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[Union Européenne] nos projets, son futur


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En tout cas, j'espere que le royaume uni n'obtiendra pas le beurre et l'argent du beurre en sortant de l'ue pour garder les avantages du marché commun...j'espere que si le ru sort de l'ue, on remettra en place des droits de douane et qu'on fera en sorte que la city soit bien moins attrayante comme place boursiere...

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L'interdiction du voile intégrale dans l'espace public confirmé par la justice européenne : http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/01/arret-attendu-de-la-cedh-sur-l-interdiction-du-voile-integral-en-france_4448361_3224.html

 

Il s'agit pas d'interdire le "voile intégrale", mais de prohiber la dissimulation du visage dans l'espace public ... c'est d'ailleurs pour ça que la cours européenne de justice n'a trouver rien a redire.

 

Pour le moment cette loi est en pratique quasi exclusivement appliqué au porteuse de niqab et autre, et pas au défilé de carnaval, ni au motard ...

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c'est d'ailleurs pour ça que la cours européenne de justice n'a trouver rien a redire.

 

La majorité de la cour n'a rien trouvé à redire, mais deux juges ont émis une opinion divergente :

 

http://hudoc.echr.coe.int/sites/fra/pages/search.aspx#{%22languageisocode%22:[%22FRA%22],%22appno%22:[%2243835/11%22],%22documentcollectionid2%22:[%22GRANDCHAMBER%22],%22itemid%22:[%22001-145240%22]}

 

Opinion en partie dissidente commune aux juges Nussberger et Jäderblom

 

1. Nous reconnaissons que, même si aucune violation n’est constatée dans l’arrêt, une approche équilibrée y est développée, de nombreux arguments importants des opposants à l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public y sont soigneusement pesés et les problèmes liés à cette interdiction y font l’objet d’une évaluation.

2. Nous ne pouvons néanmoins souscrire à l’avis de la majorité car, pour nous, des droits individuels concrets garantis par la Convention sont ici sacrifiés à des principes abstraits. Nous doutons que l’interdiction totale du voile intégral dans l’espace public poursuive un but légitime ( 8 ). Quoi qu’il en soit, une interdiction aussi générale, qui touche au droit de toute personne à sa propre identité culturelle et religieuse, n’est à notre sens pas nécessaire dans une société démocratique ( C ). Partant, nous concluons à la violation des articles 8 et 9 de la Convention ( D ).

Modifié par Wallaby
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Je sais très bien qu’officiellement c'est la dissimulation du visage qui est interdite, j'ai fais ce raccourcie car nous savon très bien qui était visé  ;)

 

Le probleme de ce genre de raccourci c'est que tout le monde fini par croire qu'une loi mal écrite et appliqué de maniere partiale a un avenir.

 

En pratique cette loi telle quel est risque de se heurter a tout un tas de souci législatif et judiciaire, vu que dans son application meme elle est discriminante.

 

D'ailleurs si la cours européenne ne pipe pas mot pour pas foutre le bordel, les deux juges dissident pointé par Wallaby on bien aborder le problème du "contournement" de la liberté et de l'intimité par la loi, et d'égalité devant le droit.

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La majorité de la cour n'a rien trouvé à redire, mais deux juges ont émis une opinion divergente :

 

http://hudoc.echr.coe.int/sites/fra/pages/search.aspx#{%22languageisocode%22:[%22FRA%22],%22appno%22:[%2243835/11%22],%22documentcollectionid2%22:[%22GRANDCHAMBER%22],%22itemid%22:[%22001-145240%22]}

 

Opinion en partie dissidente commune aux juges Nussberger et Jäderblom

 

1. Nous reconnaissons que, même si aucune violation n’est constatée dans l’arrêt, une approche équilibrée y est développée, de nombreux arguments importants des opposants à l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public y sont soigneusement pesés et les problèmes liés à cette interdiction y font l’objet d’une évaluation.

 

2. Nous ne pouvons néanmoins souscrire à l’avis de la majorité car, pour nous, des droits individuels concrets garantis par la Convention sont ici sacrifiés à des principes abstraits. Nous doutons que l’interdiction totale du voile intégral dans l’espace public poursuive un but légitime ( 8 ). Quoi qu’il en soit, une interdiction aussi générale, qui touche au droit de toute personne à sa propre identité culturelle et religieuse, n’est à notre sens pas nécessaire dans une société démocratique ( C ). Partant, nous concluons à la violation des articles 8 et 9 de la Convention ( D ).

