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L'emploi de 3 millions de salariés menacé par les robots d'ici 2025


zx
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Le 22/01/2017 à 12:51, Ciders a dit :

Le nôtre. D'autres questions ? :laugh:

Plus sérieusement, ça reste un plan gouvernemental. Je vous renvoie à ce qu'en disait Coluche il y a déjà bien des années.

Un peu comme les Immeubles sans Fenétre autorisés par l'état !

 

J'aurais tendance à penser que si l'occident fantasme sur la technologie et se crée lui méme son "chomage" c'est parce d'une maniére ou d'une autre COLLECTIVEMENT on arrive pas  à réfléchir GLOBAL.

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J'attendais ca du côté des USA, c'est les japonais qui commencent à mettre en oeuvre les IA, mais c'est une création IBM dédié aux solutions de la finance et du médical.

L'intelligence artificielle menace des millions de postes administratifs

http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-165577-la-fin-du-travail-ou-pas-2061455.php

article

 

Comme le montre l'exemple de la société d'assurance-vie  japonaise Fukoku Mutual Insurance, les systèmes d'intelligence artificielle risquent de détruire, à terme, des millions d'emplois dans les administrations.

Jusqu’ici, toutes les politiques économiques ont cherché à lutter contre le chômage avec l’idée que le quasi-plein emploi était une réalité atteignable. Et de fait, pendant très longtemps, les évolutions technologiques ou les aléas géopolitiques ont toujours pu être gérés de façon à recréer ailleurs et différemment ce qui était détruit à un moment donné.

L’arrivée de l’économie numérique vers 2008 a introduit des règles économiques différentes avec l'idée que nous nous dirigeons peut-être vers la « fin du travail ». Il est vrai que l’on a plutôt vu monter en puissance des activités d’une forme particulière, autogérée, collaborative ou autre.

On a vu également émerger des sociétés de taille très modeste (en nombre d’emplois) s’attaquer à des bastions tenus par de très grosses sociétés. Il s’agissait jusqu’ici plutôt d’une opposition de modèles économiques que d’un mouvement général destructeur de l’emploi.

Robot destructeur d'emplois

Puis est arrivé Watson Explorer. Watson est un programme d’intelligence artificielle (IA) créé par IBM. Au départ, il est connu pour avoir participé et gagné un jeu télévisé aux États-Unis : Jeopardy ! La grande avancée de Watson tient dans sa capacité à interpréter les subtilités du langage humain. Cette capacité étant avérée, IBM a commencé à faire des déclinaisons dans les domaines médicaux ou de la finance.

Justement, au Japon, la société d'assurance-vie Fukoku Mutual Insurance va remplacer 25 % de ses salariés du départements des évaluations des paiements par le joujou technologique d'IBM,rapporte le journal « The Mainichi ».

Au total, 34 personnes devraient être licenciées d'ici à fin mars 2017, sur les 131 que compte le service. Soit, un poste sur quatre. L'entreprise envisage également de ne pas renouveler un certain nombre de CDD une fois qu'ils seront arrivés à leur terme. L'assureur va dépenser 1,6 millions d'euros pour installer le système d'intelligence artificielle et 122.000 euros par pour la maintenance.

Un système plus efficace et productif

Nous avons là un cas concret où le recours à une intelligence artificielle donne des résultats meilleurs qu’avec des salariés (moins d’erreurs, disponibilité 24 h/24) pour un coût très inférieur. Et il ne s’agit pas de remplacer des emplois peu qualifiés ou des travaux pénibles ou dangereux, mais des postes administratifs comme il en existe des millions en France. Il n’est guère difficile d’extrapoler sur ce qui va se passer d’ici quelques années.

Parce que Watson est numérique, son coût va probablement chuter très rapidement et il va pouvoir être décliné sur d’autres tâches administratives. Il sera impossible aux entreprises de ne pas recourir à ce genre d’IA sous peine d’être complètement dépassées par les concurrents en matière de compétitivité des fonctions supports (a minima). Enfin, il est de l’intérêt des clients d’avoir le niveau de qualité offert par des solutions numériques comme Watson.

Adapter nos modèles

Alors oui, nous sommes clairement, non pas à l’époque de la fin du travail, mais de la fin des capacités humaines à réaliser des travaux (ici administratifs) mieux qu’un programme d’intelligence artificielle. Des millions d’emplois administratifs et d’encadrement qui en découlent vont être supprimés dans les années à venir. L'OCDE a calculé de façon qu'en moyenne 9% des emplois présentent un risque élevé d'automatisation.

Il est impératif d’adapter nos modèles pour rééquilibrer et redistribuer la richesse créée par les machines au profit global d’une société qui doit être redéfinie. Voici qui devrait inspirer fortement les candidats de notre élection présidentielle.

L'avenir

[SOILER]

2061171_non-le-travail-nest-pas-en-train

[/SPOILER]

 

 

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Il y a 2 heures, zx a dit :

 

J'attendais ca du côté des USA, c'est les japonais qui commencent à mettre en oeuvre les IA, mais c'est une création IBM dédié aux solutions de la finance et du médical.

L'intelligence artificielle menace des millions de postes administratifs

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Comme le montre l'exemple de la société d'assurance-vie  japonaise Fukoku Mutual Insurance, les systèmes d'intelligence artificielle risquent de détruire, à terme, des millions d'emplois dans les administrations.

Jusqu’ici, toutes les politiques économiques ont cherché à lutter contre le chômage avec l’idée que le quasi-plein emploi était une réalité atteignable. Et de fait, pendant très longtemps, les évolutions technologiques ou les aléas géopolitiques ont toujours pu être gérés de façon à recréer ailleurs et différemment ce qui était détruit à un moment donné.

L’arrivée de l’économie numérique vers 2008 a introduit des règles économiques différentes avec l'idée que nous nous dirigeons peut-être vers la « fin du travail ». Il est vrai que l’on a plutôt vu monter en puissance des activités d’une forme particulière, autogérée, collaborative ou autre.

On a vu également émerger des sociétés de taille très modeste (en nombre d’emplois) s’attaquer à des bastions tenus par de très grosses sociétés. Il s’agissait jusqu’ici plutôt d’une opposition de modèles économiques que d’un mouvement général destructeur de l’emploi.

