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4 hours ago, Alexis said:

Je ne sais pas à quoi tu fais référence par "Marvel". Je ne connais pas de saga nordique qui porte le nom de "Merveille". Moi, c'est culture classique, grands auteurs, sans oublier les poètes rares, tous ces machins-là. J'imagine que toi tu parlais de culture pop, alors tu m'excuseras mais...

(c'est bon là ? j'en fais pas trop ?)

 

Grands auteurs? Tu parles de Stan Lee, Jack Kirby et leurs rejetons spirituels, je suppose. Ce qu'une bonne partie des Américains appellent "les classiques" et qu'ils placent aux côtés des grands romanciers, philosophes, tragédiens, essayistes ou moralistes comme Tom Clancy et Danielle Steele? 

3 hours ago, Alexis said:

 

 

Eh oui, Internet est dur pour les corrompus.

 

Non, je trouve même la critique plutôt coulante, sans doute faite par des partisans d'Hillary pour noyer le vrai poisson dans l'histoire: on parle de Goldman Sachs, de collusion, de pots-de-vins, toussa, ce qui au final n'a que des effets modérés sur l'éligibilité (c'est peut-être en train de commencer à changer, mais plus ou moins pianissimo pour l'instant), et on évite le nez au milieu du visage, la mouche dans le potage, la tache de ketchup sur la robe d'une mariée. la taille du hors bilan dans le résultat d'une multinationale.... Bref, LE truc maousse. Et en l'occurrence, ce point est le choix vestimentaire de Mme Clinton: qu'elle porte du jaune, la couleur des cocus, c'est de bonne logique, sinon de bon ton. Mais bon, le tissu, la coupe, la forme générale.... Ils essaient de détourner l'attention sur des sujets mineurs pour éviter d'avoir à faire du damage control sur le point central que des hordes de fashonistas enragées (et enragés) vont se trouver empêchées de soulever. Encore une fois, le peuple est étouffé et muselé! Mais médèèème Clinton ne pourra pas jouer ce jeu à jamais, et devra un jour répondre de ses actes (devant St Galliéra et le bienheureux Christian Dior), car la révolution politique attendue est en marche. Feu le président Kennedy en parlait précisément (et, j'en suis presque persuadé, sur le même sujet:sinterrogec:): "those who make peaceful revolutions impossible, make violent revolutions inevitable". 

D'un autre côté, c'est presque métaphysiquement logique qu'elle ait porté du jaune, représentante qu'elle est de "l'establishment", pour faire face à celui qui est perçu comme un rouge. Une longue histoire des couleurs (et on sait que la couleur compte tellement aux USA). 

 

 

 

 

Sinon, maintenant que la campagne de conquête de la Caroline du Sud a commencé, les stratèges commencent à s'adonner à ce versant de l'art opératif politicien dont ils n'avoueront jamais qu'il fait partie de leur arsenal: les attaques de rumeurs, les opérations de dénigrement, et toutes les tactiques de la guerre électorale non conventionnelle. Un domaine pour lequel la scène politique de Caroline du Sud est particulièrement connue. John McCain en avait été spectaculairement victime en 2000, dans sa campagne pour la candidature républicaine face à George W Bush, où des rumeurs de toutes sortes avaient fleuri, mais avaient surtout été diffusées à une vaste échelle, au point d'authentiquement influer sur le vote dans des proportions suffisantes pour le faire perdre (il sortait alors grand gagnant des primaires du New Hampshire, face à un Bush encore flageolant et sans bilan personnel). L'avalanche de rumeurs/accusations avait été réellement massive, soutenue par tous les moyens possibles, surtout anonymes (robot-calls, reprises dans les médias à base de "on dit que"....), témoignant des moyens investis dans l'histoire (on le sait aujourd'hui, par Karl Rove lui-même): il avait ainsi été accusé d'avoir été "reprogrammé" par les Viets pendant son incarcération, d'avoir eu un enfant noir hors mariage, de faire grand usage de prostituées et d'avoir du coup refilé quantité de maladies vénériennes à sa femme.... 

Le fait est que la scène politique de Caroline du Sud a une réputation particulièrement chargée en terme de méchanceté (dans la culture politique US, la scène de Caroline du Nord est complètement tarée -en 2ème position dans ce registre juste derrière la Floride-, et celle de Caroline du Sud est vicieuse: donc leurs deux Carolines sont une folle et une salope :rougitc:), et la population approuve en bonne partie la chose, l'idée étant -outre que c'est amusant de voir les politiques se démolir- que la vérité peut sortir de tels conflits, même artificiels, qui poussent les candidats et élus dans leurs retranchements, mais aussi, et peut-être surtout, qu'ils veulent voir des candidats capables de donner et de prendre des coups, surtout vicieux. 