 

 

Ces deux individus sont à mon sens "à côté de la plaque" : une 'identité culturelle et religieuse" ne saurait justifier des comportements contraires à nos valeurs républicaines, c'est un argument vraiment trop facile qui pourrait conduire à diverses dérives plus ou moins graves.

 

En quoi "le droit à sa propre identité culturelle et religieuse" est-il bafoué par la loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace et les bâtiments publics ?? Par exemple si vous êtes membres des "adeptes de Zorro" (le fameux justicier masqué du feuilleton des années 60), et à cause de cette loi vous ne pouvez pas faire vos démarches administratives ou prendre les transports publics avec un loup noir sur le visage, est-ce que ça vous interdit de continuer à être un adorateur de Zorro, à honorer ses principes en ne mangeant jamais de cheval et à lui faire des prières en cape noire tous les soirs dans la "Zorostra" qui vous sert de lieu de culte et de rassemblement ? Non bien sûr ... =)

Ces 2 juges européens "divergents" veulent se la jouer grands démocrates et ouvriraient la porte à tous les extrémismes qui voudraient imposer leurs valeurs à la place des nôtres sous prétexte de "liberté culturelle et religieuse".

 

Du pain béni pour les adversaires de tout "fédéralisme" européen que ces gens-là ; tant qu'ils y sont il y a des croyances religieuses/philosophiques en vertu desquelles on pratique l'excision sur les petites filles ...

(comment ? ça n'a rien à voir parce que là on impose quelque chose à autrui / à un enfant qui plus est ?  Ben c'est comme si vous êtes dans l'espace public en tenue de Zorro, ou de Bioman, ou ... en Niquab : vous imposez à autrui la vision d'un masque qui modifie la vision naturelle de votre visage à laquelle il/elle a droit)     

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Quel est ce droit de voir le visage des autres? Il n'y a pas un droit a l'intimité et a ne pas qu'on voit mon visage ou mon cul? Quel traitement fait on de ce qui on déjà le visage masqué dans l'espace public? Cette loi induit elle des exceptions? comment sont elle décidé? par qui? ai je le droit de demandé un permis de porter un masque?

 

Je suis un grand brulé, je ne supporte pas qu'on voit mon visage ou ce qu'il en reste, ai je droit de sortir dans la rue le visage masqué?

 

C'est tout le drame de ces lois d'exceptions mal ficelé, elle ne résistent pas au quotidien et transforment les provocateurs en victimes voire en martyr.

 

Attention bientot va etre réglementé la visibilité des vitrage de voiture! il faut que la police puisse voir a travers ... y compris a l'arriere :lol:

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Ces deux individus sont à mon sens "à côté de la plaque" : une 'identité culturelle et religieuse" ne saurait justifier des comportements contraires à nos valeurs républicaines, c'est un argument vraiment trop facile qui pourrait conduire à diverses dérives plus ou moins graves.

Je pense que les deux juges dissidents ont raison de souligner qu'en mettant en avant un bien curieux concept abstrait de « vivre ensemble », les juges majoritaires ont créé un monstre juridique susceptible de justifier le pire totalitarisme, mais qu'il font exactement pareil en mettant de leur côté en avant le monstre juridique de l'« identité culturelle et religieuse ».

Je suis personnellement contre la loi anti-couverture de visage, mais au nom de la liberté de l'individu de s'habiller comme il veut et non au nom du sacrifice de l'individu à un monstre juridique consacrant la suprématie du groupe sur l'individu.

Au nom du « vivre ensemble » on peut très bien imaginer que dans quelques années une Cour Africaine des Droits de l'Homme, si elle est créée conformément au voeu du président tunisien Marzouki, déclare conforme la loi soudanaise qui interdit aux femmes de porter des pantalons. Il suffira pour cela que le gouvernement soudanais allègue que les femmes en pantalon troublent le « vivre ensemble ». Voir http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Actualite/L-evasion-de-la-femme-au-pantalon-152189 (2009)

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http://www.welt.de/wirtschaft/energie/article129646271/EU-Laender-muessen-auslaendischen-Oekostrom-nicht-foerdern.html (1er juillet 2014) et http://www.euractiv.com/sections/energy/ecj-decision-pivotal-debate-over-germanys-green-subsidies-302772 (13 juin 2014)

