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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

https://thehill.com/policy/international/4433569-former-nato-head-russia-ukraine-moment-potential-negotiation-after-2024-election/ (28 janvier 2024)

L'ancien commandant suprême des forces alliées de l'OTAN, James Stavridis, a déclaré que la Russie et l'Ukraine sont toutes deux épuisées par la guerre en cours, ce qui pourrait créer une fenêtre potentielle pour des négociations à la fin de cette année, lors d'une interview donnée dimanche.

"Je pense que vers la fin de l'année, probablement après les élections américaines, nous aurons une occasion de négocier", a déclaré M. Stavridis à l'animateur John Catsimatidis lors de l'émission "The Cats Roundtable" sur la chaîne WABC 770 AM.

Bien que les deux parties soient confrontées à des difficultés, l'Ukraine et la Russie reçoivent toutes deux de l'aide de sources extérieures, ce qui retardera probablement tout accord potentiel, a ajouté M. Stavridis.

M. Stavridis a ensuite déclaré qu'il pensait que la guerre entre l'Ukraine et la Russie se terminerait "comme la guerre de Corée, c'est-à-dire que la Russie aura probablement encore le contrôle d'une partie de l'Ukraine, de la Crimée, du pont terrestre vers la Russie".

"D'un autre côté, je vois l'Ukraine entrer dans l'OTAN", a poursuivi M. Stavridis. "Je pense que les grandes lignes de cet accord deviendront probablement plus claires au fur et à mesure que l'année avancera.

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Pour les ordres de grandeur dans le contexte actuel de l'inflation et de la guerre en Ukraine, les quelques chiffres rendus publics par MECAR à l'occasion de plusieurs contrats passés pour des commandes de munitions, sont assez intéressants.

https://www.forcesoperations.com/mecar-decroche-un-contrat-a-neuf-chiffres-avec-une-armee-europeenne/

Qu'est-ce qu'un contrat record qui "générera « une importante charge de travail » pour des équipes appelées à être renforcées d’une centaine de postes temporaires en production, recherche et développement et gestion de projets." Le montant n'est pas donné, mais il porte sur 150k obus de 120mm et nécessitera "5m€ d'investissements". 

Le ministère de la défense Italien a passé une commande pour 14,5m€ pour des obus-flèches de 25mm pour les Dardo et Freccia et le ministère de la défense Belge pour 2,1m€, un contrat d'obus flèches de 30 mm. Les volumes ne sont pas connus. 

Fabriquer des munitions reste une activité de "gagne petit", ou de petites sommes peuvent très vite amener de gros volumes de feu.

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Il faut lire l'article. Rheinmetall ne parle pas que d'une seule usine mais de plusieurs dont une Roumanie et l'autre dans un des pays baltes.

Merci, je vois ce dont tu parlais.

Bon, soyons positifs, ils ont fait des progrès depuis qu'ils proposaient de produire des chars en Ukraine :dry: ...

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il y a 17 minutes, Wallaby a dit :

Poutine a déjà perdu la guerre, a affirmé Joe Biden le 13 juillet 2023 à Helsinki :

https://www.lemonde.fr/en/united-states/article/2023/07/14/putin-s-already-lost-the-war-says-biden_6052643_133.html

La même déclaration, avec un peu plus de citation texto

"Poutine a déjà perdu la guerre", a déclaré M. Biden lors d'une conférence de presse conjointe avec le président finlandais Sauli Niinistö.

"M. Poutine est confronté à un véritable problème : comment va-t-il faire à partir de maintenant ? Que fait-il ? Et donc, l'idée qu'il y aura, quel véhicule sera utilisé", a poursuivi le président avant de réitérer que le tyran russe "pourrait mettre fin à la guerre demain. Il pourrait simplement dire : "J'arrête".

"Il n'y a aucune possibilité qu'il gagne la guerre en Ukraine", a ajouté M. Biden. "Il a déjà perdu cette guerre."

De fait, si l'Ukraine subit une défaite majeure cette année, sans parler du cas où l'Ukraine en arriverait à un effondrement, Biden est fichu. Trump, déjà en tête actuellement dans les intentions de vote, va le manger tout cru.

 

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Attention, il y a des raisons de soupçonner... un grand moment en approche :mellow:

Le journaliste américain Tucker Carlson a été repéré en Russie

Le célèbre journaliste américain Tucker Carlson a été remarqué à Moscou, des photos de lui diffusées sur les réseaux sociaux. Les images montraient l'ancien présentateur de Fox News au Théâtre Bolchoï , vraisemblablement au ballet Spartacus.

Un autre journaliste américain, Jackson Hinkle , en visite à Moscou à l'automne 2023, a exprimé son espoir sur le réseau social X d'une interview du président russe Vladimir Poutine à Tucker Carlson. "Tucker Carlson semble être à Moscou. S'il vous plaît, que cela soit une interview de Poutine", a écrit Hinkle.

Auparavant, l'ancien animateur de Fox News avait déclaré qu'il avait tenté d'interviewer Poutine, mais que le gouvernement américain l'avait arrêté, mais il n'a lui-même pas précisé les détails.

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Occasion rêvée pour le président russe de propagandiser auprès de l'opinion américaine de droite grâce au présentateur de loin le plus influent auprès des Américains de tendance républicaine, 5, 4, 3... :unsure:

Modifié par Alexis
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31 janvier 2024.

Pierre Lellouche :

09:29 Rappelez-vous il y a un an, après les succès ukrainiens de l'été, Zelensky était reçu comme un héros au parlement européen, on a accepté son statut de candidat, les stratèges en fauteuil à Paris prévoyaient que la Russie allait s'effondrer. La guerre était gagnée. Aujourd'hui c'est tout l'inverse, et bien entendu, c'est de notre faute, parce qu'on n'a pas assez livré d'armes. Moi, ma position depuis le début, c'est que c'est un grand malheur qui est arrivé, que nous aurions pu éviter. Je l'ai écrit d'ailleurs dans Le Figaro avant même la guerre. Je pensais qu'on aurait pu trouver un deal. Le deal c'était la neutralité de l'Ukraine et un système fédéral pour la partie Est de l'Ukraine, ce qui était d'ailleurs dans les accords de Minsk, mais ça, les Américains n'en ont pas voulu.  Nous, on a suivi aveuglément...

