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Politique étrangère du Royaume-Uni


Messages recommandés

il y a 22 minutes, Lezard-vert a dit :

C'est une déclaration de guerre entre partenaires européens.. un véritable acte d'agression économique

Ca provoque de lourds remous y compris dans la majorité des Torries conservateur : Iain Duncan Smith vient de démissionner de manière fracassante à l'issue de la présentation du dernier budget ; il était ce qu'on doit pouvoir traduire par "Ministre des affaires sociales" et Georges Osborne (finances) lui a demandé de trancher dans les pensions d'invalidité pour financer cette baisse d'impôts favorisant les plus aisés.
Il a jugé que c'en était trop pour lui, et il vient de claquer la porte en disant qu'il allait falloir, un jour, quand même, que les conservateurs acceptent de gouverner également pour ceux qui ne sont pas leurs électeurs, revenir au principe One Country One Nation par opposition à un gouvernement entièrement focalisé sur le service de la classe sociale de ses électeurs.

Heureusement, Abdeslam s'est fait arrêter à Bruxelles, ce qui a permis de passer à autre chose. Et puis, bien soutenu par les tabloïds ultra-conservateurs, les travaillistes ont porté à leur tête le sieur Corbyn, qui serait sur le spectre politique français un peu comme Mélenchon, mais gentil. Or tant que Corbyn (qui enchaîne les gaffes lourdes, dont le parti est déchiré...) est l'adversaire principal des Torries, ces derniers sont peinards. Donc ils font un peu n'importe quoi.

C'est de la politique intérieure du Royaume-Unis, sauf que ça a des impacts directs de l'autre côté de la Manche, dans notre petite planète mondialisée...

Modifié par Boule75
Le bon terme est "One Nation"
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Les allemands ont exporte leur chomage chez nous pendant des annees, doucement mais surement, mais ils pouvaient se le permettre sans que cela remette en cause l'europe, etant en position dominante et faisant d'autres concessions par ailleurs, pour les anglais, je crois qu'il est temps de faire un exemple et de pousser pour une homogeneisation des politiques fiscales intra-europeennes, il faut que ce cirque cesse.

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http://www.theguardian.com/politics/commentisfree/2016/mar/19/iain-duncan-smith-leave-european-union-fairer-society (19 mars 2016)

Ian Duncan Smith a une occasion unique d'expliquer pourquoi le vote Quitter [l'Union Européenne] permettrait au Royaume-Uni de devenir une société plus juste.

http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/politics/6996812/Iain-Duncan-Smith-Brexit-UK-jobs-bonanza.html (13 mars 2016)

Parlant en exclusivité au Sun on Sunday, il demande : "si l'UE est aussi vachement bonne, comment se fait-il qu'elle est aussi vachement mauvaise pour tout le monde ? Si être dans l'UE nous garantit autant d'emplois, pourquoi diable la France languit-elle avec du chômage massif ?

Pourquoi l'Espagne a-t-elle un chômage des jeunes de 60% [1] ? Pourquoi l'Italie, et même l'Allemagne [2] se débattent-elles avec le chômage ? Et pourquoi la Grèce s'est-elle transformée en cas désespéré ?

La vérité est que l'UE nous tire complètement en arrière. Nous sommes au milieu du gué. Pensez à tout ce que nous pourrions faire de bon si nous rompions avec ces gens et faisions à la place du commerce et de la coopération avec eux.

[1] 46%, [2] 5.2% http://www.touteleurope.eu/actualite/le-taux-de-chomage-des-jeunes.html (4 février 2016)

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-brexit-sonnera-t-il-le-glas-de-la-livre-sterling-556358.html (21 mars 2016)

Harold James, professeur d'histoire à Princeton :

Le risque est que, remontés contre la politique dommageable du gouvernement, les électeurs britanniques ne succombent au fallacieux chant des sirènes du camp pro-Brexit qui susurre que la sortie de l'UE restaurerait le dynamisme économique du pays.

Modifié par Wallaby
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Le 21/3/2016à17:58, Lezard-vert a dit :

C'est une déclaration de guerre entre partenaires européens.. un véritable acte d'agression économique

S'ils sont si riches les anglais pour pouvoir se permettre ces ristournes .. c'est peut être qu'ils n'ont plus besoin de leur chèque qu'il viennent pleurer chaque année à Bruxelles

 

Il ne faut pas oublier au passage que les Pays-Bas pratique la même chose à échelle macrocosmique (non ce n'est pas une faute) depuis des années ... d'autant que article précise très bien que les britanniques s'alignent sur le dumping fiscale de l'Irlande, donc dans les faits se sont les irlandais qui ont lancé cette "guerre fiscale". 

