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AIR-DEFENSE.NET

La Composante Air belge


Chevalier Gilles
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Messages recommandés

Invité Dorfmeister
il y a 13 minutes, Bat a dit :

Formé dans les écoles du KGB, en poste en DDR dans les années 80, c'est assez logique en fait. (Mais un peu HS sur ce fil.)

Damned, je pensais que le smiley à la fin de mon message précédent permettrait d'en saisir l'ironie. Faudra que j'en change à l'avenir :laugh:

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Quand on dit que le dossier n'est pas populaire, même le Rafale pourtant annoncé moins cher que le F-35, et même chez les très pro-européens (sur ce plan, Philippe Lamberts, co-président du groupe écologiste pro-européen au Parlement Européen, est un peu notre Dany Cohn-Bendit)...
 

Citation

L'eurodéputé Philippe Lamberts dénonce avec humour les dépenses pour le remplacement des F-16

(...)

Dans cette vidéo au ton humoristique, il simule un dialogue entre Charles Michel et un représentant français (la ministre française des Armées, Florence Parly ? ndlr.) pour la vente de leurs avions de chasse, les Rafale (pour lesquels la France a fait une offre de compensation). Le premier vantant les mérites des avions produits par les États-Unis, auxquels la Belgique avait déjà acheté ses F-16, tandis que le second vente un Rafale dépassé, car sans bluetooth.

Si l'humour est employé dans la vidéo, le message n'est pas anodin. Philippe Lamberts s'interroge : "et si on investissait plutôt cet argent pour créer des emplois verts ? Et financer les services publics ?" (...)

Source: https://www.rtbf.be/info/medias/detail_l-eurodepute-philippe-lamberts-denonce-avec-humour-les-depenses-pour-le-remplacement-des-f-16?id=9834695

 

Modifié par Bat
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Invité Dorfmeister

Offensive française dans la presse belge aujourd’hui avec un article intéressant sur le Rafale dans la Libre et un autre sur le RfGP dans l’Echo.

Un régional de l'étape pour fournir les liens éventuellement? Merci  :happy:

Modifié par Dorfmeister
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il y a 6 minutes, Dorfmeister a dit :

Offensive française dans la presse belge aujourd’hui avec un article intéressant sur le Rafale dans la Libre et un autre sur le RfGP dans l’Echo.

Un régional de l'étape pour fournir les liens éventuellement? Merci  :happy:

Yes, merci, je ne l'avais pas vu: il est caché dans le coin inférieur droit de la page d'accueil.

La Libre c'est ici: http://www.lalibre.be/actu/belgique/remplacement-des-f-16-des-experts-francais-ne-voient-pas-de-risque-juridique-a-privilegier-le-rafale-5a7d3e5bcd70f924c7ecaf26
 

Citation

Remplacement des F-16 : Des experts français ne voient pas de risque juridique à privilégier le Rafale

Une note juridique demandée par le gouvernement français, concernant la proposition française de "partenariat stratégique" avec la Belgique autour de l'avion de combat Rafale (Dassault), estime qu'il n'y a pas de risque juridique pour le gouvernement belge si celui-ci décide de privilégier cette option. Même si cela signifie qu'il abandonne l'appel d'offres (Request for Government Proposal ou RfGP) lancé en mars dernier par la Défense. Le document, qui prend ainsi le contrepied des avis juridiques demandés en Belgique par le gouvernement Michel au sujet de la validité de l'offre française, a pu être consulté par l'Echo qui relaie cette information vendredi dans ses pages. Les spécialistes consultés par le gouvernement français estiment que , dans le dossier du remplacement des F-16 vieillissants de la Défense belge, la Belgique peut interrompre son appel d'offres sans crainte de répercussions juridiques. Ils soulignent en effet qu'il ne s'agit pas d'un "appel d'offres destiné aux entreprises dans une logique d'égal accès à la commande publique", mais que la procédure choisie par la Belgique était bien particulière, une procédure de gouvernement à gouvernement, offrant des "lignes directrices (...) pour élaborer des propositions".

La note française évoque clairement la possibilité, pour le gouvernement belge, d'un abandon de la procédure lancée par la Défense, au nom de la souveraineté du pays: "Un pouvoir adjudicateur peut abandonner une procédure d'acquisition en la déclarant sans suite." "Le lancement de la RfGP ne constitue en aucun cas un engagement à conclure un accord", est-il encore indiqué.

L'Echo c'est ici (apperemment accès libre): https://www.lecho.be/entreprises/aviation/paris-fait-le-forcing-pour-garder-l-option-rafale-ouverte/9980654.html
 

Citation

Une note juridique française prend le contre-pied des avis demandés en Belgique sur la proposition de Paris de "partenariat stratégique" dans le cadre du remplacement des F-16. Celle-ci stipule que la Belgique peut interrompre son appel d’offres sans crainte de répercussions juridiques.

La Belgique peut parfaitement mener des discussions bilatérales sur la proposition de partenariat stratégique de la France en parallèle à la poursuite de l’appel d’offres pour le remplacement de ses F-16: c’est ce que fait valoir une note juridique demandée par le gouvernement français, dont L’Echo a pu prendre connaissance. (...)

 

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Ce n'est pas ma qualité de Français amateur du Rafale qui me fait dire ce qui va suivre, mais du point de vue du quidam moyen que je suis, j'espère bien que le bazar (Rfgp) n'engage pas la Belgique en cas d'abandon ou de non suite donnée aux réponses des candidats : ce serait tout de même se tirer des balles dans le pied avec des mains liées dans le dos de la cuillère !

Comment ne peut on pas prendre des dispositions dans ce sens? ça me dépasse ! (et ce n'est pas contre les Belges, peuple que j'adore, ...c'est valable pour tout le monde).

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il y a 30 minutes, mayamac a dit :

Ce n'est pas ma qualité de Français amateur du Rafale qui me fait dire ce qui va suivre, mais du point de vue du quidam moyen que je suis, j'espère bien que le bazar (Rfgp) n'engage pas la Belgique en cas d'abandon ou de non suite donnée aux réponses des candidats : ce serait tout de même se tirer des balles dans le pied avec des mains liées dans le dos de la cuillère !

Une nouvelle fois, au risque de radoter, personne (ni les expertises belge, ni la française qui vient de fuiter) ne s'interroge sur la RfGP (et la mesure dans laquelle le gouvernement belge serait obligé de choisir dans ce cadre - la procédure elle-même dit que ce n'est pas le cas), mais tout le monde se demande ce qu'il faut faire de l'offre française en regard de la RfGP. En gros, les expertises belges semblent répondre à la question du gouvernement qui demandait si on pouvait examiner l'offre française en la remettant au chausse-pied dans la RfGP même s'ils n'avaient rien remis (et elles disaient non, puisque ce n'est pas dans la RfGP), et l'expertise française dit qu'en fait oui puisque la RfGP n'est pas un appel d'offre fermé mais un processus d'échange d'informations entre gouvernements et que donc rien n'empêche le gouvernement belge de prendre ses informations pour examiner l'offre française).

