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Faut pas avoir d'illusions sur le "pouvoir" des médias sociaux maniés par un politicien en particulier, et en plus un aussi impopulaire et qui n'a pas la moitié du nombre de followers d'Obama (et seulement une petite fraction des followers fait vraiment attention et suit régulièrement). Il peut communiquer avec les plus hardcore de sa base, et l'impact que ça ou que ça n'a pas dépend avant tout de la façon dont la grande presse y réagit, et des circonstances. Dans les circonstances d'une campagne électorale, où tout se ramène à l'affrontement de quelques personnalités, puis de 2 dans la phase finale (tout devient purement manichéen, tout le monde s'informe et cherche l'actualité, l'attention est entièrement concentrée sur les deux et polarisée entre eux), avec des milliards déversés sur la campagne et les médias, et la grande majorité des gens qui font attention à la politique (contrairement aux autres années), l'impact des egos qui se confrontent est plus grand: il y a des enjeux palpables, des craintes, un énorme effort médiatique pour tout dramatiser et tout pousser aux extrêmes pour radiner de l'audience, et les personnalités qui s'opposent en viennent à incarner ces attentes. En année "normale", rien de tout ça, en tout cas pas à un dixième de l'intensité. Et pendant cette campagne, dans ces circonstances, la "grande" presse a continué à sur-réagir à tout ce que faisait et disait Trump comme s'ils étaient des chats et lui avait un pointeur laser, avant tout parce que ça faisait de l'audience. Hors année présidentielle, il va s'apercevoir que ce pouvoir disparaît, parce que l'attention va ailleurs, et qu'il n'a pas d'adversaire polarisant, pas incarné en une seule figure portant les enjeux: il est le seul en lice, il est la cible de tout, le responsable de tout. C'est aussi ça, être le président: celui en position exposée pour prendre tous les coups, sans personne à pointer du doigt (la grande habitude de Trump) qui puisse réellement prendre le blâme. 

Les médias vont s'adapter, ou en tout cas certains le feront, en essayant de moins prendre ses appâts (moins tentants hors année électorale) et de lui donner de l'attention (ce que réclame un égocentrique avant tout: il fait son beurre du regard des autres, bon ou mauvais); s'ils ne le font pas, c'est là qu'ils perdront vraiment leur force d'impact. 

 

 

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il y a 12 minutes, hadriel a dit :

Ben dans ce cas là tu vas pouvoir m'expliquer en détail quel est le plan de remplacement de l'ObamaCare.

Tout ça, c'est comme les indications de genre sur les portes des chiottes (à quelque chose prêt). C'est UN problème.

Maintenant LE problème c'est la disparition des emplois industriels à cause de la concurrence déloyale de la Chine. C'est la disparition des classes moyennes car les emplois industriels sont qualifiés et bien payés alors que les emplois de service c'est livreur de pizza, vigile avec des chiens méchants pour garder les Walmart, bureaucrates... et c'est de la m..de. LE problème c'est un pays qui change de nature dans certains endroit avec l'école, les journaux, la télé en espagnole sans qu'on ne rien en dire.

Tu peut lire cet article où c'est particulièrement bien expliqué (le Figaro: journal anti-système comme chacun sait, hein Boule? :smile:)

http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2017/01/20/31002-20170120ARTFIG00220-donald-trump-a-la-maison-blanche-pourquoi-ce-qui-paraissait-invraisemblable-est-arrive.php

PS: pas en accès libre donc j'ai mis le texte. J'essayerai de ne pas en abuser mais allez sur le lien pour profiter de la pub...

Révélation

 

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour être élu, Donald Trump s'est particulièrement adressé aux classes populaires et moyennes américaines. Le philosophe Jean-Loup Bonnamy rappelle que, depuis Aristote, ce sont celles-ci qui sont le ciment de la démocratie.

Ancien élève de l'École normale supérieure, Jean-Loup Bonnamy est agrégé de philosophie. Il prépare une thèse de doctorat à Paris Sciences & Lettres (PSL).

FIGAROVOX. - Ce vendredi, Donald Trump est officiellement intronisé président des États-Unis. Rétrospectivement, comment expliquez-vous que son élection ait été possible?

Jean-Loup BONNAMY. - À chaque fois que, dans une consultation démocratique, les électeurs occidentaux peuvent faire gagner la proposition ou le candidat qui déplaît aux élites et qui conteste la mondialisation, ils choisissent cette proposition ou ce candidat. C'était vrai en 2005 en France et au Pays-Bas avec le Traité établissant une Constitution en Europe, vrai avec le Brexit, vrai avec Trump.

Partout en Occident, la globalisation produit une vague de désindustrialisation et un effet de métropolisation.

Ce rejet de la mondialisation s'explique par un phénomène que nous vivons depuis trente ans: la globalisation qui engendre l'abolition des frontières, la désindustrialisation et la paupérisation des classes moyennes. Les travaux de Christophe Guilluy permettent de comprendre l'élection de Trump. Partout en Occident, la globalisation produit une vague de désindustrialisation et un effet de métropolisation. Cela casse les sociétés en deux: entre les gagnants de la mondialisation qui vivent dans les métropoles et les perdants de la globalisation, classes populaires et moyennes qui vivent dans les zones périphériques (en sachant que les autres perdants de la mondialisation, ce sont à l'autre bout du monde, les pauvres des pays pauvres). Le schéma socio-géographique de Guilluy colle parfaitement avec les cartes du rejet du TCE en 2005, du Brexit et de la victoire de Trump.

C'est donc la réaction des classes populaires et moyennes économiquement laminées...

Un petit texte de Jean-Michel Quatrepoint résume parfaitement ce qui s'est passé pour les classes moyennes avec la globalisation financière, qui est en fait l'alliance contre-nature de Wall Street et du Parti Communiste Chinois: «C'est l'histoire de John Smith, un Américain de la middle class, un de ces blue-collars que le fordisme avait fabriqués par dizaines de millions. Un bon ouvrier, sérieux, syndiqué. Un bon salaire (une trentaine de milliers de dollars par an), une bonne couverture sociale(…) Un beau jour de 1998, le ciel lui tombe sur la tête. Une partie de l'activité de son entreprise - qui a changé deux fois de mains en trois ans - est sur le point de disparaître. Ou, plutôt, la production sera désormais réalisée dans un pays où le coût salarial horaire est dix fois moindre, et surtout où il n'y a pas de coûts liés à la protection sociale.»

La globalisation n'a pas laminé les classes moyennes que sur le plan économique. Elle a aussi attaqué leurs valeurs.

Mais la globalisation n'a pas laminé les classes moyennes que sur le plan économique. Elle a aussi attaqué leurs valeurs. L'épargne est ainsi découragée par les taux d'intérêt 0, le travail par la pression fiscale. L'idée de progrès vole en éclat quand vous comprenez que vos enfants vivront moins bien que vous. L'éducation devient inaccessible du fait de l'explosion des coûts de scolarité. L'honnêteté, l'égalité devant la loi et la publicité du droit font pâle figure face à la puissance des lobbys et aux coûts désormais astronomiques des frais de justice.

Les gagnants de la globalisation croient à l'hyper-juridicisation des rapports sociaux (qui est le contraire de l'État de droit). Ainsi, 70 % des avocats mondiaux sont-ils établis aux États-Unis. Les autres croient aux valeurs. Michel Floquet rapporte le cas d'un maître-nageur licencié pour avoir sauvé quelqu'un en dehors du périmètre où l'entreprise était censée exercer. Le problème des gagnants de la globalisation est qu'ils détruisent l'échelle des valeurs.

Trump n'est-il pas lui-même un gagnant de la mondialisation?

Certes, mais il est aussi le candidat qui sait parler à cet électorat de la middle-class victime de la globalisation. Par exemple, lorsqu'il va voir les grands patrons et leur dit que s'ils délocalisent leur production, il taxera leurs produits à 40 % de telle sorte que plus personne aux États-Unis ne les achètera, il est le seul qui sait dire à cet électorat ce qu'il veut entendre. En disant cela, il défend les intérêts matériels des classes moyennes et en même temps ses valeurs de patriotisme.

Comme les perdants de la mondialisation sont majoritaires, il était vraisemblable que le Brexit et Trump puissent l'emporter.

Comme les perdants de la mondialisation sont majoritaires, il était vraisemblable que le Brexit et Trump puissent l'emporter. Il était d'autant plus vraisemblable que Trump l'emporte que l'électorat de H. Clinton était très concentré géographiquement (côte ouest et New-York) et que donc le mode de scrutin indirect favorisait Trump. Finalement (et malheureusement pour nous), c'est toujours le monde anglo-saxon qui est pionnier dans le monde occidental. En 1989, Thatcher et Reagan ouvraient le bal de la globalisation. Aujourd'hui, le Brexit, Theresa May et sa défense de l'industrie britannique, la percée de Sanders et la victoire de Trump sonnent la fin de la partie.

