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[Afghanistan]


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Les insurgés afghans disposent désormais de leur propre capacité de production d’engins explosifs improvisés (IEE ou IED: improvides explosive device). Ils emploient ainsi des composants locaux et développent de nouveaux IED plus difficilement détectables, car contenant moins de composants métalliques et un circuit électronique réduit.

Selon Chris Hunter, un ex-démineur du contre-terrorisme britannique qui a fondé la société de conseil Kratos Enterprises, certains des IED récemment utilisés par les talibans proviennent du Pakistan et bénéficieraient de l’expertise de combattants étrangers ayant acquis une expérience dans le Caucase. Des informations confirmées par un récent rapport de l’ISAF, qui souligne que les insurgés remplacent le métal des IED par des composants en graphite et les explosifs des obus ou des munitions non explosés (UXO) par du nitrate d'ammonium.

Plusieurs sources sécuritaires craignent, en outre, que la production pakistanaise d’IED à base de nitrate d’ammonium détourné ne s’industrialise dans le sanctuaire des zones tribales. Entre 2007 et 2009, les explosifs artisanaux utilisant du nitrate d'ammonium ont en effet augmenté de 80 à 90 %. Le rapport pointe ainsi une «disponibilité croissante d'IED et d'explosifs» et assure que «l'insurrection afghane peut se soutenir elle-même indéfiniment».

Par ailleurs, le document de ISAF soulignait l’accroissement notable de la taille et de la puissance des IED employés par les talibans à la fin de l’année dernière. Selon la force multinationale, la part des explosifs de moins de 11,3 kilogrammes (25 livres) est passée de 59 % à 20 % en l'espace de dix-huit mois. Les engins piégés de plus de 45 kilogrammes (100 livres) représentent désormais plus de 15 % des IED employés, contre 10 % auparavant.

Un accroissement lié à une volonté des artificiers talibans de développer leurs propres charges explosives, non limitées par l’association d’UXO, et une adaptation tactique allant dans le sens de l’augmentation des charges, afin d’atteindre, par l'effet de souffle, l’équipage des nouveaux engins blindés de type MRAP, mieux protégés contre les fragments. C’est ainsi que la charge explosive qui a tué, à la fin décembre, la journaliste Michelle Lang et quatre militaires canadiens a propulsé et retourné le blindé léger de type LAV à près de dix mètres du point d’explosion. Selon des sources sécuritaires canadiennes, qui ne souhaitaient pas, en début de semaine, divulguer leur évaluation de la charge explosive employée, l’engin aurait été placé dans un tunnel creusé sous la route.

Les IED constituent, aujourd'hui, la principale menace contre les troupes occidentales en Afghanistan. Le nombre d'IED utilisés a bondi de 400 % depuis 2007, entraînant une hausse de 400 % du nombre de militaires tués et de 700 % celui des blessés, selon une étude du Homeland Security Market Research. Sur les 448 militaires de la coalition morts en opération en 2009, 280 ont été victimes d’IED, dont 48 militaires britanniques (sur 108) et 129 américains.

Outre la hausse de la puissance explosive, le nombre d’engins est également en croissance exponentielle. En 2009, il y a ainsi eu quelque 7 228 incidents impliquant des engins piégés, contre 4 168 en 2008 et seulement 81 en 2003. Ce chiffre prend en compte les explosions, les découvertes, les neutralisations et les signalements d'engins explosifs par des civils. Il s’agit d’une croissance inquiétante de l'emploi des engins piégés et de leur efficacité, en dépit des 15 milliards de dollars dépensés dans le développement des technologies de lutte contre les IED au cours des cinq dernières années. Certaines sources craignent désormais une spécialisation technique de ces engins, avec le développement de systèmes destinés à des emplois antipersonnels et des engins à charge creuse de type EFP.

Outre l’efficacité militaire, plusieurs sources britanniques soulignent l’impact des IED sur les opérations de la coalition, entraînant une timidité dans les sorties des unités. Selon des militaires britanniques, les chiens restent l’un des moyens les plus sûrs pour la détection d’engins piégés, mais le dispositif requiert un nombre important d’animaux et de temps. Un récent rapport du Pentagone estimait urgent le déploiement de moyens de détection et de surveillance aériens supplémentaires et le développement de systèmes de brouillages pour les engins utilisant des réseaux sans fil ou des dispositifs optiques. Selon des études américaines, le développement de moyens permettant de contrer cette seconde génération d’IED devrait coûter quelque cinq milliards de dollars par an.

http://www.ttu.fr/francais/Articles/strategie%20%26%20politique/nouvellegenerati.html

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TKT je vais faire le max pour y aller

ICI HILARIO POUR AIR DEFONSE QUELQUE PART EN KAPISA...

ouai la classe ! ..

moi ce que j'aimerais savoir c'est si on essaye de calquer l'ANA sur le fonctionnement occidental ou si on tient compte de leur propre savoir faire et tradition, voir si on essaye aussi d'apprendre d'eux.