10:33 Quand j'avais vu Poutine en 2013 à Valdaï, il n'était question que de l'Ukraine. Aujourd'hui il y a l'ordre international. Il y a que les Russes sont partis sur autre chose. Pendant très longtemps c'était l'Europe, maintenant ils sont Chine, Iran, Corée du Nord. Et ça c'est une espèce d'alliance qui est gravissime pour le système mondial (...) Je pense que si Poutine est l'auteur de cette agression, est évidemment coupable, et je n'ai aucune espèce de sympathie pour le poutinisme ni pour la Russie poutinienne, c'est pas le sujet, moi, la seule sympathie que j'ai c'est pour mon pays, c'est pour la France. Je regarde quels sont les intérêts nationaux de la France dans cette affaire.

11:25 Aujourd'hui je pense qu'effectivement il y a un risque que ça dérape dans autre chose, à un moment où, de surcroit, les Américains, comme d'habitude, en ont marre. Ils rentrent chez eux. Il y a une campagne présidentielle. L'aide à l'Ukraine, elle est maintenant otage de l'immigration au Mexique, donc le robinet s'est brutalement fermé, et tout ça va retomber sur une Europe tiroir-caisse, qui n'est absolument pas en état de prendre le relais sur le plan militaire, et qui est morte de trouille, parce que quand je vois les discours en Suède, en Norvège, surtout les Baltes qui sont paniqués, on se dit qu'on est au bord d'une autre guerre, sans en avoir les moyens. Donc tout ça est complètement fou. Ça me rappelle exactement 1914 [1], c'est à dire d'erreur de calcul en erreur de calcul, on a des dirigeants somnambules...

12:30 Ce que je regrette, c'est qu'on se soit laissé entraîner dans quelque chose qui est absurde. Les grands pays d'Europe comme la France et l'Allemagne, qui ont su en 2003 dire non aux Américains, se sont laissés embarquer dans un bidule qu'ils ne comprennent pas, parce que très peu de gens en France connaissent... Moi j'ai connu l'Ukraine depuis vingt ans, maintenant, j'ai vu ce pays évoluer, j'ai essayé de l'aider quand j'étais au gouvernement... C'est très très compliqué. C'est pas aussi simple que David et Goliath...

18:21 Je crois qu'on ne comprend rien à ce qui se passe si on ne garde pas à l'esprit ce qui s'est passé dans les années 1990, qui moi j'ai vécues auprès de Jacques Chirac à l'époque. Je crois qu'il y a eu une époque où l'on n'était pas du tout dans cette configuration, mais où on partait pour une sorte de réconciliation historique, avec le courant pro-occidental en Russie. Ça n'a pas marché. Carrère d'Encausse disait qu'on a raté la Russie comme on a raté la fin de la Première Guerre Mondiale [2], et elle a raison. Et c'est pas un pacifiste qui vous le dit : j'ai été moi-même un grand combattant de la guerre froide quand il y a eu l'affaire des euromissiles et où l'enjeu était la neutralisation de l'Allemagne, je peux vous dire que j'étais archi-engagé. J'ai été interdit d'URSS pendant des années. Je ne suis pas un soft sur ces histoires-là.

19:07 Je pense qu'avec d'autres, et pas des moindres, on a fait des erreurs monumentales en conservant l'alliance atlantique, en l'étendant vers l'Est, en n'accueillant pas la Russie dans un ordre de sécurité différent. C'était la thèse de gens comme Mitterrand, de George Bush père... George Bush père qui devant le Soviet Suprême ukrainien, quatre mois avant l'indépendance de l'Ukraine, dit : "l'Amérique ne soutiendra pas l'indépendance de l'Ukraine". Pourquoi, parce qu'ils avaient peur de l'instabilité, ils voulaient que Gorbatchev garde les Républiques soviétiques à l'intérieur de quelque chose de cohérent. Ensuite, qu'est-ce qu'on a fait ? Il y a eu tous les lobbies militaires, baltes, polonais aux États-Unis, il fallait absolument que l'OTAN perdure. J'ai été président de l'assemblée de l'OTAN : j'ai vu. J'ai vu de mes yeux comment ça se passe. Donc il fallait que l'OTAN continue. On avait même inventé cette phrase extraordinaire : if not out of area, out of business. Il fallait trouver un ennemi, donc on a été en Afghanistan, on a fait le Kosovo, on a fait ce genre de trucs...

20:20 Je veux dire que s'il y a un coupable dans cette affaire qui est Poutine, il y a des dirigeants occidentaux qui ont méchamment contribué à recréer une coupure à l'intérieur [de l'Europe].

29:11 [Est-ce que vous croyez qu'il pourrait attaquer des pays membres de l'OTAN] Ah je crois pas du tout. Il ne va pas se livrer à un exercice de ce genre. Il revient en gros à ce que faisaient les Soviétiques à la grande époque que moi j'ai bien connue : les Soviétiques en effet passaient par des contournements divers et variés. Quant à savoir si ils sont gentils : non. Les services spéciaux : plein. L'utilisation de méthodes non conventionnelles, bien sûr. Mais quand on me dit qu'ils sont l'organisateur du désordre mondial, pardon. Moi j'avais un maître qui s'appelait Kissinger quand j'étais à Harvard, son cauchemar c'était d'unir la Russie et la Chine. Nan, on a fait mieux, là. On a fait Chine-Russie-Corée du Nord-Iran. Alors évidemment, chaque fois qu'il y a une guerre, l'impact de ce qui se passe en Europe se trouve lié. On a une imbrication des théâtres stratégiques qu'est pas du tout bon pour nous. Qui pèse sur les rares personnes qui ont encore des moyens militaires, c'est à dire les Américains.

