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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. J'en ai vu d'autres (pas sur internet) ou l'on peut voir un peu mieux le terrain à l'arrière qui est responsable du renversement. On y voit des ornières et un nivellement gauche et droite sur courte distance. Il y avait une grosse ornière pleine d'eau (donc avec une profondeur inconnue pour un pilote, pour ceux qui ont déjà roulé sur ce genre de terrain ils savent que parfois la petite flaque c'est un cratère de météorite), on en voit sur la photo à l'arrière mais ce n'est pas dans celles-ci qu'il roulait, cette ornière formait un vrai creux pour la rangée de roues à gauche qui faisait face à une surélévation décalée à l'avant sur la seconde rangée de roues. Donc pour se représenter la scène, imaginez le véhicule qui du côté gauche s'enfonce dans un creux et que pendant qu'il est encore à moitié dedans sur le côté droit il y a une petite élévation. Avec de la vitesse le poids qui bascule sur la gauche n'a pas le temps de "revenir' (là on entre dans la de la physique des forces) et derrière la petite élévation donne juste la petite impulsion qu'il faut pour le mettre sur le côté. En franchissement "tranquille", ça devrait passer, donc une mauvaise appréciation du terrain, une volonté d'aller vite, un excès de confiance dans les capacités du véhicules en raison d'un confort de conduite ou de bonnes capacités observées dans les phases précédentes et voilà. Alors je sais bien que sur internet, les "passionnés" de la chose militaire diront que "c'est la preuve que c'est un véhicule qui n'est pas bon" , mais c'est un véhicule nouveau avec de jeunes conducteurs et surtout un régiment "test" qui ont d'une certaine façon la mission de le pousser à bout. Des retournements de véhicules sont courantes, le terrain de Mailly est très intéressant, d'une piste ou vous roulez presque comme sur route, vous vous retrouvez sur une piste défoncée, puis sur un terrain herbeux, puis dans des zones boueuses ou même les chenilles glissent et finissent par remodeler le sol pour s'en sortir. Car année après année, les véhicules se succèdent sur les pistes, l'entretien est fait à minima, donc ça creuse petit à petit, c'est excellent pour acquérir des capacités et de l'expérience de conduite et ce n'est pas pour rien qu'il est utile d'y passer. Autre petite info qui peut intéresser sur ce petit retournement, il a été dépanné par un DCL PS: En même temps, on a constaté que couché sur le flan, la porte à ouverture électrique de l'autre côté (forcément) est utile et elle tient malgré le poids!
  2. Le 6.8 s'il arrive ne va pas mettre au placard le 5.56. Elle sera une munition qui sera longtemps en dualité avec la 5.56 et mettra du temps avant de devenir "le" standard unique de tout l'Otan. Il ne faut pas s'inquiéter de voir le HK-416 devenir "obsolète" ou dépassé, qu'il n'y aura plus de munitions, il fera ses 30 ans de vie en 5.56 et on verra pour son successeur
  3. Explication de l'histoire? Je n'ai pas suivi ni l'origine ni les aboutissants.
  4. Honnêtement, si la politique russe ne serait pas tournée contre l'occident, je m'en foutrai, mais cette classe dirigeante a encore la tête dans le passé de l'URSS et son "programme" ne sert certainement pas nos intérêts. L'échec de l'assassinat est un échec de sa politique cachée, ce n'est pas cela qui va faire tomber Poutine ou qui va l'humilier, comme dit, chez eux l'échec n'existe pas, c'est une invention de l'étranger ou des mensonges. Donc Poutine ne va pas fondre en larmes devant les caméras de ne pas avoir supprimé un opposant. Il est évident et clair que Poutine cherche à pérenniser son pouvoir et que depuis 20 ans il s'attache à éliminer et écarter tout ce qui lui fait de l'ombre. Navalny n'est qu'un élément parmi d'autres. En tout cas, le système Poutine est solide grâce à Poutine, croire que la Russie tournera la page quand il faudra dire "adieu" au patron, c'est se tromper. Dans mon commentaire je n'en annonce pas la fin, mais sachons qu'elle arrivera un jour ou l'autre, c'est inéluctable. Les belles années de Poutine sont derrière lui, aujourd'hui qu'apporte t-il à la Russie en dehors de sanctions? des beaux discours? quelques coups de mentons? de la gesticulation médiatique? gesticulation militaire? Il risque d'y avoir une sale décennie en Russie, non pas la faute à Poutine ni au Covid, c'est structurelle, c'est démographique, c'est une économie rentière des énergies fossiles. Des types comme Navalny peuvent exploiter un mécontentement social néfaste au pouvoir et ce serait faut de croire qu'en Russie "tout va bien" et que tout le monde est content des autorités. La Russie n'est pas un bouc émissaire et ceux qui veulent qu'on regarde ailleurs me laisse perplexe sur leurs connaissances de la politique extérieure russe, du genre à dire faîtes attention à l'aigle pour qu'ils ne crèvent pas vos yeux et ne faîtes pas attention au python qui enlace tendrement vos jambes... Les yeux sont aveugles quand l'esprit est ailleurs Je n'ai pas une obsession pathologique contre la Russie, mais je ne vais pas la défendre et être aveugle de ses actes en raison d'une obsession à se focaliser sur les actes américains. Malheureusement, je constate, dans les commentaires ici et ailleurs, un grand déni, parfois une intolérance à la critique de la Russie dont on affuble chaque intervenant d'une maladie mentale, nommée "russophobie". Ces mêmes intervenants qui brillent de leur absence pour en faire de même face à des critiques contre les USA bien plus nombreuses et virulentes (et que celui qui ici me dira que je défend les américains quand ils les critiquent font un copié-collé d'un de mes commentaires) Désolé mais j'en ai plus que marre d'avoir en permanence quelqu'un qui va me dire, subtilement ou non, "ferme ta gueule sur la Russie, ouvre la sur les USA et regarde ton nombril". Plus je suis confronté à cela, plus cela me donne l'envie d'évoquer les problèmes russes et ces faits que certains ne veulent pas voir, ni accepter tant qu'ils n'ont pas régler leurs comptes avec les américains. Donc j'exprime mon opinion, j'exprime des faits, soit on est sérieux et on tente naturellement de contre argumenter mais qu'on ne me dise pas que j'ai une obsession pathologique envers la Russie, surtout émanant d'un "Administrateur"
  5. Je pense qu'on se rejoint plutôt bien sur ce sujet comme sur d'autres. Il est vrai qu'il ne faut pas trop en faire avec les russes, mais pour beaucoup, ce pays revêt d'une grande symbolique et Moscou joue énormément de ces symbôles pour son influence. En France on voit la Russie comme celle qui va défendre un concept européen blanc et chrétien, alors que dans les faits elle a une myriade de peuples différent, un cinquième ou presque le quart de sa population est musulmane. On va voir la Russie comme défendant les valeurs "familiales" à domincance patriarcale, mettant en avant une famille nombreuse blanche et chrétienne, oubliant qu'il y a plus de divorces chez eux que chez nous, plus de violences familiales, de femmes battues etc. Une Russie qui reçoit plus d'immigrés, en naturalise plus que chez nous mais qui reste toujours étrangement un symbole chez nous d'un pays anti-immigration et ses médias qui jouent sur les scandales des immigrés me font toujours rire, c'est dans ce genre de situation qu'on comprend la manipulation de l'extrême droite. On aime aussi penser que la Russie a "nettoyer" la Tchétchénie du terrorisme, mettant en avant très souvent le discours de Poutine jurant les traquer jusque dans les chiottes. Mais tout cela est de la fumisterie, certes Grozny a été presque raser avant tout pour venger la défaite militaire du milieu des années 90, mais le terrorisme n'a pas été réglé, il a été acheté (Kadyrov) et mis de côté car le Kremlin a décidé que la Tchétchénie c'est une Histoire réglée. Pourtant le terrorisme est toujours là, Grozny est sous contrôle de Kadyrov, mais au delà, personnes ne s'y aventure, pas même les sbires de Kadyrov, quand on ne cherche pas la merde, on ne la trouve pas mais cela veut-il dire qu'elle n'existe pas et qu'elle a été retirée? Prenons simplement une réalité qu'on a observé pour s'en faire une idée, combien de milliers de djihadistes tchétchènes se sont retrouvés du côté de Daesh? Attention donc à ne pas se laisser duper par ce qu'on croit savoir et ce que le Kremlin veut qu'on croit et la réalité qu'il y a derrière. De la même façon, en Afrique et ailleurs, on ne peut nier l'admiration et le soutien à la Russie pour le symbole qu'elle représente, celle d'un pays "opposé" à l'occident, donc à la France. Et les russes agissent de cette façon, joue sur cette "alternative" à l'occident et joue pleinement derrière sur l'anti-France qui va nourrir son influence d'alternative "utile", qui dans les faits n'apporte rien de plus que la France. C'est même pire car la Russie ne connaissant pas vraiment l'Afrique, n'ayant pas de liens culturels et historiques joue un jeu d'influence "basique" et que j'estime "détaché". Car comme je l'ai dit et comme vous le pensez également, les russes ne sont pas là pour aider le pays, ni pour des ressources minières dans un pays ou c'est difficilement exploitable (sécurité, infrastructures...), les russes sont là pour contrer et réduire notre influence en Afrique et si demain on abandonne le Mali, ils débarqueront, quelques cadeaux dans les valises pour se mettre dans la poche le pouvoir utile d'un camp afin de légitimer leur venu, soutien populaire des anti-français qui s'affichent déjà aujourd'hui fièrement aux côtés d'officiels russes, invités au somment Russie-Afrique et arborant dans la rue des drapeaux russes (...). Les russes viendront et amplifieront le rejet de la France, ils l'étendront et chercheront à nous évincer totalement, qu'on perde pied. Attention donc à ne pas considérer la Russie comme une menace et un problème, à croire que ce sera comme avant si on s'en va, Moscou est en embuscade et s'ils jugent utile qu'on abandonne nos positions en Afrique c'est pour moi une raison utile de croire qu'il faut fuir et combattre les courants de pensées qui veulent influencer notre départ, chez nous comme sur place. J'estime que la France doit lutter activement contre "l'anti-France" sur les réseaux, les médias, les opinions publics. Nous sommes trop dans un contexte d'une lutte militaire qu'on cherche à légitimer internationalement pour fuir l'ombre de la Françafrique, donc d'une certaine façon, nos intérêts nationaux. Cette volonté de "tourner la page" cela a été la porte ouverte aux autres puissances. Les chinois par l'économie ou clairement l'argent doit tout leur donner, les américains par un rôle militaire via des installations, des aides financières et matériels, des formations. Regardons bien ce qu'est devenu Djibouti par exemple, nous l'avons lâché politiquement au point que ce pays n'est plus un formidable pré-carré français donnant