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Armée de l'Air Marocaine


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Et si on revient à l'essentiel :Lors de sa visite au Maroc du 22 au 24 octobre prochain, Nicolas Sarkozy fera escale à Tanger avant de se rendre à Marrakech pour être reçu officiellement par le roi Mohammed VI. À Tanger, il doit visiter le nouveau port de Tanger-Med construit par Bouygues. C'est aussi à Tanger que va être édifiée la plus grande usine Renault au sud de la Méditerranée.

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les échos

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Echec du Rafale au Maroc : un gâchis franco-français

Sauf miracle auquel plus personne ne croit en France, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas de son déplacement au Maroc la semaine prochaine auréolé de la première référence à l'exportation de l'avion de chasse produit par Dassault. Le gouvernement français sait depuis juillet que la partie est perdue. ...

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Echec du Rafale au Maroc : un gâchis franco-français

Sauf miracle auquel plus personne ne croit en France, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas de son déplacement au Maroc la semaine prochaine auréolé de la première référence à l'exportation de l'avion de chasse produit par Dassault. Le gouvernement français sait depuis juillet que la partie est perdue. ...

C'est quand meme bizarre que la tribune et les echos se relayent pour annoncé ca presque touts les jours !

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C'est quand meme bizarre que la tribune et les echos se relayent pour annoncé ca presque touts les jours !

Plus les jours passent et plus j'ai la nette impréssion que lors du retour de notre cher président, il annonceras la vente du rafale au maroc, je sais pas mais c'est une impréssion en lisant tous les deux jours ce genre de nouvelles.

Normalement si un contrat est perdu, les médias le relaient et ensuite basta, même si cela est conditioner à la visite de sarkozy au maroc je penses que ca pu la manipulation médiatique.

A l'image du divorce du couple sarkozy annoncé le jour des grandes grêves...Mais ne sortons pas du suget.

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Sauf miracle auquel plus personne ne croit en France, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas de son déplacement au Maroc la semaine prochaine auréolé de la première référence à l'exportation de l'avion de chasse produit par Dassault. Le gouvernement français sait depuis juillet que la partie est perdue.

Toulouse, 11 septembre 2007. Militaires, industriels, parlementaires et délégations étrangères écoutent Hervé Morin. Pour sa première participation aux 5es Universités de la défense, le nouveau ministre de la Défense égrène les menaces qui pèsent sur le monde, précise les impératifs stratégiques de la France, et insiste sur la nécessaire modernisation des armées. Très attendu, le discours reste sans surprise. Des questions, mais peu de réponses. Jusqu'à cette phrase, cinglante, sur le Rafale : un avion - dit-il - « très sophistiqué et difficile à vendre ». « Quand les Américains emportent les contrats, c'est souvent avec des F16 d'occasion. » Le procès de « course perpétuelle à la technologie » de l'armement made in France est ouvert. Une claque pour Dassault...

C'est la stupeur dans la salle. Tous les spécialistes s'insurgent : si la France exporte des armes, ce n'est pas en produisant du matériel rustique ! Pourquoi cette déclaration assassine au moment où le Maroc négocie l'achat de l'avion de combat de Dassault, toujours à la recherche de sa première référence export ? Une annonce est même espérée fin octobre, à l'occasion de la visite officielle de Nicolas Sarkozy.

Une partie déjà perdue

Assurément, la sortie d'Hervé Morin est maladroite, et éloignée de la réalité des raisons des échecs précédents du Rafale à l'exportation. Pire qu'un crime, une faute, hurle l'entourage de l'avionneur. Sauf qu'à ce moment-là, le ministre de la Défense ne « trahit » personne. Depuis juillet, il sait, tout comme Dassault, que le Rafale a perdu la partie marocaine face au F16 américain. Et ni l'hypertechnologie ni la parité euro-dollar ne sont en cause. C'est un pur gâchis franco-français phénoménal, une défaite emblématique des carences de l'organisation politico-administrative à l'export. Jamais ce contrat n'aurait dû échapper à la France. « On est passé si près du but », commente, dégoûté, un responsable du ministère de la Défense, qui dénonce « une incurie générale ».

