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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense


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buen. Moi qui voyais dans cette fusion un enfant dans le dos de la France je me suis bien planté. réflexe grégaire sans doute. L'idée qu'on est les chevalier blanc de l'aéronautique entouré de prédateur anglo-saxons machiavélique.

Les allemands défendent leur industrie de la défense, pour eux la meilleur garantie c'est d'avoir la mème influence que la France. industriellement injustifié ptr, mais politiquement c'est normal.

le reproche que je leur ferai c'est que chaque entreprise dans ce bizz a besoin d'un big daddy mécène qui passe des commandes arrange certain contrat a l'export . Celui de cassidian étai logiquement l'Allemagne mais il n'ont pas suffisamment fait le job.

Vu tout ce qu'ils se sont permis de dire sur l'actionnariat étatique Français, et tout ce qu'ils ont obtenus pour ne pas trop nous faire chier sur le fait qu'on voulait le garder... Non, ils ne méritent aucunement cette place, que ce soit politiquement ou autre. Sauf à remettre EADS à 60% dans le giron Français et là ils pourront prétendre, en tant que membre fondateur, à avoir les mêmes capacités de blocage que la France. N'oublions pas l'Espagne qui, moins importante, a tout de même son mot à dire, notamment sur Airbus Military.

Bref, ça semble en fait un jeu où l'Allemagne va devoir assumer le fait de toujours demander plus industriellement, et à faire moins en ce qui est commande, politique extérieure, face à deux pays qui eux n'ont jamais trahis leur politique étrangère et toujours apporté leur quote part de financements aux programmes stratégique. Et encore une fois, l'Allemagne ne peut absolument pas prétendre, dans ce contexte à une renégociation la plaçant au jour d'aujourd'hui ex aequo avec la France.

Les Anglais jouent leur rôle et risquent bien de profiter de l'aveuglement Allemand pour devenir le centre de l'industrie Européenne de demain. Nos politiques ont raisons de laisser couler et de ne pas se mouiller. Notre intérêt actuel est de pourrir les négociations, quitte à être désigné comme les vilains anti Européens. Les Allemands et Anglais seront tellement crédible en défenseur d'une Europe de la Défense que ça leur fera plus mal qu'à nous.

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N'oublions pas que les élections approchent en Allemagne et que cette affaire est aussi largement manipulée outre-rhin à des fin de "politique politicienne" intérieure.

Ce n'est pas une raison pour que Berlin puisse tenter de baiser tout le monde. :lol:

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/reuters-00467828-eads-bae-la-bombe-du-pacte-est-amorcee-en-cas-d-echec-367210.php

D'inquiétants signes de faiblesse du pacte fondateur entre actionnaires français et allemand d'EADS agissent comme une bombe à retardement invisible mais bel et bien amorcée au moment où le groupe européen d'aéronautique et de défense négocie une ambitieuse fusion de 35 milliards d'euros avec le groupe britannique BAE Systems.

Alors que les deux groupes doivent surmonter d'importantes réticences politiques avant de pouvoir présenter leur projet d'ici la date butoir du 10 octobre prochain, le risque est réel de voir le pacte d'actionnaires voler en éclats d'ici quelques mois, provoquant alors une nouvelle déflagration dans la gouvernance du groupe en cas d'échec des discussions avec BAE.

Ce pacte a rempli pendant plus d'une décennie son rôle en maintenant un subtil équilibre entre les grands actionnaires d'EADS que sont l'Etat français, le groupe de médias Lagardère et le groupe industriel allemand Daimler. Mais il est amené à disparaître si la fusion avec BAE aboutie.

Alors qu'il paraissait autrefois gravé dans le marbre, il est aujourd'hui si fragilisé par le projet de Lagardère et de Daimler de céder rapidement leurs participations qu'il est peu probable que le statu quo puisse être maintenu plus d'un an même si la fusion avec le groupe britannique de défense échoue.

Une telle situation déclencherait sans aucun doute de nouvelles batailles fratricides entre Français et Allemands pour le contrôle du groupe, cette fois-ci sans le garde-fou que représente le pacte aujourd'hui.