30:11 Que Poutine s'amuse à exploiter nos faiblesses, c'est la règle du jeu. Moi, je ne me suis jamais attendu à ce que ce soit un État facile à gérer. Les empires qui se disloquent, en général le font rarement gentiment, sauf peut-être l'Italie, mais c'est toujours très délicat et dangereux. Dans le cas du Sahel, pardonnez-moi. J'ai été missionné au Mali, j'ai vu toutes les erreurs que nous avons faites, pendant des années. Qui c'est qui a transformé Serval en Barkhane ? Qui c'est qui a fait que 3000 soldats français étaient supposés tenir un territoire grand comme l'Europe ? C'est une absurdité pendant 10 ans, on a dépensé 11 milliards d'euros, on a fait tuer des gens pour rien. Après on s'étonne si on est mis dehors et si les Russes en profitent. Évidemment qu'ils en profitent ! Je suis pas surpris.

30:56 Qu'on aille expliquer que tout cela est un grand complot ourdi par une intelligence supérieure à Moscou, c'est une blague.

31:09 Imaginez deux secondes que les Chinois concluent une alliance militaire avec le Canada ou le Mexique, à votre avis, ils font quoi, les Américains ? La revendication d'une zone d'influence russe, on peut penser que c'est pas bien moralement, mais ça fait partie de la réalité du jeu quand on fait des relations internationales. Est-ce qu'il fallait absolument étendre la zone d'influence américaine jusqu'aux frontières de la Russie ? Mettre des missiles anti-missiles aux frontières de la Russie, et ensuite prétendre que tout était bien, et que les autres n'allaient pas...

31:53 J'ai échangé en direct, personnellement avec Poutine sur la question ukrainienne : les Russes ont laissé passé l'adhésion des Baltes à l'OTAN, parce que les Baltes c'est étranger. Soljenitsyne a écrit... Dans la notion de Novorussia, il a les territoires russes peuplés par les Russes, et en effet Odessa, ce sont des villes fondées par Catherine II. On est dans des territoires russes dans l'esprit des Russes. Les Baltes, c'est plus compliqué. C'est comme les Kazakh, tout ça c'était étranger. Dans Soljenitsyne qui a beaucoup influencé Poutine, il y a l'idée que les étrangers, si ils veulent partir, ils partent. Au moment du divorce de 1991 ils sont partis, et ensuite les Russes ont laissé rentrer les Baltes [dans l'OTAN]. Ça leur a pas plu, mais ils ont laissé faire. La limite, c'était l'Ukraine, parce que l'Ukraine, pour les Russes, c'est la Russie. Alors on peut très bien être en désaccord avec ça, surtout si on est ukrainien, évidemment, surtout les Ukrainiens de l'Ouest.

32:59 Les Ukrainiens de l'Ouest qui ont été pendant 650 ans sous influence polonaise et ensuite autrichienne peuvent être antirusses, mais il y a aussi toute une partie de l'Ukraine qui a été peuplée par des Russes au XIXe siècle, qui est différente. Ces gens-là ne s'identifiaient pas avec les choix qui étaient faits à l'Ouest de l'Ukraine.

36:17 Qu'est-ce que nous Occidentaux on a fait pendant toute cette période, pendant les 30 dernières années ? On a désarmé massivement, on s'est mis sous la coupe de la politique énergétique allemande, c'est à dire pas de nucléaire et beaucoup de gaz russe, on s'est mis à vendre des bateaux à la Russie, on a nous, Français, investi 25 milliards d'euros en Russie, pour se retrouver à l'arrivée en ayant tout perdu.

40:13 [On n'a pas assez aidé les Ukrainiens] Mais les arsenaux sont vides ! En dehors des États-Unis, les arsenaux européens sont vides. J'ai été député de la commission de la défense, on faisait les budgets de défense à minuit, ça n'intéressait personne, il n'y avait même pas un journaliste à l'assemblée : les budgets étaient en baisse depuis 30 ans. Et là ce qui a été remonté par Macron, c'est juste l'arrêt de la baisse, mais pas une remontée en puissance. D'ailleurs, on a des unités qui continuent à baisser en matière d'avions, de chars... on est en train de stabiliser la baisse, mais on n'a pas du tout remonté les forces. Les seuls arsenaux qu'il y avait encore c'était aux États-Unis : ils les ont pour l'essentiel dépensés, en plus ils ont maintenant sur les bras Taïwan et maintenant Israël, plus les problèmes intérieurs, donc ça s'arrête. Alors qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que c'est qu'une victoire russe ? D'abord, rappelez vous, qu'est-ce qu'« autant qu'il faudra » ? On n'a jamais défini quels étaient les buts de guerre dans un sens comme dans un autre.

41:15 Maintenant il est en position de force, et que en plus du Donbass et de relier toute la côte, ce qui était peut-être son intention au départ, il peut être tenté par autre chose. C'est ça qui m'inquiète. La situation où nous sommes aujourd'hui c'est qu'on a voulu faire de l'Ukraine notre protégé (...) À Vilnius, c'est pas Sarkozy et Merkel, c'est Biden qui a dit ils ne rentrent pas [dans l'OTAN], donc nous qu'est-ce qu'on a fait, les Européens, on a dit : ils ne rentrent pas dans l'OTAN, on leur donne le statut de candidat [à l'UE] et on commence les négociations d'adhésion au mois de décembre. Mais est-ce que quelque chose est prêt ? Est-ce qu'on a réfléchi aux conséquences institutionnelles de l'entrée d'un pays comme ça ? Est-ce qu'on sait la situation interne en matière de droit ? ... en matière agricole...

