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[Iran] projet nucléaire et conséquences / Archive


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Oui, mais il y a aussi une clause de désarmement si mes souvenirs sont bons, donc développer le vecteur va "un peu" dans le sens contraire, non ?

Faut relire le texte et pas peulement interpréter les mots, à confimer mais le traité vise la quantité des têtes nucléaires et leur puissance, concerne pas les vecteurs. Il existe des traités bilatéraux sur les vecteurs mais entre russes et US!

On ne viole pas la convention, juste une certaine idée que certains s'en font! RAF, c'est une bonne nouvelle que ce M51 avance et pourvu qu'il aboutisse!

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Revenons au sujet

Jane's magazine vient de donner son avis sur le Sajil. D'après les experts consultés dont notamment Uzi Rubin, dirceteur du "Israel's Ballistic Missile Defence Organisation" , le Sajil ne présente aucune similitude avec les missiles coréens,russe,chinois ou pakistanais. La séparation du 2ème étage semble aussi être un succès ce qui place l'Iran dans le club des nations capable de construire des missiles intercontinentaux.

Iran announced on 12 November that it had test-fired a new medium-range ballistic missile (MRBM) with a stated range of 2,000 km.

The missile, a two-stage solid-fuel system known as Sajil, was launched from a site in western Iran near the Iraq border towards a target 800 km away, according to Western intelligence sources. As Jane's went to press it was still unknown whether the launch was completely successful, although it appeared that the separation marking the two stages did occur.

"This is a whole new missile," Uzi Rubin, former director of Israel's Ballistic Missile Defence Organisation, told Jane's . "Unlike other Iranian missiles, the Sajil bears no resemblance to any North Korean, Russian, Chinese or Pakistani [missile technology]. It demonstrates a significant leap in Iran's missile capabilities.

"Regardless of the success of the test, this missile places Iran in the realm of multiple-stage missiles, which means that they are on the way to having intercontinental ballistic missile capabilities," he added.

In statements released by state media, Iranian Defence Minister Brigadier General Mustafa Mohammad Najjar hailed the launch of the Sajil missile as "very fast", adding that it would be easy to produce. Tehran's Al-Alam television reported that the new missile utilises "composite solid-propellant fuel" and that unlike the Shahab-3 MRBM, which is launched only vertically, the Sajil could be launched "at a variable angle".

Video released by Iranian state media clearly shows a two-stage missile with a guidance system on the second stage and a triconic re-entry vehicle identical to that of the Shahab-3. However, the Sajil's diameter appears greater than the 1.25 m of the Shahab. Intelligence sources consider the Sajil to be a new name for Iran's Ashura MRBM, which failed to deploy its second stage in an unsuccessful launch in November 2007.

With a purported range of 2,000 km, the Sajil brings Moscow, Athens and southern Italy within striking distance from Iran. It is this kind of threat that has spurred the US development of a missile defence shield in Europe - most recently seen with the planned placement of interceptors in Poland - despite objections from Russia.

"This is a growing threat and we need to be able to deal with future missile attacks from Iran," said US State Department spokesperson Robert Wood. "This is something of concern to the international community, and I'm including Russia in the international community here. And so we think missile defence is in the interests of not only the United States and its European allies, but also Russia."

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Invité barbaros pacha

Nucléaire iranien: une médiation turque aurait un "impact positif", selon Erdogan


http://www.google.com/hostednews/afp/media/ALeqM5jPItCfRF-pKeD370GmbVxFGqZCNw?size=m


WASHINGTON (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé vendredi que la médiation qu'il a proposée de mener dans le dossier nucléaire iranien pouvait avoir "un impact positif" dans les négociations entre les grandes puissances et Téhéran.

"Si la Turquie peut jouer ce rôle, je crois que cela aurait un impact positif", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse à Washington, où il devait participer au sommet des dirigeants des grands pays industrialisés et économies émergentes (G20) sur la crise financière.

Il a ajouté que les Turcs pouvaient s'appuyer sur leur position privilégiée dans la région, notamment en tant que "voisins" de l'Iran.

Le Premier ministre turc n'a pas indiqué s'il avait reçu une réponse de l'administration américaine, ou même de l'équipe de transition du président élu Barack Obama, qui reprendra le dossier le 20 janvier prochain, lors de son investiture.

