Ciders

Le premier problème du F-35, c'est qu'il n'a pas commencé sa production. Actuellement, on reste dans la présérie, même si c'est, comparativement, une énorme présérie... Alors oui, il y a des progrès, oui ça s'améliore mais au train où vont les choses, les Chinois auront deux groupes aéronavals opérationnels que le F-35 ne sera pas encore combat proven et réellement opérationnel... Pour le Canada, et cela a déjà été dit, il n'y a aucune rationalité ou logique à attendre du gouvernement canadien. Ce dernier prendra ce que les Américains voudront bien lui donner, point barre. Et ils ne poseront aucune question, comme avec le Sikorsky de lutte ASM qui constitue un F-35 à lui tout seul dans le domaine des ventilos embarqués.

Ils ont peut-être tout simplement paniqué. Par exemple, le BMP n'a pas répondu aux appels radio, donc dans le doute on tire. De toute façon, le BMP-2 reste un véhicule assez vulnérable, notamment à courte portée.

Le Tu-144 était moins performant et plus gourmand en carburant que le Concorde. Çà n'aurait pas du tout été une bonne affaire.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/16/97001-20141116FILWWW00036-israel-refuse-toute-limitation-a-la-colonisation.php Je m'excuse à l'avance, mais ça ressemble de plus en plus à la première classe du Titanic prenant son brandy pendant que le bateau coule... IMBECILES !

En 1983, les Soviétiques ont été assez réglo a priori. Ils ont encaissé de très dures accusations. On a même sous-entendu que les boîtes noires qu'ils avaient rendu aux Sud-Coréens avaient été montées par le KGB. Peut-être que cela influence en partie la gestion de la crise aujourd'hui ?

Les Chinois dépendent beaucoup des Russes pour les moteurs de leurs nouveaux appareils de combat, et nul doute que cela les gêne. Ils doivent déjà essayer de trouver la parade.

N'oubliez pas deux choses : - premièrement, c'est un prototype. Rien ne dit que les Chinois ne sont pas en train de mettre au point un moteur plus approprié dans leurs centres de recherche et/ou qu'ils ne bénéficient pas d'une assistance technique en provenance de Russie ou d'Ukraine (on oublie trop souvent qu'il y a d'excellent motoristes en Ukraine) - deuxièmement, on ne sait pas encore très bien comment le J-31 va s'intégrer dans l'ordre de bataille chinois, ou s'il sera uniquement destiné à l'exportation Et de toute façon, qu'il fume ou pas, si le J-31 est convenablement armé et équipé, ça ne fera pas grande différence qu'il crache de la vapeur noire, blanche ou jaune.

Les Russes veulent ces navires et même si ils étaient en capacité de lancer la construction de navires similaires la semaine prochaine, ils ne le feraient sans doute pas. Les deux BPC russes ont été lancés, l'un d'entre eux est déjà en phase d'essais assez avancée. On peut envisager que ce dernier pourrait être opérationnel dès l'an prochain. A l'inverse, il leur faudrait plusieurs années pour construire un seul BPC en Russie, en admettant que cela fonctionne et qu'ils en aient les moyens, ce dont je doute. Du moins à court terme.

Elle est l'une des filles de l'ancien patron de Poutine, le premier maire de Saint-Pétersbourg après la chute de l'URSS, Anatoli Sobchak. Poutine a pris sous sa protection la famille après le décès de Sobchak, ce qui explique certainement en partie la carrière de Kseniya (mais pas que, elle a su se faire une place à la télévision russe, et pas uniquement via ce genre de photos), et aussi sans doute pourquoi elle a été relativement protégée pendant un temps, malgré ses prises de position de moins en moins favorables à Poutine.

Si ça peut te rassurer, l’Éducation Nationale fait exactement comme la Défense : on sucre des dépenses utiles pour faire des économies de bout de chandelle. Et c'est pareil dans la Santé, à l'Intérieur ou dans les collectivités territoriales. Il y a un vrai problème de priorisation des dépenses dans ce pays.

La drogue est un enjeu de santé publique en Russie, surtout à Moscou et dans les grandes villes. Et bien évidemment, elle concerne les couches les plus faibles de la société, notamment les enfants des rues et les SDF. Je sais qu'il y avait des ONG qui essayaient de lutter contre ça, mais je ne sais pas si c'est vraiment efficace. Après, le phénomène reste moins répandu que l'alcoolisme.

Imelda Marcos ?

