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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense


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Maïs comme c'est Merkel qui avait fait échouer le mariage, il serait illusoire de croire qu'apres coup elle va accepter des noces avec Dassault ? Au depart Angela entendait sanctionner l'accointance franco-britannique ?

C'est à confirmer, mais je pense que d'après le pacte d'actionnaires cela doit être possible sans que Merkel n'ait son mot à dire.

De toute façon, je doute que Dassault ai envie de rentrer dans ce jeu, ils n’ont pas grand chose a y gagner.

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Finmeccanica doit agir vite après la fusion ratée EADS/BAE-Rome

11/10 | 14:48

Finmeccanica doit agir rapidement pour saisir les opportunités offertes par l'échec du projet de fusion entre EADS et BAE Systems , a déclaré jeudi le ministre italien de la Défense.

Les deux groupes ont annoncé mercredi avoir mis fin à leurs discussions pour créer un nouveau géant mondial de l'aéronautique de la défense et devront donc redéfinir leurs stratégies. (voir )

En marge d'une audience parlementaire, Giampaolo Di Paola a déclaré à la presse que les différentes opportunités qui se présentaient à Finmeccanica après l'échec du projet de fusion devaient être évaluées par la direction du groupe puis par le gouvernement.

"J'aimerais que ces évaluations soient faites très rapidement", a déclaré le ministre de la Défense.

Les déclarations du ministre de la Défense ont fait grimper l'action Finmeccanica, qui gagnait 1,45% à 4,192 euros vers 12h40 GMT alors que l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes prenait 0,37%.

Une rencontre est prévue le 19 octobre entre le président de Finmeccanica, Giuseppe Orsi, et d'autres responsables du groupe italien de défense d'un côté et le Premier ministre Mario Monti, Giampaolo di Paola et le ministre des Finances Vittorio Grilli de l'autre, pour évoquer les possibilités d'alliances et de développement dans les secteurs de l'aéronautique et de la défense.

Selon une source industrielle proche du dossier, Finmeccanica, troisième groupe de défense en Europe, pourrait se joindre à toute discussion sur d'éventuelles alliances dans les domaines de l'aéronautique, de l'électronique de défense et des hélicoptères.

Le groupe, qui a enregistré une perte de 2,3 milliards d'euros en 2011, aurait plus de poids dans les discussions si sa restructuration et ses cessions d'actifs avançaient, a ajouté cette source.

Toujours selon cette source, l'expérience acquise par Finmeccanica avec l'Eurofighter pourrait permettre au groupe de rejoindre plus facilement un partenariat sur la mise au point de la prochaine génération d'appareils de combat, qui pourraient être un drone ou un avion traditionnel.

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Hors contexte marché civil d'aéronautique.

Au delà de cette fusion râtée, il ne faudrait pas oublier les faits que l'Europe de la défense est une utopie ou Arlésienne que seule la France croit en Europe.

Merci de rappeler cette evidence qu'aucun journaliste ne semble connaitre (et vu certains commentaires, pas mal de gens aussi remarque).

Mais bien plus encore, en quoi une fusion BAe/EADS arrangerait cette Europe de la defense ?

Enfin, mise a part si la mastodonte BAE/EADS devient un monopole de fait sur les avions/blindes/navires quoi.

Ce que je retiens c'est la facon dont les infos etaient presentees. Pour les anglo-saxons, on parle de dividente, de marche, etc; pour les francais, c'est le romantisme d'une Europe de la defense.

C'est à confirmer, mais je pense que d'après le pacte d'actionnaires cela doit être possible sans que Merkel n'ait son mot à dire.

De toute façon, je doute que Dassault ai envie de rentrer dans ce jeu, ils n’ont pas grand chose a y gagner.

Habiban et toi avez certainement raison tout les deux, ca n'est pas contradictoire. En theorie elle n'a rien a dire, mais concretement, pardon,elle sait se faire entendre.

Enfin, du point de vue DA, le boulet est certainement passe proche, vont ils se decider a s'ouvrir un peu ?

Un grand nombre de posteurs aiment a rappeler comment les precedents projets se sont plutot mal deroules, comme le Jaguar, mais bon, mis a part si DA vend le Rafale dans 4 ou 5 pays, notre champion est toujours tres isole.

Finmeccanica doit agir vite après la fusion ratée EADS/BAE-Rome

au risque de me faire taper dessus par les puristes, un rapprochement des seconds couteaux francais avec les Italiens, ca n'auraient pas du sens ?
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au risque de me faire taper dessus par les puristes, un rapprochement des seconds couteaux francais avec les Italiens, ca n'auraient pas du sens ?

Le principal obstacle me semble être les hélicoptères où nous sommes des concurrents directs (et un des rares domaines restants où tous deux sommes performants).

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Étonnant comme les commentaires sur ce forum venant de gens qui regardent l'aéronautique et la défense de manière plutôt attentive et de façon large, multiple-approches sont en total opposition avec tous les commentaires de journalistes qui ont une vision plus superficielle et exclusivement politico-économique.

