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Russie et dépendances.


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Avec le Viet Nam, l'Afrique du Sud. J'en oublie surement. Les Russes cherchent des partenaires. Quand est ce que l'Europe travaillera vraiment sur elle, plutôt que d'aller donner des leçons à gauche à droite, et tentera de réconcilier l'Est Européen avec la Russie, afin de devenir le partenaire naturel qu'elle a toujours été? Ce serait probablement bien plus constructif pour nous (notamment dans la diminution de l'influence Etats Unienne en Europe et e qu'elle signifie au quotidien) financièrement voir technologiquement, que de tenter de tracer notre voie.

Surtout que là, c'est un réel intérêt pour chaque pays Européen, à degrès divers pour les Ouest Européen (où on parle surtout d'un potentiel partenaire commercial / diplomatique), centre Européen (Energétique)et Est Européen (culturel). De plus où est l'intérêt réel des USA d'entretenir un "adversaire" en Russie? Les Russes font donc plus peur aux ménages Etats Uniens que les Pakistanais?

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Avec le Viet Nam, l'Afrique du Sud. J'en oublie surement. Les Russes cherchent des partenaires. Quand est ce que l'Europe travaillera vraiment sur elle, plutôt que d'aller donner des leçons à gauche à droite, et tentera de réconcilier l'Est Européen avec la Russie, afin de devenir le partenaire naturel qu'elle a toujours été? Ce serait probablement bien plus constructif pour nous (notamment dans la diminution de l'influence Etats Unienne en Europe et e qu'elle signifie au quotidien) financièrement voir technologiquement, que de tenter de tracer notre voie.

Surtout que là, c'est un réel intérêt pour chaque pays Européen, à degrès divers pour les Ouest Européen (où on parle surtout d'un potentiel partenaire commercial / diplomatique), centre Européen (Energétique)et Est Européen (culturel). De plus où est l'intérêt réel des USA d'entretenir un "adversaire" en Russie? Les Russes font donc plus peur aux ménages Etats Uniens que les Pakistanais?

+ 1 voire encore plus !

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Vladimir Poutine limoge son ministre de la défense

Le président russe Vladimir Poutine a congédié, mardi 6 novembre, Anatoli Serdioukov, 50 ans, ministre de la défense et membre du premier cercle des proches du chef de l'Etat, celui des "Pitertsy", originaires comme lui de Saint-Pétersbourg. Il est remplacé par Sergueï Choïgou, ex-ministre des situations d'urgence. Officiellement, M. Serdioukov est écarté à cause d'un scandale portant sur le détournement de plusieurs dizaines de millions d'euros par Oboronservis, une société contrôlée par le ministère.

En Russie, héritage soviétique oblige, le ministère de la défense est l'un des plus gros propriétaires terrien et immobilier du pays. A Moscou et dans sa région, on ne compte plus les bâtiments, appartements, hangars, terrains d'aviation et d'entraînement appartenant à l'institution militaire. Nommé en 2007 par Vladimir Poutine, Anatoli Serdioukov, un civil ayant fait fortune dans la fabrication de meubles, devait justement mettre de l'ordre dans les biens du ministère, en vendant les actifs superflus. A cet effet, la société Oboronservis avait été créée en 2008.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/11/06/vladimir-poutine-limoge-son-ministre-de-la-defense_1786295_3214.html

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Moscou - La Russie prévoit de dépenser 1,3 milliard de dollars pour soutenir militairement le Kirghizstan et le Tadjikistan, deux ex-républiques soviétiques voisines de l'Afghanistan, rapporte mardi le quotidien Kommersant.

Une grande partie de cette somme, 1,1 milliard de dollars, est destinée au Kirghizstan, dont l'armée souffre d'un grand retard en termes d'équipement, précise le journal, qui cite des sources au sein de l'état-major et du gouvernement russes.

Si le cadre de cette aide reste à définir, elle devrait couvrir un éventail très large --armes, véhicules, hélicoptères, installations médicales, formation-- et des armes pourraient être livrées dès l'été prochain, est-il ajouté.

Selon Kommersant, Moscou compte en outre apporter un soutien de 200 millions de dollars au Tadjikistan, qui dispose d'une frontière commune avec le nord-est de l'Afghanistan.

