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Y a des postes sur la fin du monde depuis le 8 novembre là.... je comprends le choc de l'élection pour certains mais quand même.

Je ne m'essaierai pas trop perso à prévoir si on va rôtir en enfer ou aller au paradis avant un certain temps car nous n'avons pas assez d'éléments et Trump de toute façon tâtonne pour l'instant. 

Par exemple : Il a mis Pence à la tête de l'équipe et celui-ci semble a priori rechanger l'équipe de transition choisie par Christie. C'est assez incroyable de voir les changements continus sur le programme sur leur site web etc... Est-ce une tactique de négociation en direct  lol ?

http://www.cbsnews.com/news/donald-trump-transition-team-denies-internal-chaos-mike-pence-purge-lobbyists-cabinet-contenders/

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14 hours ago, gerole said:

Y a des postes sur la fin du monde depuis le 8 novembre là.... je comprends le choc de l'élection pour certains mais quand même.

Je ne m'essaierai pas trop perso à prévoir si on va rôtir en enfer ou aller au paradis avant un certain temps car nous n'avons pas assez d'éléments et Trump de toute façon tâtonne pour l'instant. 

Par exemple : Il a mis Pence à la tête de l'équipe et celui-ci semble a priori rechanger l'équipe de transition choisie par Christie. C'est assez incroyable de voir les changements continus sur le programme sur leur site web etc... Est-ce une tactique de négociation en direct  lol ?

http://www.cbsnews.com/news/donald-trump-transition-team-denies-internal-chaos-mike-pence-purge-lobbyists-cabinet-contenders/

Non, la mise à l'écart de Christie et de sa bande, c'est de la pure vengeance personnelle à deux degrés:

- à un moindre degré, c'est Trump qui sanctionne Christie pour avoir été trop tiède, avoir essayé de jouer le politicien à la moindre occasion, ou de prendre quelques distances chaque fois que les perspectives de Trump diminuaient

- nettement plus fort: c'est le compte à régler personnel de Jared Kushner, le mari d'Ivanka, issu d'une famille de magnats de l'immobilier (beaucoup plus riches que Donald). Christie, quand il était procureur fédéral, a mené un vaste procès contre le père de Kushner, Charles Kushner (contributions politiques illégales, fraude fiscale et subornation de témoins), et a utilisé tous les ressorts médiatiques possibles, dont certains très humiliants, pour aider à la condamnation, dont de la prison ferme (dans un pays où si t'es riche, faut vraiment violer le cadavre d'une petite fille après l'avoir tuée devant une caméra pour être condamné). Christie se prend le retour de bâton maintenant, parce que c'est pas le genre de situation où quelqu'un va dire "c'est professionnel, pas personnel". Surtout avec un Chris Christie qui, dans toute sa carrière, à toujours tout fait pour se donner un maximum de pub, faire dans le spectaculaire et se présenter dans un registre manichéen (donc en bousillant la réputation des autres quand il gagne). 

Plus largement, pour les variations incessantes dans le "programme", l'explication la plus probable est l'amateurisme: même pour un politicien rôdé, il est difficile de parvenir à même seulement entrevoir l'immensité de la tâche représentée par la présidence et ses exigences. Pour quelqu'un qui pense tout savoir et pouvoir tout gérer, et s'estime un être supérieur de par sa naissance (et non, ce n'est pas de la conjecture anti-Trump, il y a de multiples interviews de lui depuis bien longtemps où il dit clairement ce genre de choses: le type se croit vraiment sorti de la cuisse de Jupiter), et qui n'avait possiblement pas réellement anticipé la victoire, ce genre de cafouillage est très probable, surtout dans les premières semaines, avec en plus l'euphorie qui suit la victoire, l'impression de pouvoir tout faire, tout dire, nommer n'importe qui, se faire courtiser par les milliers de lèches-culs qui radinent maintenant.... Pour un ego aussi sensible et en manque permanent de validation, on va dire que c'est normal. 

