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[Union Européenne] nos projets, son futur


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Tu omets tout le travail parlementaire en dehors de l'hémicycle. Comment calculer les dotations, savoir combien représente en nombre de voix un député avec qui on parle etc.... Ce serait un vrai bordel.

 

Les dotations : je ne comprend meme pas. Pourquoi faudrait-il moduler les dotations ? Qu'on représente 76000 ou 250000 personnes, s'il faut bucher un texte, ça demande le meme travail.

 

Le nombre de voix : un français, coef 1.8, un belge, coef 0.9, un luxembourgeois, 0.3.

Et en pratique ça n'a d'importance qu'au sein du parlement pour les calculs intestins. Les gouvernements s'y intéresseraient aussi, ça donnerait des migraines au Foreign Office, ce qui n'est pas grave. Mais pour le reste ? Ceux qui vont voir leur député vont voir leur député, point barre.

 

Puis quand je vois comment les gens arrivent à s'embrouiller, ne pas comprendre, et considérer qu'un système est fait pour les arnaquer dès qu'ils ne le comprennent pas, je n'ose imaginer ce que ça donnerait avec un poid variable pour chaque député. Genre 55% des députés ont voté contre un projet polémique, mais le texte est passé malgré tout car ils ne représentaient en faite que 45% des voies, et là tu verras tout les opposants au texte crier au vol, au non respect de la démocratie, etc...

 

On arrêterait juste de parler du nombre de députés ayant voté tel texte : on parlerait du nombre de citoyens qu'ils représentent. Oui, c'est contre-intuitif.

Alternative : deux chambres, la basse représentant les citoyens à la proportionnelle sur des listes à l'échelle européenne. la haute représentant les états, un sénat.

Comment s'assure-t-on qu'il y a bien quelques chypriotes dans la première assemblée ?

Il faudrait aussi prévoir des dispositions pour tous ceux qui ont envie de s'affranchir des états et ne leur reconnaissent plus de légitimité.

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Les dotations : je ne comprend meme pas. Pourquoi faudrait-il moduler les dotations ? Qu'on représente 76000 ou 250000 personnes, s'il faut bucher un texte, ça demande le meme travail.

 

Je ne parle pas du salaire et des indemnités personnels, je parle de la dotation parlementaire attribué à chaque parlementaire pour mener à bien des projets et qui va en général en direction de son territoire. Ensuite tu fais bien de parler des textes, est-ce qu'il serait normal qu'un parlementaire qui représente 1 voie puisse apporter la même contribution qu'un député représentant 2 voies ?

On peut en débattre longtemps, c'est assez technique, mais pour moi ce n'est pas la bonne manière pour résoudre le problème de la représentativité ;) Et il y a tellement de chose à améliorer...

Pour ma part je pense qu'actuellement ce n'est pas tant sur la partie législatif qu'il faut se concentrer que sur la partie exécutif. Il faut mettre en place une vrai gouvernance des politiques économique de l'UE avec un budget européen financé par un impôt européen. Je suis d'ailleurs plutôt hostile à faire un échelon supplémentaire autour de l'euro, quitte à demander aux pays qui sont dans l'UE mais qui ont refusé l'euro (alors qu'à la base seul le Royaume-Unis avait une dérogation) de sortir de l’ambiguïté. 

 

Alternative : deux chambres, la basse représentant les citoyens à la proportionnelle sur des listes à l'échelle européenne. la haute représentant les états, un sénat.

 

Je suis beaucoup beaucoup plus favorable à cette version. Ca a deux avantages:

- La première chambre permettrait d'avoir une représentation européenne qui sorte de la logique national.

- La seconde pourrait remplacer au fur et à mesure le conseil européen en représentant chaque état tout en restant dans l'esprit d'une assemblé et ainsi ne pas connaitre les travers de la gouvernance intergouvernemental que l'on voit au sein du conseil européen.

 

Pour moi c'est une organisation qui aurait bien plus de mérite à être étudié.

Modifié par Dino
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Dans cette phrase pays=État, ce que la Corse et la Sardaigne ne sont pas.

