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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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15 minutes ago, Colstudent said:

https://www.opex360.com/2024/01/30/american-darms-exports-have-reached-the-record-level-of-238-billion-de-dollars-in-2023/

How much difference without the conflict in Ukraine? and this is only the part on armaments, I do not have the whole list of contracts in other sectors and surely what part of the post-war period will bring in. Moreover, if the Russians could subsequently remain weakened but not too much, that would allow this system to continue.

 

 

vous devez vous tromper. Herciv nous dit que les États-Unis ne sont plus en mesure de produire des armes. :wink:

ne laissez pas le montant record des ventes d'armes et l'expansion de l'industrie américaine de l'armement détourner l'attention d'un bon récit inventé.

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2 hours ago, rendbo said:

Nous pensions de même. Il me semble que le rapport de la DRM parlait d'un effondrement de l'armée ukrainienne en moins de 15 jours.

des bisbilles peut-être à nos yeux, mais peut-être pas aux leurs : qui sommes nous avec notre ethnocentrisme pour juger de ce qui est important, voire vital, pour les autres nations/groupement d'individus ?

La situation est très complexe du point de vue des États-Unis. Il ne s'agit pas seulement d'une question de tribalisme politique interne qui échappe à tout contrôle. Certaines des préoccupations et des raisons pour lesquelles le soutien est refusé sont ce que l'on pourrait considérer comme des préoccupations sincères, tandis que d'autres relèvent bien sûr de la politique et de la commodité.

J'ai tenté d'exposer, à l'aide de listes complètes, les nombreuses raisons pour lesquelles le soutien de certains Américains à l'Ukraine vacille.

N'oublions pas que les États-Unis reçoivent leurs propres rapports de renseignement et que leurs propres conseillers et groupes de travail évaluent l'Ukraine et tentent de comprendre ce qui se passe et la myriade de problèmes et d'obstacles qui se posent.

Le rapport qui a fait l'objet d'une fuite au début de l'été dernier pourrait, je l'espère, donner un aperçu de ce qui est discuté. (Je ne conseille pas à quiconque d'aller lire le document classifié auquel je fais référence) 

En public, les États-Unis n'ont manifesté que de l'enthousiasme. À huis clos, les militaires ont fait savoir que l'offensive n'avait aucune chance de réussir.

L'une des vérités est que les États-Unis pourraient financer entièrement l'Ukraine jusqu'à l'infini, cela ne garantirait pas pour autant que nous obtenions le type de résultats tactiques que nous aimerions voir. L'offensive d'été a donné à réfléchir pour de nombreuses raisons. 

Il s'agit là d'un autre aspect fondamental de la question de l'Ukraine. Quels sont nos objectifs ? Sont-ils réalisables ? S'ils le sont, quels sont les coûts et la durée prévus ? 

Il ne s'agit pas de politique ou de cruauté. Il s'agit en partie de l'idée très responsable que nous devons avoir notre propre système de responsabilité et de logique, surtout après des débâcles comme celles de l'Afghanistan et de l'Irak.

Il s'agit également de nous protéger d'un "enthousiasme excessif", par exemple si un sénateur souhaite envoyer 1 000 chars Abrams dans l'armée ukrainienne. Nous devons expliquer qu'une telle chose pourrait faire plus de mal que de bien, même si les intentions sont pures. 

Les États-Unis pourraient déverser 400 avions de guerre sur l'Ukraine d'ici la fin du mois. Mais sans l'entraînement et la logistique nécessaires, ils ne sont rien d'autre que des cibles à tirer par les engins agricoles ukrainiens. 

Encore une fois, parce qu'Herciv a refusé de comprendre. Le facteur limitant pour les fournitures tactiques de l'Ukraine est la capacité ukrainienne à absorber et à utiliser l'équipement. 

Le facteur limitant n'est pas la capacité des États-Unis à fournir l'équipement. Nous pourrions donner à l'Ukraine des bombardiers B-1 complets si nous le voulions.

 

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Il y a 5 heures, Manuel77 a dit :

Je recommande ici une vidéo récente de l'analyste militaire danois Anders Puck Nielsen.

https://www.youtube.com/watch?v=ZY7GPBSyONU&t=604s

Selon lui, l'objectif de la Russie n'est pas de conquérir un territoire, mais de mettre fin à l'OTAN. Car leur objectif est d'établir des relations bilatérales, pas de négocier avec un collectif fort. Pour ce faire, ils vont éventuellement procéder à des coups d'épingle dans une zone périphérique, par exemple au nord de la Finlande (plutôt pas dans les pays baltes, trop de population et trop d'attention).

Les actions seront suffisamment importantes pour saper la crédibilité de l'OTAN, mais suffisamment petites pour ne pas mobiliser l'OTAN.

Très intéressant, merci.

Si on se projette au-delà de la guerre en Ukraine, et dans l'hypothèse où elle se serait terminée victorieusement pour la Russie, il pourrait y avoir du sens en effet pour Moscou à tenter d'affaiblir la confiance des membres de l'OTAN les uns dans les autres, de façon à distendre l'effet "puissance collective" de l'Alliance atlantique et de pouvoir négocier plus durement dans des relations bilatérales - en priorité probablement avec leurs voisins directs.