Quelle place tient la notion de «frontière» dans la victoire de Trump?

La victoire du Brexit et de Trump est la conséquence du mouvement général de dissolution des frontières lié à la globalisation. Or, comme le fait remarquer Régis Debray dans son Éloge des frontières, les frontières sont quelque chose de très important. Elles apportent une forme de protection et de sécurité et aident les peuples à se définir en séparant ce qui est soi de ce qui n'est pas soi.

En abattant les frontières, les gouvernements ont rendu l'action politique impuissante.

Et elles sont indissociables de la politique. Car si vous n'avez plus de frontières, l'autorité politique perd tout son pouvoir de régulation. Par exemple, si un candidat est élu aux États-Unis et qu'il met en place des mesures de protection de l'environnement, ces mesures ne seront efficaces que s'il y a des frontières. En effet, elles ne serviront à rien si, grâce à la fin des frontières commerciales, vos entreprises délocalisent librement pour aller polluer au Mexique. De même, si vous relancez la consommation, mais que vous êtes en régime de libre-échange, cette relance ne va servir qu'à acheter des produits fabriqués à l'étranger et donc qu'à creuser vos propres déficits commerciaux, plomber vos propres producteurs et enrichir vos concurrents. En abattant les frontières, les gouvernements ont rendu l'action politique impuissante. Les citoyens en ont bien conscience.

Trump est donc le candidat qui gagne en tenant un discours volontariste qui veut rendre à la politique ses moyens d'agir et en promettant de remettre des frontières. Mais il ne promet pas seulement des frontières, il promet aussi des murs. Or, pour suivre Debray, autant la frontière est saine, nécessaire et positive, autant le mur est une pathologie. Les murs, c'est ce qui arrive quand on détruit les frontières. L'establishment politique et économique abat les frontières. En réaction, on érige des murs et les électeurs votent pour des candidats démagogues qui promettent des murs.

La paupérisation des classes moyennes occidentales est un enjeu anthropologique et philosophique majeur?

Oui, la notion même de classe moyenne est au fondement de la pensée politique occidentale. Et ce depuis 2600 ans. C'est ce qu'à bien montré Jean-Pierre Vernant dans son livre Les origines de la pensée grecque. Pour Vernant, la classe moyenne est au cœur de la naissance de la citoyenneté grecque. Elle incarne la modération face à la démesure (hybris) des riches. Ses membres (qu'on appelle oi mesoi, les mesurés, ceux du milieu) sont à la fois citoyens politiques, producteurs économiques et soldats, ignorant la distinction orientale entre le producteur et le soldat. Ils établissent un trait d'union entre toutes les classes et incarnent les vertus civiques.

Aristote soulignait déjà que la démocratie était le régime des couches intermédiaires.

De plus, les classes moyennes sont le principal soutien de la démocratie. Aristote soulignait déjà que la démocratie était le régime des couches intermédiaires. Depuis le XIXème siècle, ce sont elles qui ont soutenu la démocratie en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Par contre, lorsqu'elles ont été violemment ébranlées en Italie et en Allemagne, elles ont abandonné la démocratie et se sont tournées vers le fascisme et vers le nazisme. Ce sont elles qui assurent la fonction d'encadrement dans la vie économique, elles qui paient l'essentiel de l'impôt sur les ménages, elles qui financent la protection sociale.

Le risque de disparition des classes moyennes est donc un risque pour la démocratie?

Il l'est, mais, plus largement, il est un danger pour l'identité de l'Occident.

L'une des grandes forces des Trente Glorieuses est d'avoir considérablement élargi et renforcé les classes moyennes.

L'une des grandes forces des Trente Glorieuses est d'avoir considérablement élargi et renforcé les classes moyennes, notamment en faisant en sorte que la classe ouvrière industrielle fasse désormais partie des classes moyennes, ce qui a puissamment consolidé la démocratie. Mais la désindustrialisation, la pression fiscale, la hausse de l'immobilier, la montée des inégalités et la faiblesse de la croissance minent en profondeur les classes moyennes. La société tend de plus en plus à se partager en deux pôles extrêmes: les riches et les pauvres. Il est normal que cette souffrance se traduise politiquement. Pour l'instant, ces électeurs ont fait le choix de contester l'establishment tout en restant à l'intérieur du système démocratique.

Même si les anglo-saxons ont une tolérance plus forte que les Français à l'inégalité, ils n'en restent pas moins attachés à l'idée d'égalité, comme le notait déjà Tocqueville.

Même si les anglo-saxons ont une tolérance plus forte que les Français à l'inégalité, ils n'en restent pas moins attachés à l'idée d'égalité, comme le notait déjà Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. Et là visiblement, leur seuil de tolérance a été atteint.

Les classes moyennes ont tout perdu, sauf une chose: le droit de vote. Le suffrage universel crée, pendant un instant, une égalité entre tous les citoyens. Que vous soyez grand patron, avocat d'affaires, journaliste politique à la TV ou ouvrier, votre voix compte pour la même chose. Et comme il y a beaucoup plus d'ouvriers que de grands patrons ou d'avocats d'affaire, ce sont les ouvriers qui font l'élection. Avec le droit de vote, non seulement, vous dîtes aux élites que vous ne voulez plus de leur politique de globalisation, mais vous avez là le moyen de leur infliger une immense gifle symbolique. Grâce au suffrage universel, même si vous avez perdu votre emploi et que vous êtes pris à la gorge par un crédit que vous ne pouvez pas rembourser, vous savez que Wall Street et les business lawyers, qui soutiennent massivement Hillary Clinton, feront la grimace au moment du résultat et vous serez bien content de voir leur tête à la télévision.

Que reprochent les classes moyennes, électrices de Trump, aux élites?

Aux États-Unis, les classes moyennes ont trois grands reproches, parfaitement justifiés, à faire aux élites. Tout d'abord, la globalisation économique, qui est loin d'être heureuse et engendre une baisse du niveau de vie. Ensuite, la guerre en Irak. Basée sur des mensonges, elle a coûté 800 milliards de dollars, 4000 soldats tués, 30 000 blessés. Elle a déstabilisé le Moyen-Orient, tué 600 000 Irakiens, plongé leur pays dans le chaos et nourri le terrorisme islamiste. Cette guerre a contribué à la crise de 2008 en faisant bondir les cours du pétrole, en creusant dettes et déficits budgétaires et commerciaux. Comment voulez-vous que les électeurs puissent encore faire confiance aux élites après cela? Ce qui est irrationnel, ce n'est pas le populisme, c'est la guerre en Irak, décidée par des élites qui sont en faillite complète. Les élections d'Obama puis de Trump ont été le signe de la colère des électeurs face à ce fiasco. Au contraire, le soutien à l'aventure irakienne d'Hillary Clinton était une sorte péché originel aux yeux des électeurs. Enfin, la crise de 2008. Cette crise a prouvé que non seulement les choix des élites faisaient souffrir (ce qu'on savait depuis longtemps), mais aussi que le système mis en place était profondément absurde et inefficace. Là encore, l'élection d'Obama puis de Trump participe de la colère de l'opinion après la crise de 2008.

L'économie a-t-elle été le facteur déterminant de cette élection?

Les enjeux identitaires et les enjeux économiques ont été les deux piliers de cette élection.

En 1992, James Carville, conseiller de campagne de Clinton, avait eu la formule «It's the Economy, stupid» qui affirmait la prépondérance de l'économie dans la campagne.

En 1992, James Carville, conseiller de campagne de Clinton, avait eu la formule «It's the economy, stupid» qui affirmait la prépondérance de l'économie dans la campagne. Depuis, beaucoup prétendent que cette période est révolue et que les enjeux dominants des campagnes électorales sont désormais culturels et identitaires, éclipsant l'économie. Pour ma part, je n'adhère pas à cette vision.

Si l'économie n'est pas le facteur prépondérant de cette élection, comment expliquer le succès de la percée de Bernie Sanders (qui a été la vraie révélation de cette campagne)? Sanders ne s'en prend pas aux immigrés, son discours était essentiellement social. Comment expliquer qu'un animal politique aussi avisé et pragmatique que Trump, finalement élu, ait autant parlé d'économie, de protectionnisme, d'industrie et passé autant de temps à écumer les villes ouvrières? Comment expliquer le poids du vote ouvrier dans sa victoire? Une étude montre que là où Trump, dans ses meetings, a concentré, son discours sur l'immigration, le vote Trump est le plus faible. Là où Trump s'est concentré sur l'économie, le protectionnisme et les attaques contre les banques, le vote Trump est le plus important. Ce n'est pas parce que Trump ne parle pas d'économie comme les élites qu'il ne parle pas d'économie du tout. Au contraire!