 

J'entends bien que cette question de principe soulève à juste titre des indignations. Toutefois il ne faudrait pas perdre de vue que même avec ce différentiel de représentation les petits États européens n'ont pas grand chose à dire et en fait ne retrouvent de marge d'influence que dans les conclaves n'incluant pas le Parlement européen. À l'instar de l'Eurogroupe ou des matières fiscales...

 

L'affaiblissement d'un grand État comme la France découle de sa relative instabilité politique et au fait qu'une masse d'élus au PE sont aujourd'hui, en France, des nationalistes. Les modérés étant quant à eux absents purement et simplement. Évidemment quand on place cet état de fait face aux parlementaires originaires des petits États qui sont bel et bien présents (notamment les nordiques) on en arrive à des équipes réduites réalisant un travail de fond et institutionnel qualitativement supérieur que de vastes cohortes absentéistes.

Je vais vous dire le fond de ma pensée. Je fais l'hypothèse que les petits pays ont des privilèges, parce que ce sont des pays faibles dans une dépendance totale vis à vis des Etats-Unis pour leur sécurité via l'OTAN. Donc ils ont des droits de vote supplémentaires qui représentent en réalité non pas les intérets de leur population, mais les intérets des Etats-Unis.

J'avais écrit ceci dans le fil Russie et j'en reste à ces hypothèses :

 

http://journal.georgetown.edu/2013/05/04/catching-the-bug-belarus-ukraine-and-georgia-russias-buffer-or-natos-annex-a-new-framework-for-euro-atlantic-russian-cooperation-by-haider-ali-hussein-mullick/ (4 mai 2013)

La faiblesse de cet article me parait être que la relation entre l'UE et les États-Unis reste impensée. Est-ce que comme la Russie, les États-Unis n'ont pas tendance eux aussi à affaiblir l'Union Européenne en la court-circuitant par des relations bilatérales ? Est-ce que les États-Unis n'ont pas eux aussi leurs "chevaux de Troie" leur permettant d'influencer l'Union Européenne ? Enfin cet auteur n'aborde pas la question de l'affaiblissement de l'Union Européenne par sa dilution dans un vaste "machin" (selon l'expression du général de Gaulle à propos de l'ONU). Est-ce que l'expansion de l'Union Européenne proposée par l'auteur n'est pas contradictoire avec le but affiché de la renforcer ?

Pour alimenter le fil Ukraine 1 ou 2 ou 3, j'avais fait l'effort de suivre presque entièrement un débat au parlement européen sur l'Ukraine. C'est très pénible parce qu'il n'y a pas ou n'y avait pas de transcription par écrit et qu'il faut suivre par oral une traduction en anglais, je crois, qui ne correspond pas aux mouvements des lèvres des députés qui s'expriment éventuellement dans leur langue natale ou qui parlent anglais comme une vache espagnole. Et donc je me suis astreint à écouter tout cela, avec plein de sueur qui me perlait au front tellement c'était pénible à entendre et à comprendre.

Et ce que j'ai vu c'est que le débat était monopolisé par les petits roquets antirusses, les Lithuanes, les Lettons et autres Estons et habitants de la courlande. Qui se foutent totalement de l'emploi aux chantiers de l'Atlantique à Nantes, si vous voyez ce que je veux dire.

D'autre part mon impression totalement subjective et non-représentative semble légèrement corroborée par :

 

http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20150202/etr.html (4 février 2015)

M. Jacques Gautier. - Nous sommes quelques-uns à siéger à l'Assemblée parlementaire de l'Otan, où nous avons dû contrer la ministre des affaires étrangères lituanienne qui voulait déclarer la guerre à la Russie et intégrer l'Ukraine dans l'Otan !

 

Je pense qu'il est temps de demander l'indépendance de l'île-de-France. Comme on n'a pas accès à la mer, on n'aura ni porte-avion ni sous-marin, donc ni force de dissuasion nucléaire. Les liquidateurs de la France renonceront au siège au conseil de sécurité de l'ONU. On sera membre de l'OTAN, ce seront les Américains qui nous défendront. On aura plus de députés au parlement européen, puisqu'on aura le statut de "petit pays", et on fera du business comme un vulgaire Luxembourg. Et il ne faudra pas nous demander de nous émouvoir si la Grèce est transformée en république bolivarienne sous tutelle russo-chinoise.