Le Premier ministre turc avait proposé une médiation turque mercredi, dans un entretien publié par le New York Times: "Nous sommes prêts à être le médiateur", avait-il indiqué au journal.

La Turquie avait annoncé fin juillet qu'elle assumait, à la demande des parties, un rôle informel "de consolidation et de facilitation" des pourparlers entre l'Iran et le groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) sur le dossier du nucléaire iranien.

Lors de sa conférence de presse, M. Erdogan a également affirmé que la Turquie ne pouvait accepter que l'Iran soit dotée d'une "arme atomique ou d'une arme de destruction massive".

Abordant la question des relations bilatérales entre la Turquie et les Etats-Unis, le Premier ministre turc a de nouveau félicité Barack Obama pour sa victoire à la présidentielle américaine, espérant que les deux pays allaient "continuer à coopérer".

"Nous sommes prêts à travailler avec la nouvelle administration", a-t-il assuré.

L'équipe de transition du président élu a indiqué vendredi que les représentants de M. Obama au sommet du G20, l'ex-secrétaire d'Etat Madeleine Albright et un ex-parlementaire républicain, Jim Leach, rencontreraient samedi le Premier ministre turc, entre autres dirigeants.
M. Erdogan n'a pas directement répondu à une question lui demandant s'il serait plus facile de travailler avec M. Obama qu'avec George W. Bush. "Je dois voir comment M. Obama fonctionnera", s'est-il contenté de dire.


>>> http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hi_XKXsKXPt31gKtH2nNBjDNnGuQ
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La Turquie veut vraiment prendre un rôle régional au M-O mais dans le dossier iranien il faut savoir deux choses. Les négociations avec les européens ont échoués parce que ni l'Iran ni les États-unis veulent des entremetteurs ( dans ce cas c'est cuit pour la Turquie) et ensuite le bras de fer se joue entre les États-Unis et l'Iran, tous les acteurs environnant sont des pions qui peuvent être abandonnés à tout moment (États du golf pour les États-Unis, Liban-Irak-Syrie pour l'Iran)

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Invité barbaros pacha

Je rajoute que le réel seule intérêt pour la Turquie est l'adhésion dans l'U.E, je pense que c'est cela leur principale source d'intérêt dans ce domaine.

Je pense pas, la Turquie veut avant tout retrouver sa place au moyen-orient, on peut dire qu'il veut être le Leadership de cette région...

5 pays se dispute le Leadership:

- Turquie (pays industrialisé, excellente taux de croissance, la crise financière n'a pas eu de grandes effet sur l'économie Turc, population jeune et dynamique, instabilité dans une partie du pays, pays puissant et membre de l'Otan)

- Iran (pays dépendant du pétrole et du gaz économiquement, importe des hydrocarbures, pays voulant diversifier l'économie, pays puissant)

- Israel (pays relativement riche, puissante armée, mais faible démographique et financière, beaucoup trop dépendante des Usa)

- Arabie saoudite (pays fortement dépendant du pétrole, peu d'industrie, mais ces dernières années il y un eu un changement de cap, voulant diversifier l'économie, pays puissante militairement sur le papier)

- Egypte (pays puissante, même si la faim guette la population, population jeune comme la Turquie, l'industrie est en état anarchique, pays relativement puissante même si son armée est vieillissante)

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Désolé de modérer ton enthousiasme, mais la Turquie souffre de gros problèmes concrets elle aussi, tout d'abord la disparité entre les centres urbains et l'arrière pays, ensuite la rupture entre une base conservatrice religieuse et des élites notamment militaire laïc qui se voient comme les garants du pays tel que l'avait conçu Mustapha Kemal, les turcs doivent faire le choix entre l'avenir et la modernité, ou bien l'obscurantisme des islamistes dont le regain actuel au moyen orient déteint sérieusement sur la Turquie.

Tant qu'ils n'auront pas fait de choix clair, ils resteront un pays "le cul entre deux chaise", pourtant la Turquie serait un magnifique exemple pour la région en devenant une passerelle et un modèle de pays musulman moderne et ouvert sans se renier s'ils parvenaient à se débarrasser de ses relents d'intégrisme.

