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Les budgets militaires en Europe vont-ils souffrir de la crise ?


S-37 Berkut
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Messages recommandés

D'ailleurs à se sujet, un constat intéressant du monde sur le réarmement mondial excepté en Europe : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/02/23/tout-le-monde-rearme-sauf-les-europeens_1647340_3232.html

La conclusion suffit à elle seul :

A l'exception de la France et de la Grande-Bretagne, tous les pays européens taillent dans leur défense. Ils avancent qu'ils modernisent et rationalisent leurs armées. Mais l'argument cache mal la réalité : les Européens désarment. Renonceraient-ils à être l'un des acteurs du siècle ?

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T'as le cerveau en mode "présidentielle" debonneguerre ? Au moindre mot tu te sens obligé de défendre le bilan de Sarkozy et d'attaquer Hollande, Mélenchon, les 35h, les français jaloux de la réussite des autres,... ?

Faut te détendre  :P

Ben ouais c'est les présidentielles,  :lol:, je suis pas un fanboy absolu de sarkozy mais on peut pas tout lui foutre sur le dos non plus sous prétexte de se faire plaisir, ce que font certains allègrement, alors j'ai rebondi sur ton post, qui ne le suggérait pas complètement mais un peu aussi quand même.

Donc discours anti germanique de comptoir directement en lien avec les récentes sorties de certains politiciens... Tu réalises le côté insultant de ta remarque ?

I/quote]

:lol: bon au moins tu réagis sur le fond, c'est donc que tu ne verses pas dans cet anti-germanisme assez laid très à la mode du moment, dont acte.

Et oui, sinon ils n'ont pas toujours été reglo les teutons avec eurocopter, mais c'est un autre débat.

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Une vidéo assez culottée du Chef d'états major des Pays-Bas à la conférence TED.

TED est une série de conférence où des visionnaires viennent faire part de leur projets ou inventions dans les domaines des sciences et des arts.

Le thème de cette conférence était les "objets pour changer le monde".

Il est venu sur scène avec un .... fusil. 

Évidemment, le discours n'était pas la guerre, c'est fun mais la prospérité se base sur la sécurité. La sécurité se base sur le contrôle démocratique et monopolistique de l'usage de la violence légitime par les états.

Tout en anglais désolé mais un discours rare dans ces temps de coupe budgétaire.

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Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011. Et 2012 ne sera pas mieux

Selon les premières prévisions, le budget 2011 total pour l’UE-26 s’établirait autour de 180 milliards d’euros. Soit une baisse de 6-7% en moyenne par rapport à 2010 (194Milliard €).

Pour 2012, les premiers chiffres laissent illustrer d’autres coupes. L’Italie prévoit ainsi de supprimer 1,45 milliard € pour 2012, et envisage des coupes identiques pour 2013 et 2014. La Grèce a baissé son budget en 2011 à moins de 5 milliards €, et prévoit un budget aux alentours de 4 milliards € pour 2012. Ce qui n’est pas suffisant selon la troika européenne qui réclame des efforts supplémentaires notamment dans le budget de défense. On pourrait croire que ces coupes n’affectent que les pays en difficulté, endettés. Que nenni. Au nord de l’Europe, les pays moins affectés par la crise de la dette et la crise économique ne sont pas épargnés par cet effort de « rationalisation budgétaire » La Finlande a ainsi prévu un budget en baisse pour 2012 de 90 millions €. Etc. Les Pays-Bas comptent économiser plus d’un demi-milliard : 400 millions par application de l’accord de coalition auxquels s’ajoutent 173 millions de réorganisation interne ; au programme diminution du nombre d’unités, . Seule, en fait, la Suède a décidé d’augmenter son budget pour les années à venir.

Dans un espace de moins de dix ans (2006-2014), l’Europe pourrait donc avoir réalisé une réduction plus drastique de l’ordre d’un tiers de ses budgets de défense

l'article complet ici :

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/les-budgets-de-defense-europeens-seffondrent-en-2011-et-2012-ne-sera-pas-mieux.html

Voir aussi ici :

http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=actu&id=24320

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Les dépenses militaires de l’Asie dépasseront celles de l’Europe en 2012

8 mars 2012 – 15:18

Pour l’observateur attentif des questions de défense, la prévision faite par l’Institut international d’études stratégiques (IISS) n’est pas une surprise. Selon ce centre de réflexion britannique, qui a présenté, le 7 mars à Londres, son rapport annuel sur l’équilibre des forces armées dans le monde, les dépenses militaires asiatiques dépasseraient, en 2012, celles faites par les pays européens.

« Depuis la crise financière de 2008, il y a eu une convergence entre les niveaux de dépenses militaires en Europe et en Asie » a expliqué John Chipman, le directeur général de l’IISS. « Alors que les niveaux de dépenses par tête en Asie restent sensiblement moins élevés qu’en Europe, au rythme actuel, les dépenses militaires en Asie vont probablement dépasser en 2012 celles de l’Europe, sur la base d’estimations » a-t-il ajouté.

Depuis la fin de la guerre froide, les budgets militaires européens sont en diminution constante. La crise économique et la nécessité pour la plupart des pays du Vieux Continent de réduire leurs dépenses publiques en raison d’un d’endettement trop lourd, a accéléré le mouvement au cours de ces dernières années.

« En Europe, les budgets de la défense restent sous pression et les coupes se poursuivent (…). Entre 2008 et 2010, il y a eu des réductions des budgets de défense dans 16 pays européens membres de l’Otan. Dans une bonne partie de ces pays, les baisses estimées ont dépassé les 10% », a rappelé John Chipman.

Cette tendance devrait se poursuivre. Ainsi, les forces britanniques doivent faire face à une baisse de 8% de leurs ressources en quatre ans. L’Allemagne a pris le même chemin, tout en prenant la décision de professionnaliser une Bundeswehr au format réduit.