Comme l'explique Nielsen, il s'agirait d'un risque maîtrisé, vu l'enjeu limité. Surtout si les Etats-Unis ont décidé de relâcher leur soutien à la sécurité européenne - ce qui n'est qu'une hypothèse, même en cas d'élection de Trump, mais c'est cependant bien une hypothèse.

Si la Russie décidait une telle tentative, je ne penserais pas au nord de la Finlande, car Nielsen ne parle pas de la contrainte sur le pouvoir russe de devoir faire accepter une telle "opération militaire" à la population. Certes, la propagande existe, mais il lui faut tout de même un matériau à utiliser ! Il n'y a dans le nord de la Finlande ni population russe, ni enjeu historique quelconque - même la propagande de Moscou ne pourrait pas faire avaler aux Russes l'idée que les Finlandais sont des Russes qui s'ignorent.

Narva semblerait une meilleure cible. C'est la plus grande ville d'Estonie dont la grande majorité de la population est russe, incluse dans le comté de Viru oriental dont presque les trois quarts des 130 000 habitants sont russes, à moins de 150 km de Saint-Pétersbourg. Les Estoniens et Lettons (pas les Lituaniens) mettent effectivement quelques restrictions sur leurs citoyens de langue russe, qui sont bien modérées, mais enfin la propagande partirait de quelque chose, et puis cette propagande-là a déjà commencé Poutine a évoqué ce sujet récemment avec un ton menaçant.

Plutôt qu'une vague de missiles de croisière contre "le gouvernement nazi de Tallinn", on peut imaginer des "petits hommes verts" prenant le contrôle de la ville et des forces de "stabilisation" entrant dans la ville / le comté afin de "protéger les droits des Russes". Eventuellement après un incident violent (éventuellement fabriqué... soyons fous !) Tout ceci sur fond de propagande comme quoi Moscou respecte bien sûr l'intégrité territoriale de l'Estonie et propose de définir avec Tallinn le cadre légal de l'autonomie du Viru oriental et la protection des droits de ses habitants - mais l'Estonie subirait les conséquences d'un refus de négocier, et la Russie réagirait naturellement comme nécessaire si les forces de l'OTAN tentaient d'empêcher la protection des droits des Russes.

Ca ne paraît pas totalement inconcevable en effet.

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2 minutes ago, Alexis said:

Very interesting, thank you.

If we look beyond the war in Ukraine, and assuming that it would have ended victoriously for Russia, it could indeed make sense for Moscow to try to weaken the confidence of members of the NATO in each other, so as to weaken the "collective power" effect of the Atlantic Alliance and to be able to negotiate more harshly in bilateral relations - probably as a priority with their direct neighbors.

As Nielsen explains, this would be a controlled risk, given the limited stakes. Especially if the United States has decided to relax its support for European security - which is only a hypothesis, even in the event of Trump's election, but it is nevertheless a hypothesis.

If Russia decided to make such an attempt, I would not think of northern Finland, because Nielsen does not talk about the constraint on the Russian power of having to make the population accept such a "military operation". Certainly, propaganda exists, but it still needs material to use! There is no Russian population in the north of Finland, nor any historical stakes whatsoever - even Moscow's propaganda could not convince Russians to accept the idea that the Finns are Russians who do not know themselves.

Narva would seem a better target. It is the largest city in Estonia where the vast majority of the population is Russian, included in Eastern Viru County  where almost three quarters of the 130,000 inhabitants are Russian, less than 150 km from Saint Petersburg. The Estonians and Latvians (not the Lithuanians) do indeed put some restrictions on their Russian-speaking citizens, which are very moderate, but anyway the propaganda would start from something, and then this propaganda has already started. Putin raised this subject recently with a threatening tone.

Rather than a wave of cruise missiles against "the Nazi government in Tallinn", one can imagine "little green men" taking over the city and "stabilization" forces entering the city/county in order to " protect the rights of Russians. Possibly after a violent incident (possibly fabricated... let's be crazy!) All this against a backdrop of propaganda according to which Moscow of course respects the territorial integrity of Estonia and proposes to define with Tallinn the legal framework for the autonomy of the Viru Eastern Europe and the protection of the rights of its inhabitants - but Estonia would suffer the consequences of refusing to negotiate, and Russia would naturally react as necessary if NATO forces tried to prevent the protection of the rights of Russians.

It doesn't seem totally inconceivable in fact.

@Manuel77

 

C'est la première pensée que j'ai eue aussi : la redoutable "guerre hybride" russe

Je pense qu'il y aura des incidents, mais je ne pense pas que cela va nécessairement creuser un fossé. 

Il y a eu des incidents tout au long de la guerre froide. Il faudra faire preuve d'une certaine tolérance à l'égard de l'ambiguïté 

mais la réalité est que ces plans peuvent se retourner contre eux et unir l'OTAN autant qu'on espère la dégrader et la blesser. 

Le résultat de la guerre en Ukraine a été un renforcement de l'OTAN et une plus grande détermination de ses membres.