Robot destructeur d'emplois

Puis est arrivé Watson Explorer. Watson est un programme d’intelligence artificielle (IA) créé par IBM. Au départ, il est connu pour avoir participé et gagné un jeu télévisé aux États-Unis : Jeopardy ! La grande avancée de Watson tient dans sa capacité à interpréter les subtilités du langage humain. Cette capacité étant avérée, IBM a commencé à faire des déclinaisons dans les domaines médicaux ou de la finance.

Justement, au Japon, la société d'assurance-vie Fukoku Mutual Insurance va remplacer 25 % de ses salariés du départements des évaluations des paiements par le joujou technologique d'IBM,rapporte le journal « The Mainichi ».

Au total, 34 personnes devraient être licenciées d'ici à fin mars 2017, sur les 131 que compte le service. Soit, un poste sur quatre. L'entreprise envisage également de ne pas renouveler un certain nombre de CDD une fois qu'ils seront arrivés à leur terme. L'assureur va dépenser 1,6 millions d'euros pour installer le système d'intelligence artificielle et 122.000 euros par pour la maintenance.

Un système plus efficace et productif

Nous avons là un cas concret où le recours à une intelligence artificielle donne des résultats meilleurs qu’avec des salariés (moins d’erreurs, disponibilité 24 h/24) pour un coût très inférieur. Et il ne s’agit pas de remplacer des emplois peu qualifiés ou des travaux pénibles ou dangereux, mais des postes administratifs comme il en existe des millions en France. Il n’est guère difficile d’extrapoler sur ce qui va se passer d’ici quelques années.

Parce que Watson est numérique, son coût va probablement chuter très rapidement et il va pouvoir être décliné sur d’autres tâches administratives. Il sera impossible aux entreprises de ne pas recourir à ce genre d’IA sous peine d’être complètement dépassées par les concurrents en matière de compétitivité des fonctions supports (a minima). Enfin, il est de l’intérêt des clients d’avoir le niveau de qualité offert par des solutions numériques comme Watson.

Adapter nos modèles

Alors oui, nous sommes clairement, non pas à l’époque de la fin du travail, mais de la fin des capacités humaines à réaliser des travaux (ici administratifs) mieux qu’un programme d’intelligence artificielle. Des millions d’emplois administratifs et d’encadrement qui en découlent vont être supprimés dans les années à venir. L'OCDE a calculé de façon qu'en moyenne 9% des emplois présentent un risque élevé d'automatisation.

Il est impératif d’adapter nos modèles pour rééquilibrer et redistribuer la richesse créée par les machines au profit global d’une société qui doit être redéfinie. Voici qui devrait inspirer fortement les candidats de notre élection présidentielle.

L'avenir

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en meme temps, l'idée du revenu universel.... elle vient de là..

pareil : le patron d'Adidas s'est vanté d'avoir une usine de robots pour fabriquer les pompes...

il va falloir reflechir à fabriquer des robots qui mettent les pompes... parce que, si plus d'employés, plus de thunes, donc pas de ventes de chaussures...

https://humanoides.fr/adidas-usine-automatisee/

http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/chez-adidas-des-robots-vont-fabriquer-des-chaussures-de-a-a-z_1795308.html

 

apres les taxis, les Uber et ensuite ? les google cars ? voitures sans chauffeur ?

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Le revenu universel est présent un peu partout, mais récemment c'est essentiellement chez les néolibéraux qu'il a fait son trou, servant d'alibi a l'exploitation sans limite de l'homme comme une forme de marchandise, exploitation qui ne serait pas si inhumaine puisqu'un revenu minimum permettrait a ceux qui ne veulent pas jouer de survivre tout en alimentant la machine et en mettant quelques piece jaune dans le bastringue.

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3 hours ago, zx said:

L'intelligence artificielle menace des millions de postes administratifs

Il ne s'agit pas de poste administratif, mais d'emplois tertiaires et/ou intellectuels.

Pendant un temps on voyait la menace du robot physique remplacant l'ouvrier. Or cette menace est faible, car la réalité physique du robot, rend son cout toujours tres significatif.

Pendant un temps on voyait l'IA comme incapable d'animer un robot, c'est toujours vrai.

Par contre on a longtemps omis l'IA faisant du travail intellectuel purement immatériel. Parce qu'intellectuellement ca aller a l'encontre du monde qu'on vendait.

En pratique comme expliqué plus haut dans la tres bonne interview de Bernard Stiegler, ce sont les emplois intellectuels qui vont disparaître remplacé par de IA informatique qui va traiter un gloubiboulga dématérialisé bien mieux que n'importe quel humain.

En gros ce sont des emploi de haut niveau qui vont disparaître ... et les emplois de manoeuvre sur les chantier de construction qui vont rester.

L'exemple typique c'est l'IA qui fait un diagnostique médical complexe ... prescrit des examen et un traitement ... demain ça sera banal.

Ce qui restera a l'homme ... une part de créativité, et de connaissance non encore intégré dans des IA ... le savoir formel ...

Tout est là http://www.culturemobile.net/system/files/pdf/culture_mobile_visions_bernard-stiegler.pdf

Vous avez aussi les auditions aux sénats de l'OPECST qui sont ultra intéressante ... et flippante.

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Il y a 3 heures, zx a dit :

 

J'attendais ca du côté des USA, c'est les japonais qui commencent à mettre en oeuvre les IA, mais c'est une création IBM dédié aux solutions de la finance et du médical.

L'intelligence artificielle menace des millions de postes administratifs

http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-165577-la-fin-du-travail-ou-pas-2061455.php

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Comme le montre l'exemple de la société d'assurance-vie  japonaise Fukoku Mutual Insurance, les systèmes d'intelligence artificielle risquent de détruire, à terme, des millions d'emplois dans les administrations.

Jusqu’ici, toutes les politiques économiques ont cherché à lutter contre le chômage avec l’idée que le quasi-plein emploi était une réalité atteignable. Et de fait, pendant très longtemps, les évolutions technologiques ou les aléas géopolitiques ont toujours pu être gérés de façon à recréer ailleurs et différemment ce qui était détruit à un moment donné.

