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[Union Européenne] nos projets, son futur


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Akhilleus, c'est le GIEC qui est biaisé car son existence même dépend du réchauffement anthropique, et s'il venait à le nier il serait dissous. Juge et partie ça s'appelle...

Mais bon j'insiste pas, on ne lutte pas contre les croyances. Pourtant le climat est une machinerie très complexe, qu'on ne maîtrise pas dans son fonctionnement (la preuve les modèles climatiques se plantent) et les annonces fracassantes sur le rôle de l'homme là-dedans sont ridicules. Tu n'as pas lu le document bien sûr? ;)

Une dernière chose: historiquement les périodes chaudes ont correspondu à une expansion de la civilisation (exemple l'optimum climatique du Moyen-Age où il faisait plus chaud qu'aujourd'hui: vigne cultivée en Grande Bretagne, Groenland nommé "pays vert" etc.) et les froides (glaciations) à un recul. Où est le bug?

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Moi ce qui me révolte, c'est que l'europe fait des efforts (c'est trés bien) mais les autres eux ils s'enfoutent complètement .

Qu'est ce que l'on veut maintenant ? une europe touristique ou une europe qui produit et qui a sa place dans le monde ?

Il faudrait que les choses soient clair ! (bah oui je veux savoir si je dois me reconvertir comme guide chez acerlor mittal)

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Moi ce qui me révolte, c'est que l'europe fait des efforts (c'est trés bien) mais les autres eux ils s'enfoutent complètement .

Qu'est ce que l'on veut maintenant ? une europe touristique ou une europe qui produit et qui a sa place dans le monde ?

Il faudrait que les choses soient clair ! (bah oui je veux savoir si je dois me reconvertir comme guide chez acerlor mittal)

Le developpement durable n'est pas l'ennemi d'une economie saine.

Le principe qui veut que tout se paye un jour fait réflechir les américains et les chinois ... le "déreglement" climatique les inquiete autant qu'il les réjouit.

J'ai posté dans le topic famine les conclusion d'un congres US sur les conseguence du climat sur la sécurité et les dépense militaire, il est alarmant.

Le cout du changement climatique va etre exorbitant bien plus que l'adaptation préalable de nos mode de vie et production.

L'Europe ne s'inquiète pas de la "pollution" ... elle s'inquiète des conséquence de notre mode de vie sur le futur de l'Europe.

Qu'est ce que ça coute d'avoir 20m² de chauffeau solaire et 20m² photovoltaïque ... a par des économie d'énergie donc des économie de petrole ... donc une balance commerciale plus favorable ... pareil avec un puit a vent pareil avec une isolation de bon acabit pareil avec des mode de transport moins energivore ...

Quant a la pollution au sens strict ... la limiter induit des économies de santé public, des économies de traitement des eaux, des bénéfice de qualité de vie propice a rendre notre pays plus agréable et plus touristique etc.

L'intérêt du développement durable c'est de dépenser moins pour vivre mieux, et de relocaliser les ressources dégagées.

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Je t'ai répondu en privé en massacrant l'argument du CO²...  ;)

Mais bon regardons plutôt vers le grand rassemblement de chefs d'Etat qui va avoir lieu à Paris pour lancer l'UPM, l'Union pour la Méditerrannée... Bouteflika va venir finalement. Seul Kadhafi ne vient pas et c'est pas plus mal car il est imprévisible l'animal... :lol:

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Akhilleus, c'est le GIEC qui est biaisé car son existence même dépend du réchauffement anthropique, et s'il venait à le nier il serait dissous. Juge et partie ça s'appelle...

Mais bon j'insiste pas, on ne lutte pas contre les croyances. Pourtant le climat est une machinerie très complexe, qu'on ne maîtrise pas dans son fonctionnement (la preuve les modèles climatiques se plantent) et les annonces fracassantes sur le rôle de l'homme là-dedans sont ridicules. Tu n'as pas lu le document bien sûr? ;)

Une dernière chose: historiquement les périodes chaudes ont correspondu à une expansion de la civilisation (exemple l'optimum climatique du Moyen-Age où il faisait plus chaud qu'aujourd'hui: vigne cultivée en Grande Bretagne, Groenland nommé "pays vert" etc.) et les froides (glaciations) à un recul. Où est le bug?

Il n'est pas certain que le Groenland des Viking soit le Groenland actuel, il existe des thèses comme quoi ce groenland désigne le groenland actuel et la côte est des amériques...

De plus on ne peut complètement exclure une fiction littéraire dont les islandais étaient friands, bref l'affaire du groenland chaud entre 1000 et 1250 reste encore une énigme.

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Il y a eu des fouilles archéologiques au Groenland qui ont donné des résultats en dehors de toute fiction littéraire et la culture de la vigne en Grande Bretagne au Moyen Age est un fait historique.

C'est d'ailleurs si gênant pour le GIEC/IPCC, cet optimum climatique du Moyen Age, qu'il l'a escamoté en 2001 dans sa fameuse courbe en crosse de hockey qui a fait scandale. http://en.wikipedia.org/wiki/Hockey_stick_controversy

Mais bon, s'il n'y avait que ça on pourrait y croire, mais il y a plus...

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Il y a eu des fouilles archéologiques au Groenland qui ont donné des résultats en dehors de toute fiction littéraire et la culture de la vigne en Grande Bretagne au Moyen Age est un fait historique.

C'est d'ailleurs si gênant pour le GIEC/IPCC, cet optimum climatique du Moyen Age, qu'il l'a escamoté en 2001 dans sa fameuse courbe en crosse de hockey qui a fait scandale. http://en.wikipedia.org/wiki/Hockey_stick_controversy

Mais bon, s'il n'y avait que ça on pourrait y croire, mais il y a plus...

Comme il y a eu des fouilles qui ont donné des résultats aux amériques (dessins de runes, etc.)

Quant aux fouilles groenlandaise elles ont permis de trouver des traces d'une miniscule base viking rien à voir avec la description d'une civilisation comparable à l'islandaise.