J'ajouterai même que tout le monde pratique ce dumping fiscale, dont l'Allemagne et la France... il y avait eu un rapport de la Cour des Comptes qui affirmait que les grande société française ne paient que 13 % d'IS, je crois que c'était "la Tribune" qui en avait parlé à l'époque.

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Le Monday, March 21, 2016à15:17, French Kiss a dit :

Les allemands ont exporte leur chomage chez nous pendant.  des annees, doucement mais surement, mais ils pouvaient se le permettre sans que cela remette en cause l'europe, etant en position dominante et faisant d'autres cod'Europes par ailleurs, pour les anglais, je crois qu'il est temps de faire un exemple et de pousser pour une homogeneisation des politiques fiscales intra-europeennes, il faut que ce cirque cesse.

Du coup ce ne sont pas les Anglais mais les Belges Neerlandais et Luxembourgeois qu'il faut forcer à negocier. De mémoire avant les récentes réforme l'impot Ur Les societes en Angleterre était l'un des plus haut. Une harmonisation fiscale ( et une taxation de la spéculation ) serait surement une bonne idée... mais qui la votera? On pourrait même s' en servir pour favoriser l'investissement privé dans les zones les plus sinistrées d'europe Avec des taux un peu plis favorables que sur le reste du continent.

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1 hour ago, Coriace said:

 On pourrait même s' en servir pour favoriser l'investissement privé dans les zones les plus sinistrées d'europe Avec des taux un peu plis favorables que sur le reste du continent.

C'est comme ça qu'on a lancé l'escalade a la concurrence sur IS en permettant a l’Irlande zero IS pendant 10 ans juste parce qu'elle était déshérité. Au bout du compte tout le monde s'est barré...

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11 minutes ago, Coriace said:

Toujours le diptyque loi controversée / état fort ou scission. C'est assez logique au fond. Je ne connaissais pas l'exemple merci.

Pour éviter un tant soit peu ce dupping en Europe on avait encadré quelques élément de fiscalité, notamment les TVA et l'IS ...

Hors l'union n'a pas trop de subvention a distribuée. Donc lorsqu'elle veut subventionner/aider un pays, son seule levier et le levier réglementaire, en offrant des avantage au pays a aider.

C'est un vice hérité d'une lacune lié elle même a la non construction de l'union, qui n'a pas de fiscalité propre et donc pas de budget d'intervention suffisamment conséquent, pour ne pas avoir a tordre la réglementation dans tout les sens quand elle a plus le sous, mais veut quand meme intervenir.

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http://www.thebookseller.com/news/8k-library-jobs-lost-due-closures-325187 (29 mars 2016)

Le déclin des bibliothèques publiques :

- 8000 emplois de bibliothécaires supprimés en 6 ans, plus ou moins compensés par l'arrivée de 15000 bénévoles supplémentaires ;

- 343 fermetures de bibliothèques durant cette période

- transferts vers l'associatif (174) et des "organisations externes" (50)

- le financement a été coupé de 180 millions de livres sterling

- la fréquentation a baissé de 14%

En sens inverse, l'équipement en wifi a progressé avec l'achèvement d'un programme d'équipement de 1000 bibliothèques.

 

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  • 3 weeks later...

http://www.spectator.co.uk/2013/01/not-so-special-relationship/ (5 janvier 2013)

La notion de relation spéciale ("special relationship") entre le Royaume-Uni et l'Amérique a été inventée par Churchill dans son discours de Fulton du 5 mars 1946, mais d'aucuns la considèrent comme une chimère.

C'est Dean Acheson, ancien secrétaire d'État d'Eisenhower, qui a ouvert les yeux des Britanniques à ce sujet dans un discours à West Point le 5 décembre 1962 :

La Grande Bretagne a perdu un empire et n'a toujours pas trouvé un rôle. La tentative de jouer un rôle de [grande] puissance séparée — c'est à dire un rôle séparé de l'Europe, un rôle fondé sur "une relation spéciale avec les États-Unis, un rôle basé sur son existence à la tête d'un « Commonwealth » qui n'a ni structure politique, ni unité, ni force — ce rôle est arrivé au rideau de fin. La Grande Bretagne, en essayant de faire l'entremetteur entre les États-Unis et la Russie a paru conduire une politique aussi faible que sa puissance militaire.