Étonnant ou...effrayant.

La quasi totalité des journalistes français (et allemands semble-t-il) déplorent effectivement à présent la non-fusion. Mais ces mêmes journalistes ont l'habitude de raconter pas mal d'âneries sur les sujets militaires (sur le Rafale pendant longtemps par ex).

La tribune évoque par ex une "erreur historique" ! Son analyse me paraît à courte vue ici aussi :

Et quand bien même ils repassaient, l'Allemagne, après les élections législatives 2013, revenant sur sa position : les plats risquent de ne pas avoir la même saveur. L'opération aurait peu de chances de se faire dans les conditions prévues dans le projet qui vient d'avorter. Rien ne dit en effet, que le prix relatif du rachat - avec cette parité 60 %-40 % retenue en faveur d'EADS - qui n'avait jamais été aussi favorable depuis 2004 se retrouve à l'avenir.

Certes, de nouvelles coupes dans les budgets militaires des Etats-Unis ou du Royaume-Uni réduiraient d'autant la valeur du groupe de défense britannique, dont 45 % de son chiffre d'affaires sont réalisés outre-Atlantique. Pour autant difficile de présager l'avenir. "Aujourd'hui, la tendance est en effet à la baisse des commandes dans la défense, explique une source impliquée dans le deal avec BAE Systems. Pour autant, cette tendance peut s'inverser". L'hypothèse d'un conflit en Iran ou ailleurs par exemple pousserait probablement Washington a repassé des commandes massives, ce qui augmenterait probablement le cours de bourse de BAE Systems.

Les probabilités sont nettement plus grandes que dans les 3-4 années à venir BAE perde de sa valeur relative par rapport à EADS que l'inverse AMHA...

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Hors contexte marché civil d'aéronautique.

Au delà de cette fusion râtée, il ne faudrait pas oublier les faits que l'Europe de la défense est une utopie ou Arlésienne que seule la France croit en Europe. 

Merci de rappeler cette evidence qu'aucun journaliste ne semble connaitre (et vu certains commentaires, pas mal de gens aussi remarque).

...

Ce que je retiens c'est la facon dont les infos etaient presentees:  Pour les anglo-saxons, on parle de dividente, de marche, etc; pour les francais, c'est le romantisme d'une Europe de la defense.

Je me sens un peu visé par la remarque  que j'ai soulignée. Observateur depuis + de 50 ans de l'industrie française aéro + défense + de la naissance des projets européens .. à l'instigation de la France le + souvent...

N'est ce pas une certaine idée de l'Europe et de la place de la France en son sein ( l' Europe comme marche pied et moyen d'étendre l'influence de ses industries des secteurs concernés ) ... donc cette "fantasmatique" Europe qui nous a conduit à la place actuelle de ces industries, avec et malgré leur hauts et leurs bas ?

A contrario on voit ce que la GB a fait de ses acquis et compétences antérieures  - sans vision stratégique autre que pro-atlantique -. On voit aussi que l'Allemagne a bien du mal à émerger comme acteur indépendant malgré tous ses efforts et et ses manoeuvres. On voit que l'Italie est arrivée à se hisser à une place honorable - licences puis autonomie -. La Hollande a disparu. L'Espagne s'est hissée aussi à une place honorable. etc

Globalement ces divers pays, GB excepté, sont maintenant intimement liés dans ces secteurs indiustriels.

C'est à l'aune de cette histoire que je lis la soi disant stratégie de  fusion BAE-EADS ... et ses arrières plans

Le modèle capitalitique soi disant indépendant et privé de Dassault-Aviation est trop hors norme pour en tirer un modèle général. La France  n'a réussit qu'à travers un modèle de capitalisme d'état, car il s'agit d'investissements à long-terme dont aucun capitaliste ( sauf, autre exception le père Lagadère et Matra ) ou presque n'est capable. L'Allemagne vient peut-être à ce modèle de capitalisme d'état... L'Espagne et l'Italie sont dedans...

C'est ce que j'appelle "Europe de la Défense" pour résumer. Pas de plan stratégique explicite et propre  ( pour autant une arlésienne ? ) . Mais des liens forts et des destins intégrés de projets en projets  bien réels eux, puisqu'ils font l'objets des discussions de ce forum  !  C'est LA REALITE  COMPLEXE que ces liens et destins intégrés !  et c'est avec ces réalités là qu'il va falloir faire et attendre les suites  de cet échec annoncé !

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Pour la gauche l'Europe de la défense permet de consolider notre industrie de défense sans Dassault jugé comme ennemie politique, voir l'attitude de Patricia Adam a coté ce Charles E sur une vidéo récente des journées de la défense à Brest*.

* sauf erreur de ma part

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Je me sens un peu visé par la remarque  que j'ai soulignée. Observateur depuis + de 50 ans de l'industrie française aéro + défense + de la naissance des projets européens .. à l'instigation de la France le + souvent...