La situation budgétaire italienne a conduit le président du Conseil, Mario Monti, à imposer une diète sévère à l’armée transalpine, qui devra réduire ses commandes de matériels et trancher dans ses effectifs. Et l’on pourrait citer le cas de la Belgique et des Pays-Bas, dont l’ampleur des coupes budgétaires a eu pour conséquence la perte de capacités militaires.

Pour le moment, et en dépit d’un équilibre précaire, la France fait figure d’exception, avec un budget de la Défense pour l’année 2012 quasiment stable. Mais cela ne s’est pas fait sans mal car les armées françaises ont subi – et subissent toujours – une réforme de grande ampleur, avec une réduction de 54.000 postes, afin de pouvoir réinvestir les gains de productivité ainsi obtenus dans l’achat d’équipements.

En Asie, la tendance est inverse, en partie à cause de la hausse annuelle à deux chiffres du budget chinois de la défense, lequel est désormais le second, derrière celui des Etats-Unis. Et en raison des rivalités territoriales entre l’Empire du Milieu et ses voisins, cela donne lieu à une course aux armements dans la région. Parmi les autres facteurs pouvant expliquer le niveau des dépenses militaires en Asie, l’on peut citer la situation en Corée du Nord, dont les missiles balistiques et le programme nucléaire inquiétent Séoul et Tokyo.

Cela étant, peut-on dire que l’on assistera à un « basculement » en faveur de l’Asie aux dépens de l’Europe? Même si la Chine développe de nouvelles armes (avion furtif J-20, missile « tueur de porte-avions », capacités anti-satellites), elle reste toutefois encore en retrait, sur un plan technologique, par rapport aux Etats-Unis et au Vieux Continent.

Et si les pays d’Asie augmentent leurs dépenses militaires, ce sont les industriels de l’armement américains et européens qui en profitent. Selon un dernier classement du Sipri, sur les 100 premieres entreprises liées au secteur de la défense, seulement 12 sont asiatiques. Et pour la plupart, elles fabriquent des équipements acquis sous licence par leur gouvernement.

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(B2) Un rapport officiel britannique se montre critique sur les coupes salariales dans l’armée. Ce rapport a été publié par le «Armed Forces Pay Review Body » (AFPRB), office chargé de procurer des conseils indépendants au Premier Ministre et au Ministre de la Défense sur les salaires des soldats britanniques.

Des coupes dans les salaires réels des soldats

Les Britanniques ont en effet annoncé en novembre dernier un gel partiel des salaires de ses soldats pour la prochaine période budgétaire (2012-2013). Plus précisément, il s’agit de limiter l’augmentation des salaires à 1%, suivant en cela le mouvement général de gel des salaires du secteur public. Mais en termes nets, cela représente une baisse des salaires réels, compte tenu de l’inflation, comme l’explique l’AFPRB : « une grande partie du personnel va subir une réduction notable dans leur salaire réel ».

Des mesures dangereuses pour le moral des troupes

Le rapport affirme que ces mesures sont dangereuses car elles « risquent de porter atteinte au moral et à la motivation » des troupes. Une telle coupe avait déjà été décidée auparavant pour les salaires supérieurs à 21 000 £. Mais, cette fois, elle s’appliquera à tout le personnel des forces armées, y compris les soldats de première ligne et les plus bas salaires. A l’argument des pouvoirs publics selon lequel tout le monde doit participer à l’effort budgétaire, le rapport répond qu’une « considération spéciale » doit être apportée aux forces armées étant donné les risques qu’elles encourent.

Et une opinion publique qui bascule dans son opposition à la guerre en Afghanistan

Ces coupes interviennent dans un contexte difficile, au moment où la participation anglaise en Afghanistan est remise en question dans l’opinion publique outre-Manche. La mort de six soldats dans une explosion la semaine dernière, mardi 6 mars, a provoqué de vives réactions outre-Manche. Pour la première fois, un sondage réalisé pour ITN News, révèle qu’une majorité de Britanniques (55%) pense qu’il faut « se retirer immédiatement » d’Afghanistan tandis que 25% sont en désaccord. 73% pensent que la guerre ne pourra pas être gagnée (contre 60% en juin dernier).

Si le Ministre de la Defense, Philip Hammond, déclare que le moral des troupes reste « extrêmement fort », le Premier Ministre David Cameron a bien dû reconnaître que les gens voulaient savoir que « les troupes allaient rentrer à la maison ».  Il s’exprimait ainsi hier mardi 13 mars alors qu’il se préparait à rendre visite Barrack Obama pour discuter du retrait d’Afghanistan. Les Etats-Unis subissent aussi une pression de la part de l’opinion publique pour le retrait des troupes, notamment après le massacre dimanche dernier, 11 mars, de 16 civils afghans par un sous-officier américain. D’ailleurs, le budget américain pour 2012 prévoit une augmentation de… 1,6% des salaires de l’US Army. Une hausse certes plus forte que l’année dernière (d’autant que de nombreuses voix s’élevaient pour un gel des salaires au niveau de 2011) mais qui reste la seconde plus basse depuis 1962.

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/armees-europeennes/dangereuses-coupes-salariales-dans-larmee-britannique.html

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  • 1 month later...

Budgets militaires : Selon les dernières statistiques, l’ensemble des budgets européens atteint ainsi, pour l’année 2011, 258 milliards $, soit environ 186 milliards d’euros (selon le taux de change choisi par l’Alliance).