Cette somme sera consacrée à la modernisation de l'armée et notamment de sa défense anti-aérienne, comme s'y était engagé le président russe Vladimir Poutine lors d'une visite à Douchanbé en octobre.

Il s'agit de l'une des contreparties à un accord sur le maintien jusqu'en 2042 d'une base militaire russe de 7.000 soldats dans l'ex-république soviétique. L'un des objectifs de l'opération est de se préparer au retrait des soldats américains d'Afghanistan, a indiqué une source à Kommersant.

La Russie a en outre promis au Tadjikistan des rabais sur ses importations de produits pétroliers russes à hauteur de 200 millions de dollars par an, indique Kommersant.

http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/internacional/2012/10/45/milliard-dollars-aide-militaire-Kirghizstan-Tadjikistan-presse,b5c1e359-9b9e-4768-bb50-c950dcaa3d6f.html

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Le président Vladimir Poutine a chargé les ministères russe de la Défense et des Affaires étrangères de signer un accord sur la création d'un système commun de défense antiaérienne (DCA) avec le Kazakhstan, indique un communiqué mis en ligne mercredi sur le site des annonces officielles du gouvernement russe.

La porte-parole du ministre de la Défense, le lieutenant-colonel Irina Kovaltchouk, avait fait savoir en octobre dernier que le projet de système unique de DCA entre la Russie et le Kazakhstan serait prêt avant la fin 2012.

A l'heure actuelle, seules la Russie et la Biélorussie possèdent un tel système. Un accord analogue est en cours de préparation entre la Russie et l'Arménie.

La Russie envisage de signer également des accords sur la mise en place de systèmes communs de DCA avec d'autres pays centrasiatiques de l'ex-URSS : le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.

http://fr.rian.ru/defense/20121107/196550041.html

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Un sous-marin nucléaire russe repéré près des côtes américaines (Marine US)

La Marine américaine affirme avoir repéré un sous-marin nucléaire russe de classe Barracuda-2 non loin des eaux territoriales américaines en octobre dernier, a annoncé mercredi la chaîne américaine ABC.

Les bâtiments de guerre américains ont commencé à surveiller le sous-marin alors qu'il se trouvait à 275 milles de la côte américaine. Le sous-marin russe a changé de cap pour se diriger vers l'Europe, selon la chaîne qui se réfère au ministère américain de la Défense.

La Marine américaine ignore la mission du sous-marin russe, mais suppose qu'il s'agissait d'un exercice.

Le sous-marin nucléaire Barracuda-2 n'est pas doté de missiles stratégiques ni d'armes nucléaires. Il est porteur de torpilles antinavires et de missiles mer-air.

En août 2012, le journal américain Washington Free Beacon a rapporté qu'un sous-marin nucléaire russe avait passé près d'un mois dans le golfe du Mexique sans être repéré par la Marine américaine. Le Pentagone a plus tard démenti cette information.

http://fr.rian.ru/world/20121107/196551014.html

Le président Vladimir Poutine a chargé les ministères russe de la Défense et des Affaires étrangères de signer un accord sur la création d'un système commun de défense antiaérienne (DCA) avec le Kazakhstan, indique un communiqué mis en ligne mercredi sur le site des annonces officielles du gouvernement russe.

http://fr.rian.ru/defense/20121107/196550041.html

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Un Barracuda-2 ? Qu'est-ce que c'est encore que cette élucubration de journaliste ?

Le deuxième de la classe Barrakuda ? C'est à dire un Projet 945 (Sierra I), le B-276 Kostroma.

Le journaliste US qui a "scoopé" cette affaire parlait d'un Sierra II (Projet 945.A Kondor), le B-336 Pskov : http://freebeacon.com/russian-subs-skirt-coast/. Mais sur MP.net, certains disaient que le Pskov n'était pas en service.

Comme par hasard, cette histoire est sortie la veille des élections, par un journaliste notoirement à droite, alors que Romney promettait monts et merveilles pour la Navy.

Tiens d'ailleurs, ca me rappelle un peu un roman de Patrick Robinson, pour ceux qui connaitraient :P

Image IPB

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(AFP) Vladimir Poutine a poursuivi vendredi la reprise en mains du commandement de l'armée russe, nommant notamment à l'état-major un ex-commandant de la guerre en Tchétchénie, trois jours après le limogeage du ministre de la Défense éclaboussé par une affaire de corruption.

