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FRANCE : 5° puissance économique?


SPARTAN
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Je viens de revenir en France, et vu les belles affichettes mises sur les portes de certains docteurs, ma foi, il a en partie raison.

 

Après, on pourrait parlé des salles d'attentes des généralistes pleines à craquer de gens en bonne santé, mais c'est un autre problème.

Il n'a pas completement tords mas l'ensemble des études montre que ce n'est pas le premier facteur, que c'est très région dépendant et que des facteurs comme la médicalisation préalable de la population, la proximité immédiate d'un centre d'urgence (et donc sa facilité d'accès), le sentiment de gravité de la pathologie subie (à tords ou à raison) etc etc jouent bien avant l'effet accessibilité d'un généraliste ou pas.

 

En gros si je résume la thèse au dessus : l'hyperconsommateur d'urgence c'est monsieur tout le monde plutot dans les tranches à bas revenus avec aussi une bonne proportion de personnes démédicalisées (SDF par exemple) qui vient parcequ'il pense avoir quelquechose de grave et parceque l'hopital c'est la facilité parceque c'est à coté et que y'a un plateau technique rassurant....

Le fait de devoir prendre RDV et attendre pour le généraliste ne vient que vers la fin de liste.

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Parce que tu ne paies pas directement quand tu consultes aux urgences, contrairement à un médecin généraliste. Donc ça donne un certains répit aux familles en question : elles sont soignées "gratuitement" sur le coup alors qu'elle aurait dû avancer l'argent chez un généraliste.

 

Et il n'y a pas de soi-disant diminution de couverture, c'est un fait. les gens repoussent de plus en plus leurs soins médicaux (dentiste, ophtalmologue...). 

 

Après je suis d'accord sur le fait qu'il y a aussi pénurie de médecins généralistes.

Kiri, quand tu précises "tu ne paies pas immédiatement"  aux urgences oui et non.

La première démarche quand on y est, c'est bien de présenter sa carte vitale et sa complémentaire santé hors AME et CMU.

Suivant ton niveau de couverture coté complémentaire tu recevras ou pas la facture dans le mois qui suit.

 

Coté généralistes, effectivement nous ne sommes pas tous égaux suivant ou l'on réside, et ça influe sur le remplissage des salles d'attente.

De plus, j'ai du mal à croire à la mesure mise en place voila pas mal de temps de l'obligation de passer d'abord par son généraliste pour être orienté ensuite vers un spécialiste hors certaines spécialités.

Cette mesure est du coup devenue contre productive d'abord par le paiement/remboursement de la consultation pour une simple orientation qui fait doublon avec la future consultation/remboursement du spécialiste.

 

Mais le plus pervers, c'est la non prise en charge de "la bobologie" avec un exemple qui m'est arrivé voilà peu : un bouchon dans une oreille, (extrêmement perturbant avec perte de l'équilibre) mon ancien médecin (partie à la retraite) traitait ce genre d'affection rapidement dans son cabinet.

Maintenant,  quel que soit le médecin consulté tu es systématiquement redirigé vers un spécialiste  ou les urgences qui malgré ton déficit  ne t'obtiendra un r-v rapidement.

 

C'est vrais pour un tas d'autres choses et j'en viens à me demander si on apprends toujours la médecine à la Faculté et à soigner les patients ou simplement tenter de détecter une pathologie et orienter au mieux

Problème de volonté, d'équipement, de responsabilité, de chiffre ?

Systématiquement , dès que l'on sort du cadre d'un rhume ou d'un état grippal (j'exagère à peine).

 

Concernant les urgences, comme le soulignait Chronos, c'est aussi une histoire de culture avant l'aspect pécuniaire.

Il m'est arrivé de me viander profond, jusqu'à l'os avec des bouts de chairs en moins, donc pas de points.

Mon premier réflexe, c'est un avis coté pharmacien et le nécessaire pour les premiers soins ou consulter suivant l'avis donné.

Sachant qu'aux urgences il n'aurait pas fait mieux et l'attente en plus suivant l'ordre de gravité.