Les tenants de la thèse viking au groenland est surtout défendue par le gouvernement danois pour des raisons bien évidentes de propriété.

Concernant la vigne ne faut-il pas plutôt y voir la présence française depuis Guillaume le Conquérant peut avoir joué autant que léger rafraississement climatique, ensuite dans notre situation on parle de problème mondiale, même si la lecture des sagas c'est loin pour moi, la suède a-t-elle bénéficiée de ce réchauffement ? je ne le pense pas.

Ce réchauffement est clairement local et non global.

Je vous signale que le pole sud a subit pendant 5 jours une température positive en 2005 ce qui en soi est terrifiant, parce que si le pole nord fond cela n'a pas d'importance au niveau des eaux, mais si le pôle sud fond c'est 70 m d'eau en plus même après répartition, cela fera tjrs un 30 de mètres.

Les états doivent minimiser les risques.

Je pense particulièrement à l'arrêt des essais nucléaires que de nombreuses militaires trouvèrent catastrophiques, mais bon l'état doit minimiser le risque, car en cas de dommage c'est lui qui paie les dédommagements.

Quand bien même le réchauffement climatique global du à l'homme se révélerait faux, il appartient aux états du moment qu'il existe un doute de prendre un principe de précaution.

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Je vous signale que le pole sud a subit pendant 5 jours une température positive en 2005 ce qui en soi est terrifiant, parce que si le pole nord fond cela n'a pas d'importance au niveau des eaux, mais si le pôle sud fond c'est 70 m d'eau en plus même après répartition, cela fera tjrs un 30 de mètres.

Alors là je me marre... Image IPB

Mauvaise pioche le Pôle sud... Car figure-toi qu'il se refroidit sur 95% de sa surface et que la seule zone qui se réchauffe est la péninsule qui pointe vers l'Amérique du sud. On ne nous parle que de cette dernière d'ailleurs... Vous avez dit bizarre?

La péninsule:

Image IPB

La progression de la surface des glaces en Antarctique en millions de km² (source: http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/ ):

Image IPB

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On dérive du sujet (c'est le cas de le dire  :lol:), mais cette station ne se trouve pas par hasard sur la péninsule mit en photo plus haut ? L'exploration du 6e continent est encore mal répartit en ses années 2000, plus de la moitié des stations la bas sont sur celle ci et il n'y a qu'une grosse quinzaine de bases répartit ailleurs dont quasiment toute sur les côtes, à l'intérieur du continent à par celle directement sur le pôle sud et Vostok, c'est le désert blanc :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_bases_antarctiques

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http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7499579.stm

Europe's armies chided in report

Europe's armed forces are underperforming and require Franco-British co-operation to meet future challenges, a think-tank has said.

An investigation by the International Institute For Strategic Studies found that only 2.7% of military personnel were ready for overseas operations.

In 2007 Europe had some 71,000 military personnel deployed overseas, out of nearly two million service personnel.

Europe needs a Franco-British impetus to deal with security crises, it says.

Alexander Nicoll, one of the co-authors of the report, said "most European armed forces are unable to live up to their own targets for availability".

"The Nato goal - that 40% of land forces should be deployable - seems much too low. We don't see why it should it be acceptable that any part of a nation's armed forces cannot be put to use... targets for deployability should be much higher," he said.

Among other deficiencies in European military capability the report highlighted the shortage of "niche" skills, the waste of money through military procurement delays and insufficient investment in new defence technology.

The international security operation in Afghanistan has highlighted tensions between Nato allies, with Germany especially drawing criticism over its reluctance to commit troops to high-intensity combat.

The 27 EU countries spent 204bn euros (£162bn) on defence in 2006, according to the report, European Military Capabilities, which took three years to compile.

"Much more could be done to modernise Europe's armed forces, to have a higher proportion of them available, to be better equipped, better able to inter-operate with other nations' troops - and all at better value to the taxpayer," Mr Nicoll said.

He said the military policies of France and the UK "will, above all else, determine Europe's ability to have strong and coherent capabilities in the future". He said the two countries stood out as "strategic powers, capable of significant individual action".

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  • 2 weeks later...

Chypre : les négociations de paix commenceront le 3 septembre

ATHENES, 25 juillet (Xinhua) -- Le leader chypriote grec  Demetris Christofias et son homologue de la communauté turque,  Mehmet Ali Talat, ont accepté vendredi de lancer les négociations  de paix le 3 septembre afin de mettre fin aux années de division  de Chypre.

L'objectif des négociations est d'atteindre "une solution  acceptée par les deux parties concernées par le problème chypriote, qui sauvegardera les droits et intérêts fondamentaux et légitimes  des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs", a déclaré le  représentant spécial des Nations Unies à Chypre, Taye Brook  Zerihoun, dans un communiqué conjoint. 

    Toute solution atteinte par les deux parties sera soumise à  référendum simultané organisé séparément, a rapporté la Cyprus  News Agency citant M. Zerihoun. 

    Les deux parties ont signé plus de 16 accords de coopération  sur l'environnement, l'héritage culture, la gestion de crise et la lutte contre la criminalité. 

  D'après l'accord signé en mars, sept comités techniques et six  groupes de travail comprenant des experts des deux communautés ont été mis en place pour discuter des différents aspects de la  question chypriote, notamment de la gouvernance, de la sécurité,  de l'économie, de la santé et du territoire en préparation des  négociations finales entre les deux dirigeants. 

    La Chypre est divisée en deux parties depuis 1974, année à  laquelle l'armée turque est intervenue et a pris le contrôle du  nord de l'île suite au coup d'Etat mené par un groupe d'officiers  grecs. En 1983, les autorités chypriotes turques ont déclaré la  mise en place de la "République turque de Chypre du nord",  reconnue uniquement par Ankara. 

    La Turquie maintient près de 40.000 soldats dans la république  autoproclamée, qui reste un point clé de la reprise du processus  de paix visant à réunifier l'île. 