L'équipe de transition a un peu plus de 4000 postes importants à pourvoir qui sont directement sous l'autorité du président, certains étant à confirmer par le Sénat, mais la majorité étant purement discrétionnaires: ça fait vraiment beaucoup de monde à voir et à sélectionner, encore plus de gens qui demandent quelque chose, pas mal qui ont réellement quelque chose à offrir en retour (sans qu'il soit facile d'évaluer qui), et le petit détail qu'il est impératif d'en avoir quelques-uns de compétents ET voulant être efficaces dans le job, et pas non plus trop d'insiders dont la priorité absolument dominante est d'être dans le "jeu" de Washington.... Ce qui est aussi inévitable que pas si facile à évaluer. Le tout pour un Trump qui, quoiqu'il en dise, connaît et comprend bien trop peu la machine gouvernementale massive d'un pays comme les USA, les rapports politiques (forcément politiques) au sommet que tant d'organisations et de gens impliquent (rien que pour l'appareil d'Etat lui-même, sans même parler de la dialectique avec le Congrès, et les autres interactions cruciales avec l'inévitable écosystème de la capitale, et ses multiples intervenants).... Il connaît peu, voire pas, la dite machinerie, et ne peut du coup connaître non plus tous les candidats potentiels pour les jobs, même les seuls "grands" jobs dans cette liste de 4000 qui est littéralement l'une des quelques échalottes de la course: c'est l'endroit où on case les copains, les favoris, les poulains qu'on a sous le coude, les adversaires qu'on veut occuper/neutraliser, les gens qu'on veut foutre au placard ou démolir (en leur rendant la tâche impossible, ou parce qu'on les met dans un organisme qu'on veut fermer/amoindrir....), les gens en vue pour une certaine audience qu'on veut satisfaire.... C'est du capital politique, de l'or en barre pour se faire de la puissance. 

Et ce capital est dès le départ partagé: Pence et Priebus, plus le mot qu'auront à dire, nécessairement, Ryan et McConnell, plus quelques autres probablement (surtout côté bailleurs de fonds), veulent leur part et sont placés au coeur du système de distribution des (co)pains. 

Et puis le Donald, il doit avoir envie de faire danser du monde juste pour se faire plaisir et se donner l'impression qu'il est plus expert qu'il ne l'est. Parce que concrètement, ce jeu de placement est d'une complexité inouïe: c'est la concrétisation en temps réel des rapports de force politique dans la majorité élue, dans toutes ses composantes (groupes et individus), la rencontre de stratégies de pouvoirs divergentes, voire opposées, d'aspirations très différentes en matière de programmes.... Et bien vite, pour ces gens, 4000 postes, ça semblera trop peu pour satisfaire tous ceux qu'il faut satisfaire. Sans même prendre en compte l'occasionnelle nécessité d'avoir quelques trucs qui fonctionnent (et si possible, qui fonctionnent pas trop mal ensembles) dans le gouvernement dont ils ont la charge. 

Ca va sans doute être l'une des premières leçons du Donald sur les limites de son nouveau pouvoir, et sur ce que les chefs du GOP peuvent lui imposer. Même si nous, on ne verra que très peu de choses de cela. 

 

 

 

Ceci dit, je m'étonne que l'histoire des conflits d'intérêts entre la famille Trump et la présidence ne choque pas plus de monde ici: on a le gars qui peut glisser à ses gamins que le lendemain, il va prendre une décision influant sur les cours de bourse ou sur mille et une autres choses, leur permettant d'en profiter, qui peut très discrètement favoriser le business familial de mille et une manières difficiles à déceler pour la presse et quasi impossibles à prouver (sauf peut-être des années après, ce qui ne changera rien), et.... Rien du tout ou presque ici. Le gars peut même littéralement faire du n'importe quoi avec la législation ou la politique de son pays (dans certaines limites on l'imagine.... Ou on l'espère), ou dire n'importe quoi (toute parole du président a un impact, notamment sur les marchés, même si c'est de court terme) parce que dans sa tête, tel aspect du gouvernement peut être subordonné à l'intérêt du business familial, il peut utiliser des ressources gouvernementales et/ou la simple position de négo de son pays pour aider directement ou indirectement ses gamins à faire un deal, et..... Bouef, non, pas plus que ça. Pour favoriser ce genre de choses, la présidence a beaucoup d'autonomie pour pas mal de trucs qui permettent déjà beaucoup, mais par ailleurs, bien des choses ne sont pas trop dures à négocier avec le Congrès, surtout ce Congrès et pour des choses que Donald peut vouloir (= free for all pour les one percenters). 