Philippe Gélie : Pour vous l'Ukraine ce serait un boulet dans l'OTAN, un boulet dans l'UE, c'est ça ?

42:08 Pierre Lellouche : Mais c'est infaisable !

Patrick Saint Paul : La vérité c'est qu'elle n'est pas prête et les Européens sont irresponsables de ne pas conditionner l'aide financière pour combler le budget ukrainien à des réformes. Et toute l'opposition [ukrainienne] le dit.

42:23 Pierre Lellouche : On va donner 50 milliards, mais il faut savoir que l'Ukraine a besoin de 3 à 4 milliards par mois, juste pour payer le fonctionnement du pays. Donc qu'est-ce qui se passe dans cette affaire. Le glaive [les USA] s'en va. La caisse enregistreuse, c'est à dire nous, on va continuer à payer. Dans une situation où Mme von der Leyen, elle a aussi mobilisé, tenez vous bien, 600 milliards pour son Green Deal, où la situation économique en Europe est difficile, où on a un problème majeur d'urgence avec les agriculteurs, eux mêmes victimes non seulement de Mercosur, mais de l'arrivée de...

Philippe Gélie : Alors qu'est-ce qu'on fait, on baisse les bras ?

43:03 Pierre Lellouche : Je dis qu'on a affaire à des dirigeants qui font de la gestuelle médiatique parce que c'est bien de dire qu'on va les soutenir autant que nécessaire et caetera..., sans que rien de sérieux ne soit fait, ni en matière de défense, ni en préparation des institutions [européennes]. Moi je suis très énervé. Pour avoir passé ma vie à étudier ces questions, et les avoir regardées sur le plan de la politique, donc de l'action politique, qu'on se contente de brasser des mots, hein, monsieur Michel, Mme von der Leyen, Mr Macron... chacun y va de sa phrase sur "on soutient l'Ukraine". La vérité c'est que les chars allemands sont bidon [ça tombe bien "tank" ça veut dire "gros bidon" en anglais lol]. Les Français commencent à le dire ouvertement parce qu'ils sont accusés en même temps par les Allemands de pas en avoir fait assez. L'institut de Kiel produit des tableaux avec des chiffres bidonnés dans lequel nous on est mauvais, eux ils sont bons. Les seuls trucs qui marchent, c'est ce qui se passe en Crimée, c'est à dire les SCALP.

50:57 La leçon que je tire de tout ça c'est 1) si on veut faire la guerre, autant être prêt. Sinon on trouve des moyens de faire autrement. On n'est pas prêt. On n'était pas prêt. On a créé une situation où la guerre était inévitable, d'abord elle avait commencé en 2014, en Crimée. Donc quand on n'est pas prêt pour faire la guerre, on la fait pas.

Philippe Gélie : Est-ce qu'on négocie avec Poutine ?

50:55 Pierre Lellouche : Le problème c'est que lui n'a pas besoin de négocier. Il attend maintenant l'élection de Trump. La négociation était possible en mars 2022 à Istanbul, et ella a une nouvelle fois été refusée par les Américains et Boris Johnson à un moment où Zelensky lui-même voulait négocier. Aujourd'hui, à mon sens, Poutine va attendre, le rapport de force est en sa faveur.

[1] [2] En fait, autant voire plus que 1914, ça rappelle 1939 : voir la comparaison de l'idéalisme triomphant et triomphaliste du type Fukuyama, "fin de l'histoire", du moment d'hyperpuissance unipolaire américaine post-effondrement soviétique, le comparant avec l'idéalisme wilsonien qui a embrouillé le cerveau des Européens des années 1920 et 1930 contribuant à leur impréparation en 1939, autour de l'oeuvre d'Edward H. Carr : http://www.air-defense.net/forum/topic/17323-politique-étrangère-du-royaume-uni/page/39/#comment-1693080

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Le 02/02/2024 à 15:55, Stark_Contrast a dit :

Une personne ne peut pas entrer dans une salle remplie de gens bouleversés par l'état actuel de leur propre frontière et tenter de leur "vendre" l'idée que la frontière de quelqu'un d'autre a besoin d'être protégée

Il s'agit de connaître son public. Stoltenberg n'a rendu service à personne. En ce qui me concerne, il renforce le problème. "Je vais parler des frontières ! Il semble que ces gens aiment parler des frontières !"

Il n'a pas du tout compris ce qui se passe ici. 

 La frontière américaine et l'Ukraine peuvent sembler éloignées l'une de l'autre, mais elles ne le sont pas, le projet de loi qui les a réunies est indéniablement lié. 

 

Mais alors du coup, comment comprendre cette initiative des républicains MAGA sur la défense des frontières d'Israël, avant même que le moindre accord sur l'immigration ne soit entériné au préalable ? Y aurait-il les bonnes frontières à l'étranger et les mauvaises ?

Et je n'ai aucun doute que tu vas réussir à expliquer quelque chose, on y arrive toujours à la fin. Simplement, je ne suis pas sûr que les motivations du camp républicain soient intégralement mues par la seule défense de leurs électeurs. Un agenda au profit de la riche Russie est-il vraiment à exclure ? 

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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

Pourtant Pierre Lellouche est un pur produit atlantiste depuis toujours, et c'est un euphémisme ... il s'est même embrouillé avec Denécé concernant l'invasion de l'Ukraine ... du moins la seconde.

Je rappelle simplement le contexte. Ce qui permet de nuancer la portée des propos rapportées et de voir au-delà de l'effet de manche.

Pour Denecé, ce n'est peut-être pas aussi évident que ça : il a condamné les propos mensongers de ce dernier mais il demeure largement aligné sur certaines de ses positions au sujet de l'Ukraine. Il dénonce régulièrement l'aide à l'Ukraine par exemple.