    Depuis plusieurs décennies, l'ONU essaie de convaincre les deux communautés de trouver une solution au problème, qui représente  également un obstacle majeur à l'adhésion de la Turquie à l'Union  européenne.

Source :

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-07/26/content_677797.htm

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Le problème de Strasbourg refait surface :

"C’est un serpent de mer qui revient régulièrement. Où doit siéger le Parlement européen ? La question a encore été posée la semaine dernière par certains candidats à la présidence du Parlement européen. Selon les traités en vigueur, il siège à Bruxelles (où se trouvent fonctionnaires et commissions), sauf une semaine par mois (quatre jours en fait), pour les sessions plénières, où il doit siéger à Strasbourg. En outre, une partie des services se trouve en permanence au Luxembourg. Ce qui fait au total trois localisations, pour ne vexer aucun des trois pays concernés.

Mais cette situation pose un petit problème logistique. Pour les quatre jours de session à Strasbourg, il faut déménager provisoirement les personnes, les documents et les matériels de Bruxelles et du Luxembourg. Soit 1 200 personnes au moins venant de  Bruxelles et 500 du Luxembourg. Le voyage est financé, bien entendu, par le budget européen, de même que le séjour dans les meilleurs hôtels. Certes, on explique que c’est bon pour l’économie strasbourgeoise. A un détail près : cela implique de maintenir une capacité hôtelière disproportionnée pour accueillir quatre mille personnes (avec les journalistes et autres participants) trois nuits par mois ! Et bien entendu avec la réserve qu’une dépense publique n’est jamais créatrice de richesses, puisqu’elle détruit autant de valeur dans le secteur privé.

Le Monde a publié une page entière de dossier sur le sujet (« L’Europarlement, voyageur malgré lui ») qui fourmille d’anecdotes croustillantes. Ainsi, il faut transporter chaque mois 200 tonnes de matériel, ce qui nécessite une fortune en location des camions DHL, sans compter les camions que possède le Parlement. Il faut transporter 3 200 cantines, soit une par personne (40kg) (Il a fallu les acheter de couleur différente pour savoir dans quel bâtiment les livrer), mais aussi 100 armoires (modèles spécial à roulette à trois étages, car à quatre elles sont déséquilibrées).

Mais il faut aussi des chariots spéciaux (800) pour transporter tout cela ; les malles en fer, dangereuses pour les déménageurs, ont du être changées pour éviter les blessures, et remplacées par des cantines en plastique (830 000 euros pour cette seule fantaisie). Le tout est très chronométré, car les cantines doivent être prêtes le vendredi au moment de la fermeture des bureaux à Bruxelles pour être livrées le samedi et opérationnelles le lundi.

Mais il y a aussi d’autres choses à transporter, par exemple le matériel audiovisuel et les appareils de réanimation cardiaque de l’infirmerie. Ce que les Anglais appellent « un cirque ambulant ». Et malgré tout cela, il manque toujours le document dont on a besoin, par exemple parce que l’ordre du jour a été modifié ou qu’un événement imprévu est survenu entre temps. Voilà pourquoi, en cas, on embarque de plus de plus de documents habituellement inutiles.

Et tout cela pour quoi ? Parce que la France a fait un caprice et que François MITTERRAND a obtenu ce principe en 1992 lors d’une réunion des chefs d’Etat et que Jacques CHIRAC l’a fait graver dans le marbre du traité d’Amsterdam en 1997. De plus en plus de députés veulent changer ce système absurde, à commencer par ceux de l’Est, qui, en outre, ont du mal à rejoindre Strasbourg, moins bien desservi que Bruxelles. Mais c’est aussi le cas de nombreux députés Anglais ou nordiques. La campagne sur le thème « un siège unique à  Bruxelles »  a de plus en plus de succès.

Le coût direct de cette transhumance est évalué à 205 millions d’euros par an, sans compter ceux qui doivent suivre le mouvement (journalistes, lobbyistes, diplomates, etc.). De nombreux eurodéputés dénoncent donc ce « gaspillage des deniers du contribuable ». Mais les Français font la sourde oreille, soutenus par les Allemands. Et, comme le principe en est inscrit dans les traités, ce n’est pas aux Eurodéputés de trancher. Quant aux chefs d’Etat et de gouvernement, ils ont d’autres chats à fouetter et il faudrait l’unanimité pour trancher cette question stratégique. Quant à ceux qui veulent faire de Strasbourg le siège unique, ils n’ont aucune chance d’être entendus, car le Parlement doit travailler habituellement à proximité de la Commission. Après tout, le contribuable est bien là pour payer, non ? Alors, pourquoi s’inquiéter de la dépense ?"

Cet article date de 2007 :

"Le coût environnemental du 'cirque ambulant' du Parlement

Publié: jeudi 26 avril 2007 

Deux députés européens verts ont suscité le débat sur les deux "sièges" du Parlement, publiant une étude d’experts qui démontre le coût environnemental considérable de deux emplacements pour les séances plénières, à savoir Bruxelles et Strasbourg.

En Bref:

Une étude intitulée "Parlement européen à deux sièges : Coûts environnementaux, transports et énergie" a été présentée par les députés européens verts, Caroline Lucas et Jean Lambert, le 25 avril 2007 à Strasbourg. Elle a été menée par le professeur John Whitelegg de l’Institut pour l’environnement de Stockholm.

D’après cette étude d’impact, l'existence de deux "sièges" produit 20 000 tonnes de dioxyde de carbone chaque année. De plus, les coûts énergétiques du transport et des installations sont colossaux. Le poids environnemental des séances plénières de quatre jours, qui se tiennent une fois par mois à Strasbourg, s’ajoute au coût déjà élevé pour le contribuable européen (200 millions d'euros par an). Les députés européens verts engage l’UE à montrer l'exemple dans le domaine de l’environnement en "fermant l’immeuble de Strasbourg pour ‘remettre de l’ordre dans sa propre maison’".