à notre pays une position géostratégique intéressante avec sa base militaire et des forces en nombre, c'est désormais open bar à qui veut bien payer pour s'installer. Djibouti est maintenant bien plus une base américaine que française et les chinois commencent aussi par venir militairement dans un dessein militaire qui n'attend qu'à surgir. Est-ce dans notre intérêt? Au Niger les américains c'était pareil, ils ont commencés par en faire un point central et avec Serval et le "retour" de la France plus globalement avec Barkhane, ben Washington pèse moins et s'interroge même sur sa présence. Arrêtons de nous sentir "petit" face aux autres et arrêtons de subir en considérant l'Afrique comme un boulet qui ne sert à rien. Les russes entrent en jeu depuis quelques années en Afrique car les russes sont des opportunistes de la faiblesse et de l'inattention des autres. Ils ont un agenda qui est de la contre influence occidentale, française avant tout mais aussi américaine. Ils se placent en opposition active de nos intérêts et nous devons donc savoir s'y confronter, car au delà de nous chasser, ils font aussi des africains, nos ennemis, par la manipulation d'opinions et par politique interposée. C'est cela qui est très problématique actuellement avec les russes, car les chinois et les américains profitent d'une situation de vide pour placer leurs pions sur l'échiquier, mais les russes ne font pas que se placer, ils alimentent une opposition qui se transforme parfois en véritable haine de la France et qui va pourrir, contaminer et rendre difficile nos actions sur le long terme, car c'est leur but, ils ne veulent pas que lorsqu'ils partent, nous revenons comme avant, ils veulent que si nous revenons, la rue ne l'accepte pas et nous rejette. Sachons être efficace et subtil dans ce combat, faisons également de l'influence, nous défendons nos intérêts et non pas une bonne moralité ayant la peur de la Françafrique. Après bien entendu, la complexité de l'Afrique, de ses problèmes, de ses possibilités sont ce qu'elles sont et n'est pas propre à notre pays de même qu'il suffit de faire un tour dans des pays non francophones (Libéria, Nigéria, Soudan, Zimbabwe) pour voir que ce n'est pas non plus propre à l'ancienne Afrique française, de même qu'on peut aussi faire un tour en Afrique du Nord pour voir que toute l'Afrique n'est pas pareille.
  6. Le problème c'est la différence entre la réalité et ce qu'on croit être la réalité. Nous pensons, les russes pensent (pas tous), aider par Poutine en personne, qu'ils sont infaillibles, qu'ils sont les meilleurs, que l'échec serait une "preuve" que ce n'est pas eux. Tout ceci est une "machine" idéologique de puissance et de peur que le peuple russe subit depuis plus d'un siècle, depuis l'époque stalinienne, un héritage, qui est quand même beaucoup moins radicales et diffus qu'à l'époque ou du jour au lendemain on voyait des gens "disparaitre". Cette machine de la peur et de la puissance utilise par divers moyens, dont bien entendu les médias, cette idée d'un pouvoir "intouchable" qui sait ce qu'il fait, comment il le fait, comment il doit le faire. L'idée d'une Russie qui va toujours bien, qui ne connait pas l'échec, qui ne connait pas la honte, qui ne se laisse pas faire, toujours droite, le Kremlin a toujours raison même quand il a tort, le mensonge du chef devient vérité et il devient dangereux pour le peuple de détenir la vérité quand l'état se fige dans ses mensonges. C'est alors la loi du silence qui prévaut, de l'intimidation, de la réaction agressive, une victimisation qui doit faire passer ceux qui disent la vérité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur qu'ils cherchent à faire du mal à la Russie, que la "Russie" doit les "affronter" comme des ennemis. On s'enfonce alors dans des confrontations, des sanctions et des actes sans fin car le Kremlin ne se remet pas en question, il n'avouera jamais avoir mentit ou mal fait des choses, qu'il a mal agit, tout est toujours un problème "des autres" et on attend toujours que les autres se lassent et finissent par céder. Désolé, mais ce n'est pas une politique russophobe américaine qui a imposé des sanctions, c'est l'annexion de la Crimée. L'affaire Skrippal c'est pareil, qui pour croire les deux vacanciers qui sont par hasard présent au mauvais moment, au mauvais endroit avec de mauvais passeport? Des chaines de télé russes après l'interview ridicule des deux types qu'on sentait en otage et qui sentait bon la fumisterie orchestrée afin de "convaincre" le monde de leurs vacances, sont-elles retournés les voir? Ou sont-ils eux avec leur boutique de fitness? Les divers piratages, manipulations sur internet, là aussi, les russes se font passer pour des victimes? Internet permettant de jouer facilement sur un anonymat, mais là encore, le Kremlin aime prendre le reste du monde comme il prend son peuple, pour des cons, des incapables qui n'ont aucun moyens de remettre en cause son action. Exigeant toujours des preuves, quand il en reçoit il se fait petit et crie à la "manipulation", aux "montages" de pays russophobes qui ont pour ambition d'accuser la Russie. On se souvient par exemple de l'avion de ligne abattu au-dessus de l'Ukraine, que de mensonges sont sortis de la communication russe, un gros et beau travail, documenté avec des photographies et tout qui a été fournit comme preuve que le système anti-aérien venait de Russie, qu'il était opéré par les rebelles (voir même les russes eux-mêmes), qu'après avoir détruit l'avion, comprenant leur erreur et la répercussion ils ont vite fait revenir ces moyens anti-aériens qui avaient pourtant déjà abattu plusieurs aéronefs ukrainiens, afin de cacher les preuves. Là aussi la malhonnêteté russe à l'épreuve, l'inacceptation d'une vérité autre que celle répétée par le Kremlin conduit à s'enterrer dans ses positions et à entrer dans une politique agressive, victimisante ou l'on cherche à manipuler les opinions publics étrangères pour répandre "sa vérité" en ayant l'espoir que ça influence la politique. Ce schéma se répète encore et encore et certains continuent encore et encore de répéter le discours du Kremlin comme étant le fil guide de leur "neutralité" mais qui au final ne sert qu'à donner raison au pouvoir russe et à s'imaginer réellement que le problème n'est pas la Russie mais tous les autres qui suivraient une politique américaine russophobe. Partant sans arrêt de ce principe, on finit par croire que la Russie serait un pays "victime" et que tout ce qu'elle entreprend serait qu'une "réponse" en légitime défense. On se refuse à percevoir les ambitions russes, à percevoir son impérialisme, sa volonté de nuire à l'occident et en particulier aux américains. Tout est toujours tourné ensuite de cette façon, les russes finissent par tout mettre sur le dos des autres et agissent sous couvert du même refrain "c'est pas nous, c'est la russophobie des autres" et ils usent même de l'ironie pour que ça passe mieux dans l'esprit du "ridicule" qu'on aurait à l'accuser. Pour les meurtres d'opposants intérieurs en Russie, c'est pareil. Tout ne se passe pas comme le Kremlin le souhaite, l'échec existe malgré tout ce qu'on veut faire croire des services secrets russes. On ne peut pas dire que les assassinats par balles de journaliste ou de Nemtsov devant le Kremlin, ça passe bien, ça passe discrètement. User d'un poison qui a sans doute déjà fait passer plusieurs morts comme "naturelles" est une solution logique. Si Navalny en serait mort, les médecins russes auraient mis cela sur une crise cardiaque ou je ne sais quoi, l'affaire classée, même avec des soupçons, objectif atteint, point de spécialistes étrangers qui seraient venus. Là l'échec de l'assassinat comme celui de Skrippal (qui aura contaminé plusieurs personnes) rappel un peu l'époque du polonium que les russes usaient aussi avec des résultats divers et variés. Ils ont cherchés à se disculper en laissant le sentiment qu'ils n'ont rien à cacher, Navalny se rendant en Allemagne pour se soigner. Mais ce que le Kremlin essaie de faire passer comme une preuve de son innocence, c'est en réalité une bouée de sauvetage, car si Navalny aurait patienté sa mort durant plusieurs jours avec interdiction (via l'état) à des soignants étrangers (voir locaux) de venir, cela aurait de fait mis le pouvoir derrière cette affaire. Navalny a patienté le temps nécessaire à faire disparaitre le poison de son corps, les russes le savaient et c'est à ce moment qu'ils l'ont libérés, pensant justement se laver les mains. Mais les analyses ont montrés un empoisonnement et l'affaire Skrippal, les données recueillies par les anglais permettent de lier cause et conséquence d'un empoisonnement au Novitchok. Navalny est un ennemi du Kremlin, que ce dernier essaie en permanence de minimiser le poids afin là encore de se disculper de toute tentative de le nuire, par son élimination, mais aussi par la justice, l'intimidation, les perquisitions, l'absence médiatique, l'impossibilité de se présenter aux élections. Navalny est typiquement un réel opposant au Kremlin, ne parlons pas d'un parti communiste ou autres qui sont présents car en accord de principe avec le Kremlin. Ce sont des fausses oppositions qui ne discutent pas la politique du Kremlin au delà de quelques questions sociales, qui ne critiquent pas le président en chef et ne vont pas chercher à s'en débarrasser, un parti ou on se conforte dans ses positions de responsables "localisé". Navalny révèle des vérités qui dérangent et qui met à mal la représentativité des hommes à la tête du pouvoir. Il met en avant la corruption, les manipulations, les menaces, le harcèlement, la mauvaise gouvernance et surtout n'hésite pas à blâmer Poutine comme responsable de problèmes. C'est typiquement cette opposition "active" là que le Kremlin combat, ce genre d'oppositions qu'il soutient chez nous! Il est rapide pour eux de lier leurs pratiques de manipulations à ce qui se passe chez eux, ainsi Navalny est à leurs yeux un "pion" de l'étranger qui sert à nuire à la Russie, les ONG, les médias tous des agents de l'étranger, faîtes ce que je dis, pas ce que je fais. Malheureusement pour Poutine, la survie de Navalny et sa non renonciation au combat politique est un nouvel échec, qui bien entendu, ne sera jamais avoué ou reconnu. En survivant, il acquiert en plus une certaine protection de principe à une nouvelle tentative d'assassinat, mais n'en doutons pas, plus ça va continuer, plus ça va agacer et on risque de voir une exécution plus radicale, par arme à feux. Il suffira de donner un peu d'argent à un type qui "servira" la justice et à donner le sentiment que le meurtre est le fruit d'un individu isolé, sauf que derrière en réalité, ce type on lui aura proposé 500k€ à lui et sa famille contre quelques années de prisons, le temps qu'on l'oublie, on le retrouvera ensuite pendu dans sa cellule pour tourner la page, sans risque que sa langue ne fourche un jour.