Pour cela il faudrait que la Turquie se réforme en profondeur, en réduisant les écarts de richesses et en luttant contre la pauvreté et l'arriération qui favorisent l'intégrisme religieux.

Pour les moyen orientaux, mettez vous dans le crane que la supériorité technologique occidentale est venue quand on a mis nos religieux au placard, faitent de même et ça ira beaucoup mieux.

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Invité barbaros pacha

Désolé de modérer ton enthousiasme, mais la Turquie souffre de gros problèmes concrets elle aussi, tout d'abord la disparité entre les centres urbains et l'arrière pays, ensuite la rupture entre une base conservatrice religieuse et des élites notamment militaire laïc qui se voient comme les garants du pays tel que l'avait conçu Mustapha Kemal, les turcs doivent faire le choix entre l'avenir et la modernité, ou bien l'obscurantisme des islamistes dont le regain actuel au moyen orient déteint sérieusement sur la Turquie.

Tant qu'ils n'auront pas fait de choix clair, ils resteront un pays "le cul entre deux chaise", pourtant la Turquie serait un magnifique exemple pour la région en devenant une passerelle et un modèle de pays musulman moderne et ouvert sans se renier s'ils parvenaient à se débarrasser de ses relents d'intégrisme.

Pour cela il faudrait que la Turquie se réforme en profondeur, en réduisant les écarts de richesses et en luttant contre la pauvreté et l'arriération qui favorisent l'intégrisme religieux.

Pour les moyen orientaux, mettez vous dans le crane que la supériorité technologique occidentale est venue quand on a mis nos religieux au placard, faitent de même et ça ira beaucoup mieux.

Désolé de dire sa, mais c'est bien les Islamistes qui ont triplé le PIB de la Turquie en 6 ans...ce sont ces dernières qui ont aidez les pauvres en Turquie, c'est pour cela qu'ils ont eu 47% des voix en juillet 2007..

Arrêtez de tout mettre sur le religieu, les religieux n'ont pas le pouvoir au moyen-orient (sauf en Iran, pourtant ils progressent vite), ce sont des gouvernements corrompu installer par les occidentaux qui nous on mit dans cette état de m****, une fois la tête de ces serpents tombés, vous verrez la renaissance du monde Oriental..

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On est 2, je kiff !

Tu surestimes largement la Turquie ... ne serait-ce que par sa grande instabilité politique et sa grande dépendance du matériel militaire elle ne peut briguer une place de leader régional. L'Iran convient beaucoup mieux (influence énorme sur la région par Hezbollah, Hamas et Syrie, arme nucléaire en vue avec missile ballistique, grande capacité énergétique...).

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On est 2, je kiff !

Tu surestimes largement la Turquie ... ne serait-ce que par sa grande instabilité politique et sa grande dépendance du matériel militaire elle ne peut briguer une place de leader régional. L'Iran convient beaucoup mieux (influence énorme sur la région par Hezbollah, Hamas et Syrie, arme nucléaire en vue avec missile ballistique, grande capacité énergétique...).

Connaissant Barbaros,ce genre de message ne va pas lui plaire du tout. Ça va encore tourner au débat partisan stérile.

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Un témoignage interéssant :

Comment l'Iran cache ses secrets nucléaires à l'AIEA       

22-02-2008 

Le Figaro, 21 février - Par Maurin Picard - Le rapport présenté aujourd'hui à Vienne par Mohammed ElBaradei (ici, à l'Élysée, la semaine dernière) pourrait déboucher sur un «non-lieu» pour l'Iran.

Le soir tombe sur Téhéran. À l'issue d'une nouvelle journée d'inspection en cet hiver 2004-2005, le Belge Chris Charlier, confortablement assis dans un fauteuil du Grand Hôtel, relate, amusé, une anecdote sur ses démêlés avec les autorités. Un an auparavant, son équipe d'enquêteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) faisait le «forcing» pour accéder au site de Lavizan-Shian, un centre de recherche situé dans la proche banlieue sud-est de la capitale iranienne.