Un seul pays en réelle hausse : le Luxembourg

L’effet des restrictions budgétaires se fait pleinement sentir en 2011. Peu d’Etats semblent épargnés. Seuls le Luxembourg (+3,7 %), l’Estonie (+ 7,6%) et la Lettonie (+4,6%), et plus, étonnamment, la Roumanie (+1,2 %) se détachent au niveau positif. Et encore, faut-il relativiser cette hausse. Il faut noter que tous ces pays ont un petit budget en masse, tout achat supplémentaire a un effet important en %. On observe surtout, mis à part le Luxembourg, un effet de rattrapage plutôt qu’une augmentation réelle. Il faut en effet noter que tous les pays ont subi dans les années précédentes une baisse importante : -12,5% et -2,5% en Estonie ; -37,7% et – 17,7% en Lettonie ; -13,8% et -7,8% en Roumanie). Dans les autres pays, on se situe dans une quasi-stabilité, soit positive : la Pologne (+0,2%), la Norvège (+0,5%) ou la Croatie (+0,8%); soit négative : le Royaume-Uni (-0,7%) (*) ou la Belgique (-0,9%).

La dégringolade

Si quelques pays limitent la baisse des dépenses : l’Allemagne avec -1,5% ; et plus bas la France (*), la Hongrie et l’Italie à (-3,2%), ailleurs c’est la dégringolade. Quelques pays se situent autour de -5-7 % ; des pays en difficulté économique : le Portugal (-7,7%) et d’autres qui sont en meilleure situation (a priori) mais ont choisi de restreindre certaines dépenses notamment celles de la Défense le Danemark (-7,6 %), les Pays-Bas (-4,9%).

Une demi-douzaine de pays franchit la barre des 10 points de baisse, illustrant une situation économique plus que difficile : – 11% en Espagne, -12% en Slovaquie, – 15% en république Tchèque, -17% en Bulgarie, – 18% en Slovénie, -24% en Grèce. La Grèce qui a « perdu » en trois ans un tiers de son budget, passant de 7,3 milliards euros en 2009 à presque 6 milliards en 2010 et 4,6 milliards en 2011 !

(*) On peut remarquer que ce bilan serait plus négatif – si l’opération en Libye n’avait pas lieu – et « obligé » certains pays comme la France ou le Royaume-Uni à engager certaines dépenses opérationnelles supplémentaires.

Hors UE, le fait américain

Dans les pays membres de l’OTAN – non membres de l’UE -, le Canada et la Turquie continuent d’augmenter leurs dépenses (respectivement +3,7% et +3,8%), tandis que les Etats-Unis diminuent leurs dépenses de manière importante (-8,3%) ; une baisse d’autant plus notable qu’elle interrompt un cycle d’augmentation constante du budget entamé dans le début des années 2000.

NB : Le miracle des taux de change. Il faut faire attention aux chiffres et aux conversions en $ – monnaie référence utilisée par les statisticiens de l’OTAN – qui peuvent induire en erreur particulièrement pour les pays de la zone euro. Ainsi le budget français de la défense baisse entre 2010 et 2011 d’un peu moins d’un milliard d’euro  (de 39,2 à 38,4 milliards) tandis qu’il augmente en $ et taux de change courant d’un bon milliard $. (de presque 52 milliards à 54,4 milliards $) !

Le volume des troupes diminue

Le volume des troupes européennes fond à vue d’oeil : de presque 2,1 millions de militaires en 2000 (*), il chute à environ 1,5 millions en 2011, soit – 70.000 personnes en une année de 2010 à 2011. Et cette décrue devrait se poursuivre dans les années prochaines. C’est effectivement l’abandon de la conscription d’abord en France et en Italie puis en Allemagne et en Pologne qui nourrissent essentiellement cette décrue. Parler d’affaiblissement serait cependant un mauvais résumé, on peut davantage parler d’une baudruche qui se dégonfle. Ces sureffectifs ne se justifiant à la fois plus sur le terrain mais surtout ne permettant pas automatiquement une efficacité importante.

On peut cependant remarquer que les troupes US qui avaient connu une semblable baisse après la fin de la guerre froide, passant de 2,1 millions de troupes en 1990 à près de 1,48 millions en 2000, sont restées ensuite quasiment stables, atteignant 1,43 millions de militaires en 2011. L’effectif est même remonté dans la seconde partie des années 2000, sous l’effet des guerres d’Afghanistan et d’Irak : le point « bas » avait été atteint en 2007, avec 1,34 millions de militaires avant de remonter ensuite.

(*) Au lendemain de la guerre froide, les Européens (de l’Ouest) comptaient à eux seuls 2,7 millions de militaires en 1990 ; donc sans compter les troupes d’Europe de l’Est.

http://www.bruxelles2.eu/quezako-comment-ca-marche/la-defense-en-chiffres.html

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  • 2 weeks later...

très très intéressante interview

avec ceci notamment

"...Sur la période 1980-2010, les gouvernements de gauche ont, contrairement à une idée répandue, contribué à l’effort budgétaire de défense (+0,17 %) dans des proportions similaires aux gouvernements de droite (+0,12 %). Cela signifie que les intérêts de défense nationale relèvent davantage d’une logique non partisane, probablement au nom des intérêts supérieurs de l’Etat et dans le prolongement d’une certaine idée de la « grandeur de la France »."

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/L-effort-budgetaire-de-defense-a-ete-quasiment-divise-par-deux-en-trente-ans_a601.html

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Ce serait parlant si cela correspondait à une période de tension militaire identique... comparer la période 1980-1993 (guerre froide, Yougoslavie, guerre du golf) avec 1993-2010 (dividende de la paix, fin de l'histoire) est discutable niveau méthodologie...

Comparons plutôt 1997-2002 et 2002-2007 ou 2007-2010  ( 5 ans de même majorité)

Je ne connais pas les chiffres, on aura peut-être de surprises ?

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  • 4 weeks later...

Une information passée au travers vient de nous annoncer que UK a comblé le trou noir de 38 milliards de £ soit 47,5 Md€.

Le MoD annonce avoir équilibré les comptes du ministère.Cette bosse budgétaire est comblée.