La Cour de Justice Européenne de Luxembourg a donné raison au gouvernement Suédois, l'autorisant à refuser de subventionner de la même façon que les entreprises suédoises une entreprise finlandaise qui génère de l'électricité éolienne dans l'archipel finlandais d'Åland et exporte cette électricité en Suède. L'entreprise finlandaise invoquait, si j'ai bien compris, les règles de libre accès aux marchés publics, de libre-circulation des biens et de concurrence "libre et non faussée". Le gouvernement allemand pousse un ouf de soulagement car il importe aussi de l'électricité sans la subventionner. Cette affaire a généré un long débat, et en prévision d'un jugement contraire de la Cour il était suggéré d'européaniser - donc fédéraliser - le système des subventions aux énergies renouvelables.

Modifié par Wallaby
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Attention bientot va etre réglementé la visibilité des vitrage de voiture! il faut que la police puisse voir a travers ... y compris a l'arriere :lol:

 

C'est déjà le cas, on a seulement le droit à des filtres de type 1 sur le par-brise et les fenêtres des portières avant sur nos voitures et 2 à l’arrière.

Donc bon pas de quoi cacher grand chose en fait.

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C'est déjà le cas, on a seulement le droit à des filtres de type 1 sur le par-brise et les fenêtres des portières avant sur nos voitures et 2 à l’arrière.

Donc bon pas de quoi cacher grand chose en fait.

http://www.veralis.fr/legislation-vitres-teintees.php

 

Seul le pare brise pose vraiment probleme, pour les vitre latéral avant, par ou regarde le conducteur, c'est assez flou sur le niveau de "sombritude" et sur le "teint" elle peuvent etre réfléchissante mais pas tres sombre de l'intérieur par exemple. Pour le reste des vitrage il n'y a rien de fixer, il faut juste que le conducteur puisse voire au travers...

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http://www.nationaljournal.com/global-security-newswire/u-k-independent-panel-retain-trident-subs-but-explore-delay-options-20140701 (1er juillet 2014)

Une commission d'experts multipartite chargée d'examiner l'avenir de la dissuasion nucléaire britannique se prononce pour le maintien du système actuel basé sur des sous-marins lanceurs d'engins. Il y a une légère cacophonie sur la signification du minimum d'un sous-marin prêt à tirer en mer 24 heures sur 24, certains disant qu'il suffit que cette exigence soit assurée au niveau de l'ensemble des trois alliés France Angleterre Etats-Unis. La décision de lancer la construction du successeur du sous-marin Vanguard prévue en 2016 pourrait être reportée à plus tard pour donner une chance à une initiative diplomatique sur le désarmement.

Modifié par Wallaby
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http://www.defense.gouv.fr/content/download/269748/3369898/file/Lettre%203%202014.pdf Lettre de l'IRSEM N°3 - 2014

 

Dossier stratégique: La Pologne, un acteur de la défense européenne (30 pages dont 18 sont en français et 12 en anglais)

 

Le fait que la puissance des États-Unis demeure inégalée, ajouté au « rôle qu’ont joué les Américains dans le processus d’indépendance des années 1980 » accentue le caractère privilégié de la relation transatlantique. De ce fait, on reproche à la Pologne son « bandwagoning » ou suivisme.

Justyna Zajaç termine son analyse en mentionnant le fait qu’en 2014, la Pologne s’est trouvée confrontée à deux défis successifs : la politique américaine de pivot vers l’Asie avec son corolaire, la réduction de la présence militaire en Europe dans un premier temps, l’annexion de la Crimée par la Russie qui a conduit l’OTAN à se reposer la question du renforcement de la présence des États-Unis sur le continent européen et de la prise en charge, par les Européens eux-mêmes, de leur sécurité. Les relations entre la Pologne et la Russie, sur une voix délicate de normalisation depuis la fin de la guerre froide, risquent probablement se détériorer avec la crise ukrainienne. Les responsables politiques polonais auront à travailler sur une vision à long terme de la sécurité Euro-Atlantique, faisant une place à la Russie. A défaut, la sécurité de la Pologne ne pourra qu’être exposée à une recrudescence de menaces.

