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Emeutes et évolutions dans le monde Arabe


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Et pendant ce temps, l'Egypte fait sa deuxième révolution....

En quelques jours, le tour de passe-passe politique, l'escamotage national, le mensonge consistant à mettre tous les péchés du régime sur le compte du raïs Hosni Moubarak, pour le contraindre à la démission, a volé en éclats. Aux commandes de l'Egypte depuis le 11 février, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), présidé par le maréchal Tantaoui et composé de vingt galonnés, gouverne à coups de communiqués et n'apparaît aux Égyptiens que sur les plans fixes de la télévision filmant la table en U où il tient ses réunions. Les voilà aussi haïs que le chef de l'État déchu et traduit en justice. Les jeunes révolutionnaires de la place Tahrir s'étaient laissé berner par la main protectrice de l'armée, qui s'était interposée face aux violences policières des sbires de Moubarak. Neuf mois plus tard, ces dieux sont tombés de leur Olympe. «À bas le régime militaire!» hurlent en chœur les centaines de milliers d'Égyptiens redescendus dans les rues du Caire, d'Alexandrie, de Suez et d'Assouan. À leurs yeux, le CSFA a trahi la révolution. «Tantaoui, le peuple va t'exécuter!» menaçaient dimanche 20 novembre les manifestants de la place Tahrir livrés à la brutalité des hommes de la police... militaire, dépêchée par la junte pour prêter main-forte aux unités anti-émeutes débordées.

(...)

Après avoir perdu la confiance populaire, les militaires égyptiens se retrouvent dans une situation intenable. Maintenir le calendrier électoral - avec la première vague de scrutins, prévue lundi 28 au Caire - dans un tel climat insurrectionnel tient de la gageure. Mais les repousser comporte des risques tout aussi élevés. Dans un ultime coup de poker, le maréchal Tantaoui a accepté la démission du gouvernement provisoire pour laisser la place à un cabinet d'union nationale. Et, surtout, il a promis une élection présidentielle avant la fin du mois de juin 2012.

Impasse politique, violences, morts par dizaines: le piège s'est refermé sur le maréchal Tantaoui et ses 19 compagnons galonnés. Dé sormais, les slogans de la place Tahrir leur promettent le sort de Moubarak: la disgrâce, la prison et le procès.

http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/26/01003-20111126ARTFIG00004-egypte-la-deuxieme-revolution.php

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Koweit: Le gouvernement présente sa démission

Le gouvernement koweïtien a présenté lundi sa démission à l'émir Sabah al Ahmad al Sabah, a-t-on appris de source parlementaire. Depuis mars dernier et jusqu'à récemment, des manifestations étaient organisées pour exiger la démission du Premier ministre, Nasser al Mohammad al Sabah, un neveu de l'émir accusé de corruption. Le 16 novembre, plusieurs dizaines de manifestants avaient pénétré brièvement à l'intérieur du parlement pour réclamer la démission du chef du gouvernement. Le Koweït, quatrième exportateur mondial de pétrole, possède le parlement le plus ouvert des pays du Golfe mais les partis politiques n'y sont pas autorisés. Les élus ne représentent qu'eux-mêmes et s'allient au gré des événements.

Yémen: le chef de l'opposition chargé de former un gouvernement

Alors que le président Saleh doit quitter le pouvoir d'ici trois mois, Mohamed Basindawa, nouveau Premier ministre, doit nommer un gouvernement de transition. Le chef de l'opposition, Mohamed Basindawa, a deux semaines pour former un gouvernement d'entente nationale. Il été chargé dimanche de former un gouvernement pour la période intérimaire. Cette décision intervient alors que le président Ali Abdallah Saleh doit quitter le pouvoir en février selon les termes d'un accord signé à Ryad mercredi dernier. Cet accord accorde également l'immunité au président Saleh et à ses proches.