Alors la, pas du tout, je parlais des commentaires sur les sites d'information, strictement personne ici.

Pour ce qu'il en est de l'Europe de la défense (au niveau politique je parle) oui, la France pousse dans ce sens, enfin il faut bien reconnaitre l'échec patent à ce niveau.

Le modèle capitalitique soi disant indépendant et privé de Dassault-Aviation est trop hors norme pour en tirer un modèle général. La France  n'a réussit qu'à travers un modèle de capitalisme d'état, car il s'agit d'investissements à long-terme dont aucun capitaliste ( sauf, autre exception le père Lagadère et Matra ) ou presque n'est capable. L'Allemagne vient peut-être à ce modèle de capitalisme d'état... L'Espagne et l'Italie sont dedans...

C'est ce que j'appelle "Europe de la Défense" pour résumer. Pas de plan stratégique explicite et propre  ( pour autant une arlésienne ? ) . Mais des liens forts et des destins intégrés de projets en projets  bien réels eux, puisqu'ils font l'objets des discussions de ce forum  !  C'est LA REALITE  COMPLEXE que ces liens et destins intégrés !  et c'est avec ces réalités là qu'il va falloir faire et attendre les suites  de cet échec annoncé !

Alors, j'avoue que c'est un point de vue intéressant dans le sens que tu parles de l'Espagne et l'Italie.

J'ai toujours considéré que si l'on a un complexe d'infériorité par rapport à l'Allemagne, on a aussi un complexe de superiorité sur l'Espagne ou l'Italie. Bref une approche entre pays latins aurait peut être été préférable. Enfin, c'est toujours facile de refaire le monde de cette façon.

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Pour la gauche l'Europe de la défense permet de consolider notre industrie de défense sans Dassault jugé comme ennemie politique, voir l'attitude de Patricia Adam a coté ce Charles E sur une vidéo récente des journées de la défense à Brest*.

* sauf erreur de ma part

Arrêter avec votre gauche ou droite ou de tenter de cataloguer/étiqueter telle industrie avec tel ou telle. ;) C'est de l'intérêt pour la France, de sa stratégie industrielle, et de sa politique industrielle de défense, de sa stratégie de croissance internationale, de stratégie de conquête de marché extérieur.

Que ce soit une politique exportatrice ou une politique de soutien à l'industrie nationale.L'industrie de défense obéit à des critères de rentabilité, de plan de charge, de taille critique et d'économie d'échelle.Donc si on veut peser sur le monde (diplomatie) et continuer à exporter des matériels de guerre pour établir/influencer/perpétuer relations politiques avec les divers pays, il faut continuer à faire grandir nos E et vendre nos produits.

Chaque E a aussi certes ses impératitifs de compétivité et de rentabilité mais aussi des opérations justifiées de rationalisation interne.

Par ailleurs, dans le domaine électronique de défense , des groupes transnationaux ont vu le jour à la fin des années 90 par suite d'acquisitions et de fusions, Thales/BAE en sont des conséquences tout comme EADS.Donc il faudra un jour ou l'autre se poser les bonnes questions sur le regroupement dans l'aéronautique, l'armement ou électronique de défense des Zodiac/Thales/Safran/DA/Nexter/DCNS/....pour avoir une taille importante et un potentiel de vente.

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Sauf que suivant les modalités de gouvernance et la nature/l'identité des acteurs dominant le conseil d'administration, il pourra tout simplement n'être plus dans l'intérêt d'un pays de considérer telle ou telle entreprise géante comme un "atout national", et peut-être plus comme une nuisance. Le problème des pays européens (qui ont encore une industrie d'armement plus ou moins "complète", ou au moins couvrant des domaines essentiels) est qu'ils en sont arrivés à ce point, par refus d'avoir réellement eu une stratégie et une volonté d'investissement assortie: ils devront soit mettre la main au pot, soit laisser filer une capacité de production en propre au profit d'entités pour le coup (désolé du terme) "apatrides". Si on regroupe une industrie en géants, il faut garder un contrôle direct sur eux, via une participation conséquente et/ou de la concurrence locale (c'est ce que font les ricains, et même à eux, ça commence à poser des problèmes tant leurs mastodontes se sont concentrés). Sans quoi un Etat perd des options stratégiques, la maîtrise de sa capacité de production dans la durée, une capacité à contrôler les prix, voire même l'orientation du développement des produits.... Et les grandes entités en face (encore plus s'il n'y en a qu'une nationale sur un secteur de défense donné) ont toute latitude pour définir leurs conditions (chantage à l'emploi, chantage à la fermeture, à la réduction ou au faible développement de sites de production/recherche, chantage au "c'est comme je dis sinon allez acheter ricain").