- En 1950, apprenant que des diplomates Britanniques et Américains étaient en train de mettre par écrit un traité formalisant cette relation spéciale, Dean Acheson avait tenu à ce qu'on en fasse un chiffon de papier.

- En novembre 1947, le président Truman a favorisé les sionistes en faisant passer une résolution partitionnant la Palestine à laquelle les Britanniques étaient opposés ;

- En 1956, le trio franco-britannico-israélien s'est fait rappeler à l'ordre après avoir lancé leur opération à Suez sans consulter les Américains.

http://www.realclearworld.com/articles/2016/04/07/why_us_oil_exports_make_middle_east_war_more_likely_111797.html (7 avril 2016)

Le président Dwight D Eisenhower a sapé une invasion conjointe franco-britannique du canal de Suez à l'automne 1956 en menaçant de suspendre les exportations de pétrole américain en Europe Occidentale jusqu'à ce que les troupes britanniques et françaises se retirent. Les menaces d'Eisenhower causèrent une ruée sur la livre britannique, qui par ricochet mit un terme au gouvernement du premier ministre Anthony Eden et secoua le statu quo en Europe.

Bien que peu reconnu dans les livres d'histoires américains, cet étalage nu de la force a grandement embarrassé les élites européennes et pesa dans la balance dans la décision des dirigeants français et allemands de créer l'Union Européenne peu de temps après.

Lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, les Britanniques ont été mis devant le fait accompli et n'ont pas été consultés dans la décision de dénouer la crise en supprimant les missiles de Turquie.

Avoir été obligé d'abandonner le missile Skybolt, tout en négociant à la place les missiles Polaris est un aveu de faiblesse.

Contrairement aux Britanniques, les Français ne se sont jamais fait d'illusions sur l'amitié entre les peuples : Churchill avait dit à De Gaulle en 1944 qu'il suivrait toujours les Américains plutôt que les Français.

Modifié par Wallaby
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https://en.wikipedia.org/wiki/Sadiq_Khanhttp://www.independent.co.uk/news/uk/politics/sadiq-khan-takes-20-point-lead-over-zac-goldsmith-amid-accusations-of-tory-islamophobia-a6994261.html & http://www.standard.co.uk/news/mayor/why-sadiq-khan-cannot-escape-questions-about-extremists-a3230486.html

L'élection du maire de Londres aura lieu le 5 mai. Le travailliste Sadiq Khan est en tête des sondages avec 20 points d'avance sur le suivant, le conservateur Zac Goldsmith, fils du milliardaire Jimmy Goldsmith.

Sadiq Khan est un député, ancien ministre de la ville du gouvernement Brown, fils d'un chauffeur de bus immigré pakistanais, et avocat ayant remporté des causes célèbres contre la police par une approche droit-de-l'hommiste.

Dernièrement il a été attaqué, y compris par David Cameron pour avoir participé à des conférences où il a précédé ou succédé à la tribune à des conférenciers à la réputation douteuse : Yasser al-Sirri, un admirateur de Ben Laden, Sajeel Abu Ibrahim soupçonné d'avoir dirigé un camp d'entrainement de djihadistes au Pakistan.

En 2005 le magazine conservateur The Spectator lui a décerné le titre de parlementaire de l'année pour son "exigence intellectuelle et sa clarté" "sur les difficiles questions que pose la terreur islamique" après les attentats de Londres.

En 2008 il a été protégé par la police après qu'un imam l'ait condamné par fatwa pour avoir approuvé un projet de loi sur le mariage homosexuel.

Il a promis, s'il est élu maire, de geler le prix du ticket de métro pendant 4 ans.

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Mais où est donc passé le buste de Churchill de la Maison Blanche ?

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5586789/buste-de-churchill--boris-johnson-recadre-pour-ses-propos-sur-obama (22 avril 2016)

« J’aime Winston Churchill, j’aime ce mec », a affirmé Barack Obama (...) « Quand j’ai été élu président des Etats-Unis, mon prédécesseur avait gardé un buste de Winston Churchill dans le bureau ovale. Il n’y a que quelques tables où vous pouvez poser un buste », a-t-il ajouté expliquant, qu’en tant « que premier président afro-américain, il m’a semblé approprié d’avoir un buste de Martin Luther King dans mon bureau ».