On attend donc ce qui va sortir sur les candidats du moment. Parce que là, on parle d'une chose encore différente des "campagnes négatives", soient l'ensemble de comportements et outils qui voient les candidats, leurs campagnes et les organisations qui les suivent directement ou indirectement, s'insulter, se balancer des vacheries, entamer des opérations de dénigrement fondées ou non. Dans celles-là, la personne qui attaque le fait ouvertement, soit en balançant les accusations elle-même, en le faisant faire par des délégués travaillant notoirement pour elle, ou par des organisations affiliées à elle (avec notamment, pour les messages médiatiques, les fameux "I'm -untel- and I approve this message"). Là, on parle d'un truc qui se fait à visage couvert, sortant d'un peu partout et nulle part par tous les moyens détournés possibles (jusqu'à des gars en apparence normaux qui lancent des conversations dans des bars et lieux de rassemblement, posent des affiches sauvages non liées à une campagne....), soit un "travail de terrain" visant à créer un buzz non lié aux campagne, sans réel contrôle, sans aucune responsabilité.... 

 

Plus, grande nouvelle du jour qui fait déjà polémique (au sens où -je ne blague pas- des segments d'émissions télé y consacrent des discussions): les spots télés de Ted Cruz font débat, la plupart parce qu'ils versent (avec des références popculture) dans l'insulte directe aux autres candidats (Hillary Clinton comprise), mais un en particulier............ Parce qu'il y avait une actrice de films cochons dedans (note: elle ne fait rien de cochon dans le clip)! Rôôôôô! Et le casting l'avait pas repérée! Dios mio, ça va tout changer! Les valeurs chrétiennes sont aux chiottes et la société occidentale risque de s'effondrer sous ce coup! Mais qui est donc Ted Cruz en réalité?! Quelle horreur, quel complot se cache derrière sa campagne?! 

Modifié par Tancrède
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http://foreignpolicy.com/2016/02/10/inside-hillary-clintons-massive-foreign-policy-brain-trust/ (10 février 2016)

Article qui a des petits airs, je ne dirai pas d'intox, mais d'invérifiabilité, prétendant que "plusieurs centaines" de conseillers en politique étrangère travailleraient pour la campagne Clinton, notamment pour dénicher et dénoncer les erreurs de Sanders dans ce domaine.

Comment écrire un article invérifiable - donc qui sort des clous des bonnes pratiques journalistiques ? Eh bien en soutenant avec aplomb l'invérifiabilité qui est traitée elle-même comme une "info" : « les conseillers de haut rang de Clinton eux-mêmes ne connaissent pas l'identité des experts » qui sont censés travailler pour eux.

Pourquoi une telle énergie pour contrer Sanders en politique étrangère ? Parce que ce dernier possède un argument de poids : contrairement à Clinton, il n'a pas voté l'entrée en guerre contre l'Irak, lui.

On pourrait d'ailleurs faire l'hypothèse que c'est précisément parce qu'il ne s'est pas laissé retourner le cerveau par les pseudo-experts qui fonctionnent non pas à partir d'une étude sérieuse du réel, mais d'une pensée de groupe dysfonctionnelle (groupthink), qu'il a pu faire le bon choix sur l'Irak.

 

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J'ai conscience de pas mal me pencher sur la "course à l'échalotte" des primaires présidentielles ricaines, ces temps-ci, mais on sera d'accord que l'élection américaine est de grande conséquence géopolitique, surtout si des radicaux de tous types ont une chance d'arriver à la Maison Blanche. Il devrait aussi être mentionné que la durée et la nature de la campagne s'ajoutent à la particularité du pays pour avoir son propre effet géopolitique en jouant sur l'image du dit pays et les anticipations et comportements des autres. Du coup, cette justification semi-hypocrite donne un semblant d'autorité morale pour se déchaîner sur ce qui est, en essence, la drogue la plus vile et la plus néfaste du journalisme, le commentaire et "l'analyse" électoraux. 