C'est pas pour rien qu'on demande généralement dans de telles situations qu'il y ait un "blind trust" pour le dirigeant (là, il a ses 3 gamins "principaux" mis à la tête d'un truc surnommé "blind trust" pour le style), qui ne doit pas savoir en quoi consiste désormais son capital et quelle politique l'impactera. Apparemment, Berlusconi n'a pas suffi, comme mauvais exemple: Donald doit le juger un très bon précédent. 

Modifié par Tancrède
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il y a une heure, Tancrède a dit :

Ceci dit, je m'étonne que l'histoire des conflits d'intérêts entre la famille Trump et la présidence ne choque pas plus de monde ici: on a le gars qui peut glisser à ses gamins que le lendemain, il va prendre une décision influant sur les cours de bourse ou sur mille et une autres choses, leur permettant d'en profiter, qui peut très discrètement favoriser le business familial de mille et une manières difficiles à déceler pour la presse et quasi impossibles à prouver (sauf peut-être des années après, ce qui ne changera rien), et.... Rien du tout ou presque ici.

Je pense que ça va être sa principale occupation, avec le groupe de médias de son gendre d'après ce que tu décris.

La majorité à la chambre est déjà en train de susurrer qu'il peut remballer sa limitation des mandats de sénateurs ou de députés.

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3 minutes ago, Boule75 said:

Je pense que ça va être sa principale occupation, avec le groupe de médias de son gendre d'après ce que tu décris.

La majorité à la chambre est déjà en train de susurrer qu'il peut remballer sa limitation des mandats de sénateurs ou de députés.

OOOOOOOh, surprise. Il va voir les limites de son pouvoir assez vite, surtout avec des gens comme McConnell, qui se foutent bien d'être populaires, seront financés pour leurs campagnes quoiqu'il arrive, et connaissent la musique mieux que personne. 

Modifié par Tancrède
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il y a 2 minutes, Tancrède a dit :

OOOOOOOh, surprise. Il va voir les limites de son pouvoir assez vite, surtout avec des gens comme McConnell, qui se foutent bien d'être populaires, seront financés pour leurs campagnes quoiqu'il arrive, et connaissent la musique mieux que personne. 

Et s'il les emmerde trop : impeachment.

Modifié par Boule75
Je commence à écrire comme Trump parle. Désolé.
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17 minutes ago, Divos said:

Et en même temps, il est entré à fond dans "l'esprit" de "drill baby drill", pour le keystone pipeline (même si celui-ci avait perdu de l'intérêt avec le temps, côté canadien... Mais il restait un symbole pour le discours) et pour l'actuel pipeline sur le tracé duquel se déroulent d'importantes (et tragiques) manifestations dans le Dakota du Nord, à Standing Rock (Dakota Access Pipeline).... Si l'ALENA/NAFTA était même mise en doute pour quelques mois, avec des prises de positions initiales fortes de Trump, tous ces projets, dont certains en cours de réalisation, voire à un stade avancé, pourraient être en balance. A Standing Rock, il ne manque littéralement que l'installation de les portions du pipeline passant sous le Missouri, le Mississippi et un lac; les cours et plans d'eau sont propriété fédérale et requièrent donc la recommandation de l'Army Corps of Engineer -qui réalise aussi les travaux, au moins en partie- et l'approbation du haut niveau politique.... Donc ultimement du président. Mais ça met un peu le Donald en position contradictoire: bousiller les accords peut changer radicalement le calcul économique de ces infrastructures, mais il est certain que les délais impliqués par une renégociation de tels accords sont de nature à avoir le même effet en pratique: une telle immobilisation de moyens coûte, et les boîtes en question ont déjà souvent investi beaucoup. Donc ça peut aussi sentir le bluff, ou alors ça annonce les passes-droits et "exceptions" massifs. J'aimerais être optimiste pour les manifestants de Standing Rock qui en ont pris plein la poire depuis des mois (deux flics ayant participé à la répression ont publiquement démissionné en évoquant leur écoeurement par rapport aux tactiques employées et à la forme d'asservissement du gouvernement local aux compagnies pétrolières), et on pourrait imaginer qu'un Trump qui se torche avec les accords dès janvier pourrait les aider involontairement.... Mais quelque part j'ai des doutes. 