Le président russe a signé un décret entérinant la nomination du général Valéri Guerassimov au poste de chef de l'état-major de l'armée pour remplacer à ce poste Nikolaï Makarov.

Guerassimov, 57 ans, fut un des commandants de la 58e armée russe dans le district militaire du Caucase du Nord lors de la seconde guerre en Tchétchénie au début des années 2000. Il était dernièrement commandant des troupes du district militaire du Centre.

Sa candidature avait été proposée par le nouveau ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, homme de confiance du Kremlin et ex-ministre des Situations d'urgence, nommé mardi en remplacement d'Anatoli Serdioukov, un civil, limogé en raison d'un scandale de corruption.

M. Choïgou a souligné que le général Guerassimov était "un militaire jusqu'au bout des ongles" et insisté sur son "expérience colossale", aussi bien à l'état-major que sur le "champ de bataille".

M. Poutine a aussitôt donné des instructions au nouveau chef d'état-major.

"Une des principales tâches est évidemment le réarmement de l'armée et de la Flotte", a-t-il dit.

De retour depuis mai au Kremlin pour un troisième mandat présidentiel après un intermède de quatre ans comme Premier ministre, M. Poutine s'est fixé l'objectif de procéder à un réarmement "sans précédent" du pays, avec plus de 550 milliards d'euros consacrés à l'industrie de la défense sur les dix ans à venir.

"J'espère que vous parviendrez avec le ministre de la Défense à bâtir un partenariat bon et stable avec nos principales entreprises industrielles dans le domaine de la défense", a-t-il par ailleurs ajouté.

Les relations entre le complexe militaro-industriel et le ministère de la Défense s'étaient nettement détériorées sous la direction de M. Serdioukov, qui avait repris à son compte l'objectif affiché depuis des années d'une armée moins pléthorique, plus professionnelle et plus moderne.

Le ministre avait dénoncé à de nombreuses reprises les larges subventions dont bénéficient les entreprises russes et critiqué leur production obsolète, n'hésitant pas à acquérir du matériel étranger, à l'image de l'achat en 2011 de navires de guerre Mistral français.

Les déclarations de M. Poutine sont "une allusion très claire à la véritable raison du limogeage de Serdioukov", a commenté l'analyste indépendant Alexandre Golts. Dans cette affaire "c'est le lobby militaro-industriel qui a gagné", a-t-il ajouté.

Un opinion partagée par Pavel Felgenhauer, spécialiste du domaine militaire au journal d'opposition Novaïa Gazeta.

Selon lui, les changements au ministère de la Défense, qui vont se produire "à tous les niveaux", signifient "la fin des réformes et le retour aux racines soviétiques".

"Le principal objectif est le réarmement de l'armée, comme en URSS. Le pays entier travaillait pour cela. Poutine a la chose à coeur, il veut faire renaître la Russie par le réarmement de son armée", a ajouté cet expert.

M. Serdioukov a été limogé mardi par Vladimir Poutine, officiellement pour permettre une "enquête objective" sur la vente présumée frauduleuse de biens publics pour des dizaines de millions d'euros par une société contrôlée par le ministère de la Défense.

Le Comité d'enquête n'a pas exclu de l'interroger dans ce dossier.

http://fr.news.yahoo.com/russie-poutine-nomme-nouveau-chef-l%C3%A9tat-major-094311168.html

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Le deuxième de la classe Barrakuda ? C'est à dire un Projet 945 (Sierra I), le B-276 Kostroma.

Le journaliste US qui a "scoopé" cette affaire parlait d'un Sierra II (Projet 945.A Kondor), le B-336 Pskov : http://freebeacon.com/russian-subs-skirt-coast/. Mais sur MP.net, certains disaient que le Pskov n'était pas en service.

Comme par hasard, cette histoire est sortie la veille des élections, par un journaliste notoirement à droite, alors que Romney promettait monts et merveilles pour la Navy.

Tiens d'ailleurs, ca me rappelle un peu un roman de Patrick Robinson, pour ceux qui connaitraient :P

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Surtout, on se demande bien pourquoi diable préciser que ce n'est pas un soum' détenteur de missile nucléaire ?