"Que le projet de fusion aboutisse ou non, le pacte d'actionnaires va voler en éclats à un moment ou à un autre. Ses modalités sont fragiles et provisoires", a déclaré à Reuters une source en connaissant intimement toutes les arcanes.

Un porte-parole d'EADS s'est refusé à tout commentaire.

CHANGEMENT DE DOCTRINE DE BERLIN

EADS est né en 2000 du rapprochement entre des activités françaises, allemandes et espagnoles, avec un dispositif unique en son genre organisant la cohabitation entre l'Etat français et Daimler, qui dispose de 22,5% des droits de vote d'EADS. Le groupe allemand partage toutefois le contrôle avec Lagardère, qui ne détient que 7,5% mais qui représente aussi les intérêts de l'Etat français (15% du capital) en vertu du pacte.

Les discussions en cours sur une fusion avec BAE sont aujourd'hui dans une phase critique : la France refuse en effet de renoncer aux droits que lui confère sa participation dans le capital tandis que Berlin exige désormais une part dans le capital lui donnant les mêmes droits que la France, alors que l'Allemagne ne détient actuellement directement aucune action.

Cette position allemande - qui constitue un véritable changement de doctrine pour Berlin - fait étrangement penser à la situation de 1999, lorsque le Premier ministre français, Lionel Jospin, avait opposé son veto à une première mouture du projet de création d'EADS, qui ne prévoyait alors aucune participation directe de l'Etat français dans le capital.

Aujourd'hui, Berlin semble en effet vouloir exercer directement un pouvoir sur EADS, les querelles passées avec la France sur la gouvernance du groupe ayant laissé des traces indélébiles outre-Rhin.

Les concepteurs du pacte initial avait pourtant eu à cœur d'ériger un véritable mur entre un Etat français jugé trop interventionniste et un groupe Daimler très suspicieux.

Si l'Etat français bénéficie de prérogatives importantes lui permettant de préserver ses intérêts stratégiques, Daimler et Lagardère ont le dernier mot sur des sujets aussi essentiels par exemple que les nominations au conseil du groupe.

Cette fragilité du pacte résultant de la volonté des deux groupes privés de céder leurs participations, combinée à la pression des marchés ainsi qu'à celle des régulateurs, pourrait finalement convaincre Etats et industriels de surmonter leurs divergences et de conclure un accord.

"Les Etats sont confrontés à ce dilemme : conserver des droits provisoires subordonnés à la sortie de Daimler ou de Lagardère ou bien les échanger contre des droits permanents, avec des actions spécifiques", observe une source qui a participé directement à des négociations européennes similaires.

Ces actions spécifiques, ou "golden shares", permettraient à l'Etat français, britannique ou allemand de bloquer des OPA, remplaçant ainsi les mécanismes de protection du pacte actuel.

LE SIÈGE ÉJECTABLE DE L'A350

Si l'accord avec BAE échoue, Lagardère devrait attendre, comme il s'y est engagé dans le passé, le premier vol du nouvel appareil Airbus A350 pour sortir du capital.

Ce vol est prévu vers mi-2013 et les premières livraisons de l'appareil devraient intervenir l'année suivante, mais le calendrier de la sortie de Lagardère est encore aujourd'hui volontairement imprécis et largement subordonné au cours de Bourse d'EADS.

La sortie de Lagardère du capital d'EADS provoquera instantanément une réaction en chaîne sur le pacte, dont les clauses sont emboîtées comme des poupées russes, selon des spécialistes de l'industrie et les documents publics sur le pacte examinés par Reuters.

Les intérêts français sont en effet représentés par la Sogeade, une holding regroupant les parts de l'Etat et de Lagardère et qui fait l'objet d'une premier pacte, interdisant notamment au gouvernement français d'accroître sa participation.

Un deuxième pacte conclu entre la Sogeade et Daimler devient caduc si les partenaires descendent en dessous de 10% du capital ou si la différence entre leurs niveaux de participation est supérieure à 5%.

"Si Daimler descend en dessous de 10%, le pacte saute, si Daimler sort, le pacte saute, si Lagardère sort, le pacte saute", résume une source.

Daimler cherche depuis de nombreux mois les moyens de céder une partie de sa participation à l'Etat allemand sans faire exploser le pacte avec la France, sans succès jusqu'à présent, Berlin n'étant pas partie prenante dans le pacte actuel.