Comment se situe le nouveau président américain sur le plan économique à l'intérieur du Parti républicain?

À la primaire républicaine, Trump a été le candidat le plus progressiste. C'est un ancien démocrate, inscrit comme électeur démocrate jusqu'en 2009 et bailleur de fonds d'Hillary Clinton en 2008. En politique économique, contrairement à ses concurrents de la primaire, il était interventionniste et protectionniste, insistait sur les baisses d'impôt, souhaitait de grands travaux d'infrastructures et ne voulait pas démanteler les programmes sociaux Medicare et Medicaid. Trump a compris qu'on ne gagnait pas une élection en promettant aux gens de baisser leurs salaires et de casser la protection sociale. En politique étrangère, il était hostile au néo-conservatisme. Sur les mœurs, il a divorcé deux fois et n'était pas le candidat de la droite religieuse. Il défendait les droits des personnes LGBT et l'ultra-conservateur Ted Cruz lui reprochait ses «valeurs new-yorkaises». Sa victoire marque d'ailleurs le recul de la droite religieuse dans l'opinion. Même face à Clinton, il a pu paraître plus progressiste sur l'économie et la politique étrangère...mais plus conservateur sur l'immigration.

Marx voyait dans les grands événements politiques l'expression d'antagonisme entre classes sociales. C'était vrai à Athènes et à Rome. C'est encore vrai en Occident aujourd'hui.

La victoire de Trump est une combinaison entre les questions socio-économiques et les questions identitaires, culturelles et régaliennes. Les deux éléments sont importants et comme le dit Mao «il faut marcher sur ces deux jambes». L'économique et le régalien s'articulent dans des thèmes communs. Ainsi ce que veut aujourd'hui la majorité des électeurs occidentaux, ce sont des frontières, à la fois pour les biens, les capitaux et les migrations de personnes. C'est aussi de la protection, aussi bien du protectionnisme économique pour assurer une sécurité économique que de la protection régalienne face au terrorisme et à la délinquance pour assurer une protection physique. C'est enfin de l'autorité. Autorité aussi bien face aux marchés financiers et aux multinationales que face aux délinquants (qui sont parfois les mêmes personnes). Mais l'élément économique reste pour moi le plus important. Il faut en revenir à Marx qui voyait dans les grands événements politiques l'expression d'antagonisme entre classes sociales. C'était vrai à Athènes et à Rome. C'était vrai dans l'Europe du XIXe siècle. C'est encore vrai en Occident aujourd'hui.

 

 

Modifié par c seven
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il y a 9 minutes, c seven a dit :

Tout ça, c'est comme les indication de genre sur les portes des chiottes (à quelque chose prêt). C'est UN problème.

Maintenant LE problème c'est la disparition des emplois industriels à cause de la concurrence déloyale de la Chine. C'est la disparition des classes moyennes car les emplois industriels sont qualifiés et bien payés alors que les emplois de service c'est livreur de pizza, vigile avec des chiens méchant pour garder les Walmart, bureaucrate... et c'est de la m..de. LE problème c'est un pays qui change de nature dans certains endroit avec l'école, les journaux, la télé en espagnole sans qu'on ne rien en dire.

Tu peut lire cet article où c'est particulièrement bien expliqué (le Figaro: journal anti-système comme chacun sait, hein Boule? :smile:)

http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2017/01/20/31002-20170120ARTFIG00220-donald-trump-a-la-maison-blanche-pourquoi-ce-qui-paraissait-invraisemblable-est-arrive.php

PS: pas en accès libre donc j'ai mis le texte. J'essayerai de ne pas en abuser mais allez sur le lien pour profiter de la pub...

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FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour être élu, Donald Trump s'est particulièrement adressé aux classes populaires et moyennes américaines. Le philosophe Jean-Loup Bonnamy rappelle que, depuis Aristote, ce sont celles-ci qui sont le ciment de la démocratie.

Ancien élève de l'École normale supérieure, Jean-Loup Bonnamy est agrégé de philosophie. Il prépare une thèse de doctorat à Paris Sciences & Lettres (PSL).

FIGAROVOX. - Ce vendredi, Donald Trump est officiellement intronisé président des États-Unis. Rétrospectivement, comment expliquez-vous que son élection ait été possible?

Jean-Loup BONNAMY. - À chaque fois que, dans une consultation démocratique, les électeurs occidentaux peuvent faire gagner la proposition ou le candidat qui déplaît aux élites et qui conteste la mondialisation, ils choisissent cette proposition ou ce candidat. C'était vrai en 2005 en France et au Pays-Bas avec le Traité établissant une Constitution en Europe, vrai avec le Brexit, vrai avec Trump.

Partout en Occident, la globalisation produit une vague de désindustrialisation et un effet de métropolisation.

Ce rejet de la mondialisation s'explique par un phénomène que nous vivons depuis trente ans: la globalisation qui engendre l'abolition des frontières, la désindustrialisation et la paupérisation des classes moyennes. Les travaux de Christophe Guilluy permettent de comprendre l'élection de Trump. Partout en Occident, la globalisation produit une vague de désindustrialisation et un effet de métropolisation. Cela casse les sociétés en deux: entre les gagnants de la mondialisation qui vivent dans les métropoles et les perdants de la globalisation, classes populaires et moyennes qui vivent dans les zones périphériques (en sachant que les autres perdants de la mondialisation, ce sont à l'autre bout du monde, les pauvres des pays pauvres). Le schéma socio-géographique de Guilluy colle parfaitement avec les cartes du rejet du TCE en 2005, du Brexit et de la victoire de Trump.

C'est donc la réaction des classes populaires et moyennes économiquement laminées...

Un petit texte de Jean-Michel Quatrepoint résume parfaitement ce qui s'est passé pour les classes moyennes avec la globalisation financière, qui est en fait l'alliance contre-nature de Wall Street et du Parti Communiste Chinois: «C'est l'histoire de John Smith, un Américain de la middle class, un de ces blue-collars que le fordisme avait fabriqués par dizaines de millions. Un bon ouvrier, sérieux, syndiqué. Un bon salaire (une trentaine de milliers de dollars par an), une bonne couverture sociale(…) Un beau jour de 1998, le ciel lui tombe sur la tête. Une partie de l'activité de son entreprise - qui a changé deux fois de mains en trois ans - est sur le point de disparaître. Ou, plutôt, la production sera désormais réalisée dans un pays où le coût salarial horaire est dix fois moindre, et surtout où il n'y a pas de coûts liés à la protection sociale.»

La globalisation n'a pas laminé les classes moyennes que sur le plan économique. Elle a aussi attaqué leurs valeurs.

Mais la globalisation n'a pas laminé les classes moyennes que sur le plan économique. Elle a aussi attaqué leurs valeurs. L'épargne est ainsi découragée par les taux d'intérêt 0, le travail par la pression fiscale. L'idée de progrès vole en éclat quand vous comprenez que vos enfants vivront moins bien que vous. L'éducation devient inaccessible du fait de l'explosion des coûts de scolarité. L'honnêteté, l'égalité devant la loi et la publicité du droit font pâle figure face à la puissance des lobbys et aux coûts désormais astronomiques des frais de justice.

Les gagnants de la globalisation croient à l'hyper-juridicisation des rapports sociaux (qui est le contraire de l'État de droit). Ainsi, 70 % des avocats mondiaux sont-ils établis aux États-Unis. Les autres croient aux valeurs. Michel Floquet rapporte le cas d'un maître-nageur licencié pour avoir sauvé quelqu'un en dehors du périmètre où l'entreprise était censée exercer. Le problème des gagnants de la globalisation est qu'ils détruisent l'échelle des valeurs.

Trump n'est-il pas lui-même un gagnant de la mondialisation?

Certes, mais il est aussi le candidat qui sait parler à cet électorat de la middle-class victime de la globalisation. Par exemple, lorsqu'il va voir les grands patrons et leur dit que s'ils délocalisent leur production, il taxera leurs produits à 40 % de telle sorte que plus personne aux États-Unis ne les achètera, il est le seul qui sait dire à cet électorat ce qu'il veut entendre. En disant cela, il défend les intérêts matériels des classes moyennes et en même temps ses valeurs de patriotisme.

Comme les perdants de la mondialisation sont majoritaires, il était vraisemblable que le Brexit et Trump puissent l'emporter.