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Un article intéressant du Times, à la fois avec des données et avec de l'humain, sur le problème de la population en Ukraine

La situation démographique de l'Ukraine, entre :

- Dénatalité prononcée de longue date,

- Séparation de plusieurs régions en 2014,

- Emigration à grande échelle qui menace de devenir permanente,

- Conquêtes de la Russie depuis 2022

- Morts du fait de la guerre,

- Dénatalité encore plus profonde du fait de la guerre le plus bas taux de naissances au monde, pire même que la Corée du Sud),

- Et menace d'émigration supplémentaire après la fin de la guerre

...est catastrophique. Je ne vois pas d'autre mot

Le taux de natalité de l'Ukraine est en chute libre. La prochaine génération a besoin d'un plan

L'Ukraine a aujourd'hui le taux de fécondité le plus bas du monde, avec une moyenne de 0,7 enfant par femme en âge de procréer, a révélé un groupe de réflexion financé par le gouvernement au Times. Ce manque d'enfants, aggravé par les morts violentes massives et l'exode de millions de réfugiés, a remis en question la survie de la nation. Selon les scientifiques, le tableau démographique est sombre.

"L'espérance de vie des hommes est passée de 66-67 ans avant la guerre à 57-58 ans, selon les estimations de nos experts", déclare Ella Libanova, directrice de l'Institut de démographie et d'études sociales de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine. (...)

L'Ukraine connaissait déjà une profonde crise démographique avant la guerre, avec un taux de natalité de 1,16 et une petite proportion de la population âgée de 20 à 40 ans, la tranche la plus susceptible de mourir au combat. Des sources militaires américaines estiment que les morts de guerre en Ukraine se situent entre 70 000 et 100 000. (...)

Quelque six millions de personnes auraient fui le pays pour l'Europe, et environ quatre millions d'autres seraient bloquées dans les territoires désormais occupés par les troupes du président Poutine. Les hommes en âge de servir dans l'armée n'ont pas le droit de quitter le pays et beaucoup d'entre eux servent au front, de sorte que les sexes sont largement séparés.

(Exemple concret d'une famille séparée dont la mère et les enfants vivent à Londres) Après avoir passé près de deux ans dans une école londonienne, les filles parlent couramment l'anglais avec un parfait accent britannique. L'ukrainien devient rapidement leur deuxième langue. (...) Selon une étude réalisée par Gradus, une société de recherche ukrainienne, 57 % seulement de ces familles affirment qu'elles retourneront en Ukraine à la fin de la guerre.

"Ils disent qu'ils reviendront maintenant, mais s'ils restent assez longtemps, ces enfants vont dans des jardins d'enfants et des écoles, ils s'intégreront et finiront par perdre la motivation de revenir", explique Timofiy Brik, recteur de l'École d'économie de Kiev et chercheur invité à la LSE.

"Avant la guerre, la population était estimée à 36 millions d'habitants, et on pense qu'elle est tombée à environ 25 millions aujourd'hui. C'est une chute énorme. Même si la guerre prend fin, l'émigration se poursuivra probablement, estime M. Brik.

"Si les hommes sont libérés du service militaire, les familles reviendront-elles ou ces hommes iront-ils les rejoindre à l'étranger ? L'émigration se poursuivra.

 

 

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il y a 25 minutes, Alexis a dit :

Des sources militaires américaines estiment que les morts de guerre en Ukraine se situent entre 70 000 et 100 000. (...)

On est à 10000 morts par mois d'après guida à l'otan. Donc le chiffre au-dess7s est très largement sous-estimé. Mais ça ne change rien au ton alarmiste de l'article. Au contraire.

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je l'ai déjà mentionné par ailleurs.

Il y avait avant guerre ( !! ) 5.5 M de jeunes scolarisés, de 3 ans à plus de 20 ans ( la proportion de formation jusqu'au bac+5 est énorme ). Donc 5.5 ( prenons 6 M ) de jeunes qui forment la prochaine génération du coeur actif économique celle qui sera la tranche plus tard des 30 / 50 ans. Seulement 6 M !

Il y a actuellement plus de 1 M de jeunes ukr officiellement scolarisés en UE. Il y aussi ceux qui sont maintenant en "zone Russe". 

Mais même si tout le monde revient, ou ne part plus, la quantité reste misérable. On peut le dire autrement, en matière pratico pratique ça fera même pas 10 Millions de 23 / 60 ans. Et ça c'était DEJA joué AVANT la guerre, même si celle ci aggrave une situation déjà périlleuse. Il y avait déjà un pied dans le vide, la guerre a mis les orteils de l'autre pied au dessus du vide aussi.

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La démo peut être soutenue par l'immigration ( plus ou moins choisie ) par un pays qui le souhaite. Aprés, la question, c'est que ce que la vie locale offre et QUI elle a les moyens de faire venir.....le Japon s'en sortira si besoin. L'Allemagne aussi. La France le fait déjà. 

Bon, l'Ukraine, là tout de suite, ça me parait moins évident. Salaire, infra, perspectives moyens terme, etc....

Perso si je devais choisir entre pile ou face ( et pas d'autres choix possible ) je prendrais plus Moscou que Kiev ( le 31 janvier 2024 ). 