Pour rassurer l'électeur moyen, qui se fait son image de la menace des soum' par le cinéma : ou y a toujours l'histoire du soum' soviétique assez couillon pour vouloir absolument faire sa sortie prêt des cotes US pour déployer ses missiles : comme on le sait bien, pour le cinéma : cela a un intérêt, celui de faire monter la sauce scénaristique ...

Mais en réalité, a l'heure de la dissuasion avec des vecteurs SLBM a + de 10 000 km de portée dans les 2 camps (ou minimum 8 000) et des zones safe de tir a 4000 km : on se demande bien a quoi cela sert de le préciser

L'équivalent de Mme Michu aux USA peu dormir sur ces 2 oreilles : il n'est pas porteur de missiles nucléaires ! La voila rassurée

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Le Ministère de la Défense sera réformé en profondeur.

(...) « La réforme des écoles militaires et de la médecine était mal partie. On sacrifiait souvent des écoles scientifiques entières en contrepartie des lots immobiliers intéressants. L’attitude du Ministère de la défense envers la commande publique d’armements a été et reste incohérente. L’accent a été mis sur l’importation du matériel de guerre ce qui contredisait la position du président qui estime qu’il n’est possible de le faire que dans des proportions fort limitées. En fait, les armées équipées en matériel étranger peuvent s’exposer à des problèmes très graves. La politique des cadres suscitait également bien des controverses à tel point que les postes de responsabilité étaient souvent confiés aux non-professionnels ».

Suite :

http://french.ruvr.ru/2012_11_10/94177487/

ça augure mal pour de futurs contrats avec la Russie.....  :O

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La Russie a ratifié mardi le protocole sur le déploiement des sites militaires étrangers sur le territoire de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC: Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan, Russie, Tadjikistan).

http://fr.rian.ru/world/20121113/196610135.html

Tbilissi propose à l'Otan de créer un groupe de travail pour prendre part à l'enquête contre les ex-hauts responsables de l'armée et du gouvernement géorgien, a déclaré mercredi à Bruxelles le premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili.

http://fr.rian.ru/world/20121113/196603949.html

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De la difficulté de réussir les réformes militaires…

par Jean-Dominique Merchet

Le  récent limogeage des deux principaux responsables de la défense – le ministre Anatoly Serdioukov et le chef d’état-major Nikolaï Makarov, illustre les grandes difficultés que rencontre la Russie pour réformer son armée. Certes, le renvoi de ces deux hommes – en poste respectivement depuis 2007 et 2008 – s’explique sans doute pour d’autres raisons, plus personnelles, mais ce ne sont pas celles-ci qui nous intéressent ici. Force est plutôt de constater que 21 ans – presque une génération ! - après la dissolution de l’Union soviétique, la Russie n’est toujours pas parvenue à se doter d’un outil militaire adapté à notre époque.

Depuis quatre ans (octobre 2008), les deux hommes saqués début novembre étaient les principaux maîtres d’œuvres d’une ambitieuse réforme des armées russes – comme le rappelle une récente publication du club Valdaï : « Military Reform : Toward A New Look Of The Russian Army ». Que feront leurs successeurs, le ministre Sergueï Shoigu et le général Valeri Guerassimov ? Il est trop tôt pour le dire, mais on peut dès aujourd’hui tenter une comparaison avec les réformes engagées en France, pour en tirer, peut-être quelques leçons générales. Car, au cours de la même période, la France a entrepris une réorganisation radicale de son appareil militaire, qu’elle l’a globalement réussie.

Au moment où, au Kremlin, le drapeau soviétique était remplacé par le drapeau russe, la France faisait le bilan de sa participation à la première guerre du Golfe (1990-91). Il n’était pas brillant.  Bâtie depuis les années 60 autour de la dissuasion nucléaire et de quelques actions légères en Afrique, l’armée française avait eu le plus grand mal à fournir une simple division à la coalition contre l’Irak ! On constata qu’elle manquait de forces spéciales, de satellites ou que ses avions ne pouvaient pas bombarder la nuit… Bref, elle n’était pas au niveau de ce qui s’annonçait être le proche avenir de la guerre. Le gouvernement pris le taureau par les cornes, avec l’action du ministre socialiste Pierre Joxe – qui lança un grand chantier de réorganisation de la défense avec, par exemple, la création du Commandement des opérations spéciales (COS) et de la Direction du renseignement militaire (DRM).