Ceci dit, la prochaine primaire, dont on parle à peine, est celle du Nevada, dont j'ai dit plus haut pourquoi elle était peu médiatisée. Un fait intéressant à mentionner est je crois potentiellement indicatif de la nature de la prochaine élection présidentielle, et réside dans le degré d'intérêt qu'elle suscite, maintenant que nous avont passé la "silly period" (qui s'est terminée aux alentours de décembre) qui ne voyait que les journalistes et des minorités non représentatives s'intéresser à la chose et truster l'actualité avec. Ce fait indicatif est le taux d'inscription sur les listes électorales dans le Nevada, un Etat à la population pas particulièrement politisée. Le Nevada est passé à un système de caucus en 2008, ce qui en fait un phénomène récent et intéressant à analyser: cette année là, les inscriptions furent jugées exceptionnelles, avec autour de 20 000 nouveaux démocrates s'inscrivant (total: 120 000 électeurs encartés à la primaire, un record, auxquels s'ajoutent des participants "indépendants"), environs 7000 "indépendants/non encartés", et 14 000 républicains. En 2012, les chiffrent étaient d'environs 16 000 (pas de concurrence pour Obama), 11 000 et 15 000. Mais cette année, on est autour de 36 000, 27 000 et 31 000 nouveaux inscrits dans les catégories mentionnées. Je cite l'historique pour faire comprendre les ordres de grandeur et ce qui est considéré "la norme". Les indépendants/non encartés sont aujourd'hui 20 à 25% de l'électorat des primaires, soit un nouveau record qui signifie la plus faible emprise des partis même sur cette partie du processus censée n'appartenir qu'à eux. De plus, de notoriété publique, le parti républicain du Nevada est en soi un désastre d'incompétence et de rivalités stupides, incapable de faire venir de nouveaux électeurs ou de se torcher le cul avec un manuel d'instruction; l'afflux d'électeurs vers eux est en fait du à des organisations extérieures (souvent même extérieures à l'Etat) qui s'affichent souvent comme "non partisanes" (wink wink), ce qui est représentatif de la perte de pouvoir en général des partis traditionnels, qu'il faut commencer à différencier des "camps" en présence qui se confrontent inévitablement dans les élections générales à un tour. Il y a désormais un processus démocrate et un processus républicain où les appareils de partis ne sont plus (surtout côté républicain) les acteurs uniques ou entièrement dominants (c'est plus le cas côté démocrate où le parti continue à peser de façon absolument décisive, et la question est de savoir si Sanders peut commencer à changer cela). 

Les taux de participation dans l'Iowa et le NH furent bons, voire très bons (plus côté républicain), mais pas au niveau exceptionnel de 2008 pour les démocrates, ce qui pourrait poser un problème à Sanders si c'était une tendance confirmée, lui qui dépend justement d'un afflux massif qu'il essaie de susciter pour amener de nouveaux électeurs, la plupart d'ordinaire désenchantés par la politique et croyant peu que leur voix sera écoutée (les taux de participation électorale aux USA étant devenus, dans le courant du XXème siècle, structurellement très bas). Mais ce qu'on voit dans le Nevada ne va pas dans ce sens, bien au contraire, ce qui amène la question de savoir si "l'effet Bernie" (aussi appelé, "the Bern") commence à trouver son échelle et sa vitesse de croisière à mesure que sa notoriété (qui a encore pas mal de marge de progression, vu d'où il partait) grandit, et que sa crédibilité s'affirme (ralliements d'élus et d'organisations, plus de temps de discussion dans les médias -il a été littéralement ignoré jusqu'à la fin décembre, malgré les rassemblements massifs qu'il suscitait depuis l'été-, victoire dans le NH et match nul de l'Iowa....). Si c'est le cas, alors l'équation démocrate change (apparemment lentement), et avec elle celle de l'Amérique, puisque si le taux de participation augmente de manière significative (cad ne serait-ce que de 10% plus haut que d'habitude en année présidentielle), on ne peut dire qu'une seule chose, avoir qu'une seule certitude: "rien ne va plus" (ou, pour parler comme les indigènes: "here goes nothing"). 