 

Coté planification d'une opération ou d'un traitement "lourd" c'est le parcours du combattant. Entre examens et consultations de plusieurs corps de spécialistes ça peut durer des mois et quand tout semble prêt, ben il arrive qu'il n'y ait plus de place avant des lustres dans les hôpitaux ou cliniques pour le péquin de base.

 

Avec le "réaménagement " entamé (regroupement de structures/dissolutions d'autres) il ne me semble pas que cela s'arrangera.

Édit : L'éloignement sera un facteur aggravant des chances de survie quel que soit les moyens de transports employés en cas de pépin grave.

 

Une autre anecdote, c'est si tu dois être transporté par les Pompiers vers la structure la plus proche/adaptée mais qui est limitrophe dans un autre département.

Là, tu te prends en charge tout seul si tu es en état de le faire pour te rendre dans cet établissement ou tu attends une autorisation qui suivant l'horaire arrivera/ou pas de l'autorité compétente pour être transporté par les Pompiers (du vécu).

Modifié par MIC_A
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Concernant les urgences, comme le soulignait Chronos, c'est aussi une histoire de culture avant l'aspect pécuniaire.

Il m'est arrivé de me viander profond, jusqu'à l'os avec des bouts de chairs en moins, donc pas de points.

Mon premier réflexe, c'est un avis coté pharmacien et le nécessaire pour les premiers soins ou consulter suivant l'avis donné.

Sachant qu'aux urgences il n'aurait pas fait mieux et l'attente en plus suivant l'ordre de gravité.

 

 

Nan mais quand je parle de débarquer aux urgences c'est sur base de récits autrement plus préoccupants. Genre des gens qui se sont faits une simple entaille superficielle (quoi qu'impressionnante) ou des choses se soignant avec une bête pharmacie familiale (qui n'existe pas naturellement). Après si je me "viandais jusqu'à l'os" je serais peut-être moins serein... 

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Chronos, disons que mon exemple perso était un peu hard comparé au niveau de sensibilité de la moyenne mais je t'assure qu'il n'y avait pas péril en la demeure. :lol:

Je te rejoins quand j'en vois se pointer pour un simple mal de gorge.

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Chronos, disons que mon exemple perso était un peu hard comparé au niveau de sensibilité de la moyenne mais je t'assure qu'il n'y avait pas péril en la demeure. :lol:

Je te rejoins quand j'en vois se pointer pour un simple mal de gorge.

Hé, c'est très chiant un mal de gorge! Essaie de me dire ce qu'il faut faire quand t'en as un et que t'as pas à domicile (ou au téléphone, à l'extrême rigueur du pire des cas de figure possibles) une maman qui va te faire un chocolat chaud maison et/ou un grog, hein :'( ? On fait moins le malin, là tout de suite  :cool: !!!!!! 

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Hé, c'est très chiant un mal de gorge! Essaie de me dire ce qu'il faut faire quand t'en as un et que t'as pas à domicile (ou au téléphone, à l'extrême rigueur du pire des cas de figure possibles) une maman qui va te faire un chocolat chaud maison et/ou un grog, hein :'( ? On fait moins le malin, là tout de suite  :cool: !!!!!!

Achetes une bouteille de gnole, ça te coûtera moins cher et tu passeras un meilleur moment...

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Source les Echos. Sur cette cartographie on perçoit bien les disparités régionales et ça peut expliquer les différences de perception, selon que l'on vit dans une région tournée vers la "nouvelle" économie ou dans une ancienne région industrielle en crise...

 

http://www.lesechos.fr/journal20150218/lec2_pme_et_regions/0204164882045-la-france-ferme-moins-dusines-cependant-les-creations-demplois-patinent-1094263.php1094263_la-france-ferme-moins-dusines-ce

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Au fait pourquoi la Rhône Alpes et l'Auvergne ont des difficultés ?

 

Sinon un article inquiétant sur la réforme du collège en France. Une réforme qui aura sûrement des répercussions sur l'état du pays.

 Tu n'as pas bien regardé la carte.  Ce que l'on voit, c'est une France coupée en deux, sur une ligne qui va de Bretagne au Sud Est, au Sud de cette ligne ça va plutôt bien ou du moins beaucoup moins mal, qu'au Nord de celle-ci.