On découvrait alors trois choses : 1) Les opérations seraient désormais « interarmées », intégrant les dimensions terrestres, navales et aériennes – les militaires ne pouvaient plus faire « leur » guerres chacun de son côté. 2) Elles se dérouleraient dans le cadre de coalitions internationales – d’abord avec les Américains. 3) Elles ne pouvaient que reposer sur des soldats professionnels puisqu’il était désormais politiquement exclu d’envoyer des appelés du contingent participer à des guerres extérieures, le sort de la patrie n’étant pas en jeu.

En refusant que des appelés – non volontaires – participent à la guerre du Golfe, le président François Mitterrand condamnait en effet la conscription, sur laquelle la défense française reposait – avec des hauts et des bas - depuis deux siècles. Le coup de grâce fut rapidement porté par son successeur, Jacques Chirac, élu en 1995 et qui décida la « professionnalisation des armées » en février 1996. Il s’agissait là d’une reforme considérable, qui fut menée à bien en cinq ans : en novembre 2001, le dernier appelé quittait sa caserne.

Les militaires français firent preuve d’une remarquable capacité d’adaptation, tout en  bénéficiant d’un contexte géopolitique favorable. Alors que, jusqu’en 1990, l’armée française « montait la garde » face au Pacte de Varsovie, tout basculait d’un coup. La guerre du Golfe ne fut que le premier acte. Dans la foulée (1992), l’armée française était envoyée en ex-Yougoslavie (Bosnie, Kosovo), toujours en Afrique (Somalie, Rwanda, Tchad, Cote d’Ivoire, etc.) et bientôt en Afghanistan, sans oublier le Cambodge ou le Liban. L’armée française retrouvait le grand large au moment même où elle se réformait.

Son nouveau métier – celui d’une force expéditionnaire - justifiait sa nouvelle organisation – une armée de métier plus petite. Mais le succès de sa nouvelle organisation s’appuyait justement sur les avantages de son nouveau métier : des missions plus intéressantes et des soldes plus conséquentes, bref des personnels plus motivés.  La France parvint ainsi à engager un cercle vertueux pour son armée.

Il est évident que la Russie n’y est pas encore parvenue. Son modèle est toujours celui d’une armée semi-professionnelle – « mixte » comme disaient les Français avant de l’abandonner en 1996. Le Russie a des forces armées d’un million d’hommes : 22% d’officiers, 43% des militaires sous contrat et 35% de conscrits. Cet équilibre entre conscrits et professionnels, les Allemands s’y sont essayés dans les années 2000, avant d’y renoncer pour basculer vers le modèle tout professionnel, mais avec beaucoup de difficultés et des succès encore très relatifs.

Comme l’Allemagne, mais pour des raisons différentes, la Russie bute sur un problème de taille : son modèle d’armée, qui renvoie à sa stratégie. Les deux pays sont à la fois dans l’ancien modèle – la défense « principale » du territoire du pays comme durant la guerre froide, tout en comprenant bien qu’il faut désormais faire autre chose. Malgré son fort courant pacifiste et ses strictes limitations constitutionnelles, l’Allemagne participe aux opérations de l’Otan (Balkans, Afghanistan), alors que la Russie est nolens volens engagée dans la sécurité de son « étranger proche ». C’est-à-dire là où il faut des forces expéditionnaires professionnelles. Professionnelles dans les deux sens du terme : de métier et de qualité. Celles dont, justement, la France est parvenue à se doter depuis les années 90.

Tout n’est pourtant pas rose dans le modèle français. La baisse constante des budgets le percute de plein fouet – contrairement à la situation beaucoup plus favorable de la Russie. Dans le même temps, la fin des opérations en Afghanistan et la grande prudence à s’engager dans de nouvelles expéditions (au Sahel, par exemple) posent un problème pour une armée tout entière tournée vers le grand large. Que feront demain les soldats français qui, à defaut de la vallée de la Kapisa ou d’Abidjan, devront se contenter des camps de Mourmelon, Suippes et Sissonne ? Les meilleurs resteront-ils dans l’armée ? Le gouvernement aura-t-il les moyens de les garder ? Ce n’est pas certain.