 

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Je vais vous dire le fond de ma pensée. Je fais l'hypothèse que les petits pays ont des privilèges, parce que ce sont des pays faibles dans une dépendance totale vis à vis des Etats-Unis pour leur sécurité via l'OTAN. Donc ils ont des droits de vote supplémentaires qui représentent en réalité non pas les intérets de leur population, mais les intérets des Etats-Unis.

C'est assez gros quand même. Ce que tu décris est plus un effet collatéral qu'autre chose, le parlement européen a été organisé bien avant l'entée de ses pays, à l'époque les petits pays étaient les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg par exemple. Le poids fort des petits pays était certainement un gage des plus gros pour faire accepter aux plus petits l'idée du parlement où ils ne disparaîtraient pas.

Modifié par Dino
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Pour alimenter le fil Ukraine 1 ou 2 ou 3, j'avais fait l'effort de suivre presque entièrement un débat au parlement européen sur l'Ukraine. C'est très pénible parce qu'il n'y a pas ou n'y avait pas de transcription par écrit et qu'il faut suivre par oral une traduction en anglais, je crois, qui ne correspond pas aux mouvements des lèvres des députés qui s'expriment éventuellement dans leur langue natale ou qui parlent anglais comme une vache espagnole. Et donc je me suis astreint à écouter tout cela, avec plein de sueur qui me perlait au front tellement c'était pénible à entendre et à comprendre.

Et ce que j'ai vu c'est que le débat était monopolisé par les petits roquets antirusses, les Lithuanes, les Lettons et autres Estons et habitants de la courlande. Qui se foutent totalement de l'emploi aux chantiers de l'Atlantique à Nantes, si vous voyez ce que je veux dire.

Le mécanisme de fonctionnement du Parlement Européen en pratique est profondément peu fonctionnel. Énormément de choses se passent dans l'affrontement, le fond des sujets n'est pas toujours évoqué, il y a beaucoup d'affichage de politique intérieure (pour des réélections?) et les votes se font sans que tou les tenants  et aboutissants, y compris conséquences, ne soient mesurés.

Au boulot, des collègues sont allés à l'OMI avec des parlementaires européens français, et ceux-ci se sont dits très agréablement surpris par la façon dont les débats se tiennent dans cette instance, avec une recherche du consensus et de creuser les sujets qui est totalement absente du PE. Cela dit, le tempo n'est pas dut tout le même (plusieurs années pour traiter un quelconque sujet) et les représentants sont autant que possible les experts nationaux du domaine de la session.

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Organisation maritime internationale très probablement.

 

Traitant de domaines très techniques ne laissant pas vraiment place à la fantaisie. Ceux du PE non plus mais on y fait plus de "politique".

 

Cela étant dit le débat de plénière est un show permanent. C'est pareil dans les débats de parlements nationaux, le vrai travail se fait en Commission.

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Il ne faut pas rêver. Il est impossible d'évacuer l'aspect politique pour ne garder que le coté technique/technocratique, sans quoi ce genre d'instance ne représente plus rien en terme d'institution souveraine, voir être antidémocratique. Quoique les parlementaires de certains pays gagneraient à policer un peu leurs comportements...

 

 

Sinon tout vos efforts intellectuels pour essayer d'imaginer quel est le meilleur système pour une Europe à la fois plus démocratique et efficace est un problème sans solution. Et pour cause, toutes les réflexions en la matière se heurtent à un seul élément qui réduit à néant toutes tentatives d’aller vers un mieux en la matière : l’absence d’espace publique unifié et ce qui va avec de culture politique commune, voir de culture tout court.

 

Le système actuel est probablement le mieux qui puisse être, avec quelques améliorations à la marge.

 

Autre chose. La démocratie c’est quelque chose de particulièrement violent. Ça implique de nier, jusqu’à un certain point, les choix collectifs de la minorité. La seul chose qui permet de surmonter l’amertume de se faire en quelque sorte flouer de la sorte est d’adhérer à la règle commune, à l’intérioriser. Mais pas seulement. La démocratie c’est dans l’autre sens l’existence de compensations qui contiennent/modèrent les conflits. Bref, il faut fabriquer de l'appartenance*. Le fonctionnement de l'UE en est loin.