  7. Jésus

    L'artillerie de demain

    Précisons qu'aucun kangourou n'a été blessé durant le tournage
  8. La compréhension du pays et de sa situation est importante. Je ne connais pas l'ensemble de toutes les subtilités de la RCA mais je vais faire un petit développé (et désolé pour ceux qui n'ont pas le "temps" de lire). Chapitre 1 :) Le pays est encore aujourd'hui profondément divisé. Politiquement mais aussi sécuritairement. L'armée centrafricaine ne contrôle pas l'ensemble du pays, il reste encore fortement coupé en deux avec d'un côté les rebelles musulmans de la Séléka qu'on avait chassé de Bangui de l'autre un ensemble de groupes armés qu'on peut dire "chrétiens" ou "animistes". La MINUSCA et son mandat au milieu de cela joue un rôle qu'on peut dire de "fixation", laissant tous ces groupes armés dans leurs "zones" et ne luttant pas contre eux sauf quand ils quittent ces zones et se lancent dans des aventures, ce qui entraîne parfois des accrochages ou pour en dissuader d'affrontements plus importants, on pouvait voir nos Mirage faire des show of force en soutien à la MINUSCA. Ce qui vaut également pour ces groupes armés, vaut également pour l'armée centrafricaine, elle ne fait pas librement ce qu'elle veut et dépend de la force onusienne. Le "désarmement" des groupes armés n'est pas une réalité alors même que cela fait partie du mandat onusien, on peut plutôt parler d'un déplacement de combattants de certaines villes ou la MINUSCA veut s'implanter, s'il y a de la résistance, ben on peut voir les casques bleus user de la force. Mais tout cela se fait toujours sur la pointe des pieds, par des négociations et des accords locaux qui sont plus proche de la "tolérance" des groupes armés que de leur désarmement, afin d'éviter de gros affrontements. Les casques bleus évoluent donc au milieu des groupes armés, s'articulent essentiellement autour de leurs camps et sur de grands axes, évitant les endroits chauds, évitant de s'attarder ici et là. L'ONU occupe donc des positions, a un rôle qui est dissuasif et contraignant pour les divers groupes armés, mais en dehors de ces positions, ce qu'on peut appeler la "brousse" est hors contrôle, ça reste un nid de vipères et ou certains groupes sont mieux armés que l'armée nationale malgré la levée de l'embargo sous l'impulsion de la Russie. La Séléka, quand on l'a chassé de Bangui, elle a pillé l'ensemble des stocks de l'armée. Chapitre 2: L'intervention de la Russie est un fait important en RCA. Car le processus politique et sécuritaire que la France a mise en place, avec la MINUSCA comme élément fondamental, la France étant une QRF d'urgence non permanente en appui derrière, avec un processus d'assistance de l'armée centrafricaine et de son gouvernement afin de pérenniser nos intérêts et notre influence. Notre stratégie consistant à ce que l'armée centrafricaine soit "faible" sert notre intérêt sur le long terme, car malheureusement nous connaissons bien l'Afrique, nous savons comment tout peut vite basculer, comment un groupe rebelle surgissant de la brousse peut renverser le pouvoir sans forcément qu'il y ait des affrontements importants, on sait comment un général dans sa caserne peut avoir l'envie de créer un coup d'état et on l'a encore vu récemment au Mali. Bref, là ou certains vont se dire qu'on ne soutient pas les armées africaines, d'autres comme moi vous diront qu'il ne faut pas trop miser dessus car ce qu'on leur donne peut vite se retourner contre nous. Les russes ne connaissent pas l'Afrique comme nous la connaissons, ils partent sur ce qu'ils font toujours, simplement, c'est à dire prendre le pouvoir en place, lui donner les armes pour qu'il s'impose. Les russes partent du principe qu'ils n'ont pas à s'inquiéter de la stabilité du sommet de l'état (même si ce sont eux qui font la garde présidentielle), que son armée lui est fidèle et dévouée. Sauf que comme souvent, dans les premiers combats on voit vite des retournements de vestes, des désertions avec armes et bagages. Les russes insistaient pour fournir de l'armement anti-aérien aux centrafricains. Le problème comme je l'ai indiqué, c'est que les russes ne viennent pas de bon coeur en RCA. Leur objectif, je n'en ai aucun doute, c'est de réduire l'influence française en Afrique, que la RCA n'est qu'un terrain sur lequel ils pouvaient débarquer, ailleurs ils en restent à des politiques anti-françaises sur les médias/réseaux sociaux, à vouloir créer des partenariats militaires, toujours dans le but de lutter contre nous. Car "nous", c'est la France, mais c'est aussi l'occident, c'est l'Otan et pour la Russie, c'est "l'ennemi" n'en déplaise à ceux qui pensent que les russes sont des victimes qui seraient uniquement sr la défensive. En RCA ils sont là non pas à s'adapter à la situation, à venir aider le pays (dans ce cas autant se porter volontaire pour participer à la MINUSCA), ils sont là pour retourner politiquement le pays contre nous, à diffuser un sentiment anti-français dans la population, à vouloir détacher l'armée et la sécurité du pays de la France en se soustrayant aux programmes de formations que nous mettons en place et à notre rôle de "sauveteur" en cas de grave crise. Les russes cherchent à arracher ce pays de l'influence française, sur tous ses aspects, ce pays est devenu pour eux un moyen de lutter contre nous et il est important de le comprendre en tant qu'observateur, car au niveau de notre état, l'approche centrafricaine a changée par rapport à cela. Ce qui était pour la France un pays "sous contrôle" via la force onusienne et un pouvoir centrafricain qui suit la logique qu'on a mise en place, on pouvait sur la durée faire marcher différentes choses en s'impliquant le moins possible et en dépensant très peu de moyens pour redonner à l'état un contrôle de plus en plus élargie sans vouloir aller trop vite au risque de le voir nous échapper de différentes façons (coup d'état, rébellion etc...) et de se retrouver avec un état failli, une armée livrée à son sort qui va alimenter des milices et pourrir la situation d'une manière encore plus grande que quelques années avant. Là encore on a l'habitude, on a les exemples et les russes pensent qu'ils sont une exception. La volonté russe de combattre nos intérêts et notre influence modifie la donne. Sortons au préalable du concept idéologique du "volontaire" aidant de bon coeur les autres pays du monde, les pays et la politique des pays fonctionnent par intérêts, si nous intervenons au Mali et non au Nigéria ou en Somalie, c'est par ce que nous y avons des intérêts, que nous y exerçons une influence et qui parfois se mesure un peu plus sur les pays aux alentours. L'influence c'est du pouvoir, ceux qui luttent contre notre influence, cherchent à nous affaiblir. La RCA est désormais aux yeux de la France un problème qui n'est plus focalisé sur les problèmes intérieurs, mais sur l'influence russe. Notre objectif n'est pas d'arrivé à obtenir une formidable paix sociale et sécuritaire pour que d'autres en tirent profit et qu'ils transforment ce pays en un terreau hostile à la France. Dorénavant la priorité stratégique c'est de foutre en l'air le projet russe, de foutre en l'air leurs pions, leur présence. Pour ce faire, il n'y a aucun problème que jouer sur l'Afrique que nous connaissons fort, celle de la déstabilisation intérieure. Il ne s'agit pas de faire un gros bordel, car les fondements même de la RCA actuelle, comme je l'ai indiqué plus haut, c'est que ces groupes armés ne sont pas à inventés, ni à armer ou à convaincre, ils sont déjà là et on a ils ne sont pas des groupes terroristes comme au Mali. Il s'agit là encore d'un "classique" dont on a l'habitude et qui est d'ordre intérieur et largement politisé, ce ne sont pas des bandes armées sans frontières, ils sont focalisés sur leur pays et ce qu'ils veulent c'est le pouvoir dans leur pays. Bien qu'ils puissent y avoir des réseaux alimentant en armes ces groupes, là aussi, rien de nouveau, ça existait, ça existe encore, la situation ne change pas. Ici on est dans un "conflit" de groupes armés à l'Ouest, les Seleka qui ont pris le pouvoir en 2013 et qui sont les plus puissants ne sont même pas concernés, "coincés" à l'Est. Bozizé semble être le représentant de ces groupes armés (du moins en capacité politique de leur offrir un intérêt à l'être), un homme élu et il sait qu'il a de nombreux partisans civils, notamment dans Bangui. Bozizé n'est pas du tout un inconnu dont on ne connait rien et dont on pourrait craindre la gestion de l'état, il a été président pendant 10 ans, c'est un "candidat" très intéressant pour nous. Nous pouvons nous engager à le soutenir en échange de son soutien à dégager l'influence russe du pays. La voie électorale privilégiée pour se débarrasser du pouvoir en place semble compromise par l'interdiction de Bozizé à participer à la présidentielle. On est donc entrer dans un scénario plus risqué, plus dangereux visant clairement à parvenir à un renversement du pouvoir. On cherchera sans doute à jouer au maximum du soulèvement populaire soutenu par une pression des groupes armés afin d'aboutir à une solution qui favorise le retour de Bozizé aux manettes du pays. La MINUSCA qui a été notre solution devient également aujourd'hui notre problème. Mais la MINUSCA a un pouvoir limité que l'on connait, ce n'est pas elle qui va faire le maintien de l'ordre public face à une foule en colère par exemple, nous savons exploiter ses faiblesses, ses divisions pour qu'elle devienne spectatrice. Et il suffit que l'armée nationale tue des civils pour que l'ONU, chargé de défendre les populations lève un bouclier contre le pouvoir central et que les rebelles deviennent petit à petit des "protecteurs". L'action armée de vive force est la dernière option si toutes les autres ne sont pas possibles. Mais il est à craindre que le pouvoir central, se sentant en position de force politique dans cette élection, soutenu par les russes, s'obstinent à ne rien entendre. Alors attention aussi, je ne dis pas que tout ce qui passe est fait et calculé par Paris, non pas du tout, on est dans une position d'opportunisme de situation et d'un soutien qui reste essentiellement caché. La fusion des groupes armés, le retour de Bozizé, tout cela n'est pas un plan qu'on mijote depuis des mois, mais on sait conseiller. Officiellement la France se doit et se devra de se montrer aux côtés de l'ONU, nous n'allons pas intervenir pour attaquer l'armée centrafricaine, notre objectif il est politique et on saura diplomatiquement faire ce qu'il faut pour orienter certaines choses en notre faveur, quitte à laisser la situation se détériorer un peu, quitte aussi à promettre à quelques chefs militaires centrafricains quelques avantages s'ils changent de camps avec leurs hommes. On verra ce que pourront faire alors les quelques centaines de mercenaires russes dans le pays, sans doute qu'au départ, ils feront la seule chose qu'ils savent faire, combattre les rebelles, mais ils risquent d'être surpris dès lors qu'il y aurait une généralisation de combats et de soulèvements populaires.