Il est ainsi bien difficile de prévoir exactement ce qui se passera lors de la sortie de Daimler ou Lagardère, mais une chose est certaine selon les spécialistes du dossier : de nouvelles turbulences seraient au rendez-vous, secouant les Etats, EADS et les investisseurs alors que chacun à encore en mémoire les turbulences traversées par le groupe lors des retards du lancement du très gros porteur A380 d'Airbus, principale filiale d'EADS.

VERS UN ACCORD DE DERNIÈRE MINUTE ?

En l'absence de pacte, d'autres mécanismes anti-OPA seraient instaurés et Paris garderait un droit de veto sur toutes les questions touchant à la production par EADS de missiles nucléaires pour la France. Mais il serait alors beaucoup plus difficile pour les pouvoirs publics d'avoir un réel contrôle sur la stratégie du groupe, et notamment sur les acquisitions.

Si l'opération avec BAE échouait en raison de différends franco-allemands, la situation au sein du groupe se trouverait ainsi gravement déséquilibrée. Un compromis devrait être trouvé, ne serait-ce que pour éviter une situation où la fin du pacte placerait de fait les grands actionnaires devant l'obligation de lancer une offre sur le solde du capital, ayant de concert plus de 30% du capital. Un scénario assez théorique, mais une telle épée de Damoclès incite les parties prenantes au compromis.

Pour toutes ces raisons, malgré des négociations difficiles en raison de l'importance des enjeux, les spécialistes du pacte d'EADS restent convaincus qu'un accord de dernière minute sur la fusion avec BAE reste probable.

"Le problème c'est que tout ceci intervient sur un fond de méfiance entre les différents pays, qui ont du mal à accepter de faire un grand projet industriel européen, chacun voulant des garanties", observe toutefois un "vétéran" ayant participé aux batailles politico-industrielles du secteur lors de la dernière décennie.

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Le divorce se précise.

Personne n'y a intérêt.

Enfin, personne parmi les Français et les Allemands.

Par contre, les Anglais marieraient l'un des deux. On pourrait avoir un Eurofighter bis, ou bien un Angleterre / France (ça en surprendrait quelques uns) + Espagne et Italie. Chacun regroupant ses activités pour ne plus faire "l'erreur EADS", et dans tous les cas on aura un gros géant très fort en Europe... Bien plus fort que les états.

Bref, EADS ne doit pas couler, pas encore, mais dans le même temps, on ne doit rien accorder aux Allemands sans de lourdes compensations auxquelles ils n'accèderont pas. Dès lors il devient urgent d'attendre.

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Pas d'intérêt ? a voir.

  Comme tous le monde le sait, Airbus fonctionnait tout aussi bien à l'époque du GIE qu'actuellement et personne ne coulera le big business d'Airbus  en cas de divorce.

  Nous avons tous les acteurs industriels dans le secteur aéronautique et spatial pour faire face a un éclatement d'EADS avec distribution des activités à la découpe.

  En face nos partenaires Allemands ne peuvent en dire autant, leur industriel du secteur sont moins puissant que les nôtres et une recomposition chez eux serait sans doute plus problématique.

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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20120929trib000721980/fusion-eads-bae-systems-l-allemagne-veut-proteger-ses-interets.html

Le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler a justifié les exigences posées par le gouvernement allemand dans la fusion entre EADS et BAE Systems, dans un entretien dimanche au journal Welt am Sonntag. "Une fusion entre EADS et BAE Systems est une chance indiscutable, mais, dans le cadre d'un rapprochement, l'Allemagne doit aussi préserver ses intérêts". Le journal Die Welt avait indiqué vendredi que Berlin avait conditionné son aval à la fusion des deux groupes à un "catalogue d'exigences", réclamant avant tout le respect l'équilibre franco-allemand dans le nouvel ensemble.

Expertise de chaque site préservée

"Si les conditions sont toutefois remplies, alors une fusion aura un sens", a estimé Philipp Rösler, impliqué côté allemand dans les négociations concernant le rapprochement des deux entités aux côtés de ses homologues des Finances, Wolfgang Schäuble, et de la Défense, Thomas de Maizière. Selon le ministre, "la nouvelle entité européenne (...) ne pourra réussir qu'à la condition que chacun des sites de production engagés apporte son expertise".