Ça, c'est pour le factuel. Mon interprétation (qui n'engage que moi, pour laquelle je n'ai pas d'éléments concrets autre que spéculatifs), c'est que la France se rend compte qu'elle a sans doute fait une grosse connerie en ne remettant rien dans le cadre de la RfGP (sans doute en sous-estimant ou ne comprenant pas bien la dynamique interne au gouvernement belge autour de celle-ci et la place qu'elle a dans la manière d'aborder le dossier), et cherche maintenant à se raccrocher aux branches maintenant qu'elle a compris que si le MR ne parvient pas à imposer un nouveau consensus sur la manière de traiter le dossier on resterait sur la RfGP. On a donc cet avis qui est, quelque part, un peu comique, puisqu'après que la France est revendiqué, proclamé et assumé avoir remis une offre hors RfGP car elle de nature différente que ne peut pas prendre en compte la RfGP, elle fait fuiter (comme c'est présenté, on dirait bien que la source est française) une note prétendant qu'on peut considérer son offre dans le cadre un peu élargi de la RfGP qu'elle rejette officiellement!

Modifié par Bat
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Invité Dorfmeister
il y a une heure, Bat a dit :

Yes, merci, je ne l'avais pas vu: il est caché dans le coin inférieur droit de la page d'accueil.

Je suis sur un téléphone à pommes qui ressemble plus à une compote avec le dernier IOS installé donc j’arrivais pas à les trouver. Merci pour le renfort caisse (et pour le 2000ème upvote) :happy:

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Bon, c'est tout de même compliqué pour moi, et dans ces cas là, je cherche à simplifier. Parfois, le risque c'est bien de trop simplifier.

Il est évident que la fuite vient du côté français, afin d'aider ceux qui en Belgique pourrait être favorables à la proposition française.

Maintenant, de ce que je lis des liens plus haut:

" La Belgique peut parfaitement mener des discussions bilatérales sur la proposition de partenariat stratégique de la France en parallèle à la poursuite de l’appel d’offres pour le remplacement de ses F-16: c’est ce que fait valoir une note juridique demandée par le gouvernement français, dont L’Echo a pu prendre connaissance. (...)"  

ça ne fait pas rentrer la proposition française dans le cadre du Rfgp, mais bien "en parallèle".

D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi la Belgique ne pourrait pas poursuivre plus loin le processus du Rfgp (quitte à le stopper plus tard si non engagent comme il semble), et en même temps étudier la proposition française... ou est-ce écrit que la Belgique n'a pas le droit de faire ça? ça serait tout de même un peu fort!

Dans les éléments rendus publics, en tout cas sur Air Défense, je ne vois rien qui empêche ça.... Et de plus, ça me paraîtrait incroyable que l'état Belge n'ait pas cette liberté.

Après, il faut peut -etre trouver une excuse parcequ'ils ne le veulent pas, ne peuvent pas (matériellement il faut des équipes pour s'occuper de tout ça)... mais ce sont des prétextes, pas des raisons.

 

Modifié par mayamac
un peu d'orthographe
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il y a 35 minutes, mayamac a dit :

" La Belgique peut parfaitement mener des discussions bilatérales sur la proposition de partenariat stratégique de la France en parallèle à la poursuite de l’appel d’offres pour le remplacement de ses F-16: c’est ce que fait valoir une note juridique demandée par le gouvernement français, dont L’Echo a pu prendre connaissance. (...)"  

ça ne fait pas rentrer la proposition française dans le cadre du Rfgp, mais bien "en parallèle".

Disons qu'il y a deux aspects qui se téléscopent, et comme je l'avais dit il y a plusieurs semaines, la dimension strictement juridique me paraît assez secondaire même si elle est brandie par tous, comme prétexte (pour défendre une position ou son contraire).

D'une part, la question est d'abord une question de politique intérieure: un gouvernement belge se constitue autour d'un accord de gouvernement, c'est-à-dire une espèce de "contrat" de majorité négocié pendant des semaines et sur lesquels tous les partis de la majorité se sont entendus, et qui fixe les grandes orientations de la politique que mènera la majorité, les réformes et dossiers à traiter, mais aussi dans une certaine mesure la procédure et le calendrier pour le faire. L'accord de majorité prévoit de faire aboutir le dossier de remplacement des F-16 (qui avait été postposé par les majorités précédentes),e t de le faire dans le cadre d'une procédure qui se veut transparente et confiée au ministre de la défense. C'est dans ce cadre que ce dernier a négocié puis mis en place la RfGP. Celle-ci a donc la validité qu'on veut bien lui prêter, mais qui est avant tout politique: tout le monde s'étant entendu pour faire comme ça, personne ne veut vraiment prendre la responsabilité de déchirer l'accord de gouvernement, et donc si on ne peut avoir un consensus pour ouvrir, sortir ou abandonner la RfGP, on n'en sort pas (et la justice n'a rien à y voir).

D'autre part, et dans ce cadre, arrive l'offre française, hors RfGP, qui emmerde tout le monde. On a donc un rapport de force au sein de la majorité entre ceux qui disent (comme la N-VA et une partie du CD&V) que vu qu'on s'est entendus sur le fait de traiter le dossier dans la RfGP il n'y a aucune raison d'examiner des offres en parallèle, et ceux (essentiellement au MR) qui comprenant que les premiers seraient intraitables sur la RfGP (et quelque part avec raison, dans la logique de l'accord de majorité) essaient de faire rentrer l'offre française au chausse-pied dans celle-ci.

