquie sortir de l'Otan et devenir un "front" contre l'occident est trop tentant et les russes accepteront bien volontiers de jouer la non ingérence en Libye, les turcs peuvent au pire négocier un petit retrait au niveau d'Idlib s'il le faut. Par contre je pense que Poutine est bien plus lucide qu'Erdogan et qu'il sait qu'une Turquie nationaliste, si ça favorise un intérêt anti-occidentale, c'est aussi un risque pour la Russie. La Turquie n'est pas un pays qui cherche juste à s'isoler de l'Otan et à s'éloigner de l'occident pour signer des chèques à Moscou, c'est un pays qui est traditionnellement hégémonique à différents niveaux et qui ne va pas jouer les intérêts russes, mais bien turcs. Le "tonton Vlad", pourrait bien être le manipulateur manipulé dans cette histoire, je me méfie fortement de ce "rapprochement", car les actions déstabilisantes des turcs risquent de perturber bien des choses et des tensions trop fortes avec l'occident, c'est tout le turkish stream et autres qui se voient remis en question. La Syrie est un bon gâteau à partager avec les turcs, il est "facile", les deux y gagnent de leurs accords qui se font sur le dos des syriens et d'Assad, mais sur d'autres questions, l'allié turc peut devenir encombrant et même gênant aux intérêts russes.
  17. Avec le recul je serai devenu chirurgien et j'aurai joué les bons numéros au loto. L'affaire libyenne est loin d'être terminée, c'est comme pour la Syrie, faut pas croire que parce que les russes ont préservés Assad, que le pays va renouer avec sa situation d'avant. Il ne faut non plus placer "notre" intervention comme le début et la cause de tout en Libye, notre intervention faisait suite à ce qui semblait bel et bien un soulèvement assez généraliser contre Kadhafi dans l'esprit du printemps arabe. On ne peut pas toujours vouloir se responsabiliser de tout, nul ne sait de ce que serait la Libye aujourd'hui si nous n'aurions rien fait, en tout cas elle n'aurait pas été la Libye d'avant 2011. Malheureusement on le voit trop souvent sur internet, cet oubli volontaire des problèmes en Libye qui ont conduits à notre intervention et cette responsabilisation des problèmes en laissant entendre que si Kadhafi serait resté, la Libye aurait continuée à se développer en paix, en harmonie avec elle même. La paix et la stabilité de la Libye n'existait déjà plus quand nous sommes intervenus, la majorité des tribus du pays s'étaient retournés contre Kadhafi et ce dernier n'avait plus qu'une armée, avec une grande part de mercenaires pour écraser dans la force ses opposants largement démunis pour faire face. Croire que si on avait laisser faire (sans pour autant croire au possible "massacre de Benghazi"), ça serait retourné à la normale est faux, Kadhafi avait perdu les coeurs et les esprits d'une trop grosse partie du pays et son pouvoir aurait été largement réalisé par une poigne de fer qui aurait alimenté d'autres troubles. Nous sommes intervenus, nous avons casser la force de Kadhafi, ses mercenaires se sont enfuis jusqu'au Mali avec armes et bagages et les libyens se sont retrouvés entre eux. Le problème de la Libye, c'est de vouloir considérer ce pays comme un pays lambda, ce qu'il n'est pas. Il reste comme pour d'autre un "faux état", une fausse union de son peuple, ça reste un agglomérat de tribus qui se sont vu imposés un état par la loi du plus fort et par des accords, des avantages, de la corruption de différentes tribus. C'est tout cela qui a été un pot de pu et qui l'est encore pour le pays. Notre responsabilité n'est pas celle d'avoir déstabiliser ce pays, car il l'était déjà. Il n'est pas d'avoir dégager Kadhafi car une large partie du pays n'en voulait plus et que le climat du printemps arabe poussait à virer les vieux dirigeants visser au pouvoir. Notre responsabilité est de ne pas avoir accompagné le pays sur l'après. Laissé à son sort, on pensait les libyens "soudés" pour faire un renouveau nationale, mais la soudure était avant tout l'oeuvre d'un conflit dont le symbole venait d'être très maladroitement assassiné (ça aussi, pour la Libye, un jugement de Kadhafi aurait pût amener des réponses collectives). Très vite les armes à profusion ont nourris qui voulait un peu de pouvoir et les différentes tribus, qui étaient sous Kadhafi très sous-équipés pour faire la police de leurs zones, ont montées des milices et les terroristes et autres voyous ont fait de même. A force on en est arrivé à la situation actuelle, avec Haftar d'un côté qui porte le flambeau de différentes tribus alliées et de l'autre un gouvernement entré de force par les nations unies et qui est devenu le serviteur de milices plutôt douteuses. Un autre chapitre va s'ouvrir, l'intervention turque fera son effet, ce qu'il sera est encore une inconnue.