L’arrivée de l’économie numérique vers 2008 a introduit des règles économiques différentes avec l'idée que nous nous dirigeons peut-être vers la « fin du travail ». Il est vrai que l’on a plutôt vu monter en puissance des activités d’une forme particulière, autogérée, collaborative ou autre.

On a vu également émerger des sociétés de taille très modeste (en nombre d’emplois) s’attaquer à des bastions tenus par de très grosses sociétés. Il s’agissait jusqu’ici plutôt d’une opposition de modèles économiques que d’un mouvement général destructeur de l’emploi.

Robot destructeur d'emplois

Puis est arrivé Watson Explorer. Watson est un programme d’intelligence artificielle (IA) créé par IBM. Au départ, il est connu pour avoir participé et gagné un jeu télévisé aux États-Unis : Jeopardy ! La grande avancée de Watson tient dans sa capacité à interpréter les subtilités du langage humain. Cette capacité étant avérée, IBM a commencé à faire des déclinaisons dans les domaines médicaux ou de la finance.

Justement, au Japon, la société d'assurance-vie Fukoku Mutual Insurance va remplacer 25 % de ses salariés du départements des évaluations des paiements par le joujou technologique d'IBM,rapporte le journal « The Mainichi ».

Au total, 34 personnes devraient être licenciées d'ici à fin mars 2017, sur les 131 que compte le service. Soit, un poste sur quatre. L'entreprise envisage également de ne pas renouveler un certain nombre de CDD une fois qu'ils seront arrivés à leur terme. L'assureur va dépenser 1,6 millions d'euros pour installer le système d'intelligence artificielle et 122.000 euros par pour la maintenance.

Un système plus efficace et productif

Nous avons là un cas concret où le recours à une intelligence artificielle donne des résultats meilleurs qu’avec des salariés (moins d’erreurs, disponibilité 24 h/24) pour un coût très inférieur. Et il ne s’agit pas de remplacer des emplois peu qualifiés ou des travaux pénibles ou dangereux, mais des postes administratifs comme il en existe des millions en France. Il n’est guère difficile d’extrapoler sur ce qui va se passer d’ici quelques années.

Parce que Watson est numérique, son coût va probablement chuter très rapidement et il va pouvoir être décliné sur d’autres tâches administratives. Il sera impossible aux entreprises de ne pas recourir à ce genre d’IA sous peine d’être complètement dépassées par les concurrents en matière de compétitivité des fonctions supports (a minima). Enfin, il est de l’intérêt des clients d’avoir le niveau de qualité offert par des solutions numériques comme Watson.

Adapter nos modèles

Alors oui, nous sommes clairement, non pas à l’époque de la fin du travail, mais de la fin des capacités humaines à réaliser des travaux (ici administratifs) mieux qu’un programme d’intelligence artificielle. Des millions d’emplois administratifs et d’encadrement qui en découlent vont être supprimés dans les années à venir. L'OCDE a calculé de façon qu'en moyenne 9% des emplois présentent un risque élevé d'automatisation.

Il est impératif d’adapter nos modèles pour rééquilibrer et redistribuer la richesse créée par les machines au profit global d’une société qui doit être redéfinie. Voici qui devrait inspirer fortement les candidats de notre élection présidentielle.

L'avenir

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C'est intéressant, parce qu’on a toujours tendance à penser que les emplois manuels sont plus menacés par l'automatisation que les métiers plus intellectuels, alors qu'il est en réalité plus difficile d’appendre à une machine à aller chercher la baballe  que de faire de la compta...

Les cols blancs sont beaucoup plus proche de la ligne de front qu'il ne le pense, et les 1er qui seront massivement touché par la vague qui monte de l'IA. Tout ce qui est droit, finance, compta, notariat et apparenté risque de passer rapidement à la trappe. D'autant que pas mal de ces métiers ont des barrières à l'entrés réglementaires qui a maintenu une sécurité très artificielle et les a conforté dans des méthodes de travail archaïque, presque moyenâgeuse avec un rendement médiocre ; toute chose qui les rends très vulnérable face à l'automatisation des taches.  

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  • 2 weeks later...

Elon Musk et Benoît Hamon, même combat?

Elon Musk, le fondateur de SpaceX estime qu'à terme la création d'un revenu universel de base sera nécessaire avec l'automatisation. Une vision qu'il a partagée à Dubaï à l'occasion du World Governement Summit 2017.

http://www.usinenouvelle.com/editorial/elon-musk-et-benoit-hamon-meme-combat.N501599

"Il y aura de moins en moins de tâches qu’un robot ne pourra pas faire mieux" qu’un homme

Elon Musk says automation will make a universal basic income necessary soon

https://news.fastcompany.com/elon-musk-says-automation-will-make-a-universal-basic-income-necessary-soon-4030576

 

 

Modifié par zx
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Au lieu de s'interroger sur le revenu universel  il faudrait mieux imaginer un partage du travail universel et y intégrer une dose de revenu universel. Pour ce faire il faut que tout le monde soit gagnant-gagnant (comme aurait dit Ségolène.).

Les patrons doivent y trouver un intérêt pour leur boite, que ce soit viable pour l'Etat et que la qualité de vie (salaire et temps libre) ne soit pas affectée, voire si possible améliorée.

Le problème c'est le peu de travail par rapport à la population et le chômage qui en résulte. Partageons donc le travail.

Parallèlement les industriels, commerçants, artisans souhaiteraient pouvoir travailler plus, notamment le samedi, parfois même le dimanche .... travaillons donc plus longtemps et légalisons le travail le samedi et le Dimanche.

Tout cela est possible  de travailler sur 1 poste 7 jours sur 7 mais à 2 ... soit 3,5 jours chacun (28h / semaine) en moyenne avec un revenu universel pour les 2 employés versé par l'Etat pour que cela soit supportable par l'employeur

bilan :  

- plus de travail pour tous le monde et plus de temps libre, des usines, des boites des commerces qui fonctionnent / produisent plus, 

- donc moins de chômage et bcp moins de cotisations chômage

- en travaillant en moyenne 3,5 jour/semaine  .. il n'est plus utile de conserver 6 semaines de congés payés ni de rtt ..  donc diminution des jours de congés de moité et des RTT par la force des choses.