L'avis juridique français, dont on n'a que des échos indirects (donc c'est difficile de savoir ce qu'il dit exactement), n'apporte en réalité pas d'éléments très nouveaux puisque rien n'interdit à la Belgique d'examiner des offres hors RfGP, simplement il y a une partie de la majorité qui ne veut pas le faire. C'est pour cela que j'interprète la fuite comme étant une tentative (ultime?) d'empêcher que le dossier français soit simplement mis au panier faute de consensus interne au gouvernement belge pour savoir qu'en faire, avec le "fuitage" de cet avis qui dit des évidences (la Belgique peut examiner l'offre en parallèle), et tout et son contraire (la Belgique peut examiner en parallèle, mais quelque part ça pourrait indirectement rentrer dans la RfGP vu que ce n'est pas un appel fermé). Il est vrai que l'avis ne dit pas "ça rentre (ou doit rentrer) dans la RfGP", mais dit que la RfGP est simplement une procédure pour permettre au gouvernement d'obtenir et d'examiner des infos que la France aurait apparemment fournie hors procédure, et que par conséquent son offre est valable puisque le gouvernement a ce qu'il demandait (même si pas dans les formes), ce qui revient plus ou moins au même si on prend en compte le fait, hautement probable, qu'il n'y aura pas de consensus au sein du gouvernement pour examiner de manière satisfaisante l'offre française (ce que la France semble doucement réaliser). En effet, tout le monde parle de "validité" de l'offre française, mais la presse ne dit jamais par rapport à quoi donc c'est difficile à évaluer, mais la seule chose (pour ce qu'on en sait) à laquelle on peut confronter celle-ci est... la RfGP. Donc dire "l'offre française est valide" signifie toujours quelque part "l'offre française peut continuer à graviter autour de la RfGP".

il y a 35 minutes, mayamac a dit :

D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi la Belgique ne pourrait pas poursuivre plus loin le processus du Rfgp (quitte à le stopper plus tard si non engagent comme il semble), et en même temps étudier la proposition française... ou est-ce écrit que la Belgique n'a pas le droit de faire ça? ça serait tout de même un peu fort!

Dans les éléments rendus publics, en tout cas sur Air Défense, je ne vois rien qui empêche ça.... Et de plus, ça me paraîtrait incroyable que l'état Belge n'ait pas cette liberté.

À nouveau, deux choses:

  • La Belgique s'est engagée sur une procédure, il me semble logique qu'elle aille au but (fût-ce pour ensuite décider autre chose, ce que prévoit la procédure), mais je ne sais pas si cela a un caractère juridiquement contraignant (je ne pense pas que ce le soit parce que je ne vois pas bien dans quel cadre on pourrait l'invoquer, par contre on pourrait imaginer des soumissionnaires qui demanderaient des compensations pour avoir bosser longuement sur une procédure qui serait bazardée avant d'aboutir)
  • Par contre, politiquement, c'est un peu une obligation d'aller au bout: le gouvernement s'est engagé dessus, ça a été médiatisé, au moins un parti de la majorité a beaucoup misé sur cette procédure pour se construire une image de gestionnaire rigoureux et transparent (à l'opposé de certains de ses adversaires idéologiques et politiques présentés comme amateurs, dispendieux et malhonnêtes),e t donc rien que pour ça il me semble que la procédure va aller au bout (sauf chute éventuelle du gouvernement) puisque personne ne va prendre la responsabilité politique de dynamiter le truc sur un sujet sensible et impopulaire.

À nouveau, la question n'est pas tellement de savoir si la Belgique a le droit ou pas d'examiner des propositions hors RfGP, mais de savoir si le gouvernement accepte de le faire en violant un de ses propres engagements, et à quel prix politique (au sein de la majorité, et envers l'opinion).

Modifié par Bat
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En tout cas, il y a effectivement clairement un forcing autour du Rafale puisque La Libre vient de mettre en Une  de son site ce reportage, qui flirte par moments avec le publi-reportage (en tout cas, c'est clairement lu comme tel par certains, d'après certaines réactions que je vois sur les réseaux sociaux):
 

Citation

Rafale, l’avion de tous les combats

Reportage: Dominique Simonet, Envoyé spécial sur la base 118

Pour le remplacement des F-16, à côté du Lockheed Martin F-35 et de l’Eurofighter Typhoon, qui remettent leur meilleure offre mercredi prochain, il y a le Dassault Rafale. Dès le départ, l’avion a été conçu comme multirôle, remplaçant six appareils dans l’armée française. Tour d’horizon avec les pilotes et mécanos qui mettent le Rafale en œuvre.

Les pilotes de chasse, c’est comme ça, sont fiers de leurs avions. A Conisby, en Angleterre, les as de la Royal Air Force (RAF) ne tarissent pas d’éloges à propos de l’Eurofighter Typhoon. A Luke Air Force Base, en Arizona, les gros bras de l’armée de l’air américaine sont fiers comme Artaban de mettre en œuvre le Lockheed Martin F-35. Et, à propos du Dassault Rafale : "Il paraît que c’est le plus bel avion du monde, mais je ne suis pas très objectif là."

Ainsi parle le commandant Marc-Antoine Gérard, commandant en second de l’escadron 3/30 Lorraine. Avec le 2/30 Normandie-Niemen, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, dans le sud-ouest de la France, ils sont deux à opérer l’avion de combat le plus moderne de la flotte. Saint-Dizier, dans l’Est, abrite les deux autres escadrons Rafale de l’Armée de l’air.

A propos de cet aéronef, candidat, avec le F-35 et l’Eurofighter, au remplacement des F-16 belges, tout le monde ici s’enthousiasme sur un aspect : la polyvalence. Pour les équipages, les mécaniciens et les gestionnaires, c’est l’avion de tous les combats. "Il n’y a pas de spécialisation des quatre escadrons de Rafale comme par le passé , explique le commandant Gérard. On a fait le choix de parler de référence à propos d’une fonction."

Ainsi, l’escadron Lorraine est considéré comme référence en matière d’intervention air-air, d’interception. Le Neu-Neu, nom familier de l’historique Normandie-Niemen, est en charge de l’attaque air-sol. "Mais n’importe quel pilote de n’importe quel escadron peut tout faire."

Depuis six ans, le Rafale est de tous les conflits : Libye, Mali, Syrie - basé à 30 km du détachement belge en Jordanie, ça crée des liens. Il assure la réaction rapide 24 h/24 et 7 jours/7 tant sur le territoire national qu’en corps expéditionnaire dans les pays baltes, le tout en parfaite synchronisation avec les partenaires de l’Otan et leurs F-16, F-15 ou F-18 de fabrication américaine. (...)

Suite (abonnés): http://www.lalibre.be/actu/belgique/rafale-l-avion-de-tous-les-combats-5a7cba4ecd70fdabb9e57381

Et voici la suite discrétos (désolé de le faire en 2 messages, mais c'était trop longe t ça ne s'enregistrait pas):
 

Révélation

 

Remplaçant de six avions anciens

Cette polyvalence, l’avion a été conçu pour cela. Avant lui, tant la Marine nationale que l’Armée de l’air affrétaient toutes sortes d’appareils dévolus pour la plupart à une mission spécifique. A la base, le Rafale devait remplacer le Mirage F1, le Jaguar, le Mirage 2000 et le Mirage IV pour l’Armée de l’air, le Crusader et le Super Etendard de la Marine, embarqués sur porte-avions.

Aujourd’hui, le Rafale, dans ses deux versions Air et Marine, assure autant la frappe nucléaire que la supériorité aérienne, la reconnaissance, le bombardement de précision, l’appui-feu des troupes au sol, le tout sur théâtres d’opérations terrestres et maritimes.