Dans la foulée, Londres lance le plan d'équipement à 10 ans, d'une valeur de 152 milliards de £ (190 milliards d'€), permettant de sécuriser un certain nombre de programme:

-14 Chinook

-modernisation des Apache (67) et Puma (38)

-un programme pour un nouveau VCI 4,5 milliards $/5,62 Md€ et modernisation des Warriors pour 1 milliard

-construction des 2 CVF

-poursuite des programmes Astute/T45/T26

-poursuite WildCat Lynx et modernisation Merlin

-achat d'un C17 supplémentaire

7 milliards pour les missiles conventionnels

investissement sur Typhoon et F35, A330 et A400M

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

France : Réduction du budget de la Défense

le 05/06/2012 à 18:08

La majorité présidentielle songe à faire des coupes dans le budget de la Défense afin de réduire les dépenses et financer les principales réformes socialistes.  

Le budget de la Défense pourrait bien être la première victime de la rigueur. La majorité présidentielle voit dans les crédits de la Défense une piste pour redresser les comptes. Car la Défense représente une manne de 31,5 milliards d'euros en 2012. Une telle somme suscite bon nombre de convoitises au moment où il est nécessaire de trouver des fonds pour financer les réformes souhaitées.  

Martine Aubry a ouvert le feu la semaine dernière en déclarant qu'il y avait "des économies à faire" notamment "dans le domaine de la Défense." Invitée de BFMTV/RMC, la première secrétaire du parti socialiste a précisé qu' il y avait "un accord avec l'armée", avant d'ajouter "nous y avons beaucoup travailler pour réduire l'armée".  

Ce mardi, c'est au tour de Jean-Vincent Placé d'apporter son grain de sel. Interrogé sur RTL, le président du groupe EELV au Sénat a relevé que la France et la Grande-Bretagne concentrent à elle deux "50% des dépenses militaires" de l'Union Européenne. "Il y a évidemment quelque chose à faire. Ca ne veut pas dire moins de sécurité, moins de Défense, ça veut dire la Défense européenne", a-t-il affirmé.  

" Se passer de l'arme nucléaire "

L'élu écologiste a estimé qu'il serait "bien sûr" possible de se passer de "l'arme nucléaire française, totalement autonome, totalement indépendante". Placé évalue les coût du nucléaire à environ 4,5 milliards d'euros par an.  

Cependant, le maintien de la dissuasion nucléaire française dans ses deux composantes, sous-marine et aéroportée, est l'un des premiers engagements pris par François Hollande en matière de Défense durant la campagne électorale. Le président de la République s'est engagé à ne pas faire du budget de la Défense "une variable d'ajustement". Le chef de l'Etat à néanmoins averti que la Défense contribuera, au même titre que les autres ministères, à l'objectif de redressement des finances publiques.  

Cette option a également été envisagée par l'inspection générale des finances (IGF), dans un rapport dont le contenu a été révélé lundi par le quotidien Les Echos. Toutefois, une réduction ou une stabilisation des dépenses militaires nécessiterait selon l'IGF "la mise en oeuvre de réformes structurelles de grande ampleur" et "une réflexion sur la stratégie et le format des armées".  

Un Livre blanc sur les moyens de la Défense

Cette réflexion est d'ailleurs engagée par François Hollande. L'élu socialiste prépare un Livre blanc, censé fixer les priorités stratégiques et les moyens de la Défense. Ce support sera mis en chantier fin juin afin de préparer la nouvelle Loi de programmation militaire (2014-2019), attendue fin 2013.    

A l'automne 2011, les crédits Défense avaient déjà fait l'objet d'un coup de rabot (-167 millions d'euros par rapport au projet initial), au titre du plan d'économies supplémentaires décidées par le gouvernement Fillon. A cela s'ajoute les 54.000 suppressions d'emplois dans les armées sur la période 2009/2014.  

Malgré ces coupes drastiques, les crédits budgétaires, qui représentent environ 1,7% du PIB, ont été beaucoup moins réduits en France que dans d'autres pays comparables en Europe, comme en Allemagne ou en Grande-Bretagne.

 

 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-gauche-favorable-a-une-reduction-du-budget-de-la-defense_1122841.html

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Ce mardi, c'est au tour de Jean-Vincent Placé d'apporter son grain de sel. Interrogé sur RTL, le président du groupe EELV au Sénat a relevé que la France et la Grande-Bretagne concentrent à elle deux "50% des dépenses militaires" de l'Union Européenne. "Il y a évidemment quelque chose à faire. Ca ne veut pas dire moins de sécurité, moins de Défense, ça veut dire la Défense européenne", a-t-il affirmé. 

:lol:

Magad

Le gars qui prend le probléme à l'envers.

Comme si le probléme était que la France et l'Angleterre dépensent trop...

Alors que c'est plutôt les autres européens qui ne font pas beaucoup d'effort  :P

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Pour le moment, tout le monde tire des plans sur la comète, mais on ne connait pas encore le chiffrage. O0

J'avais trouvé un chouette article dans Marianne.

Secret défense

"L'effort budgétaire de défense a été quasiment divisé par deux en trente ans"

Une interview d'un jeune chercheur canadien, Martial Foucault, sur les dépenses militaires de la France.

Au moment où une nouvelle équipe s'apprête à diriger le pays et notamment sa défense, dresser un état des lieux n'est pas inutile. Professeur de sciences politiques à l'Université de Mpntréal (Canada), Martial Foucault vient, à cet égard, de publier une note passionnante, d'une soixantaine de pages, dans la série "Focus stratégique" de l'Institut français des relations internationales (IFRI) consacrée aux "Budgets de défense en France, entre déni et déclin". L'auteur, qui possède son propre site internet, a bien voulu répondre à nos questions. On pourra lire l'intégralité de son travail en cliquant ici.

Vous parlez d’un budget de défense en trompe l’œil. Quel est le niveau exact des dépenses militaires françaises ?

Le budget de la défense français s’établit en 2012 à 39,3 milliards d’euros en loi de finance initiale, soit le troisième budget de l’Etat central, après l’éducation nationale et le paiement des intérêts de la dette. Ces dépenses de défense correspondent pour 16 milliards à des dépenses d’équipements, 11,5 milliards d’euros à des dépenses de fonctionnement et 7,5 milliards au paiement des pensions militaires.