La chute des dominos continue...  =)

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La lecture selon B. Lugan des résultats de l'élection de Maroc:

Maroc : réflexions sur la « victoire » relative des islamistes

Contrairement à ce qui est affirmé par les médias, c’est une victoire relative que viennent de remporter les islamistes marocains alors même qu’ils menèrent une très forte campagne de mobilisation et annonçaient un raz de marée électoral. Leur victoire apparente n’est due en effet qu’à une nouvelle disposition constitutionnelle faisant obligation au roi de nommer un Premier ministre issu du parti arrivé en tête lors des élections législatives. Sans cela, ils auraient été mathématiquement écartés du pouvoir. Que l’on en juge :

Le parti islamiste PJD (Parti de la Justice et du développement) qui affirme à la fois sa « modération » et son attachement à la monarchie, a réuni  30 % des votants, soit 15% des inscrits, et obtenu 107 sièges sur 395 dans la nouvelle assemblée. Il est donc clairement minoritaire, à la fois dans l’absolu mais également face aux deux grandes coalitions sortantes. En renversant la perspective nous constatons en effet que 70% des votants ne lui ont pas accordé leurs suffrages et qu’au parlement, 288 députés appartiennent à des formations autres que la sienne.

Le parti arrivé en seconde position est l’Istiqlal, parti nationaliste historique ancré comme le PJD sur le terreau islamique et qui remporte 60  sièges au Parlement. En troisième et quatrième position, nous trouvons deux partis liés au Palais, à savoir le RNI (Rassemblement national des Indépendants) qui obtient 52 sièges et le PAM (Parti Authenticité et Modernité) 42 sièges, soit à eux deux quasiment autant que le PJD. En cinquième place, l’USFP (Union socialiste des Forces Populaires) poursuit son délitement avec 39 sièges, puis, arrivent le MP (Mouvement Populaire), parti berbériste monarchiste avec 32 sièges, l’Union Constitutionnelle  avec 23 sièges et le PPS (Parti du progrès et du Socialisme) avec 18 sièges. Dix autres partis totalisent  les sièges restants.

Les responsables du PJD ont déclaré qu’ils étaient prêts à former un gouvernement de coalition, ce que, avec sa légèreté coutumière, la presse française a salué comme une preuve de maturité politique. Or, cette « conscience démocratique » doit, elle aussi, être relativisée car le PJD n’a pas d’autre choix que de nouer des alliances.  Il est même acculé à trouver des alliés puisqu’il lui manque au moins 90 sièges pour disposer d’une majorité de gouvernement.

Quelques réflexions et questions :

- On ne peut comparer le référendum du 1° juillet 2011 sur la Constitution qui a rassemblé 72% des inscrits et les dernières élections législatives, avec un taux de participation de 45,4%. Le premier fut en réalité un référendum sur la Monarchie au moment où, monté en épingle par la presse internationale, un mouvement révolutionnaire agitait la rue, demandant sa mise sous tutelle ou même sa disparition. Or, 99  % des Marocains, ont voté en faveur d’une monarchie certes modernisée, mais d’abord traditionnelle avec un roi qui continue à régner, même s’il ne dirige plus seul. Si le présent scrutin législatif n’a réuni qu’un peu plus de 45 % des citoyens inscrits sur les listes électorales -pour mémoire celui de 2002  n’en avait attiré que  37 %-, la raison de cette faible participation n’est pas à rechercher dans un désaveu du souverain, mais dans celui de la classe politique et de partis totalement discrédités.

- Le roi Mohammed VI  va laisser les partis jouer le jeu constitutionnel après avoir nommé un membre du PJD comme Premier ministre. Puis, deux cas de figure se présenteront :

1-     Une majorité de gouvernement sera constituée avec pour conséquence la dissolution des revendications du PJD qui n’aura pas la force politique lui permettant d’imposer un retour en arrière au sujet des grandes réformes entreprises par le souverain au début de son règne, notamment le code de la famille.

2-     Un blocage du système avec anarchie parlementaire et impossibilité de constituer une véritable et stable majorité de gouvernement, ce qui contraindrait alors le roi à intervenir pour mettre fin à la crise. Ne perdons pas de vue, et le règne d’Hassan II l’a montré, que chaque tentative d’instauration d’une démocratie véritable au Maroc a, par le passé, débouché sur des évènements gravissimes obligeant le souverain à reprendre directement le contrôle des affaires[1].