Selon l’adjudant-chef Jean-Christophe, mécanicien chevronné, "la machine est capable d’accomplir deux missions dans un même vol, comme du bombardement et de la supériorité aérienne, ou de la reconnaissance et de l’intervention air-air" . C’est dû à son impressionnante capacité d’emport sous fuselage comme sous voilure : six bombes et quatre missiles air-air, ou une nacelle de reconnaissance et quatre missiles air-air, par exemple.

Cela sans compter les bidons de carburant supplémentaires qui, supersoniques ou non, donnent à l’appareil un rayon d’action inégalé. Au total, "c’est trois fois plus que ce que le F-16 emmène, une fois et demie de plus que l’Eurofighter", selon Marc-Antoine Gérard. Or, "il est un peu plus gros qu’un F-16, mais pas beaucoup plus, et bien plus petit qu’un F-15". Avec l’utilisation de matériaux composites légers, cela fait un avion de combat omnirôle pas très lourd : 11 tonnes à sec, 15 tonnes tous les pleins faits. Puisque les deux moteurs Snecma M88 développent 15 tonnes de poussée, cela lui fait un intéressant rapport poids/puissance de 1/1.

Aucune limite de capacité d’emport

La masse maximale du Rafale étant de 24,5 tonnes, sa capacité de charge supplémentaire est de 9,5 tonnes, "ce qu’aucune configuration actuelle n’atteint. Il n’est donc jamais limité par sa capacité d’emport". Ni par son rayon d’action. Jusqu’ici, la mission la plus longue a eu lieu le 13 janvier 2013. Quatre Rafale ont décollé de Saint-Dizier pour réaliser une attaque au Mali et rentrer à la maison. Durée de vol : 9 h 35.

"J’ai fait 9 heures de vol, raconte le commandant Gérard . Après, il a fallu se déplier. La seule limite est physiologique : c’est le pilote qu’il faut faire redescendre à un moment. Et remettre de l’huile de temps en temps !" Par comparaison, la mission la plus longue d’un Mirage F1, qui a pris sa retraite récemment, était de 6 heures.

Pour amener l’homme, aussi entraîné physiquement que psychologiquement soit-il, à de telles limites, il faut que la vie dans le cockpit soit acceptable, grandement facilitée par rapport aux appareils de génération précédente. D’abord, le siège est incliné à 30 degrés sur l’arrière, ce qui permet au pilote de mieux encaisser les accélérations fulgurantes de la machine. Ce qui frappe quand on s’assied dans un baquet de Rafale, c’est la simplicité : une manette des gaz à gauche pour la gestion moteur, un minimanche à droite regroupant la quasi-totalité des autres commandes.

Les boutons, le cauchemar des pilotes

On le sait, la grande hantise des pilotes, c’est la multiplicité des boutons en tout genre. Auparavant, chaque fonction avait son bouton de commande. Aujourd’hui, une vingtaine de boutons, la plupart regroupés autour du minimanche, commandent 175 fonctions !

"Il n’y a plus un bouton pour chaque câble, c’est l’ordinateur qui fait l’interface", résume le commandant Romain Sevestre, qui dirige le centre de formation Rafale (CFR), toujours à Mont-de-Marsan. "De nos jours, on s’entraîne à la boutonique comme on fait ses gammes à la trompette, il faut s’entraîner à la mécanique des doigts." "Les adeptes de la PlayStation sont bien plus forts que les autres sur Rafale", renchérit le commandant Gérard, pour qui "les ingénieurs spécialistes en ergonomie ont extrêmement bien réussi leur travail".

Devant le pilote, pas de manche à balai donc, histoire de libérer l’espace entre les jambes, mais deux écrans tactiles à gauche et à droite, pour gérer les systèmes de carburant, d’hydraulique, d’armes, etc. Au centre, un grand écran à mi-hauteur, dépassant la verrière, pour gérer la situation tactique. Le reste des informations se trouve sur la visière casque, communément appelée la visée tête haute.

Ainsi, le pilote reçoit une information synthétique et relativement simple, tant de l’appareil lui-même que de l’environnement de mission. C’est la grande fierté des utilisateurs du Rafale : la fusion des données. Toutes les informations fournies par l’ensemble des capteurs sont intégrées. On y trouve l’optronique frontale, qui permet d’identifier les plots radar, pour déterminer si l’aéronef repéré est ami ou ennemi, ou un appareil commercial. "L’imagerie qu’on a en face de soi, d’un appareil à plusieurs dizaines de kilomètres, est exceptionnelle, explique le commandant Gérard. Le plot radar est devenu une image précise grâce à une caméra hyperperfectionnée, qu’on ne trouve pas à la Fnac, et au laser qui permet d’évaluer la distance."

Inversement, au niveau de la dérive arrière, se trouvent tous les capteurs détecteurs de menace du système Spectra. Marc-Antoine Gérard raconte : "Je suis éclairé par un ennemi, j’ai vu le radar qui me veut du mal et, de cette direction vient de partir un missile agressif. Immédiatement, Spectra lance les opérations de brouillage."

"La guerre électronique, on y investit depuis longtemps, dit le commandant de l’escadron 2/30 Lorraine, et on est reconnus pour ça dans le monde, même vis-à-vis des Américains et des Israéliens." A ce niveau, à côté du maître d’œuvre Dassault et du motoriste Snecma (Safran), l’électronicien Thales est le troisième partenaire du Rafale. On en vient à la question qui tue : pas plus que l’Eurofighter Typhoon, le Rafale n’est un avion furtif, discret face à l’onde radar, alors que la furtivité est l’un des arguments principaux du F-35 de Lockheed Martin dans la compétition pour le remplacement des F-16 belges.

La furtivité bientôt dépassée ?

Selon le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air française de 2012 à 2015, la furtivité est une mode, qui sera passée dans 10 ans. "La question n’est pas la furtivité, renchérit le commandant Gérard , c’est la survivabilité, et la furtivité n’est qu’une des réponses à cela. Or, les radars qui vont sortir enterreront rapidement la furtivité. Il faut développer la protection électromagnétique de nos raids et le brouillage. Soit, par rapport à la furtivité passive de l’avion, une furtivité active."

La question souvent mise en avant par les adeptes de l’avion américain se résume ainsi : choisir le F-35, c’est choisir d’être avec les Américains au jour J. "Etre avec les Américains au jour J n’est pas une question de furtivité, mais d’intégration avec eux", rétorque Marc-Antoine Gérard. Dans ce cadre-là, il existe un standard de liaison de données au sein de l’Otan, appelé Liaison 16, qui permet l’échange d’informations tactiques entre tous les intervenants alliés. Le commandant Gérard rappelle qu’"un stade supérieur de Liaison 16" est en cours de développement, qui équipera le Rafale au standard F3R proposé à la Belgique. De quoi "faire face quand tous les systèmes de défense sol-air ennemis sont debout devant nous".