Le rapport a été soutenu par les conservateurs britanniques. Le député européen conservateur, Timothy Kirkhope, a déclaré : "Le fait d’avoir un second siège parlementaire signifie effectivement que des millions de livres sterling, payées par les contribuables britanniques, partent en fumée et cette absurdité détruit la confiance des électeurs dans l’UE. Devoir voter sur les questions environnementales alors que nous continuons à devoir faire la navette chaque mois, en voiture, avion ou train, ne manque pas de ridicule aujourd’hui".

Le dernier accord portant sur l'emplacement des deux sièges du Parlement européen remonte à 1992 et fait partie d'un compromis politique complexe entre les Etats membres et l’Union. Il est par conséquent très difficile modifier cette situation même si certains arguments opposés à ce compromis pourraient être valables. En revanche, la régularité des articles de presse sur la question détériore la confiance du public dans les institutions.

En 2006, un groupe de députés européens a lancé une campagne en faveur d'un siège unique du Parlement pour tenter de mettre un terme aux séances mensuelles de Strasbourg, mais en vain.

Le Parlement a, quant à lui, soutenu une proposition le 25 avril 2007, visant à mettre en place une commission provisoire sur le changement climatique. Composée de 60 membres désignés pour un an, la commission formulera des propositions sur la future politique européenne en matière de changement climatique et organisera des auditions avec les décideurs politiques et les scientifiques du monde entier. Elle fournira une "analyse détaillée" sur les récentes avancées et les perspectives dans la lutte contre le changement climatique, accompagnée de l’évaluation à la fois de leur impact financier et du coût de l’inaction."

A ce jour, le dossier est enterré et la présidence Française ne risque pas de le rouvrir.

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  • 2 months later...

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/09/30/une-defense-europeenne-essoufflee-par-laurent-zecchini_1101190_3232.html

Une défense européenne essoufflée, par Laurent Zecchini

LE MONDE | 30.09.08 | 14h16  •  Mis à jour le 30.09.08 | 14h16

Il y a près de dix ans, le 4 décembre 1998, la défense européenne était lancée à Saint-Malo. Pour la première fois depuis l'échec de la Communauté européenne de défense (CED), en 1954, les Européens osaient reparler de défense commune, comme ils vont le faire le 1er octobre à Deauville. Les deux premières puissances politiques du Vieux Continent, la France et la Grande-Bretagne, se retrouvaient pour un sommet fondateur de ce qui allait devenir la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). A l'époque, on prit soin de ne pas parler de cette "armée européenne", dont Jean Monnet avait rêvé, mais qui, aujourd'hui encore, agit comme un chiffon rouge sur les plus atlantistes, au premier rang desquels les Britanniques. La déclaration de Saint-Malo donnait à l'Union une feuille de route : se doter d'une "capacité autonome d'action, appuyée sur des forces militaires crédibles", ainsi qu'une "capacité de planification stratégique".

L'année suivante, à Helsinki, un "objectif global" ambitieux était fixé : la mise sur pied d'une force européenne de 60 000 hommes. En mai 2003, les Européens ont certes claironné que cette force était "opérationnelle", mais, sachant qu'il s'agissait d'un pieux mensonge et de soldats virtuels, ils se dépêchèrent de passer à autre chose. Ce fut l'"objectif global 2010", avec la création de "groupements tactiques" de 1 500 soldats chacun, un concept de forces rapidement déployables, plus adaptées au contexte stratégique, et surtout aux moyens financiers et militaires des Européens. Les battle groups, selon leur appellation anglo-saxonne, ont fait florès : plus d'une vingtaine d'entre eux ont été répertoriés ces dernières années et quatre sont officiellement opérationnels chaque semestre.

Sauf qu'ils n'ont jamais été engagés dans aucune des quelque dix-neuf opérations de gestion de crise (dont cinq militaires) menées par les Vingt-Sept, pas plus que le Corps européen n'a connu son baptême du feu. A qui la faute, et pourquoi l'élan donné à la défense européenne il y a dix ans est-il retombé ? La réponse est tentante : aux "Anglais" !

Europhile, Tony Blair l'est à un double titre en 1998 : par conviction personnelle, et parce que la Grande-Bretagne s'étant mise à l'écart de la construction européenne en refusant la monnaie unique, la PESD est un moyen de l'y maintenir. Mais les Britanniques ne veulent en aucun cas affaiblir leur lien transatlantique, et Washington demande au premier ministre britannique de brider dans la défense européenne tout ce qui pourrait faire concurrence à l'Alliance atlantique. Celui-ci s'est parfaitement acquitté de ce rôle de gardien de l'orthodoxie otanienne.

La "capacité de planification stratégique", sans laquelle il ne peut y avoir de "capacité autonome d'action" de la défense européenne, n'a aujourd'hui qu'une existence confidentielle. Si Tony Blair a apporté son soutien à la création d'une "cellule de planification et de conduite des opérations" lors du sommet de Berlin, en 2003, c'est pour ensuite s'opposer systématiquement à sa montée en puissance.

La même attitude britannique a prévalu s'agissant de l'Agence européenne de défense (AED) censée promouvoir la coopération et les synergies entre industries de défense. Le paradoxe est que les Britanniques font figure de mauvais élève de la classe atlantique : les Américains ont pris la Grande-Bretagne à contre-pied en février en se faisant les avocats d'une défense européenne "plus forte et plus puissante" et en estimant que l'Europe doit pouvoir préserver son "autonomie" de décision.