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Il y a 4 heures, Divos a dit :

A ce sujet, la question "le président américain a-t-il le droit de sortir les Etats-Unis d'un accord international sans l'aval du Congrès ou du Sénat" a déjà été posée.

Cette étude assez approfondie du droit et des précédents - car il y en a - répond que même si la Constitution ne dit rien sur le sujet et même si une réponse claire et définitive n'est pas possible, la réponse semble bien devoir être Oui, et que le Congrès pourrait tenter d'arrêter le président mais ne réussirait probablement pas.

Donc la menace que Trump se dit prêt à utiliser pour forcer la renégociation dans le sens des intérêts américains d'accords comme l'Alena n'est pas à blanc.

Et la logique est la même pour l'OMC, qui a le même statut légal que l'ALENA du point de vue du droit américain, tous deux étant des CEA (congressional executive agreements)

 

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Il y a 6 heures, Tancrède a dit :

OOOOOOOh, surprise. Il va voir les limites de son pouvoir assez vite, surtout avec des gens comme McConnell, qui se foutent bien d'être populaires, seront financés pour leurs campagnes quoiqu'il arrive, et connaissent la musique mieux que personne. 

 

Il y a 6 heures, Boule75 a dit :

Et s'il les emmerde trop : impeachment.

Appliquer le programme de Trump sur les term limits serait une autre paire de manches en effet.

Simplement tenter de faire passer une loi dans ce sens au Congrès sans aucune préparation ne marcherait pas, le lien fourni par Boule75 est clair. Et les parlementaires ne sont pas forcément très sensibles aux menaces sur leur popularité. D'ailleurs la chose a déjà été tentée en 1994.

Est-ce que c'est définitivement bloqué ? C'est une question.

Je vois deux leviers que Trump pourrait théoriquement utiliser :

- D'abord augmenter la pression populaire en montant d'une manière ou d'une autre des "dossiers" sur les faits qui ne sont pas de la corruption aux Etats-Unis, mais le seraient dans des pays comme la France. En somme sur tous les cas où un juge américain est dans l'impossibilité de condamner, mais où tout personne raisonnable ne peut que se dire "ce type est un corrompu de première". Et en mettant ces dossiers sur la place publique bien entendu. Et sans aucune partialité entre les parlementaires démocrates et les républicains

- Quant à l'autre levier... eh bien si on parlait d'Edward Snowden ? Etant donné que la NSA a les moyens techniques de récupérer toute l'activité électronique d'une personne quelconque, non seulement mails mais encore conversations téléphoniques, déplacements, conversations à proximité d'un téléphone même éteint, etc... si le président la missionne pour regarder d'un peu plus près la vie et le passé de tel ou tel parlementaire qui fait son difficile, que se passera-t-il ? Soit ce parlementaire a les fesses propres, mais propres comme celles d'un bébé qui vient de naître... soit ce parlementaire pourrait être rapidement "convaincu" que par exemple les term limits eh bien c'est pas mal comme idée en fait

 

Je ne sais pas quoi penser de cette deuxième hypothèse, d'ailleurs :unsure:

D'une part nul n'a de sympathie pour les corrompus, et même Obama semblait sympathiser avec cette proposition de Trump en particulier. D'autre part, un tel pouvoir dans les mains du président a de quoi faire peur, et c'est précisément parce qu'il pense que ce pouvoir est dangereux que Snowden a pris tous risques personnels pour alerter sur le sujet...