Comme les perdants de la mondialisation sont majoritaires, il était vraisemblable que le Brexit et Trump puissent l'emporter. Il était d'autant plus vraisemblable que Trump l'emporte que l'électorat de H. Clinton était très concentré géographiquement (côte ouest et New-York) et que donc le mode de scrutin indirect favorisait Trump. Finalement (et malheureusement pour nous), c'est toujours le monde anglo-saxon qui est pionnier dans le monde occidental. En 1989, Thatcher et Reagan ouvraient le bal de la globalisation. Aujourd'hui, le Brexit, Theresa May et sa défense de l'industrie britannique, la percée de Sanders et la victoire de Trump sonnent la fin de la partie.

Quelle place tient la notion de «frontière» dans la victoire de Trump?

La victoire du Brexit et de Trump est la conséquence du mouvement général de dissolution des frontières lié à la globalisation. Or, comme le fait remarquer Régis Debray dans son Éloge des frontières, les frontières sont quelque chose de très important. Elles apportent une forme de protection et de sécurité et aident les peuples à se définir en séparant ce qui est soi de ce qui n'est pas soi.

En abattant les frontières, les gouvernements ont rendu l'action politique impuissante.

Et elles sont indissociables de la politique. Car si vous n'avez plus de frontières, l'autorité politique perd tout son pouvoir de régulation. Par exemple, si un candidat est élu aux États-Unis et qu'il met en place des mesures de protection de l'environnement, ces mesures ne seront efficaces que s'il y a des frontières. En effet, elles ne serviront à rien si, grâce à la fin des frontières commerciales, vos entreprises délocalisent librement pour aller polluer au Mexique. De même, si vous relancez la consommation, mais que vous êtes en régime de libre-échange, cette relance ne va servir qu'à acheter des produits fabriqués à l'étranger et donc qu'à creuser vos propres déficits commerciaux, plomber vos propres producteurs et enrichir vos concurrents. En abattant les frontières, les gouvernements ont rendu l'action politique impuissante. Les citoyens en ont bien conscience.

Trump est donc le candidat qui gagne en tenant un discours volontariste qui veut rendre à la politique ses moyens d'agir et en promettant de remettre des frontières. Mais il ne promet pas seulement des frontières, il promet aussi des murs. Or, pour suivre Debray, autant la frontière est saine, nécessaire et positive, autant le mur est une pathologie. Les murs, c'est ce qui arrive quand on détruit les frontières. L'establishment politique et économique abat les frontières. En réaction, on érige des murs et les électeurs votent pour des candidats démagogues qui promettent des murs.

La paupérisation des classes moyennes occidentales est un enjeu anthropologique et philosophique majeur?

Oui, la notion même de classe moyenne est au fondement de la pensée politique occidentale. Et ce depuis 2600 ans. C'est ce qu'à bien montré Jean-Pierre Vernant dans son livre Les origines de la pensée grecque. Pour Vernant, la classe moyenne est au cœur de la naissance de la citoyenneté grecque. Elle incarne la modération face à la démesure (hybris) des riches. Ses membres (qu'on appelle oi mesoi, les mesurés, ceux du milieu) sont à la fois citoyens politiques, producteurs économiques et soldats, ignorant la distinction orientale entre le producteur et le soldat. Ils établissent un trait d'union entre toutes les classes et incarnent les vertus civiques.

Aristote soulignait déjà que la démocratie était le régime des couches intermédiaires.

De plus, les classes moyennes sont le principal soutien de la démocratie. Aristote soulignait déjà que la démocratie était le régime des couches intermédiaires. Depuis le XIXème siècle, ce sont elles qui ont soutenu la démocratie en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Par contre, lorsqu'elles ont été violemment ébranlées en Italie et en Allemagne, elles ont abandonné la démocratie et se sont tournées vers le fascisme et vers le nazisme. Ce sont elles qui assurent la fonction d'encadrement dans la vie économique, elles qui paient l'essentiel de l'impôt sur les ménages, elles qui financent la protection sociale.

Le risque de disparition des classes moyennes est donc un risque pour la démocratie?

Il l'est, mais, plus largement, il est un danger pour l'identité de l'Occident.

L'une des grandes forces des Trente Glorieuses est d'avoir considérablement élargi et renforcé les classes moyennes.

L'une des grandes forces des Trente Glorieuses est d'avoir considérablement élargi et renforcé les classes moyennes, notamment en faisant en sorte que la classe ouvrière industrielle fasse désormais partie des classes moyennes, ce qui a puissamment consolidé la démocratie. Mais la désindustrialisation, la pression fiscale, la hausse de l'immobilier, la montée des inégalités et la faiblesse de la croissance minent en profondeur les classes moyennes. La société tend de plus en plus à se partager en deux pôles extrêmes: les riches et les pauvres. Il est normal que cette souffrance se traduise politiquement. Pour l'instant, ces électeurs ont fait le choix de contester l'establishment tout en restant à l'intérieur du système démocratique.

Même si les anglo-saxons ont une tolérance plus forte que les Français à l'inégalité, ils n'en restent pas moins attachés à l'idée d'égalité, comme le notait déjà Tocqueville.

Même si les anglo-saxons ont une tolérance plus forte que les Français à l'inégalité, ils n'en restent pas moins attachés à l'idée d'égalité, comme le notait déjà Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. Et là visiblement, leur seuil de tolérance a été atteint.

Les classes moyennes ont tout perdu, sauf une chose: le droit de vote. Le suffrage universel crée, pendant un instant, une égalité entre tous les citoyens. Que vous soyez grand patron, avocat d'affaires, journaliste politique à la TV ou ouvrier, votre voix compte pour la même chose. Et comme il y a beaucoup plus d'ouvriers que de grands patrons ou d'avocats d'affaire, ce sont les ouvriers qui font l'élection. Avec le droit de vote, non seulement, vous dîtes aux élites que vous ne voulez plus de leur politique de globalisation, mais vous avez là le moyen de leur infliger une immense gifle symbolique. Grâce au suffrage universel, même si vous avez perdu votre emploi et que vous êtes pris à la gorge par un crédit que vous ne pouvez pas rembourser, vous savez que Wall Street et les business lawyers, qui soutiennent massivement Hillary Clinton, feront la grimace au moment du résultat et vous serez bien content de voir leur tête à la télévision.

Que reprochent les classes moyennes, électrices de Trump, aux élites?

Aux États-Unis, les classes moyennes ont trois grands reproches, parfaitement justifiés, à faire aux élites. Tout d'abord, la globalisation économique, qui est loin d'être heureuse et engendre une baisse du niveau de vie. Ensuite, la guerre en Irak. Basée sur des mensonges, elle a coûté 800 milliards de dollars, 4000 soldats tués, 30 000 blessés. Elle a déstabilisé le Moyen-Orient, tué 600 000 Irakiens, plongé leur pays dans le chaos et nourri le terrorisme islamiste. Cette guerre a contribué à la crise de 2008 en faisant bondir les cours du pétrole, en creusant dettes et déficits budgétaires et commerciaux. Comment voulez-vous que les électeurs puissent encore faire confiance aux élites après cela? Ce qui est irrationnel, ce n'est pas le populisme, c'est la guerre en Irak, décidée par des élites qui sont en faillite complète. Les élections d'Obama puis de Trump ont été le signe de la colère des électeurs face à ce fiasco. Au contraire, le soutien à l'aventure irakienne d'Hillary Clinton était une sorte péché originel aux yeux des électeurs. Enfin, la crise de 2008. Cette crise a prouvé que non seulement les choix des élites faisaient souffrir (ce qu'on savait depuis longtemps), mais aussi que le système mis en place était profondément absurde et inefficace. Là encore, l'élection d'Obama puis de Trump participe de la colère de l'opinion après la crise de 2008.

L'économie a-t-elle été le facteur déterminant de cette élection?

Les enjeux identitaires et les enjeux économiques ont été les deux piliers de cette élection.

En 1992, James Carville, conseiller de campagne de Clinton, avait eu la formule «It's the Economy, stupid» qui affirmait la prépondérance de l'économie dans la campagne.

En 1992, James Carville, conseiller de campagne de Clinton, avait eu la formule «It's the economy, stupid» qui affirmait la prépondérance de l'économie dans la campagne. Depuis, beaucoup prétendent que cette période est révolue et que les enjeux dominants des campagnes électorales sont désormais culturels et identitaires, éclipsant l'économie. Pour ma part, je n'adhère pas à cette vision.

