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Séisme au Japon, Fukushima et conséquences


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Ce que l'on constate outre la soudaineté, l'ampleur et la force du phénomène, c'est que l'on a pas un front d'eau de 7-10m mais plutôt un gonflement, comme lors des cyclones. Ce qui implique que dans un premier temps, on a juste l'impression que ça déborde un peu mais l'eau monte continuellement et avance quelque soit les obstacles.

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@chaba

Je suis un partisan avéré et ancien de l'énergie nucléaire.

Mais une chose m'écoeure profondément: c'est de constater qu'au Japon comme en France le complexe nucléaro-industriel s'est constitué en un tout puissant état dans l'état. Les politiques "couvrent" les grands opérateurs qui bien souvent ont bénéficié des politiques publiques et se targuent de ventes à l'export ou d'une participation incontournable à l'indépendance énergétique nationale... "que feriez-vous sans le nucléaire"

Les opérateurs vérouillent l'information et les contrôles, les gens (pas tous des écolos attardés) qui mettent en doute tel ou tel aspect du programme ou la probité de la gestion des dits opérateurs sont sont critiqués soit ridiculisés soit traîtés avec comisération.

Quand on voit comment les infrastructures ont résisté au séisme mais ont été mises à mal par le tsunami on ne peut que méditer sur les inconséquences de TEPCO.

Aujourd'hui il n'y a pas de débat sur le nucléaire civil car dès que celui-ci s'amorce on tombe automatiquement dans la caricature.

Peut-on raisonnablement reprocher aux adversaires du nucléaire leurs positions "jusqu'au boutistes" quand on réalise les conneries faites et les mensonges assénés depuis des années par une entreprise comme TEPCO.

TEPCO ou une autre car qui dit que demain pour une autre raison çà ne se passera pas ailleurs loin du Japon.

Plus qu'un autre domaine le nucléaire a besoin de transparence et d'honnêteté or force est de constater que dans ce domaine on en est loin.

Et que dire de la sous-traîtance de tâches plus ou moins annexes qui aujourd'hui débouche sur une situation pour le moins inique sur le chantier de la centrale japonaise.

Non vraiment ce dossier mérite beaucoup mieux que celà, en tout cas certainement pas une vision essentiellement mercantile du dossier. Car que voit-on en fait et bien encore une fois que les objectifs de rentabilité à court terme ont prévalu sur le long terme.

Les politiques sont directement impliqués et le scandale qui se fait jour avec la démission en Allemagne du président du patronnat suite à des propos rapportés lors d'une réunion avec le ministre de l'économie ne calme pas le débat.

En clair il apparaît que la décision de Merkel de stopper l'exploitation des 7 plus vieux réacteurs allemands est avant tout un effet d'annonce et que le ministre à dit clairement dit au patronat allemand "on ne vous laisera pas tomber".

Aujourd'hui on parle "d'erreurs" de TEPCO avec le même vocabulaire que l'on emploierait pour parler d'une erreur de stratégie commerciale ou de marketing.

La sécurité nucléaire aujourd'hui dans l'opinion publique c'est avant tout synonyme de mensonge et d'opacité ...

On se demande bien quelle catastrophe pourra faire évoluer les choses, en France je ne vois qu'une pollution durable de l'Ile de France et de Paris.

C'est quand même problématique tout çà.

+1000 avec ton analyse !

tiens une émission fort intéressante sur l'opacité et l'orientation actuelle du nucléaire français !

On est passé d'un programme "d'utilité publique" à des aspects purement financiers à rentabilité immédiate !

http://videos.arte.tv/fr/videos/ras_nucleaire_rien_a_signaler-3783544.html

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d'après France Inter du plutonium a été découvert sous la centrale

Ce sont les analyse des "flaques d'eau" ... en 5 endroits, dans des canalisation ou des locaux l'eau contient du plutonium ... mais on ne sais pas d'ou ca vient ... si ce n'est du MOX :lol:

Pour le moment on suppose que les reacteur 1, 2, et 3 on fusionné au moins partiellement, et que le combustible stocké en piscine 4 aussi.