- augmentation de la consommation et de la production ... et de la productivité,

- employés plus reposés, moins malades .... la sécu se porte mieux.

- les cotisation retraites rentrent plus et cela devient inutile de prolonger l'age de la tetraite dès lors que les caisses sont pleines.

- entreprises qui tournent plus =  entreprises plus performantes et donc concurentielles à l'exportation

.....

bref il n'y a que des avantages à passer de la semaine de 5 jours à la semaine de 7 jours  tout en faisant des semaines de 3,5 jours.

Cela est également vrai pour la fonction publique avec des aménagements pour certaines professions ... par exemple pour l'école puisqu'il faut que les gamins puissent se reposer régulièrement 2 jours par semaine et que la vie de famille (de couple) ne soit pas trop affectée.

Modifié par Lezard-vert
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11 minutes ago, Lezard-vert said:

Au lieu de s'interroger sur le revenu universel  il faudrait mieux imaginer un partage du travail universel et y intégrer une dose de revenue universel. Pour ce faire il faut que tout le monde soit gagnant-gagnant (comme aurait dit Ségolène.).

Le travail sponsorisé ca existe déjà c'est même extrêmement courant aussi bien aux USA qu'en Allemagne par exemple.

Pour le partage de l'emploi ... le probleme est avant tout l'employabilité ... et celle ci décline a mesure que c'est emplois sont substituable, soit par des automates, soit par rien en gros le travail associé a emploi n'est plus indispensable, soit part d'autre du bout du monde.

On parle ici de tout l'emploi automatisable ... cad quasiment tout l'emploi que l'on connaît ... sauf a la marge l'emploi associé au travail de l'artisan, de l'artiste, ou du chercheur.

D'où la décorrélation envisageable emploi / salaire

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il y a 7 minutes, g4lly a dit :

Le travail sponsorisé ca existe déjà c'est même extrêmement courant aussi bien aux USA qu'en Allemagne par exemple.

Pour le partage de l'emploi ... le probleme est avant tout l'employabilité ... et celle ci décline a mesure que c'est emplois sont substituable, soit par des automates, soit par rien en gros le travail associé a emploi n'est plus indispensable, soit part d'autre du bout du monde.

On parle ici de tout l'emploi automatisable ... cad quasiment tout l'emploi que l'on connaît ... sauf a la marge l'emploi associé au travail de l'artisan, de l'artiste, ou du chercheur.

D'où la décorrélation envisageable emploi / salaire

déjà remplacer 1 travailleurs par 2  ,   7/7 jours  tu doubles l'offre.. donc tu laisses de la marge par rapport à l'intrusion des robots "sur le marché de l'emploi" 

Il faut qu'il y ait parallélisme entre robotisation et diminution du temps travailler  et pas parallélisme  entre robotisation et augmentation du chômage ... et des profits.

Modifié par Lezard-vert
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1 hour ago, Lezard-vert said:

déjà remplacer 1 travailleurs par 2  ,   7/7 jours  tu doubles l'offre.. donc tu laisses de la marge par rapport à l'intrusion des robots "sur le marché de l'emploi" 

Il faut qu'il y ait parallélisme entre robotisation et diminution du temps travailler  et pas parallélisme  entre robotisation et augmentation du chômage ... et des profits.

Les automates, ca ne se met pas en grève, ca ne fait pas de bébé, ça ne casse pas les couilles etc.

Accessoirement les entreprises ont au contraire besoinde beaucoup de temps de travail des meilleurs éléments, elle ne veulent surtout pas qu'ils baissent leur effort puisque c'est eux qui produise la grosse partie de la VA.

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Citation

L'exemple typique c'est l'IA qui fait un diagnostique médical complexe ... prescrit des examen et un traitement ... demain ça sera banal.

Alors sur celle là je souhaites bien du courage. Une anamnèse correctement conduite c'est un peu plus complexe qu'un arbre décisionnel A-B

M'enfin... En ce qui me concerne je ne penses pas que toutes les professions "intelectuelles" soient impactées.

A mon niveau, oui on peut me remplacer eventuellement par un robot pour la partie enseignement

PAr contre pour la partie recherche qui demande une capacité d'analyse de données techniques, c'est peu probable

Et tout les endroits qui nécessitent ces compétences d'analyses de données complexes couplées à une nécessité d'extrapolation et de projection, ce n'est pas encore demain qu'on va avoir une IA efficace.

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Le 31/01/2017 à 16:55, kotai a dit :

Je vous rappelle que chaque technologie a détruit des emplois mais en a crée : par exemple les dames du téléphone remplacer , ou l'usage des engins de chantier, etc...

Sauf qu'ici il y a deux nouveautés :

- le nombre d'emplois créés ne compense pas le nombre détruit ;
- jusqu'à maintenant la "destruction créatrice" avait eu lieu dans des périodes de fortes croissances économiques (Révolution industrielle, "30 glorieuses"...). Or ici, pour la première fois de l'Histoire, cette révolution technologique arrive dans une période de disette.

Citation

Alors sur celle là je souhaites bien du courage. Une anamnèse correctement conduite c'est un peu plus complexe qu'un arbre décisionnel A-B

Bien d'accord. Maintenant est-ce que la qualité des soins est encore une priorité des décideurs qui organisent la politique de santé ? Un "robot analyseur" serait bien plus rentable.

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The robot that takes your job should pay taxes, says Bill Gates

https://qz.com/911968/bill-gates-the-robot-that-takes-your-job-should-pay-taxes/?utm_source=qzfb&xtor=AL-32280680

traduction automatique

Les robots prennent des emplois humains. Mais Bill Gates estime que les gouvernements devraient imposer l'utilisation d'entre eux des entreprises, comme un moyen de ralentir au moins temporairement la propagation de l'automatisation et à financer d'autres types d'emploi.

Il est une position de frappe de l'homme le plus riche du monde et d'un techno-optimiste décrit lui-même qui a co-fondé Microsoft, l'un des principaux acteurs de la technologie d'intelligence artificielle.