 

Comment a-t-il évolué depuis trente ans, par rapport au PIB et au budget de l’Etat ?

Pour illustrer les changements intervenus en France ces trente dernières années, rappelons que le budget de défense voté en 2010 correspond peu ou prou en valeur au budget adopté en 1981.

Il existe plusieurs manières d’analyser le budget de la défense à des fins de comparaison dans le temps et avec d’autres pays. La première approche consiste à regarder le poids de la défense dans le produit intérieur brut (PIB). Si l’on tient compte du budget de défense hors-pensions, il représentait 1,7% du PIB en 2011 contre 3 % en 1982. Si l’écart semble faible, il signifie toutefois que l’effort budgétaire français de défense a quasiment été divisé par 2 en l’espace de trente ans.

La deuxième approche traditionnellement retenue est celle du poids de la défense dans le budget de l’Etat. Là encore, ce ratio est passé de 14% en 1982 à 10% aujourd’hui (avec un minimum de 8,7% atteint en 2008). En période de faible croissance économique et donc de tension sur les finances publiques, il est souvent attendu que l’Etat réduise ses engagements militaires pour se concentrer sur d’autres champs d’intervention (emploi, dépenses sociales, etc). Toutefois, sur la période 1980-2010, la progression du PIB s’élève en moyenne à 1,7 % alors que le budget de la défense (hors pensions) n’a progressé que de 0,15 %. Si l’on observe les 15 meilleures années de cette période en termes de croissance économique, il est frappant d’observer que le PIB a crû en moyenne de 2,8 % alors que le budget de la défense a seulement augmenté de 0,3 %.

 

Qui a fait le mieux pour la défense au cours des trente dernières années ? La gauche ou la droite ?

De manière générale, il est difficile d’affirmer qu’il existe un biais partisan dans le processus d’allocation des dépenses de défense en France. Sur la période 1980-2010, les gouvernements de gauche ont, contrairement à une idée répandue, contribué à l’effort budgétaire de défense (+0,17 %) dans des proportions similaires aux gouvernements de droite (+0,12 %). Cela signifie que les intérêts de défense nationale relèvent davantage d’une logique non partisane, probablement au nom des intérêts supérieurs de l’Etat et dans le prolongement d’une certaine idée de la « grandeur de la France ».

Il existe un grand nombre de travaux en science politique et en économie qui ont mis en évidence un lien étroit entre gouvernement de droite et hausse des dépenses militaires dans plusieurs pays occidentaux. Or, deux chercheurs américains Guy Whitten et Laron Williams ont récemment démontré qu’un gouvernement de gauche peut tirer des bénéfices d’une non-diminution des dépenses militaires, en transformant ou « déguisant » le maintien de telles dépenses militaires en politiques sociales liées à la création d’emploi. Au fond, il s’agit d’adopter une politique inspirée du keynésianisme militaire. Ce résultat est important car il renverse le postulat simpliste selon lequel un gouvernement de gauche privilégie nécessairement les dépenses sociales par rapport aux dépenses militaires.

Peut-on opposer les dépenses militaires aux dépenses sociales , le warfare contre le welfare ?

Globalement, on observe en France comme dans plusieurs pays européens une lente transformation d’un modèle dit « warfare » vers un modèle dit « welfare ». Les dépenses sociales ont augmenté à un rythme annuel de 3,35% contre 2,31% pour les dépenses de défense sur la période 1995-2010. Il est évident que les années de faible croissance économique ont eu pour conséquence d’accorder une priorité plus grande aux dépenses de redistribution qu’aux dépenses militaires, quand bien même l’engagement de la France dans des zones de conflit n’a jamais été aussi important ces 15 dernières années. Le modèle français de défense atteint donc aujourd’hui une forme de surchauffe budgétaire.  

Comment la France se situe-t-elle par rapport aux autres pays ?  Faut-il se satisfaire de comparaison au sein de l’Otan ou au contraire élargir le champ à l’Asie, par exemple ?

A l’exception du Royaume-Uni (2,7%), de la France (2,1%) et de la Grèce (2,2%), tous les pays de l’Union Européenne (UE 15) consacraient en 2010 un effort inférieur à 2% de leur PIB pour une moyenne communautaire de 1,6%. Ces chiffres contrastent avec ceux présentés dans la première partie en raison du périmètre retenu dans les données Eurostat qui ressemblent de près aux données OTAN mais s’éloignent des données du ministère du Budget. Selon les données de l’OTAN, l’effort budgétaire de défense met en évidence un quatuor européen composé de deux pays leaders (Royaume-Uni et France) et deux pays « suiveurs » (Allemagne et Italie).

Fait marquant, tous ces pays ont enregistré des baisses de leur budget de défense à partir de 2008. L’absence de causalité entre dépenses militaires et croissance économique sous-entend que les conditions macroéconomiques exercent un rôle non négligeable sur le financement des dépenses de défense. Toutefois, si la crise économique de 2008 affecte de manière uniforme les choix de dépenses publiques, certains investissements publics (comme ceux de la défense) reportés aujourd’hui risquent de se payer « cash » dans quelques années, au regard des fameuses bosses budgétaires observées dans le cas français. Si l’on tient compte maintenant de l’ensemble des puissances militaires, le niveau des dépenses militaires mondiales s’établissait à 1740 milliards de dollars en 2012.

Sans surprise, les Etats-Unis maintiennent leur statut de puissance militaire avec un budget de défense de 711 milliards de dollars, soit un montant 13 fois supérieur à celui de la France. Parmi les 10 pays dépensant le plus pour leur défense, seuls la Chine (+6,7 %), la Russie (+9,5 %) et l’Arabie Saoudite (+2,2 %) ont massivement augmenté leurs dépenses militaires. Finalement, il semble qu’une nouvelle période émerge, caractérisée par une évolution assez nette des rapports de forces entre puissances militaires, avec d’un côté la montée en puissance de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Afrique, et de l’autre le déclin, même timide, des Etats-Unis (41% des dépenses mondiales) et surtout de l’Europe.