 

"The Bern" et "l'effet Trump" semblent les premières explications pour ce pic d'intérêt dans le Nevada (cad "ce coup ci, il peut se passer quelque chose, donc on y va les gars"), dont on attend de voir s'il se reproduit ailleurs. Mais tout l'enjeu est là, avant tout côté Sanders: pour porter sa "révolution politique", il a besoin non seulement d'un important vote démocrate (les démocrates gagnant quand il y a une bonne participation.... Ce qu'ils ne font qu'en année présidentielle), mais d'un afflux de nouveaux électeurs pour changer aussi l'équation démocrate en interne (amoindrir les centristes -en fait assimilables à une droite modérée- au profit des "liberals" et "progressives") afin non seulement de l'emporter (évidemment), mais aussi de convaincre nettement plus de "super délégués" non élus (je disais 20% des délégués à la convention démocrate, mais après vérification, c'est 25% cette année), dont une bonne partie ne pourrait voter pour Clinton à la Convention si Sanders remportait le suffrage populaire de façon nette, même si Clinton dominait encore en terme de délégués. Les "delegate maths" pourraient cette année être très nettement en porte-à-faux avec le vote populaire, avec potentiellement la création d'un irréparable fossé entre "l'establishment" et la base si ce scénario se déroulait, scénario qui aurait pour immanquable effet de faire s'effondrer la participation démocrate lors de l'élection générale. 

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Le 22/12/2015à23:47, Alexis a dit :

Une visualisation claire de la polarisation croissante des parlements américains successifs entre 1949 et 2012

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Explication : les points rouges sont des parlementaires Républicains, les points bleus des Démocrates. Les points sont regroupés en fonction de leur tendance à voter ensemble ou séparément sur les différentes propositions examinées par le parlement durant sa durée, qui aux Etats-Unis est de deux ans.

 L'information n'est pas nouvelle... mais il est difficile d'imaginer la visualiser plus clairement.

La même image en plus grand.

 

Sur ce même thème :

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Polarisation à la chambre et au Sénat

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Les auteurs pensent que la polarisation est corrélée avec les inégalités, c'est à dire que la polarisation paralyserait le Congrès et l'empêcherait de prendre des mesures favorables aux classes moyennes. Source : http://onlinelibrary.wiley.com/enhanced/doi/10.1111/1758-5899.12228/ (24 juin 2015)

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Il y a 3 heures, Wallaby a dit :

Polarisation à la chambre et au Sénat

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Les auteurs pensent que la polarisation est corrélée avec les inégalités, c'est à dire que la polarisation paralyserait le Congrès et l'empêcherait de prendre des mesures favorables aux classes moyennes. Source : http://onlinelibrary.wiley.com/enhanced/doi/10.1111/1758-5899.12228/ (24 juin 2015)

Admirez la discipline de vote chez les républicains  ces derniers années : il y a souvent des bleus qui se balladent près des rouges, jamais l'inverse.

Par ailleurs les républicains sont totalement, entièrement, parfaitement dans les mains des très riches : les classes moyennes et ceux du dessous ne les intéressent aucunement. Contrairement à ce qu'on lit ici ou là, tout le temps, en permanence, et surtout en dépit du bon sens, les baisses d'impôts pour les plus riches ne produisent pas d'effets macro-économique positifs quand on part d'une situation où ces plus riches sont déjà peu imposés et très, très riches, et d'ailleurs aucun raisonnement ne vient étayer cette scie proclamée en permanence. Et pourtant tous les candidats républicains, Trump compris, annoncent vouloir relancer ça, sous l'influence de leurs donateurs.

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45 minutes ago, Boule75 said:

Admirez la discipline de vote chez les républicains  ces derniers années : il y a souvent des bleus qui se balladent près des rouges, jamais l'inverse.

Par ailleurs les républicains sont totalement, entièrement, parfaitement dans les mains des très riches : les classes moyennes et ceux du dessous ne les intéressent aucunement. Contrairement à ce qu'on lit ici ou là, tout le temps, en permanence, et surtout en dépit du bon sens, les baisses d'impôts pour les plus riches ne produisent pas d'effets macro-économique positifs quand on part d'une situation où ces plus riches sont déjà peu imposés et très, très riches, et d'ailleurs aucun raisonnement ne vient étayer cette scie proclamée en permanence. Et pourtant tous les candidats républicains, Trump compris, annoncent vouloir relancer ça, sous l'influence de leurs donateurs.