Ryszard Zieba explique qu’il y a effectivement une vision de la politique étrangère de la Russie fortement ancrée en Pologne, qui transpose à la Russie actuelle les intentions de l’ex Union soviétique. Les médias et les élites polonaises sont prisonniers de cette vision fondée sur l’histoire, qui ne conçoit les relations entre ces deux pays que forcément conflictuelles, comme elles ont pu l’être au 19e siècle quand la Pologne se battait pour son indépendance ou durant la guerre froide lorsqu’elle vivait sous le joug soviétique.

Tout a été fait pour maintenir la Russie à l’écart de l’OTAN et de l’UE, la reléguant à une posture de rivale ou d’ennemie et aucun rapprochement ne fut tenté. Selon le professeur Zieba, la Pologne manque d’une vision stratégique sur l’avenir de la sécurité internationale intégrant les changements récents comme l’émergence des nouvelles puissances qui entraîne un rééquilibrage entre les puissances anciennes. La Pologne s’interdit d’envisager tout scenario de coopération avec la Russie sur des questions de sécurité. A défaut, elle devrait au moins envisager des coopérations dans des configurations incluant l’OTAN, l’UE, les Etats-Unis et la Russie. Il est indispensable de travailler à transformer l’ennemi historique en partenaire et se servir de l’OSCE pour créer une communauté de sécurité Euro-Atlantique et eurasienne commune.

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http://de.reuters.com/article/domesticNews/idDEKBN0F719N20140702 (2 juillet 2014)

Face aux exigences de la Pologne et à Rasmussen qui évoque des « mesures nouvelles, appropriées, à long terme » pour rassurer les membres de l'OTAN ex-membres du pacte de Varsovie, Merkel a réaffirmé l'engagement de 1997 pris par l'OTAN de ne pas y stationner de troupes en permanence : « nous avons parlé du fait qu'il ne doit pas y avoir le moindre doute quant au fait que la validité des accords OTAN-Russie doit se poursuivre ».

Modifié par Wallaby
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http://nationalinterest.org/article/europe-and-the-establishment-2608?page=show (31 mars 2004)
 
Il y a dix ans, au lendemain du changement de majorité en Espagne et de la décision par le nouveau gouvernement Zapatero de retirer les troupes espagnoles d'Irak (qui posait comme condition pour les y maintenir que les États-Unis transfèrent à l'ONU le gouvernement de l'Irak), John O'Sullivan analysait les causes de ce qu'il percevait comme « la montée de l'antiaméricanisme comme idéologie dominante de l'Europe Unie » :


1. Comme le sait trop bien Henry Kissinger à partir de ses études de l'histoire européenne, les puissances montantes tendent à développer une vision de leur propre intéret qui fait d'elles des rivaux des autres puissances même s'il existe relativement peu de substance qui les sépare. Sans cela la Première Guerre mondiale n'aurait jamais eu lieu. Une Europe Unie constituerait une telle puissance.

 

2. La culture politique d'une Europe unie serait très différente de celle des États-Unis (et très différente de la culture de certains pays européens). Elle serait économiquement plus interventionniste, politiquement moins démocratique et plus élitiste, diplomatiquement plus déférente envers les règles et les institutions internationales, et initialement plus hostile à l'usage de la force militaire par les États-nations. Ces différents aspects produiraient des conflits croissants avec les États-Unis sur des sujets variés tels que le commerce, le Moyen-Orient et la Guerre Contre La Terreur.

 

3. L'hostilité consciente à l'Amérique en tant que faux idéal social a été un thème constant - parfois dominant, parfois secondaire - de la politique européenne depuis presque deux cents ans. La Guerre Froide a fait décliner cette forme d'antiaméricanisme. Mais elle est maintenant presque la seule idéologie de la Gauche européenne. Elle a quelques adhérents dans la Vieille Droite européenne qui réémerge après avoir passé des décennies dans l'ombre. Et elle ne pourrait que s'accroître dans une Europe Unie qui verrait les États-Unis plus comme un rival que comme un allié.

 
Notons qu'il se contredit entre le 1 et le 2, puisque le "peu de substance qui les sépare" du 1 devient la "culture politique [...] très différente" dans le 2.
 