Quoi qu'on en pense, c'est en tout cas une possibilité tout à fait réelle, et qu'on aurait tort de négliger...

 

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Il y a 9 heures, Boule75 a dit :

Renvoyer dos à dos les deux partis me semble absurde, les insuffisances de l'un n'arrivent pas à la cheville de la volonté de nuire de l'autre.

Le problème c'est que les deux parties sont d'accord sur la mondialisation sans s'occuper des conséquences sur les plus pauvres. C'est la "Trahison" de la gauche des 30 dernières années, qui a abandonné le dossier économique pour se concentré sur des problèmes de société ou environnementale. Et c'est le même problème partout.

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il y a 33 minutes, LeCassandre a dit :

Le problème c'est que les deux parties sont d'accord sur la mondialisation sans s'occuper des conséquences sur les plus pauvres. C'est la "Trahison" de la gauche des 30 dernières années, qui a abandonné le dossier économique pour se concentré sur des problèmes de société ou environnementale. Et c'est le même problème partout.

Barack Obama va tenter de convaincre Angela Merkel et Theresa May du bien-fondé de cette position...

Citation

Barack Obama appelle à un « changement de cap » dans la mondialisation

Les inégalités « à la fois entre pays et au sein même des pays » nourrissent « un profond sentiment d’injustice », a souligné le président américain lors d’un discours à Athènes.

[...]

Alors qu’il sera remplacé en janvier par le controversé républicain Donald Trump, Barack Obama a noté « qu’aujourd’hui plus que jamais le monde a besoin d’une Europe démocratique ». Message qu’il devrait répéter jeudi et vendredi à Berlin, où il rencontrera sa grande alliée, la chancelière allemande Angela Merkel, et les dirigeants français, britannique et italien François Hollande, Theresa May et Matteo Renzi.

Un peu tard, peut être, pétard !

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http://www.wikiagri.fr/articles/donald-trump-a-obtenu-le-soutien-massif-des-agriculteurs-americains/11349 (14 novembre 2016)

Les agriculteurs ont massivement voté Trump, ce qui n'est guère surprenant :

Un sondage réalisé en octobre dernier et divulgué deux semaines avant le scrutin, toujours pour Agri-Pulse, 55 % des agriculteurs soutenaient le candidat républicain, contre 18 % pour la candidate démocrate.

Dans l’enquête d’octobre 2016 pour Agri-Pulse, 86 % des agriculteurs sondés disent ne pas être satisfaits de la direction prise par le pays. Seuls 11 % d’entre eux se montrent satisfaits.

Leur troisième motif d’insatisfaction concerne la politique réglementaire fédérale relative à l’agriculture. 71 % des agriculteurs sondés considèrent qu’elle ne va pas dans la bonne direction. C’est la réglementation sur les pesticides qu’ils critiquent le plus.

Nombre d’entre eux ont été séduits par le discours économique de Donald Trump, plus précisément sa promesse de réduire les impôts et la réglementation notamment environnementale et, de façon plus globale, de mettre en place une administration pro-agriculture. Certains agriculteurs s’interrogent néanmoins sur les positions protectionnistes adoptées par Donald Trump, alors que ceux-ci ont besoin d’exporter, ou sur les positions qu'il a pu prendre vis-à-vis de l’immigration, alors que nombre d’entre eux ont souvent besoin d’une main-d’œuvre immigrée saisonnière.

On peut estimer que les agriculteurs américains ont été également séduits par [...] Mike Pence. C’est un élu de l’Indiana, un Etat rural.

On a même pu observer une certaine poussée des suffrages en faveur du candidat républicain entre 2012 et 2016 dans des Etats ruraux, notamment dans ceux des grandes plaines.

tableau_Trump_Rumney.png

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http://www.huffingtonpost.com/latino-decisions/lies-damn-lies-and-exit-p_b_12903492.html (10 novembre 2016)

Les auteurs remettent en question le chiffre de 29% d'hispaniques ayant voté Trump fourni par le sondage de sortie des urnes National Exit Poll :

- les sondages faits avant l'élection indiquaient des chiffres allant de 13 à 19%.