Reportage: Dominique Simonet, Envoyé spécial sur la base 118

 

 

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il y a 29 minutes, Bat a dit :

En tout cas, il y a effectivement clairement un forcing autour du Rafale puisque La Libre vient de mettre en Une  de son site ce reportage, qui flirte par moments avec le publi-reportage (en tout cas, c'est clairement lu comme tel par certains, d'après certaines réactions que je vois sur les réseaux sociaux):
Suite (abonnés): http://www.lalibre.be/actu/belgique/rafale-l-avion-de-tous-les-combats-5a7cba4ecd70fdabb9e57381

Et voici la suite discrétos (désolé de le faire en 2 messages, mais c'était trop longe t ça ne s'enregistrait pas):

C'est vrai que l'article est élogieux, que les détracteurs peuvent le taxer de publireportage.... mais au moins ce qui est dit est vrai (à la différence des hypothétiques fonctions des autres concurrents). Seule l'explication de l'aspect deux missions en même temps me semble mal expliqué, mais le principal est que ce soit expliqué qu'il ne décolle par pour exécuter qu'une seule tache, et qu'en cours de route il peut être réassigné à une autre mission

Pour le reste, tes deux messages ont fusionné donc...

Modifié par rendbo
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il y a une heure, Bat a dit :
  • La Belgique s'est engagée sur une procédure, il me semble logique qu'elle aille au but (fût-ce pour ensuite décider autre chose, ce que prévoit la procédure), mais je ne sais pas si cela a un caractère juridiquement contraignant (je ne pense pas que ce le soit parce que je ne vois pas bien dans quel cadre on pourrait l'invoquer, par contre on pourrait imaginer des soumissionnaires qui demanderaient des compensations pour avoir bosser longuement sur une procédure qui serait bazardée avant d'aboutir)

Le RfGP précise qu'il n'engage pas la Belgique à conclure un contrat, mais aussi que les participants le font à leurs propres dépends. Donc de ce côté là, le gouvernement belge a les mains libres et la décision (avec ses conséquences) est purement politique.

La France joue sa partition hors d'un RfGP étriqué et maladroitement orienté. Puisqu'in fine la décision est politique, il est tout à fait cohérent de participer sur ce terrain là avec une offre qui dépasse largement le cadre simplement commercial. Vouloir remettre l'offre française dans ce RfGP n'a aucun sens puisque ça dénature inévitablement la proposition et en diminue la valeur.

En d'autres termes, il va s'agir pour la belgique de gérer les conséquences du choix final sur sa politique intérieure ou sa politique étrangère.

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Merci Bat (et les autres aussi !) pour tes explications.

Dans mon esprit de simplification, je dirais donc que la situation est difficile d'un point de vue politique intérieure purement belge, des histoires d'alliance et d'égo ne supportant pas se déjuger ou perdre la face.

Rien qui ne soit insurmontable pour un bon homme politique, car avaler des couleuvres, dire le contraire de ce qu'on a dit la veille, c'est le B-A BA du politicien !

Ceci dit sans préjuger de la qualité et de la pertinence de la proposition française, qui n'est peut etre pas adaptée à la Belgique. Mais il va falloir le justifier et ça demande un peu de travail et d'analyse. 

Au final, quel est le but ? le bien du peuple Belge, ou faire croire au peuple Belge que c'est pour son bien? (ça fait vachement donneur de leçon ce que j'écris, ça m'irrite un peu, et je comprendrais tout à fait qu'on me rétorque que c'est pareil en France sur d'autre sujets....histoire de la poutre et de la paille dans l'oeil)

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Paris fait le forcing pour garder l'option Rafale ouverte

Une note juridique française prend le contre-pied des avis demandés en Belgique sur la proposition de Paris de "partenariat stratégique" dans le cadre du remplacement des F-16. Celle-ci stipule que la Belgique peut interrompre son appel d’offres sans crainte de répercussions juridiques.

La Belgique peut parfaitement mener des discussions bilatérales sur la proposition de partenariat stratégique de la France en parallèle à la poursuite de l’appel d’offres pour le remplacement de ses F-16: c’est ce que fait valoir une note juridique demandée par le gouvernement français, dont L’Echo a pu prendre connaissance.

Dans ce document, qui prend donc le contre-pied des deux autres avis juridiques (belges) sollicités par le gouvernement Michel il y a plusieurs mois afin d’analyser la validité de l’offre française, les experts de l’Hexagone estiment que l’examen du vaste partenariat militaire et économique proposé par Paris "ne présenterait pas de risque contentieux pour le royaume de Belgique".

Délaissant l’appel d’offres (ou "Request for Government Proposal", RfGP) lancé en mars dernier par la Défense belge, la France a proposé le Rafale de l’avionneur Dassault dans le cadre d’un partenariat stratégique incluant notamment des retombées économiques a priori alléchantes.

Le gouvernement ne s’est toujours pas prononcé officiellement sur cette initiative, qui a placé la décision sur l’achat des nouveaux avions de combat par la Belgique à un niveau beaucoup plus politique. Pendant ce temps, l’appel d’offres officiel se poursuit: la date de remise des dernières offres a été fixée au 14 février. Les seules offres prises en compte dans ce cadre sont celles des deux agences étatiques promouvant l’une le F-35 Lightning II du constructeur américain Lockheed Martin et l’autre l’Eurofighter produit par le consortium éponyme.
Que dit la note juridique française?

Première remarque, estime la note jurdique française, la RfGP "n’est pas un appel d’offres destiné aux entreprises dans une logique d’égal accès à la commande publique, mais il offre des lignes directrices aux gouvernements pour élaborer des propositions à la Belgique, pour organiser le dialogue avec ces derniers et pour permettre à la Belgique d’effectuer son choix souverain entre différentes propositions".

Bref, rappellent les spécialistes français, on se situe bien dans un cadre procédural particulier qui a vu l’exécutif belge opter pour une procédure de gouvernement à gouvernement. Pas question d’invoquer des critères tels que l’égalité de traitement des soumissionnaires. Pour l’acquisition de matériels de défense, la Belgique reste un Etat complètement souverain, y compris dans le choix de la procédure pour répondre à ses besoins.

La note française rappelle au passage qu’en voulant signer un accord intergouvernemental pour l’achat de ses nouveaux chasseurs, la Belgique s’est de la sorte prémunie contre toute hypothétique condamnation – il ne semble pas y avoir de précédent jusqu’ici — dont le fondement serait le non-respect du droit européen.