Tout a réellement commencé début 2006 quand le roi Mohammed VI fait part à Jacques Chirac de sa volonté d'acheter 25 avions de chasse français. Le contexte régional vient de changer : le voisin algérien a acheté à Moscou des Mig et des Sukhoï dernier cri. En face, Rabat n'aligne que des vieux Mirage F1, en cours de modernisation, et des F5 américains à bout de souffle. Il faut d'urgence montrer ses muscles. Et comme les armées marocaine et française sont historiquement très liées, c'est tout naturellement que le roi se tourne vers l'Elysée.

Chez Dassault, on ne peut rêver mieux : pas d'appel d'offres et un choix acté au plus haut niveau du palais. En coordination avec les services du ministère de la Défense, l'avionneur présente à l'armée de l'air marocaine les deux options possibles : des Mirage 2000 prélevés en France qu'on modernise, à l'image de ce qui est fait avec le Brésil, ou des Rafale. Le roi tranche pour les avions de dernière génération.

A l'été 2006, Dassault remet une première offre ferme portant sur 18 Rafale pour 1,8 milliard d'euros. Tout se présente bien. Jusqu'au premier couac. Prudents, les Marocains sondent la Délégation générale de l'armement (DGA) pour connaître les prix des Rafale vendus à l'armée de l'air française. « Habituellement, on s'arrange pour répondre sans répondre à ce genre de sollicitation », explique un bon connaisseur de l'institution. Rabat obtient pourtant (sur instructions de la Défense, selon nos informations) le prix français... qui s'avère significativement inférieur à celui proposé aux Marocains par Dassault. Fureur de l'avionneur et du client. « C'est sûr, ça a contribué au plantage et on a payé l'absence de décision sur la stratégie commerciale », explique-t-on (lire ci-dessous).

Les discussions se poursuivent néanmoins. Fin décembre, la facture grimpe à 2,6 milliards d'euros en y ajoutant la maintenance et les équipements. Chaque partie lâchant du lest, elle se stabilise finalement à 2,1 milliards. Reste à savoir comment les Marocains vont payer. Et là, deuxième plantage. Depuis des mois, à Paris, on s'illusionne sur une manne des Saoudiens, grands pourvoyeurs du Trésor marocain. La piste n'a jamais existé. La preuve : en mars 2007, Rabat transmet à Paris une demande de financement.

Succession de réunions

Bercy étudie le dossier et émet un avis négatif. Trop risqué. La Défense pousse, en revanche. Les réunions se succèdent à haut niveau. Mais, à l'approche des élections, Matignon, en accord avec l'Elysée, ne tranche pas. Ce qui revient à dire non... à Mohammed VI. Le nouveau gouvernement s'installe, découvre le dossier, mais l'aborde « de manière abstraite et avec des préjugés », explique-t-on de bonnes sources... Nicolas Sarkozy tranche finalement à la mi-juillet : O-K pour un financement à 100 %, et les 15 % d'acompte habituellement versés en cash dans ce genre d'affaire seront financés sur crédit bancaire. Le solde le sera également par crédit, mais avec garantie de la Coface pour compte de l'Etat. Mais il est alors trop tard, les Marocains ne répondent plus. Car, entre-temps, Washington s'est engouffré dans la brèche de l'indécision française.

« Tout s'est joué en juillet quand le principe du deal avec les Américains a été acquis », confirme une source proche des négociations. La proposition américaine : 24 F16 neufs de Lokheed Martin, pour 2,1 milliards de dollars, le tout appuyé (monnayé ?) par l'engagement de Washington à soutenir la position de Rabat sur le Sahara occidental. A l'appui de cette offre, les Américains versent opportunément un don de 700 millions de dollars au Maroc via l'organisation Millennium Challenge Corporation, une agence gouvernementale d'aide aux jeunes démocraties. Mais le pire, c'est qu'à Paris ce n'est pas une surprise, car la DGSE est parfaitement au courant des menées américaines depuis... mars !

L'offensive américaine

C'est à cette époque, en effet, qu'une première offre non sollicitée est faite à Rabat, à base de F16 d'occasion. Le roi en est informé. Fidèle à sa parole, il fait tout pour l'écarter, et reconfirme à Jacques Chirac son souhait d'acquérir des avions français. Deuxième offensive commerciale quelques semaines plus tard. Cette fois-ci, l'accueil est plus positif : l'offre est prise en considération, mais ne convient pas. Tenaces, les Américains s'accrochent et repartent à l'assaut en mai. Ils ne décrocheront plus, profitant alors à plein de la non-décision de Paris, avant et après la présidentielle, sur la demande de financement des Marocains...