- les sondés sont interviewés surtout en anglais et trop peu en espagnol

- le National Exit Poll n'a sondé aucune ville au sud de San Antonio

 

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Il y a 14 heures, Ciders a dit :

Non c'est juste que Trump a fait comme les Britanniques avant le Brexit : il n'avait rien prévu et il est venu les mains dans les poches. A la fin, ça va finir par se voir.

Une incantation reste une incantation aussi fort que l'on serre les poings et ferme les yeux.

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Un article intéressant sur l'histoire du phénomène qu'on a décrit plus haut, à savoir l'aliénation des classes populaires blanches par le Parti Démocrate. Il apparaîtrait que la chose a été au moins en partie voulue, pensée et formulée dans les années 70:

http://www.theatlantic.com/politics/archive/2016/10/how-democrats-killed-their-populist-soul/504710/

Quote

With the help of strategist Fred Dutton, Democrats forged a new coalition. By quietly cutting back the influence of unions, Dutton sought to eject the white working class from the Democratic Party, which he saw as “a major redoubt of traditional Americanism and of the antinegro, antiyouth vote.” The future, he argued, lay in a coalition of African Americans, feminists, and affluent, young, college-educated whites. In 1972, George McGovern would win the Democratic nomination with this very coalition, and many of the Watergate Babies entering office just three years later gleaned their first experiences in politics on his campaign

On pourrait ajouter que Bill Clinton a ajouté un élément à cette stratégie: l'adosser au big business afin de reconquérir la scène politique perdue dans les années 80, et on a alors la ligne du parti démocrate et celle de l'establishment démocrate actuel, les deux partis ressemblant du coup plus à deux détaillants d'un même fournisseur sur le plan économique (l'un ayant une version plus hardcore de la vente), se différenciant juste sur le blabla et les quelques cadeaux à deux balles donnés à la majorité des clients (le discours religieux et sécuritaire d'un côté, le bén oui-ouisme multiculturaliste de l'autre). 

Cette nouvelle stratégie politique fait écho au "Powell Memorandum" de la même période, qui prônait, à l'opposé du spectre, une "reprise en main" du pays par "corporate America", un terme alors pas nécessairement perçu comme péjoratif, surtout au vu de certains excès de "kéynésianistes" (barbarisme plus pertinent en l'occurrence que "keynésiens") utilisant le prétexte idéologique de cette pensée économique pour sur-développer l'administration et le champ d'action étatique tout en se créant des baronnies immenses), dans une Amérique (et un occident) où les deux bords politiques ne pensaient rien en dehors de l'Etat. Allié au nouveau conservatisme prôné par Buckley (qui avait pris son rythme de croisière en tant que figure nationale à ce moment), à la forme de populisme inaugurée par Barry Goldwater (reprise par ses concurrents) et à l'entrée en force des mouvances religieuses, surtout évangélistes, sur la scène politique nationale (organisation massive, mises en commun de vastes réserves de fonds, édification de grandes entreprises de collecte, formation de ce qui deviendra la "moral majority"....) à l'occasion de la légalisation de l'avortement qui cristallisa leur structuration, cet agenda hyper big business-centrique en vint à dominer l'establishment républicain de manière absolue, à teinter toute son action politique, et surtout à instrumentaliser les électorats, organisations et pensées pré-cités pour ses objectifs.