Vu les réductions de budgets et l'intérêt très relatif pour la défense comme tendance lourde, les Etats ayant encore un semblant d'ambition ou de volonté de n'être pas des protectorats complets devront faire un choix un de ces quatre: mettre directement la main au pot pour maintenir des capacités, fut-ce "artificiellement" (ce qui est un point de vue -de ceux qui ne fantasment que le "libre marché" :P - et non une vérité en soi), ou avoir au moins des forces armées structurées sur des modèles similaires, au moins dans certains secteurs, pour pouvoir acheter en commun en permanence (et de ce fait pouvoir se permettre de créer des géants en position de monopoles sur beaucoup de créneaux de défense), à défaut d'un Etat européen ayant un Mindef unique et une armée unique.

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http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/11/eads-bae-et-le-provincialisme-de-mme-merkel_1773870_3232.html#ens_id=1741114&xtor=RSS-3208

Editorial hallucinant du monde sur le thème "holala les Etats défendent leurs intérêts c'est pas bien".

Ca commence fort:

L'Allemagne est la première puissance industrielle d'Europe. Personne n'en doute. Cela ne l'autorise pas, pour autant, à torpiller comme elle l'a fait le projet de fusion entre le géant de l'aéronautique EADS (Airbus, Eurocopter, Ariane, etc.) et le groupe britannique de défense BAerospace.

Alors que si, justement, c'est ça qui l'autorise. La morale n'existe pas dans les affaires et les relations internationales.
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http://www.challenges.fr/entreprise/20121011.CHA1914/serge-dassault-n-etait-pas-si-inquiet-du-mariage-eads-bae.html

L’échec de la méga-fusion des deux mastodontes de l’aviation et de l’armement EADS-BAE Systems fait au moins un heureux : Serge Dassault. Le patron du groupe Dassault a passé une bonne nuit, bercé par la certitude que rien ne changera finalement dans son univers de concurrence. Il a échappé mercredi 10 octobre définitivement à la constitution d’un géant de l’aéronautique et de la défense. Ce Goliath américano-européen, qui aurait pesé 73 milliards de dollars de chiffre d’affaires, ne verra pas le jour : les gouvernements concernés, l’Allemagne d’Angela Merkel en tête, n’y sont pas favorables.

Et Serge Dassault est surpris de ce dénouement. A 87 ans, le vieil empereur de l’aviation, sénateur de l’Essonne et propriétaire du groupe Figaro, pariait sur une issue plus favorable. Il pensait que l’affaire se ferait. "Nous avons sous-estimé Angela Merkel qui a protégé ses intérêts nationaux", se réjouit le staff de Dassault Aviation.

Serge Dassault pensait que l’affaire se ferait, mais il n’était semble-t-il pas si inquiet. Il se souvient de la méga-fusion entre Boeing et Mac Donnell Douglas en 1997 : il aura fallu longtemps à l’Américain pour redevenir efficace. Dassault a donc observé les évolutions de cette affaire avec la distance amusée qui le caractérise. Et cette distance contraste avec les propos de son fils Laurent, numéro deux du groupe.

Dans un entretien à Décideurs TV que Challenges a déniché sur la toile, Laurent Dassault avait souhaité l’échec de l’opération EADS-BAE, qui ne serait pas une bonne nouvelle pour son groupe. Il prône la création d’un grand ensemble baptisé France Aerospace qui regrouperait Dassault, Thalès et Safran. Surtout, il laisse entendre que sa sœur Marie Hélène, son frère Thierry et lui-même seraient d’accord pour que lui, Laurent, prenne la succession de son père. Il ne resterait plus qu’à convaincre l’aîné, Olivier Dassault. "Déclaration pathétique", exécutait en privé un dirigeant de Dassault mercredi soir. "Mon Dieu protégez moi de mes fils, mes concurrents, je m’en charge", a du se dire Serge Dassault qui n’est pourtant pas avare de gaffes dans les médias. Serge Dassault, qui ne montre aucune velléité de céder sa place, a visiblement plus de difficulté à gérer ses fils que ses concurrents.

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Marwan Lahoud : proposer une vision pour la suiteAlors qu'EADS avait tracé une stratégie de diversification géographique et de métiers, Marwan Lahoud, président d'EADS France, directeur général délégué de la Stratégie et à l'International du groupe, considère qu'une "opportunité formidable vient d'être manquée". Pour autant, "Il y a plus d'un avenir pour un groupe comme EADS", souligne-t-il dans un entretien accordé aux Echos. Le management doit maintenant proposer sa vision pour la suite. Cet échec "doit d'abord nous inciter à rouvrir le champ des possibles" explique-t-il

.

11 octobre 12 - Les Echos

le regard des autres importe peu ce qui importe c'est de sauvegarder les savoir-faire et de ce point de vue les Allemands n'ont pas grand chose à nous offrir dans les domaines concernés.

Un journaliste te répondrait ça.