Car une armée professionnelle coûte cher – même lorsqu’on réduit drastiquement ses effectifs : des dizaines de milliers d’hommes en moins s’est traduit par… une augmentation de la masse salariale, dénonçait récemment la Cour des comptes. Une armée professionnelle n’est non plus pas à l’abri de dysfonctionnements sociaux – depuis près d’un an, les militaires français connaissent, par exemple, de graves difficultés pour leur paiement de leurs soldes, à cause d’un nouveau système informatique.

Autant de leçons que la nouvelle équipe à la tête de la défense russe pourrait méditer.

http://fr.rian.ru/tribune/20121112/196591360.html

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Refroidissement Allemagne-Russie : pour combien de temps ?

par Fedor Loukianov

La nouvelle rencontre au sommet entre l’Allemagne et la Russie se déroule dans une atmosphère très froide. Vladimir Poutine et Angela Merkel n'ont jamais entretenu de relations cordiales mais cette fois, beaucoup de nuages assombrissent le ciel politique.

Au centre du conflit : Andreas Schockenhoff, homme politique conservateur, numéro deux de la fraction du CDU au Bundestag et chargé des relations avec la Russie.

Son rapport critiquant la politique intérieure et étrangère russe, cet été, a d'abord semé la confusion au ministère allemand des Affaires étrangères (MAE), qui a appelé à assouplir certaines formulations. Puis Schockenhoff s'est retrouvé confronté au MAE russe, qui a formellement refusé tout contact avec l'auteur, annonçant que ses pouvoirs n'étaient plus reconnus. Peu nombreux sont ceux qui partagent la position de Schockenhoff, au gouvernement allemand comme dans son parti. Beaucoup pensent que le moment est mal choisi pour se brouiller avec la Russie en raison de l'affaire Pussy Riot ou d'autres manifestations d'autorité, alors que la crise économique bat son plein. Cependant, il est évident qu'aucun homme politique allemand ne peut, à l'heure actuelle, se débarrasser du coordinateur des relations russo-allemandes – celui qui prendrait cette décision risquerait d’être accusé d’incapacité face à la pression du Kremlin. Pour cette raison, le MAE allemand insiste sur le fait qu'Andreas Schockenhoff continuera à exercer ses fonctions, "car ce n'est pas à Moscou de décider qui, des hommes politiques ou autres dirigeants allemands, doit faire tel ou tel travail".

Le rapport Schockenhoff, qui plus est assoupli par le MAE, n'aurait certainement pas attiré autant d'attention il y a encore 12 ou 18 mois et la résolution sévère sur les droits de l'homme, adoptée par le Bundestag à la veille de la rencontre entre les deux chefs d’Etat, n'aurait pas été un événement marquant. La Russie se serait indignée du manque d'impartialité de tels actes sans aller plus loin. Cependant aujourd'hui, le gouvernement russe réagit très brusquement à ce genre "d’attaques", menaçant de cesser la coopération entre les deux pays. L'Allemagne n'en est pas le seul exemple : on notera l’attitude officielle dédaigneuse envers les recommandations de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, la fermeture des programmes américains d’Usaid et Nunn-Lugar en Russie ou encore la réaction ferme à toute déclaration portant sur les processus politiques intérieurs. Tout cela n'est pas une coïncidence mais la nouvelle politique de la Russie, qui se débarrasse progressivement des institutions et des mœurs des années 1990. Le message est à peu près le suivant : "Désormais nous sommes un Etat fort et confiant et il faut effacer toute trace de l’époque où, par faiblesse, il fallait accepter des relations inéquitables et permettre aux autres de pointer du doigt les lacunes de la structure gouvernementale russe".