En vain. Le site restera portes closes durant deux mois. Lorsque le feu vert leur est donné, les hommes de Charlier ont la surprise de leur vie : «Tous les bâtiments avaient été démontés, et la terre avait été retournée [sur 4 m de profondeur">». Mais les limiers de l'ONU s'entêtent. Les prélèvements opérés à même le sol fraîchement creusé révèlent des traces d'uranium hautement enrichi (UHE), à plus de 20 %. Pour l'AIEA, il s'agit d'une preuve d'activité proliférante, même si l'objet du délit des centrifugeuses hautement perfectionnées , reste introuvable. Ces centrifugeuses que Téhéran nia toujours posséder jusqu'à l'aveu de leur existence par le président Mahmoud Ahmadinejad en 2006.

La mésaventure de Lavizan-Shian n'est pas un cas unique. En ce printemps 2004, les hommes de Charlier s'intéressent également à un site de stockage situé dans la banlieue de Téhéran, propriété de la Kalaye Electric Company. Devant cette ancienne fabrique horlogère, ils vont battre le pavé pendant des mois. Lorsque les portes de l'entrepôt finissent par s'ouvrir, là encore, c'est la stupeur. «Tout avait été refait à neuf, confie Chris Charlier. Cela sentait même la peinture fraîche. Il est évident qu'ils avaient quelque chose à cacher.»

PROGRAMME PARALLELE

Les analyses effectuées par l'AIEA dans son laboratoire sécurisé, le «clean lab» de Seibersdorf révéleront partiellement les secrets de Lavizan et Kalaye : des traces d'uranium hautement enrichi à 36 et 54 %. Alors qu'un taux de 5 % suffit largement pour alimenter en combustible un réacteur civil.

Depuis ces découvertes, le temps a passé, les rapports d'étape de l'AIEA se sont multipliés, chacun amenant son lot de nouvelles découvertes intrigantes et de frustrations, toujours en l'absence de la preuve irréfutable d'un programme nucléaire militaire.

Et pourtant, au fil des années, tous les experts et diplomates proches de l'enquête ont acquis «l'intime conviction», selon les paroles d'un haut représentant occidental en poste à Téhéran, que l'Iran voulait l'arme nucléaire, et œuvrait en ce sens.

Un commencement de preuve ? Dans l'écheveau complexe du pouvoir iranien, le fameux site de Lavizan était le siège du centre de recherche de physique appliquée, dit PHRC. Or ce PHRC dépendait du ministère de la Défense, et non de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), comme on eût pu l'imaginer. Que diable les militaires iraniens pouvaient-ils bien soustraire au regard de leur propre autorité nucléaire ?

Il est possible que l'apparition des inspecteurs de l'AIEA dans le paysage, en 2003, ait un temps désorganisé les activités de ce programme nucléaire parallèle. Ce qui aurait permis à l'AIEA de mettre la main par hasard sur des plans compromettants, relatifs à l'existence d'un mystérieux projet «Green Salt», conduit par le PHRC, lui encore, et regroupant les différentes expériences entamées pour produire une arme nucléaire, depuis la production de son combustible jusqu'aux dispositifs de mise à feu, en passant par la conception de demi-sphères d'uranium métal, recouvrant l'ogive proprement dite. Était-ce là le secret de Kalaye et Lavizan ? Leur contenu escamoté au nez et à radar. Leur destination la barbe des inspecteurs de l'AIEA a disparu des écrans reste inconnue à ce jour. 

D'un autré côté Israël semble avoir accepté le fait de vivre avec un Iran nucléaire : http://www.infolive.tv/fr/infolive.tv-32775-israelnews-bluebird-un-nouveau-systeme-de-detection-de-missile-nucleaire

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À l'issue d'une nouvelle journée d'inspection en cet hiver 2004-2005, le Belge Chris Charlier…..

Entre novembre 2003 et aôut 2005, l’Iran avait suspendu toutes ses activités nucléaires.

pour accéder au site de Lavizan-Shian, un centre de recherche situé dans la proche banlieue sud-est de la capitale iranienne.

Lavizan n’est un site, c’est une caserne militaire, à l’époque du Shah elle était le QG de sa division immortelle (la garde impériale) en plus elle n’est pas au sud-est de Téhéran, elle est au nord dans le banlieue aisé de tehranis (Shemiran) pas loin du ex-palais du shah à Niavaran et pas loin du complexe industrie militaire dans ce quartier.