Phrase que je citais plus haut: "Republicans don't want voters, it wants donors". Ceci dit, ce n'est pas totalement vrai que les "classes moyennes et ceux du dessous" ne les intéressent pas; une proportion donnée les intéresse parce qu'ils en ont besoin, parce qu'une partie des élus républicains est sincère dans ses croyances, et aussi parce qu'une bonne partie est idéologique et/ou identitaire (religion, "states rights", nationalisme, anti-immigrationnisme, conservatisme codifié....), et compte rallier par ces biais et pour ces biais (qui sont aussi bien un moyen qu'une fin, comme toute idéologie) une certaine proportion de la population (de tous horizons). Ce biais tend à être de moins en moins pertinent en raison de l'évolution démographique (principalement la montée de la population latino) et de la polarisation des richesses qui précarise une proportion sans cesse croissante des Américains, et/ou les fait douter de la possibilité d'un avenir pour leurs enfants. De fait, les Démocrates sont structurellement majoritaires dans le vote populaire depuis plus d'une décennie, au niveau national et dans la grande majorité des Etats. La faible participation en général, et la plus faible participation des démocrates (ou de ceux penchant plus vers les plates-formes démocrates) hors année présidentielle, de même que le verrouillage culturel, législatif, coutumier et matériel au niveau local dans un grand nombre d'Etats, permettent à cette itération présente du GOP de perdurer, principalement en s'assurant de la Chambre des représentants, qui repose sur les systèmes d'élection locaux, contrairement au Sénat, qui est un vote par Etat et reste donc en bonne partie compétitif. Mais ce verrouillage s'étend aux élections dans chaque Etat et comté, aussi bien pour le législatif que le judiciaire (l'exécutif, plus "global" via ses postes peu nombreux, est moins fermé). Là-dessus s'ajoute l'immense nébuleuse des médias, médias alternatifs, circuits et organisations de tous types où l'argent afflue pour créer des "sociétés dans la société" dont l'effet politique est de maintenir des électorats compartimentés et clients de telle ou telle chapelle idéologique. 

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il y a 15 minutes, Boule75 a dit :

Une (bonne, je crains de devoir le dire) nouvelle : décès d'Antonin Scalia, un membre "original" mais outrageusement partisan de la Cour Suprème.

Dick Cheney loue son intégrité.

Une petite pensée à sa famille...

Après, je ne dirais pas mon  opinion sur ses décisions super conservatrices :dry:

Pour le reste, ça sent un sacré dogfight pour tout candidat qu'Obama tentera de proposer pour ce poste (sauf s'il nomine un néo-con :dry:)

https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2016/02/13/what-happens-when-a-supreme-court-justice-passes-away/

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Il y a 10 heures, Boule75 a dit :

Une (bonne, je crains de devoir le dire) nouvelle : décès d'Antonin Scalia, un membre "original" mais outrageusement partisan de la Cour Suprème.

Dick Cheney loue son intégrité.

C'est presque plus important que l'élection présidentielle (même si le prochain président risque de devoir remplacer quelques autres justices).

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On peut déjà imaginer le processus impossible qui va s'engager au Sénat.... Le GOP va s'en servir comme plate-forme pour la présidentielle, et tous les candidats d'Obama vont être présentés comme des gauchistes enragés le couteau entre les dents. Savoir si ça va marcher est autre chose, mais en attendant, ça va traîner pendant des mois, voire être bloqué jusqu'au prochain président; en théorie, ça ne devrait pas être possible, mais cette majorité républicaine a déjà prouvé jusqu'où elle était prête à aller. Les auditions à la commission judiciaire vont être funky. 

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45 minutes ago, true_cricket said:

Et si le prochain Président et/ou Sénat est démocrate, ça se passerait comment côté crédibilité du processus de sélection pour la Cour Suprême? Affaiblie, ou aucun impact?

Dans quel sens l'entends-tu? La crédibilité du processus pour le cas où personne ne serait nommé jusqu'au prochain président?