Le souci c'est que pour le moment TEPCO n'a pas de moyen pour manipuler de la flotte a 1000mS/h ...

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http://fr.news.yahoo.com/4/20110329/tts-japon-ca02f96.html

Tepco a annoncé avoir trouvé du plutonium 238, 239 et 240 en cinq endroits dans le sol de la centrale, dans des échantillons prélevés la semaine dernière. Le vice-président de Tepco, Sakae Muto, a cependant assuré que ce plutonium, dont la concentration était similaire à ce que l'on peut trouver dans l'environnement naturel, ne présentait pas de danger pour la santé humaine.

Dans l'environnement naturel, on ne trouve pas ces isotopes d'uranium, il faut traiter du minerai pour arriver à les extraire.

C'est soit maladroit d'avoir déclaré ça soit grossièrement faux.

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L'origine de l'info sur le plutonium c'est un press-release de TEPCO d'hier 28 mars notifiant la detection de plutonium dans cinq echantillons du sol ("soil"). Le niveau de pollution est donne comme equivalent a celui enregistre lors des essais nucleaires dans l'atmosphere du passe et conforme aux teneurs en plutonimum habituellement mesurees a Fukushima ("density of detected plutonium is equivalent to the density in the soil under normal environmental conditions ").

La ou c'est moins sympa c'est quand le communique ajoute que les mesures de composition isotopique du plutonium releve prouve qu'il est de creation recente. Ce qui est le signe d'une fuite hors du confinement. Fuite peut etre tres faible mais fuite...

Apres, les medias (France Inter) insistent ou non sur ce qu'ils trouvent important. Le traitement donne a cette information en France (alors qu'elle est deja vieille d'un jour) semble avoir inquiete (a nouveau...) ma famille en France, alors que le message indique aussi qu'il n'y a pas plus de plutonium que d'habitude. Ce qui apparement n'a pas ete clairement explique aux auditeurs francais... Alors que la NHK, elle, l'a dit a ses auditeurs japonais...

Pour ceux qui lisent l'anglais:

http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11032812-e.html

a Tactac:

C'est du plutonium (238, 239 et 240) dont TEPCO parle, alors que vous parlez d'uranium.

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Oui, c'est vrai, le Plutonium, comme tous les transuraniens, il me semble, est un produit de synthèse. Il n'existe donc pas à l'état naturel.

Cependant, ça n'empêche pas notre environnement d'en contenir : on en a relâché assez dans l'atmosphère lors des essais nucléaires passés (à commencer par Trinity), et lors du bombardement de Nagasaki. En effet, tout le combustible des bombes n'est pas systématiquement impliqué dans l'explosion, et il arrive que certains isotopes, moins fissiles, partent dans l'environnement.

La formulation est, cependant, extrêmement imprécise et maladroite.

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Le rapport de l'IRSN du 25 mars 2011.

Extraits :

IRSN

Institut de Radioprotection

et de Sécurité Nucléaire

Note d’information

Situation des installations nucléaires au Japon suite au séisme

majeur survenu le 11 mars 2011

Point de situation du 25 mars à 08h00

État des réacteurs

L’IRSN reste fortement préoccupé par la situation actuelle des réacteurs n°1, 2 et 3 (risque de défaillance de certains matériels à cause de la présence massive de sel dans les cuves et les enceintes, absence de système pérenne capable d’évacuer la puissance résiduelle …). Cette précarité devrait durer des semaines voire des mois compte tenu de la difficulté

L’IRSN examine les scénarios d’aggravation possible de la situation, notamment les scénarios envisageables en cas de rupture de la cuve du réacteur n°3. Il sera difficile de démontrer la réalité d’un tel scénario mais l’impact en termes de rejets radioactifs dans l’environnement est

en cours d’examen.

Réacteur n°1

Le débit d’injection d’eau de mer dans la cuve a été ajusté (10 m3/h) pour contrôler la température au-dessus du coeur. Ce débit doit permettre l’évacuation de la puissance résiduelle. La pression mesurée dans l’enceinte de confinement s’est stabilisée. Il ne devrait pas y avoir nécessité de dépressuriser cette enceinte à très court terme.