La note française va même plus loin puisqu’elle évoque clairement la possibilité, pour le gouvernement belge, d’un abandon de la procédure lancée par la Défense, toujours au nom de la souveraineté du pays: "Un pouvoir adjudicateur peut abandonner une procédure d’acquisition en la déclarant sans suite." Ce qui ouvrirait ainsi la voie "à un accord intergouvernemental de coopération avec la France".

Et quid d’autres recours potentiels, comme l’a évoqué le ministre de la Défense, éventuellement en droit interne? "Le lancement de la RfGP ne constitue en aucun cas un engagement à conclure un accord", souligne encore le document français. Qui précise: "Les organismes ayant répondu ne pourront pas demander de remboursement des dépenses réalisées pour la préparation de leur réponse au RfGP. Aucune responsabilité juridique ne sera encourue par le gouvernement belge en conséquence des activités conduites dans le cadre de la réponse au RfGP."

Autre preuve que la France entend bien rester dans la course pour le remplacement des F-16 belges, les membres du consortium Rafale (Dassault, Safran et Thales) ont poursuivi et même approfondi ces derniers temps leurs contacts avec les industriels belges et certains acteurs locaux. À l’instar des accords annoncés par Lockheed Martin et Eurofighter, Rafale se prépare à faire de même d’ici peu.

Source : lecho.be

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Avec 153 pages, je crains que ce que je vais exposer a sans doute déjà été en partie évoqué, mais c'est essentiel pour la compréhension "politique" du dossier par nos amis français.

Les gouvernements belges sont toujours basés sur un contrat de gouvernement (comme signé il y a peu dans la douleur en Allemagne pour Merkel IV). Ce contrat intègre tout ou partie (généralement seulement le non-négociable) de chaque parti de la coalition, et chaque parti s'engage a exécuter ce contrat sur la législature (en clair voter pour lors des passages au Parlement et empêcher les motions de censure). En France un parti ou mouvement est élu sur un programme qu'il appliquera ou pas en fonction des évènements et besoins, seront seuls juges les électeurs à la fin du mandat lors du renouvellement. En Belgique le contrat de gouvernement peut entrainer en pleine législature un "arrêt" ou un "retrait de la prise" si l'un des partis estime que le contrat n'est plus respecté, avec à la clé un agenda électoral complètement bouleversé. Donc la plupart des partis d'une coalition s'y tiennent (au contrat de gouvernement).

Ce qui est tout nouveau est que la majorité belge fédérale n'est plus du tout symétrique, sur les 4 partis, seulement deux sont "frères" (MR et Open VLD) et représentés des deux côtés de la frontière linguistique. Ce qui entraine de très gros changements d'équilibre :

- Pour les lobbyeurs français, la perte de contact vers le nord du Pays en passant par le parti frère du sud. Les chrétiens démocrates francophones sont dans l'opposition et refusent donc de servir de relais auprès des chrétiens démocrates flamands. Le parti Nationaliste Flamand, n'a bien sûr pas d'alter ego au Sud. Vous me direz, c'est la même chose pour les amerloques et britanniques, oui, sauf que par "attavisme" les flamands, surtout nationalistes et chrétiens démocrates sont depuis toujours très proches du monde anglo-saxon. Ils n'envoient plus leurs enfants étudier à Namur ou à la Sorbonne en Français, mais à Harvard ou à la London School of Commerce, ils ne regardent plus Maigret ou La Grande Vadrouille, mais Castle et Mr Bean, ils ne roulent plus en DS, mais en Tesla et Range Rover sport ....

- Deuxième aspect, la NVA est le pivot de la majorité, c'est le plus grand parti flamand et le plus grand parti belge, sans équivalent du côté francophone. Ce qui l'importe c'est sa ré-election, le parti a gouté goulûment aux joies du pouvoir et veut y rester à tout prix. Seuls les électeurs flamands assureront sa chute ou son succès, donc là aussi l'avis "instinctif" même faux de l'électeur flamand sera essentiel, soyons honnête et voyons la vérité en face : une majorité d'électeurs flamands trouvera toujours un choix "Americain" nettement plus justifié (même en étant 2x plus cher) qu'un choix français, même techniquement parfaitement au point pour la Belgique, c'est la prime du "leadership".

Résultat de l'équation politique = pas de contact/rélais avec 2 partis essentiels du gouvernement + position "naturellement" moins favorable dans l'opinion flamande = diminution des chances du dossier Rafale (quelques que soient les aspects financiers ou techniques).

Clairon

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Il y a 2 heures, Clairon a dit :

Avec 153 pages, je crains que ce que je vais exposer a sans doute déjà été en partie évoqué, mais c'est essentiel pour la compréhension "politique" du dossier par nos amis français.

Les gouvernements belges sont toujours basés sur un contrat de gouvernement (comme signé il y a peu dans la douleur en Allemagne pour Merkel IV). Ce contrat intègre tout ou partie (généralement seulement le non-négociable) de chaque parti de la coalition, et chaque parti s'engage a exécuter ce contrat sur la législature (en clair voter pour lors des passages au Parlement et empêcher les motions de censure). En France un parti ou mouvement est élu sur un programme qu'il appliquera ou pas en fonction des évènements et besoins, seront seuls juges les électeurs à la fin du mandat lors du renouvellement. En Belgique le contrat de gouvernement peut entrainer en pleine législature un "arrêt" ou un "retrait de la prise" si l'un des partis estime que le contrat n'est plus respecté, avec à la clé un agenda électoral complètement bouleversé. Donc la plupart des partis d'une coalition s'y tiennent (au contrat de gouvernement).

Ce qui est tout nouveau est que la majorité belge fédérale n'est plus du tout symétrique, sur les 4 partis, seulement deux sont "frères" (MR et Open VLD) et représentés des deux côtés de la frontière linguistique. Ce qui entraine de très gros changements d'équilibre :

- Pour les lobbyeurs français, la perte de contact vers le nord du Pays en passant par le parti frère du sud. Les chrétiens démocrates francophones sont dans l'opposition et refusent donc de servir de relais auprès des chrétiens démocrates flamands. Le parti Nationaliste Flamand, n'a bien sûr pas d'alter ego au Sud. Vous me direz, c'est la même chose pour les amerloques et britanniques, oui, sauf que par "attavisme" les flamands, surtout nationalistes et chrétiens démocrates sont depuis toujours très proches du monde anglo-saxon. Ils n'envoient plus leurs enfants étudier à Namur ou à la Sorbonne en Français, mais à Harvard ou à la London School of Commerce, ils ne regardent plus Maigret ou La Grande Vadrouille, mais Castle et Mr Bean, ils ne roulent plus en DS, mais en Tesla et Range Rover sport ....