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Au fait pourquoi la Rhône Alpes et l'Auvergne ont des difficultés ?

 

Sinon un article inquiétant sur la réforme du collège en France. Une réforme qui aura sûrement des répercussions sur l'état du pays.

Vu la réactivité habituelle du "Mammouth" et son aversion aux changements même insidieux, cette "ministre" peut toujours se la raconter, dans deux ans elle dégage et tout sera détricoté.

C'est un peu comme à l'Armée (les valeurs et le mérite en moins), après l'ordre on attends le contre-ordre pour éviter des désordres !

 

Si c'est appliqué (le zèle y est fort) , dommage pour les générations qui subissent déjà et vont se coltiner se saccage en règle.

Il ne leur restera plus qu'à légaliser la "fumette" pour disposer à volonté de futurs zombis lobotomisés et aux ordres, le rêve de tout futur potentat.

Tout ce pataquès au nom de l'inégalité des chances, le culte de la médiocrité continu.

Modifié par MIC_A
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Vu la réactivité habituelle du "Mammouth" et son aversion aux changements même insidieux, cette "ministre" peut toujours se la raconter, dans deux ans elle dégage et tout sera détricoté.

C'est un peu comme à l'Armée (les valeurs et le mérite en moins), après l'ordre on attends le contre-ordre pour éviter des désordres !

 

Si c'est appliqué (le zèle y est fort) , dommage pour les générations qui subissent déjà et vont se coltiner se saccage en règle.

Il ne leur restera plus qu'à légaliser la "fumette" pour disposer à volonté de futurs zombis lobotomisés et aux ordres, le rêve de tout futur potentat.

Tout ce pataquès au nom de l'inégalité des chances, le culte de la médiocrité continu.

Disons que ces élèves prendrons trois lignes pour écrire "natation".
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J'aimerais savoir combien on est a avoir fait du latin et du grec jusqu'au bac ...

Accessoirement, les élèves qui s'orientent vers les  sciences, l'histoire, le droit, non ?

Ou de s'éviter des classes soigneusement élaborées et étrangement désertées par les enfants de profs (l'égalité des chances quoi :rolleyes: ).

De plus, l'étymologie d'une bonne partie de mots Français fait référence au Latin et au grec.

Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.

Quot homines, tot sententiae.

Modifié par MIC_A
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Accessoirement, les élèves qui s'orientent vers les  sciences, l'histoire, le droit, non ?

Ou de s'éviter des classes soigneusement élaborées et étrangement désertées par les enfants de profs (l'égalité des chances quoi :rolleyes: ).

De plus, l'étymologie d'une bonne partie de mots Français fait référence au Latin et au grec.

Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.

Quot homines, tot sententiae.

 

Je te parles de chiffre! Combien d'élèves font effectivement du latin et du grec jusqu'au lycée. De mon temps on était pas nombreux en classe de latin et encore moins en classe de grec, l'année de terminale le nombre d'éleve effectivement en classe se comptaient sur les doigt d'une main, et je n'était pas vraiment dans un établissement "populaire" ...

 

Les chiffres de l'EN

 

Grec au lycée 1% des élèves ... latin un peu plus de 4% ... ce sont probablement d'ailleurs les même qui font latin et grec.

 

J'ai rien contre l'apprentissage du latin et du grec, mais dans le débat c'est plus un totem a la con qu'autre chose, en pratique la grande majorité des élèves ne font que du latin au collège que pour le folklore et abandonnent rapidement.

 

Après si on veut s'accrocher a des totem pourquoi pas ... mais il faut savoir qu'en pratique les classe de latin et de grec sont vides et que l'immense majorité des élèves s'en contrefoutent. Après si c'est pour faire une école qui plaise au parent ... parents qui la plupart du temps n'ont eux même jamais fait que recopier un bout de version a la bibliothèque un quart d'heure avant le cour.

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Bon en fait j'ai donné des chiffres ancien, du début des année 2000, c'est bien pire pour 2013 ...