Réacteur n°2

L’injection d’eau de mer dans la cuve est maintenue afin d’assurer le refroidissement du coeur qui reste cependant partiellement dénoyé. L’enceinte de confinement pourrait être endommagée. La situation n’a pas évolué et les opérations de dépressurisation de l’enceinte de confinement ne sont actuellement plus nécessaires. La salle de commande devrait être réalimentée en électricité ce jour.

Réacteur n°3

L’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du coeur qui reste cependant partiellement dénoyé. L’enceinte de confinement ne semble plus étanche selon les indications de pression ; cette perte d’étanchéité serait à l’origine de rejets radioactifs « continus » non filtrés dans l’environnement.

Les dégagements de fumées constatés le 23 mars se sont arrêtés. L’IRSN analyse les causes potentielles de défaillance du confinement du réacteur n°3. Une des hypothèses examinée par l’IRSN concerne l’éventualité d’une rupture de la cuve suivie d’une interaction entre le corium (mélange de combustible et de métaux fondus) et le béton au fond de l’enceinte de confinement.

L’impact en termes de rejet dans l’environnement est en cours d’examen.

Trois opérateurs ont été contaminés le 24 mars dans le bâtiment turbine du réacteur n°3. Les travaux de vérification des matériels ont été interrompus. Ces travaux visent à rétablir une alimentation du réacteur en eau douce.

Réacteur n°4

Le coeur de ce réacteur ne contient pas de combustible.

Réacteurs n°5 et 6

Les réacteurs sont correctement refroidis (coeur et assemblages en piscine de désactivation).

On peut y lire que le souci des ingénieurs nippons est que le sel apporté par le refroidissement à l'eau de mer ne vienne bloquer des électrovannes, qui ne sont commandables qu'à distance. Un disfonctionnement de ce genre pourrair avoir des conséquences incalculables et leur souci est de pouvoir repasser au plus vite à un refroidissement à l'eau douce.

celui de ce jour (29/03/2011)

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_Seisme-Japon_Point-situation-29032011-12h.pdf

L’état des réacteurs 1 à 3 reste très préoccupant. La présence d’eau contaminée dans les bâtiments

turbine des 3 unités met en évidence que des fuites importantes de l’eau contenue initialement

dans la cuve du réacteur ont lieu. Ce constat confirme notamment les suspicions d’inétanchéité des

enceintes ou des circuits de refroidissement des réacteurs n°2 et 3.

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On va se retrouver avec des zones interdites : /

Je pense qu'il y aura beaucoup à apprendre de cette catastrophe en terme de gestion d'accident industriel. J'ai la désagréable impression qu'ils n'ont pas mis "le paquet" dès le départ, en exposant peut-être une équipe limitée.

Maintenant on expose beaucoup plus de monde pour rattraper ce manquement :(.

Ils avaient quand même classé l'accident "catégorie 4" dès les premières 48h ! Que d'empressement !

Quelle est la meilleure structure pour l'électronucléaire ?

100% publique ?

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Les nouvelles de Fukushima ne sont pas tres roses ce soir, comme le message de l'IRSN communique par wolfmoy le dit clairement. A mon avis non pas directement a cause des problemes auxquels les operateurs de la centrale sont confrontes, non pas meme parce que le confinement de la tranche 3 ne semble plus etanche ou etc... Non, moi ce qui ne preoccupe c'est que 19 jours apres le seisme, TEPCO ne sait toujours pas dire quelle est la situation exacte de ses installations et ne peut donc pas presenter un plan pour le futur. Il n'y a pas de reel controle de leur part. Ils reagissent aux evenements mais ils ne les pilotent pas. Cela peut a la rigueur se comprendre pendant les premiers jours (ou au moins l'apparence d'un desordre peut se comprendre), mais au bout de trois semaines, ce n'est pas acceptable.