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Le 1/6/2015 à 12:24, Wallaby a dit :

http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/david-cameron-at-odds-with-michael-gove-and-theresa-may-over-human-rights-in-first-cabinet-split-of-tory-government-10288355.html et http://www.heraldscotland.com/comment/columnists/human-rights-act-row-that-is-shot-full-of-contradictions.1433140406 (1er juin 2015)

 

Le compliqué débat sur les droits de l'homme au Royaume-Uni.

 

David Cameron a trahi sa promesse électorale en ôtant du discours de la Reine, prononcé le 27 mai, la réforme du Bill of Rights, qui dans sa version actuelle, permet au juge d'appliquer directement la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg. Une telle réforme ne prévoyait cependant pas d'interdire à un citoyen débouté par une cour britannique de faire appel auprès de la CEDH.

 

Les ministres britanniques de l'intérieur et de la justice on fait récemment des déclarations demandant la dénonciation par le Royaume-Uni de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, ce qui serait une mesure encore plus radicale. Mais une source proche de Cameron a laissé fuiter que Cameron s'y oppose.

 

Les parlements régionaux écossais, gallois et nord-irlandais ont "sanctuarisé" la jurisprudence de Strasbourg, et une rupture entre Londres et Strasbourg se traduirait automatiquement par des tensions entre Londres et Edinburgh, Cardiff et Belfast.

 

Le parti nationaliste écossais, en théorie pro-Strasbourg, n'est pas non plus sans ambiguïtés, ayant interdit le droit de vote aux prisonniers lors du référendum écossais, en violation de la jurisprudence de Strasbourg.

 

Il est rappelé que parmi les rédacteurs de la Convention Européenne des Droits de l'Homme figurait un écossais, David Maxwell Fyfe, avec le français Pierre-Henri Teitgen et le belge Fernand Dehousse. Fyfe avait été procureur au procès de Nuremberg. Il disait que « le danger pour les droits de l'homme ne procède presque jamais par un assaut brusque, mais survient graduellement ».

 

http://www.theguardian.com/politics/2016/apr/25/uk-must-leave-european-convention-on-human-rights-theresa-may-eu-referendum (25 avril 2016)

Theresa May, la ministre de l'intérieur, dit que le Royaume-Uni doit quitter la Convention Européenne des Droits de l'Homme.

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http://www.theguardian.com/politics/2016/apr/15/obama-opposed-eu-referendum-says-david-laws (15 avril 2016)

[L'ancien ministre libéral démocrate David Laws] révèle que Clegg a formé une alliance avec les Américains comprenant l'ambassadeur des Etats-Unis, Louis Susman, pour essayer de persuader Cameron que son discours de plus en plus eurosceptique était une erreur stratégique profonde basée sur une politique de contrôle du parti à court terme. Clegg conseilla à Susman de persuader Obama de dire à Cameron directement qu'il faisait une erreur, prétend Laws.

 

 

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Et Cameron s'est fait prendre le cul entre deux chaises après cette montée du discours eurosceptique au sein du parti conservateur: je me demanderai toujours ce qui a bien pu se passer en interne pour qu'un référendum soit mis sur la table et que Cameron se sente obligé de l'annoncer haut et fort. Doit y avoir eu du sérieux vaudeville façon House of Cards (la série anglaise originale). Et en attendant, c'est Boris Johnson qui s'est positionné dans les anciennes chaussures de Cameron, prêt à rameuter un parti conservateur plus unanimement eurosceptique autour de lui. 

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Le 11/4/2016 à 16:39, Julien a dit :

Pendant ce temps, dans les pays qui ne pratiquent pas le "fondamentalisme laïque" comme diraient certains:

http://www.lepoint.fr/europe/sexualite-droits-des-femmes-les-positions-radicales-des-musulmans-anglais-11-04-2016-2031378_2626.php

Je pense qu'il faut lire cet article avec un regard critique.