Dans une récente interview avec Quartz, Gates a déclaré qu'une taxe sur le robot pourrait financer des emplois en prenant soin des personnes âgées ou travaillant avec des enfants dans les écoles, dont les besoins ne sont pas satisfaits et à laquelle les humains sont particulièrement bien adaptés. Il fait valoir que les gouvernements doivent surveiller ces programmes plutôt que de compter sur les entreprises, afin de rediriger les emplois pour aider les gens à faible revenu. L'idée est pas totalement théorique: les législateurs européens ont examiné une proposition aux propriétaires de robots d'impôt à payer pour la formation des travailleurs qui perdent leur emploi, bien que le 16 février les législateurs finalement rejetée.

«Vous devez être prêt à relever le niveau d'imposition et même de ralentir la vitesse" de l'automatisation, Gates a fait valoir. En effet, les cas technologiques et commerciales pour le remplacement de l'homme dans un large éventail d'emplois arrivent en même temps, et il est important d'être en mesure de gérer ce déplacement. "Vous traversez le seuil de remplacement de l'emploi de certaines activités toutes sortes d'à la fois», dit Gates, citant le travail de l'entrepôt et la conduite que quelques-unes des catégories d'emploi au cours des 20 prochaines années auront des robots les faire.

Vous pouvez regarder les remarques de Gates dans la vidéo ci-dessus. Voici une transcription, légèrement modifié pour le style et la clarté.

Quartz: Que pensez-vous d'une taxe de robot? Telle est l'idée que dans le but de générer des fonds pour la formation des travailleurs, dans des domaines tels que la fabrication, qui sont déplacés par l'automatisation, une chose concrète que les gouvernements pourraient faire est la taxe à l'installation d'un robot dans une usine, par exemple.

Bill Gates: Certes, il y aura des impôts qui se rapportent à l'automatisation. À l'heure actuelle, le travailleur humain qui fait, disons, 50 000 $ de travail dans une usine, ce revenu est imposé et vous obtenez l'impôt sur le revenu, l'impôt de sécurité sociale, toutes ces choses. Si un robot vient pour faire la même chose, on pourrait penser que nous avions taxer le robot à un niveau similaire.

Et ce que le monde veut est de profiter de cette occasion pour rendre tous les biens et services que nous avons aujourd'hui et libérer le travail, laissez-nous faire un meilleur travail de tendre la main aux personnes âgées, ayant des classes plus petites, d'aider les enfants ayant des besoins spéciaux. Vous savez, tous ceux qui sont des choses où l'empathie humaine et la compréhension sont encore très, très unique. Et nous traitons toujours avec une immense pénurie de personnes pour aider là-bas.

Donc, si vous pouvez prendre le travail qui sert à faire l'automatisation chose remplace, et financièrement et de formation sage et l'accomplissement sage que cette personne se déclenche et faire ces autres choses, alors vous êtes net avant. Mais vous ne pouvez pas renoncer à cet impôt sur le revenu, parce que cela fait partie de la façon dont vous avez été financez ce niveau des travailleurs humains.

Et donc vous pouvez introduire une taxe sur les robots ...

Il existe de nombreuses façons de prendre que la productivité supplémentaire et générer plus d'impôts. Exactement comment vous le faites, le mesurer, vous le savez, il est intéressant pour les gens de commencer à parler maintenant. Certaines d'entre elles peuvent venir sur les bénéfices qui sont générés par l'efficacité d'économie de travail là-bas. Certaines d'entre elles peuvent venir directement dans un certain type de taxe de robot. Je ne pense pas que les compagnies de robots vont être scandalisés qu'il pourrait y avoir une taxe. C'est bon.

Pourriez - vous trouver un moyen de le faire qui n'a pas dis-stimuler l' innovation ?

Eh bien, à un moment où les gens disent que l'arrivée de ce robot est une perte nette en raison du déplacement, vous devez être prêt à relever le niveau d'imposition et même de ralentir la vitesse de cette adoption peu à comprendre, "OK, ce que les communautés où cela a un impact particulièrement important? Quels programmes de transition ont travaillé et ce type de financement ne les besoin? "

Vous traversez le seuil de travail de remplacement de certaines activités toutes sortes d'à la fois. Donc, vous savez, le travail de l'entrepôt, la conduite, la chambre de nettoyage, il y a un certain nombre de choses qui sont des catégories d'emplois significatives qui, certainement au cours des 20 prochaines années, étant réfléchi sur cette fourniture supplémentaire est un avantage net. Il est important d'avoir des politiques pour aller avec cela.

Les gens devraient être figurer dehors. Il est vraiment mauvais si les gens ont en général plus de peur de ce que l' innovation va faire que ce qu'ils ont l' enthousiasme. Cela signifie qu'ils ne seront pas en forme pour les choses positives qu'il peut faire. Et, vous savez, la fiscalité est certainement une meilleure façon de gérer ce que vient d' interdire certains éléments. Mais [innovation] apparaît sous de nombreuses formes, comme l' auto-commande dans un restaurant-ce que vous appelez ça? Il y a une machine Silicon Valley qui peut faire des hamburgers sans mains sérieusement humaines! Pas de mains humaines touchent la chose. [ Rires ]

Et vous êtes plus sur le côté que le gouvernement devrait jouer un rôle actif plutôt que de compter sur les entreprises pour comprendre cela?