Fin juillet, tout est perdu. Le palais fait connaître sa décision début septembre. Dans la foulée, l'ambassadeur français au Maroc est rappelé à Paris pour voir comment rattraper le coup pour la venue de Nicolas Sarkozy. Soutenu par les industriels français, le Salon aéronautique du Maroc, que le président devait inaugurer, est repoussé de trois mois... Cette affaire illustre « l'incapacité de l'administration à comprendre les enjeux et à y répondre le plus vite possible », résume un haut fonctionnaire. Tout était en place pour « tuer le match » avant l'élection présidentielle - et Jacques Chirac avait sans doute la possibilité de le faire - ou juste après. Et pour ajouter au gâchis général, Paris n'a pas su arbitrer entre les différents contrats d'armement en cours de négociation avec le Maroc (troisième plantage).

Aujourd'hui, la susceptibilité de tous les acteurs du dossier est à vif. Le gouvernement a compris l'urgence absolue de changer le dispositif d'exportation des armements français. Consolation qui n'effacera pas cet échec cuisant, Rabat vient de signer un accord pour l'acquisition d'une Frégate multimission. Pour un peu moins de 500 millions d'euros...

Source "les echos" : http://www.lesechos.fr/info/aero/4637776.htm

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ça c'est un travail pour super Sarko !!!

Un peu léger, surtout qu'a force d'égratigner Dassault, la DGA et maintenant la DGSE notre petit bonhomme se mettrait à dos tous le pays.

Par contre nous convaincre que le marché de grés à grés s'est transformé en véritable compétition ou que Bouygues(TGV) nique Dassault, pourquoi pas ?

Sinon tous ces articles ne parlent jamais du pack armement car c'est en partie les missiles qui vont majorer ou minorer le potentiel des avions,

qu'est ce qui interese le Maroc et est on prés a lui vendre VS USA + Israel dans un 2em temps?

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P4 je plaisantais, je pensais à un successeur pour Super Menteur :)

A priori ce n'est donc pas une mise en scène pour Sarko le sauveur, on essaie plutot de dire que ce n'est pas de sa faute et qu'il n'y a plus rien que l'on puisse faire.

Pour l'article des echos, j'admire la capacité à communiquer des différentes parties françaises. Alors ça aurait permis de comprendre l'absolue nécessité de changer le dispositif d'exportation, il était temps. Peut être que finalement ça aura des effets sur les contrats à venir, on verra.

Au moins là n'ont-ils aucune excuse sur les raisons de leur échec.

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Aujourd'hui, la susceptibilité de tous les acteurs du dossier est à vif. Le gouvernement a compris l'urgence absolue de changer le dispositif d'exportation des armements français. Consolation qui n'effacera pas cet échec cuisant, Rabat vient de signer un accord pour l'acquisition d'une Frégate multimission. Pour un peu moins de 500 millions d'euros...

Le maroc a acheté une FREMM ?

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FREMM : France, Italie... Grèce, Maroc et Arabie Saoudite ?

Bâtiment étudié en coopération avec l'Italie, la frégate multi-missions a déjà été vendue à 10 exemplaires (8 pour la France, 2 pour l'Italie). Chaque pays doit, ultérieurement, commander des tranches optionnelles portant respectivement sur 9 et 8 frégates. Bénéficiant d'un important effet de série et du partage des coûts de production et d'études, les FREMM sont des navires très compétitifs. Par rapport à leurs homologues européens, leur prix de vente est, selon DCNS, de 20 à 30% inférieur. Outre les deux pays initiateurs du projet et, peut être, le Maroc, la Grèce s'est également montrée intéressée par le concept. Athènes, qui souhaite une version antiaérienne, la FRégate de Défense Aérienne (FREDA), pourrait commander 10 bateaux, à réaliser localement.

cela fait l'objet d'un topic

http://www.air-defense.net/Forum_AD/index.php?topic=6577.180

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C'est vraiment de mieux en mieux cette histoire... Les arguments s'affutent à chaque nouvel article pour nous dire que c'est perdu, et pourtant, c'est pas encore officiel, aucun article n'a dit "ça y est ! c'est signé !".