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il y a 28 minutes, pascal a dit :

En Russie la situation démographique est également problématique sur la pente actuelle ils seront à moins de 100 000 000 dans 2 générations un peu à l'image du Japon ou de l'Allemagne 

Aucun pays européen n'a une situation démographique favorable. Et il faudrait sans doute dire aucun pays fortement développé, Japon et Corée du Sud ont très peu d'enfants, et la natalité américaine n'est plus au niveau du remplacement. Mais il y a des degrés...

L'Ukraine d'une part avait une natalité particulièrement faible, moins que la Russie même l'Allemagne, nettement moins que France ou Royaume-Uni, d'où une pyramide des âges particulièrement étroite dans la tranche des 20-40 ans.

D'autre part elle est affligée de toute une série de problèmes supplémentaires à fort impact démographique, qui lui sont spécifiques :

- Perte de population massive par annexion par son voisin, déjà en 2014, et ça empire maintenant

- Perte de population par émigration, déjà avant la guerre s'agissant du pays le plus pauvre d'Europe, bien pire depuis 2022 à échelle carrément massive, avec impact direct sur la natalité vu la séparation des couples, et risque élevé non seulement que beaucoup ne reviennent pas mais que ce soit un jour les maris qui rejoignent leur famille, empirant encore la situation démographique du pays

Modifié par Alexis
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il y a une heure, Alexis a dit :

Citant Times.co.uk

L'Ukraine a aujourd'hui le taux de fécondité le plus bas du monde, avec une moyenne de 0,7 enfant par femme en âge de procréer

L'Ukraine connaissait déjà une profonde crise démographique avant la guerre, avec un taux de natalité de 1,16

Ce serait lié à la pauvreté :

Le 10/01/2024 à 15:15, Wallaby a dit :

https://www.reuters.com/graphics/UKRAINE-CRISIS/ORPHANS/dwpkrxzwwvm/ (9 seotembre 2022)

La pauvreté est la principale raison pour laquelle les enfants sont envoyés dans des institutions - 80 % des familles tombent sous le seuil de pauvreté après la naissance de leur deuxième enfant, selon une étude sur les systèmes de protection de l'enfance réalisée en 2021 par l'ancien commissaire ukrainien aux droits de l'enfant, Mykola Kuleba, qui a été en fonction de 2014 à 2021.

(Poverty is the main reason children are sent into institutions – 80% of families fall below the poverty line after the birth of their second child, according to a 2021 study on child protection systems by Ukraine’s former Commissioner for Children’s Rights, Mykola Kuleba, who was in office from 2014 to 2021.)

J'ai relu 15 fois la phrase pour être sûr de ne pas m'être trompé dans la traduction, tellement ça me paraissait ahurissant...

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il y a 11 minutes, Wallaby a dit :

Ce serait lié à la pauvreté :

(Poverty is the main reason children are sent into institutions – 80% of families fall below the poverty line after the birth of their second child, according to a 2021 study on child protection systems by Ukraine’s former Commissioner for Children’s Rights, Mykola Kuleba, who was in office from 2014 to 2021.)

J'ai relu 15 fois la phrase pour être sûr de ne pas m'être trompé dans la traduction, tellement ça me paraissait ahurissant...

Je confirme ta traduction, mais c'est Reuters qui semble dire n'importe quoi :huh:

Voici en effet une citation originale de Mykola Kuleba en ukrainien de 2018 où il dit... autre chose

Le nombre d'enfants en Ukraine a diminué de moitié depuis l'indépendance, passant de 14 millions à 7 millions. Les raisons sont claires pour tout le monde : pauvreté, émigration à l'étranger, adversité. Les gens ont peur de donner naissance à des enfants, car avec la naissance de chaque enfant, le risque de se retrouver en dessous du seuil de pauvreté double. Si à la naissance du premier enfant 20 % des enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté, alors à la naissance du quatrième enfant, 80 % des familles vivent en dessous du seuil de pauvreté. 65 % des mariages se terminent par un divorce, généralement au cours des 2-3 premières années

La naissance du deuxième enfant et la naissance du quatrième enfant, ce n'est pas la même chose.

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Il y a 12 heures, Teenytoon a dit :

La vraie réponse c'est que les pays qui n'en sont pas content n'ont qu'à produire eux-mêmes la majorité de leurs armements et assumer leur défense. Combien en Europe pour ça ? 

C'est quand même un peu plus compliqué que çà. 

Il y a 12 heures, Teenytoon a dit :

Qu'ils payent le pizzo en équipement américain me désole, mais c'est leur choix, certainement pas une manière de faire imposée par Washington

Entre la production nationale d'avions de combat Slovaque et le F-35, il y a une marge qui est Européenne et qui aurait, dans beaucoup de cas, beaucoup plus de sens. Les US nous mènent une guerre économique totale et s'imposent en priorité non au détriment de l'industrie nationale du client (encore que parfois, on pourrait s'interroger), mais au détriment d'une préférence Européenne. Nos préjugés collectifs faisant le reste: nous sommes nos meilleurs ennemis au sein de l'UE, j'en conviendrais sans mal. 