Le Powell memo décrivait ce qui est depuis devenu la norme de la politique américaine: le système multicouches d'organisations de lobbying de toutes sortes (les think tanks et autres organismes de recherche pour le lobbying de la pensée et de la législation, les grandes organisations de collecte, les fondations des grandes familles pour servir autre chose que des intérêts caritatifs....), la concertation informelle de toutes ces organisations pour diviser le travail sur lequel elles sont d'accord, l'agenda néolibéral absolument dominant (avec une insistance particulière contre les protections des consommateurs et usagers, domaine de prédilection de Powell), le rognage des lois et règlements électoraux (surtout côté financement) au niveau des Etats et de l'échelon fédéral (les principes de "corporations are people", "money is speech" et citizens united étaient définis clairement dans le mémo), le floutage des lignes (dans le discours et la loi) entre organisations à but non lucratif et organisations d'intérêt public d'un côté, et les objectifs lucratifs de leurs financiers (ce qu'on voit par exemple dans les polémiques sur la taxation d'organisation très idéologiques et actives politiquement, dont la proportion de dépenses dans le caritatif -légalement définie- est censée leur permettre de prétendre autre chose).... 

Sans l'abandon des couches populaires blanches par les démocrates, cette nouvelle droite n'aurait sans doute pas eu un tel boulevard, celui dans lequel Reagan fut le premier à s'engouffrer. 

 

Le memorandum Powell (titre: "Attack on American free enterprise system")et la stratégie de Dutton furent donc les points de départ politique, à peu près au même moment (71 pour le premier, 72 pour la seconde), des grands axes de la scène politique américaine actuelle.... Celle qui vient peut-être de commencer à crever depuis cette élection. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 4 heures, Drakene a dit :

Une incantation reste une incantation aussi fort que l'on serre les poings et ferme les yeux.

Les faits sont tellement cruels quand ils te donnent tort. Trump n'a pas désigné ne serait-ce que les membres les plus importants de son futur gouvernement et le gouvernement britannique n'en finit plus d'attendre qu'un miracle se produise.

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https://www.theguardian.com/us-news/live/2016/nov/17/donald-trump-transition-cabinet-news-politics-live (17 novembre 2016)

Obama est "prudemment optimiste" sur Trump :

Ce qui me rend prudemment optimiste au sujet de mon successeur et du passage de la campagne au gouvernement est qu'il y a une chose à propos des responsabilités solennelles de cette charge, les exigences extraordinaires qui sont adressées aux Etats-Unis non seulement par son propre peuple mais par les peuples du monde entier, qui vous force à être concentré. Cela exige du sérieux. Et si vous n'êtes pas sérieux pour faire ce travail, vous n'allez probablement pas y rester longtemps parce que les problèmes vont apparaître au grand jour. Même quand vous travaillez bien, même quand vous êtes attentif, il y a tellement de choses qui passent sur votre bureau... vous vous faites votre idée... et je pense que le président élu va voir très vite que les exigences et les responsabilités d'un président américain ne sont pas du type qui se laissent traiter avec désinvolture. Dans un grand pays divers comme le nôtre, la seule façon de réussir est d'écouter et d'aller vers les gens et de travailler avec une grande variété de gens.

Trump a reçu Kissinger.

Ted Cruz s'est dit prêt à collaborer avec l'administration Trump.

Modifié par Wallaby
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http://www.reuters.com/article/us-usa-trump-romney-idUSKBN13C2NW

Trump a rendez-vous samedi avec Mitt Romney pour discuter d'un éventuel poste de secrétaire d'état. Je pense que c'est là une nouvelle preuve que Trump a décidé d'être un président républicain assez normal (avec tout ce que cela signifie...), il est même prêt à rencontrer des types qui l'ont incendié pendant des mois, ont monté des candidatures artificielles pour le simple but de le faire perdre et qui lui mettront un coup de couteau dans le dos à la première occasion. Il semble vraiment motivé pour établir de bonnes relations avec l'establishment républicain, espérant qu'ils le laisseront faire un peu la même chose que Reagan.

Edit :

http://www.reuters.com/article/us-usa-trump-poll-idUSKBN13C2HM
http://tmsnrt.rs/2fZRP4V

Selon cette étude Reuters/Ipsos la préoccupation numéro 1 des américains est les services de santé ensuite viennent l'emploi et l'immigration.