- Deuxième aspect, la NVA est le pivot de la majorité, c'est le plus grand parti flamand et le plus grand parti belge, sans équivalent du côté francophone. Ce qui l'importe c'est sa ré-election, le parti a gouté goulûment aux joies du pouvoir et veut y rester à tout prix. Seuls les électeurs flamands assureront sa chute ou son succès, donc là aussi l'avis "instinctif" même faux de l'électeur flamand sera essentiel, soyons honnête et voyons la vérité en face : une majorité d'électeurs flamands trouvera toujours un choix "Americain" nettement plus justifié (même en étant 2x plus cher) qu'un choix français, même techniquement parfaitement au point pour la Belgique, c'est la prime du "leadership".

Résultat de l'équation politique = pas de contact/rélais avec 2 partis essentiels du gouvernement + position "naturellement" moins favorable dans l'opinion flamande = diminution des chances du dossier Rafale (quelques que soient les aspects financiers ou techniques).

Clairon

Donc il y a des gens , des Belges, qui préfèrent  les Brexiteurs anglais et les USA a une Europe forte .... Le Choix du F35 par ces gens là .... qui ne veulent qu'une Europe faible  aura forcement des conséquences ....  en Belgique et aussi en France sur sa position vis à vis de la Belgique ....  des mauvaises conséquences s'entend.

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Invité Dorfmeister
il y a 18 minutes, Lezard-vert a dit :

Donc il y a des gens , des Belges, qui préfèrent  les Brexiteurs anglais et les USA a une Europe forte .... Le Choix du F35 par ces gens là .... qui ne veulent qu'une Europe faible  aura forcement des conséquences ....  en Belgique et aussi en France sur sa position vis à vis de la Belgique ....  des mauvaises conséquences s'entend.

Oh ben ça va encore: la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie et le Royaume-Uni n’ont pas encore été mis sur la liste des états voyous par l’ONU. 

On a encore de la marge quoi :bloblaugh:

Modifié par Dorfmeister
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Il y a 2 heures, Lezard-vert a dit :

Donc il y a des gens , des Belges, qui préfèrent  les Brexiteurs anglais et les USA a une Europe forte .... Le Choix du F35 par ces gens là .... qui ne veulent qu'une Europe faible  aura forcement des conséquences ....  en Belgique et aussi en France sur sa position vis à vis de la Belgique ....  des mauvaises conséquences s'entend.

Disons qu'il y a des belges qui ont une vision de l'Europe différente de la tienne, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont anti-européens. La N-VA est nationaliste et indépendantiste, certes, mais pas du tout anti-européenne. Par contre, sa vision de l'Europe n'est, comme le CD&V du reste, pas du tout celle d'une Europe "à la française". Comme je l'ai déjà dit par ailleurs, la plupart des partis belges, avec quelques nuances notables et si on ne prend pas en compte les rares partis ouvertement anti-européens (en gros: le PTB, le VB et le PP, marginaux) ont une vision de l'intégration européenne qu'il est plus pertinent de comparer à "l'Allemagne en plus grand" que "la France en plus grand" (du point de vue de l'organisation politique, de la répartition des compétences, de la conception du positionnement international, en tout cas). Enfin, je note que nous avons deux partis qui prônent ouvertement pour la constitution d'une Europe fédérale forte (les "Etats-Unis d'Europe": Ecolo et l'Open-VLD), et que l'un des deux est vigoureusement opposé au Rafale (cf. la vidéo de Philippe Lamberts que j'ai postée ce matin).

Modifié par Bat
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Il y a 1 heure, Dorfmeister a dit :

Oh ben ça va encore: la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie et le Royaume-Uni n’ont pas encore été mis sur la liste des états voyous par l’ONU. 

On a encore de la marge quoi :bloblaugh:

 

il y a une heure, Bat a dit :

Disons qu'il y a des belges qui ont une vision de l'Europe différente de la tienne, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont anti-européens. La N-VA est nationaliste et indépendantiste, certes, mais pas du tout anti-européenne. Par contre, sa vision de l'Europe n'est, comme le CD&V du reste, pas du tout celle d'une Europe "à la française". Comme je l'ai déjà dit par ailleurs, la plupart des partis belges, avec quelques nuances notables et si on ne prend pas en compte les rares partis ouvertement anti-européens (en gros: le PTB, le VB et le PP, marginaux) ont une vision de l'intégration européenne qu'il est plus pertinent de comparer à "l'Allemagne en plus grand" que "la France en plus grand" (du point de vue de l'organisation politique, de la répartition des compétences, de la conception du positionnement international, en tout cas). Enfin, je note que nous avons deux partis qui prône ouvertement pour la constitution d'une Europe fédérale forte (les "Etats-Unis d'Europe": Ecolo et l'Open-VLD), et que l'un des deux est vigoureusement opposé au Rafale (cf. la vidéo de Philippe Lamberts que j'ai postée ce matin).

ll y a aussi beaucoup de monde  (comme moi) qui ne veut pas d'une Europe mole ,  et qui préfèrera pas d'Europe du tout qu'une l'Europe à la sauce Américaine.  Cette Europe dont vous parlez c' est l'Europe de ceux qui ne veulent pas d'Europe au final car c'est bien de cela dont il s'agit.  

F35 ou le pseudo allié USA te tient par les couilles pour utiliser l'avion ..... c'est nier l’existence de l'Europe en tant que puissance mondiale et par la force des choses obérer son futur.

Le royaume unis, me semble -t-il , n'est bientôt plus dans l'UE ... exit les GB,  ils ne comptent plus que pour du beurre.  Les Italiens, ils payent encore les années Berlusconi ......

quant aux autres pays c'est 1/10eme de la population Européenne à tout casser.

Donc comme je le disais, que les Belges ( essentiellement flamand)  fassent le mauvais choix  par animosité envers la France et  nombrilisme, cela  ne sera pas sans conséquence pour elle, ni pour l'Europe.  Pas sur que tout cela ne se termine par un éclatement de l'UE, car quel Européen convaincu voudrait devenir un vassal des USA ?

Modifié par Lezard-vert
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Invité Dorfmeister
il y a 56 minutes, Lezard-vert a dit :

Donc comme je le disais, que les Belges ( essentiellement flamand)  fassent le mauvais choix  par animosité envers la France et  nombrilisme, cela  ne sera pas sans conséquence pour elle, ni pour l'Europe.  Pas sur que tout cela ne se termine par un éclatement de l'UE, car quel Européen convaincu voudrait devenir un vassal des USA ?

Je te rassure, j'ai beau être belge et francophone: quand je lis ce genre de conneries et d'idées préconçues qui ne valent même pas deux balles: je n'ai aucunement envie de faire partie de l'Europe que tu fantasmes. Au contraire même.