Si l'économie n'est pas le facteur prépondérant de cette élection, comment expliquer le succès de la percée de Bernie Sanders (qui a été la vraie révélation de cette campagne)? Sanders ne s'en prend pas aux immigrés, son discours était essentiellement social. Comment expliquer qu'un animal politique aussi avisé et pragmatique que Trump, finalement élu, ait autant parlé d'économie, de protectionnisme, d'industrie et passé autant de temps à écumer les villes ouvrières? Comment expliquer le poids du vote ouvrier dans sa victoire? Une étude montre que là où Trump, dans ses meetings, a concentré, son discours sur l'immigration, le vote Trump est le plus faible. Là où Trump s'est concentré sur l'économie, le protectionnisme et les attaques contre les banques, le vote Trump est le plus important. Ce n'est pas parce que Trump ne parle pas d'économie comme les élites qu'il ne parle pas d'économie du tout. Au contraire!

Comment se situe le nouveau président américain sur le plan économique à l'intérieur du Parti républicain?

À la primaire républicaine, Trump a été le candidat le plus progressiste. C'est un ancien démocrate, inscrit comme électeur démocrate jusqu'en 2009 et bailleur de fonds d'Hillary Clinton en 2008. En politique économique, contrairement à ses concurrents de la primaire, il était interventionniste et protectionniste, insistait sur les baisses d'impôt, souhaitait de grands travaux d'infrastructures et ne voulait pas démanteler les programmes sociaux Medicare et Medicaid. Trump a compris qu'on ne gagnait pas une élection en promettant aux gens de baisser leurs salaires et de casser la protection sociale. En politique étrangère, il était hostile au néo-conservatisme. Sur les mœurs, il a divorcé deux fois et n'était pas le candidat de la droite religieuse. Il défendait les droits des personnes LGBT et l'ultra-conservateur Ted Cruz lui reprochait ses «valeurs new-yorkaises». Sa victoire marque d'ailleurs le recul de la droite religieuse dans l'opinion. Même face à Clinton, il a pu paraître plus progressiste sur l'économie et la politique étrangère...mais plus conservateur sur l'immigration.

Marx voyait dans les grands événements politiques l'expression d'antagonisme entre classes sociales. C'était vrai à Athènes et à Rome. C'est encore vrai en Occident aujourd'hui.

La victoire de Trump est une combinaison entre les questions socio-économiques et les questions identitaires, culturelles et régaliennes. Les deux éléments sont importants et comme le dit Mao «il faut marcher sur ces deux jambes». L'économique et le régalien s'articulent dans des thèmes communs. Ainsi ce que veut aujourd'hui la majorité des électeurs occidentaux, ce sont des frontières, à la fois pour les biens, les capitaux et les migrations de personnes. C'est aussi de la protection, aussi bien du protectionnisme économique pour assurer une sécurité économique que de la protection régalienne face au terrorisme et à la délinquance pour assurer une protection physique. C'est enfin de l'autorité. Autorité aussi bien face aux marchés financiers et aux multinationales que face aux délinquants (qui sont parfois les mêmes personnes). Mais l'élément économique reste pour moi le plus important. Il faut en revenir à Marx qui voyait dans les grands événements politiques l'expression d'antagonisme entre classes sociales. C'était vrai à Athènes et à Rome. C'était vrai dans l'Europe du XIXe siècle. C'est encore vrai en Occident aujourd'hui.

 

 

concurrence déloyale  ......  pourquoi déloyale ? 

Les distributeurs commandent en Chine .. eux ils produisent. .. qui les obligent à commander en Chine ?

Les industriels ont  délocalisés la bas .. les y a t-on forcé ? 

l'OMC  ne trouve rien à dire ;;;; pas contre taxerions nous les produits chinois que  l'OMC serait la première à trouver la taxe contraire à la libre concurrence .....

non la Chine et les Multi-Milliardaires on trouvé un système qui les arrange : la Chine se développe et les Milliardaires , les actionnaire et les fond d'investissement s'enrichissent. c'est la symbiose entre eux.

Modifié par Lezard-vert
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il y a 15 minutes, Lezard-vert a dit :

concurrence deloyale  ......  pourquoi deloyale ? 

Les distributeurs commandent en Chine .. eux ils produisent. .. qui les obligent à commander en Chine ?

Les industriels ont  délocalisés la bas .. les y a t-on forcé ? 

l'OMC  ne trouve rien à dire ;;;; pas contre taxerions nous les produits chinois que  l'OMC serait la premiere à trouver la taxe contraire à la libre concurrence .....

non la Chine et les Multi-Milliardaires on trouvé un sytème qui les arrange : la Chine se développe et les Milliairdaires , les actionnaire et les fond d'investissement s'enrichissent. c'est la symbiose entre eux.

"déloyale" parce que:

- le peuple américain en a décidé ainsi. C'est son choix, sa prérogative. S'il décide que la concurrence est déloyale parce que ça l'arrange, alors la compétition sera déloyale il y a rien qu'on puisse en dire.

- parce que la parité du Yuan est fixé de manière honteusement protectionniste à 6.83 par les chinois alors qu'il devrait être à 3.60 d'après le FMI. Ce qui fait qu'un tondeuse à gazon fabriquée en Chine à un prix de vente à peut prêt à la moitié de ce qu'il devrait être VS une tondeuse à gazon fabriquée aux USA rien que sur la parité monétaire (sans même prendre en compte l'écart de salaire)

Source: (le lien est mort)
 

Révélation

 

http://www.lesechos.fr/journal20091127/lec1_international/020238071010-antoine-brunet-pekin-est-maitre-du-taux-de-change-euro-dollar-.htm

Antoine Brunet : « Pékin est maître du taux de change euro-dollar »

[ 27/11/09  ] 1 commentaire(s)

Les Occidentaux ont laissé la Chine manipuler son taux de change et accumuler des réserves en devises telles qu'elle est aujourd'hui l'intervenant le plus influent sur le cours entre l'euro et le dollar.

Antoine Brunet, président d'AB Marchés.

Inutile de rêver. Pas plus que le président Obama, la semaine dernière, le trio de hauts responsables européens n'obtiendra dimanche des dirigeants chinois ce qu'ils sont venus chercher : un calendrier d'appréciation du yuan, monnaie non convertible et entièrement aux mains de Pékin. Pourtant « il y a urgence, car la sous-évaluation de la monnaie chinoise déstabilise les pays du G7 », affirme le président d'AB Marchés, Antoine Brunet, qui juge sévèrement la politique monétaire chinoise et suggère la manière forte vis-à-vis de Pékin. « La Chine domine le monde par ses réserves en devises considérables. Et l'on tolère sans réagir une politique de change inacceptable », s'insurge-t-il. Les dégâts provoqués sont immenses, selon lui, et se mesurent à l'aune des déficits colossaux répétés que subissent les partenaires de la Chine : 150 milliards de dollars sur les 12 derniers mois pour les Etats-Unis, 124 milliards pour l'Union européenne. Les pays occidentaux sont à ses yeux doublement pénalisés par cette situation : « La Chine a contribué à désindustrialiser les pays du G7. Elle leur a tendu un énorme piège en incitant les grandes entreprises à y produire. » L'Europe et les Etats-Unis se rendent compte aujourd'hui que l'intérêt de leurs grandes entreprises ne coïncide plus avec le leur. Deuxième punition : « Des déficits extérieurs répétés gonflent la dette extérieure.  Mais ils sont aussi porteur de récession. » L'économiste cite l'exemple américain où entre 2003 et 2007 le déficit extérieur représentait 6 % du PIB  «  Durant cette période, le PIB a augmenté d'environ 1 %  par trimestre.  Mais cela ne fut possible que parce que, trimestre après trimestre, la dépense globale (ménages, entreprises, Etats) dépassait de 7 % leur revenu global au trimestre antérieur  » Comment ? «  par une  fuite en avant dans l'endettement », tandis que le président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, se vantait de pouvoir neutraliser l'impact récessif du déficit extérieur.

Protectionnisme monétaire

Alain Brunet juge plus généralement la politique de la Chine « non coopérative » . Il impute aux autorités de Pékin d'avoir déclenché la panique entre mars et août 2008 sur la signature des agences de refinancement hypothécaire américaines, Freddie Mac et Fannie Mae, qui conduira à leur nationalisation en septembre 2008 ; puis l'interruption brutale de l'appréciation du yuan  en juillet 2008, en pleine crise financière, refermant la parenthèse ouverte en juillet 2005,  qui avait permis le renchérissement de 20 % du yuan. Surtout, il note la double campagne de dénigrement du dollar et de promotion de l'or qu'a mené la Chine depuis les déclarations du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, en janvier 2009 , affirmant que la Chine manipule sa monnaie. Pour Antoine Brunet, « il s'agit d'une campagne destinée à atteindre le dollar dans son statut ». 