Répartition équitable

Il justifie également un point du document allemand demandant un respect de l'équilibre dans la localisation des centres de décision, afin de protéger les sites allemands, réclamant une "répartition équitable" entre les pays impliqués dans le dossier. Les sièges d'EADS étaient jusqu'ici situés à Munich et Paris. Le siège d'EADS doit déménager à Toulouse, où est également basé Airbus, la filiale d'aéronautique civile, alors que le siège des activités d'armement pourrait être déplacé en Grande-Bretagne en cas de fusion. Le gouvernement français contrôle directement 15% du capital d'EADS, auquel il faut ajouter les 7,5% contrôlés par Lagardère. En cas de fusion, la participation directe du gouvernement français dans le nouveau groupe serait de 9%.

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Tribune de Ian King et Tom Enders sur le Monde de ce dimanche, ils mettent la pression sur la France et l'Allemagne pour abandonner leurs parts, et ils échoueront.

Fusion EADS/BAE : "Une occasion à saisir et non une nécessité", par Ian King et Tom Enders

Plus de deux semaines se sont écoulées depuis l'annonce de l'éventuel rapprochement entre BAE Systems et EADS, qui aboutirait à la création d'un nouveau groupe mondial spécialisé dans la défense, l'aéronautique, l'espace et la sécurité. Depuis, cette nouvelle, analysée et examinée sous tous les angles par les politiques, les experts et concurrents de tous bords, a fait couler beaucoup d'encre, notamment dans ce journal.

Alors que nous poursuivons nos pourparlers avec divers gouvernements, nous ne sommes pas encore en mesure de révéler tous les détails des discussions et d'expliquer les bénéfices considérables qui découleraient de ce rapprochement à nos actionnaires, employés et autres parties prenantes, qui ont un intérêt légitime à connaître l'issue de nos discussions.

Il nous semble toutefois indispensable de rétablir la vérité quant à certains mythes et idées reçues.

C'est pourquoi, nous tenons à rappeler que ce regroupement serait le fruit d'une occasion à saisir et non d'une nécessité. BAE Systems et EADS sont deux entreprises solides, disposant de stratégies clairement définies qui leur ont permis de se développer au cours des cinq dernières années, et qui continueraient de croître en tant qu'entreprises distinctes.

Mais le temps est venu où il faut savoir saisir des opportunités afin de bâtir quelque chose de plus grand et de plus fort. Nous sommes convaincus que ce moment est arrivé. Avec le soutien et la volonté politiques nécessaires, la détermination des managers et une gouvernance adéquate, BAE Systems et EADS sont en mesure de créer un ensemble plus important que la somme des deux groupes. Collectivement, nous développerions une activité jouissant d'une empreinte internationale et d'une base de clients élargie. Nous serions mieux à même de suivre les cycles de la demande de l'aviation civile et des dépenses de défense. De plus, la taille et la stabilité de nos activités nous permettraient d'investir davantage dans la recherche et développement, et notre force serait un moteur de croissance et un atout face à la concurrence. Tous ces aspects constitueraient une source de bénéfices tangibles pour nos clients des secteurs de la défense, de l'aéronautique et de l'espace, et de la sécurité.

La raison qui sous-tend cette opération est la croissance et non les restrictions. BAE Systems et EADS opèrent sur des marchés complémentaires. Il est évident que lorsque deux entreprises de notre taille se rapprochent, des économies peuvent être réalisées grâce à un gain d'efficacité, mais les plus grands bénéfices émaneront de notre capacité à exploiter de nouvelles opportunités commerciales. Ces aspects ne peuvent être que favorables pour l'emploi et la prospérité économique à long terme. Cela signifierait également que nos activités principales pourraient se maintenir à la pointe du développement technologique.