Prises ensemble, ces tendances font en sorte que plus l'Europe sera unie, plus elle deviendra antiaméricaine. Demander aux dirigeants européens de ne pas utiliser l'antiaméricanisme comme brique de construction d'une nouvelle identité européenne est une réponse totalement inadéquate à cette dynamique. Les dirigeants européens se feront une joie de faire des déclarations dans ce sens, comme ils l'ont fait dans le passé - certains étant sincères, d'autres non - mais de telles déclarations ni ne détermineront ni ne prédiront les politiques à venir. Même les assurances de Tony Blair garantissant que la Grande Bretagne stopperait la Politique de Défense Commune européenne avant qu'elle ne croise le chemin de l'OTAN ont fondu comme neige au soleil lorsque la France et l'Allemagne ont fait monter la température. Leur principal effet a été d'endormir les États-Unis et en particulier le président Bush.

 
Après ce diagnostique, il propose le « remède » suivant :
 

Les recommandations du Council on Foreign Relations lanceraient le coup d'envoi d'une campagne pour gagner quelques-uns des États Européens aux vues de Washington de façon beaucoup plus permanente et donc pour saper (ou "désintégrer") l'intégration européenne indivise que l'Amérique a soutenue jusqu'à présent. Une campagne secrète pourrait commencer en encourageant quelques gouvernements européens amicaux à perdre leurs référendums sur le projet de constitution européenne. Mais elle devrait par la suite éventuellement promouvoir des politiques plus "dures" et plus sujettes à polémique :

 

La transformation de l'UE d'un État fédéral en des institutions confédérales plus flexibles ;

 

Insistance auprès des pays proaméricains pour qu'ils conservent leur souveraineté et des politiques étrangères indépendantes au sein de ces arrangements plus lâches ;

 

Et établir des structures atlanticistes telles qu'une zone de libre-échange transatlantique pour enraciner [littéralement enterrer dans une tranchée comme à la guerre de tranchée] le lien euro-américain contre la résistance franco-allemande.

Cet atlanticisme "en profondeur" devrait en dernier lieu être soutenu par une forte campagne de diplomatie publique pour contrer l'idéologie antiaméricaniste de la même façon que l'opposition au communisme européen fut menée idéologiquement dès les premiers jours de la guerre froide.


Je ne sais pas si c'est une pure coïncidence dans le style des Mariés de la Tour Eiffel : « les événements nous échappent, feignons d'en être les instigateurs », ou si les événements résultent effectivement de la mise en application d'un tel programme, mais force est de constater que le projet de constitution européenne a été déboulonné et que la zone de libre échange transatlantique est sur les rails.

Et que l'effet attendu de cette zone de libre échange est de couper en partie les liens économiques entre les États Européens au profit de liens entre chaque État européen et les États-Unis qui tendent à se positionner ainsi comme centre principal, plaque tournante ("hub"), de cet espace économique transatlantique :
 

http://www.spiegel.de/international/business/study-on-trans-atlantic-trade-sees-huge-benefits-for-germany-a-906407.html (18 juin 2013)

Selon la fondation Bertelsmann, le commerce entre la France et l'Allemagne chuterait de 23% et le commerce entre le Royaume-Uni et l'Allemagne diminuerait de 40%


http://www.washingtonpost.com/opinions/obama-is-on-the-right-course-with-the-pivot-to-asia/2014/04/20/ed719108-c73c-11e3-9f37-7ce307c56815_story.html

Le 20 avril 2014, Tom Donilon, membre du Council on Foreign Relations, ancien conseiller à la sécurité d'Obama de 2010 à 2013 écrit la chose suivante :
 

Les buts principaux de l'Accord de partenariat transpacifique, cependant, sont stratégiques. Un accord solidifierait la position dirigeante des États-Unis en Asie, et joint aux négociations sur un traité de libre-échange en Europe, il mettrait les États-Unis au centre d'un grand projet : écrire les règles qui gouverneront l'économie mondiale pendant le prochain siècle.

Modifié par Wallaby
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En même temps les Etats-Unis font un peu tout ce qu'ils peuvent pour entretenir cet antiaméricanisme (affaire BNP, écoutes téléphoniques traité transatlantique...).

 

Edit : mea-culpa, BNP semblait bien en tort dans l'affaire :

 

Or l'article 11-5 du Règlement n° 97-02 du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des établissements de crédit et des entreprises d'investissement, règlement que Christian Noyer est précisément chargé de faire appliquer, explique clairement que « les entreprises assujetties s'assurent que leurs filiales et succursales à l'étranger mettent en place des dispositifs de contrôle de la conformité de leurs opérations. Les dispositifs contrôlent le respect des règles locales applicables à l'activité de leurs filiales et succursales ainsi que l'application du présent règlement. Lorsque les dispositions locales sont plus contraignantes que les dispositions du présent règlement, leur respect est réputé satisfaire aux obligations prévues par le présent règlement au niveau des implantations locales. »

Modifié par Kiriyama
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Edit : mea-culpa, BNP semblait bien en tort dans l'affaire :

 

Le problème ici c'est justement que ce n'est pas l'implantation locale qui a vendu du dollar en Iran, mais une filiale européenne.