Le paragraphe suivant :

Un très large sentiment d 'appartenance à la nation

Ces chiffres doivent cependant être relativisés par le très large sentiment d'appartenance des musulmans à la nation anglaise (86 % des personnes interrogées).

doit être comparé au sondage Pew de 2006 suivant :

254-5.gif

source : http://www.pewglobal.org/2006/07/06/muslims-in-europe-economic-worries-top-concerns-about-religious-and-cultural-identity/ (6 juillet 2006)

où l'on voit que les musulmans britanniques sont très majoritairement, à 81% animés du sentiment d'être d'abord musulman avant d'être citoyen britannique.

Cela ne veut pas dire que le sentiment d'être citoyen britannique est inexistant, cela veut dire qu'il est dans l'échantillon du sondage de 2006 moins fort que le sentiment d'être musulman.

D'autre part sur le sondage de 2016, le Guardian apporte les précisions suivantes :

http://www.theguardian.com/uk-news/2016/apr/11/british-muslims-strong-sense-of-belonging-poll-homosexuality-sharia-law (11 avril 2016)

La recherche suggère que 86% des musulmans britanniques ressentent un fort sentiment d'appartenance en Grande-Bretagne, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 83%. Une large majorité (91%) des musulmans britanniques ayant participé au sondage ont dit qu'ils ressentaient un fort sentiment d'appartenance dans leur territoire local, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 76%.

Contrairement à ce qu'exprime péremptoirement le magazine Le Point en ligne, il n'était pas question d'attachement à la « nation ». Le mot « nation » ne figure pas dans la question posée. Le mot latin "natio" est la traduction du mot grec "ethnos". Le nation, c'est le peuple, d'abord envisagé comme une origine familale, puis transcendé par en particulier la Révolution française avec l'idée de fraternité de révolutionnaires de toutes origines mais rassemblés dans un combat commun contre l'ancien régime pour améliorer le fonctionnement du pays et le défendre contre ses ennemis extérieurs. Pensons au Britannique Thomas Paine qui a obtenu la citoyenneté française en plein milieu de la révolution.

La "nation" est un mot très français qui est est compliqué à utiliser au Royaume-Uni, puisqu'il s'agit d'un Royaume en quatre nations : l'anglaise, la galloise, l'écossaise et la (nord-) irlandaise. Le magazine Le Point commet une grosse simplification en réduisant le Royaume-Uni à la seule "nation anglaise".

Donc pour revenir au sondage, il s'agissait de tester l'attachement non pas au peuple, mais au sol, à la terre. Au niveau local, c'est le sentiment que cette rue est "ma rue", ce quartier "mon quartier", ce magasin "mon magasin" où je vais faire mes courses, cette mosquée "ma mosquée" où je vais prier, etc...

Donc le patriotisme au sens de solidarité avec la reine et les autres sujets du royaume lorsque la patrie est en danger, n'était pas testé dans le sondage de 2016.

On peut s'interroger sur le fait que les chiffres de la population britannique en moyenne sont inférieurs à ceux de la population musulmane. Je vois plusieurs explications possible : le sentiment d'appartenance à l'Écosse, ou au Pays de Galles peut obérer le sentiment d'appartenance à ce gros ensemble qu'est le Royaume-Uni. Deuxièmement, le sentiment d'appartenance à une classe moyenne mondialisée, qui voyage, qui rêve d'émigrer aux Etats-Unis, au Canada ou en Australie, de devenir citoyen américain ou canadien, ou d'économiser suffisamment pour s'acheter une petite maison en France ou en Espagne pour passer ses vieux jours est peut-être plus présent dans la moyenne que dans la population musulmane. Troisièmement, dans la population non-musulmane il y a aussi des immigrés comme les Polonais qui ont peut-être un sentiment d'appartenir à la Pologne.

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Il y a 14 heures, Tancrède a dit :

Et Cameron s'est fait prendre le cul entre deux chaises après cette montée du discours eurosceptique au sein du parti conservateur: je me demanderai toujours ce qui a bien pu se passer en interne pour qu'un référendum soit mis sur la table et que Cameron se sente obligé de l'annoncer haut et fort. Doit y avoir eu du sérieux vaudeville façon House of Cards (la série anglaise originale). Et en attendant, c'est Boris Johnson qui s'est positionné dans les anciennes chaussures de Cameron, prêt à rameuter un parti conservateur plus unanimement eurosceptique autour de lui. 

Pour l'instant sa tactique a l'air de fonctionner. Son but était de siphonner les voix de l'UKIP aux élections de 2015 en promettant ce référendum. Il a parfaitement réussi sur ce point. Chapeau l'artiste. On ne peut que s'incliner devant un tel talent de tacticien.