- Autre question : le PJD a-t-il atteint son étiage ou bien ce scrutin n’est-il qu’une étape dans une lente et inexorable progression ? Ne va-t-il pas profiter du discrédit qui va encore davantage entourer des  partis politiques s’entre-déchirant pour le pouvoir et ses avantages ? Ne risque t-il pas au contraire d’être emporté dans le tourbillon des intrigues parlementaires qui s’annoncent et dans ce cas, laisser filer ses électeurs déçus vers ces radicaux extra parlementaires qui contestent à la fois la monarchie et la notion de Commandeur des Croyants ?

Bernard Lugan

28/11/2011

http://bernardlugan.blogspot.com/2011/11/maroc-reflexions-sur-la-victoire.html
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Et dire qu'en Egypte les islamistes ont raflé 65% des suffrages, sachant que les fanatiques du partie salafistes ont fait 24.5% à eux seuls ; franchement ce peuple mérite t-il la liberté d'expression vu ce qu'il en fait ? Le régime de Moubarak au moins ne réduisait pas les droits des femmes par apport à ceux des hommes ...

Mais sans doute que les braves électeurs des partis islamistes croient les promesses de ceux-ci lorsqu'ils promettent de développer leur liberté (une "démocratie populaire" comme en ex RDA quoi :lol:)

A quand la prochaine guerre israëlo-égyptienne ?

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(AFP) La chute du président syrien Bachar al-Assad n'est plus qu'une question de "semaines ou de mois", a estimé le ministre de la Défense israélien Ehud Barak à l'issue d'un exercice de l'armée israélienne sur le plateau du Golan occupé et annexé. "La famille Assad perd son emprise et Bachar al-Assad est condamné à tomber. Je ne sais pas si cela prendra quelques semaines ou quelques mois, mais il n'y a plus d'espoir pour cette famille", a affirmé M. Barak selon un communiqué du ministère de la Défense.

Une dizaine d’agents de la police secrète syrienne (les renseignements...) auraient fait défection dans la nuit de samedi à dimanche à Idleb, près de la frontière turque, selon l’opposition. C’est la première fois depuis le début des troubles en mars dernier qu’un nombre aussi important de membres des forces spéciales de sécurité changent de camp, a-t-on précisé de même source.

De même, le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe tous les opposants, a appelé hier à la grève générale, à partir du 11 décembre, en protestation contre la répression dans le pays. Cette grève devrait aller crescendo pour atteindre la désobéissance civile et inclurait les universités, les écoles, les télécommunications, les commerces, les transports ainsi que les employés gouvernementaux.

http://www.lorientlejour.com/numero/4735/article/734785/Washington_accuse_l'Iran_de_soutenir_et_de_faciliter_le_meurtre_de_Syriens.html

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La DGSE entraîne la rébellion Syrienne.

Des officiers du Renseignement français ont été envoyés au Nord du Liban et en Turquie avec pour mission de constituer les premiers contingents de l'Armée syrienne libre grâce aux déserteurs ayant fui la Syrie, affirme le "Canard enchaîné" du 23 novembre. "Plusieurs membres du Service action de la DGSE et le Commandement des opérations spéciales (COS) sont déjà prêts en Turquie, s'ils en reçoivent l'ordre, à former ces déserteurs à la guérilla urbaine", affirme l'hebdomadaire.

"Une guerre anti-Bachar par intermédiaire ?" se questionne le "Canard". "Il ne s'agit pas de recommencer ce qui s'est passé en Libye, confirme un officier de haut rang à la Direction du renseignement militaire, ajoutant : "mais ce sont les Français et les Britanniques qui ont pris les premiers contacts avec les rebelles".

Selon l'hebdomadaire c'est une "intervention limitée préparée par l'Otan" qui est en projet. "Aide à la rébellion civile et militaire, présentation d'une résolution à l'Assemblée générale de l'Onu, trafics d'armes aux frontières de la Syrie, contacts nécessaires avec Washington via l'Otan… autant de sujets en discussion entre Paris, Londres et Ankara" indique le "Canard".

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111122.OBS5105/la-dgse-va-t-elle-former-les-deserteurs-syriens.html

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Plus de 5 000 morts et toujours pas de réaction. Lundi, un rapport de Navi Pillay, la haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, dénonçant « une tendance à l'usage systématique et étendu de la torture » et évoquant le fait que « tuer des enfants » était une pratique « largement répandue » en Syrie, depuis les débuts de la contestation en mars, a provoqué une vive émotion.