La crédibilité est une chose en grande partie intangible, et dans le cas d'un nominé dans cette institution, on ne parle pas tellement de crédibilité internationale. Il y aurait certainement du dommage fait au sein du pays à l'image (terme plus pertinent dans ce cas) des institutions et surtout des partis (GOP en tête puisque dans ce scénario, il est l'entité qui bloque, et à moins qu'Obama n'appointe un juge communiste enragé voulant tuer des foetus pour le fun, c'est pas lui qui prendra du flak pour le blocage), mais au point où en sont les institutions en général dans ce domaine, et plus particulièrement le Congrès et les partis, ça changera pas grand-chose (dans une série de sondages récurrents, ça fait plus de 3 ans que le Congrès et les républicains à la Chambre sont moins populaires que la merde de chien, les sorcières et les maladies vénériennes). Donc la crédibilité, concept plus large que la seule image, accuserait le coup sans pour autant que ça change grand-chose en termes concrets: le processus politique n'en sera pas plus menacé, et la chose s'inscrirait dans le cadre plus vaste de la crise politique fédérale qui semble devenue la norme aux USA. La seule conséquence concrète qui soit perceptible, ce sera la mise hors circuit de la Cour Suprême pour le reste de l'année et le temps ensuite qu'il faudra pour avoir un nouveau juge, et ça, ça peut commencer à causer des vrais problèmes, et impacter indirectement la vie juridique aux USA. Obama a cependant le pouvoir de nommer un "Justice" (surnom des juges de SCOTUS) temporaire pour l'interim, ce qui est en fait sa plus grande arme pour espérer résoudre la situation avant qu'elle ne devienne une crise, et la raison pour laquelle, en principe, ce genre de choses ne peut pas durer ad vitam (s'il nomme pour cet interim un vrai "liberal" hippie/écolo/socialo enragé, le GOP l'a dans le cul par sa propre faute.... Même si c'est risqué politiquement pour les démocrates en année électorale). Le problème est qu'une forte dose d'irrationalité a été introduite au Congrès avec un pan très important des républicains qui sont des idéologues et/ou des ambitieux/opportunistes alignés sur l'agenda et le "cursus honorum" d'une des branches idéologiques de l'extrême droite, donc prêts à faire le blocage pour le fun de la chose, par besoin carriériste/médiatique, pour le principe.... Même si cela n'a aucune chance de déboucher sur quoi que ce soit d'utile pour le pays, pour le GOP. Et on est en année électorale, donc multiplie le facteur irrationalité par 100: beaucoup de gens vont avoir beaucoup de choses à "prouver" à leurs électeurs, à leur "patron" putatif (le candidat présidentiel qu'on veut rallier, le caucus qu'on veut intégrer, l'employeur qu'on veut avoir après le Congrès....), à leur secteur des médias.... 

Rappelons aussi que, outre la présidentielle, la moitié du Sénat est renouvelée cette année, donc la folie électorale marche aussi de ce côté. Et le Sénat reste une élection compétitive, beaucoup moins verrouillable et trucable que la Chambre: s'il y a un président démocrate, les probabilités vont vers un Sénat tout aussi démocrate, donc, vu les pronostics génériques au jour d'aujourd'hui et la façon dont le GOP se démolit auprès de l'opinion générale (même si, quand la campagne générale commencera, ça changera), la fin de l'année est au minimum une grave inquiétude pour les républicains en ce qui concerne cette nomination à SCOTUS, au maximum une deadline en béton. 

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Il y a 16 heures, Boule75 a dit :

Une (bonne, je crains de devoir le dire) nouvelle : décès d'Antonin Scalia, un membre "original" mais outrageusement partisan de la Cour Suprème. (...)

Il y a 4 heures, Tancrède a dit :

Savoir si ça va marcher est autre chose, mais en attendant, ça va traîner pendant des mois

Les médias estiment qu'attendre la prochaine élection présidentielle constituerait un record de longévité pour la vacance d'un siège à la Cour Suprême. Je me demande ce que prévoient le règlement et les habitudes si la Cour n'est pas au complet. Peuvent-ils tout de même statuer? Les huit membres restant ne risquent-ils pas de se trouver plus souvent à égalité sans pouvoir trancher sur un cas? Je crois qu'ils ont le droit de s'abstenir, et que dans ce cas, le président de la Cour (en l'occurrence nommé par W. Bush) dispose d'une voix prépondérante. Mais j'imagine déjà la pataquès si on se retrouve dans une situation comme les élections de 2000, où une Cour de huit membres seulement devrait statuer sur les procédure désignant le nouveau président.

Il y a 6 heures, hadriel a dit :

C'est presque plus important que l'élection présidentielle (même si le prochain président risque de devoir remplacer quelques autres justices).

il y a une heure, true_cricket a dit :

Et si le prochain Président et/ou Sénat est démocrate, ça se passerait comment côté crédibilité du processus de sélection pour la Cour Suprême?

Obama dispose tout de même de quelques cartes dans son jeu. Il peut présenter un candidat modéré, mais ayant travaillé pour un président républicain. Je pense à des profils comme celui de Patrick Fitzgerald (https://en.wikipedia.org/wiki/Patrick_Fitzgerald ) nommé à la demande de l'attorney général de W. Bush pour mener l'enquête  sur l'affaire Valerie Plame, et qui avait abouti à la mise en accusation de Lewis Libby, le bras droit de Dick Cheney (la grâce de Libby par "Bush l'implacable" constitue d'ailleurs un sommet d'hypocrisie)
De tels candidats s’avéreraient plus difficiles à bloquer. Je ne me fais pas d'illusion sur l'idéologie des membres républicains de la commission du Sénat, mais le candidat du GOP à la présidentielle se trouverait nettement plus embarrassé.