 

* Après consultation, monsieur La Palisse est d’accord avec moi.

Modifié par Shorr kan
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Autre chose. La démocratie c’est quelque chose de particulièrement violent. Ça implique de nier, jusqu’à un certain point, les choix collectifs de la minorité. La seul chose qui permet de surmonter l’amertume de se faire en quelque sorte flouer de la sorte est d’adhérer à la règle commune, à l’intérioriser. Mais pas seulement. La démocratie c’est dans l’autre sens l’existence de compensations qui contiennent/modèrent les conflits. Bref, il faut fabriquer de l'appartenance*. Le fonctionnement de l'UE en est loin.

De certains pays* et c'est une nuance de taille amha, en Suisse nous sommes excepte (quoique sur qq sujets >:D ) de ce que tu décris. 

Modifié par Tonton Flingueur
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Autre exemple qui montre à quel point l'Union Européenne prend soin de la prospérité de la population française : l'Union européenne subventionne (subventionne, donc donne des sous, donc c'est bien, vous allez penser ? détrompez-vous !) le canal Seine-Nord.

 

Il s'agit de détourner le traffic de marchandises entre l'ïle de France et le Havre vers Anvers et Rotterdam.

 

Alors que va-t-on faire du port du Havre quand il va faire faillite et qu'il ne sera plus "soutenable" ? J'imagine qu'on va le vendre aux Chinois. Les Grecs ont bien vendu le Pirée aux Chinois et les Toulousains leur aéroport.

 

Mais au fond, en tant qu'île de France ce n'est pas notre problème. Que nos marchandises transitent via le Havre ou via Anvers ou Rotterdam, l'île de France s'en portera aussi bien.

 

J'ai peut-être été injuste en disant que l'Union Européenne était une machinerie au service des Etats-Unis. C'est peut-être une machinerie au service du duopôle sino-américain. Qui permet aux Européens de choisir s'ils préfèrent se faire manger par les Chinois ou par les Américains, comme un petit poisson qui aurait le choix entre se faire manger par un cachalot ou par un requin.

 

 

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Autre exemple qui montre à quel point l'Union Européenne prend soin de la prospérité de la population française : l'Union européenne subventionne (subventionne, donc donne des sous, donc c'est bien, vous allez penser ? détrompez-vous !) le canal Seine-Nord.

 

Il s'agit de détourner le traffic de marchandises entre l'ïle de France et le Havre vers Anvers et Rotterdam.

 

Alors que va-t-on faire du port du Havre quand il va faire faillite et qu'il ne sera plus "soutenable" ? J'imagine qu'on va le vendre aux Chinois. Les Grecs ont bien vendu le Pirée aux Chinois et les Toulousains leur aéroport.

 

Mais au fond, en tant qu'île de France ce n'est pas notre problème. Que nos marchandises transitent via le Havre ou via Anvers ou Rotterdam, l'île de France s'en portera aussi bien.

 

J'ai peut-être été injuste en disant que l'Union Européenne était une machinerie au service des Etats-Unis. C'est peut-être une machinerie au service du duopôle sino-américain. Qui permet aux Européens de choisir s'ils préfèrent se faire manger par les Chinois ou par les Américains, comme un petit poisson qui aurait le choix entre se faire manger par un cachalot ou par un requin.

C'est bien d'être un révolté. C'est mieux de creuser son sujet.

 

En occurrence, ce que vous décriez est un des effet secondaire possible. Mais vu l'activité comparée du port du Havre et des ports de Anvers et Rotterdam, il ne faut pas s'attendre à des miracles : les camions desservant Paris viennent déjà de Hollande et de Belgique. Pas tellement du Havre. Même à Lyon les envois transitent par  Rotterdam plutôt que Marseille.

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J'ai pas vraiment compris ton message ?