Il y a 11 heures, gustave a dit :

je n’ai pas du tout l’impression que qui que ce soit, à commencer par l’Allemagne (voir où passent les 100 milliards ou le programme DSA) parmi les concernés se montre réticent à payer un équipement US, et encore moins par une imprévisibilité sur une éventuelle (elle n’est pas explicite et il n’y a pas de corrélation réelle, voir la Pologne et ses achats coréens) obligation à acheter US. Il n’y a ainsi pas à ma connaissance de négociations amont sur le coût de la présence US en tant que condition à celle-ci. Cette présence est une décision des US prise selon leurs intérêts. Et la réalité est que quoi qu’on en pense cette présence n’a pas décru même sous Trump.

Les Allemands sont volontaires et consentant dans cette sujétion. Et malheureusement en Europe, ils donnent souvent le La dans beaucoup de domaine, par leur poids économique et politique. Les Américains sont bien trop malins pour entrer formellement dans des négociations sur leur présence militaire et l'évocation de contrepartie. Cette soumission avait été évoquée par l'ancien patron du BND de2011 à 2016, Gerhard Schindler. 

Il faut voir et revoir cette première partie d'1h du documentaire d'Arte "America First" pour comprendre comment la sécurité militaire Européenne est devenu un service à acheter. 

https://www.youtube.com/watch?v=1dnAn8ZRPVo&t=1267s

Certains aux Etats-Unis ont bien essayé d'expliquer à Trump que la présence militaire Américaine n'est pas simplement un coût. C'est la partie la plus choquante d'ailleurs du documentaire, ou l'appareil sécuritaire US sous-entend très très lourdement combien chaque présence US est très bénéficiaire à leurs intérêts. 

Regardez juste sur 2 min l'extrait suivant et le témoignage d'un ancien membre de son cabinet rapportant les propos du secrétaire à la défense, c'est absolument saisissant.

Jim Matthis à Trump "M. le Président, si nous avons tant d'homme déployés dans le monde, ce n'est pas uniquement pour la sécurité nationale, c'est aussi pour des raisons économiques. Ils défendent l'emploi Américain, ils défendent notre économie ça offre à l'Amérique bien plus que ça ne lui coute."

https://www.youtube.com/watch?v=1dnAn8ZRPVo&t=2330s

Vous comprenez en filigrane que les mecs ne sont pas là pour enfiler des perles, et que oui, il y a un travail actif d'influence US pour ramener des contrats pour défendre "l'emploi Américain". Je le crois, surtout dans le secteur de la défense, qui emploie beaucoup et exporte beaucoup. 

La présence des troupes US en Europe sous Trump a atteint un seuil historiquement bas. Et c'est bien l'administration Trump qui décida de retirer 12 000 soldats US d'Allemagne.

https://www.brookings.edu/articles/you-wouldnt-know-it-from-the-coverage-but-most-germans-are-fine-with-trumps-withdrawal-of-us-troops/

Modifié par olivier lsb
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9 minutes ago, olivier lsb said:

The presence of US troops in Europe under Trump has reached a historic low. And it was the Trump administration that decided to withdraw 12,000 US troops from Germany.

https://www.brookings.edu/articles/you-wouldnt-know-it-from-the-coverage-but-most-germans-are-fine-with-trumps-withdrawal-of-us-troops/

Au fil des ans, les présidents américains ont successivement réduit la présence en Europe, jusqu'à ce qu'elle atteigne son niveau le plus bas, soit environ 63 000 soldats en 2013. La mission s'est déplacée vers la stabilisation du continent et l'aide aux alliés pour qu'ils développent leurs propres capacités militaires, explique-t-elle.

Mais cette réduction s'est interrompue en 2014, lorsque la Russie a envahi l'Ukraine et annexé la Crimée.

Dans les années qui ont suivi, les alliés des États-Unis en Europe centrale et orientale - y compris la Pologne et les États baltes, qui bordent la Russie - ont demandé davantage de soutien et ont proposé d'accueillir des troupes américaines.

En signe de soutien à l'OTAN, les États-Unis ont commencé les rotations Atlantic Resolve en avril 2014. Ces rotations se sont poursuivies jusqu'à aujourd'hui. Plus récemment, une division blindée basée à Fort Carson, dans le Colorado, a été déployée au cours des dernières semaines.

https://www.gpb.org/news/2022/02/04/explaining-the-us-military-presence-in-europe-2000-more-troops-deploy

 

L'Allemagne est un pays d'accueil important pour l'armée américaine, mais une grande partie de celle-ci se déplace vers l'est, en Pologne et en Roumanie. Alors que l'Allemagne (en particulier l'Allemagne de l'Ouest) accueillait autrefois d'importantes formations américaines, celles-ci se sont déplacées vers la partie la plus avancée de la frontière orientale de l'OTAN, une fois de plus

 

 

 

 

 

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Il y a 6 heures, olivier lsb a dit :

La suite des événements donna raison aux Américains sur ce point, et je crois que nous vivons une période schadenfreude où les Européens sont priés (les Allemands en premiers, d'où les budgets colossaux annoncés en soutien à l'Ukraine) de réinjecter les "économies indues" par la suite de nos accords (nous étions aussi partis à NS2) avec les Russes. 

Quelles économies? La France n'a absolument rien gagné dans cette affaire et sa balance commerciale est ultra déficitaire depuis des années.