De là à conclure que c'est un coup pour Super Sarko (© Darkjmfr  ;) ), je trouve ça audacieux. :lol:

On lance des paris, oui ou non ?  :lol:

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wait and see, nous n'avons pas toutes les données mais si j'en lis l'article posté par seiya, cela va en contradiction avec les idées émises par Roland.

Le roi en est informé. Fidèle à sa parole, il fait tout pour l'écarter, et reconfirme à Jacques Chirac son souhait d'acquérir des avions français.

Ce qui revient à dire non... à Mohammed VI. Le nouveau gouvernement s'installe, découvre le dossier, mais l'aborde « de manière abstraite et avec des préjugés », explique-t-on de bonnes sources...

Attendons la visite d'etat prévue et voyons si sarko est plus pragmatique, efficace et éfficient que blabla. Enfin je puis constater

  • que notre super premier ministre prend toute les décisions. Mais trop tard, à force de tout vouloir décider, il en devient inéfficace

Nicolas Sarkozy tranche finalement à la mi-juillet : O-K pour un financement à 100 %, et les 15 % d'acompte habituellement versés en cash dans ce genre d'affaire seront financés sur crédit bancaire.

  • de fort préjugés, bref des décisions baties sur le conscient collectif et non pas sur le réalisme économique, je croyait et samson le répétait que l'équipe de notre Super Sarko (© Darkjmfr) avait tout les dossiers en main pour être plus efficace
  • question HS, le service minimum que notre Super Sarko a mis en place marche-t'il bien?  :lol:
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C'est vraiment de mieux en mieux cette histoire... Les arguments s'affutent à chaque nouvel article pour nous dire que c'est perdu, et pourtant, c'est pas encore officiel, aucun article n'a dit "ça y est ! c'est signé !".

De là à conclure que c'est un coup pour Super Sarko (© Darkjmfr  ;) ), je trouve ça audacieux. :lol:

On lance des paris, oui ou non ?  :lol:

Quel pari veux-tu prendre ? Thomas, relis les choses en gras et surligné de l'article des échos.

[move]ON L'A DANS LE BABA ! C'EST MON MORT ! [/move]

Sauf miracle auquel plus personne ne croit en France, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas de son déplacement au Maroc la semaine prochaine auréolé de la première référence à l'exportation de l'avion de chasse produit par Dassault. Le gouvernement français sait depuis juillet que la partie est perdue.

Une claque pour Dassault...

Une partie déjà perdue.

Depuis juillet, le Rafale a perdu la partie marocaine face au F16 américain. Et ni l'hypertechnologie ni la parité euro-dollar ne sont en cause. C'est un pur gâchis franco-français phénoménal, une défaite emblématique des carences de l'organisation politico-administrative à l'export. Jamais ce contrat n'aurait dû échapper à la France. « On est passé si près du but », commente, dégoûté, un responsable du ministère de la Défense, qui dénonce « une incurie générale ».

Tout a réellement commencé début 2006 quand le roi Mohammed VI fait part à Jacques Chirac de sa volonté d'acheter 25 avions de chasse français. Le contexte régional vient de changer : le voisin algérien a acheté à Moscou des Mig et des Sukhoï dernier cri. En face, Rabat n'aligne que des vieux Mirage F1, en cours de modernisation, et des F5 américains à bout de souffle. Il faut d'urgence montrer ses muscles. Et comme les armées marocaine et française sont historiquement très liées, c'est tout naturellement que le roi se tourne vers l'Elysée.

Chez Dassault, on ne peut rêver mieux : pas d'appel d'offres et un choix acté au plus haut niveau du palais. En coordination avec les services du ministère de la Défense, l'avionneur présente à l'armée de l'air marocaine les deux options possibles : des Mirage 2000 prélevés en France qu'on modernise, à l'image de ce qui est fait avec le Brésil, ou des Rafale. Le roi tranche pour les avions de dernière génération.