 

Modifié par Pseudonyme
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Un fait amusant: toutes les élections du cycle de la semaine dernière ne sont pas terminées. Certaines sont encore au stade du décompte, notamment le résultat très attendu du gouvenorat de Caroline du Nord, où le controversé gouverneur Pat McRory (désormais célèbre pour sa posture lors de la polémique des "bathroom laws", mais aussi pour quelques autres trucs) est en ballottage face à son concurrent démocrate, qui est pour l'instant un tout petit cran devant. Importante aussi, l'élection sénatoriale qui a lieu en Louisiane, et où notamment l'ex "sorcier suprême" (ou je suis plus sûr du titre exact) du KKK et avide supporter de Donald Trump, David Duke, était en lice et avait participé dans des circonstances dramatiques à un débat sur le campus d'une université noire; le mode d'élection en Louisiane est appelé une "jungle election", car les barrières à l'entrée sont très légères, autorisant de multiples candidatures, y compris au sein du même parti (sans primaires), et voyant donc une atomisation du vote sur un vaste panel de candidats. Aucun n'ayant atteint une majorité (ou un seuil minimum, je suis plus sûr), il va y avoir un 2ème tour entre les deux candidats ayant eu le plus de voix dans quelques semaines: le résultat est très attendu, puisque si les démocrates l'emportaient, la majorité républicaine au Sénat ne serait que d'une seule voix, ce qui en fait quelque chose de très manageable pour la manoeuvre politique, le "vote de conscience" et les majorités de circonstances. 

 

Sinon, une nouvelle en direct des United States of "Family First" (et donc de la nouvelle "first family"): avant-hier, "Trump Post Office LLC" a déposé une plainte devant une cour du District of Columbia. Cette LLC est la structure légale qui possède et gère les intérêts de la famille Trump dans la capitale, à savoir essentiellement le nouveau et déjà très controversé Trump Hotel, installé comme il se doit dans un ancien centre du Postal Service (comme un autre hôtel Trump à NY). Les Trumps louent le bâtiment au gouvernement fédéral à la General Services Administration (l'intendance du service public ricain), et désormais, Donald nomme le patron de cette agence, soit la personne qui décide du montant et des conditions du loyer de l'hôtel... Peut-on parier que les dits loyers et conditions seront plus accommodants à l'avenir? Mais la raison de la plainte de mercredi est différente: la famille Trump conteste l'imposition de son entreprise hôtelière, fondée sur la valeur du terrain et du bâtiment, estimée à 98 millions de dollars (ce qui ne semble pas excessif vu le bâtiment et l'adresse, dans une Washington qui est depuis maintenant un bail la zone à plus fort PIB par tête aux USA), et demandent en conséquence l'abaissement de leur charge et le remboursement des impôts déjà payés, sur base d'une valeur qu'ils estiment à 28 millions de dollars. Rappelons que maintenant, Donald Trump est AUSSI le gars qui va nommer le nouveau ministre de la Justice, AUSSI BIEN que le nouveau patron de l'IRS (le fisc). 

Y'a encore des gens qui ne voient pas la masse de conflits d'intérêts que Donald ne semble pas vraiment pressé de résoudre, voir même d'admettre? Cerise sur le gâteau: désormais, on a un président américain qui, comme toute personne dans cette position, va recevoir des gens du monde entier, aussi bien des officiels gouvernementaux que des démarcheurs privés, qui seront là pour demander quelque chose. L'hôtel Trump de Washington, qui avait du mal à trouver des clients lors de son démarrage effectué pendant la campagne (avec toute la pub attenante), ne va plus être une entité neutre dans ce nouveau fonctionnement du monde; quelle inévitable étape pour qui veut demander quelque chose au président Trump et/ou à la famille Trump, que de descendre dans l'hôtel éponyme. Je soupçonne que ceux qui feront l'erreur de ne pas y réserver seront barrés d'emblée de toute démarche, ou seront les rares qui ont autant à demander qu'à offrir et pourront se permettre de ne PAS avoir à "baiser l'anneau" de cette façon. 

Mais c'est merveilleux, il va démolir le "système".... 

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