  18. Il est certain que la Turquie va intervenir en Libye, de toute façon le parlement est tenu par la majorité au pouvoir. Erdogan fait tout pour légitimer et légaliser son action, malheureusement ça se fait en petit comité, bilatéralement avec un "gouvernement" de Tripoli qui ne gouverne pas grand chose mais qui représente malgré nous, aujourd'hui, la légitimité de la communauté internationale. Une "faille", un vide de puissance active derrière lui, une quasi soumission de ce gouvernement aux milices locales, donne aux turcs (ou à quiconque voulait le prendre et l'assumer...) une porte d'entrée et un rôle de premier plan sans pour autant y consacrer de gros moyens. La question n'étant plus de savoir si oui ou non ils interviendront, il convient de se poser sur ce qu'ils comptent faire. Serait-ce une assistance renforcée un peu comme ce que nous voyons "secrètement" (mais qui ne l'est plus du tout, tant les matériels "offerts" sont uniques chez les turcs)? Est-ce pour simplement donner au GNA les moyens de "sauver" Tripoli de l'offensive et continuer le long bras de fer comme ça se passe depuis quelques années? Ou est-ce que ce sera une opération de reconquête globale avec pour ambition d'éliminer fortement l'influence et les forces d'Haftar? Je pense que les turcs savent qu'ils peuvent et qu'ils ont les moyens de réaliser une reconquête globale (même si techniquement ils pourraient laisser le Nord Est libyen (Benghazi etc...) à l'écart d'une reprise pour ne pas s'emmerder avec une population hostile et l'Égypte. Pour Erdogan il y a une Libye "utile", il y a une stratégie qui se dessine et qui semble avoir vraiment pris naissance avec son partenariat russe. Cette stratégie est tourné autour du pétrole et du gaz. Pour la Libye, l'intérêt est donc d'avoir un pouvoir "allié" avec qui il vient de redéfinir des zones maritimes, un allié chez à qui on cherchera à lui donner les zones pétrolières de Libye pour qu'il engrange de l'argent et dont les turcs profiteront en partie. Mais dans tout cela, sachons aussi analyser que les intérêts turcs ne sont pas les intérêts de tous et que la simple volonté ne suffit pas pour y arriver. Peut-être que l'épisode syrien et les discussions en petits comités à Astana ont donnés des idées à Erdogan, pensant qu'il est facile de pousser ses pions, pensant que l'occident et d'autres "ne veulent pas" prendre de risque, que "celui qui ose gagne", il ne faut pas non plus se faire emporter par un excès de confiance. Si l'UE en tant qu'entité ne joue pas le rapport de force, elle a tout de même un poids et une influence qui porte, ça ne se mesure pas en discours belliqueux, ni en déploiements de troupes, mais de manière presque invisible par notre attrait économique. C'est ainsi par exemple qu'on va signer dans quelques jours le gazoduc EastMed avec Israël, Chypre et la Grèce (les turcs ne sont pas dedans). D'ailleurs si tout le monde se bat pour avoir sa part du gâteau, c'est en perspective de vendre à l'UE, idem pour les russes, l'UE même si elle semble "absente" elle est l'enjeu. Les turcs veulent empêcher cela et l'intérêt d'agir en Libye y est lier. Cette action militaire dont Erdogan cherche des alliés (Algérie, Qatar (l'argent...), Tunisie...) pousse le camp d'en face à en faire de même et ceux qui ont conscience et sont opposés aux turcs ont des chances d'être présent. Les grecs, les égyptiens, les émiriens, Erdogan risque vraiment d'avoir une forte opposition et des gens qui veulent le faire perdre (un échec dans une intervention militaire, ça le ferait mal au nationalisme parfois débordant des turcs). La Libye n'est pas la Syrie, pour Ankara ce n'est pas que des troupes à soutenir aux frontières, c'est une projection de forces et une nécessité de tenir la logistique. La proximité avec la Libye