Eh bien, les entreprises ne peuvent pas. Si vous voulez faire [quelque chose] l'inégalité, beaucoup de l'excès du travail va avoir besoin d'aller aider les gens qui ont des revenus plus faibles. Et cela signifie que vous pouvez amplifier les services sociaux pour les personnes âgées et les personnes handicapées et vous pouvez prendre le secteur de l'éducation et de mettre plus de travail là-bas. Oui, certaines d'entre elles iront à «Hé, nous serons plus riches et les gens vont acheter plus de choses." Mais la partie de l'inégalité de résolution, absolument gouvernement a un grand rôle à jouer là-bas. La bonne chose à propos de la taxation cependant, est qu'il sépare vraiment la question: «OK, ce qui vous donne les ressources, maintenant comment voulez-vous déployer"

Modifié par zx
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Laurent Alexandre : «Bienvenue à Gatacca deviendra la norme»

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/06/02/31003-20170602ARTFIG00207-laurent-alexandre-bienvenue-a-gatacca-deviendra-la-norme.php

 

Par Vincent Tremolet de Villers

Mis à jour le 02/06/2017 à 16:58

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Faut-il avoir peur du transhumanisme ? Entre fantasmes et réalité, Laurent Alexandre répond à toutes les questions que nous nous posons sur l'intelligence artificielle. Il dresse le portrait vertigineux et inquiétant du monde à venir, où les technologies transformeront radicalement l'humain.

Laurent Alexandre ( https://twitter.com/dr_l_alexandre ) est chirurgien-urologue, cofondateur du site Web Doctissimo. Il s'intéresse de près aux problématiques du transhumanisme. Il a publié Les robots font-ils l'amour?: le transhumanisme en 12 questions (Dunod, 2016).

FIGAROVOX. - La puissance des GAFA sur le monde (puissance financière, numérique) entretient fantasmes et inquiétudes. Cette puissance est-elle réelle et en quoi peut-elle dominer les anciennes Etats-Nations ?

Laurent ALEXANDRE*. - Oui, les GAFA et demain les BATX chinois (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) sont les nouveaux maîtres du monde. L'Europe ne sait que geindre. Elle a raté la révolution numérique. Aucun opérateur, qu'il s'agisse des GAFA ou des BATX n'est issu de notre continent. Après un tel échec, une telle absence de vision on pourrait espérer que l'Europe se mette au travail pour rattraper son retard. En fait, les Européens préfèrent geindre et accuser les géants du numérique de tous les maux. Ce réflexe infantile ne mènera nulle part. Il faut certes que les GAFA paient des impôts en Europe mais le principal enjeu est ailleurs: nous devons essayer de créer des plateformes numériques. Cela sera très difficile car nous avons des régulations inadaptées: nous avons la CNIL, ils ont les GAFA. La CNIL est remarquable mais il y en a 27 en Europe…. ce qui est lourd pour internationaliser. De surcroît, l'essentiel des règles n'émane plus des Parlements mais des plateformes numériques. Par ailleurs, les systèmes d'Intelligence Artificielle (IA) sont très difficiles à

Les GAFA et demain les BATX chinois (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) sont les nouveaux maîtres du monde. L'Europe ne sait que geindre. Elle a raté la révolution numérique.

auditer: les poids et les comportements des différents neurones virtuels -il y en a souvent près d'un milliard- changent à chaque milliseconde, comme nos neurones biologiques changent de comportement en fonction de l'expérience et de l'environnement. La puissance publique n'a pas pris la mesure de la révolution en cours: la loi va devoir se réinventer pour encadrer l'IA et donc notre vie. La gouvernance, la régulation et la police des plateformes d'IA vont devenir l'essentiel du travail parlementaire. Contrairement aux algorithmes traditionnels qui comportent peu de branches et sont imprimables, évaluables et auditables, une IA est un système trop complexe pour être analysé par des méthodes traditionnelles. La documentation complète d'un algorithme d'IA de type «deep learning» ferait des milliards de milliards de milliards de pages…. obsolètes quelques instants plus tard. Le Parlement va devoir se réinventer et un parlementaire qui ne maîtrise pas l'IA -ou qui pense encore que l'IA est un programme informatique banal- va devenir un danger public, une machine à attiser le populisme parce qu'il n'aura aucune prise sur le réel. Le Parlement doit se moderniser pour devenir un rempart contre les pulsions populistes dont nous n'avons vu que les prémisses, jouer le rôle de tampon entre les aspirations populaires et l'impossibilité politique de satisfaire des demandes infinies. Cela suppose que les parlementaires comprennent que la vraie loi est produite par l'IA des géants du numérique, que leur rôle est d'encadrer ces derniers et qu'un bon parlementaire doit avoir une bonne culture technologique.

L'intelligence artificielle est déjà dans nos vies à travers les outils technologiques. Jusqu'où peut s'étendre son influence?

Partout y compris dans nos cerveaux: Musk a tout compris. Le 28 mars 2017 marque le début de la fusion entre les cerveaux biologiques et l'intelligence artificielle (IA). Elon Musk, l'industriel le plus médiatique au monde, fondateur de PayPal, Tesla, SolarCity, Hyperloop, The Boring Company et SpaceX, a annoncé sur Twitter le lancement de Neuralink, une société destinée à augmenter nos capacités cérébrales grâce à de minuscules composants électroniques entrelacés entre nos 83 milliards de neurones, ce qui nous transformerait en cyborgs. Elon Musk se donne cinq ans pour sortir les premiers prototypes Neuralink. Cette course au neuro-enhancement (l'augmentation cérébrale) est motivée par sa hantise d'un dépassement de l'homme par l'IA, qui nous transformerait en animaux domestiques dans le meilleur des cas. Il pense que l'interdiction de l'IA à l'échelle mondiale est illusoire, même s'il a créé Open AI, une structure destinée à encadrer, surveiller et policer l'IA.

L'augmentation de nos capacités intellectuelles semble à Elon Musk la seule solution, avec le développement de colonies sur Mars, pour éviter que l'humanité tout entière soit exterminée d'un coup.

«Nous ferons des machines qui raisonnent, pensent, et font les choses mieux que nous le pouvons», avait déclaré Sergey Brin, le cofondateur de Google, il y a deux ans déjà ; il a confessé cette année à Davos qu'il avait sous-estimé la révolution de l'IA. Musk s'est d'ailleurs fâché avec Larry Page, le président de Google, à qui il reproche de prendre le risque d'être la fabrique d'une IA hostile à tout moment, même sans qu'il s'en rende compte.