Quant à être atlantiste, oui. Georges Pâques aussi l'était, officiellement.

Citation

Je ne suis pas sur que de faire des procès d'intention tout azimut pour discréditer ce qui ne pensent pas exactement comme toi soit une riche idée ... ça discrédite plutôt ton propos.

Je n'ai pas appelé à le faire taire, à l'envoyer de force au front ou dans une colonie pénitentiaire. Nous ne sommes pas en Chine ou ne Russie ici. J'ai juste rappelé des faits et un arrière-plan que l'on oublie de plus en plus à l'heure du "FLASH SPECIAL", "NEWS", "regarde ce que j'ai trouvé sur Internet, oui on s'en fout de la provenance".

Lelouche n'est pas Mariani. Il n'en demeure pas moins qu'oublier de présenter son parcours peut altérer la perception de l'information, si tant est que c'en est une.

Modifié par Ciders
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il y a 24 minutes, olivier lsb a dit :

Un tournant très inquiétant est également pris sur l'endoctrinement des jeunes, "l'armée des jeunes" ou Iounarmia, est un ensemble d'initiatives officialisées et déployées sur le terrain, pour occuper la vie extrascolaire. A Parij, une "conseillère d'éducation" a été désignée pour mettre en œuvre ces activités et difficile de ne pas faire le rapprochement avec les commissaires politiques de l'époque.  

Article très intéressant, merci.

Sur ce point, je me rappelle d'un documentaire il y a quelques mois qui précisait que les exercices en uniforme avec armes factices, qui concernaient 25000 écoliers en 2016, en étaient arrivés à 1 million.

Encore une minorité des collégiens et lycéens, mais la direction est claire et ça pourrait être en voie de généralisation.

L'impact de long terme de cette propagande du militarisme et de l'obéissance sans discussion aux autorités reste à voir.

Peut être nul, voire en sens inverse ? Après tout, ce sont d'anciens pionniers soviétiques qui ont adopté d'enthousiasme la libéralisation de l'URSS.

Peut-être profond voire puissant.

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il y a une heure, olivier lsb a dit :

Mais alors du coup, comment comprendre cette initiative des républicains MAGA sur la défense des frontières d'Israël, avant même que le moindre accord sur l'immigration ne soit entériné au préalable ? Y aurait-il les bonnes frontières à l'étranger et les mauvaises ?

C'est pourtant simple : les "Républicains" et Trump lui-même font de la "défense des frontières" un enjeu de la campagne présidentielle et il est donc capital de ne pas trouver d'accord avec les Démocrates sur ce sujet, pour pouvoir continuer à les traiter de weak on security.
L'aide à l'Ukraine est donc une carotte qu'on continuera à agiter devant leur nez pour obtenir des concessions, plus de concessions, mais jamais assez.

Il n'y a plus "les e-mails d'Hillary" à agiter : faut bien trouver aut'chose !

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Il y a 1 heure, olivier lsb a dit :

 Un agenda au profit de la riche Russie est-il vraiment à exclure ? 

Donc la Russie, non contente de contrôler les esprits africains et les élites européennes, a également acheté les Républicains US... Sérieusement...

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Il y a 5 heures, gustave a dit :

Donc la Russie, non contente de contrôler les esprits africains et les élites européennes, a également acheté* les Républicains US... Sérieusement...

*une minorité de blocage

Les Russes se foutent bien d'avoir le contrôle totale du parlement US, ce qui est de toute façon hors de leur portée. Une minorité de blocage, ça coute une poignée de congressmen et de sénateurs, en fonction des mandatures. 

Je viens de partager un article similaire portant sur la corruption avéré d'un assistant parlementaire Allemand. Pour 93k€, le bonhomme a porté une action en juste contre le gouvernement fédéral Allemand, retardant sensiblement la livraison d'aide militaire. 

93 000 euros.... Même si ce n'était qu'un tiers ou même 20% du coût total, ça reste de l'argent de poche. Alors une poignée d'élus Américain en mal de financement pour la prochaine campagne, oui ça s'achète. 

L'Afrique n'est pas une dépense mais un investissement: la Russie avance l'argent, puis se repaye sur la bête.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/21/au-mali-les-operateurs-miniers-sous-la-pression-fiscale-de-bamako-pour-payer-les-mercenaires-de-wagner_6207137_3212.html

 

En Europe, les actions d'influence et de corruption ont largement été financées par les revenus du gaz. Et à la fin, il restait toujours une poire pour la soif pour aller s'occuper du seul vrai sujet qui compte pour les Russes, en dehors de l'étranger proche: les US. 

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Un triste aperçu des politiques déployées par Moscou pour mettre au pas les régions conquises. Au cœur desquelles on retrouve les vieilles ficelles des déplacements de populations. 


https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/18/en-ukraine-la-russification-a-marche-forcee-des-territoires-occupes_6211496_3210.html

Citation

En Ukraine, la russification à marche forcée des territoires occupés

Destruction de l’identité ukrainienne, transferts de population, crise humanitaire, simulacre d’élections, mobilisation forcée, répression accrue… Moscou utilise tous les moyens pour tenter de légaliser son pouvoir dans ces régions et les intégrer à la Russie.

Par Faustine Vincent et Thomas d’Istria (Kiev, correspondant)

Une jeune femme reçoit de la part de l’administration de Melitopol, ville occupée, son passeport russe, le 14 juillet 2022 (photo prise lors d’un voyage de presse organisé par le ministère de la défense russe). NN

Voilà près de deux ans qu’Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, dans le sud de l’Ukraine, s’efforce de garder le contact avec ses administrés malgré l’occupation. Sa ville a été prise par les Russes quarante-huit heures après le début de l’invasion, en février 2022. Lui-même a été kidnappé cinq jours durant, le 11 mars. Son échange téléphonique avec le président ukrainien après sa libération est resté dans les mémoires. « Merci de ne pas m’avoir laissé tomber », avait-il glissé à Volodymyr Zelensky. « Tu plaisantes ? On ne laisse pas tomber les nôtres », avait rétorqué le chef de l’Etat.