Si ce que tu décris est vrai. je ne crois pas que ce soit sinequanone de la mise en place d'un système démocratique, il existe d'autres manières de procéder, de voir le rapport entre populations qui n'ont pas forcément tout les temps de intérêts commun ^^

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C'est bien d'être un révolté. C'est mieux de creuser son sujet.

 

En occurrence, ce que vous décriez est un des effet secondaire possible. Mais vu l'activité comparée du port du Havre et des ports de Anvers et Rotterdam, il ne faut pas s'attendre à des miracles : les camions desservant Paris viennent déjà de Hollande et de Belgique. Pas tellement du Havre. Même à Lyon les envois transitent par  Rotterdam plutôt que Marseille.

 

Le maire du Havre réclame une subvention pour créer la liaison ferroviaire qui convient entre Le Havre et Cologne en Allemagne via Amiens. Si la Normandie avait autant de députés européens par tête d'habitant que la Belgique, je pense qu'on ne lui refuserait pas sa subvention, en donnant une chance supplémentaire au Havre de survivre et d'être complémentaire par rapport à Rotterdam et Envers sur certains marchés.

 

Et finalement de faire baisser globalement les prix de transports des marchandises par une "mise en concurrence libre et non faussée".

Modifié par Wallaby
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C'est dommage que le Havre n'est pas été préféré, mais il y a de bons arguments pour le canal Seine-Nord:

 

- Il est moins cher.

 

- Le réseaux de transport dans le Nord, que ce soit les routes, le rail ou les canaux, et déjà assez danse. Les services logistiques et en particuliers portuaires sont de qualités en plus des économies d'échelles induites par de grosses installations. Installations déjà amortis. Tout ça mis bout à bout, c'est irrésistible.

 

- Cela renforcerait et étendrait une zone allant de la Ruhr au Nord de la France en passant par la Belgique et les Pays Bas.

 

 

Les fonds européens sont limités, et de ce fait la quotte part alloué à chaque projet ainsi que le rapport qualité-prix de ceux-ci se doivent d’être maximisés pour chaque euro investi,  ce à quoi correspond les deux 1er arguments.

 

Pour le troisième, le renforcement d'un pole économique à cheval entre plusieurs pays va dans le sens d'une meilleurs intégration européenne, et il est donc normal que l'UE le préfère. On ne peut pas vraiment lui reprocher ce pourquoi elle existe. Aussi ça va dans le sens d'une meilleurs compétitivité dans le cadre de la mondialisation, ce qu'elle promeut aussi.

 

Sans évacuer toute la part de politique politicienne et de lobbying, le choix est assez rationnel, et sur plusieurs plans.

 

 

Et dans l'absolu rien n’empêche le gouvernement français de financer lui même les infrastructures qui équilibrerait le développement son territoire.

 

 

Dans tout les cas, cela met en lumière un autre aspect de la confrontation sourde en la périphérie et le centre - sans mécanisme compensateur, qui a été évoqué à propos de la migration des élites il y a quelques pages, et qui est inhérente à tout union: Il y a toujours des gagnants et des perdants. Et même quand tous sont gagnants, il y a de plus grands gagnants que d'autres.

Modifié par Shorr kan
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Le maire du Havre réclame une subvention pour créer la liaison ferroviaire qui convient entre Le Havre et Cologne en Allemagne via Amiens. Si la Normandie avait autant de députés européens par tête d'habitant que la Belgique, je pense qu'on ne lui refuserait pas sa subvention, en donnant une chance supplémentaire au Havre de survivre et d'être complémentaire par rapport à Rotterdam et Envers sur certains marchés.

 

Et finalement de faire baisser globalement les prix de transports des marchandises par une "mise en concurrence libre et non faussée".

 

A ce rythme là on pourrait aussi dire la même chose de certaines stratégies national, voir régional de développement où on va concentrer ses efforts sur une zone géographique pour un type de projet.  De même beaucoup de ports du Sud de l’Europe du Sud pourraient se plaindre des investissements européens sur Marseille à travers euro-méditerranéenne.Tu reproches à l'europe de mener sa mission, faire un développement à l'échelle européenne, c'est juste schizophrénique.