Si la Maison Blanche réussit à ne lancer la procédure d'homologation par le Sénat qu'à la fin avril, on aura une idée assez précise de l'individu qui devrait remporter les primaires. Si le Sénat fait de l'obstruction, le candidat désigné se verra interpellé sur le sujet. Là encore je ne me fais pas d'illusion (je crois Trump capable d'insulter les juges et de dénoncer les blocages dans la même phrase). Mais ce genre de posture risque de rebuter les électeurs centristes qui décident souvent des élections nationales...

Cependant, cela impliquerait une grande finesse politique de la part d'Obama, et je ne sais toujours pas de quoi il est capable dans ce domaine ..

EDIT : Tancrède a répondu à ma première question, merci

Citation

Obama a cependant le pouvoir de nommer un "Justice" (surnom des juges de SCOTUS) temporaire pour l'interim

 

Modifié par Desty-N
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28 minutes ago, Desty-N said:

 

Si la Maison Blanche réussit à ne lancer la procédure d'homologation par le Sénat qu'à la fin avril, on aura une idée assez précise de l'individu qui devrait remporter les primaires.

 

Fin avril? Le Supertuesday est le 1er mars: ce sera tout réglé ce soir là, ou, si vraiment c'est tendu, le 2 au matin. Fin avril, la campagne générale aura déjà pris son rythme de croisière depuis un moment. Cad, les camps seront définis, tout le monde se sera refoutu dans ses cases génériques, et le sang coulera abondamment selon les lignes pré-établies, la vérité étant foutue aux chiottes par-dessus l'intérêt du pays (déjà au fond de la cuvette depuis le début de la campagne des primaires) et la civilité. Dans de telles conditions, une bataille pour la nomination d'un "Justice" sera de l'huile sur le feu, autant dans le processus d'audition au Sénat que sur la scène médiatique, à moins d'un accord préalable en coulisse sur un "candidat idéal", dur à définir dans ces conditions étant donné la renaissance active de la base démocrate liberal/progressive, le delirium sous amphètes électorales de la droite, et l'enjeu phénoménal qu'est cette position clé qui peut renverser pour longtemps la balance juridique aux USA (quoique la juge Bader-Ginsburg, aussi appelée "Notorious G" est plus si fringante, malgré ses bilans de santé positifs). Y'a une surcharge politique ET symbolique dans cette nomination, le tout dans une année déjà survitaminée de ces deux côtés. 

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Je découvre cette procédure des nominations en période de vacance parlementaire qui court-circuite provisoirement la validation par le Sénat, qui doit ensuite statuer sur cette nomination avant la fin de l'année calendaire : https://en.wikipedia.org/wiki/Recess_appointment

http://www.usatoday.com/story/news/politics/2014/06/26/supreme-court-obama-senate-appointments/8528059/ (26 juin 2014)

La cour suprême a statué que certaines nominations de vacances faites par Obama en 2012 n'étaient pas valides, car une vacance de 3 jours n'est pas considérée comme suffisante pour ouvrir droit à ce type de nomination. Le seuil est donc fixé à 10 jours.

L'article explique que la chambre ou le sénat peut dont empêcher le président de procéder à des nominations de vacances en ne prenant jamais de vacances de durée supérieure ou égale à 10 jours.

Une solution plus restrictive, qui consisterait à ne donner au président pouvoir de nomination de vacance qu'une fois l'an entre la fin décembre et la rentrée parlementaire de janvier, n'a pas été retenue par la Cour Suprême.

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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

Le Supertuesday est le 1er mars: ce sera tout réglé ce soir là, ou, si vraiment c'est tendu, le 2 au matin

Il me parait donc d'autant plus facile de faire trainer encore deux semaines le début de la procédure d'homologation par le Sénat.

il y a une heure, Tancrède a dit :

(...) Fin avril, la campagne générale aura déjà pris son rythme de croisière depuis un moment. Cad, les camps seront définis, tout le monde se sera refoutu dans ses cases génériques, et le sang coulera abondamment selon les lignes pré-établies, la vérité étant foutue aux chiottes par-dessus l'intérêt du pays (déjà au fond de la cuvette depuis le début de la campagne des primaires) et la civilité. (...) étant donné la renaissance active de la base démocrate liberal/progressive, le delirium sous amphètes électorales de la droite (...)