Aujourd’hui, Ivan Fedorov est déplacé à Zaporijia, dans la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes. Depuis deux ans, grâce aux informations recueillies à distance, il voit sa ville se transformer sous l’effet de l’occupation. « C’est très dur, explique-t-il au Monde. Des pseudo-autorités locales ont été mises en place, toute résistance est sévèrement réprimée, et la composition démographique elle-même a changé avec l’arrivée de milliers de Russes. » Ceux-ci remplacent peu à peu les quelque 60 000 habitants (sur 150 000) ayant fui Melitopol après l’offensive à grande échelle.

Intense campagne de propagande

Dans cette ville comme ailleurs dans les territoires ukrainiens occupés, Moscou applique une politique minutieuse et coordonnée visant à imposer sa légitimité et à renforcer l’intégration de ces régions au sein de la Russie. Un rapport publié en janvier par le Centre national de la résistance de l’Ukraine, une structure officielle créée par les forces spéciales, dresse un bilan alarmant de la situation, deux ans après le début de l’invasion. Destruction de l’identité ukrainienne, simulacre d’élections, propagande, transfert de la population, crise humanitaire, chômage, mobilisation forcée pour grossir les rangs des troupes russes, répression accrue… Moscou utilise tous les moyens pour tenter de légaliser son pouvoir dans ces régions, organiser l’effort de guerre et préparer le terrain avant le scrutin présidentiel russe, en mars.

En juillet 2023, la création d’un « conseil pour l’intégration des nouvelles régions » a ainsi été annoncée pour harmoniser le processus. La russification avance à marche forcée dans tous les domaines. A l’école, de nouveaux livres d’histoire présentant l’invasion dans sa version russe et niant l’existence de l’Etat ukrainien ont ainsi remplacé les anciens manuels. En parallèle, les lieux de mémoire dédiés aux victimes de la répression sous l’Union soviétique et de l’Holodomor (la famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques) sont systématiquement détruits. Sur le plan judiciaire, 410 tribunaux ont vu le jour dans les territoires annexés en 2022.

L’accès à l’information indépendante est particulièrement difficile. Une partie de la population parvient à s’informer en utilisant des VPN, mais suivre des chaînes ukrainiennes est risqué en cas de contrôle des téléphones. Le Kremlin mène une intense campagne de propagande en remplaçant les médias locaux par les siens. En 2014, les Ukrainiens avaient déjà perdu 678 fréquences de diffusion avec la prise de contrôle de la Crimée et le début de la guerre dans le Donbass. Depuis 2022, 200 fréquences supplémentaires sont utilisées par la Russie sur l’ensemble des territoires occupés.

Les citoyens sont soumis à des pressions constantes pour les obliger à prendre un passeport russe. « Sans ce document, explique Ivan Fedorov, vous ne pouvez pas avoir accès à l’aide médicale, ni conduire, travailler en entreprise, avoir une connexion Internet, ou même un contrat d’électricité. Vous pouvez aussi être arrêté. Pour chaque étape de la vie quotidienne, vous avez besoin d’un passeport russe, y compris pour aller à l’hôpital. Donc ou vous le prenez, ou vous mourez. »

Pour autant, des dizaines de milliers d’Ukrainiens refusent de le prendre. « Selon la Russie, quatre des cinq territoires occupés ont échoué à atteindre le taux de “passeportisation” à 50 %, affirme le rapport du Centre national de la résistance de l’Ukraine. La seule exception concerne la Crimée », annexée en 2014, et où tous les habitants en sont désormais dotés.

Hostilité persistante envers les occupants

Ce refus est révélateur de l’hostilité persistante d’une grande partie de la population envers les occupants. Malgré les risques de kidnapping, de torture et de meurtre, la résistance continue. Les mouvements locaux de partisans comme le « mouvement Melitopol », « l’armée des partisans de Berdiansk » ou encore SROK (« mort aux occupants russes et aux collaborateurs ») fournissent ainsi de précieux renseignements aux forces ukrainiennes.

Les partisans ont tous les âges, tous les profils. Rien qu’à Melitopol, « ils sont plusieurs centaines à être en contact avec nos services secrets », affirme Ivan Fedorov. Le maire refuse d’en dire plus. « Cela pourrait aider la Russie. Le plus important, ajoute-t-il, c’est de montrer que les occupants ne sont pas les bienvenus. Ça l’est encore plus maintenant, au moment où Moscou croit maîtriser totalement les territoires occupés. » A défaut de réussir à reconquérir des territoires, Kiev entend montrer que la résistance est loin d’avoir disparu.

La coordination entre les forces spéciales et ces mouvements de résistance locaux porte ses fruits. « Les drones qui volent à travers les fenêtres des bureaux que les forces occupantes utilisent pour leurs briefings militaires, ainsi que les dépôts d’armes détruits [en] sont le résultat », a assuré Andri Ioussov, porte-parole du renseignement militaire ukrainien, lors d’une conférence de presse, mercredi, à Kiev. L’intensification des attaques ukrainiennes devrait continuer en 2024, « notamment en Crimée ».

C’est cette résistance, tenace, que Moscou cherche à briser par tous les moyens. « Quand les Russes ont envahi Melitopol, ils ont été très surpris, se souvient Ivan Fedorov. Ils se sont heurtés à l’hostilité de la population, alors qu’ils pensaient prendre le pouvoir dans le calme et être accueillis à bras ouverts. Cela a tout changé. Ils se sont mis en colère. » La répression, implacable, se poursuit aujourd’hui encore contre les Ukrainiens critiquant la politique du Kremlin ou suspectés de « déloyauté » envers l’occupant. Les contenus publiés sur les réseaux sociaux sont surveillés, et les actes de dénonciation encouragés. Les services de sécurité russes mènent régulièrement des « opérations spéciales préventives » à des checkpoints, ou visitent directement des appartements, selon le rapport.