A Saint-Malo, où s'est tenue début septembre l'université d'été de la défense, c'est un Britannique qui a répliqué à cette charge contre Albion : "La baisse des budgets de défense européens ne nous incite pas à penser qu'il existe une vraie volonté en faveur de l'Europe de la défense", a insisté James Arbuthnot, président de la commission de la défense de la Chambre des communes. Un trait bien décoché : la Grande-Bretagne est le seul pays européen à consacrer au moins 2 % de son PIB au budget de la défense. La France n'est pas bien loin, mais la moyenne européenne se situe à 1,31 % du PIB. Ces chiffres valent tous les discours sur le degré d'ambition des Européens pour la PESD. Un autre Britannique, Nick Witney, qui a présidé l'AED jusqu'en 2007, enfonce le clou : "Avec ses 10 000 chars, ses 2 500 avions de combat et ses deux millions de soldats (un demi-million de plus que la super-puissance américaine), l'Europe gaspille ses ressources en matière de défense ; 70 % des forces terrestres sont dans l'incapacité totale d'opérer en dehors des frontières nationales. Cet échec dans la modernisation, ajoute-t-il, conduit à la gabegie de la majeure partie des 200 milliards d'euros que l'Europe dépense chaque année pour sa défense."

EFFECTIFS RARES ET BUDGETS ÉTRIQUÉS

L'Europe de la défense s'est dotée de nombreux comités et institutions, et elle a multiplié les opérations civilo-militaires et militaires. Le paradoxe est que si les soldats européens sont nombreux dans les opérations ONU et OTAN (Afghanistan, Liban, Kosovo), leurs effectifs se font rares et leurs budgets étriqués dès qu'il s'agit d'intervenir sous les couleurs de la seule Europe. La France a fait de la relance de l'Europe de la défense l'une des quatre priorités de sa présidence de l'UE. L'enjeu est doublement important pour Nicolas Sarkozy. Son premier pari est de relancer la construction européenne par la défense. Le second est de justifier le retour de la France dans la structure militaire intégrée de l'OTAN par la liste des avancées de la PESD. Rude tâche : qu'il s'agisse de la "capacité de planification stratégique", de la montée en puissance de l'AED, de la création d'un Erasmus militaire, de la constitution d'un groupe aéronaval européen, les Britanniques sont très réticents. Et il est peu probable qu'un Gordon Brown, très affaibli politiquement, fasse preuve d'audace europhile.

La vraie chance de l'Europe de la défense réside sans doute dans le traité de Lisbonne : d'une part, parce qu'il pourrait permettre à l'Europe de se doter enfin d'un ministre et d'une politique étrangère commune, sans laquelle la politique européenne de défense restera marginale ; d'autre part, parce qu'il comporte de nouveaux instruments pour la PESD, comme la possibilité de créer des "groupes pionniers" en matière de défense. Mais cela rend un peu schizophrénique le double pari de M. Sarkozy : vanter les progrès de la défense européenne n'est pas la meilleure manière de convaincre les Irlandais de ressusciter par référendum le traité de Lisbonne.

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En attendant, l'Eurocorps, le centre de planification et les BattleGroups existent et servent avant tout de planque à gradés surnuméraires, entretenant le mythe de la formation d'une "culture européenne de défense".

J'attends avec impatience la décision sur l'avenir des régiments français en Allemagne, parce que de l'avenir de la Brigade Franco-Allemande, on pourra commencer à entrevoir ce qui suivra: si NS porte un coup en rapatriant le 3ème Hussards (pour être dissout ou transformé) et le 110 (dont on se demande bien ce qu'il deviendra: il ira dans une brigade qui deviendrait plus grosse que les autres?), la BFA cesse de facto d'exister (si elle a jamais existé de facto), et la question des Battlegroups pourrait suivre (la BFA en constituant un avec l'Allemagne il me semble). Le sort du 3 hussard est emblématique: il cessera, quoiqu'il arrive, d'être un rgt blindé. Soit il deviendra autre chose (j'aurais aimé de l'infanterie ou un autre Rgt de rens humain en complément du 2ème Hussard), soit il cessera d'exister, du moins en tant qu'unité de combat. Pas d'autre choix apparemment. MAis il ne pourra plus être quoique ce soit d'autre qui permette à la BFA de continuer. Et y'a pas d'autre Rgt dispo. Sans compter que NS a déjà du mal dans sa majorité avec les garnisons dissoutes: il va pas se priver d'un ou deux Rgts.

Les politiciens sont par essence des couilles molles, donc aucun ne posera les vraies questions préalables à toute idée d'armée européenne:

- la définition de l'Europe, d'une identité, d'une affirmation culturelle qui ne se limite pas à ces nullités excrémentales de "valeurs" vagues et sentimentalistes (à ce compte des "valeurs, toutes les démocraties un peu réelles ont vocation à entrer dans l'Europe: les 2/3 de l'Amérique du Sud, Israël, la Georgie, l'Inde, le Japon.... Et les USA  :lol:; tout le monde prétend avoir ces même gadgets médiatiques creux qu'on appelle "valeurs")

- la volonté ou non d'une union politique chez les pays membres (et elle n'existe pas)

- la définition d'une ambition européenne de "défense sans frontières" (intérêts, stabilisation, anticipation), de puissance et de rayonnement, donc de projection

- la "tenue" d'un rôle mondial que viendrait amplifier l'adhésion à un éventuel ensemble de la France, voire de l'Angleterre, avec leurs sièges au CS, mais aussi leur arsenal nucléaire et leur capacité de frappe lointaine

Renoncer à poser ces questions, c'est confirmer l'enfermement dans une politique minable et vaine de "petits pas" qui ne mènent nulle part puisqu'il n'y a pas de but ni de volonté un minimum convergente. On avance vers des harmonisations de faible ampleur et sans cohérence puisqu'il n'y a pas d'objectif. Et les avancées ne créent pas les objectifs ni ne dégagent des horizons de décision nouveaux.

Si au moins on avouait un objectif limité d'harmonisation des moyens sur un standard unique (OTAN ou pas) d'unités, d'interopérabilité, de communications et de matériels (voire de doctrines dans certains domaines), le tout dans un marché unique de l'armement européen, avec des vraies conditions applicables à tous (ce qui est plus ou moins le cas) mais surtout une barrière extérieure, une protection des savoirs-faires stratégiques et, dans une certaine mesure, des appels d'offre (comme toutes les autres puissances; sauf l'UE).

Ca n'ira pas au-delà, mais ce serait pas mal. Et surtout qu'on se débarasse des ces conneries d'Eurocorps, de BAttlegroups et de planques à officiers.