  9. A une semaine des élections dans ce pays, je remonte le fil d'info avec cette petite mise en bouche chronologique de ces derniers jours d'une situation qui risquerait de chauffer. (Les titres sont parlants sur le contenu) https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/03/presidentielle-en-centrafrique-francois-bozize-exclu-du-scrutin_6062094_3212.html https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/centrafrique/centrafrique-des-groupes-armes-s-unissent-et-menacent-l-election-presidentielle-l-onu-deploie-des-casques-bleus_4225957.html https://www.rfi.fr/fr/afrique/20201219-centrafrique-la-tension-monte-à-quelques-jours-des-élections-l-onu-en-alerte-maximale https://www.france24.com/fr/afrique/20201219-centrafrique-le-gouvernement-accuse-l-ex-président-bozizé-de-fomenter-un-coup-d-état Rappelons que Bozizé est militaire dans l'âme et dans son parcours, qu'il a de nombreux soutiens et c'est du genre à user de la force armée pour ses intérêts, il est arrivé au pouvoir ainsi. Il n'est donc pas un petit politicien en costume cravate et quelque chose me dit que nous, français, nous nous trouvons directement ou indirectement derrière lui pour créer une situation de crise qui foutra en l'air l'actuel gouvernement qui fait le jeu des russes. On va mettre les russes à l'épreuve de la gestion africaine dont ils ne savent en réalité pas grand chose en dehors de livrer des armes à un camp. C'est très subtil et tout peut basculer du jour au lendemain. A voir aussi la réaction onusienne et française d'une déstabilisation sécuritaire qui pourrait déraper.
  10. Vous donnez juste trop de place selon moi aux pays extérieurs et à l'idéologie islamiste qui serait liée à ces derniers. Le Mali comme d'autres pays sont islamistes et depuis des siècles dans ces pays, le religieux est partie intégrante des pensées, des sociétés et du combat armé. Notre concept détaché de la religion n'est pas une base universelle sur laquelle on verrait aujourd'hui naitre une idéologie islamiste sous l'initiative de 2-3 pays. C'est une tendance qui est là, qui a toujours été là et qui n'a pas besoin du Qatar, de la Turquie ou des Saoudiens pour exister. Ces pays n'ont pas besoins forcément de "tirer les ficelles" de cette idéologie, elle se fait toute seule dans ses grandes lignes et l'influence des différentes "versions" n'est pas forcément l'oeuvre direct d'un État, une idéologie n'est pas une "machine qui produit" et qu'on peut arrêter, c'est comme le communisme, l'URSS a disparu, mais ça ne veut pas dire que tout le communisme du monde a suivi. Quand l'idéologie est lâchée, ses fondements sont accessibles à tous par internet, par les livres etc., elle prendra racine indépendamment de son "créateur" ou principal soutien. Cela ne veut pas dire qu'il ne sera pas un acteur pour la propager ou un aidant pour l'imposer. Là ou je veux en venir simplement, c'est qu'ici on aime se focaliser sur le soutien extérieur pour tout expliquer, on veut croire que si demain des pays comme le Qatar, l'Arabie Saoudite ou la Turquie "disparaitraient", que leurs idéologies, que le terrorisme disparaitra avec. On aime croire que le terrorisme serait une création qui dépend de leurs soutiens, de leur argent alors que malheureusement, ce n'est pas vrai. Là encore, je ne dis pas que ça n'aide pas. Car même s'il existe un internationale terrorisme islamiste qui a une vue globalisante du djihad, l'immense majorité s'avère en réalité un problème local avec des intervenants locaux qui ont des intérêts locaux. Ces groupes locaux qui quelques années/décennies plus tôt auraient été de simples bandits, rebelles, opposants politiques armés sont aujourd'hui presque tous, dans tous les pays musulmans, des "terroristes". Pourquoi? Pourquoi aujourd'hui on a l'impression d'avoir du terrorisme partout dans ces pays? Car ces groupes locaux savent que seuls, sans aides, ce sera compliqué pour eux. Ils s'affichent donc comme "porte étendards" d'une idéologie qu'on peut dire "globalisante" à l'ensemble du monde musulman afin d'obtenir des soutiens, de l'aide, des renforts et effectivement pour y arriver, ils cherchent à prouver leur intérêt, tel un jeune entrepreneur devant des investisseurs. Là ou il faut faire attention, c'est que dans cet international terrorisme, les acteurs ne sont pas forcément étatiques, il s'agit souvent de particuliers que ce soit pour amener de l'argent ou pour se porter volontaires. D'un autre côté on a le jeu "classique" des états soutenant l'ennemi de mon ennemi, parfois aveuglément et dont on s'en fout des répercussions à long terme du moment qu'il est "utile" sur l'instant. Rien de nouveau depuis que l'Homme se fait la guerre, les supplétifs, mercenaires et autres qu'on va payer et armer pour faire la guerre à notre ennemi, c'est un classique. Le gros problème dans le monde musulman, c'est qu'il y a effectivement des courants qui se font la guerre entre eux et que tous soutiennent différents groupes pour éviter de se faire directement la guerre. Les Iraniens soutenant le Hezbollah ou les Houthis amènent le même lot de problèmes que les supplétifs des saoudiens, des turcs ici et là. Au Mali, on a quand même une grosse base "locale" qui n'a pas besoin et qui n'est pas forcément liée à des états étrangers. La faiblesse de l'ennemi, le peu de moyens sophistiqués, le peu d'argent qu'on retrouve prouve qu'il n'y a pas un soutien concret et fort de la part de l'étranger. Même si idéologiquement ils peuvent être soutenus, que certains aspects religieux peuvent appuyer leurs actions, je reviens sur ce que j'ai dit au début, on reste dans des pays musulmans ou la religion est acceptée par tous, ce n'est pas seulement porté par les terroristes, on est face à un ennemi qui est assez seul. Les armes utilisées par les terroristes ne sont pas neuves, ne sont pas importées de marchés lointain, l'immense majorité sont locales (par les butins de guerres, le pillage de 2012 ou certains achats), le trafic venant de Libye qui a été pendant la période post Kadhafi une réalité ne l'est plus depuis plusieurs années, notre implantation à Madama n'a pas servie à grand chose. Il n'y a pas de réseaux "faciles", il n'y a pas d'accès maritimes, ni d'accès aériens. La voie terrestre est quant à elle très éprouvante, complexe mais aussi non sécurisée. Le jeu n'en vaut pas la chandelle pour les trafiquants, ce n'est plus comme avant. Les terroristes doivent se faire localement et l'attrition amène beaucoup plus de difficultés qu'on ne le pense. Le plus dangereux est une jonction avec Boko Haram. La lutte d'influence entre les différents groupes terroristes est aussi et surtout la perte d'influence des uns sur leur territoire (en raison notamment des actions de Barkhane) et leur migration sur les terrains d'influences des autres. Ce n'est pas vraiment une guerre entre deux versions de l'islam via les acteurs étrangers, c'est bien plus une guerre de chefs pour un pouvoir local dans des zones géographiques ou ils vont en tirer des richesses, des recrues, y établir des caches, tout leur réseau en fait. Ces zones ils ne veulent pas les céder car elles sont tout pour eux et ça amène la réflexion du contrôle du terrain. Cette guerre entre groupes armés est un signe, un bon signe que ça va mal en face. Cela montre que les parts du "gâteau" à se partager deviennent de moins en moins nombreuses, donc qu'ils perdent du terrain et commencent par se marcher dessus en raison non pas d'un renforcement de l'un vis à vis de l'autre mais de l'éviction de l'un de sa zone d'influence par Barkhane, en l'occurrence l'EIGS. La prochaine zone d'attaque va être spécifiquement celle du centre là ou se déroule ces combats entre groupes rivaux, frontalière avec le Burkina Faso. D'où la tension qui s'y exerce depuis quelques temps, d'où les frappes d'attritions issues d'un travail de reconnaissance préalable. Si on observe bien toutes les récentes frappes, ça suit cette logique, c'est dans cette zone et ce n'est pas par ce que d'un coup il y aurait beaucoup plus d'ennemis sur le terrain, c'est juste que nous avons des moyens limités qu'on va restreindre à des zones. Derrière ces actions militaires assez intensives qui servent de coup de balai, Takuba servira derrière à contrôler le terrain. C'est notre dernière grosse zone d'action avant d'entamer une nouvelle phase, l'offensive terrestre va venir très rapidement avec l'appui en particulier des tchadiens.