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

les marqueurs d'alerte sont à ce point préoccupants que tout le monde est perdant, et pas uniquement l'Ukraine.

Pour la Russie, plus les ukrainiens partent vers l'Ouest et votent avec leur pieds plus c'est un constat d'échec d'une possible intégration dans la fédération. Pour l'UE, plus les ukrainiens partent et plus le discours de soutien semblera une immense hypocrisie. 

 

 

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il y a 17 minutes, Patrick a dit :

Quelles économies? La France n'a absolument rien gagné dans cette affaire et sa balance commerciale est ultra déficitaire depuis des années.

Je ne pensais pas spécifiquement à la France, mais à l'ensemble des pays Européens qui ont eu la Russie pour fournisseur, dont la France. 

Si nous n'avons jamais tiré quoique ce soit de NS2 puisque l'ouvrage fut détruit avant sa mise en service, nous avions bien l'intention de prélever notre part puisqu'Engie (34% de droit de vote pour l'état, 1er actionnaire) faisait partie du consortium. Et que la Russie représentait 20% de ses approvisionnements en gaz. Ce qu'on peut très grossièrement résumer à : la France avait dans son mix gazier la pondération de 20% du prix Russe, ce qui n'était d'ailleurs pas une mauvaise affaire puisqu'il était relativement peu cher par rapport à d'autres approvisionnements. 

Je vais d'ailleurs laisser parler les principaux intéressés:

https://investir.lesechos.fr/actu-des-valeurs/la-vie-des-actions/nord-stream-2-engie-dit-etre-expose-a-un-risque-de-credit-de-pres-de-1-md-1857247

Citation

Nord Stream 2-Engie dit être exposé à un risque de crédit de près de €1 md

Par Reuters

Publié le 2 mars 2022 à 19:24

PARIS, 2 mars (Reuters) - Engie a déclaré mercredi être exposé à un risque de crédit d'un montant maximal de 987 millions d'euros en cas de dépôt de bilan de la société chargée du projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne.

Cette dernière a renoncé à certifier Nord Stream 2, empêchant ainsi sa mise en service, en raison des initiatives russes contre l'Ukraine. Ce gazoduc est en outre la cible de sanctions américaines.

Le groupe énergétique français, qui "condamne l'invasion de l'Ukraine" par la Russie, se dit mercredi "solidaire" des sanctions prises par l'Union européenne.

Il assure qu'il se "conformerait en tout point" à d'éventuelles sanctions qui auraient un impact sur la poursuite des approvisionnements européens en gaz russe.

"Dans ces circonstances exceptionnelles, les autorités de régulation et gouvernements seraient amenés à prendre des mesures face aux très fortes tensions à prévoir sur l’approvisionnement à l’horizon 2022/23 et le groupe travaillerait étroitement avec les autorités", prévient-il.

Engie souligne que, face à cette crise, il "utilise toutes les opportunités possibles pour continuer à sécuriser son approvisionnement". Il précise que ses contrats avec le groupe gazier russe Gazprom représentaient en 2021 20% de ses ventes et consommations mondiales de gaz.

Il avait déjà indiqué mardi avoir récemment augmenté ses achats de gaz d'origine norvégienne et de gaz naturel liquéfié (GNL). (Rédigé par Bertrand Boucey, édité par Matthieu Protard)

 

 

Modifié par olivier lsb
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Un billet fort intéressant sur les raisons qui ont pu pousser les Ukrainiens à s'en prendre récemment aux infrastructures pétrolières et gazières Russes. Avec des chiffres intéressants, qui corroborent ceux partagés ici sur la chute en volume et en valeur des exportations Russes, malgré un reliquat en GNL vers l'Europe. 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/30/guerre-en-ukraine-lorsque-le-petrole-est-trop-bon-marche-les-perspectives-d-avenir-de-la-russie-s-effondrent_6213885_3232.html

Citation

Guerre en Ukraine : « Lorsque le pétrole est trop bon marché, les perspectives d’avenir de la Russie s’effondrent »

Tribune

Damien Ernst, Professeur en sciences de l’énergie et Corentin de Salle, Professeur en droit et philosophie

Si l’armée ukrainienne s’est longtemps abstenue de viser l’infrastructure énergétique russe, elle semble aujourd’hui réviser sa stratégie, probablement dans le but de tarir le financement de la guerre russe, notent les professeurs belges Damien Ernst et Corentin de Salle, dans une tribune au « Monde ».

Depuis son déclenchement, en février 2022, la guerre russo-ukrainienne bouleverse les équilibres du monde de l’énergie. Le monde occidental s’est progressivement affranchi de sa dépendance au gaz russe. L’Europe n’en importe pratiquement plus : de 1 500 térawattheures par an avant la guerre, elle est passée à moins de 250 térawattheures aujourd’hui. Le gaz russe a en grande partie été remplacé par des importations de gaz liquéfié provenant principalement des Etats-Unis. L’Europe a également délaissé les produits pétroliers russes, qui ont trouvé d’autres marchés, comme l’Inde ou la Chine.