reste avantageux pour les turcs. Pour mettre en échec cette intervention, cela doit passer par la rupture ou une forte perturbation de ces lignes d'approvisionnements, on ne peut pas parier sur une usure au sol (si personnes ne veut s'engager), même en armant Haftar. Les turcs auront l'avantage rapidement, ils ont des alliés locaux qui ont une culture islamique commune et qu'ils tâcheront de mettre sous leur aile, en les armant, en les finançant. Accompagnés de soldats turcs, d'une aviation, en face ça ne peut pas tenir, ça fera de la perte symbolique mais non déterminante sur l'issue finale. Soit Haftar comprend sa situation et cherchera au plus vite de se lancer à l'assaut de Tripoli et à mettre HS les aéroports et ports aux mains du GNA, soit il va devoir acquérir des moyens et compétences pour fortement perturber la logistique turque. Si Haftar a vraiment des alliés "intelligents", ces derniers pourraient lancer préventivement des frappes intensives sur les ports et les aéroports. Car même si la signature par le parlement turc intervient le 7 janvier, actuellement ils se préparent déjà pour être prêt à venir au plus tôt.
  19. Jésus

    Armée de l'air Russe

    1) Bien évidemment que son acquisition se pensait en remplacement d'un ancien modèle d'avion, comme le F-22 l'a été. Mais le truc de l'époque, c'était l'avion de 5e génération, c'était cette course à la supériorité qui se jouait l'URSS et les USA, mais ou il y a réellement ces derniers qui ont sortis du concret (chute de l'URSS et crise de la Russie oblige). Ce Su-57 a toujours été présenté comme "l'équivalent" au F-22 et on ne va pas commencer à nier la rivalité et la compétition Est-Ouest ou chacun cherchait toujours à répondre à l'autre. Oui le Su-57 reste dans cette optique le concurrent final au F-22 sauf qu'il y a 20 ans de décalage qui ne s'assument pas du côté russe. Peu importe les prototypes ou les projets abandonnés en route des industriels pour capter le marché, le Su-57 en est l'héritier direct et fait bien figure de référence, les Su-47 ou Mig 1.44 ne sont pas "à part" pour un autre programme, ça reste le même. Cet avion de 5e génération devait remplacer le Su-27 et le Mig-29. 2/3) Ce que change le départ des indiens, c'est la remise en question d'un programme que les russes ne pouvaient pas réaliser seul au début des années 2000. Ils avaient besoin de l'export pour financer de nouveaux programmes et faire tourner les usines. Le programme il y a 10 ans c'était encore près de 500 avions dont plus de 200 pour les indiens. Ce ne sont pas des affabulations de la presse et faire semblant que tout va bien par ce que récemment on annonce que d'ici 10 ans il devrait y avoir 76 avions livrés c'est fuir une réalité, celle d'un programme loin de ses ambitions et de son ampleur d'origine et que Poutine fasse monter Erdogan dans cet avion pour le séduire juste au moment de cette annonce de la prévision de réception de 76 avions, ce n'est pas pour rien, les russes cherchent à le vendre pour avoir un volume d'avion lui permettant, comme je le disais, de ne pas sombrer dans un programme de niche ou il y aurait seulement l'armée de l'air russe qui l'utiliserait en petite quantité, si l'URSS pouvait se permettre ce genre de choses, pour la Russie c'est différent, surtout qu'elle n'a plus et n'aura pas dans les années à venir, les budgets en hausse des années 2010, au contraire cela baisse. 