L'économiste ne croit pas une seconde à la bonne volonté de la Chine qui pratique «  un protectionnisme monétaire éhonté  » fixant le cours dollar-yuan à 6,83  depuis 18 mois alors que selon le FMI, il devrait être à 3,60.   Convaincu qu'elle ne cédera que sous la pression, il suggère « une initiative commune forte de l'Europe et des Etats-Unis », qui prendrait la forme d'un « protectionnisme douanier ». Il regrette au passage que seul ce dernier soit interdit. « Si les Etats-Unis et l'Europe menaçaient de relever de 100 % les droits de douane sur les produits chinois, Pékin modifierait son attitude. » En 1971, c'est la solution qu'avait imposée avec succès le président américain Richard Nixon à l'Allemagne et au Japon pour qu'ils réévaluent leur monnaie. Si le temps presse, c'est qu'on en est arrivé au point où la Chine maîtrise les mouvements de change entre l'euro et le dollar. La preuve ? Début 2009, alors que s'ouvre la campagne de dénigrement des Chinois, l'euro vaut 1,23 dollar.  A la mi-octobre, il est monté à 1,50. « La Chine détient 2.800 milliards de dollars de réserves. Lorsqu'elle en déplace 1 %, ce sont 28 milliards de dollars qui transitent sur le marché.  Elle est, de loin, l'intervenant le plus influent sur le cours euro-dollar. »  Au point de créer la zizanie entre l'Europe et les Etats-Unis. 

CATHERINE CHATIGNOUX, Les Echos

 

 

 

 

Modifié par c seven
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Le peuple américain n'a rien décidé en la matière. Il continu d'acheter gaiement l'essentiel de ses biens de consommation, directement ou indirectement à la Chine. Pourquoi ? Parce que c'est bien moins cher que le made in America, production nationale qui accessoirement n'arriverait même pas à être compétitive dans de nombreux secteurs sans l'appoint d'une main d’œuvre immigrée moins coûteuse. Mais si le consommateur veut abandonner les produits chinois, ce n'est pas un problème. Il peut les boycotter. Mais cela aura un prix, en l'occurrence une facture plus élevée en sortant de chez Walmart. C'est un choix, et il est libre de le faire. Mais le fera-t-il ?

Après, il faut voir une autre chose. Nettement plus désagréable. Je vais sauter une ligne tiens.

...

Depuis quand les Américains jouent-ils loyalement dans les règles ? Parce que c'est bien beau de pleurnicher mais enfin, les premiers à tricher et à profiter de leurs avantages de superpuissance, ce sont bien les Américains. A un moment donné, c'est comme à la belote. Si tu triches, ne t'attends pas à ne pas prendre une volée en retour ou à ce que l'équipe adverse ne triche pas aussi.

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il y a 27 minutes, Ciders a dit :

Le peuple américain n'a rien décidé en la matière. Il continu d'acheter gaiement l'essentiel de ses biens de consommation, directement ou indirectement à la Chine. Pourquoi ? Parce que c'est bien moins cher que le made in America, production nationale qui accessoirement n'arriverait même pas à être compétitive dans de nombreux secteurs sans l'appoint d'une main d’œuvre immigrée moins coûteuse. Mais si le consommateur veut abandonner les produits chinois, ce n'est pas un problème. Il peut les boycotter. Mais cela aura un prix, en l'occurrence une facture plus élevée en sortant de chez Walmart. C'est un choix, et il est libre de le faire. Mais le fera-t-il ?

Après, il faut voir une autre chose. Nettement plus désagréable. Je vais sauter une ligne tiens.

...

Depuis quand les Américains jouent-ils loyalement dans les règles ? Parce que c'est bien beau de pleurnicher mais enfin, les premiers à tricher et à profiter de leurs avantages de superpuissance, ce sont bien les Américains. A un moment donné, c'est comme à la belote. Si tu triches, ne t'attends pas à ne pas prendre une volée en retour ou à ce que l'équipe adverse ne triche pas aussi.

Et peut être que quand trump lui a dit: "avoir un bon salaire de l'industrie dans un pays vivant, et payer son écran plat 2 x plus cher car il est fabriquée par ton voisin qui a un bon salaire et bosse dans une usine locale: c'est mieux que d'être au chomdu' et avoir les moyens de te payer son écran plat grace à ton Obama care parce qu'il coute 2 X moins cher en étant fabriqué en Chine"

et ben peut-être que ça lui a parlé?

Quelle règle? Quel jeux? Ils font ce qu'ils veulent chez eux et les règles ils les font avec leur bulletin de vote et rien d'autre.

Accessoirement ton salaire est payé par ceux qui créent de la valeur ajoutée, par par les chinois ni par Mme Merkel (ça c'est les grecques)

 

Modifié par c seven
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il y a 24 minutes, c seven a dit :

"déloyale" parce que:

- le peuple américain en a décidé ainsi. C'est son choix, sa prérogative. S'il décide que la concurrence est déloyale parce que ça l'arrange, alors la compétition sera déloyale il y a rien qu'on puisse en dire.

- parce que la parité du Yuan est fixé de manière honteusement protectionniste à 6.83 par les chinois alors qu'il devrait être à 3.60 d'après le FMI. Ce qui fait qu'un tondeuse à gazon fabriquée en Chine à un prix de vente à peut prêt à la moitié de ce qu'il devrait être VS une tondeuse à gazon fabriquée aux USA rien que sur la parité monétaire (sans même prendre en compte l'écart de salaire)

Source: (le lien est mort)
 

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http://www.lesechos.fr/journal20091127/lec1_international/020238071010-antoine-brunet-pekin-est-maitre-du-taux-de-change-euro-dollar-.htm

Antoine Brunet : « Pékin est maître du taux de change euro-dollar »

[ 27/11/09  ] 1 commentaire(s)

Les Occidentaux ont laissé la Chine manipuler son taux de change et accumuler des réserves en devises telles qu'elle est aujourd'hui l'intervenant le plus influent sur le cours entre l'euro et le dollar.

Antoine Brunet, président d'AB Marchés.

Inutile de rêver. Pas plus que le président Obama, la semaine dernière, le trio de hauts responsables européens n'obtiendra dimanche des dirigeants chinois ce qu'ils sont venus chercher : un calendrier d'appréciation du yuan, monnaie non convertible et entièrement aux mains de Pékin. Pourtant « il y a urgence, car la sous-évaluation de la monnaie chinoise déstabilise les pays du G7 », affirme le président d'AB Marchés, Antoine Brunet, qui juge sévèrement la politique monétaire chinoise et suggère la manière forte vis-à-vis de Pékin. « La Chine domine le monde par ses réserves en devises considérables. Et l'on tolère sans réagir une politique de change inacceptable », s'insurge-t-il. Les dégâts provoqués sont immenses, selon lui, et se mesurent à l'aune des déficits colossaux répétés que subissent les partenaires de la Chine : 150 milliards de dollars sur les 12 derniers mois pour les Etats-Unis, 124 milliards pour l'Union européenne. Les pays occidentaux sont à ses yeux doublement pénalisés par cette situation : « La Chine a contribué à désindustrialiser les pays du G7. Elle leur a tendu un énorme piège en incitant les grandes entreprises à y produire. » L'Europe et les Etats-Unis se rendent compte aujourd'hui que l'intérêt de leurs grandes entreprises ne coïncide plus avec le leur. Deuxième punition : « Des déficits extérieurs répétés gonflent la dette extérieure.  Mais ils sont aussi porteur de récession. » L'économiste cite l'exemple américain où entre 2003 et 2007 le déficit extérieur représentait 6 % du PIB  «  Durant cette période, le PIB a augmenté d'environ 1 %  par trimestre.  Mais cela ne fut possible que parce que, trimestre après trimestre, la dépense globale (ménages, entreprises, Etats) dépassait de 7 % leur revenu global au trimestre antérieur  » Comment ? «  par une  fuite en avant dans l'endettement », tandis que le président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, se vantait de pouvoir neutraliser l'impact récessif du déficit extérieur.

Protectionnisme monétaire

Alain Brunet juge plus généralement la politique de la Chine « non coopérative » . Il impute aux autorités de Pékin d'avoir déclenché la panique entre mars et août 2008 sur la signature des agences de refinancement hypothécaire américaines, Freddie Mac et Fannie Mae, qui conduira à leur nationalisation en septembre 2008 ; puis l'interruption brutale de l'appréciation du yuan  en juillet 2008, en pleine crise financière, refermant la parenthèse ouverte en juillet 2005,  qui avait permis le renchérissement de 20 % du yuan. Surtout, il note la double campagne de dénigrement du dollar et de promotion de l'or qu'a mené la Chine depuis les déclarations du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, en janvier 2009 , affirmant que la Chine manipule sa monnaie. Pour Antoine Brunet, « il s'agit d'une campagne destinée à atteindre le dollar dans son statut ». 