Le shah avait creusé plusieurs dizaine Km du tunnel sous cette caserne vers plusieurs destinations y compris l’aéroport et le grand dépôt d’arme sous les colins de Lashkarak à 30 km au nord est (en 1979 les tehranis disaient au lieu de faire ces tunnel il aurait dû construire le métro ?)

Enfin il est difficile de penser que les militaires face ce gendre d’expérience dans cette caserne, puisque ils y habitent eux même ainsi que très grands nombres des personnalités iraniens, c’est un quartier résidentiel(je suis né et vécu pas loin de caserne mais bon Mr Charlier connaît mieux que nous Téréran et ses banlieues) 

Les prélèvements opérés à même le sol fraîchement creusé révèlent des traces d'uranium hautement enrichi (UHE), à plus de 20 %.

Je crois que AIEA deja se prononcer à ce sujet, mais il reste au moins une question, si selon Chris Charlier (la personne non grata en Iran depuis 2006 à cause ce gendre anecdote), l’Iran avait le technique d’enrichissement d’uranium à 20% (ou 36 et 54%) en hiver 2004, alors qu’elles sont leurs capacités aujourd’hui ?     

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Tsahal reste prête à frapper l Iran

Un avion de chasse israélien de retour de mission, en juillet 2006. Détruire les installations nucléaires iraniennes, disséminées sur une vingtaine de sites, la plupart enterrés sous des montagnes, serait bien plus difficile que l'opération menée en 1981 en Irak, où un seul réacteur était à éliminer.

L'élection de Barack Obama suscite l'inquiétude de ceux qui redoutent de voir les États-Unis laisser Téhéran se doter de la bombe atomique.

«C'est alors que le soleil s'est arrêté.» Exactement comme il s'arrêta pendant vingt-quatre heures dans la Bible, à la demande de Josué, afin de permettre à l'armée d'Israël de vaincre ses ennemis amorites. À l'époque, Leev Raz y avait vu «la main de Dieu». «C'était ma première sortie en avion hors d'Israël : je ne savais pas que lorsque l'on volait longtemps et rapidement vers l'ouest, le soleil ne se couchait pas». Ce dimanche 7 juin 1981, l'ancien commandant des huit bombardiers israéliens chargés de détruire le réacteur nucléaire d'Osirak, au sud-est de Bagdad, venait d'exécuter la mission la plus délicate de sa carrière. Six mois d'entraînement, trois heures de vol, une frappe unique, une «énorme tension» et «beaucoup de chance» de ne pas avoir été intercepté par la chasse irakienne.

À 61 ans, ce héros baraqué et grande gueule, qui a contribué à débarrasser le monde de la menace nucléaire irakienne, caresse, nostalgique, la maquette d'un chasseur F15 offerte par l'état-major de Tsahal, l'armée israélienne. «Quand on a fait ça, confie-t-il, il est presque impossible de retourner à la vie normale. Tout paraît si futile.» Ce regret du temps passé ne l'empêche pas de se poser de manière récurrente la même question que tous les responsables politiques et militaires israéliens : après l'Irak en 1981, faut-il bombarder aujourd'hui les installations nucléaires iraniennes ? Et, si oui, qui le fera ?

«Beaucoup espéraient que George Bush réglerait le problème avant de quitter la Maison-Blanche. Inutile de vous dire qu'ils sont déçus», explique Amos Harel, le correspondant Défense du Haaretz. Vaincue par l'Obamania qui a saisi une grande partie du monde, la langue de bois officielle pourrait se résumer par cette formule d'Eyal Zisser, le directeur de l'Institut Moshe Dayan de Tel-Aviv : «Tout ce qui est bon pour les États-Unis est bon pour Israël.» L'élection de Barack Obama a pourtant été accueillie avec inquiétude dans les milieux politiques et militaires. «Les Israéliens estiment qu'il est naïf de penser pouvoir se débarrasser de la menace iranienne grâce à la diplomatie. Ils craignent qu'après il soit trop tard pour agir», ajoute le spécialiste du quotidien israélien. Selon les rapports des services de renseignements locaux, les Iraniens pourraient avoir la bombe nucléaire entre la fin de l'année 2009 et 2012. Une perspective que tous les responsables refusent. L'arrivée d'un «doux» à la Maison-Blanche, qui a dit son intention d'ouvrir des négociations avec Téhéran, a donc ravivé un débat qui domine depuis plusieurs années la scène politique israélienne.