C'est là le problème : - s'ils attaquent maintenant, avec des forces qui semblent usées ou du moins mal remises des combats du début de l'automne, ils courent un gros risque - si ils ne font rien maintenant, les séparatistes pourront peut-être se renforcer et on reprochera au gouvernement de ne pas avoir agi, ou trop tard - s'ils décident de se renforcer en attendant et de leur tomber sur le râble au printemps ou à l'été, ils auront davantage de puissance de feu, mais rien ne dit que la situation n'aura pas été réglée politiquement durant l'hiver et/ou que les séparatistes ne se seront pas aussi fortifiés (ou entretués tant ils semblent peu unis) Des deux côtés, l'option paraît d'autant plus tentante que tout le monde sait que la situation actuelle n'est pas tenable. Pour parler familièrement, se mettre sur la tronche tout de suite présenterait peut-être l'avantage de désigner un vainqueur sur le terrain, ce qui aurait des conséquences très importantes sur le plan des négociations bilatérales, mais aussi de la légitimité du vainqueur. Et tant pis pour les pertes civiles qu'il sera toujours possible d'instrumentaliser.

Les Russes disposent d'un contingent aérien à Erevan, avec dix-huit MiG-29 et des hélicoptères de transport (on a aussi parlé de l'arrivée de Mil Mi-24 il y a quelques mois, en renfort). Je ne pense pas que l'intégrité du territoire arménien soit menacée, les Russes en étant garants. Par contre, pour le Haut-Karabakh, c'est très différent. Dans cette affaire, ils risquent de perdre leur seul allié du secteur si ils n'interviennent pas. Mais s'ils interviennent, ils risquent de mettre le doigt dans un engrenage qui sera tout sauf une partie de plaisir. Tout va dépendre des Azéris. Si le pouvoir en place à Bakou veut la guerre, il l'aura. Ce ne sont pas des démocrates et ils ont une belle armée. Certains seront sans doute très très tentés de l'utiliser si l'occasion se fait sentir.

Certes. Mais la montée des tensions commence à devenir problématique dans cette zone. Les Azéris ont eu le temps de digérer toutes leurs nouvelles acquisitions de matériels et ont pu former leurs troupes. L'Arménie n'est pas en forme. Les Russes regardent vers l'Ukraine, les Turcs vers la Syrie (et de toute façon, les Turcs ne feront rien surtout si ça peut causer du tort à Erevan). Et pendant ce temps, on s'échange des gracieusetés sur le terrain.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/12/97001-20141112FILWWW00240-bakou-abat-un-helicoptere-militaire-armenien.php Bakou annonce avoir descendu un hélicoptère, les Arméniens en avoir perdu un. Pas d'information supplémentaire encore. Tout prend feu, partout, partout. A quand une nouvelle guerre dans le Caucase ?

Sauf qu'il sera difficile, voire impossible, de gérer le coût politique d'un tel abandon. Sans compter le coût financier à court terme, et même au-delà. Quand bien même le Donbass est une région d'industrie lourde et un pays noir non reconverti, il n'en demeure pas moins l'une des régions les plus riches et les plus peuplées d'Ukraine, et cela aura un impact non négligeable sur l'économie ukrainienne. Un retrait ukrainien de l'Est sera perçu comme une capitulation en rase campagne du gouvernement ukrainien devant la Russie et ne fera qu'encourager les extrémistes des deux bords. Les loyalistes ukrainiens sont donc obligés de montrer les muscles. De la même manière que les séparatistes doivent faire croire qu'ils gagnent du terrain ou au moins le conservent. C'est une question de légitimité.

Effectivement, et même en admettant que les Britanniques nous laissent leur en vendre, il est inabordable pour les Argentins. Malheureusement, il faudra bien qu'ils trouvent des fonds s'ils ne veulent pas que leur espace aérien soit utilisé par tous les trafiquants du secteur (ce qui est déjà en partie le cas si j'ai bien compris). L'Argentine plus le Paraguay, ça fait une sacrée zone libre dans le ciel. Les Brésiliens vont bientôt être obligés de faire quelque chose. Il reste une option non encore explorée, mais qui risque aussi de se heurter au veto britannique : le M-346 italien, ou éventuellement le M-345.

Il n'y a pas d'avions engagés au-dessus du Donbass. Le camp qui va s'y risquer en paiera très vite les conséquences, vu que tout le monde tire à vue dans le secteur. Pour les avions modernes, si l'on excepte la poignée de MiG-29 et de Su-27 modernisés du gouvernement, ça ne va pas loin.