Déportations

Changer la composition démographique des territoires occupés fait aussi partie de la stratégie russe pour casser la résistance. En 2023, Moscou a ainsi continué à déporter massivement des Ukrainiens vers la Russie. En décembre 2022, au moins 2,8 millions de personnes l’avaient déjà été, selon le commissaire aux droits humains ukrainien, Dmytro Lubinets. Des transferts forcés parfois « facilités par la crise humanitaire et le fort taux de chômage » qui frappent les territoires. Le salaire moyen oscille désormais entre 16 000 roubles (167 euros) et 20 000 roubles, selon les sites de recherche d’emploi locaux (Moscou ne fournit pas de statistique officielle), alors que le salaire moyen en Ukraine avant l’invasion était de 17 452 hryvnias (588 euros).

Parallèlement aux déportations, Moscou a amené dans les territoires occupés des citoyens de Russie, de Biélorussie et d’Asie centrale. « L’objectif est de remplacer de force la population ukrainienne par une autre, qui sera loyale à l’administration des occupants », analyse le document.

Moscou mène une campagne de communication attractive pour attirer les entreprises et les citoyens russes. Un projet de « zone économique libre » a été lancé dès juin 2023 sur l’ensemble des territoires occupés afin de booster les investissements russes et étrangers. Des primes et des salaires importants sont promis aux volontaires russes, souvent issus de « territoires pauvres et délaissés » en Russie, selon un représentant du Centre national de la résistance présent à la conférence de presse et s’exprimant sous couvert d’anonymat, le visage masqué.

Alors que le conflit s’enlise, le plus grand défi pour l’année à venir consiste avant tout à « rester fort et confiant, souligne Ivan Fedorov. C’est pour cela que le soutien international est crucial. » Le pire, aux yeux du maire de Melitopol, serait que la communauté internationale oblige les Ukrainiens à conclure un mauvais accord de paix qui les obligerait à entériner un conflit gelé. Et à abandonner à leur sort les habitants des territoires occupés.

 

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il y a 54 minutes, olivier lsb a dit :

C'est un schéma un peu tordu, qui permet de préserver les apparences pour éviter un risque supposé de déstabilisation des marchés (ce qui AMHA n'a aucune chance d'arriver, même sur une confiscation pure et simple)

Dans le système financier connu et habituel, le prêteur est fort et celui qui reçoit est faible. Cette distorsion se traduit par un taux d'intérêt rémunérateur, plus ou moins selon le risque et la solvabilité, car il convient bien de convaincre le fort.

Tu es le faible quand tu vas voir ta banque pour ton emprunt, pas l'inverse ( bon, si tu es couvert en placement à 300 % de ton emprunt en placement tu es le fort relatif mais tu vois l'idée et 'est pas courant, celà écrate d'autant plus les états endettés....les européens par exemple au hasard ).

Notes que si le droit de la guerre est à géométrie variable, le droit du pognon est bcp plus fort, on peut commercer avec des ennemis. 

Distribuer aux Ukr les dividendes d'avoir Ru, ça peut se discuter et on est sur la ligne jaune. Confisquer les avoir, tout autre chose, c'est un autre niveau. Tu peux le faire, celà s'est fait. Mais ça suppose que tu penses n'avoir aucune relation avec le confisqué, ni sa sphère d'influence. Quand l'état français confisque les Maserati et hotel particulier de je sais plus fils de président c'est une chose, mais le rapport fort / faible n'est pas du même ordre. 

Les schémas tordus, la finance en fait assez à son profit pour ne pas détecter le loup au milieu du sentier quand c'est elle qui est en jeux.

Excellente idée aprés les sanctions, le chemin vers le pire n'est jamais à exclure. Les états européens iront demander des prêts aux maliens, je ne sais pas. Bonne nouvelle ! devant les taux exhirbitants des seuls prêteurs qu'il nous restera, alors 50 % du budget France sera consacré au remboursement. L'éducation et l'armée vont passer à 30 Mds pour le budget 2025 , vraiment une excellente nouvelle ! Je propose Mélanchon au ministère des finances pour commencer à se familiariser avec le nouveau dogme.

 

 

 

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il y a 23 minutes, ksimodo a dit :

Dans le système financier connu et habituel, le prêteur est fort et celui qui reçoit est faible. Cette distorsion se traduit par un taux d'intérêt rémunérateur, plus ou moins selon le risque et la solvabilité, car il convient bien de convaincre le fort.

Tu es le faible quand tu vas voir ta banque pour ton emprunt, pas l'inverse ( bon, si tu es couvert en placement à 300 % de ton emprunt en placement tu es le fort relatif mais tu vois l'idée et 'est pas courant, celà écrate d'autant plus les états endettés....les européens par exemple au hasard ).

Notes que si le droit de la guerre est à géométrie variable, le droit du pognon est bcp plus fort, on peut commercer avec des ennemis. 

Distribuer aux Ukr les dividendes d'avoir Ru, ça peut se discuter et on est sur la ligne jaune. Confisquer les avoir, tout autre chose, c'est un autre niveau. Tu peux le faire, celà s'est fait. Mais ça suppose que tu penses n'avoir aucune relation avec le confisqué, ni sa sphère d'influence. Quand l'état français confisque les Maserati et hotel particulier de je sais plus fils de président c'est une chose, mais le rapport fort / faible n'est pas du même ordre. 

Les schémas tordus, la finance en fait assez à son profit pour ne pas détecter le loup au milieu du sentier quand c'est elle qui est en jeux.