4) Le Su-57 (ou l'avion de 5e génération que les soviets imaginaient fin des années 80) devait remplacer le Su-27 et le Mig-29. Il n'y avait jamais aucun programme parallèle qui donnait une alternative à cela, la gamme Su-27/Mig-29 se voyant remplacer par un nouvel avion de 5e génération. Les versions du Su-27, à savoir le Su-30 et 35 c'étaient des projets pour vendre à l'export ou au pire servir à des modernisations des appareils déjà livrés. Mais aucunement il était prévus qu'ils soient un "complément" du Su-57, tout cela n'est que la conséquence de divers causes. Dans ces causes, on peut citer la non modernisation des flottes de Su-27 et Mig-29 qui a créer une obsolescence importante nécessitant un besoin de renouvellement rapide. A côté de cela le programme de remplacement prévu, le Su-57, n'était pas prêt, il affichait des retards, des surcoûts des problèmes techniques. Bien que les officiels espéraient le voir venir vers 2015, pour pouvoir remplacer les vieux avions à bout, ils ont bien compris que leurs ambitions ne collent pas avec la réalité du programme. C'est donc avec réalisme qu'ils ont commencés par acheter les seuls appareils disponibles presque immédiatement et capable d'être livré rapidement en quantité, pour pas trop cher, c'est à dire le Su-30 et Su-35. Mais tous ces appareils ne sont pas un "à côté" ils sont des solutions d'urgence, des pansements devant une situation insoutenable pour la flotte russe qui devait se renouveler depuis la fin des années 90 et qui attendait. Chaque Su-30/35 acquit par la Russie c'est d'autant moins de Su-57 et jamais il était prévu dans l'armée de l'air russe de voir remplacer le Su-27 par d'autres versions du Su-27. C'est un peu comme si nous, on avait pendant longtemps cherchés le tout rafale et que devant certains problèmes, on se dit au début des années 2010 qu'on va acheter des Mirage 2000. On peut bien évidemment chercher toutes les excuses pour faire accepter ce choix, dire que le Mirage 2000 sont toujours très bien, dire qu'ils sont moins coûteux et que nous sommes donc "pragmatique", mais vous savez bien comme moi qu'en fait, on régresse par défaut d'avoir les moyens de nos ambitions. Ce n'est pas une question d'aimer ou pas la Russie que de reconnaitre cela, vous ne voulez pas trop l'admettre et l'accepter en cherchant les points positifs tout en laissant suggérer que tout ce qu'ils font est "prévu" et "voulu". 5) La mise à l'écart de la Turquie, c'est une belle connerie. Si demain les turcs mettent l'argent sur la table et veulent du Su-57 pour 2025, ils l'auront, pas plus pas moins que les S400 qui ont été prélevés sur la chaine des équipements destinés à l'armée russe (qui n'a pas été totalement transformé en S-400). Cette politique de l'époque soviétique qui laissait toujours une avance sur les équipements dans l'armée rouge par rapport aux exportations, quitte à en dégrader les caractéristiques, n'est plus une réalité aujourd'hui. Aujourd'hui à quoi bon refuser d'exporter le Su-57 quand vous voyez les américains vendrent et proposer à tous des F-35? Même les chinois s'y mettent. Ce Su-57 n'est pas précieux et révolutionnaire au point d'en faire un "game changer", il est juste un compétiteur sur un marché et les russes ne font qu'évoquer une limite productive dans le cahier des livraisons ne laissant pas de "place" pour un autre client, ça c'est la théorie. Dans la pratique croyez moi que les russes se sacrifieront pour placer cet avion aux turcs pour faire perdre un marché au F-35 et pour créer des liens qui ne font les intérêts des américains. Il n'y a aucun trolling dans ce que je dis, il y a des arguments. Je pense que c'est plutôt de votre côté qu'il y a un blocage à la critique envers la Russie et à l'acceptation des certaines vérités et vous ne voulez pas accepter une conclusion qui ne soit pas positive. A toute remarque négative sur la Russie vous intervenez pour dire que ce n'est pas sérieux, que c'est un manque de connaissances et derrière vous amenez votre avis qui a toujours une conclusion positive. Moi je le redis, entre ce qui était prévu à l'origine du chasseur de 5G soviétique puis russe et sa finalité, on est loin du compte. Les