A l'été 2006, Dassault remet une première offre ferme portant sur 18 Rafale pour 1,8 milliard d'euros. Tout se présente bien. Jusqu'au premier couac. Prudents, les Marocains sondent la Délégation générale de l'armement (DGA) pour connaître les prix des Rafale vendus à l'armée de l'air française. « Habituellement, on s'arrange pour répondre sans répondre à ce genre de sollicitation », explique un bon connaisseur de l'institution. Rabat obtient pourtant (sur instructions de la Défense, selon nos informations) le prix français... qui s'avère significativement inférieur à celui proposé aux Marocains par Dassault. Fureur de l'avionneur et du client. « C'est sûr, ça a contribué au plantage et on a payé l'absence de décision sur la stratégie commerciale »,

Les discussions se poursuivent néanmoins. Fin décembre, la facture grimpe à 2,6 milliards d'euros en y ajoutant la maintenance et les équipements. Chaque partie lâchant du lest, elle se stabilise finalement à 2,1 milliards. Reste à savoir comment les Marocains vont payer. Et là, deuxième plantage. Depuis des mois, à Paris, on s'illusionne sur une manne des Saoudiens, grands pourvoyeurs du Trésor marocain. La piste n'a jamais existé. La preuve : en mars 2007, Rabat transmet à Paris une demande de financement.

Succession de réunions

Bercy étudie le dossier et émet un avis négatif. Trop risqué. La Défense pousse, en revanche. Les réunions se succèdent à haut niveau. Mais, à l'approche des élections, Matignon, en accord avec l'Elysée, ne tranche pas. Ce qui revient à dire non... à Mohammed VI. Le nouveau gouvernement s'installe, découvre le dossier, mais l'aborde « de manière abstraite et avec des préjugés », explique-t-on de bonnes sources... Nicolas Sarkozy tranche finalement à la mi-juillet : O-K pour un financement à 100 %, et les 15 % d'acompte habituellement versés en cash dans ce genre d'affaire seront financés sur crédit bancaire. Le solde le sera également par crédit, mais avec garantie de la Coface pour compte de l'Etat. Mais il est alors trop tard, les Marocains ne répondent plus. Car, entre-temps, Washington s'est engouffré dans la brèche de l'indécision française.

« Tout s'est joué en juillet quand le principe du deal avec les Américains a été acquis », confirme une source proche des négociations. La proposition américaine : 24 F16 neufs de Lokheed Martin, pour 2,1 milliards de dollars, le tout appuyé (monnayé ?) par l'engagement de Washington à soutenir la position de Rabat sur le Sahara occidental. A l'appui de cette offre, les Américains versent opportunément un don de 700 millions de dollars au Maroc via l'organisation Millennium Challenge Corporation, une agence gouvernementale d'aide aux jeunes démocraties. Mais le pire, c'est qu'à Paris ce n'est pas une surprise, car la DGSE est parfaitement au courant des menées américaines depuis... mars !

L'offensive américaine

C'est à cette époque, en effet, qu'une première offre non sollicitée est faite à Rabat, à base de F16 d'occasion. Le roi en est informé. Fidèle à sa parole, il fait tout pour l'écarter, et reconfirme à Jacques Chirac son souhait d'acquérir des avions français. Deuxième offensive commerciale quelques semaines plus tard. Cette fois-ci, l'accueil est plus positif : l'offre est prise en considération, mais ne convient pas. Tenaces, les Américains s'accrochent et repartent à l'assaut en mai. Ils ne décrocheront plus, profitant alors à plein de la non-décision de Paris, avant et après la présidentielle, sur la demande de financement des Marocains...

Le palais fait connaître sa décision début septembre. Dans la foulée, l'ambassadeur français au Maroc est rappelé à Paris pour voir comment rattraper le coup pour la venue de Nicolas Sarkozy. Soutenu par les industriels français, le Salon aéronautique du Maroc, que le président devait inaugurer, est repoussé de trois mois... Cette affaire illustre « l'incapacité de l'administration à comprendre les enjeux et à y répondre le plus vite possible », résume un haut fonctionnaire. Tout était en place pour « tuer le match » avant l'élection présidentielle - et Jacques Chirac avait sans doute la possibilité de le faire - ou juste après. Et pour ajouter au gâchis général, Paris n'a pas su arbitrer entre les différents contrats d'armement en cours de négociation avec le Maroc (troisième plantage).

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