Livraison de bombes perforantes

8 heures du matin, c'est l'heure de pointe au quartier général de Tsahal, le pilier de la société israélienne, à Tel-Aviv. À l'entrée de ce bâtiment gigantesque, presque arrogant, construit au cœur de la capitale, des filles aux treillis taille basse, très tendance, et des garçons hypermusclés se bousculent par centaines dans les chicanes, sous les yeux suspicieux de la PM, la police militaire, qui veille sur la décence des tenues vestimentaires. Au 8e étage, un officier appartenant à l'aile dure de Tsahal annonce la couleur, anonyme mais glacial : «Quarante-cinq ans après l'Holocauste, il n'est tout simplement pas possible qu'un chef d'État, en l'occurrence Mahmoud Ahmadinejad, annonce chaque semaine son intention de détruire Israël, tout en poursuivant ses efforts pour acquérir la bombe. Nous n'accepterons jamais un Iran nucléaire. Toutes les options sont sur la table.»

Comme pour lui faire écho, le premier ministre Ehoud Olmert a appelé dimanche la communauté internationale et «le monde libre» à renforcer les mesures destinées à arrêter la bombe iranienne. Pour les responsables israéliens, l'avènement d'un Iran nucléaire, en créant un bouleversement stratégique au Moyen-Orient, aurait de graves répercussions sur Israël. Pas seulement à cause du risque de guerre nucléaire. Mais aussi en raison des initiatives que les alliés de Téhéran dans la région, le Hamas et surtout le Hezbollah au Sud-Liban, pourraient prendre à l'encontre de l'État hébreu.

L'officier de Tsahal n'en fait pas mystère. Malgré le sentiment de puissance ressenti en haut de cette immense tour où grouillent les uniformes, il sait que les vitres et les hommes ne résisteront ni aux missiles iraniens ni à la bombe nucléaire : «Alors oui, nous nous préparons aussi à la solution militaire », reconnaît-il. En juin dernier, une centaine de pilotes de chasse ont simulé une attaque contre l'Iran au-dessus de la mer Méditerranée, près de la Grèce. L'armée israélienne a commandé des bombardiers F35 américains. Les États-Unis ont aussi livré cet automne à Tsahal des bombes perforantes de type GBU-39, considérées comme les plus modernes du monde, capables de transpercer du béton armé. «Si vous voulez la paix, préparez la guerre. Les forces aériennes israéliennes s'entraînent à frapper l'Iran depuis deux ans. Aujourd'hui, elles sont prêtes», assure Leev Raz.

Certes, mais prêtes à quoi ? Car l'ancien pilote de Tsahal est le premier à le reconnaître. La tâche sera bien plus difficile et aléatoire en Iran qu'elle ne le fut en Irak en 1981. Ou même en Syrie en septembre 2007, lorsque des avions de chasse israéliens ont tiré des missiles contre une installation nucléaire.

«En Irak, il y avait un seul réacteur. En Iran, il y a une vingtaine de sites à détruire. La plupart sont enterrés sous des montagnes et beaucoup nous sont inconnus. Il y a deux ans, une intervention aurait été possible. Aujourd'hui, il est sans doute trop tard pour anéantir les capacités de production nucléaires de l'Iran. Le programme de Téhéran est trop avancé  », explique Leev Raz. Les insuffisances des renseignements concernant la bombe nucléaire iranienne ne sont pas seules en cause. «Israël n'a pas la supériorité militaire nécessaire. Il faudrait, pour venir à bout du programme, une campagne aérienne de plusieurs semaines et des troupes au sol pendant plusieurs mois », précise Martin Van Creveld, historien spécialiste de Tsahal.