L'évolution géopolitique des vingt prochaines années, moi je veux bien, mais concrètement on y gagne quoi à ne pas livrer ? Il faut voir les choses du point de vue le plus basique. Un milliard et des emplois, ça parle bien plus à l'opinion publique et aux décideurs économiques que la géopolitique, chose dont la plupart des gens ne savent pas ce dont il s'agit ou se moquent éperdument. Les Américains, l'OTAN, les Baltes ou les Polonais sont peut-être (sûrement) des gens très sympathiques, mais pour l'heure ils ne proposent pas grand chose de tangible en échange du renoncement à cette vente. Et c'est peut-être aussi grave que de se retrouver avec ces deux navires quasiment achevés et des clients qui s'impatientent. C'est de notre faute, je suis d'accord. Mais dans l'état actuel des choses, appuyer là où ça fait mal ne mène nulle part.

Donc, si je comprends bien, il faudrait annuler la vente. Et ensuite ? Que va-t-on y gagner ? A part un hypothétique contrat en Pologne et éventuellement une tape dans la main de Joe Biden, j'ai un peu de mal à considérer que nous y gagnerons sur le long terme. Par contre, je vois très bien ce que nous y perdrons sur le court et sur le moyen terme.

Comme cela a été dit ailleurs, le financement de ces groupes reste quand même tributaire d'aides financières extérieures, au moins au début. Une fois ce coup de pouce initial donné, il faut que ces groupes se mettent en quête de ressources propres. Ils ne sont pas très regardants et monnaient tous ce qu'ils peuvent comme tu le signales Joab : pétrole, femmes d'ethnies minoritaires, contrebande, narcotrafic (dans le Sahara). Le dernier HS de DSI évoque même la possibilité que Boko Haram se soit arrangé avec les groupes du delta du Niger et qu'il y ait échanges de bons procédés et partage de zones d'action. Une fois la taille critique atteinte, il devient difficile d'éliminer ces groupes. Tarir leurs ressources est un bon moyen, mais cela prend du temps surtout s'ils ont acquis la possibilité de protéger tout ou partie de leurs réserves financières. L'argent de l'EI doit bien se trouver quelque part dans les circuits de financement mondiaux. Mais il faut le trouver et cela prendra nécessairement du temps. On peut aussi essayer de désorganiser leur système en leur faisant dépenser plus qu'ils ne gagnent et en tapant leur système de prélèvement. Là encore, ça prend du temps, sauf à la jouer comme Elliott Ness et à attraper leur comptable.

Je ne sombre pas dans la paranoïa. Nous avons déjà bien assez de preuves de la francophobie rampante d'une bonne partie des décideurs et des opinions publiques anglo-saxonnes. Et je ne suis pas certain qu'il y ait eu des oppositions exprimées aussi nettement quand il a été annoncé que nous allions vendre ces navires aux Russes. Bon évidemment, c'était avant l'Ukraine. Pour le reste, je ne suis pas totalement d'accord sur le fait que la France vend avant de réfléchir. Qui ne l'a pas fait dans le monde ? Si la Chine devait ne plus être sous embargo demain, qui se précipiterait pour lui vendre du matériel ? Et les Russes, n'ont-ils pas acheté des équipements aux Allemands et aux Italiens ? Matériels que l'on a bien vu pour une bonne part en Crimée ? Nous nous sommes mis dans la merde ? Eh bien, restons-y. Nous en avons l'habitude d'une part et d'autre part, tisser des liens forts avec la Russie ne serait pas si mauvais que cela. Même si cela nous mettra un peu en froid avec l'Est de l'Europe.

Bah justement. Vendons ces foutus bateaux. De toute façon, les Anglo-Saxons ne nous aiment pas, les Allemands bloquent nos ventes... Si en plus on se prive des Russes...

Ma foi, pourquoi pas... Mais en échange, ils devront passer commande de matériels militaires français pour un montant au moins équivalent aux pertes financières induites par la rupture du contrat avec la Russie et pour compenser le fait que nous passerons pour des marchands de tapis non fiables, sans parler des pertes qui ne manqueront pas d'intervenir ailleurs, notamment dans le secteur des hydrocarbures en Russie. L'OTAN n'ayant pas un rond et le Canada n'ayant sans doute pas envie de nous rembourser de ces pertes, le calcul est vite fait.