Son but était peut-être aussi d'éviter que la faction eurosceptique de son parti "passe à l'ennemi" avec armes et bagages en rejoignant l'UKIP.

Il a eu un excellent flair aussi, de son point de vue, avec l'affaire du référendum écossais. Donc il se sent très fort, il se sent très puissant. Il pense qu'il contrôle bien les choses. Que les choses cèdent à sa volonté, et non le contraire.

 

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Intéressant article de Ambrose Evans-Pritchard au sujet du Brexit The European Union always was a CIA project, as Brexiteers discover

Evans-Pritchard reproche une certaine naïveté aux partisans de la sortie surpris de l'intervention en force du président américain en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'UE

Citation

Les Brexiteurs auraient du être préparés à l'intervention tonitruante des Etats-Unis. L'Union Européenne a toujours été un projet américain.

C'est Washington qui a tiré l'intégration européenne à la fin des années 1940, et l'a financé secrètement au temps des présidents Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon.

(...)

Le camp eurosceptique a été étrangement aveugle à ce sujet, supposant en quelque sorte que des forces puissantes de l'autre côté de l'Atlantique incitaient à la sécession britannique, et les acclameraient comme des libérateurs.

Le mouvement anti-Bruxelles en France - et dans une moindre mesure en Italie et en Allemagne, et dans la gauche nordique - part du présupposé contraire, que l'UE est essentiellement un instrument de la puissance anglo-saxonne et du "capitalisme sauvage".

Marine Le Pen de France est vivement anti-américaine. Elle invective la suprématie du dollar. Son Front National s'appuie sur le soutien financier de banques russes liées à Vladimir Poutine.

Que cela plaise ou non, c'est du moins stratégiquement cohérent.

Evans-Pritchard rappelle que Jean Monnet, longtemps financé par les Etats-Unis, peut être décrit dans une certaine mesure comme un agent américain, et affirme que De Gaulle était convaincu qu'il l'était. Il regrette que sa biographie par Eric Roussel n'ait jamais été traduite en anglais, affirmant que c'est le meilleur livre jamais écrit sur les origines de l'UE.

Il ajoute que si le RU sort effectivement de l'UE, ce sera indubitablement et quoi qu'on en pense par ailleurs un coup porté à "'l'ordre libéral occidental" et explique qu'il n'est guère étonnant que 

Citation

Aux yeux de Washington, Ottawa, Canberra et des capitales dans le monde entier qui voient la Pax Americana comme un plus, ce n'est pas le moment pour la Grande-Bretagne de placer un bâton de dynamite dans l'édifice branlant de l'Europe.

L'affreuse vérité pour la campagne de la Sortie est que les élites gouvernementales du monde occidental tout entier voient le Brexit comme du vandalisme stratégique. 

Evans-Pritchard, qui a clairement de la sympathie pour la sortie de l'UE, propose une solution intéressante, compenser les dégâts stratégiques en augmentant le budget militaire de 20% - de 2,5% à 3% du PIB - de façon à devenir la première puissance militaire européenne tout en se liant stratégiquement de manière étroite avec la France.
 

D'une manière générale, je trouve ses articles sur le sujet intéressants. Il pouvait ainsi récemment reprocher à la campagne du Brexit de laisser croire que la sortie du RU serait contagieuse à d'autres pays européens, ou encore que la période post-sortie ne serait que fleurs et petits oiseaux, quand il faudrait plutôt s'attendre à des difficultés sérieuses initiales, depuis les traités commerciaux à tous renégocier jusqu'à des mouvements nationalistes à tendance autoritaires dans plus d'un pays d'Europe centrale.

Citation

On peut démontrer que l'UE a évolué tellement mal et sans retour que la Grande-Bretagne doit se retirer afin de sauver son architecture légale et sa tradition parlementaire. Alors, soyons du moins honnête sur ce qui est en face de nous.

On pourrait tout aussi bien citer un autre premier ministre britannique, avec un peu de poésie : Je n'ai rien à offrir que le sang, le labeur, les larmes et la sueur.

 

Cela correspond en gros à ce que je pense - que tout pays libre bénéficiera de la sortie de l'UE, mais que les difficultés ne doivent surtout pas être sous-estimées, faute de créer de fortes déconvenues après coup.