Elon Musk est très influencé par Nick Bostrom, le théoricien des IA hostiles, qui défend l'idée qu'il ne peut y avoir qu'une seule espèce intelligente (biologique ou artificielle) dans une région de l'Univers: la version moderne de la sagesse populaire selon laquelle, il ne peut y avoir deux crocodiles dans le même marigot. Ayant comme premier objectif sa survie, toute IA forte se protégera en cachant ses intentions agressives et en attaquant préventivement. L'augmentation de nos capacités intellectuelles semble à Elon Musk la seule solution, avec le développement de colonies sur Mars, pour éviter que l'humanité tout entière soit exterminée d'un coup.

Comment fonctionne l'augmentation cérébrale?

L'augmentation cérébrale ne peut se faire que de deux façons: par sélection et manipulation génétique des embryons, ou par action électronique sur notre cerveau. Musk se refuse à toucher à l'ADN; il ne reste donc que les implants intracérébraux. Ce projet suscite de la moquerie de la part de beaucoup de neuroscientifiques, qui le jugent irréaliste mais ils oublient que Musk délivre toujours ce qu'il promet ; la seconde est Musk peut mobiliser des moyens considérables et recruter les meilleurs spécialistes mondiaux payés à prix d'or.

Les projets révolutionnaires d'Elon Musk posent de multiples questions politiques. Serait-il éthique de ne pas augmenter les capacités cognitives des gens peu doués? Ces implants augmenteront-ils le QI de tout le monde de façon homogène ou les gens les plus intelligents bénéficieront-ils de facto d'un gain plus élevé, ce qui créerait un monde ultra inégalitaire? Les neurotechnologies vont bouleverser nos institutions: nous sommes à la veille d'une révolution de l'école dont le rôle va devenir la programmation, sous le contrôle de la CNIL, des prothèses cérébrales. Face à ces enjeux, les discours sur l'enseignement sont une succession de poncifs qui semblent bien niais à l'heure des manipulations cérébrales made in Californie.

Quelle est la limite entre l'homme augmenté et la simple réparation médicale?

Le champ de l'augmentation est large. La vaccination, les lunettes de soleil, la crème solaire ou bien encore la pilule contraceptives sont des augmentations. Nous nous augmentons déjà pour prévenir des maladies ou pour maîtriser notre destin biologique. Mais nous irons bientôt beaucoup plus loin. Demain l'augmentation va prendre plusieurs formes. La sélection embryonnaire sous une forme un peu plus sophistiquée que Bienvenue à Gattaca [NDLR: film de science-fiction décrivant un monde parfait où les individus ont tous un patrimoine génétique impeccable] deviendra la norme. Ce n'est pas mon souhait personnel mais un pronostic.

Et nous accepterons des prothèses neurotechnologiques pour éviter d'être dépassés par l'IA ou par nos voisins qui auraient accepté par exemple les implants que Musk est en train de mettre au point.

La sélection embryonnaire sous une forme un peu plus sophistiquée que Bienvenue à Gattaca deviendra la norme. Ce n'est pas mon souhait personnel mais un pronostic.

Pourra-t-on vivre 300 ans?

Le seuil de 300 ans n'a aucun sens. En réalité, l'espèce humaine va devenir immortelle. Dans 100 ans ou 500 ou 1000 ans. Peu importe. La vraie question est celle du prix. Le pacte faustien avec la technologie est lourd de conséquences. On ne deviendra pas immortel sans de grandes modifications de notre humanité. La mort de la mort n'est qu'une étape: les transhumanistes veulent rendre l'univers éternel. Le premier à avoir compris cela était Charles Darwin. Il expliquait que si l'univers devait mourir, l'aventure humaine n'aurait aucun sens puisque toutes ses créations disparaîtraient. Quel est le sens de nos vies, si toute trace de notre civilisation disparaît avec la mort de l'Univers? Quel est le but ultime de l'humanité, de la science? Pour Clément Vidal, la réponse à

Le seuil de 300 ans n'a aucun sens. En réalité, l'espèce humaine va devenir immortelle. Dans 100 ans ou 500 ou 1000 ans. Peu importe. La vraie question est celle du prix.

cette dernière question est claire: le but ultime de la science est de combattre la mort de l'Univers, par la création artificielle de nouveaux univers. Après la mort de la mort, la science se consacrerait à combattre la mort de l'Univers. La cosmogénèse artificielle mobiliserait toute l'énergie de l'humanité dans les prochains milliards d'années. Après la régénération de nos organismes vieillissants, la régénération cosmologique viserait à rendre l'Univers immortel ou substituable.

L'économie numérique n'est fondée que sur l'intelligence et l'abstraction. Va-t-elle faire de nous des hommes hors-sol?

C'est un enjeu majeur. Il va falloir se battre pour garder un corps et non devenir des cyborgs voire des IA dépourvues de matière. Le premier enjeu est de sauver notre corps, avec tous les défauts et toutes les contraintes qu'il comporte. Certains transhumanistes ont pu imaginer qu'il serait formidable de s'en affranchir. Quand cela deviendra possible, on se rendra compte que ce paquet d'os, de sang et de muscles, cet amas précaire d'organes toujours plus ou moins dysfonctionnant, cette misérable enveloppe tant méprisée est en fait notre ultime racine. Renoncer à elle serait renoncer à nous. Avec d'autres auteurs, Teilhard de Chardin a introduit en 1922 le terme de «noosphère» pour désigner la troisième phase de développement de la terre, après la géosphère — matière inanimée — et la biosphère — vie biologique. Ce néologisme signifie «sphère de la pensée humaine». Le monde futur décrit par Teilhard est bien cette fusion neurotechnologique ou le corps disparaît progressivement. Je suis persuadé que le sauvetage de notre corps constitue l'un des trois piliers essentiels de notre humanité est avec le maintien du droit à nous déconnecter de la matrice et le maintien d'une part de hasard génétique.

La domination de l'intelligence peut-elle entraîner une sélection des humains selon leur Q.I, soit de l'eugénisme?