Le sujet compte 154 pages dont une bonne 30aine ont été grattées par @Bat et @mehari qui ont expliqué en long et en large les différences culturelles et le pourquoi le Flandre (et en partie la Wallonie) ont une conception de l'Europe qui n'est pas celle de la France. Si tu préfères rester au niveau zéro de la réflexion et faire dans la philosophie de comptoir: c'est ton droit le plus strict mais garde tes jugements pour toi. Nous n'avons absolument aucune leçon à recevoir et certainement pas de quelqu'un d'extérieur au pays qui ne fait pas le moindre effort pour au moins écouter ce que les concernés prennent le temps de lui expliquer. 

Et ton couplet sur "ce que représentent les autres clients du F-35 en Europe": je ne le relève même pas. Il n'en vaut pas la peine tellement il est pathétique.

(Oui les modos, je sais. Inutile de préciser)

Modifié par Dorfmeister
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Paris fait le forcing pour garder l'option Rafale ouverte

https://www.lecho.be/entreprises/aviation/Paris-fait-le-forcing-pour-garder-l-option-Rafale-ouverte/9980654

 

Une note juridique française prend le contre-pied des avis demandés en Belgique sur la proposition de Paris de "partenariat stratégique" dans le cadre du remplacement des F-16. Celle-ci stipule que la Belgique peut interrompre son appel d’offres sans crainte de répercussions juridiques.

La Belgique peut parfaitement mener des discussions bilatérales sur la proposition de partenariat stratégique de la France en parallèle à la poursuite de l’appel d’offres pour le remplacement de ses F-16: c’est ce que fait valoir une note juridique demandée par le gouvernement français, dont L’Echo a pu prendre connaissance.

Dans ce document, qui prend donc le contre-pied des deux autres avis juridiques (belges) sollicités par le gouvernement Michel il y a plusieurs mois afin d’analyser la validité de l’offre française, les experts de l’Hexagone estiment que l’examen du vaste partenariat militaire et économique proposé par Paris "ne présenterait pas de risque contentieux pour le royaume de Belgique".

Délaissant l’appel d’offres (ou "Request for Government Proposal", RfGP) lancé en mars dernier par la Défense belge, la France a proposé le Rafale de l’avionneur Dassault dans le cadre d’un partenariat stratégique incluant notamment des retombées éconnomiques a priori alléchantes.

"Le lancement de la RfGP ne constitue en aucun cas un engagement à conclure un accord."

note jurdique française

Le gouvernement ne s’est toujours pas prononcé officiellement sur cette initiative, qui a placé la décision sur l’achat des nouveaux avions de combat par la Belgique à un niveau beaucoup plus politique.Pendant ce temps, l’appel d’offres officiel se poursuit: la date de remise des dernières offres a été fixée au 14 février. Les seules offres prises en compte dans ce cadre sont celles des deux agences étatiques promouvant l’une le F-35 Lightning II du constructeur américain Lockheed Martin et l’autre l’Eurofighter produit par le consortium éponyme.

Que dit la note juridique française? 

Première remarque, estime la note jurdique française, la RfGP "n’est pas un appel d’offres destiné aux entreprises dans une logique d’égal accès à la commande publique, mais il offre des lignes directrices aux gouvernements pour élaborer des propositions à la Belgique, pour organiser le dialogue avec ces derniers et pour permettre à la Belgique d’effectuer son choix souverain entre différentes propositions".

Bref, rappellent les spécialistes français, on se situe bien dans un cadre procédural particulier qui a vu l’exécutif belge opter pour une procédure de gouvernement à gouvernement. Pas question d’invoquer des critères tels que l’égalité de traitement des soumissionnaires. Pour l’acquisition de matériels de défense, la Belgique reste un Etat complètement souverain, y compris dans le choix de la procédure pour répondre à ses besoins.

La note française rappelle au passage qu’en voulant signer un accord intergouvernemental pour l’achat de ses nouveaux chasseurs, la Belgique s’est de la sorte prémunie contre toute hypothétique condamnation – il ne semble pas y avoir de précédent jusqu’ici — dont le fondement serait le non-respect du droit européen.

La note française va même plus loin puisqu’elle évoque clairement la possibilité, pour le gouvernement belge, d’un abandon de la procédure lancée par la Défense, toujours au nom de la souveraineté du pays: "Un pouvoir adjudicateur peut abandonner une procédure d’acquisition en la déclarant sans suite." Ce qui ouvrirait ainsi la voie "à un accord intergouvernemental de coopération avec la France".

"Un pouvoir adjudicateur peut abandonner une procédure d’acquisition en la déclarant sans suite."

note jurdique française

Et quid d’autres recours potentiels, comme l’a évoqué le ministre de la Défense, éventuellement en droit interne? "Le lancement de la RfGP ne constitue en aucun cas un engagement à conclure un accord", souligne encore le document français. Qui précise: "Les organismes ayant répondu ne pourront pas demander de remboursement des dépenses réalisées pour la préparation de leur réponse au RfGP. Aucune responsabilité juridique ne sera encourue par le gouvernement belge en conséquence des activités conduites dans le cadre de la réponse au RfGP."

Autre preuve que la France entend bien rester dans la course pour le remplacement des F-16 belges, les membres du consortium Rafale (Dassault, Safran et Thales) ont poursuivi et même approfondi ces derniers temps leurs contacts avec les industriels belges et certains acteurs locaux. À l’instar des accords annoncés par Lockheed Martin et Eurofighter, Rafale se prépare à faire de même d’ici peu.

Modifié par zx
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Vandeput ,    il est quoi ?  ne fait il pas passer ces propres aigreurs (ou même  intêrets perso à savoir)  avant toute autres choses ?

J'ai aussi ma famille dans le nord de la France  et j'ai donc des retours sur la façon comment bon nombre de Flamands estiment les Français. Donc il ne s'agit pas d’idées  préconçus sur les flamands ni aux flamands de faire la vierge effarouchée. Il n'y a qu'à voir les panneaux de signalisation routière dans cette région pour comprendre que, la bas , on apprécie peu la France.

Achetez Suedois au moins ... même pas. ! 

Le choix au regard de tout ce que j'ai pus lire et comprendre grâce à  vous mêmes, notamment Méhari pour m'éclairer, mais aussi Lys et d'autres c'est qu'il s'agit d'un  largement influencé par la francophobie du microcosme flamand.

Mais si l'après F35   - si jamais cette avion américain est choisi en lieu et place d'un avion européen - apporte désillusion en France  ... qu'y puis je.  Car franchement, qui peut imaginer que le choix d'un avion américain sera sans conséquence à la fois en Belgique et pour l'Europe ?  où elle est la solidarité qu'implique l'Europe si chaque fois qu'il est nécessaire de faire un choix  qui compte, certains courent après les US  ?

 

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