Malgré la réduction des effectifs, les dépenses de personnel ne semblent pas avoir diminuées. Est-ce exact ? Si oui, pourquoi ?

Annoncée dans le Livre Blanc de 2008, la réduction de 54 000 personnels de défense doit se poursuive jusqu’en 2014 (équivalents temps plein, ce qui signifie plutôt 60 000 personnes !). Cette déflation des effectifs du ministère de la Défense (-29 961 personnes entre 2008 et 2011) ne s’est effectivement pas accompagnée d’une baisse de la masse salariale (11,2 milliards d’euros en 2008 contre 11,7 milliards en 2011) en raison, entre autres, du succès des dispositifs de départs volontaires des officiers et sous-officiers (112 millions d’euros) et des coûteuses mesures d’accompagnement (80 millions d’euros au titre des indemnités de départ de civils), sans parler de la réforme du régime de retraite.

Vous parlez de la notion d’inflation militaire. Le prix des armements augmente plus vite que l’inflation moyenne. Qu’en est-il exactement ?

Il s’agit curieusement d’une question qui ne fait l’objet d’aucun débat important en France. Or la défense est un secteur dont le prix des biens pour produire des équipements souvent riches en haute technologie évolue à un rythme plus soutenu que l’inflation classique. Aux Etats-Unis, ce phénomène est mieux connu sous le nom de la loi d’Augustine, en référence à Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et ancien secrétaire de l'US Army dans les années 1970. Augustine avait observé dans le domaine des avions tactiques que le coût d'un avion tactique avait été multiplié en moyenne par 4 tous les dix ans. En extrapolant le budget de la défense selon les tendances de ce siècle, il avait découvert qu'en 2054 la courbe du coût d'un avion rejoindra celle du budget. Ce qui signifie qu’au rythme actuel, le budget de la défense américain de 1990 ne permettrait d'acheter [en 2054] qu'un seul avion tactique. Difficile à vérifier compte tenu de plusieurs paramètres technologiques. Toutefois, il est important de souligner que la logique comptable qui consiste à disposer de matériels de plus en plus coûteux en fonction de ressources disponibles de plus en plus rares s’opposera très vite à une logique militaire incompatible avec le fait de disposer seulement de peu de matériels même suréquipées. Il n’existe pas de parfaite substitution entre la qualité et la quantité des armements.

 

Vous affirmez que les lois de programmation sont « intenables ».  Est-ce toujours vrai ?

Il n’est pas de loi de programmation promulguée sans qu’elle soit accompagnée d’un discours volontariste de l’exécutif français, d’un enthousiasme parfois modéré des états-majors et d’ambitions stratégiques surdimensionnées. Pourtant, le respect et l’exécution des dix précédentes lois de programmation militaire contrastent avec l’idée de sanctuarisation des budgets de défense. Depuis 1994, aucune loi n’a été respectée : entre reports de crédits, annulations de programmes et crise des finances publiques, le ministère de la Défense s’ajuste tant bien que mal avec de telles contraintes. Il faut toutefois préciser la précédente loi de programmation militaire (2003-08) avait été un meilleur cru. Le taux d’exécution budgétaire par rapport à ce qui avait planifié a atteint 98% contre 87 pour la loi de programmation 1997-2002. Aujourd’hui, la situation n’est pas très encourageante car selon la commission des finances du Sénat, il manquerait entre 15 et 30 milliards d’euros pour atteindre l’objectif d’Armées 2020. L’écart est important mais il correspond tout simplement à deux scénarios d’évolution des budgets selon que le prochain ministre de la Défense devra geler en « valeur » ou en « volume » les dépenses militaires.

 

Quels sont les effets des dépenses militaires sur la croissance ? Peuvent-elles participer à une relance de type keynésien ?  

Il s’agit d’un débat qui ne fait aucun consensus parmi les économistes de la défense. La relation entre dépenses militaires et croissance économique semble positive davantage dans les pays émergents ou en développement que les pays développés. Dans le cas de la France, les travaux menés jusqu’à présent sur des périodes différentes concluent à l’existence d’une double relation : (1) il n’existe pas de corrélation positive significative entre les dépenses de défense et le niveau de PIB ; et (2) les dépenses militaires sont elles-mêmes dépendantes des conditions économiques d’un pays. En somme, on ne peut pas affirmer que plus la France augmente son budget de défense, plus elle augmente son niveau de richesses produites. A l’inverse, plus la croissance du PIB est élevée, plus le niveau de dépenses militaires a tendance à augmenter. En période de ralentissement économique, comme le connaît aujourd’hui la France, une politique de keynésianisme militaire ne pourrait être envisageable qu’au nom d’une politique industrielle de type colbertiste. Sinon, il est très probable que d’autres champs d’intervention de l’Etat seront privilégiés, en particulier les politiques sociales au sens large.

 

Comment voyez-vous l'évolution au cours des cinq prochaines années ?

L’horizon à moyen terme du budget de la défense dépendra de la feuille de route que le nouveau président de la République donnera à son ministre de la Défense. En même temps, le Livre Blanc 2008 dont l’actuelle révision précisera plusieurs ajustements reste la référence autour de laquelle les réformes déjà engagées se poursuivront, en particulier la baisse des effectifs, la rationalisation des bases de défense et l’amélioration des fonctions de soutien et de condition opérationnelle des forces armées. La question se posera très vite de la nécessité d’une nouvelle loi de programmation militaire pour financer le déficit le manque à gagner des reports accumulés de crédits d’équipements et de l’abandon éventuel du gel en volume du budget de défense dont les conséquences pourraient se révéler catastrophiques.

Si vous deviez donner un conseil au prochain ministre de la défense, que lui diriez vous ?