 

Comme le dit Shorr kan un développement purement français est de la mission de l'état français. Pour les systèmes compensatoires, qui prendront la forme d'aides au développement (comme le fait la France avec les régions les plus pauvres) ils sont en effet obligatoire, ils existent déjà en partie à travers différents fond, seulement il a le défaut d'être financé par les états et non directement pas un impôt européen.

Modifié par Dino
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Oui mais comme par hasard, les perdants sont les grands pays, les seuls capables d'opérer une résistance au duopôle Chine-Amérique.

 

 

L’Allemagne ne me semble pas particulièrement à plaindre tant dans la compétition mondiale que par la part d'influence détenue au sein de l'UE. Et c'est pourtant un grand pays.

Pour ce qui est de l'incapacité à lutter contre les autres puissances à armes égales, l'UE souffre d'un crise de "surextension", ou pour le dire de manière moins savante, elle est trop vaste sans principe centralisateur pour compenser dans le sens inverse. Ce qui la condamne à une impuissance relative.

Modifié par Shorr kan
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Tu reproches à l'europe de mener sa mission, faire un développement à l'échelle européenne, c'est juste schizophrénique.

Il n'y a pas un développement possible, mais plusieurs. L'Europe centrale peut être reliée à l'Atlantique soit en passant par la mer du Nord, soit en passant en ligne droite d'Est en Ouest par la Seine et la Manche.

Mais bon en France on a décidé d'être des naifs qui se laissent tondre la laine sur le dos sans réagir... donc d'une certaine façon on n'a qu'à s'en prendre qu'à nous mêmes.

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Le parcours de la Seine est assez torturé avec beaucoup de méandres peu commode pour la navigation, en plus d’être particulièrement excentré des réseaux du commerce mondiale déjà existants. C’est eux qui imposent le chemin optimal. Sans parler du sous-développement de ferroutage s’il s’agit de faire passer les marchandises d’Est en Ouest .

Modifié par Shorr kan
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Si ce que tu décris est vrai. je ne crois pas que ce soit sinequanone de la mise en place d'un système démocratique, il existe d'autres manières de procéder, de voir le rapport entre populations qui n'ont pas forcément tout les temps de intérêts commun ^^

 

Je pense au contraire que la Suisse est un bon exemple de ce que je dis. Ce pays porte le nom de confédération, mais elle a du passer -dans la douleur- de ce statut à celui de fédération, soit un système où les cantons ont vue leur autonomie largement rognée dans les faits.

 

Enfin, les  suisses malgré la relative indépendance de la vie politique de chaque canton et des zones linguistiques les unes par rapport aux autres, ont eu le temps d’intérioriser un sentiment d’appartenance minimum au point de développer un espace publique plus ou moi unifié, au moins sur les questions importantes. Il fallait bien ça pour résister puis préserver leur indépendance des siècles durant face à ses voisins habsbourgeois et français.

Modifié par Shorr kan
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Les Sages allemands opposés à un ministre des Finances européen

Berlin - Les Sages, économistes influents qui conseillent Angela Merkel, se sont prononcés mardi contre les propositions, notamment de la France, pour renforcer l'intégration politique de la zone euro, comme un ministre des Finances ad hoc.

Dans un rapport d'une cinquantaine de pages consacré à la crise grecque et aux leçons à en tirer, remis au gouvernement allemand, les cinq universitaires se détournent des propositions de réforme actuellement en discussion, comme celle d'un budget, d'une assurance-chômage ou d'un gouvernement économique de la zone euro.

Il serait très difficile de composer avec les énormes différences de priorités économiques des pays de l'union monétaire, a justifié lors d'une conférence téléphonique Lars Feld, chercheur à l'Université de Fribourg et l'un des auteurs du rapport.

On a vu dans les négociations (sur la Grèce) que les orientations économiques différaient énormément, a-t-il expliqué, la France, l'Italie et Chypre par exemple ne sont pas sur la même ligne que les autres Etats membres.

Dans un communiqué, le secrétaire d'Etat allemand à l'Economie Rainer Sontowski a dit partager avec les Sages le constat selon lequel un approfondissement de l'Union économique et monéraire nécessite une union politique.