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BRUXELLES (AFP) - La France veut donner une impulsion concrète à son vieux rêve d'une Europe plus autonome sur le plan militaire lors d'une réunion des ministres européens de la Défense qu'elle préside mercredi et jeudi à Deauville (ouest).

L'entrée en vigueur du traité de Lisbonne devait permettre dès l'an prochain d'étendre et de formaliser une coopération militaire à la carte entre les Européens. Mais après le "non" irlandais à ce traité en juin, beaucoup de responsables de l'UE estiment que le traité devra attendre au moins jusqu'en 2010.

Paris tient cependant à ce que la relance de l'Europe de la défense reste une "priorité" de sa présidence semestrielle de l'UE. La réunion de Deauville constituera un premier test de la volonté de ses partenaires européens de suivre la France sur cette voie.

La France voudrait voir à cette occasion les ministres se concentrer sur des projets concrets pour les 10 ans à venir: cela ira de la mise en oeuvre d'un groupe aéronaval à celle d'une flotte commune d'avions A400 M de transport stratégique, en passant par l'élaboration à l'horizon 2020 de la prochaine génération de bateaux chasseurs de mines ou de satellites d'observation.

"Les ministres des 27 pays pourront s'engager, sur une base volontaire, à participer aux projets concrets qui intéressent leurs pays respectifs", a souligné pour sa part un responsable de l'UE.

"On voulait des discussions constructives, pas du bla bla", a-t-on résumé dans l'entourage du ministre français Hervé Morin.

Il s'agit de "mieux partager et mieux gérer" les équipements actuels des pays de l'UE et en même temps de "lancer de nouveaux projets dans des domaines d'avenir comme l'observation satellitaire ou les drones" (avions sans pilote), a expliqué un responsable européen.

Ces équipements qui permettent de "voir" ce qui se passe sur le terrain seront indispensables aux futures opérations militaires et civiles de l'UE, a-t-il souligné.

La réunion de Deauville n'est pas censée prendre de décisions immédiates mais permettre une discussion "très libre" des besoins opérationnels, en attendant peut-être de premières décisions le 10 novembre, lors de la réunion ministérielle suivante, indique l'entourage d'Hervé Morin.

Mais 10 ans après la Déclaration franco-britannique de Saint-Malo de décembre 1998 qui évoquait pour la première fois "une capacité d'action autonome" des Européens "appuyée sur des moyens militaires crédibles", beaucoup dépendra encore de l'attitude du Royaume Uni.

Paris et Londres co-parrainent au moins deux projets: la rénovation des hélicoptères des pays d'Europe orientale et la formation de leurs équipages, et la constitution occasionnelle d'un groupe aéronaval autour d'un porte-avions français ou britannique, ou d'un porte-aéronef italien ou espagnol.

Au sujet du développement de l'Agence européenne de défense (AED/EDA), le Royaume Uni, contrairement à ces dernières années, semble accepter désormais une légère croissance de son financement et de ses effectifs, selon une source française.

La participation des Britanniques à une éventuelle flotte européenne d'A400M -- dont le développement technique est par ailleurs encore retardé d'au moins un an -- reste hypothétique.

Quant au projet d'échanges d'élèves officiers surnommé "Erasmus militaire" auquel Paris tient beaucoup, Londres ne s'y opposerait pas mais n'y participerait pas, a priori.

Outre la fin de l'opération Eufor Tchad-RCA, programmée pour le 15 mars, et une nouvelle réduction, voire un retrait des soldats de l'opération Althea en Bosnie, les ministres devraient également discuter d'une meilleure coordination en cas d'évacuation massive de ressortissants des pays de l'UE.

ça avance, petit pas après petit pas !

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  • 2 months later...

En passant voici un article daté d'aujourd'hui dans lequel on apprend que l'Irlande va tenir un nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne.

P....n !  >:( (et je reste poli)

Espérons que le seul peuple européen (parmi 27) que nos dirigeants sont forcés de consulter (parce que sa constitution est plus démocratique) avant d'imposer une version à peine modifié de la constitution refusée en 2005 aura un sursaut de fierté et saura rester fidèle à son refus !

C'est le genre d'insulte qui vous dégoûte absolument de cette machinerie antidémocratique qu'on appelle l'Union européenne.

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Les politiciens sont par essence des couilles molles, donc aucun ne posera les vraies questions préalables à toute idée d'armée européenne:

- la définition de l'Europe, d'une identité, d'une affirmation culturelle qui ne se limite pas à ces nullités excrémentales de "valeurs" vagues et sentimentalistes (à ce compte des "valeurs, toutes les démocraties un peu réelles ont vocation à entrer dans l'Europe: les 2/3 de l'Amérique du Sud, Israël, la Georgie, l'Inde, le Japon.... Et les USA  cheesy; tout le monde prétend avoir ces même gadgets médiatiques creux qu'on appelle "valeurs")

- la volonté ou non d'une union politique chez les pays membres (et elle n'existe pas)

- la définition d'une ambition européenne de "défense sans frontières" (intérêts, stabilisation, anticipation), de puissance et de rayonnement, donc de projection

- la "tenue" d'un rôle mondial que viendrait amplifier l'adhésion à un éventuel ensemble de la France, voire de l'Angleterre, avec leurs sièges au CS, mais aussi leur arsenal nucléaire et leur capacité de frappe lointaine

Hum, nous avons le problème d'avoir les intérêts de 27 Etats à concilier et que ceux-ci, en raison de leurs tailles respectives sont fondamentalement différents.

Sinon concernant l'armée et la diplomatie (qui vont de paire !), l'on pourrait peut-être céder aux sirènes du groupe pionnier si jamais un vrai noyau venait à se former (pour cela il faut quelques chefs d'Etats ambitieux, trois ou quatre suffisent si on y inclut France-Allemagne ou UK (mais le dernier j'ai des doutes) => Deux des trois hein). Les petits comme l'Irlande se retrouveraient vite comme le Rhode Island il y à quelques siècles : coincés à côté au au milieu d'un Etat tellement puissant qu'ils seraient forcés de rejoindre par pure bon sens.