L’Allemagne n’aurait pas non plus été satisfaite des garanties sur l’emploi offertes par Tom Enders, le patron d’EADS, qui dispose de 29 sites industriels outre-Rhin employant près de 50.000 salariés. Vendredi dernier, des négociations entre EADS et le syndicat IG Metall sur la sauvegarde des emplois auraient capoté, selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Berlin voulait aussi défendre ses «capacités en recherche et développement» et ses centres de décision et ne pas se contenter d’être un simple maillon de la chaîne de production. Plusieurs responsables au sein du gouvernement auraient redouté de voir échapper à l’Allemagne des technologies clés en matière aérospatiale. Troisième exportateur mondial d’armement en 2011 grâce aux exportations de matériels terrestres, notamment les blindés Leopard, l’Allemagne cultive de grandes ambitions dans le secteur des drones où elle veut jouer un rôle leader.

Je me sens un peu visé par la remarque  que j'ai soulignée. Observateur depuis + de 50 ans de l'industrie française aéro + défense + de la naissance des projets européens .. à l'instigation de la France le + souvent...

N'est ce pas une certaine idée de l'Europe et de la place de la France en son sein ( l' Europe comme marche pied et moyen d'étendre l'influence de ses industries des secteurs concernés ) ... donc cette "fantasmatique" Europe qui nous a conduit à la place actuelle de ces industries, avec et malgré leur hauts et leurs bas ?

A contrario on voit ce que la GB a fait de ses acquis et compétences antérieures  - sans vision stratégique autre que pro-atlantique -. On voit aussi que l'Allemagne a bien du mal à émerger comme acteur indépendant malgré tous ses efforts et et ses manoeuvres. On voit que l'Italie est arrivée à se hisser à une place honorable - licences puis autonomie -. La Hollande a disparu. L'Espagne s'est hissée aussi à une place honorable. etc

Globalement ces divers pays, GB excepté, sont maintenant intimement liés dans ces secteurs indiustriels.

Tu n'as pas à te sentir viser, parler de l'Europe de la défense a du sens quand cette Europe veut avoir une politique étrangère et internationale commune, et ce n'est pas le cas ni en 2003 face au conflit Irakien, en 2011 face au conflit libyen ou maintenant dans le Sahel.C'est encore moins le cas face aux exigences lors la fusion EADS/BAE.Il y a encore en Europe une prédominance de logique nationale dans l'armement terrestre ou naval, je ne te ferai pas le décompte du nombre de programme de blindé MBT ou B 8x8, de missiles, ou d'avions de combat, ou de frégate de premier rang.

Il y a des divergences sur les dossiers chauds syriens, iraniens, russo-géorgiens, île du persil et conclaves hispano-marocain, détroit du Gibraltar...

Il y a des divergences sur certaines frontières...

Cette Europe de la défense est un prétexte ou cette crise sont des prétextes pour réduire les crédits de défense et ne plus faire des efforts dans les crédits équipements de défense, toute l'Europe s'y met sauf la Norvège, la Russie, les BRICS, l'Asie, le MOPO. 

La fusion EADS-BAE échoue faute d'accord entre les EtatsParis, Londres et Berlin n'étant pas parvenus à s'entendre sur le dispositif exact des participations des Etats, EADS et BAE Systems ont mis fin à leurs discussions de fusion. "Il est devenu clair que les intérêts des parties gouvernementales ne peuvent être suffisamment rapprochés les uns des autres ou avec les objectifs que BAE Systems et EADS ont définis pour cette fusion", justifie un communiqué commun. Les deux groupes ont donc "décidé qu'il était dans le meilleur intérêt de leurs entreprises et de leurs actionnaires d'abandonner les discussions et de continuer à se concentrer sur leurs stratégies respectives".

11 octobre 12 - L'ensemble de la presse
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"ennemi politique" mais industrie stratégique ... ce qui est bon pour Dassault est bon pour la France

De toute façon ne jamais perdre de vue que pour le Patron de la GAMD la branche militaire ne gagne pas assez de pognon et plombe son bilan

Avec la monté au capital de Thalès la crédibilité de ses propos prend un sérieux coup.

edit: Je rajouterais qu'il y a une différence entre vouloir se délester d'un actif a ses yeux pas assez rentable(la ligne d'assemblage Rafale) et quitter l'aéronautique militaire.

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"ennemi politique" mais industrie stratégique ... ce qui est bon pour Dassault est bon pour la France

De toute façon ne jamais perdre de vue que pour le Patron de la GAMD* la branche militaire ne gagne pas assez de pognon et plombe son bilan

*GIMD= Groupe Industriel Marcel Dassault

Sur le projet de loi de finances pour 2012, mais récemment révélé, les auteurs du document, Xavier Pintat et Daniel Reiner, donnent de nouveaux chiffrages sur le programme Rafale.

"Le coût total du programme, actualisé aux prix de 2011, est de 43,56 milliards d'euros pour l'Etat avec le développement", indiquent les sénateurs. Et non plus de 40,7 milliards lors de la dernière évaluation. Ce qui porte donc le prix unitaire d'un Rafale payé par la France à 152 millions d'euros (pour 286 appareils), contre 142 millions auparavant.