Nous travaillons sans relâche avec nos gouvernements respectifs pour assurer la réussite de cette opération. Comme nous l'avons initialement annoncé, nous sommes concentrés sur l'adoption des dispositions qui protègent les intérêts stratégiques et nationaux des états avec lesquels nous travaillons comme particulièrement la France, l'Allemagne, le Royaume Uni et les Etats-Unis, étant donné l'importance de ces marchés pour le nouveau groupe réuni. Nous proposons de remplacer les accords avec les actionnaires, qui donnent actuellement à Daimler, Lagardère et l'Etat français un contrôle conjoint d'EADS.

Cela impliquerait la création d'une entreprise dont les structures de gouvernance lui permettraient d'opérer normalement sur le marché et conféreraient les même droits à tous les actionnaires, quelle que soit leur taille.

Nous pensons que ce rapprochement constituerait pour nos entreprises la meilleure opportunité stratégique, avec un management de renommée internationale, des technologies, des capacités d'investissement et un accès au marché mondial, au bénéfice de toutes nos parties prenantes.

Ian King, président exécutif de BAE Systems et Tom Enders, président exécutif d'EADS

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/30/fusion-eads-bae-une-occasion-a-saisir-et-non-une-necessite_1767958_3234.html

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Lagardère s'estime lésé par la fusion entre EADS et BAE Systems

Le groupe Lagardère, actionnaire de référence d'EADS, s'est estimé lundi 1 octobre lésé par les conditions financières de la fusion envisagée de l'avionneur avec le fabricant d'armes britannique BAE Systems et a appelé la direction du groupe à un réexamen du projet.

"Lagardère estime, à ce stade, insatisfaisantes les conditions de rapprochement entre EADS et BAE", souligne le groupe dans un communiqué, en invitant "la direction exécutive d'EADS à engager sans attendre l'indispensable réexamen du projet de rapprochement (...), en prenant mieux en compte l'ensemble des intérêts de l'actionnariat français de contrôle d'EADS".

"Un projet non créateur de valeur pour EADS"

"Ce projet, en dépit du potentiel industriel et stratégique qui lui est prêté, n'a pas démontré à ce jour qu'il était créateur de valeur pour EADS", a fait valoir Lagardère, qui détient 7,5% du capital de l'avionneur européen.

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Tribune de Ian King et Tom Enders sur le Monde de ce dimanche

Le même duo s'épanchait dans la presse britannique la semaine dernière et affirmait que l'un des buts de la manœuvre est de s'affranchir de la France et de l'Allemagne, que la défaite de Sarkozy représentait cette opportunité, etc... Maintenant qu'ils s'adressent à un auditoire français, la partition est un peu différente.

(le 15 Septembre 2012)

Enders and Ian King, his opposite number at BAE, have promised shareholders they will end the guaranteed influence of the French and German governments as part of the structuring of their planned merger.

...

But Enders and King believe the changing market conditions and the political backdrop in France make this the best opportunity to do a deal.

BAE and EADS face biggest challenge over plans for £30bn merger

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Enders and Ian King, his opposite number at BAE, have promised shareholders they will end the guaranteed influence of the French and German governments

Il se confirme donc que le but de la manoeuvre est financier avant d'être industriel : pourquoi tant vouloir s'affranchir d'un contrôle gouvernemental si ce n'est pour augmenter la rentabilité à court terme de la société et les dividendes des actionnaires (= privatiser les profits), au détriment de la R&D et des investissements productifs et donc de la pérennité de l'entreprise à plus long terme (= nationaliser les dettes, plus tard, le moment venu, quand la conjoncture se retournera et que le détournement de ressources opéré au cours des années précédentes ne permettra pas d'y faire face => too big to fail, comme les grandes banques) ?

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En déplacement sur le site d'Airbus St Nazaire j'ai lu avec intérêt la note de Tom Enders a propos de cette fusion (où il fait allusion au Rafale d'ailleurs) qui explique mot pour mot, qu'une fusion permettrait de simplifier la gouvernance d'EADS en virant les états. Rien par contre sur les activités stratégiques. Par contre ils citent Cassidian comme entité ayant le plus besoin de s'internationaliser (sans blague).