 

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Le mardi 26 avril 2016 à 21:10, Tancrède a dit :

Et Cameron s'est fait prendre le cul entre deux chaises après cette montée du discours eurosceptique au sein du parti conservateur: je me demanderai toujours ce qui a bien pu se passer en interne pour qu'un référendum soit mis sur la table et que Cameron se sente obligé de l'annoncer haut et fort. Doit y avoir eu du sérieux vaudeville façon House of Cards (la série anglaise originale). Et en attendant, c'est Boris Johnson qui s'est positionné dans les anciennes chaussures de Cameron, prêt à rameuter un parti conservateur plus unanimement eurosceptique autour de lui.

 

Il y a des rumeurs qui circulent que Boris Johnson aurait accepté secrètement un poste de ministre en échange de son soutien contre le Brexit avant de changer d’avis.

Cameron avait visiblement espéré gagner le référendum du Brexit quel que soit le résultat. Il voulait rester neutre le plus longtemps possible sur le sujet dans l’opinion publique. Il a même annoncé publiquement que ses ministres n’auraient pas de consignes de votes sur ce sujet.

C’est seulement quand Cameron a vu un léger avantage de voix pour le camp anti-Brexit qu’il a choisit. C’est à ce moment qu’il a demandé à Boris de le soutenir en échange d’un poste de ministre.

Mais Boris, lui a vu une opportunité auquel Cameron n’avait pas pensé. S’il s’opposait à Cameron en supportant le Brexit, alors le référendum avait de grande chance de voter pour la sortie.

Si le Brexit passe alors que Cameron a soutenu l’inverse, le Premier Ministre va probablement sauter.

Et Boris espére  devenir Premier Ministre !

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Le 28/4/2016 à 15:57, Alexis a dit :

Cela correspond en gros à ce que je pense - que tout pays libre bénéficiera de la sortie de l'UE, mais que les difficultés ne doivent surtout pas être sous-estimées, faute de créer de fortes déconvenues après coup.

Ca fleure bon le fantasme.

Proposition alternative et également fantasmatique : toute l'UE bénéficiera de la sortie de l'UK.

C'était la phase oiseuse du matin...

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Concernant le Brexit, un argument très fort pour la sortie : La CEE veut interdire les bouilloires afin de diminuer la consommation en énergie. Comment faire du thé sans !

La CEE a laissé cette proposition de loi sous le coude mais ce n’est vraiment pas une preuve d’intelligence de laisser ce genre de truc sortir.

Le camp pro-Brexit n’est pas clair dans ses arguments. Sur leur site, ils protestent contre la liste des lois Européenne qui gêne les entrepreneurs UK Et dans cette liste, il y a des contrôles vétérinaires pour lutter contre la maladie de la vache folle.
Qui a crée cette maladie ? : l’UK.
Qui a crée ces contrôles ? : l’UK.
Qui a demandé à l’UK de rédiger ces contrôles ? : La CEE.
Qui a mis en place ces contrôles sur l’ensemble de la CEE ? : La CEE.

Donc même si l’UK n’avait jamais intégré la CEE, ce contrôle existerait exactement pareil.


Le camp anti Brexit gouvernemental est surprenant aussi :

http://www.theregister.co.uk/2016/04/25/stay_in_the_eu_its_our_platform_for_snooping_theresa_may/

La ministre de l’intérieur, a déclaré « OUI » à l’Europe mais « NON » à la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH). Parce quelle l’empêche de mettre en place les écoutes massives légales qu’elle veut autoriser.

Ironique quand on sait que la CEDH est une création UK (Idée de  Churchill, réalisé ensuite par ses amis conservateurs. A l’époque, il fallait lutter contre le communisme. Et ces droits faisaient partie des armes utilisées et encouragés.

Légalement, c’est actuellement impossible. Adhérer à la CEDH est un pré-requis à toute adhésion. Et la modifier serait bien plus difficile que tout ce que Cameron avait demandé avant.

Le dessin du Gardian en dessous résume bien ce que je pense de cette déclaration :
 

700.jpg?w=940&q=55&auto=format&usm=12&fi

Avec des amis pareils, on n’a pas besoin d’ennemis.

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Ce qui serait amusant en cas de Brexit, ce serait de voir le rétropédalage de la presse bien-pensante qui passerait tout d'un coup du discours actuel "le brexit c'est la fin du monde" à un discours rassurant "on négocie un statut du type Norvège et cela ne change absolument rien" pour rassurer les marchés et les investisseurs.