Mais je crois que les Sages sous-estiment la volonté politique pour une Europe unie, a-t-il ajouté, assurant que Berlin réfléchit déjà activement à des pas supplémentaires pour parachever l'intégration économique et monétaire.

L'idée d'une intégration plus poussée des 19 pays de la zone euro, longtemps un cheval de bataille du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, a été remise au goût du jour par la crise grecque. Le président français François Hollande a ainsi récemment proposé de doter le bloc monétaire d'un budget en propre et d'un ministre des Finances.

Mais la plupart des pays de la zone euro ne seraient pas prêts à accepter les limitations de leur souveraineté qui devraient accompagner de telles avancées pour qu'elles soient un succès, arguent les Sages. Ils ont de ce fait la forte inquiétude qu'on en arrive à une union de transferts, repoussoir pour les Allemands, qui verrait les pays membres les plus riches et les plus performants systématiquement assister les plus faibles, privant ceux-ci de la motivation de se réformer et de renforcer leur économie.

Un tel schéma devrait être basé sur la volonté des citoyens, qui n'est certainement pas là, estiment-ils.

Un des Sages, le professeur Peter Bofinger, classé plutôt à gauche et souvent en désaccord avec ses quatre confrères, a précisé lors de la conférence téléphonique qu'il pensait lui qu'une plus forte intégration politique était incontournable, tout en reconnaissant qu'il était à l'heure actuelle certainement difficile d'obtenir le soutien des gouvernements et des populations.

Dans une tribune au quotidien britannique Financial Times, un autre économiste allemand en vue, le directeur de l'institut DIW Marcel Fratzscher, appelle les Européens à prendre plus au sérieux les réserves allemandes. Réformer l'Europe va échouer si les changements ne tiennent pas compte des profondes inquiétudes de Berlin, selon lui.

M. Fratzscher est en faveur d'un ministre des Finances européen, au mandat strictement défini et responsable devant le Parlement européen.

(©AFP / 28 juillet 2015 17h37)

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Enfin, les  suisses malgré la relative indépendance de la vie politique de chaque canton et des zones linguistiques les unes par rapport aux autres, ont eu le temps d’intérioriser un sentiment d’appartenance minimum au point de développer un espace publique plus ou moi unifié, au moins sur les questions importantes. Il fallait bien ça pour résister puis préserver leur indépendance des siècles durant face à ses voisins habsbourgeois et français.

Je resterais prudent la dessus, si cela est vrai aujourd'hui, au début du siècle passé le pays s'est clivé en deux avec des volontaires dans les deux camps. Si jamais nous avions du prendre partie, il n'est pas du tout impossible que ce soit fait au prix de la destruction du sentiment d'unité national ^^ 

 

 

Je pense au contraire que la Suisse est un bon exemple de ce que je dis. Ce pays porte le nom de confédération, mais elle a du passer -dans la douleur- de ce statut à celui de fédération, soit un système où les cantons ont vue leur autonomie largement rognée dans les faits.

Tout a fait mais sur une période de temps trèèèès longue, sur une population des plus réduites, et malgré tout, sans violence.

Et encore cette unité c'est aussi fait en prenant garde de ne pas prendre trop de populations (catholique en l’occurrence) risquant de fragiliser ce fragile équilibre (cf 1815 et les frontières genevoises).

 

On est loin de la construction européenne actuelle ;)

Modifié par Tonton Flingueur
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Bon, c'est à demi HS et c'est de l'humour, mais je le mets quand même parce que c'est à demi dans le sujet aussi ...

 

L'Europe, c'est comme un restaurant/cabaret. Et le nombre d'étoiles dans les guides va varier selon la répartition des tâches :

 

- 5 étoiles lorsque :

      - L'accueil est assuré par un majordome anglais

      - La cuisine est réalisée par un chef français

      - L'organisation est supervisée par un gestionnaire allemand

      - L'ambiance est enflammée par un animateur italien (ça marche aussi avec un grec)

 

- 1 étoile (et encore) lorsque :

     - L'accueil est fait par un serveur français

     - La cuisine est confiée à un cuistot anglais

     - La gestion est suivie par un responsable italien (ou grec)

     - L'ambiance est offerte par un comique allemand

Modifié par FATac
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