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mode sarcasme se : ouai la classe ! .. :rolleyes:

il est évident que pour Hillario ,s'est une opportunnité de pouvoir partir en afghanistan du point de vu professionnel .

s'est la concrétisation des entraînements qu'il a suivi  ...

les considérations politique des raisons d'une guerre ,ben s'est pas sa premiére préoccupation à l'ami Hillario .

je pense quand même que les soldats Français ,ils savent s'adapter aux afghans dans la façon de les former ,et qu'ils apprennent aussi en retour ...

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De timides renforts :

"La Roumanie et la Finlande ont annoncé vendredi qu'elles allaient envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan.

Bucarest va déployer 600 soldats supplémentaires en Afghanistan cette année, portant le nombre de ses militaires dans ce pays à plus de 1.600, selon le site Internet du président roumain. La Roumanie, qui est membre de l'OTAN, a envoyé pour la première fois des troupes en Afghanistan en 2002. Elle dispose actuellement de 1.020 soldats sur place. La Finlande a annoncé pour sa part qu'elle enverra 50 hommes supplémentaires cette année en Afghanistan et augmentera sa participation à la mission de police de l'Union européenne dans ce pays. Helsinki dispose déjà de 140 hommes servant dans la force de maintien de la paix à Kaboul et dans le nord de l'Afghanistan."

Sinon une nouvelle attaque contre un objectif politique :

AP 23/01/2010 : "Un attentat à la bombe a visé samedi le convoi du gouverneur de la province de Wardak en Afghanistan, qui allait visiter une école au sud-ouest de Kaboul. Halim Fidai est indemne mais quatre soldats qui l'escortaient ont été tués, selon un porte-parole du gouverneur, Shahidullah Shahid. Un autre soldat a été blessé, a précisé Shahidullah Shahid, qui se trouvait également dans le convoi. Deux hommes armés, dont un commandant taliban local, ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de s'enfuir, a-t-il ajouté."

Après l'attaque ratée sur Kaboul, il semble que les talibans tapent plus en ce moment sur les officiels afghans que sur les troupes de la coalition...

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Il y a beaucoup de soldats Afghans qui ont fait la guerre contre le Russes ? Ils doivent commencer à être un peu agés non ?

1989 Retrait soviétique

1992 Chute de Kaboul et du gouvernement Najibullah

1992 à 1996 Guerre civil

1996 Gouvernement taliban

2001 Chute du gouvernement taliban

Comme l'ANA est essentiellement encadré par des hommes issus de l'aliance du nord ... donc des homme ayant combattu au moins jusqu'en 1996 ... et probablement aussi un peu au dela. Tous n'ont probablement pas connu les soviétique, mais un militaire de 37 ans ... aura connu le retrait soviétique, la guerre contre le régime communiste afghan, la guerre civile, puis la lutte contre les talibans ... ca fait une certaine expérience :)

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?????

ecoute: absolument ZERO sarcasme de ma part.

Je sait pas comment t'as pu mal interpreter ça. Je pense que quelqu'un qui se démène pour etre là ou ça se passe, surtout un soldat, et ben c'est la classe tout simplement.

gibbs

autant pour moi si j'ai mal interpreté ,ne voyant pas de smiley ,j'ai mal interpreté le point d'exclamation et les deux petit points .je m'excuse sincérement . :-[

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Nouvelle génération d'IED en afghanistan selon TTU : http://www.ttu.fr/francais/Articles/strategie%20%26%20politique/nouvellegenerati.html

ça devient super chaud même pour les MRAP : "..Par ailleurs, le document de ISAF soulignait l’accroissement notable de la taille et de la puissance des IED employés par les talibans à la fin de l’année dernière. Selon la force multinationale, la part des explosifs de moins de 11,3 kilogrammes (25 livres) est passée de 59 % à 20 % en l'espace de dix-huit mois. Les engins piégés de plus de 45 kilogrammes (100 livres) représentent désormais plus de 15 % des IED employés, contre 10 % auparavant. Un accroissement lié à une volonté des artificiers talibans de développer leurs propres charges explosives, non limitées par l’association d’UXO, et une adaptation tactique allant dans le sens de l’augmentation des charges, afin d’atteindre, par l'effet de souffle, l’équipage des nouveaux engins blindés de type MRAP, mieux protégés contre les fragments. C’est ainsi que la charge explosive qui a tué, à la fin décembre, la journaliste Michelle Lang et quatre militaires canadiens a propulsé et retourné le blindé léger de type LAV à près de dix mètres du point d’explosion....