Si la guerre reste militairement incertaine, elle a déjà fait des gagnants et des perdants. L’Europe est aujourd’hui dans le camp des perdants. Son sevrage du gaz russe lui a coûté extrêmement cher. De 2022 au début de 2023, le prix du gaz dépassa même les 200 euros le mégawattheure. Même si le prix actuel semble se stabiliser autour des 30 euros le mégawattheure, cela reste deux fois plus cher qu’avant la guerre et trois fois plus que le prix aux Etats-Unis.

A l’inverse, les Etats-Unis sont dans le camp des gagnants. Ils le doivent notamment à quinze ans d’investissements dans la fracturation hydraulique et à une industrie gazière extrêmement innovante, qui lui ont permis d’exploiter d’immenses ressources en gaz de schiste. Ils ont ainsi quasiment acquis leur souveraineté énergétique, tout en faisant chuter le prix du gaz sur leur territoire, ce qui favorise leur industrie. Les Etats-Unis sont également devenus les premiers exportateurs mondiaux de gaz liquéfié en 2023, devançant désormais le Qatar et l’Australie, avec un volume de 1 400 térawattheures exporté.

Dans un premier temps, la guerre en Ukraine a paradoxalement bénéficié au secteur énergétique russe, de 2022 aux premiers mois de 2023. Mais, en 2024, ce ne sera probablement plus le cas. Les prix ont significativement baissé et la Russie n’a pu trouver d’autres marchés que pour une petite partie du gaz qu’elle destinait habituellement à l’Europe, faute d’infrastructures de transport adéquates.

Surabondance de l’offre

En revanche, pour le pétrole russe, les sanctions occidentales n’ont été que très moyennement efficaces. Tout en mettant à profit une flotte de vieux pétroliers pour contourner les sanctions, la Russie a trouvé d’autres marchés pour écouler son pétrole. Mais, à terme, la Russie se retrouvera elle aussi dans le camp des perdants. En imposant un chantage énergétique à l’Europe, qui ne l’oubliera pas de sitôt, elle s’est en réalité infligé un lourd handicap économique, et à fort long terme. Le futur est incertain : les revenus pétroliers et gaziers russes ont chuté de 24 % en 2023.

Pourtant, malgré ces bouleversements économiques et géostratégiques, l’infrastructure énergétique russe, en particulier son industrie pétrolière, n’a été jusqu’à récemment que fort peu attaquée par les Ukrainiens. De telles attaques pourraient pourtant tarir le financement de la guerre russe : cette industrie est vulnérable en raison de sa superficie immense. Disposant de drones de combat très efficaces, l’Ukraine pourrait, par exemple, facilement attaquer le port russe de Novorossiïsk, sur la mer Noire, lequel abrite le terminal pétrolier de Sheskharis, qui permet à la Russie d’exporter 1,5 million de barils par jour.

Cette retenue des Ukrainiens pouvait s’expliquer par la crainte de ses alliés occidentaux, en particulier les Etats-Unis, que cela ne conduise à une flambée des prix du pétrole, qui nuirait à la popularité du président américain en pleine période électorale. Il y a deux ans, une telle frappe aurait sans doute provoqué une hausse significative du prix du baril. Mais, aujourd’hui, l’industrie pétrolière dispose d’une importante réserve de production. Par ailleurs, contrairement aux analyses pessimistes de Jean-Marc Jancovici, nous allons même probablement connaître une situation de surabondance d’énergies fossiles dans les prochaines décennies, du fait de la forte augmentation de la production pétrolière, notamment en Amérique (Canada, Brésil, Etats-Unis, etc.).

Pire encore pour la Russie, une légère hausse du baril serait même avantageuse pour les Etats-Unis ! Leur industrie pétrolière, la première du monde avec 14 millions de barils produits par jour, fléchit déjà légèrement en raison de prix un peu trop bas. En témoigne notamment la légère diminution du nombre de plates-formes de forage aux Etats-Unis. Dans ce contexte, éliminer un concurrent pétrolier ne pénaliserait que très faiblement le consommateur, et électeur, américain.

Se débarrasser d’un concurrent

D’autres pays producteurs de pétrole, y compris certains membres de l’OPEP+, pourraient voir la guerre russo-ukrainienne comme une opportunité pour se débarrasser du concurrent russe dans un marché en excès de capacité.

Le momentum est là. L’attaque de drones ukrainiens sur un terminal pétrolier du port d’Oust-Louga, menée le 20 janvier, le confirme. Il est aussi, par exemple, troublant de voir les Etats-Unis racheter du pétrole, début janvier 2024, pour remplir leur réserve stratégique, tandis que la Chine augmentait d’environ 60 % les quotas d’importation de pétrole pour ses raffineries. N’est-ce pas précisément ce que feraient des grandes puissances s’apprêtant à une éventuelle rupture, même partielle, de l’approvisionnement en pétrole russe ?

Bien sûr, cela n’est qu’un scénario parmi d’autres. L’évolution de la guerre, tout comme le secteur de l’énergie lui-même, dépend d’une multitude de paramètres. C’est néanmoins une perspective dont il serait judicieux de tenir compte.