L'économiste ne croit pas une seconde à la bonne volonté de la Chine qui pratique «  un protectionnisme monétaire éhonté  » fixant le cours dollar-yuan à 6,83  depuis 18 mois alors que selon le FMI, il devrait être à 3,60.   Convaincu qu'elle ne cédera que sous la pression, il suggère « une initiative commune forte de l'Europe et des Etats-Unis », qui prendrait la forme d'un « protectionnisme douanier ». Il regrette au passage que seul ce dernier soit interdit. « Si les Etats-Unis et l'Europe menaçaient de relever de 100 % les droits de douane sur les produits chinois, Pékin modifierait son attitude. » En 1971, c'est la solution qu'avait imposée avec succès le président américain Richard Nixon à l'Allemagne et au Japon pour qu'ils réévaluent leur monnaie. Si le temps presse, c'est qu'on en est arrivé au point où la Chine maîtrise les mouvements de change entre l'euro et le dollar. La preuve ? Début 2009, alors que s'ouvre la campagne de dénigrement des Chinois, l'euro vaut 1,23 dollar.  A la mi-octobre, il est monté à 1,50. « La Chine détient 2.800 milliards de dollars de réserves. Lorsqu'elle en déplace 1 %, ce sont 28 milliards de dollars qui transitent sur le marché.  Elle est, de loin, l'intervenant le plus influent sur le cours euro-dollar. »  Au point de créer la zizanie entre l'Europe et les Etats-Unis. 

CATHERINE CHATIGNOUX, Les Echos

 

 

 

 

Le peuple américain était tout aussi souverain quand il a élu Regan qui a initié la dérégulation de l'économie qui au final à menait à l'explosion de la finance et aux délocalisations et l'explosion de la dette des USA. C'est aussi un choix qu'ils ont fait ça n'a pas était imposé par l'opération du saint esprit.

Les chinois peuvent se permettre un parité "honteusement protectionniste" parce qu'ils possède une bonne partie de la dette US et il ne vont pas se priver de le rappeler très vite à Trump.

Et ça c'est une réalité concrète que Trump ne pourra pas changer par une pirouette ou un tweet. Comme le rappel l'ancien directeur du budget de Regan la politique de Trump va provoquer une nouvelle explosion du déficit et les USA finiront la mandature Trump avec une dépendance encore plus grande à la Chine. 

Modifié par Gaspardm
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^^ c'est pas faux mais ne pas essayer c'est capituler... comme ce qui se fait depuis 20 ans la-bas comme ici.
On lui a donc proposé le choix: "voulez vous continuer à capituler et nous, les politiques, on s'occupera des indications de genre sur les portes de chiotte car s'pas possib'.

Ou: "voulez vous qu'on aille au charbon avec du beaux combats en perspective"

Ils ont fait le 2nd choix. On verra ce que ça donnera mais j'y croit et je pense même que ça sera plus facile que tout ceux qui ont intérêt à cet état des choses perdure nous le disent. Car c'est plus probablement un choix autre qui a été fait, un choix défavorable à l'industrie et aux travailleurs américains (chez nous c'est pareil), plutôt qu'une réelle contrainte.

 

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Tu penses qu'un gouvernement de milliardaires qui se sont enrichis en dépouillant les entreprises qu'ils rachetaient à bas prix (Wilbur Ross par exemple) ou en héritant de la boîte familiale (POTUS) sont plus compétents que ceux que tu qualifies - avec mépris ? - de fonctionnaires ? Honnêtement ?

Le populisme a au moins une vertu. C'est un cache-misère. Il suffit de crier "moi je !" et le bon peuple ne peut qu'applaudir. Malheureusement, les bonnes intentions suffisent rarement surtout quand on est profondément incompétent (cas typique de la nouvelle ministre de l'EN américaine) ? Si ils n'étaient que corrompus... mais non, ils sont juste incompétents. Enfin bon, on verra à l'usage.

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il y a 14 minutes, Ciders a dit :

avec mépris ?

Non. Pas du tout. Ca a pu m'arriver avec certains bureaucrates bornés à qui j'ai eu affaire dans la vie réelle mais certainement pas avec les profs (ma femme est prof), ni les infirmière (ma belle soeur est infirmière et mon beau-frère toubib à l'hopital), ni les policiers, ni les militaires, etc, etc. Certainement pas.

Comme tu le dit on verra à l'usage.

 

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Pour bien montrer le côté "anti-système" du Fig (surtout le FigMag) à @c seven tout au collant au plus près de l'actualité et à ce fil, un hommage au grand homme sous-doigté :

Citation

Un entomologiste a baptisé une nouvelle espèce de papillon de nuit en «l'honneur» du 45e président des États-Unis.

Des plumes blanc-jaune sur la tête, jaune-orangé sur le dos, une longueur de 3 à 5 mm: découvert aux États-Unis et au Mexique, «Neopalpa donaldtrumpi» partage le design capillaire de Donald Trump et a été baptisé «en l'honneur du (…) 45e président des États-Unis», explique Vazrick Nazari, le biologiste canadien auteur dans la revue ZooKeys de la première description de ce joli papillon de nuit.

Le biologiste, justifie le choix de l'épithète «donaldtrumpi» par... «la ressemblance des plumes sur la tête de la mite, et le style de cheveux de Monsieur Trump».

 

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“The nation that will insist on drawing a broad line of demarcation between the fighting man and the thinking man is liable to find its fighting done by fools and its thinking done by cowards.”

La nation qui insistera pour tracer une large demarquation entre le combattant et le penseur, s’apprête a trouver ses combats menés par des fous, et ses réflexions menées par des couards.

― William Francis Butler

Je crois que Donald est dans la bonne voie pour parvenir au même résultat...

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Il y a 4 heures, c seven a dit :

^^ c'est pas faux mais ne pas essayer c'est capituler... comme ce qui se fait depuis 20 ans la-bas comme ici.
On lui a donc proposé le choix: "voulez vous continuer à capituler et nous, les politiques, on s'occupera des indications de genre sur les portes de chiotte car s'pas possib'.

Ou: "voulez vous qu'on aille au charbon avec du beaux combats en perspective"

Ils ont fait le 2nd choix. On verra ce que ça donnera mais j'y croit et je pense même que ça sera plus facile que tout ceux qui ont intérêt à cet état des choses perdure nous le disent. Car c'est plus probablement un choix autre qui a été fait, un choix défavorable à l'industrie et aux travailleurs américains (chez nous c'est pareil), plutôt qu'une réelle contrainte.

 

Des beaux combats ? On doit pas avoir la même définition de beaux combats. Sauf si pour toi mettre sur la gueule des minorités et des plus pauvres ce sont de beaux combat en perspective. Essayer de pourrir l’environnement et alimenter les caisses des plus riche c'est un beau combat également ? Il y a un moment il va falloir se réveiller.

EDIT: oh est dernier élément juste pour rappel : Trump est républicain... Il est pas membre d'un parti alternatif ou nouveau. Ce sont les même gus qu'avant en plus bête.

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il y a une heure, seb24 a dit :

Des beaux combats ? On doit pas avoir la même définition de beaux combats. Sauf si pour toi mettre sur la gueule des minorités et des plus pauvres ce sont de beaux combat en perspective. Essayer de pourrir l’environnement et alimenter les caisses des plus riche c'est un beau combat également ? Il y a un moment il va falloir se réveiller.

EDIT: oh est dernier élément juste pour rappel : Trump est républicain... Il est pas membre d'un parti alternatif ou nouveau. Ce sont les même gus qu'avant en plus bête.

Combat contre l'alliance entre Wall Street et le parti communiste chinois.

Je t'invite à lire l'article que j'ai mis ci-dessus. Il est bien écrit, pas chiant du tout à lire, et il décriera la révolte qui conduit à ce qu'on voit maintenant bien mieux que je ne le ferais.

Car le Brexit comme l'élection de Trump est révolutionnaire, il ne faut pas s'y tromper.