Les IED constituent, aujourd'hui, la principale menace contre les troupes occidentales en Afghanistan. Le nombre d'IED utilisés a bondi de 400 % depuis 2007, entraînant une hausse de 400 % du nombre de militaires tués et de 700 % celui des blessés, selon une étude du Homeland Security Market Research. Sur les 448 militaires de la coalition morts en opération en 2009, 280 ont été victimes d’IED, dont 48 militaires britanniques (sur 108) et 129 américains. Outre la hausse de la puissance explosive, le nombre d’engins est également en croissance exponentielle. En 2009, il y a ainsi eu quelque 7 228 incidents impliquant des engins piégés, contre 4 168 en 2008 et seulement 81 en 2003."

Les VAB/VBL ne sont définitivement plus adaptés à la situation.

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ils sont pas mis longtemps a comprendre qu'en augmentant leur charge explosive ils feraient plus de dégâts... :-\ en espérant que cela ne concerne pas tout de suite notre zone car sinon les VaB vont voler :-X et vu leur protection je crains pour les 10 gus a l'intérieur...

peut etre que l'aravis n'est pas super tout bien mais au moins il protège déjà mieux et nos soldats sont attachés a l'intérieur... =|

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Nouvelle génération d'IED en afghanistan selon TTU : http://www.ttu.fr/francais/Articles/strategie%20%26%20politique/nouvellegenerati.html

ça devient super chaud même pour les MRAP : "..Par ailleurs, le document de ISAF soulignait l’accroissement notable de la taille et de la puissance des IED employés par les talibans à la fin de l’année dernière. Selon la force multinationale, la part des explosifs de moins de 11,3 kilogrammes (25 livres) est passée de 59 % à 20 % en l'espace de dix-huit mois. Les engins piégés de plus de 45 kilogrammes (100 livres) représentent désormais plus de 15 % des IED employés, contre 10 % auparavant. Un accroissement lié à une volonté des artificiers talibans de développer leurs propres charges explosives, non limitées par l’association d’UXO, et une adaptation tactique allant dans le sens de l’augmentation des charges, afin d’atteindre, par l'effet de souffle, l’équipage des nouveaux engins blindés de type MRAP, mieux protégés contre les fragments. C’est ainsi que la charge explosive qui a tué, à la fin décembre, la journaliste Michelle Lang et quatre militaires canadiens a propulsé et retourné le blindé léger de type LAV à près de dix mètres du point d’explosion....

Les IED constituent, aujourd'hui, la principale menace contre les troupes occidentales en Afghanistan. Le nombre d'IED utilisés a bondi de 400 % depuis 2007, entraînant une hausse de 400 % du nombre de militaires tués et de 700 % celui des blessés, selon une étude du Homeland Security Market Research. Sur les 448 militaires de la coalition morts en opération en 2009, 280 ont été victimes d’IED, dont 48 militaires britanniques (sur 108) et 129 américains. Outre la hausse de la puissance explosive, le nombre d’engins est également en croissance exponentielle. En 2009, il y a ainsi eu quelque 7 228 incidents impliquant des engins piégés, contre 4 168 en 2008 et seulement 81 en 2003."

Les VAB/VBL ne sont définitivement plus adaptés à la situation.

L'article a été posté juste avant ;) http://www.air-defense.net/forum/index.php/topic,12089.msg418926.html#msg418926

Pour l'adaptation des vehicule a la menace c'est un cercle vicieux. La menace est simple a faire évoluer et a peu de limite technique, donc elle évoluera toujours infiniment plus vite que la protection.

La solution contre les IED n'est pas dans le blindage, mais dans l'interdiction... cela a été fait en Irak avec un relatif succès, cela a été fait sur certain axe en Afghanistan avec succès aussi. Alors effectivement c'est moins sexy que des gros véhicule super blindé de la mort qui tu les ours toussa ... mais c'est aussi plus efficace opérationnellement, l'escalade en masse étant intenable.

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Petite interview des belges.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/557863/kamensky-comme-un-mirage-au-dessus-de-kandahar.html

Kamensky, comme un mirage au-dessus de Kandahar

Martin Buxant

Mis en ligne le 25/01/2010

Cédric Kamensky, un Bruxellois, est pilote de F-16, dans l’armée belge. Il a commandé le détachement et les six avions de chasse belges à Kandahar en Afghanistan, durant les quatre derniers mois. Témoignage exclusif.