En fait, la Russie cherche à rétablir - certes, dans une forme plus avancée et moderne - les relations de l'URSS et de l'Occident pendant les périodes de détente de la Guerre froide. L'exemple allemand est le plus éloquent. Les grandes entreprises de la RFA étaient intéressées par les possibilités économiques soviétiques trois ans avant l'établissement officiel des relations diplomatiques - le Comité de l'économie allemande pour les relations Est-Ouest a été créé en 1952. Les contacts commerciaux et politiques se sont développés avec succès dans les années 1970 mais personne n'aurait eu l'idée de les associer directement à l'ordre gouvernemental et social soviétique. Il va de soi que l'Union soviétique fonctionnait de façon complètement différente, inutile d'en discuter - même après la signature de l'Acte final d'Helsinki, bien qu'il ait été le premier à introduire la protection des droits de l'homme dans la géopolitique européenne.

Le modèle que Poutine voudrait rétablir revient à faire reconnaître par l'Occident que la Russie est un pays différent par sa base idéologique et morale - et que c'est indiscutable - mais qu’elle fait partie intégrante de l'économie mondiale et est prête à poursuivre son intégration. Ce n'est pas un hasard si, sur fond de dégradation des relations avec des organismes politiques, notamment ceux qui se prennent pour les hérauts des normes humanitaires (Conseil de l'Europe, OSCE), Moscou poursuit son adhésion aux structures économiques mondiales comme l’OMC et prochainement l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Vladimir Poutine est convaincu que comme 60, 40 et 25 ans auparavant, l'intérêt purement économique prendra le dessus sur toutes les motivations idéologiques.

C'est pourquoi il préfère rencontrer des hommes d'affaires qui parlent de choses pratiques et non ses homologues politiques - dont il est franchement fatigué.

Le président russe pense que, comme à l'époque soviétique, toute démonstration de fermeté est justifiée en fin de compte. L'Allemagne et certains autres pays occidentaux avaient accepté d'élargir leur coopération avec la Russie en dépit de la répression du "Printemps de Prague" par l'Union soviétique, sans parler de sa situation intérieure. Pour cette raison, il attend de l'Allemagne une nouvelle "Politique de l’est" (Ostpolitik), à l'instar de celle qui a ouvert les portes de l’URSS au début des années 1970 sans prétendre à sa transformation. Toutefois cette évolution – tout à fait fatale – s'est produite d'elle-même par la suite, car les fondations étaient pourries. Le père de la "Politique de l’est" Willy Brandt, décédé il y a 20 ans, a même eu le temps d'assister à l'effondrement de l'Union soviétique et à la réunification de son pays.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

http://fr.rian.ru/tribune/20121115/196625090.html

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Miss Terre : « Ma Russie est un pays misérable et déchiré »

18.11.2012, 20:14

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Photo: RIA Novosti

La représentante de la Russie au concours de beauté Miss Terre Natalia Pereverzeva a déconcerté le jury lors de la présentation de son pays natal. « Ma Russie – c’est un pays grand et pauvre qui souffre, déchiré par des hommes, impitoyables, malhonnêtes et radins, qui n’ont la foi en rien. Ma Russie – c’est une grande artère qui permet à une « poignée de privilégiés » de piller ses richesses. Ma Russie – c’est un mendiant », a-t-elle affirmé.

Ce n’étaient pas les seuls propos de Pereverzeva sur la Russie. Elle a également affirmé qu’elle aime le Russie, et en dépit de tout cela, elle se dit fière d’être née dans ce pays grand et beau.

Cette citation de Pereverzeva sur le site du quotidien de Komsomolskaïa Pravda a provoqué un tollé auprès des lecteurs. Mais selon un sondage effectué en ligne, 90% des lecteurs sont d’accord avec les affirmations de Pereverzeva sur la Russie.

http://french.ruvr.ru/2012_11_18/Pereverzeva/
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Le ministre russe de la Défense, le général Sergueï Choïgou, est arrivé mardi à Pékin pour prendre part mercredi à la 17e réunion de la commission mixte russo-chinoise pour la coopération technico-militaire, a annoncé la porte-parole du ministre Daria Zatoulina.

http://fr.rian.ru/world/20121120/196677556.html

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La récente disgrâce du ministre de la défense russe, Anatoli Serdioukov, lève le voile sur les luttes de clans qui font rage au Kremlin, la forteresse symbole du pouvoir russe, fermée à triple tour depuis que Vladimir Poutine a repris les rênes du pays....

Suite :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/11/25/plongee-dans-l-univers-tres-ferme-du-kremlin_1795546_3214.html

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