Ces 10 millions supplémentaires, qui sont calculés pour une durée de 40 ans, résultent à la fois de la prise en compte de l'inflation, mais surtout, de la mise au standard F3, réalisée sur 48 avions entre 2008 et octobre 2010. Un standard plus moderne incluant entre autre une nouvelle version du moteur M88 de Snecma, le Pod de désignation laser Damoclès, le radar à antenne active RBE2, la nacelle de reconnaissance Reco NG.

Besoins de paiement supplémentaires

Cette montée en gamme du Rafale va d'ailleurs se poursuivre jusqu'à fin 2012 et même au-delà. Le programme Rafale absorbe à lui seul plus de 35 % des crédits de paiement pour le volet "Engagement et combat" dans le projet de loi de finance pour 2012 (plus de 1,57 milliard d'euros), devançant largement le sous-marin nucléaire d'attaque Barracuda et les frégates multi-missions Fremm.

On le sait, l'absence de contrat export pour le Rafale a conduit les pouvoirs publics à la livraison anticipée de 17 avions supplémentaires sur 2009-2014, soit un total de 69 avions livrés sur cette période. "Ces anticipations conduisent à des besoins de paiement supplémentaires d'environ 1,1 milliard d'euros courants sur la période 2011-2013", soulignaient les sénateurs.

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un signe qui ne trompe pas.

EADS : le titre s'envole après l'échec de la fusion avec BAE Systems

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121010trib000724058/eads-le-titre-s-envole-apres-l-echec-de-la-fusion-avec-bae-systems.html

Dans la foulée de l'annonce de l'échec de la fusion entre EADS et BAE Systems, l'action du groupe aéronautique européen s'est immédiatement envolé dès 13h44:  l'action d'EADS a ainsi grimpé de 5,29 % ce mercredi. Celle de BAE Systems a baissé de 1,38%. Le titre d'EADS était en recul depuis la fuite dans la presse de ce projet de fusion le 12 septembre. Ce jeudi à 9h12, le cours d'EADS a pris 0,55%, puis a baissé de 0,67% à 11h35

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Pourquoi s'allier avec des groupes en perte de vitesse, sans technologie que nous ne possédons et sans marché domestique important?

Moi qui parlait de divorce voila la conclusion d'un article, EADS, révélateur de la crise du couple franco-allemand

Mais il ressemble de plus en plus à ces vieux couples où chacun regarde ailleurs, pense à un avenir différent et se défie de l'autre, mais où l'on reste ensemble parce que le divorce serait la preuve irréfutable de l'échec. Et que la vérité serait trop difficile à accepter.

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Ouaif, venant de la Tribune qui avait un poil choisi son camp dans l'histoire de la fusion, voilà un commentaire très "objectif" qui désigne un grand méchant expiatoire face à une "logique" entente franco-britannique dont le journal semble être parmi les seuls à croire qu'elle aurait été corollaire de la fusion (qui n'aurait en fait créé qu'une entreprise beaucoup plus libre des tutelles gouvernementales). Tout d'un coup France et Angleterre sont des partenaires logiques et amoureux séparés par la perfide et aigrie épouse teutonne :lol:. On a là 3 acteurs qui jouent pour leurs intérêts, et présenter l'Angleterre (surtout avec l'ambiance antieuropéenne actuelle) comme "partenaire" logique et de bon vouloir, ou le sous-entendre, c'est franchement soit prendre des désirs pour des réalités (dans le trip anglophilie/atlantiste cher à beaucoup de milieux politiques, médiatiques....), au même titre que le fanboyisme du couple franco-allemand, soit de la pure mauvaise foi.

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Que la GB cherche à marier son champion, c'est quand même suspect. Qd les milliards s'accumulaient, BAE ne songeait pas à se marier.

Que la négo soit éventée, et donc oblige à trouver un accord au galop, c'est quand même suspect.

Les allemands seuls responsables de l'échec? Est ce aussi simple?

Vu les conflits entre EADS et les avionneurs US, je doute qu'un assemblage EADS/BAE conserve les parts de marché britannique sur le marché américain.

Si BAE est si mal en point, nous tenons le prochain épisode de l'histoire de la défense européenne. Que vont faire les "petits" industriels du vieux continent? BAE va t il se vendre par appartement? La GB va t elle devenir actionnaire ("oh my god")?

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Et si Berlin avait flingué Cassidian, la filiale défense d'EADS

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121011trib000724396/et-si-berlin-avait-flingue-cassidian-la-filiale-defense-d-eads.html

C'est l'une des leçons les plus paradoxales de l'échec du rapprochement entre EADS et BAE Systems. Alors que l'Allemagne a défendu bec et ongles les activités défense du groupe européen, principalement situées sur son sol, ces actifs regroupés dans Cassidian pourraient être finalement les plus menacés par l'échec des négociations entre les deux groupes. Car la filiale défense d'EADS n'a ni la taille critique, ni la cohérence dans ses différentes activités pour continuer à exister de façon autonome. "Nous allons devoir revoir la stratégie de notre groupe et de ses activités de défense en particulier", a d'ailleurs expliqué dès mercredi le PDG d'EADS, Tom Enders, dans un courrier adressé aux salariés. "Le sujet Cassidian reste entier", précise-t-on chez EADS. Et dire que l'Allemagne avait obtenu une "special share" et une holding nationale pour y placer et protéger certaines de ses activités de défense souveraines à l'image de la Grande-Bretagne (sous-marins nucléaires) et de la France (missiles balistiques nucléaires). Et pour y loger quoi? Des activités de torpilles et des radars...