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Ce que l'on constate surtout,c'est le manque flagrant de volonté politique des États-Membres.Personne n'a l'air de vouloir se lancer dans une véritable politique commune européenne.

Moi,ce que je comprends pas avec l'Union européenne,c'est pourquoi elle n'a aucun objectif?Pourtant,elle a un potentiel énorme

L'UE,c'est:-Environ 500 millions d'habitant

              -Quasiment 1/3 du PIB mondiale

              -Une monnaie forte

              -4 millions de km²,ect...

Avec tout ces avantages,on ne peut vraiment rien faire?Quel est le futur que l'on veut pour l'UE? l'Union européenne peut prétendre à une place de très grande puissance mais il n'y a aucune volonté politique et c'est ça qui me fait peur.En plus la forme actuelle de l'UE confirme ce que je dis:complètement des solidarisée et sous forte influence américaine (OTAN...)

Après,personnellement,je préconiserai:

-La sortie de l'OTAN de tous les pays de l'UE

-Constitution d'une force de Défense européenne et d'une industrie commune d'armement

-Création d'un pôle de recherches

-Harmonisation des lois sociales

-Politique nataliste

-Fixer des objectif à l'UE (c'est à dire se donner les moyens d'être une superpuissance mondiale)

-Respect de l'avis des peuples européens.etc...

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Une nation européenne est-elle possible ?

Au moment où la France achève une présidence de l’Union marquée par la crise financière, «Marianne» a demandé à Hubert Védrine* et au philosophe libéral Pierre Manent** d’évaluer la solidité de la construction européenne face au nouveau contexte international.

Marianne : Selon vous, une « nation » européenne, au sens plein du terme, a-t-elle une chance d’advenir ?

Hubert Védrine : Personnellement, j’ai toujours été activement européen, mais je n’ai jamais cru en l’idée fédéraliste stricto sensu. Il s’agit d’une belle idée, mais l’expérience m’a convaincu qu’elle ne s’appliquait pas à l’ensemble européen. L’expression « Etats-Unis d’Europe » a été un slogan utile pour sortir les Européens des ornières du repli sur soi, mais pas un programme véritable. Mon sentiment, aujourd’hui plus fort que jamais, est qu’il n’y a pas une « nation » européenne ; il y a des nations européennes qui sont toujours là et, selon la formule déjà ancienne de Delors, une « fédération d’Etats-nations ».

Je ne crois pas non plus en l’idée d’une « dynamique », sur le mode : « c’est une étape », « on ira plus loin », « l’opinion n’est pas encore mûre », etc. Il me semble que les opinions n’évoluent guère à ce sujet, qu’elles régressent même plutôt… Je ne conçois donc pas l’avenir de l’Europe comme s’inscrivant dans un processus de fabrication d’une nation européenne venant en punition, en substitution ou en sublimation des anciennes nations. Je crois en plus de coopération, plus de convergence, d’actions communes, etc., entre elles. Bref, je vois les choses d’une façon ambitieuse, mais autrement…

Pierre Manent : Je partage la perspective que vous venez de tracer. Qu’il faille aller vers toujours plus de coopération entre les nations européennes est un point sur lequel les citoyens des différents pays européens peuvent se retrouver ; mais cela suppose que les nations demeurent les éléments de base de notre vie politique. Et ce pour trois raisons principales. D’abord parce que, comme l’illustre l’histoire, le surgissement du principe consistant à « se gouverner soi-même » passe par la constitution des unités nationales. Il y a une solidarité étroite entre la formation des nations et la cristallisation des démocraties européennes, au point qu’on se demande si une démocratie détachée des nations est envisageable. En tout cas, cela ne s’est jamais vu.

La deuxième raison est que la constitution de l’Europe comme puissance n’a fait qu’un avec la montée en puissance des nations. De même que la cité était la forme politique propre à la Grèce, l’Etat-Nation est celle de l’Europe. Les partisans doctrinaires d’une nation européenne rêveraient donc de séparer l’effet de sa cause, la civilisation européenne de sa raison politique, qui réside dans une relation entre les nations, faite d’un mélange de rivalités et d’émulation.

Le dernier argument concerne un point de morale politique au sens large, vient du fait que, pour que la vie politique soit humainement satisfaisante, qu’elle ouvre un avenir qui ait du sens, il faut que les hommes politiques soient responsables devant les citoyens. Et ceci ne peut advenir qu’à l’intérieur d’une unité bien circonscrite. Les Etats-Unis sont un pays très ouvert, à la population mêlée, mais il y a une frontière nette entre les Américains et les autres, un processus d’acquisition de la nationalité très strict, un contrôle sévère des frontières. Le problème des institutions européennes est qu’on ne sait pas devant qui elles sont responsables et qu’elles-mêmes l’ignorent ! Hormis, bien sûr, devant une certaine idée de l’Europe qu’elles ont produite et entretenue. Ce manque de substance politique explique aisément leur discrédit…

Marianne : Une « nation » européenne peut-elle néanmoins valoir en tant que but ultime des Européens, horizon de leurs actions communes ?

Hubert Védrine : En rappelant le décalage qui existe entre la vision post-nationale que certains ont de l’Europe et l’Europe telle qu’elle a été historiquement, Pierre Manent montre bien les limites de cette idée. Car l’Europe n’a paradoxalement jamais été aussi forte que lorsqu’elle était divisée : c’est la désunion – ou plutôt la compétition et la rivalité entre les nations – qui ont fait sa force du XVIe au XIXe siècle. Bien sûr, il n’est pas question de transposer ces leçons au temps présent, mais parler d’une nation européenne tient manifestement de l’oxymore. Je ne pense donc pas que ce puisse être le but ultime.