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pourquoi tant vouloir s'affranchir d'un contrôle gouvernemental si ce n'est pour augmenter la rentabilité à court terme de la société et les dividendes des actionnaires (= privatiser les profits), au détriment de la R&D et des investissements productifs et donc de la pérennité de l'entreprise à plus long terme (= nationaliser les dettes, plus tard, le moment venu, quand la conjoncture se retournera et que le détournement de ressources opéré au cours des années précédentes ne permettra pas d'y faire face => too big to fail, comme les grandes banques) ?

Pourquoi poser des questions si tu écris en même temps les réponses, de surcroit en faisant un procès d'intention ?

En quoi avoir les états dans l'actionnariat EADS favorise-t-il la R&D ?

C'est plutôt l'inverse qui s'est produit, les états ont joué les enfants pour avoir une répartition incohérente des activités ce qui a provoqué de nombreux doublons et nuit à la productivité et à l'efficience globale de la R&D, ce qui implique moins d'investissements disponibles.

Au lieu d'avoir une répartition convenue et partagée, les états ont fait des pieds et des mains pour garder l'ensemble des compétences sur leur territoire comme si ils préparaient le cas d'une éventuelle scission.

Dans l'une des entités d'EADS, le nombre de projets de calculateurs aéro dans les divers pays du groupe et ayant des capacités similaires et est supérieur à 40.

La mise en cohérence inter-pays aurait réduit ce chiffre sous 15, vient ensuite une cohérence inter-services à mener.

"privatiser les profits, nationaliser les dettes"  :P voila un slogan de manif du front de gauche qu'on nous appose comme "vérité" sauf que la prise de participation dans des entreprises en difficulté (donc bon marché) et redressement de l'état puis privatisation donne souvent lieu à de bonnes plus-values in fine.

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C'est plutôt l'inverse qui s'est produit, les états ont joué les enfants pour avoir une répartition incohérente des activités ce qui a provoqué de nombreux doublons et nuit à la productivité et à l'efficience globale de la R&D, ce qui implique moins d'investissements disponibles.

Au lieu d'avoir une répartition convenue et partagée, les états ont fait des pieds et des mains pour garder l'ensemble des compétences sur leur territoire comme si ils préparaient le cas d'une éventuelle scission

C'est leur devoir, leur prérogative, une chose logique étant donné d'où vient cette technologie en grande partie et ce à quoi elle sert, et c'était la condition première qui a amené la création d'EADS. Ils ne "jouent pas les enfants": ça vient d'où cette conception? Comme si la seule légitimité qui existait et comptait était de prendre la chose (EADS) hors du contexte de la réalité pour ne regarder que la "pureté" d'un projet d'entreprise. Ce sont des actifs nationaux dont il s'agit à la base, imparfaitement restranscrits sous forme de parts de capital et de conditions à l'établissement d'un conglomérat. Et ce pour essayer de trouver un compromis viable (rentable) pour pérenniser ces capacités nationales de production dans les conditions d'un marché relativement concurrentiel (mais pas un marché "normal"), en gardant à l'esprit qu'on est encore dans un monde et une Europe de nations, les trucs avec un "intérêt national", quoi, qui a tendance à être considéré comme plus important que l'intérêt d'une entreprise, à avoir beaucoup plus de légitimité que le fanatisme des projections fantasmées de beau gros conglomérat bien intégré avec pour seul objectif celui de satisfaire son board, donc ses intérêts tels que le perçoivent les membres du dit board (et vu la culture managériale moyenne actuellement, y'a pas de grandes marges de compatibilité entre les 2 visions). Voir la gestion de BAE et ses perspectives actuelles en contre exemple, ainsi que l'évolution récente des domaines de maîtrise de technologies importantes (et de production) pour la Grande Bretagne.

La mise en cohérence inter-pays aurait réduit ce chiffre sous 15, vient ensuite une cohérence inter-services à mener.

Et t'as pas l'impression de passer à côté de l'intérêt principal de la chose? EADS est une commodité pour faire survivre et développer des capacités nationales, pas un fantasme dénationalisé. Un projet tel que tu l'évoques n'a strictement aucun intérêt pour les Etats, et si cette vision avait existé dans les années 90, EADS ne serait tout simplement pas née.