Avant de suggérer d’éventuels conseils au prochain ministre de la Défense, permettez-moi de souligner que la Défense est probablement le ministère qui a connu les plus grandes transformations ces 15 dernières années, entre professionnalisation des armées, civilianisation des gendarmes, déflation des effectifs, restructurations des bases de défense. C’est donc dans ce contexte que le prochain ministre aura à faire face à un choix impératif : soit il décide d’aligner l’évolution des dépenses d’équipement sur le rythme de croissance du PIB pour maintenir le format actuel des armées, soit le format et les capacités des armées devront être révisés à la baisse et annoncés comme tels. Plus spécifiquement, il serait sans doute pertinent de passer rapidement en revue les capacités opérationnelles des armées, analyser l’adéquation entre les moyens budgétaires réellement disponibles et les besoins de l’armée française, qu’elle agisse seule ou plus vraisemblablement dans le cadre de coalitions militaires ou de coopérations industrielles ; enfin d’engager une véritable réforme de soutien, afin d’identifier quelques projets exemplaires et de les mener à bien au cours de la mandature.

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/L-effort-budgetaire-de-defense-a-ete-quasiment-divise-par-deux-en-trente-ans_a601.html

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  • 3 weeks later...

(BRUXELLES2) L’avionneur européen EADS a publié récemment de solides résultats pour le premier semestre. Le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 14% pour atteindre 24,9 milliards d’euros avec un résultat net qui augmente à 594 millions d’euros. L’entreprise a compté également sur des prises de commandes d’une valeur de 28,2 milliards d’euros, pour 58,1 en 2011, reflétant – souligne-t-il – les bonnes performances d’Eurocopter, Astrium, Cassidian et Airbus Military. Mais on ne peut que remarquer combien la baisse des dépenses de défense en Europe commence à se traduire concrètement que ce soit en matière d’avions ou d’hélicoptères.

Baisse du chiffre d’affaires chez Airbus Military

Le chiffre d’affaires a baissé dans la filiale « militaire » de EADS : 843 millions pour 1,112 milliard d’euros au premier semestre 2011. Baisse due « essentiellement en raison de la comptabilisation d’un chiffre d’affaires moins élevé au titre du programme A400M et d’une baisse du chiffre d’affaires des avions ravitailleurs », indique l’avionneur.

Commande de CASA. La filiale d’EADS a cependant enregistré 21 nouvelles commandes ce semestre, dont 15 avions cargos tactiques Casa C295 MT pour le sultanat d’Oman, la Pologne, l’Egypte et le Kazakhstan. 21 nouvelles commandes pour un carnet qui compte déjà 231 appareils (21,7 milliards d’euros).

Derniers préparatifs pour l’A400M. Les vols d’essai du programme A400M se poursuivent, avec plus de 3 525 heures de vol cumulées à la fin du mois de juin. Les problèmes techniques sur le moteur ont cependant retardé la date de capacité opérationnelle qui a été repoussée. L’acceptation du premier appareil par l’armée de l’air française est prévue au premier trimestre 2013 selon les termes du contrat. »

Coté hélicoptères : croissance du chiffre mais craintes du marché défense en Allemagne et au Portugal

Le chiffre d’affaires d’Eurocopter a augmenté de 28 % à 2 771 millions d’euros (contre 2 171 millions d’euros au 1er semestre 2011). 198 hélicoptères ont été livrés (205 hélicoptères pour la période équivalente en 2011). Les prises de commandes nettes ont augmenté au premier semestre 2012, avec 195 nouvelles commandes nettes, et le nombre d’annulations (2 hélicoptères) a « clairement retrouvé le niveau d’avant crise » note-t-on chez l’hélicoptériste (*). Une forte croissance qui s’explique essentiellement par un effet de « mix favorable, avec une augmentation des livraisons de Super Puma, et par une hausse des activités de support, de réparation et d’entretien ». Au deuxième trimestre, la Division a obtenu d’importantes commandes du Kazakhstan, dont 8 commandes supplémentaires d’EC145, ainsi qu’une lettre d’intention pour l’acquisition de 20 hélicoptères EC725 multi-rôle. Un contrat a été signé avec la société Indonesian Aerospace pour la fourniture et la personnalisation de six hélicoptères EC725.

Il reste une inconnue en Allemagne. « Les discussions difficiles engagées avec le gouvernement allemand sur l’avenir des programmes-clés de défense, dont l’issue est toujours incertaine ». Et au Portugal, la donne semble jetée. Le gouvernement portugais a récemment annoncé son intention d’entamer des discussions avec l’agence de l’OTAN chargé du NH 90 (NAHEMA) pour la résiliation d’un contrat portant sur 10 NH90.

(*) Le carnet de commandes (global) a légèrement reculé pour s’établir à 13,5 milliards d’euros (13,8 milliards d’euros fin 2011), avec 1073 hélicoptères (contre 1076 appareils fin 2011).

http://www.bruxelles2.eu/marches-de-defense/bons-resultats-chez-eads-mais-grosse-inconnue-militaire-en-europe.html

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Le ministère de la Défense français devrait pouvoir finalement compter sur une partie des recettes exceptionnelles (cessions immobilières et ventes des bandes de fréquence) sur laquelle reposait la trajectoire financière de la loi de programmation militaire. Une somme comprise entre 600 et 800 millions d'euros.

Le détail :

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20120730trib000711727/defense-un-bonus-pour-le-budget-des-armees-.html

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France : de nouvelles coupes dans les dépenses d'infrastructures

Le bâtiment ne va pas fort dans notre beau pays, et la contribution du mindef ne va pas forcément beaucoup l’aider à aller mieux. Bien que ces millions d’euros d’infra soient traditionnellement et directement injectés dans l’économie française et reviennent partiellement sous forme d’impôts à l’Etat. Mieux que l’objectif initial de 300 MEUR prévu par la précédente administration, qui ne l’avait pas crié sur les toits, ce sont en effet finalement 375 MEUR d’économies qui viennent d’être discrètement congelés le 11 juillet par l’EMA et le SGA pour s’adapter au contexte budgétaire. En outre, 18 MEUR pourraient aussi ne pas être réalisés, si les conditions ne le permettent pas en conduite budgétaire.