Cassidian n'a "jamais trouvé sa vitesse de croisière"

Que représente Cassidian, qui a réalisé 5,8 milliards d'euros en 2011 (20.900 salariés), dont 1,2 milliard venant des 37,5% de MBDA? Soit 11,8% du chiffre d'affaires d'EADS, en baisse d'ailleurs par rapport aux résultats de 2010 (13% des ventes du groupe européen, 5,9 milliards de ventes). La filiale d'EADS, qui réalise 92% de son chiffre d'affaires dans la défense et 8% dans la sécurité, est présente dans les systèmes aériens (les avions de combat, de transport militaire, de mission et les drones), systèmes terrestres et navals, renseignement et surveillance, cybersécurité, communications sécurisées, systèmes d'essais, missiles et services et solutions de support. Cassidian détient 37,5% du missilier MBDA (37,5% BAE Systems, 25% Finmeccanica) et 46% d'Eurofighter GmbH (33% BAE Systems et 21% Finmeccanica). "Cette division n'a jamais véritablement réussi à trouver sa vitesse de croisière, explique Hélène Masson de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) dans une note. La multiplication des réorganisations internes depuis 2003 illustre d'ailleurs cette difficulté".

Quel avenir pour Cassidian?

Alors quel avenir pour Cassidian? EADS, qui s'est régulièrement interrogé ces dernières années sur sa filiale défense, va-t-il garder cette activité, qui aurait trouvé une place dans un rapprochement avec BAE Systems. EADS doit aujourd'hui se persuader à nouveau qu'il peut jouer un rôle pivot dans la consolidation européenne de la défense. C'était le cas avec BAE Systems. Autre inquiétude, Cassidian, l'un des trois actionnaires du consortium Eurofighter, est en train de perdre le contrat du siècle en Inde, qui a choisi en janvier dernier d'entrer en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour la vente de 126 avions de combat. Ce qui met Cassidian en réelle difficulté, car faute de contrat export significatif et de la commande de la tranche 3B (124 appareils), les quatre chaînes d'assemblage de l'Eurofighter devraient fermer vers 2018. Toutefois, pour gagner à l'export, le Typhoon (version export) doit devenir un avion multirôle et se doter d'un radar à antennes actives (AESA). Ce qu'il n'est pas tout à fait encore avec une mission air-sol encore trop légère pour pouvoir exister à l'export. Le radar AESA devrait entre en service en 2015. Soit trois ans après celui du Rafale.

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Un autre point du vue, bien plus pessimiste:

Après BAE, l'Allemagne veut prendre la main dans EADS

Donc, l'Allemagne a dit non. EADS-BAE ne se fera pas. Les deux groupes ont renoncé, le 10 octobre, à demander un délai aux autorités boursières de Londres afin de poursuivre les négociations. Tom Enders, le président exécutif d'EADS, et Ian King, son homologue de BAE ont estimé en responsabilité que l'Allemagne n'approuverait jamais le deal. Angela Merkel a réglé la question au cours d'une conversation téléphonique de 3 minutes avec François Hollande avant de s'envoler pour Athènes. Dès le 9 octobre, l'affaire était pliée.

Depuis, la presse se déchaîne contre la Chancelière allemande. « Le provincialisme de Madame Merkel », écrit le Monde. « Un désastre » pour l'Europe, estime le Süddeutsche Zeitung. Merkel a manqué « de courage » attaque le Bild. L'Allemagne a choisi de placer le curseur sur la défense de ses intérêts et pas sur ceux de l'Europe : voilà le sentiment général.

Manque d'enthousiasme du gouvernement français

En campagne pour sa réélection en septembre prochain, désireuse de ménager ses alliés de la CSU de Bavière, la chancelière montre tous les jours à son opinion publique qui est le chef en Europe. Pourquoi Berlin s'en priverait-il puisque personne ou presque ne s'oppose à sa volonté ? Malgré ses succès économiques et son poids politique croissant, l'Allemagne apparait crispée.

Dès le départ, le projet EADS-BAE a été pollué par le manque d'enthousiasme des états. « François Hollande n'a pas fait le choix d'enfourcher politiquement ce cheval », résume un observateur averti. Contrairement au tandem Jospin-DSK qui, mis devant le fait accompli par les équipes de Jean-Luc Lagardère en 1999, s'étaient approprié EADS pour le transformer en succès politique et en symbole de l'Europe qui avance. Berlin l'a bien vu.