Il me semble pourtant que c'est ce type d'attitude des Républicains qui avait lourdement pesé dans la défaite de Mitt Romney en 2012. L'ancien gouverneur du Massachusetts avait tellement durci son discours lors des primaires, que ses tentatives de recentrage pour l'élection avaient échoué. La nomination d'un nouveau juge pourrait constituer une occasion de placer les responsables du GOP face à leurs contradictions. Ils resteraient sans doute dans la posture, mais cela pourrait bien apporter un surcroit de motivations aux électeurs centristes ou modérés, qui détiennent la clé des succès électoraux.

Maintenant, si Trump se voit désigné comme candidat, je ne pense pas qu'il s’arrêtera à ce genre de détails. Je le crois capable de beaucoup de choses, même de taxer Sanders d'antisémitisme :rolleyes: à cause des opinions de ce dernier sur Israël et la nécessité d'un état palestinien. :ph34r:

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Il y a 2 heures, zx a dit :

Ceci en réponse à Sanders qui rappelait ce fait aussi massif qu'un éléphant au centre de la pièce, et pourtant ignoré par tous les candidats-système américains, démopublicains comme républicrates : les Etats-Unis sont à la fois le pays développé dont le système de santé est le plus cher - dans des proportions énormes - et celui qui laisse une partie importante de sa population hors couverture médicale.

Sanders le martèle, Trump l'a autrefois évoqué même s'il semble mettre la pédale douce sur le sujet, bref il est indispensable de ne pas être corrompu dépendant des "grands donateurs" pour oser proposer de réformer ce système.

Comme le dit avec force et conviction The Bern, "(nous) dépensons moitié plus par personne que la France, alors qu'elle garantit la santé pour tous, beaucoup plus que nos voisins canadiens, qui garantissent la santé pour tous"

L'ordre de grandeur de la surdépense américaine est de 5% du PIB, pour un résultat inférieur. Nous parlons au bas mot d'environ 800 milliards par an.

Mais pour que ce scandale majeur cesse, il faudrait au moins l'élection de Sanders à la présidence - éventuellement de Trump quoique c'est plus incertain - mais sans doute encore davantage. Il faudrait que le sujet devienne suffisamment populaire pour que les députés ne parviennent pas à bloquer les plans du nouveau président, en dépit de l'intérêt financier majeur qu'ils y trouveraient.

On est dans la politique-fiction, mais enfin si cela doit devenir ne serait-ce qu'un peu vraisemblable je crois qu'une des conditions serait une campagne de communication majeure du nouveau président.

 

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Il y a 3 heures, zx a dit :

Hillary citait en une seule phrase et le Royaume-Uni, et la France, en réponse à Sanders qui avait cité la France, le RU et le Canada.

Mais bon, ça fait un bon titre, hein... L'article, et surtout son titre, sur-interprète les faits (les termes du débat) pourtant présentés dans la vidéo. Classique et toujours aussi triste.

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Expliquez moi "Jeb Bush" SVP.

Il ne semble avoir aucune chance de gagner et pourtant il y a des gens pour le financer et lui permettre de dépenser des sommes astronomiques. Pourquoi tout miser sur un très probable perdant ?

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Il aurait donc dépensé 36 millions au New Hampshire, 14 millions en Iowa, plus selon certains.

Au total ça doit déjà faire pas loin de 100 millions non ? (edit : environ 90 millions dépensés au 1er février http://www.nytimes.com/interactive/2016/us/elections/election-2016-campaign-money-race.html?_r=0 )

Je trouve ça assez hallucinant.

Modifié par Pseudonyme
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Cette image d'un avenir glorieux et pacifique de réconciliation américano-russe pourrait aussi être sur le fil Russie, voire Turquie.

Allez on le laisse sur le fil où l'on parle - entre autres - du Donald:laugh:

 

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Dernières nouvelles - 8 avril 2020

Le président Trump félicite Poutine pour la reprise de Constantinople

Victoire retentissante pour l'Alliance Occidentale

 

 

Bon, plaisanterie mise à part, et sans aller jusqu'à la "reprise de Constantinople", il est permis de penser que la Turquie ferait partie des pays qui auraient à souffrir d'une éventuelle élection de Trump à la présidence américaine.

Je ne crois pas qu'elle serait le seul. La Chine serait probablement aussi du nombre ...D'autres idées ?

 

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