La politique étrangère de la Russie dépend fortement des revenus générés par l’exploitation de ses ressources énergétiques – d’où le trait d’ironie de feu le sénateur John McCain (1936-2018) : « La Russie est une station essence qui se fait passer pour un pays. » Et lorsque le pétrole est trop bon marché, ce sont les perspectives d’avenir de notre immense voisin qui s’effondrent. Il se retrouve maintenant dans un contexte très défavorable au niveau énergétique, alimenté par une surabondance de l’offre en énergies fossiles. Parallèlement, la guerre en Ukraine l’a coupé des marchés occidentaux. Cela pourrait mettre à mal les recettes financières russes indispensables à son économie de guerre et à son économie tout court.

Mais que l’Ukraine tire profit de ce momentum ou non, il serait audacieux pour l’Occident de se réjouir sans réserve de la crise qui s’aggravera en Russie. Les grands bouleversements géopolitiques, même ceux qui semblent souhaitables, réservent souvent d’âpres surprises.

 

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il y a 27 minutes, olivier lsb a dit :

Et que la Russie représentait 20% de ses approvisionnements en gaz. Ce qu'on peut très grossièrement résumer à : la France avait dans son mix gazier la pondération de 20% du prix Russe, ce qui n'était d'ailleurs pas une mauvaise affaire puisqu'il était relativement peu cher par rapport à d'autres approvisionnements. 

Total, coté en France parait il et nous laissant quelques subsides d'impôts il semble aussi, est quand trés directement concerné par le GNL d'origine russe directe.

Et j'ai envie de dire "je m'en fous bien".

 

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il y a 4 minutes, ksimodo a dit :

Total, coté en France parait il et nous laissant quelques subsides d'impôts

Total ne rapporte pas grand chose à la France en impôt, ça avait d'ailleurs fait assez polémique durant le sempiternel débat sur les ""superprofits"""

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/total/totalenergies-benefices-records-on-va-payer-l-impot-sur-les-societes-promet-patrick-pouyanne-cfa2101a-6726-11ed-9839-d91073bd962a

Patrick Pouyanné a également démenti toute « optimisation fiscale ». « La vérité, c’est qu’on paye énormément d’impôts, mais dans les pays où nous produisons », a-t-il affirmé.

Ben oui, pas fous les pays exportateurs qui font venir des entreprises étrangères pour exploiter les gisements: leurs bénéfices sont localement taxés car pour faire sortir du pétrole d'un pays (frais pour n'importe quelle marchandise ou service au demeurant), il faut qu'une entité locale la vende export. Et là on capture les 3/4 des bénéfices consolidés du groupe. La valeur ajoutée de Total, ce sont les concessions pétrolières et leur exploitation. Et elles ne sont pas en France.

La distribution (les activités en France), c'est de la petite épicerie. 

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Il y a un siège et des un pool de haut salaires contribuables qui n'existeraient pas sans la structure. Mais si tu considères que ce serait mieux pour la France si Total n'existait pas, rentrée ZERO d'IS et n'avait pas un peu de marge de manouvre sur nos achats de gaz ( nous n'achèterions sans doute pas moins cher à Berlin Gaz ) alors pourquoi pas. Mais tu m'accordera le droit de PAS partager cet avis. La souveraineté passe rarement par une situation ou on ne maitrise rien avec les gonades prises dans le béton. Et les pays qui ont un peu de maitrise d'eux même, curieusement ils ont des multi nat' dont le siège est sur leur territoire. 

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il y a 11 minutes, ksimodo a dit :

Il y a un siège et des un pool de haut salaires contribuables qui n'existeraient pas sans la structure. Mais si tu considères que ce serait mieux pour la France si Total n'existait pas,[...]

Non, relis mon post.

J'ai dit que ton argument sur les impôts, jusqu'à très récemment, n'en n'était pas un. Je n'ai pas résumé l'intérêt de Total pour la France à sa seule contribution fiscale, là c'est toi qui affabule. Surtout après ce que je viens d'écrire sur Engie. 

Fin du HS.  

Modifié par olivier lsb
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https://responsiblestatecraft.org/us-aid-to-ukraine-2667135608/ (31 janvier 2024)

Le plus grand rendez-vous de M. Stoltenberg a peut-être eu lieu mercredi, lorsqu'il est monté sur la scène de l'influente Heritage Foundation - un nouveau foyer pour les sceptiques de droite sur l'Ukraine - et a plaidé avec passion pour la poursuite de l'aide à Kiev.

Son discours est clair : l'aide à l'Ukraine est un moyen peu coûteux de créer des emplois aux États-Unis, de tuer des soldats russes et d'éloigner la guerre des frontières de l'OTAN.

Dans un bref discours précédant l'intervention de M. Stoltenberg, le président de la Heritage Foundation, Kevin Roberts, a exposé son point de vue sur l'avenir de l'aide à l'Ukraine.

"Nous ne soutiendrons pas de nouveaux financements pour l'Ukraine à moins qu'ils ne soient uniquement militaires, qu'ils soient complétés efficacement par les nations européennes, qu'ils soient transparents et responsables, et qu'ils suivent une stratégie de victoire clairement articulée", a déclaré M. Roberts.

"Je tiens à être clair comme de l'eau de roche", a-t-il poursuivi. "L'Héritage ne soutiendra pas, ni maintenant ni jamais, le fait de faire passer les frontières d'un pays étranger avant les nôtres".

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