Sans compter, encore dans une vision "intérêt national": où est le moindre intérêt d'un Etat français ou allemand à se retrouver en négo avec un mastodonte de 100 milliards sur lequel ils n'ont plus beaucoup d'emprise et qui détient quasiment seul en Europe la maîtrise d'une bonne part des domaines de recherche et production clés dans la défense? La seule solution devient de devenir un marché ouvert totalement et équitablement au dit géant comme aux entreprises américaines (et autres): ça permet de garder un peu de bargaining power, d'avoir un peu de contrôle sur les prix et éventuellement de négocier des emplois. Mais une chose est sûre, dans un cas comme dans l'autre, EADS-BAE géant en seul fournisseur européen sur un marché franco-anglo-allemand protégé ou en fournisseur "comme les autres" sur un marché ouvert, les 3 pays ont perdu de fait une capacité immédiate et de long terme à un effort industriel de défense, et ce sont des acteurs extérieurs qui établissent la donne. C'est ça le point: un EADS-BAE sans contrôle étatique sort en grande partie de l'intérêt national et rend les Etats vulnérables. Il devient un acteur extérieur, au même titre que Boeing, Lockheed ou d'autres, à la secondaire différence près qu'il a plus d'emplois que sur les territoires, ce qui n'est politiquement pas négligeable, mais stratégiquement sans intérêt dans de telles conditions (outre le fait que ça lui donne encore plus de moyens de chantage sur les gouvernements).

En quoi avoir les états dans l'actionnariat EADS favorise-t-il la R&D ?

Ca a plutôt bien marché, notamment par le simple fait que si les Etats sont dans le deal, ils cofinancent et offrent des facilités, à de meilleures conditions pour eux, et avant tout la gestion dans le temps (bizarrement ce qui semble être actuellement valorisé dans la perception générale qu'on a d'EADS, surtout par rapport à BAE).
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EADS-BAE : les vingt sites britanniques concernés par le projet L'ensemble de la presse revient sur le projet de fusion entre EADS et BAE Systems. Le Financial Times publie la carte des sites britanniques des sociétés inclues dans le périmètre des deux groupes et le nombre de personnes employées. Vingt sites sont ainsi répertoriés, dont quatre sites EADS, trois sites MBDA et treize sites BAE Systems. Les sous-traitants britanniques de ces sociétés estiment qu'un groupe plus compétitif pourra renforcer la position du pays dans l'industrie aérospatiale civile.

1 octobre 12 - The Financial Times

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En déplacement sur le site d'Airbus St Nazaire j'ai lu avec intérêt la note de Tom Enders a propos de cette fusion (où il fait allusion au Rafale d'ailleurs) qui explique mot pour mot, qu'une fusion permettrait de simplifier la gouvernance d'EADS en virant les états. Rien par contre sur les activités stratégiques. Par contre ils citent Cassidian comme entité ayant le plus besoin de s'internationaliser (sans blague).

EADS-BAE : Pierre Moscovici évoque, pour aboutir, des conditions "nombreuses et complexes" Interrogé sur le projet de fusion EADS-BAE, Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, expliquait (samedi matin) : "nous sommes en discussion de bonne foi avec EADS, avec nos amis allemands, avec nos partenaires britanniques. Il y a des conditions nombreuses et complexes pour aboutir (...) elles doivent être réunies". Et le ministre d'ajouter : "La France est dans une situation particulière sur ce dossier, celle d'un Etat à la fois souverain et actionnaire, et qui veut le rester". Pour sa part, Philipp Rösler, ministre allemand de l'Economie, affirme que "l'Allemagne doit préserver ses intérêts". The Financial Times détaille les diverses garanties que la France veut obtenir avant de donner son feu vert. 

1 octobre 12 - Le Monde (30/09) - Les Echos - L'Usine Nouvelle - The Financial Times - latribune.fr

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Fusion EADS-BAE Systems: Lagardère juge le réexamen du projet «indispensable»

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121001trib000722186/fusion-eads-bae-systems-lagardere-juge-le-reexamen-du-projet-indispensable.html

Actionnaire à 7,5% d'EADS, Lagardère juge les conditions du rachat de BAE Systems "insuffisantes" et invite "la direction exécutive d'EADS à engager sans attendre l'indispensable réexamen du projet de rapprochement (...), en prenant mieux en compte l'ensemble des intérêts de l'actionnariat français de contrôle d'EADS".