  11. Non je n'ai rien fait, c'est une photo sur google image et j'ai juste mis le petit message sur paint C'est sûre, celui là, tu ne vas pas le caresser
  12. Effectivement, il y a un aspect local. Tous les groupes armés ne sont pas mélangés, ils ont un territoire auquel ils s'accrochent, car ils sont du coin ou qu'ils y exercent un contrôle. Nous avons il y a peu désigné l'EIGS comme notre principal ennemi, la zone d'action de l'EIGS était centrée sur le Liptako. On a agit dans cette zone et on a forcément créer un bouleversement territoriale, faisant bouger les combattants adverses dans d'autres zones. Si ces nouvelles zones sont déjà occupées par d'autres groupes armés, ils vont s'affronter entre eux pour la garder ou la conquérir. Mais n'allons pas jusqu'à dire que les ennemis de nos ennemis sont nos amis, tâchons nous d'éliminer celui qui reste en favorisant ces combats intérieurs qui se font aussi en raison de la perte de chefs. On ne doit pas amener à des fusions et des compromis entre groupes rivaux, diviser pour mieux régner, même avec les terroristes, c'est aussi cela qui a tué l'opposition syrienne à Assad
  13. Les démocrates nourrissent depuis des années un désir de "vengeance" sur la Russie. Il faut oublier la méthode Trump car sur bien des sujets, contre les russes, les turcs et d'autres, il a cédé à des pressions politiques intérieures, il agissait pour calmer une opposition (même s'il la méprise publiquement) et parfois même ses propres alliés. Trump agissait souvent unilatéralement, avant de comprendre les limites de ses envies devant les diverses réactions politiques dans le pays. Trump était un problème pour certains pays, dont les européens. Il était un problème pour les chinois, les iraniens en particuliers. Mais Trump était plus que complaisant envers la Russie ou encore la Turquie pour ne citer qu'eux, car je pourrai citer la Corée du Nord. Bizarrement on avait le sentiment que ce genre de pouvoir autocratique lui plaisait et l'inspirait. Avec Biden il y aura un retour à une politique proche de celle d'Obama, allant à défaire de nombreuses choses que Trump a mis en place, changeant également des positions diplomatiques et géostratégique avec un regain d'intérêt vers l'Europe, une complaisance avec les chinois, une négociation avec les iraniens. Mais n'en doutons pas, il y a bien un fort courant anti-russe dans ce camp démocrate. Toute la politique américaine n'est pas le fait du seul président. Le congrès a un pouvoir exécutif, c'est lui qui a créer cette loi sanctionnant les clients d'armements russes, c'est encore lui et non Trump qui vient d'appliquer ces sanctions et la maison blanche doit "suivre" ce choix, se le voit imposé. La plupart des choses imposées contre la Russie ne sont pas le fruit de Trump, lui au contraire a toujours été étrangement inactif contre eux, ce qui a nourrit de nombreuses spéculations sur ses liens avec elle. Nord stream 2 c'est pareil, ce n'est pas Trump, c'est le congrès. Récemment encore Trump a mis le véto au prochain budget militaire, mais il sera quand même validé à la majorité par la chambre des représentants et le sénat. Tout le mandat Trump c'est cela, une lutte intérieure, des choix qu'on lui impose ou qu'il ne peut pas imposer. L'arrivée des démocrates doit crisper les russes et ils s'attendent à une politique pro-active contre leurs intérêts, contre leurs positions. Cette loi sur les armes servira d'un bon prétexte pour le cas turc. Poutine n'attends pas une officialisation de la victoire de Biden pour le féliciter, Erdogan non plus, eux qui n'ont pas attendus des heures pour féliciter Trump en 2016. C'est un "ennemi" américain qui va revenir après une pause de 4 ans ou l'amérique a brillé par son désengagement et désintérêt envers plusieurs dossiers ou les russes et les turcs se trouvent impliqués. La petite envolée d'Erdogan a aussi été une conséquence de la "déconnexion" Trumpienne des USA
  14. C'est ça tout le problème depuis le début du référendum, le sentiment et l'idée "souverainiste" qui aveugle sur certaines réalités qui sont en place. Il ne suffit pas de donner quelques coups de mentons, de se focaliser sur un sujet afin de captiver toute l'attention et faire oublier le reste, il ne suffit pas de faire croire qu'on est le centre du monde, qu'on décide de tout et qu'on puisse garder les avantages en se débarrassant des inconvénients pour progresser. Le gouvernement britannique est coincé entre une idéologie souverainiste portée par une classe politique et une partie du peuple et une réalité géopolitique et économique contraignante. On a vraiment l'impression que Londres pense redevenir l'empire britannique d'hier, pensant gérer le monde depuis leur île, ignorant la géographie économique européenne au profit d'un monde anglo-saxon (dont les USA), d'un commonwealth qu'il pense leur être fidélisé et solidaire afin de se substituer à l'Europe. Sauf que le monde a changé, la mondialisation est là et le système économique est différent. Les liens avec l'UE ne sont pas secondaires, ne se résument pas à l'idée de pêcheurs venant "voler" le poisson dans les eaux britanniques, ça aussi ne fait que servir l'idée que le RU est pleins de richesses afin de satisfaire et compenser les "pertes" acceptables d'un no deal. Mais quand les britanniques se verront interdire de vendre leur poisson en Europe, ils comprendront que leur richesse, elle ne sert à rien, qu'on a vendu du rêve à leurs pêcheurs et pour compenser, on va mettre le peuple britannique au régime produits de la mer. Car quand on voit les réactions actuelles, quand on agite déjà l'outil militaire pour se faire respecter, se défendre, quand on commence par faire passer l'UE en une ennemie, je vous le dis, un no deal va devenir difficile et va entraîner des mesures protectionnistes qui vont vite partir en cacahuètes, bien pire que ce qu'on a pût voir avec Trump. On voudra se sanctionner mutuellement dans une surenchère permanente. Le nationalisme fait pousser des ailes et quand un pouvoir l'utilise il engendre de la rivalité, des tensions. On peut le voir en Turquie, on peut le voir ailleurs, la "confrontation" avec l'extérieur est un pilier du nationalisme qui permet d'engendrer un gain politique intérieur alors même que par nature, on pense que le nationalisme est sensé se détacher de l'extérieur pour se concentrer sur des besoins intérieurs. Là le nationalisme britannique qui se fonde sur le brexit est un nationalisme qui se fait l'ennemi de l'UE, on doit y prendre garde. Un gouvernement britannique dans un bras de fer va préférer aller acheter au Brésil de la viande de boeuf pour se soustraire à celle de France, aller acheter au Japon des machines outils qu'ils achètent actuellement aux allemands, des réactions économiques palliatives pour "combattre" l'UE, pour continuer à s'y détacher, mais là encore ça se fera dans les deux sens, les britanniques ne "choisiront" pas ce qu'ils veulent, seul dans leur coin et ça ne passera pas tranquillement et sans conséquences. Le problème n'est pas d'être un pays "hors UE" qui va continuer à commercer avec elle comme pourrait l'être n'importe quel autre pays, mais c'est bien d'avoir créer un courant de pensée politique (qui est au pouvoir à Londres) hostile à l'UE, hostile à un accord. Un courant de pensée qui pourrait plutôt que simplement faire quitter le RU de l'UE, en faire un rival de cette dernière qui chercherait par un excès de nationalisme à ne rien céder, à tout imposer. Dans ce cas, le divorce serait le commencement d'une politique de répression ou pour s'en sortir politiquement sur la scène intérieure, le gouvernement britannique devra tenir et agir avec fermeté contre l'UE, interdire des produits, imposer des taxes et j'en passe. Même si les problèmes viennent justement de cette politique, il n'y aura pas de remise en cause et leurs problèmes seront de notre faute et ils pousseront alors à vouloir nous punir et c'est une spirale sans fin. Attention donc à ne pas trop négliger les conséquences d'un "no deal", le Brexit n'est pour l'heure qu'une réalité politique dans les institutions et les textes des Bruxelles, mais l'UE est avant toute chose une machine économique et pour l'instant le RU n'en est pas sortit et c'est bien là qu'émergera les dangers avec de lourdes conséquences commerciales (donc économiques) mais aussi intérieure avec des indépendantistes écossais, des crispations sur l'île irlandaise qui pourraient désunir rapidement le Royaume-Uni.