Su-30/35 n'ont jamais été prévu de remplacer des Su-27, c'est une adaptation dans l'urgence d'un vieillissement global et du retard d'entré en service du remplaçant d'origine, le Su-57. C'est exactement comme lorsqu'on a commandé 4 C-130J pour palier aux retards de l'A400M, je ne vais pas chercher à défendre ce choix comme faisant parti d'un plan c'est une conséquence des retards de l'A400M, c'est la conséquence d'un parc de Transall ne pouvant plus continuer plus longtemps. Et comme pour les russes, on peut dire que cette solution est logique, qu'elle est un complément par rapport à l'A400M, qu'elle est moins coûteuse que l'A400M, que c'est suffisant pour ce qu'on en fait, mais comme pour les russes, ce choix on le regrettera dans 15 ans, même si un avion de transport ne recherche pas la supériorité sur un autre avion de transport. Si le F-35 est aujourd'hui dans le viseur, c'est bien pour ne pas faire remarquer qu'il y a 20 ans d'écart avec le F-22. Le F-35 fait plus récent, un avion qui ne cherche pas la suprématie aérienne (sensé être "escorté" par le F-22) donc pour les russes, c'est bien plus flatteur d'y opposer un avion à vocation de supériorité aérienne, ça donne sur le papier de meilleures performances...
  20. Jésus

    Armée de l'air Russe

    Effectivement, le plus important est et sera toujours le pilote. Il s'agit bien du premier crash de cet avion. Par contre même si le premier vol date de 2010, en presque 10 ans, on tourne autour d'une douzaine d'appareils de présérie qui ne doivent pas non plus avoir effectué des milliers d'heures de vol. C'est un avion qui est presque assemblé artisanalement (façon de parlé) et qui est complexe pour Sukhoi. Il est bien possible que cet exemplaire soit le "premier" devant entrer en service et ce n'est pas un très bon signe pour le programme et son image. D'autant plus que le problème de cet accident n'est pas lié au moteur qui était le seul élément officiellement problématique de l'appareil. La réalité de ce programme Su-57, c'est quand même l'histoire d'un avion rêvé pour rivaliser avec le F-22 américain mais dont les finances et les capacités russes ne permettent pas d'égaler. Un programme retardé pour diverses raison (les dates rappelons le c'était une première livraison en 2015, ce sera finalement en 2020), un partenaire indien qui quitte le navire, les russes qui réduisent leurs commandes et achètent à la place des Su-30/35. C'était pendant des années un programme qu'on maintenait à minima avant tout pour des raisons symboliques et ce n'est que très récemment que Poutine a voulu relancer la machine en annonçant une prévision (et non une commande) d'une soixantaine d'appareils. On semble vouloir rassurer de l'avenir de cet avion auprès de potentiels clients exports et je pense en premier lieu à la Turquie. Ce crash porte un coup à l'image de cet avion car il est au tout début de sa vie opérationnelle, qu'il est encore à la recherche de clients pour ne pas devenir une niche coûteuse dans l'armée de l'air russe
  21. En parlant d'assumer, on se demande bien qui est cet individus supranationaliste algérien qui vient utiliser "UK" dans son pseudo inactif depuis 2013 arborant le drapeau de la Galicie...
  22. Je l'ai appelé Tacos si ça peut te soulager, je ne méprise pas les chiens, la preuve, j'en nourris un, peut-être que dans certain pays on leur lance des chaussures pour qu'ils dégagent, pas ici.
  23. Intéressant le "petit nouveau". Inscrit depuis 2013, 6 messages à son actif dont 2 à l'instant, il y a du recyclage de vieux profils qui se fait...
  24. Le chien que je nourris devant chez moi est très heureux tous les matins de recevoir du lait et du pain, heureux de ne pas mourir de faim, c'est sa fierté de m'avoir trouvé!
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