Tom Cruise était Maverick dans Top Gun. Cédric Kamensky est "CO Stingers" dans l’armée belge. Ouvrez les cockpits. Il a 38 ans, il est Bruxellois, jusque-là rien d’original. Mais lui a le teint hâlé par quatre mois passés sous le soleil cuisant du sud afghan. Fait rarissime, un pilote de chasse, chef d’escadrille F-16, accepte d’évoquer, à visage découvert, ses différents faits d’armes. Voici le major AVI BEM Cédric Kamensky.

Yves Leterme, qui a croisé Kamensky lors d’une récente visite aux troupes belges en Afghanistan, dit de lui : "Il est impressionnant, celui-là." On transmet. Le major est flatté. Il entame : "J’ai toujours rêvé aussi loin que je me rappelle de devenir pilote, dit-il, assis dans un bureau de l’état-major belge à Evere. Depuis tout petit, j’ai voulu devenir pilote, par tous les moyens." A 16 ans, Cédric intègre l’école des cadets, une école préparatoire militaire. Avant de réussir l’examen d’entrée de l’école militaire. Il est ensuite sélectionné comme candidat pilote. D’une voix basse : "La sélection est draconienne. La première sélection est médicale et elle est terrible. Il y a notamment la vue, l’ouïe et le souffle qui doivent être parfaits. En moyenne, seul un candidat sur dix passe à travers les mailles de la sélection. Nous étions 950 candidats à l’entrée de l’école militaire, onze ont été acceptés à la formation pilote. Et quatre volent aujourd’hui sur F-16." Il poursuit : "C’est une formation très complète, dit-il modestement. Je crois qu’on a le même niveau intellectuel qu’à l’université, mais on a ensuite la formation militaire. On ne va pas boire un verre à la Bécasse après ses cours."

Premiers vols sur F-16 en 1997, intégration à une escadrille opérationnelle en 1998. Il opte pour la carrière d’officier supérieur, passe son brevet d’état-major. Et réintègre une escadrille de pilotes à Florennes comme commandant.

Alors, le quotidien d’un pilote de chasse ? "On vole au-dessus du territoire belge à haute altitude, pour tout ce qui est des missions d’entraînement. On effectue des entraînements avec d’autres pays environ une fois par an." Et puis, on part à la guerre.

En 1999, Kamensky participe à sa première opération : la guerre des Balkans. "Nous étions basés en Italie et de là nous avons participé aux frappes aériennes sur la Serbie." Dix années s’écoulent et voilà que les troupes belges partent pour l’Afghanistan dans le cadre d’une opération de l’Otan. Et que six avions de combat F-16 sont déployés par la Belgique à Kandahar la grande base militaire du sud afghan. C’est l’heure H pour Cédric Kamensky. En septembre 2009, il devient commandant du détachement belge à Kandahar.

"La peur ? Non , dit-il. Un peu de stress. C’était un défi énorme , poursuit-il en passant en revue ces quatre derniers mois. J’étais honoré, un peu nerveux. Et puis quitter sa famille pendant si longtemps ce n’est pas facile" , ajoute ce papa de deux petites filles. Six F-16 belges, huit pilotes belges, quatre missions planifiées chaque jour (un vol de jour, un vol de nuit). Deux pilotes en alerte, un pilote de repos. Et Cédric Kamensky comme chef de détachement. La machine doit tourner. C’est la guerre. "On est entraînés pour voler dans des conditions très difficiles, donc nous n’avons pas connu de souci majeur. Je dirais, qu’au contraire, ça s’est bien passé au niveau de l’adaptation. Notre entraînement dans des exercices internationaux est payant." Les avions de combat belges sont utilisés pour "la mission à la mode depuis quelques années" : le support des troupes au sol. "On était là-bas pour ça et on a fait notre travail. On vole et on supporte les troupes de l’Isaf (Opération de l’Otan en Afghanistan) qui essaye de pacifier l’Afghanistan . En général, la mission est de trois heures de vol avec deux heures d’assistance des gars au sol. On travaille essentiellement avec les Britanniques et les Américains. Mais on a aussi dû aider les troupes polonaises, italiennes et espagnoles. Nous avions des missions de combat au-dessus de tout l’Afghanistan, même si on a surtout volé dans le Sud dans la vallée d’Henman dans laquelle de nombreux combats ont lieu. Beaucoup d’accrochages se déroulent dans cette vallée."