 

Simplement les USA on décidé d'extranationalisé le dollar. Quand tu vends une poule en France la poule suis la loi francaise ... quand tu vends un dollar en France tu devrais suivre la loi US ...

 

Il y a plusieurs aspecte qui permettent aux USA d'imposer cela dans cette histoire.

- BNP a des activité au USA, sur lesquels les USA peuvent faire levier.

- BNP a des clients qui souhaite acheter du dollar, dollar sur lesquels les USA peuvent faire levier.

 

En gros le "chantage" c'est, soit tu te plies a notre règlement qu'il soit juste ou pas on s'en fout, soit tu ne fais plus jamais d'affaire en dollar ou sur le sol US.

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La BNP est bien en tort, mais la sanction et politique et non juridique.

 

La BNP est en tort si et seulement si le dollar, bien loin d'être une référence neutre pouvant servir aux paiements dans le monde entier, est un instrument politico-stratégique des Etats-Unis.

 

Le règlement américain que la BNP n'a pas respecté est bien en effet :

- d'application mondiale et non territoriale, ceci en ayant été décidé uniquement par les Etats-Unis sans aucune implication des autres pays

- un instrument stratégique pour interdire le commerce avec certains pays désignés par le pouvoir politique américain, donc une arme pour l'agression économique à la disposition des seuls Etats-Unis mais devant s'imposer à tous les pays

 

Un parmi deux scénarios est donc vérifié :

- soit la BNP est en tort et il est urgent de créer une référence neutre pour les paiements internationaux, que ce soit un panier de grandes monnaies comme par exemple Chine et Russie en ont parlé, ou une autre solution

- soit la BNP n'est pas en tort, et remplacer le dollar en tant que principale référence pour les échanges internationaux n'est peut-être pas si urgent

 

Le pouvoir américain a montré que c'est le premier scénario qui est le bon.

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Le 9 mai, c'est l'anniversaire de la « Déclaration Schumann » du 9 mai 1950 : http://europa.eu/about-eu/basic-information/symbols/europe-day/schuman-declaration/index_fr.htm

 

La mise en commun des productions de charbon et d'acier assurera immédiatement l'établissement de bases communes de développement économique, première étape de la Fédération européenne, et changera le destin de ces régions longtemps vouées à la fabrication des armes de guerre dont elles ont été les plus constantes victimes.

La solidarité de production qui sera ainsi nouée manifestera que toute guerre entre la France et l'Allemagne devient non seulement impensable, mais matériellement impossible. L'établissement de cette unité puissante de production ouverte à tous les pays qui voudront y participer, aboutissant à fournir à tous les pays qu'elle rassemblera les éléments fondamentaux de la production industrielle aux mêmes conditions, jettera les fondements réels de leur unification économique.

http://www.upr.fr/wp-content/uploads/2011/02/UPR-DOSSIER-DE-FOND-LA-FACE-CACHEE-DE-ROBERT-SCHUMAN-f%C3%A9vrier-2011.pdf (février 2011)

En 28 pages, Asselineau dresse un portrait critique, de bon aloi, pas au vitriol car le ton est maitrisé et les allégations sont soigneusement sourcées, de Robert Schuman, le « père de l'Europe ». C'est l'occasion pour lui d'affirmer, avec à l'appui un faisceau d'indices qui la justifient, sa thèse qui est de dire que ce sont les États-Unis d'Amérique qui ont rédigé la « déclaration Schuman » du 9 mai 1950, dont Schuman n'est finalement que le simple lecteur lisant un texte écrit par d'autres. Forcément cela écorne quelque peu l'hagiographie officielle. On ne partagera pas forcément la conclusion de l'auteur qui présente comme un fait accompli l'assujetissement de l'Europe comme « colonie américaine ». Il me semble quand même que l'avenir à ce sujet reste ouvert. Je ne conteste pas que l'Europe soit le « bébé » de l'Amérique. Mais quand le bébé grandit, il prend son indépendance.

Modifié par Wallaby
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