L'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, n'a pas mâché ses mots à l'égard du Conseil de sécurité, « moralement responsable de ce qui se passe aujourd'hui en Syrie, des souffrances du peuple syrien ». « Il est scandaleux que le Conseil, du fait de l'opposition de certains membres, du fait de l'indifférence des autres (..), n'ait pas pu agir pour exercer une pression sur les autorités syriennes », a dénoncé l'ambassadeur. Il faisait ainsi référence au blocage perpétré par la Chine et la Russie, titulaires d'un droit de veto, qui empêchent l'a­doption d'une résolution visant à condamner les violences en Syrie.

(20minutes.fr)

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On parle des dizaines de mort en Syrie tous les jours, parle t-on des dizaines de mort dans les pays dont les régimes ont été soutenus et approuvés par nous les grands défenseurs de droit de l'homme, et donc dans un sens ces morts ont été "autorisées" par nous?

Apparemment, non...

je trouves qu'il y a plus de morts dans le monde Arabe à l'heure actuelle que par le passé ... avec plus d'incertitude quand on voit se qui se passe après les révolutions ...

tout le monde veut le pouvoir ...

que se passe t'il en Egypte ?

ben rien puisque l'armée et toujours au pouvoir ...

les salafistes et frère Musulman font aussi parti de la fête ...

alors je pense que l'aspiration à du nouveau pour les peuples Arabe ,elle sera quand même kidnappé par ceux qui prendront le pouvoir ou le garderons d'une manière détournée ...

donc entre choisir entre la peste et le choléra ...

dans tout les cas ,faut qu'on compose et d'autres qui n'ont jamais fait dans la défense des droits de l'homme n'on jamais eu problème à soutenir les anciens régimes que nous "autres" avons soutenu aussi s'en voir que les gens de la rue en avait marre ,gens de la rue qui on choisit pour certains les extrêmes religieux et d'autres non (je leur souhaite du courage ) ...

rien n'est simple ,et la Syrie qu'on a jamais soutenu (s'est peut-être sa qui cloche pour toi ) se désagrège ...

la Syrie ,soutenue par d'autres pays qui n'ont pas le côté droit de l'homme s'écroule aussi ...

on a rien vu venir pour pas mal de pays Arabe ,mais pour la Syrie d'autres non plus non rien vu venir ...

s'est qu'il y a un sacré paradoxe là ...

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je trouves qu'il y a plus de morts dans le monde Arabe à l'heure actuelle que par le passé

Franchement, y a a peine plus de morts que les decennies precedentes. Sauf qu'aujourd'hui, ca arrive partout a la fois et que grace a internet entre autre, ca ne se passe plus a huis clos. En Syrie par exemple, le regime avait deja commis un massacre a huis clos dans les annees 80 peut-etre pire que l'actuel.
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Franchement, y a a peine plus de morts que les decennies precedentes. Sauf qu'aujourd'hui, ca arrive partout a la fois et que grace a internet entre autre, ca ne se passe plus a huis clos. En Syrie par exemple, le regime avait deja commis un massacre a huis clos dans les annees 80 peut-etre pire que l'actuel.

oui mais s'est partout à la fois et s'est connu grâce à une plus grande information via le net comme tu le dis ;)

je voulais juste faire comprendre que rejeté la faute sur les pays qui ont soutenu les anciens régimes et qui sont disons optique droit de l'homme alors que d'autres qui ne font pas dans le droit de l'homme ont aussi soutenu ses régimes ,s'est fort de café quand on voit se qui se passe en Syrie ou on a jamais soutenu le régime .

on a rien vu (ou peut-être pas voulu voir sans faire trop d'ingérence ) mais dans le cas de la Syrie ,sa n'a rien changé en se qui concerne des pays qui ne font pas du droit de l'homme et qui voit se régime qu'ils ont soutenu s'écrouler ...

en espérant être moins confus  :P

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Je pense même qu'il y à même moins de mort violentes dans le monde arabe - en absolu et en proportion - que dans les années 70/80.

Septembre Noir en Jordanie, guerre civile avec intervention Égyptienne qui utilisa des gaz de combat au Yémen, le massacre de Hama en Syrie, guerre(s) du Liban, guerre Iran Irak, répression(s) des Kurdes et j'en passe... A coté de cela, les révolutions actuels sont ''peanuts''.

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