Excellente idée aprés les sanctions, le chemin vers le pire n'est jamais à exclure. Les états européens iront demander des prêts aux maliens, je ne sais pas. Bonne nouvelle ! devant les taux exhirbitants des seuls prêteurs qu'il nous restera, alors 50 % du budget France sera consacré au remboursement. L'éducation et l'armée vont passer à 30 Mds pour le budget 2025 , vraiment une excellente nouvelle ! Je propose Mélanchon au ministère des finances pour commencer à se familiariser avec le nouveau dogme.

Finance, Maliens, Maserati, Mélenchon, loup.... il y a quand même à boire et à manger dans tes développements. 

Si déjà si on évitait les poncifs du type "la finance ceci la finance celà". Le secteur financier n'a qu'une faible agence qui lui est propre. Il représente les intérêts des autres, souvent des états, des épargnants, des entreprises. 

C'est un peu comme si je commentais la guerre en Ukraine en évoquant à la place du Kremlin "le char Russe, du fort au faible, qui veut tout gagner en aplatissant tout sur son passage". 

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il y a 43 minutes, olivier lsb a dit :

il y a quand même à boire et à manger dans tes développements. 

Je me mets au niveau. Quand on considère la confiscation ne pose pas de pb majeur si le confisqué est du camp du mal, j'ai peur qu'on parte de loin. Si ça c'est pas un poncif.....

Le système ( financier ) ne défend pas plus les intérêts des autres que les autres systèmes. Il est régit par des normes, des habitudes, un système de confiances, de lois, tout un tas de trucs. Et dans tout système, un fois respectueux des règles, il est de bon ton de penser d'abord à soi ( soi même, l'entreprise, etc....) et ensuite aux entre s'il en reste. C'est pas moi qui l'ai décidé, c'est juste le le libéralisme qui a court sur la richesse, sa création, sa circulation. 

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il y a 58 minutes, ksimodo a dit :

Je me mets au niveau. Quand on considère la confiscation ne pose pas de pb majeur si le confisqué est du camp du mal, j'ai peur qu'on parte de loin. Si ça c'est pas un poncif.....

Le système ( financier ) ne défend pas plus les intérêts des autres que les autres systèmes. Il est régit par des normes, des habitudes, un système de confiances, de lois, tout un tas de trucs. Et dans tout système, un fois respectueux des règles, il est de bon ton de penser d'abord à soi ( soi même, l'entreprise, etc....) et ensuite aux entre s'il en reste. C'est pas moi qui l'ai décidé, c'est juste le le libéralisme qui a court sur la richesse, sa création, sa circulation. 

J'ai parlé du camp du mal ? Je me borne à dire simplement que la confiscation ne déstabiliserait pas les marchés, composés d'une myriade d'acteurs mondiaux, qui brassent des sommes faramineuse à côté desquelles 300 milliards, c'est une broutille liée à une bisbille de slaves qui n'intéresse pas grand monde. 

C'est bien comme ça qu'on a expliqué le peu d'entrain du "sud global" à ne pas soutenir l'Ukraine ni sanctionner la Russie ? 

Par ailleurs, par honnêteté intellectuelle, je n'en n'ai pas fait des caisses sur comment les nationalisations de l'état russe des usines Renault ou Danone était une catastrophe finie pour la stabilité du capitalisme russe. Si je dis que 300 milliards c'est une broutille pour l'ouest, je vais pas m'attarder sur les quelques actifs payés et détenus par les Occidentaux puis volés par les russes. 

Pourtant ça relève de la même logique que celle que tu dénonces, mais quand c'est la Russie, c'est permis ? 

Modifié par olivier lsb
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Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

*une minorité de blocage

Les Russes se foutent bien d'avoir le contrôle totale du parlement US, ce qui est de toute façon hors de leur portée. Une minorité de blocage, ça coute une poignée de congressmen et de sénateurs, en fonction des mandatures. 

Je viens de partager un article similaire portant sur la corruption avéré d'un assistant parlementaire Allemand. Pour 93k€, le bonhomme a porté une action en juste contre le gouvernement fédéral Allemand, retardant sensiblement la livraison d'aide militaire. 

93 000 euros.... Même si ce n'était qu'un tiers ou même 20% du coût total, ça reste de l'argent de poche. Alors une poignée d'élus Américain en mal de financement pour la prochaine campagne, oui ça s'achète. 

L'Afrique n'est pas une dépense mais un investissement: la Russie avance l'argent, puis se repaye sur la bête.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/21/au-mali-les-operateurs-miniers-sous-la-pression-fiscale-de-bamako-pour-payer-les-mercenaires-de-wagner_6207137_3212.html

En Europe, les actions d'influence et de corruption ont largement été financées par les revenus du gaz. Et à la fin, il restait toujours une poire pour la soif pour aller s'occuper du seul vrai sujet qui compte pour les Russes, en dehors de l'étranger proche: les US. 

« Les quatre plus grandes sociétés d’extraction d’or au Mali (l’australienne Resolute Mining et les canadiennes Barrick Gold Corporation, B2Gold et Allied Gold Corporation) ont payé environ 588 millions de dollars en taxes et redevances à l’Etat contrôlé par la junte en 2022 », souligne le consortium. Pour l’analyste politique Jessica Berlin, l’une des auteurs du rapport, cet argent a donc « indirectement payé les salaires de Wagner car l’Etat malien, qui paie ces mercenaires, est essentiellement financé par ces impôts récoltés auprès des entreprises minières occidentales. Ces dernières savent qu’elles versent de l’argent à un Etat qui rémunère un groupe responsable de multiples violations des droits humains. Elles sont donc complices ». Sur les quatre sociétés contactées par Le Monde, seules Barrick Gold Corporation et Resolute Mining ont répondu par mail, soulignant qu’elles n’entretiennent aucune relation ni activité avec Wagner.

Pas de commentaires des nations concernées non plus?

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