  15. Faut pas croire en Russie, on a tendance à masquer les chiffres afin de servir la cause politique qui a besoin du "tout va bien chez nous, ailleurs c'est le chaos" pour pouvoir persister et ne pas être contestée par le peuple. Avant même les conséquences du covid sur la population, c'était déjà acté, tout ce que fera Poutine et son gouvernement seront les plus appropriées, il faut donc que derrière ça colle, il faut que le pays affiche de bons chiffres pour mettre en avant la bonne "gestion de crise" par le pouvoir. Idem pour le vaccin, être premier à tout prix quitte à sauter des étapes, pas grave. Pourtant il ne faut pas être naïfs, la population russe est comme en Europe, plutôt vieille, de plus son espérance de vie est réduite pour diverses raisons, donc des vieux en moins bonnes santé qu'ici. De nombreux foyers sont très peuplés avec parfois plusieurs générations ou fratries sous le même toit, vieux et jeunes ensembles. Le système de santé publique n'est pas au top et ce n'est pas en voulant faire un super hôpital comme les chinois, ultra médiatisé pour donner le sentiment que le pouvoir "agit" qui change la donne, bien au contraire, c'est l'expression d'un système qui ne tient pas la route, c'est un arbre qui cache la forêt. Donc il est fort intéressant en Russie de rechercher au delà de la voix officielle. Chez nous autant il y a une abondance de chiffres dans lesquels on va se perdre et interpréter diverses choses, quitte même à mettre sous le coup du seul Covid certaines morts certaines et imminentes, mais il n'y a pas une volonté politique de cacher des morts sous la paillasson comme dans certains pays, comme la Russie.
  16. Oui il y a eût du retournement, ça me rappel les premières expériences de conduites sur VBCI, le blindé ne se retourne jamais tout seul et il y a des limites à maitriser. De toute façon, il faut en être conscient, un nouveau matériel n'est pas acquis à la première livraison. L'armée et tout particulièrement le 3e RIMA sont "testeurs" et doivent malheureusement pousser à bout, aux limites d'usages pour créer des retex, des procédures, des modifications. Ce sera comme pour le premier déploiement au Mali en 2021, ce sera un déploiement qui servira essentiellement à trouver des problèmes aux véhicules, c'est ce qui est recherché et il y en aura des problèmes. Là aussi comme pour le VBCI comme pour tout. Le manque d'expériences des premiers utilisateurs amènent ces erreurs de jugements et ça me rappel parfaitement une vidéo du Griffon avec ses primo formateurs qui disaient que la facilité de conduite et le confort amène rapidement à un "excès de confiance". Là ou vous étiez secoué à 20km/h dans un VAB vous passez tranquillement à 40km/h dans un Griffon et vous vous faîtes surprendre
  17. Confirmation d'une nouvelle vente de Rafale!!!
  18. Les américains jouissent de leur pouvoir militaire et économique, qu'on le veuille ou non. Ils font ce que n'importe quel pays ferait dans leur situation, ils ne sont pas une exception à la règle, ils jouent leurs intérêts. Qu'on aime ou non cette situation, peu importe, car comme cela a toujours été, il faut faire avec et ce serait être particulièrement stupide et aveugle de croire que l'Europe ou même d'autres pays dans le monde pourraient jouer une partition qui ferait comme s'ils n'existaient pas. Vous évoquez le cas iranien ou les européens se seraient plier à la volonté américaine, mais l'Europe n'est pas un cas à part, la Russie, la Chine et autres, c'est pareil. Le problème c'est que la géopolitique c'est un jeu d'équilibre, il n'y a pas toujours à gagner, parfois il faut savoir accepter de ne pas gagner un euro afin d'éviter d'en perdre dix. Quels sont nos échanges avec les USA? Quels sont nos échanges avec l'Iran ? Avons nous plus à gagner qu'à perdre de se mettre la machine américaine contre nous? Là encore, l'intérêt symbolique pèse moins que les intérêts économiques, militaires et politiques, ce n'est pas une soumission, les russes et d'autres qui subissent des sanctions se donnent une image qui fait dire que tout va bien, mais ce n'est pas le cas et le fait d'être en confrontation avec les USA amène plus d'inconvénients qu'autre chose, l'aspect "résistance" n'est que psychologique. Avoir la première armée du monde contre soit, perdre le marché de la première économie du monde c'est bien différent que de l'avoir avec soit. Les américains ont des leviers de pression, ils les utilisent et ça fonctionne car ils ont derrière beaucoup à donner. Vouloir voir que l'aspect négatif de la relation, c'est faire une erreur d'analyse qui donnera le sentiment ou pour gagner un euro, la perte de dix euros est négligeable voir nécessaire. Vous évoquez la vente d'armes américaine à certains pays européens, mais ne soyons pas naïfs en pensant qu'ils ne font pas de bonnes offres. La Pologne achète américain, un camouflet pour l'Europe de la défense diront certains, pourtant quand la Pologne demande l'appui de l'OTAN, qui envoie une brigade chez elle? Les grands défenseurs de l'anti americanisme et de l'Europe indépendante sont aussi les premiers à ne pas vouloir voir et s'investir à l'Est contre les russes, car ils estiment que la Russie est un problème entretenu par Washington et que les pays de l'Est sont des marionnettes de cette politique. On nie le problème russe en ayant un regard d'européens de l'ouest et en prenant ceux qui connaissent la pression russe, qui ont vécu des invasions, des occupations et parfois des persécutions comme des personnes paranoïaques qui joueraient une stratégie américaine anti-russe. Voyez depuis les années 2000, la politique américaine en Europe a été celle du désengagement, toujours moins d'hommes, moins de bases, on voyait les news sur le retrait du dernier char, du dernier A10 etc. Obama accélérant la chose avec sa réorientation sur l'Asie. Cette politique aurait logiquement calmer Moscou, la rassurer, sauf qu'au contraire, cela a coïncidé avec une hausse importante du budget militaire russe. En 2014 avec l'intervention russe en Ukraine, la prise de la Crimée, ce sont bien les pays de l'est qui ont exigés la politique de réassurance de l'OTAN toujours en place. Ce ne sont pas les américains qui ont imposés cela et alors même qu'ils avaient tout le loisir de pouvoir justifier une implantation militaire importante dans ces pays, ils ont freinés au maximum, limités au maximum, allant même jusqu'à déplacer les unités présentes en Allemagne plutôt que d'en faire venir des nouvelles. Donc quoi qu'on en pense, une politique européenne de défense n'est pas juste l'achat d'armes de pays européens, c'est aussi être capable de combler la place américaine face à la Russie. Il est totalement illusoire de penser que l'Europe non dépendante des américains et jouant ses propres intérêts sera dans une position de l'entente cordiale avec Moscou de la même façon qu'il est faux de penser qu'on peut faire l'impasse du marché économique et de l'allié militaire américain. Il faut s'adapter au contexte et à la situation. C'est comme lorsque vous emménagez, vous pouvez refaire votre logement,mais vous ne changerez pas vos voisins, ni l'environnement aux alentours. La puissance américaine est là et ne disparaîtra pas avec une Europe acceptant de s'opposer à elle. Les échanges économiques ne se rattaperont pas avec des pays comme le Venezuela ou l'Iran que les américains veulent mettre sous embargos, même des pays comme la Russie, moins dépendante des relations économiques avec les USA ne s'y risquent pas, car c'est un jeu où il y a plus à perdre qu'à gagner et ce n'est pas de la soumission que d'agir ainsi, c'est de l'intelligence de situation. Alors certes, dans le meilleur des mondes de la mondialisation ou les relations entre Etats ne jurent que par le commerce, on se dit que ce n'est pas juste, mais ce monde n'existe pas. On doit faire avec diverses contraintes, on doit faire avec d'autres puissances. Si demain l'UE souhaite mettre la Turquie sous embargo, que derrière cette dernière se contente de commercer avec le reste du monde, l'intérêt est limitée voir nulle, ce ne sera qu'une contrainte au début. Il faudrait que le monde entier soit contraint de faire cet embargo pour être efficace. Comment faire? Militairement en prenant le risque de la confrontation ? Non, ce serait le dernier recours. On finirait en réalité sur la même logique américaine, on irait contraindre le monde au niveau économique en lui posant le dilemme de choisir entre commercer avec nous ou la Turquie, y compris nos alliés.On serait peut-être vu d'un mauvais oeil, privant nos alliés de relations commerciales avec la Turquie ou leur imposant des sanctions s'ils ne suivent pas, mais la logique, le contexte, la répercussion, l'impact seront exactement comme les américains vis à vis de nous. Ne soyons pas trop idéaliste, une Europe qui jouerait son propre rôle devra user de contraintes , de pressions qui ne vont pas plaire à tout le monde. On peut critiquer la position européenne mais on ne peut pas critiquer les méthodes américaines, car ils exercent pleinement leur influence, leur volonté avec leurs moyens de pressions. Mais cela ne changera pas même avec une Europe s'opposant aux USA car la méthode américaine n'est pas propre à l'Europe, elle est mondiale. Le cas américain n'est pas non plus propre à eux, c'est propre à une puissance mondiale et proportionnelle à ses moyens et ses leviers de pressions, demain la Chine pourrait très bien le mettre en œuvre quand elle mènera une