Les programmes gelés :

http://lemamouth.blogspot.fr/2012/07/grosse-rigueur-dans-linfra-375-meur.html

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Défense : 6 milliards de report de commandes

Afin de rester dans l'épure d'un budget «zéro valeur», le ministère de la Défense devra reporter des commandes, des livraisons et des paiements.

Côté pile, l'engagement de François Hollande de ne pas faire de la Défense la variable d'ajustement du budget est respecté. À 31,4 milliards d'euros (dont 1,2 milliard de recettes exceptionnelles tirées de la vente de fréquences militaires et de biens immobiliers) hors pensions, les ressources financières globales des militaires sont strictement équivalentes à celles de 2012.

La Défense se conforme, comme tous les autres ministères, hors missions prioritaires, à la contrainte gouvernementale du budget à zéro valeur. Et sa contribution, pour 200 millions d'euros, au financement des ministères prioritaires est en adéquation avec son poids dans le budget général.

Autre engagement tenu, le rythme des suppressions d'emplois restera en 2013 exactement au même niveau qu'en 2012, soit 7200 postes concernés. Cet effort s'inscrit dans le cadre de la cible - réduction de 54.923 emplois très précisément - fixée par la loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014 en échange de l'effort de la nation pour rééquiper et moderniser les armées. De quoi satisfaire Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

Côté face, le tableau est beaucoup plus sombre. Car, pour rester dans l'épure du «zéro valeur», le ministère de la Défense devra reporter des commandes, des livraisons et des paiements. Soit au total une saignée de 6 milliards d'euros sur les 22 milliards de crédits d'équipement qui étaient prévus. Une mauvaise nouvelle pour les militaires et pour les industriels qui fabriquent blindés, frégates, missiles et autres hélicoptères.

Toutes les armées et tous les programmes affectés

«Les arbitrages ne sont pas encore arrêtés, mais il est clair que tous les programmes et toutes les armées - air, terre et marine - seront affectés, hormis la dissuasion, qui est sanctuarisée, et le budget de l'entretien des matériels, qui sera légèrement en hausse en 2013», résume-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian.

Au total, l'écart entre les crédits prévus en 2013, dans le cadre de la LPM 2009-2014, et le budget réel atteint 2,6 milliards d'euros. Et, plus largement, le décalage entre les crédits décidés pour cette même LPM, soit 186 milliards d'euros, et l'exécution devrait dépasser les 4 milliards d'euros, comme l'avait calculé la Cour des comptes dans un récent rapport.

Aux yeux de Jean-Yves Le Drian, 2013 se caractérise par un «budget de transition» en attendant la redéfinition des nouveaux besoins des armées pour qu'ils soient cohérents avec les options stratégiques de la France. Elles doivent être redéfinies par la commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale en fonction de l'état des menaces.

Fin 2012, la commission doit rendre publique ses travaux dans la perspective d'une nouvelle LPM 2014-2019. Ce sera l'heure de vérité pour les militaires. Il faudra faire des choix et mettre en face des budgets réalistes. Pour le ministre, l'important sera d'avoir «un outil de défense qui soit en cohérence avec les missions confiées aux armées».

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/01/20002-20120801ARTFIG00389-defense-6-milliards-de-report-de-commandes.php

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Toujours selon Les Echos, ce sont 6 milliards d’euros de commandes qui devraient être reportées à des jours meilleurs. La liste des équipements concernés ne sera connue qu’à l’automne mais en tout état de cause, ceux qui ne sont pas encore lancés devraient être touchés, comme par exemple le programme Scorpion pour l’armée de Terre. Pour le quotidien économique, les hélicoptères Tigre ou NH90 ainsi que les frégates multimissions (FREMM) pourraient faire partie du lot.

http://www.opex360.com/2012/08/01/le-prochain-budget-de-la-defense-devrait-etre-stable/

aaarghhh !  :O

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Suite à cet article, il y a un commentaire pertinent. En effet;

Revenons à certaines soit disant bonnes idées: la protection des intérêts maritimes de la France en zone côtière c’est du domaine de la simple police et donc du Ministère de l’Intérieur… Et donc c’est la police, la gendarmerie et les Douanes qui doivent avoir plus de patrouilleurs pour faire ce job qui ne devrait pas dépendre de la Marine Nationale

http://www.fnte.cgt.fr/IMG/pdf/20120801_fnte_DCSSA__fermeture_hopitaux.pdf

Depuis quelques semaines, la Presse se fait écho de rumeurs par lesquelles le Ministère entendrait se séparer de 3 Hôpitaux d’Instruction des Armées, à savoir Bégin à Saint Mandé, Robert Picqué à Bordeaux, et Laveran à Marseille.

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Toujours selon Les Echos, ce sont 6 milliards d’euros de commandes qui devraient être reportées à des jours meilleurs. La liste des équipements concernés ne sera connue qu’à l’automne mais en tout état de cause, ceux qui ne sont pas encore lancés devraient être touchés, comme par exemple le programme Scorpion pour l’armée de Terre. Pour le quotidien économique, les hélicoptères Tigre ou NH90 ainsi que les frégates multimissions (FREMM) pourraient faire partie du lot.

http://www.opex360.com/2012/08/01/le-prochain-budget-de-la-defense-devrait-etre-stable/

aaarghhh !  :O

Tout à coup je repense à l'Officier Français qui me disait aux salon DIMDEX que personne ne croit aux 2 FREMM AAW et que d'aprés lui, les 2 frégates classe Cassard vont encore rester longtemps dans l'eau... (mais avec des SM2 et un petit upgrade qui coutera beaucoup moins cher en comparaison)

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