Actionnaire à 7,5% d’EADS, Lagardère sort de sa réserve dans le dossier du rachat de BAE Systems par EADS. Alors que, selon le Spiegel de dimanche, la France (actionnaire à 15% d’EADS) et l’Allemagne (absente du capital) seraient d’accord pour détenir 9% chacun du nouvel ensemble, le groupe Lagardère, l’autre actionnaire de référence avec la France du géant européen de l’aéronautique et de défense, demande un réexamen du dossier. "Lagardère estime, à ce stade, insatisfaisantes les conditions de rapprochement entre EADS et BAE", souligne le groupe français dans un communiqué, en invitant "la direction exécutive d'EADS à engager sans attendre l'indispensable réexamen du projet de rapprochement (...), en prenant mieux en compte l'ensemble des intérêts de l'actionnariat français de contrôle d'EADS".

Pas de création de valeur

"Ce projet, en dépit du potentiel industriel et stratégique qui lui est prêté, n'a pas démontré à ce jour qu'il était créateur de valeur pour EADS", a fait valoir Lagardère, dont le président, Arnaud Lagardère, est président du conseil d'administration d’EADS. Lagardère n'a jamais caché son intention de sortir d'EADS, à terme. Il attend notamment que le programme soit sur les rails. Le premier appareil de ce long-courrier est prévu en 2014.

Fin du pacte d'actionnaires

Aujourd’hui, Lagardère et l'Etat français sont actionnaires à hauteur de 22,35% à travers la holding Sogeade. Daimler exerce 22,35% des droits de vote pour l'Allemagne et le groupe a confirmé après l'annonce de la fusion qu'il entendait toujours céder 7,5% du capital à un consortium, comprenant la banque publique allemande KfW.

Le projet de EADS et de BAE est de mettre fin au pacte d’actionnaires qui confère un droit de véto à la France, Daimler et Lagardère. Il prévoit de conférer aux trois Etats, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, une action spéciale qui leur permettrait de s’opposer à toute OPA jugée non satisfaisante. Chaque actionnaire, quel qu’il soit, ne pourrait posséder plus de 15%.

Le 10 octobre n'est pas une date couperet

Selon la législation britannique sur les fusions et acquisitions, EADS et BAE Systems ont jusqu'au 10 octobre pour présenter un projet détaillé de rapprochement. Cette date n'est pas une date couperet. Les deux parties peuvent en effet demander une prolongation. Dans le passé, la plus grande extension autorisée a été de 58 jours, sachant qu'il y a eu un précédent de quatre extension successive de 28 jours chacune.

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Avec une logique purement financière il n'y aura plus de production d'avion sur Toulouse vu le 'surcoût des frais logistiques.

Pour avoir la chaîne, d'assemblage de l'A380 la bataille a été rude et l'état a payé pour la mise a niveau des infrastructures de transport.

A un moment il a été proposé de couper la poire en deux, ni Toulouse, ni Hambourg mais une ancienne base militaire le long du Rhin coté Allemand à Baden Baden avec partage de l'emploi, une idée de Daimler pour faire décoller l'industrie aéronautique dans son land du Baden Wurtenberg.

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C'est normal qu' Enders veuille que les Etats sortent du capital, aucun de ses concurrents, notamment les Américains, n'ont cette "particularité" et ça gène pour prendre les décisions d'une part, et d'autre part ça pénalise les relations avec le Pentagone. Il n'y a que la filière M51 qui soit stratégique et ce pèse des cacahuètes par rapport au reste du groupe. Il n'y a qu'à séparer cette activité, le reste n'a pas de justification pour être contrôlé par les Etats. J'entend bien que ça ouvre potentiellement la porte à des prises de décisions qui peuvent ne pas être dans l'intérêt du pays mais comment on justifie qu'on empêche une entreprise de prendre librement ses décisions pour mettre en place sa stratégie ?

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Quand cette industrie reçoit des montagnes d’argent public pour la R&D et des commandes garanties + qu'elle détient la technologie et les outils de production qui garantissent la sécurité, l’indépendance et la souveraineté de pays, il est normal qu'on ne la traite pas comme un éleveur de poulet.

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