À propos de Theresa May, c'est très clair que la raison pour laquelle elle veut sortir de la CEDH c'est pour pouvoir plus facilement extrader des prisonniers britanniques et européens vers les États-Unis. C'est en soutien de l'État-policier américain qu'elle fait cela. Les droits de l'homme l'encombrent.

Modifié par Wallaby
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il y a 44 minutes, Boule75 a dit :

Ca fleure bon le fantasme.

Proposition alternative et également fantasmatique : toute l'UE bénéficiera de la sortie de l'UK.

C'était la phase oiseuse du matin...

C'est une conviction que je peux étayer. :smile:

Cela dit... ce forum n'est pas le lieu. Sinon on va vraiment dériver vers la politique. :blush:

 

il y a 18 minutes, Wallaby a dit :

Ce qui serait amusant en cas de Brexit, ce serait de voir le rétropédalage de la presse bien-pensante qui passerait tout d'un coup du discours actuel "le brexit c'est la fin du monde" à un discours rassurant "on négocie un statut du type Norvège et cela ne change absolument rien" pour rassurer les marchés et les investisseurs.

Je ne sais pas trop comment se ferait le "damage control" chez les uns ou chez les autres.

Du côté de la presse française, du Monde au Figaro en passant par Libération, j'imagine qu'on passerait assez rapidement de :

- Ce serait mauvais pour les Anglais oh les pauvres ils vont souffrir s'ils font cette erreur

à

- Mais si les Britanniques peuvent sortir sans que le ciel leur tombe sur la tête, c'est parce qu'ils sont dans un cas très très très particulier. Qui n'est mais absolument pas applicable à d'autres pays. La France tout particulièrement n'est pas du tout dans le même cas :laugh:

 

Enfin on verra. La seule prédiction que je vais me permettre de faire, c'est que le résultat sera serré. Mais ça... pas besoin d'être grand clerc ! :happy:

 

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il y a 30 minutes, Marcus a dit :

Concernant le Brexit, un argument très fort pour la sortie : La CEE veut interdire les bouilloires afin de diminuer la consommation en énergie. Comment faire du thé

Ce ne serait pas des fois une surinterprétation trollesque d'origine tabloïdale d'un projet de directive visant à limiter les gabegies dans le petit électro-ménager, des fois (genre grille-pain à 2 places que tu ne peux pas faire fonctionner pour une seule tartine en en éteignant la moitié). Ce n'est pas pour dire que ce projet de directive est particulièrement brillant ou essentiel, mais la malhonnêteté de nombre des anti-UE est tellement manifeste qu'elle donne à penser qu'on ferait mieux d'y rester, dans l'UE, tellement la sortie est promue par des bandits.

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Il y a 6 heures, Wallaby a dit :

Ce qui serait amusant en cas de Brexit, ce serait de voir le rétropédalage de la presse bien-pensante qui passerait tout d'un coup du discours actuel "le brexit c'est la fin du monde" à un discours rassurant "on négocie un statut du type Norvège et cela ne change absolument rien" pour rassurer les marchés et les investisseurs.

À propos de Theresa May, c'est très clair que la raison pour laquelle elle veut sortir de la CEDH c'est pour pouvoir plus facilement extrader des prisonniers britanniques et européens vers les États-Unis. C'est en soutien de l'État-policier américain qu'elle fait cela. Les droits de l'homme l'encombrent.

 

Il y a eu le cas d’au moins une personne Anglaise qui s’est retrouvée à Guantanamo et accusée de terrorisme. Et finalement libéré des années plus tard quand son innocence a été finalement révélée.

Ce prisonnier, après sa libération,  avait protesté contre son incarcération par les USA et contre l’UK qu’il accusait d’avoir fournis des mauvais renseignements ayant mené à sa capture et avoir participé à ses interrogatoires.

Le gouvernement UK a répondu qu’il n’y avait pas de preuves de mauvaise décision de leur part. Comme si ils allaient conserver ce genre de chose… La participation aux interrogatoires, c’était juste pour aider le prisonnier.

L’enquéte est close pour l’instant mais elle menace le gouvernement. Pour Theresa May, c’est le moment de légaliser tout ce qu’ils lui ont fait à lui.

Et légaliser tout ce qu’ils feront ensuite.

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