Citation

Ce rejet de la mondialisation s'explique par un phénomène que nous vivons depuis trente ans: la globalisation qui engendre l'abolition des frontières, la désindustrialisation et la paupérisation des classes moyennes. Les travaux de Christophe Guilluy permettent de comprendre l'élection de Trump. Partout en Occident, la globalisation produit une vague de désindustrialisation et un effet de métropolisation. Cela casse les sociétés en deux: entre les gagnants de la mondialisation qui vivent dans les métropoles et les perdants de la globalisation, classes populaires et moyennes qui vivent dans les zones périphériques (en sachant que les autres perdants de la mondialisation, ce sont à l'autre bout du monde, les pauvres des pays pauvres). Le schéma socio-géographique de Guilluy colle parfaitement avec les cartes du rejet du TCE en 2005, du Brexit et de la victoire de Trump.

Après tu as apparemment un dent contre les milliardaires.

De toute façon il n'y a que les fonctionnaires et les milliardaires qui peuvent faire de la politique.

Les 1er parce qu'il peuvent se mettre en disponibilité de la fonction publique (voir faire de l'emploi fictif légal via les jours de délégation syndicaux); et les milliardaires parce qu'ils en ont les moyens.
Nous on a les 1er à 95%.

Et bien permet moi de penser que tout compte fait, tout mis bout à bout, finalement, je me sentirait mieux représenté par les seconds ne t'en déplaise. Et les américains semblent penser la même chose.

 

Modifié par c seven
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44 minutes ago, c seven said:

Combat contre l'alliance entre Wall Street et le parti communiste chinois.

Je t'invite à lire l'article que j'ai mis ci-dessus. Il est bien écrit, pas chiant du tout à lire, et il décriera la révolte qui conduit à ce qu'on voit maintenant bien mieux que je ne le ferais.

Car le Brexit comme l'élection de Trump est révolutionnaire, il ne faut pas s'y tromper.

Après tu as apparemment un dent contre les milliardaires.

De toute façon il n'y a que les fonctionnaires et les milliardaires qui peuvent faire de la politique.

Les 1er parce qu'il peuvent se mettre en disponibilité de la fonction publique (voir faire de l'emploi fictif légal via les jours de délégation syndicaux); et les milliardaires parce qu'ils en ont les moyens.
Nous on a les 1er à 95%.

Et bien permet moi de penser que tout compte fait, tout mis bout à bout, finalement, je me sentirait mieux représenté par les seconds ne t'en déplaise. Et les américains semblent penser la même chose.

 

Les Américains qui dans leur grande majorité désaprouvent la composition du cabinet de Trump? 

Au moins, l'avantages des politiques professionnels, si on peut les tenir avec des règles éthiques un peu solide (ce qui n'a pas suffisamment été le cas dans une période récente), on a des gens qui dépendent au moins un peu des résultats qu'ils produisent une fois en poste, parce que leur avenir et leur image d'eux-mêmes y est lié. Le système peut être plus ou moins parasité par les partis politiques eux-mêmes, qui peuvent, souvent un peu trop, "faire vivre" les dits politiciens ayant connu un échec et visant à faire un comeback, mais c'est gérable. Les gens fortunés qui se lancent en politique, eux, peuvent se contenter de faire un "raid": quelques années, voire quelques mois, en poste, suffisent souvent pour obtenir un jackpot ou un autre. Et même s'ils foirent, ils n'en ont rien à branler. Eisenhower avait pour principe dans le recrutement de son cabinet et de l'ensemble des fonctionnaires "discrétionnaires" de l'exécutif, qu'il ne voulait pas faire venir une seule personne qui pouvait se permettre (financièrement) d'être là (traduction littérale: ça perd un peu de sens en français). Il voulait que les gens bossant pour lui dépendent de ce job et le fassent parce qu'ils le voulaient plus qu'ils ne désiraient leur confort personnel. 

Modifié par Tancrède
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il y a 1 minute, c seven a dit :

Combat contre l'alliance entre Wall Street et le parti communiste chinois.

Je t'invite à lire l'article que j'ai mis ci-dessus. Il est bien écrit, pas chiant du tout à lire, et il décriera la révolte qui conduit à ce qu'on voit maintenant bien mieux que je ne le ferais.

Car le Brexit comme l'élection de Trump est révolutionnaire, il ne faut pas s'y tromper.

Après tu as apparemment un dent contre les milliardaires.

De toute façon il n'y a que les fonctionnaires et les milliardaires qui peuvent faire de la politique.

Les 1er parce qu'il peuvent se mettre en disponibilité de la fonction publique (voir faire de l'emploi fictif légal via les jours de délégation syndicaux); et les milliardaires parce qu'ils en ont les moyens.
Nous on a les 1er à 95%.

Et bien permet moi de penser que tout compte fait, tout mis bout à bout, finalement je me sentirait mieux représenté par les seconds ne t'en déplaise. Et les américains semblent penser la même chose.

 

Juste un second rappel. Les américains ne sont pas une entité unique. Ce sont plusieurs centaines de millions de personnes avec sûrement énormément d’intérêts divers et varie. Et qui ont en majorité voté pour... Hillary Clinton. Troisième rappel parler pour 350 millions de personnes comme si elles étaient d'accord avec toi c'est un peu ridicule comme tournure de phrase. Je sais qu'on vol pas haut avec Trump mais quand même...

J'ai pas de dent particulière contre les milliardaire. Simplement si tu es milliardaire actuellement ton fric vient de Wall Street (pour simplifier). Bref être milliardaire et anti-wall street c'est une belle posture qui n'a aucun sens mais qui visiblement fait mouche chez certains ici. Et dans le cas de Trump c'est d'autant plus remarquable qu'il est très endette qu'ils se retrouve avec de nombreux conflits d’intérêt a J1 et que tout le beau petit monde autour ne va pas hésiter a profiter de cette situation... Il fait partie des élites et de celles qui va faire beaucoup de bruit mais ne pourra pas faire grand chose contre ceux qu'il est censé combattre car il bosse pour eux.

Une révolution menée par des idiots... J'appel plutôt ça une décadence ou un effondrement. Et le concours du pays qui prendra les décisions les plus débiles sans aucun plan ni objectif ou celui qui élira le  président le plus bête ça va avoir pour seul est unique résultat d'affaiblir l'occident et laisser plus de place a d'autres centre de puissances. Centre de puissance qui sont pour beaucoup en Asie... Et le pays dominant aujourd'hui dans cette zone et qui va pouvoir en tirer de gros avantages je te laisse deviner qui c'est...

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il y a 39 minutes, c seven a dit :

Combat contre l'alliance entre Wall Street et le parti communiste chinois.

Je t'invite à lire l'article que j'ai mis ci-dessus. Il est bien écrit, pas chiant du tout à lire, et il décriera la révolte qui conduit à ce qu'on voit maintenant bien mieux que je ne le ferais.

Car le Brexit comme l'élection de Trump est révolutionnaire, il ne faut pas s'y tromper.

Après tu as apparemment un dent contre les milliardaires.

De toute façon il n'y a que les fonctionnaires et les milliardaires qui peuvent faire de la politique.

Les 1er parce qu'il peuvent se mettre en disponibilité de la fonction publique (voir faire de l'emploi fictif légal via les jours de délégation syndicaux); et les milliardaires parce qu'ils en ont les moyens.
Nous on a les 1er à 95%.

Et bien permet moi de penser que tout compte fait, tout mis bout à bout, finalement, je me sentirait mieux représenté par les seconds ne t'en déplaise. Et les américains semblent penser la même chose.

 

Et comme d'habitude, toujours les mêmes poncifs (pour ne pas dire conneries).

Tu reverras qui est parlementaire en terme de catégorie socio professionelle à l'assemblée

Tiens pour ta gouverne, histoire de t'enfoncer le truc dans le crane une bonne fois pour toute avant de te distribuer des points :

 

http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/cat_soc_prof.asp?legislature=14

J'hésite à "ponctue"r ma phrase  avec un adjetcif bien senti mais je penses que tu peux entendres à travers l'écran ce que je penses de toi, de tes posts, de tes écris et de ta façon de voir. En tout cas tu es un client parfait pour un certain nombre de vendeurs d'huile de serpent ....

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il y a 11 minutes, Ciders a dit :

Le mot à la mode sur Twitter aujourd'hui : #alternativefacts

http://www.leparisien.fr/international/investiture-les-faits-alternatifs-de-l-equipe-trump-font-sourire-le-web-22-01-2017-6603627.php#xtor=AD-1481423552

Je crois qu'on tient une sacrée équipe de Baghdad Bob.

Oui c'est une alt-revolution ^^ .

il y a 2 minutes, Baba1 a dit :

Ils ont vire aussi les liens sur la communauté LGBT il me semble (a vérifier). C'est ce que j’évoquais plus haut sur le fait que les minorité vont en baver pendant au moins 4 ans.

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