 

Au collège public

 - Grec 2.2% des élèves de troisième

 - Latin 14% des élèves de troisième

 

Dans les collèges privés.

 - Grec 1.8% des élèves de troisième

 - Latin 18% des élèves de troisième

 

Au Lycée public

 - Grec 1.5% des élèves de terminale

 - Latin 3.4% des élèves de terminale

 

Au lycée privé

 - Grec 1.0% des élèves de terminale

 - Latin 7.8% des élèves de terminale

 

Intéressant le déficit de grec dans les établissements privés ... peut être du au manque d'enseignant.

 

Au total 4% des élèves - filière générale - font du latin en terminale, et 1% du grec. Va fabriquer des classes avec ça!

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Tout à fait dans l'esprit de la réforme.

Il y a peu, aussi, ruinons le. On va aller loin avec ça.

La sélection de ces options est un mécanisme de sélection pour les parents qui, constatant la dégradation du niveau, protègent leurs enfants en leur faisant faire des matières sélectives. Matières qui leurs donnent des avantages de long terme sur leur scolarité.

Les élèves n'ont aucun désire ici, ils sont protégés par leurs parents qui les inscrivent en allemand (les meilleurs classes) puis le latin pour maîtriser leur propre langue. Et au lycée, on les place en filières scientifiques.

Modifié par Serge
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Quelle le pourcentage de terminales privées ? Cela fait quel pourcentage de la population de terminale en valeur absolue ? On est proche d'un élève sur dix pour le latin.

 

Après on parle du latin mais l'Histoire offre un spectacle encore plus scandaleux.

 

Au pire la loi ne fait que supprimer le latin et l'Histoire des fondements moraux de l'Europe du programme obligatoire. Rien n'empêche les écoles privées de fournir des formations additionnelles le mercredi après-midi ou le samedi à l'instar des établissements japonais ou des cours privés coréens. Faudra juste avoir les moyens...

 

Tiens au fait où sont scolarisés les enfants de la ministre ? Si elle en a ?

Modifié par Chronos
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Les élites se débrouilleront toujours pour trouver les bonnes voies, elles connaissent les arcanes, elles ont les moyens du soutien, de l'ouverture au monde (les petits en Angleterre , pour l'anglais =D ) pas de souci pour leur reproduction... 

Puis, en dernière instance, l'Etat continue à payer les 140 000 postes de prof dans le privé.

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Et les parents qui envoient leurs enfants dans le privé paient leurs impôts pour payer ces professeurs, paient les frais d'inscription au privé et par leur impôts (encore eux) participent aux frais de scolarisation des élèves dans le public. En somme, ces gens financent la scolarisation de leur enfant et de celle des autres.

Ce n'est pas le gouvernement qui paie mais les contribuables.

Modifié par Serge
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Je rejoins Serge aussi. Même si le latin et le grec ancien n'ont peut-être plus d'applications pratiques ils permettent :

 

- de développer une logique d'apprentissage d'une langue (qu'ils pourront appliquer à d'autres langues plus tard) ;

- découvrir aussi le travail et les efforts nécessaires pour apprendre une langue (mémorisation de vocabulaire, comprendre la logique d'un système langagier) ;

- mais aussi de savoir que l'on peut apprendre des choses qui n'ont pas d'aspects pratiques dans la vie de tous les jours, juste par intérêt.

 

Et c'est ce dernier point qui est super important. On n'arrête pas de parler de contextualisation, de s'amuser en apprenant (belle connerie !)... Finalement on n'en vient qu'à apprendre des choses utiles dans la vie de tous les jours d'accord. Donc on bazarde tout le reste (culture, langues étrangères...) ?

 

On va avoir quoi comme citoyens ? Des gens formés pour une unique chose ? Quid ensuite de leur capacité à s'adapter, à apprendre de nouvelles choses plus tard une fois adulte ?

 

Sinon que des parents paient à leurs enfants l'école privée pour leur épargner la débâcle du système national français ça me semble bien logique. Si j'avais des enfants et que je devais venir vivre en France je ferais pareil.

Modifié par Kiriyama
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