politique plus globale et moins économique. La Russie quand elle coupe le gaz, rehausse les prix chez ses voisins, c'est aussi une réalité et quand les américains viennent apporter leur gaz derrière c'est foutre en l'air la pression et donc l'influence des russes. J'estime qu'il est impossible pour l'Europe de se débarrasser facilement des américains, car ils apportent beaucoup de choses et que derrière on n'a rien pour compenser. J'estime également qu'on ne peut pas bousculer la situation, une Europe sans l'influence américaine doit être faite en gardant les américains comme alliés, c'est aussi savoir tenir le bouclier face aux russes. On ne va pas s'isoler des américains et devenir les copains à Poutine, dans cette idée que certains souhaitent ou imaginent le futur, c'est en réalité un mur qui ne permettra jamais d'être franchit, l'union restera désunie. Tous les pays de l'UE ne sont pas là France, tous les pays n'ont pas l'arme nucléaire qui vont les sentir isolés et protégés de la menace. J'estime donc que la France doit impérativement assumer un rôle de protection nucléaire à l'ensemble de l'UE, pour prendre la relève des américains dans ce rôle. Il faut pouvoir s'engager en nombre dans les autres pays et avoir un poids militaire qui entraîne. Nous cherchons beaucoup trop à vouloir unir les forces, sauf qu'en réalité ce système est un leurre, il faut toujours une puissance principale formant la colonne vertébrale et assumant un rôle de guide. On critique la place américaine dans l'OTAN,trop hégémonique, pourtant si l'OTAN tient c'est parce qu'il y a les américains comme force principale sur qui se reposer. Au vue de la puissance américaine il est difficile pour la France par exemple de l'égaler, en fait c'est même impossible. On ne peut pas proposer à des pays dont l'armée est faible d'échanger une puissance militaire alliée d'un rapport de 10 à 1. On doit cependant arriver à un niveau qui permet de combler la présence américaine, sur le plan nucléaire comme je l'ai indiqué plus haut, mais aussi au sol et sur mer. Je pense que l'Europe devrait créer des bases aux frontières de l'Europe, qui sur un principe de roulements comme on peut le voir avec certaines présences ou missions de l'OTAN, assureraient un rôle global de protection de l'UE et pouvant conduire à rendre la présence américaine secondaire au point que ce serait ces derniers qui partiraient de leur propre initiative. Des bases, des missions qui seraient financés par l'UE afin que cela évite la défiance ou les réticences de certains pays à s'engager. Alors oui la France aurait peut-être en permanence 3000 hommes dans les pays de l'Est ou en Grèce, elle aurait en permanence 3-4 navires qui effectueront des missions pour la protection de l'UE, mais elle il faut savoir ce qu'on veut, savoir s'impliquer pour l'ensemble, la défense Européenne n'est pas la chasse aux américains, n'est pas juste la vente d'armes en se regardant le nombril, en menant des missions nationales auxquelles on aimerait que les autres viennent mettre une contribution pour alléger la facture. C'est uniquement par notre engagement qu'on fera bouger les choses, uniquement en construisant une base de défense concrète. Les discours, la théorie sur papier ne mènera à rien car sur le terrain, ce sont toujours les américains qui sont là. Mais tant que chez nous certains continuent de dire que la Russie n'est pas un problème pour l'Europe, qu'il ne faut rien faire pour ne pas la froisser, on continuera encore à avoir les américains qui pourront étendre leur emprise, nouer des accords de coopérations et apporter du concret. Ce ne sont pas les ventes d'armes américaine ou sa présence qui empêche la création d'une défense collective européenne, c'est bien notre faible volonté à assumer un rôle contre la Russie et désormais la Turquie ainsi que l'absence d'actes et d'engagements sérieux.
  19. Jésus

    VBCI

    Petites précisions: On parle de VCI et non de VTT (ça c'est encore une autre version du VBCI qui n'a pas été acquise) Ensuite l'attentat du Mali a foutu en l'air un seul engin, auparavant on avait pendant un moment 629 VBCI en inventaire, il y en a un qui a été perdu dans un accident, je crois que le retournement avait tellement foutu en l'air la tourelle, qu'il était trop coûteux voir impossible à réparer.
  20. Personnellement je suis tout à fait favorable à une remotorisation du Leclerc avec le moteur allemand. Un grand nombre de problèmes de disponibilité du Leclerc, de son coût en MCO provient de son moteur. Un moment il va falloir se demander si on souhaite continuer encore 20 ans comme avant ou si on accepte un investissement pour donner une meilleure seconde vie aux Leclerc Malheureusement le premier choix est celui qu'on a fait et je n'imagine pas l'état de ces chars après 2030, déjà quand on avait près de 200 chars comme réserves de pièces, c'était la galère, quand ça sera vieux, qu'il n'y aura plus cette réserve, on aura 20% de dispo pour un prix deux fois plus lourd qu'aujourd'hui. Le Leclerc aussi bon soit-il est une contrainte sous divers aspects. C'est un char industriellement mort qui le rend très lourd à soutenir, très complexe, quoi qu'on en pense. Ses qualités ne peuvent pas être exploitées comme elles le devraient sur le papier.
  21. Le problème c'est que la communauté d'internautes algériens aiment à s'imaginer l'armée de leur rêve et aiment à voir l'Algérie avec tout un tas d'équipements sensés lui donner une plus grande puissance. Cette communauté aime s'auto convaincre, les internautes, les blogs et autres deviennent pour eux des sources officielles et plus ils vont en parler, plus ce sera pour eux un fait. Pourtant ils sont très actifs pour trouver des sources, mais ils ont tellement l'envie que leurs désirs soient une réalité, qu'ils en viennent à mal interprété des communiqués et autres, à considérer une "marque d'intérêt" en une "commande", à considérer tous les pays clients non mentionnés dans une vente comme étant l'Algérie. D'un côté ce n'est pas leur faute, le peu de communication de l'état algérien peut porter à confusion et amène cela. Mais en fait, généralement quand l'Algérie achète des armes qui vont la renforcer et lui donner un avantage, qui vont servir sa dissuasion, elle ne s'en cache pas et le vendeur non plus. Aujourd'hui nombreux sont les internautes algériens persuadés que leur pays dispose de S-400 et non de S-300, allant à décortiquer une photo ou ils voudront voir ce qu'ils veulent voir. Persuadés d'avoir le Su-57 mais aussi d'avoir tout un tas d'autres choses. Mais croyez vous que les russes se cacheraient également d'avoir vendus leur Su-57 ou d'avoir un client en plus pour les opérateurs de S-400? Croyez vous que l'état algérien s'en cacherait? Non, l'Algérie ce n'est pas la Chine avec sa puissance, son industrie et son lot de mystères, c'est un pays qui va signer des contrats avec l'étranger. La communauté d'internautes algérienne est très susceptible sur cette question et n'admet pas que toutes ces armes dont elle se persuade qu'ils sont ou vont arriver dans leur armée ne soit pas vrai. Ils ne veulent pas admettre qu'ils ont le S-300 quand aujourd'hui les russes et d'autres sont sur une version plus évoluée. Cette communauté algérienne est bel et bien convoitée par les médias russes, car elle y retrouve souvent une communauté anti-française/occidentale qui va servir ses intérêts, ils sont nombreux sur Sputnik ou RT, ils sont caressés dans le sens du poil et ils reçoivent ce qu'ils ont envie de recevoir. Cette communauté d'internautes tellement persuadés de tout va par exemple "officialiser" le S-400 sur wikipédia sans sources, sans rien sauf celle d'un blogueur qui a envie de voir un S400 sur une photo de S-300. Non connaissant la communication russe et même si l'Algérie voudrait garder cela secret, ils évoqueraient un "utilisateur" supplémentaire à la liste, qui comporte la Chine et la Turquie, tout le reste ne sont que des "intérêts" que bien trop souvent les médias russes font passer pour des "accords" avant achats. De toute façon, il suffit de remonter et de comprendre à quand date la commande et la livraison des S-300 à l'Algérie pour comprendre que ça ne rentre pas dans la logique de vente du S-400, les russes ayant attendus de s'équiper, le S-400 commença sa vente export aux alentours de 2014. Mais c'est également le cas du Boxer allemand, allez sur wikipédia pour "apprendre" que l'Algérie en aurait acheté 500, allez voir la source et on commence déjà à flirter dans un esprit de la transaction "secrète" etc, connaissant le monde politique allemand, connaissant l'intérêt et la transparence obligés des ventes d'armes, désolé, là aussi ça ne serait pas du tout caché et ce n'est certainement pas la volonté algérienne de garder cela sous silence qui pourrait l'imposer aux allemands, ce serait mal connaitre Berlin et son "système". C'est comme dans de nombreux autres cas, la "source" est toujours dans la blogosphère algérienne, le site menadefense est à la pointe, sous ses aspects site "officiel" il est bien souvent l'origine de bien des ventes imaginaires d'armes à l'Algérie. Le problème c'est que tout cela se glisse au milieu d'informations parfaitement sérieuses et sourcées et que forcément à force tout sera pris comme des "faits". Non ni le Su-57, ni le S-400, ni le Boxer ne sont dans l'inventaire algérien. Il ne faut pas aller trop vite dans les marques d'intérêts pour en faire des "ventes" ni inventer des chiffres et de fausses informations.