Sans compter le prix à payer pour une frappe aérienne : la pluie de missiles et de roquettes que le Hamas et le Hezbollah ne manqueraient pas de faire pleuvoir sur le territoire israélien. Et tout cela pour un résultat très mitigé. «Pour des raisons à la fois politiques et géographiques, Israël ne pourrait se permettre qu'une seule frappe chirurgicale, sous l'effet de la surprise. C'est largement insuffisant pour détruire le programme iranien ou le retarder de manière significative», affirme l'expert militaire Reuven Pedatzur.

Spécialistes et responsables israéliens sont unanimes : seule la puissance militaire américaine peut débarrasser le monde de la menace iranienne. «Les États-Unis sont déjà déployés dans la région, ils contrôlent l'espace aérien irakien. Ils seraient les seuls à pouvoir renouveler les frappes et maintenir la pression militaire aussi longtemps qu'il le faut. Tout le monde ici préférerait qu'ils s'en chargent  », analyse le général de réserve Shlomo Brom, patron de l'Institut d'études stratégiques Yaffe.

Ligne rouge : l'enrichissement de l'uranium

Seul problème : les Américains n'ont pas l'air très chauds. Son second mandat plombé par les guerres d'Irak et d'Afghanistan, George Bush semble avoir renoncé à ouvrir un troisième front en Iran. L'Administration américaine a refusé de fournir à Tsahal des avions ravitailleurs destinés à réapprovisionner les chasseurs en vol. Quant aux bombes à pénétration qui pourraient être utilisées contre l'usine nucléaire de Natanz, elles n'ont été livrées qu'au compte-gouttes. Même le radar antimissile fourni cet automne, avec des officiers et des techniciens américains, reste sous le contrôle de Washington. «Il s'agit d'un véritable changement stratégique. Israël ne peut plus agir sans la permission du président américain  », regrette Leev Raz.

Le débat fait rage en Israël. Les uns et les autres se sont donné plusieurs mois de réflexion, jusqu'au milieu de l'année 2009, date considérée comme la dernière limite avant la ligne rouge que constitue l'enrichissement de l'uranium. «À ce moment-là, Obama aura probablement compris qu'il est impossible de négocier avec Téhéran. Sa politique sera plus claire. Et si les négociations échouent, la solution militaire paraîtra alors légitime», plaide le spécialiste Amos Harel. En cas de refus persistant des États-Unis, chacun avance sa solution. Les partisans de la diplomatie militent pour une paix avec la Syrie, qui permettrait de couper les bases et l'approvisionnement du Hezbollah et de mieux gérer la menace iranienne. Les défenseurs de la solution militaire, notamment dans l'armée de l'air, proposent qu'Israël frappe l'Iran même sans l'accord des Américains, pour gagner du temps, car la bombe iranienne représente une menace existentielle pour l'État hébreu.

Au milieu, les pragmatiques, comme Leev Raz, rappellent que «Kennedy avait en vain essayé d'empêcher Israël d'acquérir l'arme nucléaire» et qu'il serait «naïf» de «croire qu'on pourra dissuader Téhéran d'accéder au même statut». Certains semblent déjà s'être résolus à cette extrémité. «Le seul moyen d'empêcher les Iraniens d'utiliser la bombe lorsqu'ils l'auront sera alors de changer notre politique d'ambiguïté nucléaire  », estime Reuven Pedatzur. Reconnaître officiellement un secret de polichinelle : le statut nucléaire de l'État hébreu. Mais comme le dit Amos Harel, il restera alors une autre question : «La vie sera-t-elle encore supportable en Israël lorsque la bombe nucléaire iranienne aura donné les mains libres au Hamas et au Hezbollah pour nous attaquer?»

http://www.lefigaro.fr/international/2008/11/18/01003-20081118ARTFIG00008-tsahal-reste-prete-a-frapper-l-iran-.php

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Les partisans de la diplomatie militent pour une paix avec la Syrie, qui permettrait de couper les bases et l'approvisionnement du Hezbollah et de mieux gérer la menace iranienne. Les défenseurs de la solution militaire, notamment dans l'armée de l'air, proposent qu'Israël frappe l'Iran même sans l'accord des Américains, pour gagner du temps, car la bombe iranienne représente une menace existentielle pour l'État hébreu.