Face aux exigences sans cesse renouvelées de l'Allemagne, la France (et la Grande-Bretagne) a cédé. Entrer au capital d'EADS-BAE ? Oui, c'est OK. Au même niveau que la France ? Oui, bien sur. Avoir les mêmes droits ? Evidemment. Dès le départ, le gouvernement Ayrault a souhaité parvenir à « une position commune » avec l'Allemagne. « Ce fut une erreur », lâche un bon connaisseur du dossier. « Cela a entraîné une surenchère entre la France et l'Allemagne ». Paradoxe, Berlin a fini par se placer en position d'arbitre alors que l'Allemagne était périphérique au projet. Très habile.

EADS, une opportunité de reconquête dans l'aéronautique

Berlin n'a reculé devant rien pour faire échouer un projet qui aurait contrarié ses plans de reconquête dans l'aérospatiale. Première puissance aéronautique jusqu'au déclenchement de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne vaincue a été mise sous tutelle par les Américains, les Français et les Britanniques. Les alliés ne voulaient pas que l'Allemagne reconstruise une base technologique qui lui serve à menacer à nouveau ses voisins européens. Elle a perdu le droit de fabriquer des matériels militaires. Ces meilleurs ingénieurs se sont expatriés aux Etats-Unis et en France pour travailler dans les secteurs des moteurs à réaction et des missiles tactiques. C'est à un ingénieur allemand que la France doit l'aérodynamique des missiles air-air.

Ce n'est qu'en 1954, que l'Allemagne est à nouveau autorisée, à la demande de la France, à disposer d'une armée et à acheter de l'armement. La France et l'Allemagne réconciliées lancent des programmes communs comme le Transall. Au fil du temps, sous l'impulsion de Franz Joseph Strauss, devenu ministre président de Bavière en 1978, l'industrie aéronautique allemande renait de ces cendres. Mais c'est avec EADS que l'Allemagne se voit offrir la plus belle possibilité de revenir pleinement dans le jeu. « La France a accepté un deal à 50-50 entre Aerospatiale-Matra et Dasa pour des raisons politiques. Dès lors les Allemands n'ont cessé de profiter des erreurs des français pour grignoter du terrain et rapatrier de la charge de travail en Allemagne », développe un « historien » des affaires aéronautiques européennes.

EADS-BAE n'allait pas dans le bon sens aux yeux de Merkel puisque l'Allemagne aurait été marginalisée dans un ensemble plus vaste dominé par la France et la Grande-Bretagne, les deux grandes puissances militaires européennes, celles qui investissent le plus dans la défense et qui sont des puissances nucléaires. « La constitution d'EADS-BAE aurait fait réapparaitre une réalité géostratégique qui leur déplait. L'ombre de 1945 porte toujours », analyse un proche des deux groupes.

Evolution du pacte d'actionnaires?

Dès lors le prochain round s'annonce tendu. « L'Allemagne veut organiser la survie du pacte d'actionnaires qui contrôle EADS en se substituant à Daimler, le membre du pacte qui porte les intérêts allemands », souligne un banquier.  A peine l'échec du projet EADS-BAE rendu publique,  Berlin annonçait que les négociations entre Daimler et la Kfw, l'équivalent de la caisse des dépôts, allaient reprendre. Mais pour que la Kfw, faux nez de l'Etat allemand, entre dans le pacte, il faut l'accord des deux autres actionnaires, l'Etat français (15%) et le Groupe Lagardère (7,5%) qui lui aussi a l'intention de sortir d'EADS. Pour le moment, l'Allemagne n'a pas obtenu ce feu vert.

« A Paris, après l'épisode EADS-BAE, on n'est pas dans l'état d'esprit d'organiser un condominium franco-allemand dans EADS », assure un observateur. Mais la France a souvent fait preuve « d'une certaine faiblesse » vis-à-vis de l'Allemagne par le passé. Il existe toutefois un garde fou réglementaire car EADS qui a son siège social à Amsterdam, est soumis au droit néerlandais. « La loi néerlandaise dit que lorsqu'un nouvel actionnaire veut entrer dans « concert » qui détient plus de 30% des parts, il doit lancer une offre publique de rachat ou alors renoncer à ses droits », explique un avocat.

Si la Kfw met peu ou prou 2 milliards d'euros sur la table pour entrer au capital d'EADS, ce n'est pas pour être un actionnaire dormant. « Imaginez ce que fera l'Allemagne si on la laisse entrer au capital alors qu'avec zéro action, elle a imposé sa volonté à EADS et BAE ! Ce sera des revendications à n'en plus finir pour que les régions allemandes récupèrent plus de charges de travail, d'investissements etc », ajoute-t-on. « Et ca signerait l'arrêt de mort de Tom Enders », ajoute un observateur averti. Enders, qui justement, ne fait pas ses choix en fonctions du passeport mais de l'intérêt de l'entreprise et qui rêve de faire d'EADS une entreprise entretenant des relations normales avec les Etats à l'instar d'un Boeing ou d'un BAE.

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