Non seulement cela n’arrivera pas, mais, si l’on considère les opinions européennes, la curiosité des unes envers les autres est même plutôt moins aiguisée qu’auparavant. On le voit bien en ce qui concerne la langue, la culture, et même Erasmus. Les Français parlent moins l’allemand qu’avant ; et il s’est généralisé, chez nous comme ailleurs, une sorte d’anglais d’aéroport, purement fonctionnel, qui ne témoigne d’aucun intérêt pour les autres cultures européennes, pas même britannique ! Le temps ne me semble donc pas travailler en faveur de la formation d’une nation européenne. C’est, à mon avis, une illusion, et donc aussi une machine à créer de la désillusion.

J’ajouterais que cette idée est propre à entretenir une sorte d’incompréhension radicale du monde extérieur par les Européens. S’ils continuent à croire qu’ils vivent dans un monde post-tragique, post-identitaire et post-national, ils risquent de moins comprendre que jadis ce qui se passe dans le monde, y compris aux Etats-Unis. L’objectif reste donc bien pour moi plus d’Europe, mais pas au sens d’une dépossession des nations au profit d’un système mou, au rôle mal défini et à la responsabilité incertaine : c’est plus d’Europe au sens de plus de coopération entre les nations, plus de politiques communes. Bref, il s’agit de prendre acte de la diversité de l’Europe, sans en faire un drame, et de transformer cette diversité en force. Qu’on arrête donc de sermonner les peuples européens en leur faisant honte de ce qu’ils sont ! Se libérer de la représentation d’une Europe transnationale permettrait de consacrer plus d’énergie à trouver entre nous des objectifs communs.

Pierre Manent : Je constate d’ailleurs le même manque de curiosité mutuelle, que vous déplorez, dans mon propre métier. La formule selon laquelle « l’Europe nous ouvre l’esprit » dit exactement le contraire de ce qu’on observe. Quel doit donc être l’objectif pour nous, dans ces conditions ? Des institutions communes, nous en avons suffisamment, peut-être même trop ; ce dont nous manquons, c’est d’actions communes, dans laquelle les pays européens puissent se reconnaître et se réunir.

Marianne : Des événements dramatiques comme la crise actuelle ne peuvent-ils pas modifier de fond en comble ces données et pousser l’Europe à l’intégration ?

H.V. : Je n’y crois pas. On évoquait tout à l’heure les cités grecques. Je ne suis pas sûr que la menace perse ait abouti à les faire fusionner…

P.M. : Non, et chacune procédait dans son coin à ses petites négociations avec les Perses…

Hubert Védrine : Même la menace stalinienne, à l’origine de la construction européenne, n’a pas entraîné une fusion des nations. Elle a engendré des structures collectives de défense, une construction économique, un marché commun, pas plus… Je ne vois pas quel phénomène extérieur, même la crise actuelle (sauf si la Chine voulait dominer le monde et absorber l’Europe, ce qui n’est pas le cas) pourrait forger une nation européenne. Comme le montre l’histoire des nations anglaise, française ou autre, cela a été un processus très long, avec beaucoup de violence, et de répression, l’interdiction des langues locales, de la purification ethnique, etc. Tout cela est heureusement impensable à l’époque moderne. En revanche, le moment est peut-être favorable pour que l’Europe élabore ce « point de vue actif » dont a parlé Pierre Manent.

C’est même indispensable : si les Européens veulent conserver leur mode de vie et leur type très particulier de société, avec ses équilibres et sa qualité de liberté, ils doivent accepter de devenir une puissance – sinon, ils seront condamnés à la dépendance et échoueront à se préserver. Et il me semble qu’il y a, en ce moment, une vraie opportunité. Une certaine désillusion se fait jour, le réalisme est à nouveau compris, et avec des crises à répétitions, alimentaire, énergétique, écologique, financière, etc., on entrevoit la fin d’un cycle américain irresponsable. Tout cela crée une occasion pour que les Européens s’affirment, à condition, bien sûr, d’en finir avec l’illusion du dépassement des identités – officiellement abandonné mais subliminalement obsédant –, qui handicape l’élaboration d’une vraie politique commune des Européens face au monde.

Pierre Manent : A condition que l’on sorte aussi de cette « délégitimation » intime des nations, née des guerres du XXe siècle et qui, depuis l’Allemagne, s’est répandue à des degrés divers dans toute l’Europe. Comme si l’histoire de nos nations se réduisait à la succession de leurs crimes, réels ou supposés. Comment donc faire en sorte que chacune d’entre elles retrouve une certaine « amitié avec soi-même » ? Peut-être la crise aura-t-elle ce bon effet de nous ramener à une vie plus sobre et plus juste de ce que nous sommes et pouvons être.

Hubert Védrine : On ne sortira, je crois, de ce dilemme que par une approche le plus lucide possible de l’histoire, ce qui est le contraire de la repentance. Et face à la crise économique, c’est la combinaison des réponses nationales adéquates et coordonnées qui fait la réponse européenne. Bref, on n’arrivera pas à imposer une Europe-puissance par une substitution de l’Europe aux nations, mais par une prise de conscience par celles-ci de la nouvelle dureté du monde et une volonté commune, déterminée et durable.

* Ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, auteur de Continuer l’histoire, Fayard, 2008.

**Directeur du centre Raymond-Aron, auteur de La Raison des nations, Gallimard, 2006.

Source :

http://www.gaullisme.fr/europe_161208.htm

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(Article intéréssant)

Tant qu’on avance vers une Europe qui s’évitera d’etre composée au siècle prochain de 27 Albanie de plus, peu importe que ce soit via une fédération de nations ou une nation européenne (que personnellement je m'acharne à ne pas trouver si absurde dans son principe). Mais une fédération de nations signifie quand-meme, pour être efficace, des politiques économiques, de défense, de relations étrangères, de recherche, spatiales… assez intégrées. Les rivalités et l’émulation entre nations ou blocs de nations risquent de rapidement se jouer sur une échelle plus intense, avec des « partenaires » qui seront plus dynamiques, puissants, innovants, rentables… que n’importe quel pays européen pris isolément.

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