A mon avis, la solution la plus probable qu'Israël puisse envisager est de cantonner l'Iran dans ses frontières en l'empêchant d'avoir accès aux bombes H (Hamas, Hezb-Allah). :O  Pour cela, Israël a besoin de couper le bras de l'Iran, qui atteint ses deux mouvements. A savoir la Syrie. Soit par les moyens diplomatiques (je doute fort qu'ils puissent y arriver), soit par les moyens militaires.Mais là encore, ils ont besoin de s'assurer que l'Iran, qui est engager avec la Syrie par un traité de défense, ne bougera pas. C'est à ce moment là, à mon avis que les États-Unis tenteront de l'en dissuader.

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Concernant le rapport de l'AIEA, toujours pas de certitudes mais toujours des soupçons...:

http://www.lefigaro.fr/international/2008/11/20/01003-20081120ARTFIG00298-l-aiea-tacle-la-syrie-et-l-iran-.php

Washington,en référence au dernier rapport de l'AIEA,aurait encore une fois émit des doutes sur le volet militaire du programme nucléaire(Voire le dernier rapport de la NIE) tout en soulignant que l'enrichissement d'uranium est inacceptable et en dénonçant la passivité iranienne face aux demandes de négociations directes

PS: l'Iran aurait pendu un homme d'affaire iranien qui espionnait pour le compte de l'Israël

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«La vie sera-t-elle encore supportable en Israël lorsque la bombe nucléaire iranienne aura donné les mains libres au Hamas et au Hezbollah pour nous attaquer?»

Voilà le type d'affirmation qui fleure bon la manipulation mentale. En quoi donc la possession de l'arme nucléaire par l'Iran donnera-telle les mains libres au Hezbollah et au Hamas pour attaquer Israël davantage qu'à présent? En rien!

Pourquoi? parce-que l'arme nucléaire ne s'emploie pas pour des raisons autres que l'ultime menace (grave et immédiate), contre son propre territoire. Et jamais pour soutenir un mouvement allié situé à l'extérieur de ses frontières. Car il ne faut pas oublier la riposte nucléaire israëlienne qui s'ensuivrait. Qui à Téhéran veut mourir et faire mourir une vaste partie des Iraniens pour les beaux yeux lointains du Hezbollah ou du Hamas? Personne. Donc ces deux mouvements, s'ils se lancent dans des attaques lourdes contre Israël, pourront comme auparavant être sanctionnés par des ripostes classiques limitées ou plus lourdes, comme des incursions au Liban ou ailleurs. La bombe iranienne n'y pourra rien.

La bombe iranienne n'aura qu'un seul rôle -déjà énorme- : sanctuariser le territoire iranien. Et c'est bien le souci et le but des dirigeants iraniens d'après ce qu'on en sait. Préserver leur régime contre un renversement venu de l'extérieur. Ne pas subir le sort de Saddam.

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Invité barbaros pacha

L'Iran exécute un espion israélien et entre dans une bataille des renseignements


TEHERAN, 22 novembre (Xinhua) -- L'Iran a pendu un espion  israélien pour montrer qu'il est entré dans "une bataille des  renseignements sérieuse" avec Israël, a rapporté samedi l'agence  de presse officielle IRNA citant un officiel chargé du contre- espionnage du ministère iranien des Renseignements. 

Ali Ashtari, qui a été arrêté en février 2007 pour coopération avec les services israéliens des renseignements (le Mossad) pendant trois ans, a été condamné à mort en juin et a été pendu à  Téhéran le 17 novembre, selon l'agence IRNA.

"Tous les espions ne sont pas exécutés en Iran et nous n'annonçons pas l'exécution d'un espion. Le ministère a annoncé  l'exécution de M.Ashtari pour certaines raisons. Nous voulions montrer que nous nous trouvons dans une nouvelle bataille des renseignements plus sérieuse contre l'ennemi (israélien)", a expliqué l'officiel.

"Les services ennemis de renseignement, notamment ceux du régime sioniste, ont récemment émis des accusations contre l'Iran sans les prouver, mais nous pouvons pourver à l'évidence que le  régime sioniste mène des actions contre l'Iran", a ajouté  l'officiel.

Il a averti que les Iraniens devraient rester vigilants "face au grave danger de pénétration des services de renseignement israéliens dans le réseau iranien d'Internet et des télé-communications".

>>> http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-11/23/content_766647.htm
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