  22. Un "formidable" article sur Sputnik parle de la possible vente du Rafale à l'Indonésie. Pas un mot sur le fait que ça se ferait au détriment du Su-35 (pour la Russie, l'échec n'existe pas) par contre un bien long article pour essayer de faire passer cette vente comme un problème ou on a plus à perdre qu'à y gagner... J'adore cette propagande russe, servie par des français qui s'obstine à vouloir fuir absolument la positivité concernant notre pays, recherchant et mettant en avant tous les problèmes qu'ils peuvent trouver on imaginer. D'ailleurs plus l'article est négatif et mauvais pour l'image ou les intérêts de la France, de sa politique, plus il est apprécié par son public, il ne faut pas être dupe. Si on vend le Rafale à l'Indonésie ce ne sera pas mauvais pour notre pays et les avions vendus ne seront pas prélevés dans l'armée de l'air (sputnik semble essayer de généraliser le cas grec à toutes nos ventes d'armes), ce sera mauvais pour l'industrie russe qui en raison des sanctions américaines (qui elles aussi sont toujours minimisées à Moscou pour ne pas donner du poids à la pression américaine) ne devraient pas vendre leur Su-35 à ce pays (entre autres). Les russes en Inde ont également massivement joués sur l'anti-Rafale, par les réseaux sociaux, les médias, certains politiciens proches profitant d'intérêts aux relations industriels avec la Russie. Ils digèrent mal les défaites/revers et cherchent à pourrir la chose, systématiquement en faisant passer la France (ou autre pays) ainsi que ceux qui font le choix de lui acheter des armes par exemple, comme des perdants, qu'ils ont tout à y perdre. C'est une pratique qu'on voit tout le temps, on impose des sanctions à la Russie, ils ne vont pas parler de l'impact chez eux, ils vont nous faire passer comme les grands perdants de l'affaire et ils ont leurs réseaux qui défendront cette idée pour qu'on change de fusil d'épaule, qu'on abandonne. L'affaire des Mistral c'était pareil, que n'a t-on pas entendu sur les milliards de pertes qu'on allait subir en gardant ces navires sous le coude, en donnant des compensations pour la non livraison? On pouvait vraiment se dire à l'époque qu'on était des fous et tous les sympathisants classiques de la Russie (vous savez qui) exerçaient dans le milieu politique français la même pression avec les mêmes arguments. Au final, les pertes sont infimes, les navires ont trouvés preneurs très vite, les russes n'ont aucunement reçus les milliards d'€ de compensations qu'ils prétendaient être en droit de réclamer. Un résultat final qui va à l'encontre de leur campagne médiatique et politique, qu'ils minimiseront, feront passer comme sans importance et ou ils se feront même passer comme gagnant en disant qu'ils ont tout de même acquis la technologie leur permettant, disaient-ils à l'époque de réaliser localement d'ici 2 ans leur propre Mistral. En attendant, pas un mot sur le fait que la décision française aura privée la marine russe des 4 navires amiraux de ses flottes, lui privant d'une grosse capacité de transport et d'intervention qui lui aurait été bien utile en Syrie par exemple plutôt que de faire un brouettage logistique avec de petits navires. Oui, cet article m'a énervé, c'est la raison de mon petit coup de gueule contre cette manière intrusive que les russes font dans nos affaires (et on pourrait en dire autant des américains même si eux c'est plus subtil car tout se joue en coulisse sur des questions d'argent et de soutien diplomatique). Si ça serait un article fait par des russes, pour des russes et en russe, ça ne me dérangerait pas, mais leur cible, c'est bien nous, c'est bien de vouloir alimenter une opinion publique réfractaire aux ventes d'armes de notre pays.
  23. La question va bien au-delà, car nous somme dans la réflexion et dans la recherche d'une automatisation des véhicules, c'est à dire des véhicules sans équipages. Si aujourd'hui on se dit que ce n'est pas trop possible, elle est pourtant bien posée sur les programmes à venir, comme le SCAF ou le MGCS et même de l'adaptation de l'ancien. Le plus compliqué là-dedans ce sont les liaisons, qui seront forcément via satellites et devront être bien sécurisées. Tout ne se fera pas d'un coup et on passera forcément par une période hybride, des véhicules autonomes accompagnés de véhicules avec équipage. Il n'y a pas tant de choses à faire, l'automatisation de nombreux systèmes existent déjà, une tourelle téléopéré en est un exemple, les moyens optiques, les caméras diverses et variés, des détecteurs de départs de coup ou autres voient et entendent déjà mieux que les yeux et les oreilles d'un homme, sans le stress. Un petit système de calculateur relié à un petit groupe de caméras pour analyser le terrain et anticiper des manoeuvres adaptées et vous avez déjà réalisé l'essentiel, plus qu'à créer une motorisation qui va remplacer les bras du pilote, un mécanisme essentiellement électrique (de nos jours) pour gérer les accélérations et les freinages et c'est bon. L'automatisation des véhicules peut intervenir très rapidement et il suffira alors d'un seul opérateur, loin du front, derrière plusieurs écrans, pour manoeuvrer, observer et utiliser l'armement, avec un ensemble de systèmes largement automatisés qui vont le lui permettre. Aujourd'hui on est dans une phase d'intégration du concept, on voit arriver des drones qui complètent les moyens des combattants, des drones qui vont lui servir d'allègement, lui servir d'éclaireur, tout cela commandé à proximité. De plus en plus gros, ils deviendront armés très rapidement, toujours avec un opérateur quelque part, rassurons ceux qui craignent le soulèvement des machines! On devra leur trouver une place dans notre modèle d'armée, un concept d'utilisation qui soit logique et naturelle. Je ne dis pas du tout que dans 20 ans, la guerre se fera avec des robots, je dis juste que l'on cherchera toujours à réduire au maximum le nombre d'hommes au front, à réduire au maximum le risque et que les drones terrestres ainsi que les véhicules autonomes seront idéals pour occuper une première ligne mais aussi pour s'occuper de l'arrière, comme dans la logistique. Les "hommes" se trouveront dans un entre deux. Je vois très bien par exemple que lors d'un convoi de ravitaillement, rassemblant 30 camions, qu'on ait dans le lot 3 ou 4 camions "guides" équipés de systèmes plus lourd, plus protégés (pourquoi pas au début avec un équipage) et pourquoi pas avec de l'armement téléopéré (pour éviter d'avoir à insérer des véhicules de protection complémentaires) qui seront ensuite suivi par des camions légers avec un dispositif allégé (moins coûteux donc) qui se contenteront de suivre les "traces" d'un camion guide, comme une locomotive avec ses wagons mais sans qu'ils soient attachés. Si le terrain exige un véhicule additionnelle pour l'ouverture d'itinéraire, là aussi on peut l'insérer et il deviendra lui, la référence à suivre pour les camions guides. S'il faut vraiment le renforcer avec des véhicules plus armés, on peut le faire, idem pour un véhicule de dépannage. Tout cela sera suivi et surveillé par un drone dans le ciel qui pourra être armé. Voilà déjà comment on peut imaginer le ravitaillement et la logistique de demain. Cela représente bien la complémentarité, cela montre qu'il n'est pas nécessaire non plus d'avoir un homme derrière chaque véhicule (les wagons) qu'ils peuvent être réellement parfaitement autonome et lié à des acteurs (locomotives) de proximité qui eux seront soit pilotés directement par des hommes, soit indirectement par liaison satellitaire. Ce qui est le cas pour "l'arrière" peut aussi l'être pour l'avant. Il y a les drones et véhicules qui seront de "proximités", liés à des vecteurs principaux, que ce soit les militaires débarqués pour de petits drones, des militaires embarqués dans des véhicules servant de station de commandements, donc de pilotage. Derrière cela on peut très bien imaginé une gamme de véhicules/drones de l'avant qui soient automatisés, commandés à grande distance. Bref l'imagination de chacun, mais des projections qui sont de moins en moins fantaisistes et de moins en moins l'oeuvre de science-fiction, car la plupart de ces choses existent déjà à différents stades. Cela va venir petit à petit au fil des années, sans qu'il y ait de changement brusque, ce n'est pas du jour au lendemain qu'on va dire que dans 5 ans, il n'y aura plus de véhicules pilotés par exemple.
  24. C'est con mais c'est vrai. L'industriel a son planning et tout ce qui est commandé a déjà une date de livraison de prévu. Un nouveau client va se greffer à la fin des autres, sauf si l'industriel propose et permet d'augmenter les cadences. S'il le fait le calendrier des autres clients ne changera pas, ce sera juste un greffon. Autre intérêt qui rend souvent les négociations entre Etats intéressantes c'est que l'on peut proposer nos places dans le calendrier afin de livrer l'export plus rapidement. C'est comme avec l'A400M, son principal problème pour l'export actuellement c'est qu'un client ne peut pas vraiment compter recevoir des avions rapidement, que ce sera après 2025 qu'il intéressera. On se souvient tous du Rafale invendable dans les années 2000 mais la roue tourne, les Suisses, encore eux (toujours au même stade pour leur renouvellement), avaient comme argument qu'il serait Idiot d'acheter cet avion que personne n'a acheté, que forcément, c'était la preuve qu'il est un mauvais choix. Aujourd'hui ces gens défendant un lobby ont disparus et le Rafale n'est pas du tout un mauvais choix surtout dans un contexte de coopération avec la France.
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