Cible localisée. "Quand on ouvre le feu, c’est mécanique. C’est notre métier. Nous avons des restrictions très importantes décidées par l’Etat belge, avant d’ouvrir le feu. Tous les pilotes ont été briefés sur ces règles d’engagement. Tout est intégré sur une check-list qu’on embarque à bord. Point par point, le pilote passe en revue la liste avant d’ouvrir le feu. Si le feu est vert, on n’a pas d’état d’âme. On fait le job qu’on nous demande de faire pour supporter les troupes au sol."

Et si la mission tournait mal ?

Que les pilotes devaient s’éjecter avec le risque de se voir en plein territoire hostile - comme dans les films " Il y a quand même un état d’esprit qui nous occupe quand on vole en Afghanistan. On sait que le territoire est occupé par nos troupes, mais c’est clair que ce n’est pas comme voler au-dessus de la Belgique. Clairement, on conscientise les pilotes là-dessus. Maintenant, vous dire qu’on a peur. Non. Une fois que l’avion tourne, on se concentre sur la mission. Le danger reste présent en tête, mais n’occulte pas la mission . Les gars sont volontaires pour partir en opération. Il y a beaucoup de demandes. Moi, en tant que commandant d’escadrille, je dois faire des choix. Sur les 115 Belges à Kandahar, il n’y a que des volontaires."

Les pilotes de F-16 sont les stars de l’armée, c’est bien connu. Mais Cédric Kamensky, pourtant, tempère. "Non, on n’a pas envie d’être des stars ! De facto, on nous met parfois un peu sous les projecteurs puisqu’on a été tellement sélectionnés pour atteindre cette position-là. On travaille dans le respect de tout le monde dans le détachement. Il n’y a aucun privilège pour les pilotes. Même si c’est vrai que parfois certains pilotes peuvent parfois se profiler comme des stars. Mais si on commence comme cela, la mauvaise ambiance s’installe rapidement dans un détachement . A Kandahar, il faut les mêmes activités que tout le personnel, y compris le plus petit des personnels. Il n’y a pas de caste des pilotes."

Il hésite à émettre un commentaire politique. Puis se lance : "Avec cette mission, je pense vraiment qu’on contribue à un effort humanitaire pour pacifier la région. Je pense sincèrement que notre mission concourt à ce que les gens vivent mieux en Afghanistan, mais aussi ici en Belgique et partout sur la planète." Il dit recevoir "énormément" de soutien de ses amis et de personnes plus éloignées : "Ils nous remercient de sacrifier quatre mois de notre vie familiale pour essayer d’amener la paix dans le monde."

La famille, justement. Quitter sa femme, ses deux petites filles pendant quatre mois. "C’était l’inconnu pour moi. J’étais sceptique, mais finalement ça s’est très bien passé, on a pas mal de moyens de communication là-bas. Régulièrement, le pilote se mettait devant un ordinateur, je skypais avec ma famille pour pouvoir encore un peu avoir la mainmise sur les deux enfants..." Le retour à Bruxelles ? "Les vingt-quatre premières heures, c’est assez incroyable. On ne se rend plus compte du luxe qui nous entoure en Belgique. C’est impressionnant, la première fois qu’on retourne dans une grande surface. Mais pour le reste la réintégration se passe facilement."

En principe, souffle-t-il, "on peut voler jusqu’à 56 ans" . Mais un F-16, ça use son homme. Les accélérations usent le dos et la nuque. Au bout de quinze ans de F-16, les pilotes aiment se tourner vers une autre machine. Pour le reste, rayon hobbies, Cédric Kamensky joue au tennis, au badminton, et passe énormément de temps en famille. "Il y a moyen d’encore vivre même si on fait une carrière de pilote" , sourit-il.

Il pleut sur Evere ce vendredi-là. Les lunettes Ray-Ban resteront dans leur étui.

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Y sont vraiment trop cons ces pisse-copies belges; ils ne veulent pas aussi donner l'adresse du domicile du pilote de F-16 en plus du nom et prenom et du fait qu'il a deux gamines ? Vu le nombre de barbus a Bruxelles, il ne faut pas leur donner trop de facilites a retrouver les "infideles" sinon il va bientot y avoir un drame.....

=(

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Le colonel du 27ième BCA est en grand danger alors ainsi que certains autres militaires français déjà interviewés, ceux dont on montre la famille dans de récents reportages diffusés ici, et qu'on peut trouver sur Dailymotion. On peut aussi y rajouter tous les officiers filmés par Ross Kemp, on les voit avec des proches à la fin des reportages. ;)

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