Cela me semble inéluctable et je regrette qu'il n'y ait aucun débat sur ces sujets. Difficile de ne pas voir où mène le toboggan eugéniste: les parents veulent le meilleur pour les enfants et souhaitent leur donner toutes les chances possibles dans la vie — Comment les en blâmer? Ils vont peut-être avoir tendance à vouloir choisir la taille, la couleur des yeux et des cheveux de leurs enfants. Mais plus encore, ils réclameront ce qui a un rôle déterminant dans la réussite sociale: un fort QI. Dès que cela sera possible et accessible, la demande d'amélioration de l'intelligence pour les futurs enfants va exploser. Selon un sondage réalisé en 2016, 50% des jeunes chinois éduqués souhaitent pouvoir augmenter le QI de leur futur bébé… Un pourcentage d'adhésion qui grimpera en flèche... dès que les parents se rendront compte que les enfants de leurs voisins ont tous 50 points de QI de plus que les leurs…

Une étude menée par Shulman et Borstrom en 2013 a montré que la sélection d'embryon donnait des résultats sensibles. Des progrès rapides peuvent être entrevus. Dans les 5 à 10 ans, les techniques de sélection d'embryons pourront permettre, si on le souhaite, une certaine augmentation des capacités cognitives des individus ainsi «produits». Mais cette augmentation restera limitée, et ne dépassera pas les augmentations collectives de QI que l'on a pu observer par le passé du fait d'un environnement globalement plus stimulant — l'effet Flynn mentionné plus tôt dans ce livre.

Néanmoins, montrent Shulman et Borstrom, il est possible d'aller beaucoup plus loin dans l'efficacité. L'utilisation de cellules-souches humaines de gamètes permet de procéder à une sélection itérative — répétée — d'embryons in vitro. L'effet cognitif pourrait devenir beaucoup plus notable conséquent sur plusieurs générations.

On se rendra compte que cette misérable enveloppe tant méprisée est en fait notre ultime racine. Renoncer à elle serait renoncer à nous.

Comment maintenir le principe démocratique «un homme, une voix», si les différences d'intelligence s'accentuent?

On ne sauvera pas la démocratie si nous ne réduisons pas les écarts de QI. Des gens augmentés disposant de 180 de QI ne demanderont pas plus mon avis qu'il ne me viendrait à l'idée de donner le droit de vote aux chimpanzés.

Il va falloir parler QI ce qui n'est pas simple tant le sujet est politiquement chaud. Ne nous y trompez pas: le tabou du QI traduit le désir inconscient et indicible des élites intellectuelles de garder le monopole de l'intelligence à une époque où elle est de plus en plus le moteur de la réussite et du pouvoir: cela est politiquement et moralement inacceptable

L'homme ne se réduit pas à son cerveau. Il est aussi sensibilité et vie intérieure. Ces deux dimensions sont-elles menacées?

Vous avez à mon sens tort, l'homme se réduit à son cerveau. Nous sommes notre cerveau. La vie intérieure est une production de notre cerveau. L'Église refuse encore l'idée que l'âme soit produite par nos neurones, mais elle l'acceptera bientôt comme elle a reconnu en 2003 que Darwin avait raison, 150 ans après que le pape déclare que Darwin était le doigt du démon. C'est d'ailleurs indispensable si les chrétiens veulent participer aux débats neurotechnologiques qui sont clé dans notre avenir. Jusqu'où augmente-t-on notre cerveau avec les implants intracérébraux d'Elon Musk? Jusqu'où fusionne-t-on neurone et transistor? Quel droit donne-t-on aux machines? L'émergence de nouvelles créatures biologiques ou électroniques intelligentes a des conséquences religieuses: certains théologiens, tel le révérend Christopher Benek, souhaitent que les machines douées d'intelligence puissent recevoir le baptême si elles en expriment le souhait. Les NBIC posent des questions inédites qui engagent l'avenir de l'humanité.

Peut-on parler finalement de «dictature de l'intelligence»?

La course effrénée de l'Intelligence artificielle est un immense challenge pour notre civilisation.

L'Intelligence dans une société numérique est la clé de tout pouvoir politique et économique. Nous avons créé une société de la connaissance sans réfléchir aux conséquences. Nous avons bâti une économie de la connaissance, sans comprendre que nous allions donner un avantage immense aux gens maîtrisant les données, dotés de plasticité cérébrale leur permettant de changer régulièrement de métiers et de se former leur vie durant: toutes qualités qui sont mesurées par le QI. Un point de QI supplémentaire fera de plus en plus la différence dans la société de la connaissance. Il faudrait rebaptiser le QI et l'appeler QCIA, le Quotient de Complémentarité avec l'Intelligence Artificielle, pour lui ôter son caractère stigmatisant. À partir de 2020, le QI minimum pour avoir un emploi va augmenter de l'ordre de 5 à 10 points par décennie. Il faut entamer la modernisation de l'école, pour permettre aux enfants de rester compétitifs face à l'IA. Il y a une désynchronisation complète entre nos institutions -dont l'école, qui forme aux métiers d'hier- et la technologie qui galope. L'école envoie les enfants des classes populaires là où l'IA va les laminer et ignore les formations où ils seraient complémentaires et donc protégés. Il faut, au contraire, cartographier en permanence la frontière technologique pour constamment adapter le système éducatif aux progrès de l'IA et agir sur tous les leviers permettant d'augmenter les capacités cognitives de la population, puisque dans le futur la quasi-totalité des inégalités seront liées aux capacités cognitives. La course effrénée de l'IA est un immense challenge pour notre civilisation.

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Purée, ça délire sec !

Certains lecteurs gardent les pieds sur terre, mais pas tous.

Le commentaire du lecteur ici est vraiment... spécial. :blink:

Citation

Dire que les smicards et les chômeurs veulent la décroissance et le retour au milieu du 20e siècle. Ces gens là ne changeront jamais le monde, ils resteront toujours au bas de l'échelle et lorsqu'il y aura une singularité technologique, ils ne feront pas partie du voyage. Ouf.

 

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Plutot que Gataca, je penserai plus a un monde de Deus Ex. :tongue: avec une génération d'humains augmentés aux gênes parfait bien sur. les autres n'auront pas leur place.:chirolp_iei:

Avec l'IA et la révolution numérique, ca n'a pas fini de faire délirer dans tous les sens vu les fantasmes que ca suscite. 

Mais bon, malheureusement, l'automation des jobs intellectuels progressent lentement mais sûrement. on ne percoit pas encore l'impact.

 

 

 

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