Cela ne change rien au fait que le risque encourru par le general public soit quasi-nul. L'exemple de la teneur en iode dans l'eau du robinet a Tokyo est typique : oui la limite legale a ete depassee pendant une journee, mais le risque n'existe que si la consommation d'eau est maintenue pendant une periode longue qui cree alors un cumul d'exposition. On ne tombe pas malade pour une tasse de the vert a 10% au dessus de la limite. Bien sur que l'on ne va pas avoir un "Tchernobyl" au Japon, c'est a dire une centaine de morts directs et quelques milliers de cancers induits pendant les prochaines decenies, avec une pollution nucleaire massive et persistante a des dizaines de kilometres du site (encore que l'actuelle zone des 20km pourrait durer assez longtemps... mefiance...).

Mais la saison des sakura (la fete des cerisiers en fleurs) arrive (c'est la semaine prochaine a Nagoya) et ces cons vont nous gacher le plaisir ! Mais que fait la police bordel !

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On va se retrouver avec des zones interdites : /

Je pense qu'il y aura beaucoup à apprendre de cette catastrophe en terme de gestion d'accident industriel. J'ai la désagréable impression qu'ils n'ont pas mis "le paquet" dès le départ, en exposant peut-être une équipe limitée.

Maintenant on expose beaucoup plus de monde pour rattraper ce manquement :(.

Ils avaient quand même classé l'accident "catégorie 4" dès les premières 48h ! Que d'empressement !

Quelle est la meilleure structure pour l'électronucléaire ?

100% publique ?

je crois que la meilleure structure en terme de transparence est une EPIC. Le tout privé risque de faire l’impasse sur la sécurité.

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100% publique peut-être

surtout 100% ouverte

çà peut paraître idiot à certain mais le nucléaire ne saurait être traite de la même manière que n'importe quel autre risque industriel

On est en présence ici de notion qui excèdent largement le fonctionnement classique d'une entreprise privée ou parapublique.

Si demain pour une raison météo quelconque le vent porte les particules vers la Corée ou la Chine le problème japonais deviendra internationale et là que vaudront les intérêts de TEPCO face par exemple à des exigences de la Chine ou de la Corée en matière de demandes de réparations au civil de sanctions pénales voir d'ingérence dans la gestion d'installations industrielles qui sèment à tout vent.

Fukushima ouvre la boîte de Pandore du nucléaire et çà j'ose dire que c'est une bonne nouvelle

Il est temps de revoir la gestion des parcs nucléaires, je parle de gestion et pas d'existence

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çà peut paraître idiot à certain mais le nucléaire ne saurait être traite de la même manière que n'importe quel autre risque industriel

On est en présence ici de notion qui excèdent largement le fonctionnement classique d'une entreprise privée ou parapublique.

Si demain pour une raison météo quelconque le vent porte les particules vers la Corée ou la Chine le problème japonais deviendra internationale et là que vaudront les intérêts de TEPCO face par exemple à des exigences de la Chine ou de la Corée en matière de demandes de réparations au civil de sanctions pénales voir d'ingérence dans la gestion d'installations industrielles qui sèment à tout vent.

Fukushima ouvre la boîte de Pandore du nucléaire et çà j'ose dire que c'est une bonne nouvelle

Il est temps de revoir la gestion des parcs nucléaires, je parle de gestion et pas d'existence

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Areva a décidé d'envoyer cinq experts au Japon pour déterminer l'aide que le groupe français pourrait apporter à Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima en proie à une catastrophe majeure. Lire la suite l'article

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Discussion: Japon

La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, s'y rendra également "rapidement", a précisé mardi une porte-parole du groupe nucléaire. Elle devrait s'envoler vers Tokyo d'ici mercredi, a-t-elle ajouté.

Dans la matinée, la ministre française de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, avait annoncé l'envoi de deux spécialistes du nucléaire, l'un d'Areva et l'autre du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) au Japon pour apporter leur expertise concernant la centrale atomique de Fukushima-Daiichi.

"Le but est d'analyser l'aide que le groupe pourrait apporter à Tepco (Tokyo Electric Power)", a précisé la porte-parole d'Areva.

La délégation d'Areva sera reçue mercredi au Miti, le ministère japonais de l'Economie, et rencontrera le numéro deux de Tepco, a-t-elle ajouté.

Le plutonium décelé dans le sol de la centrale japonaise endommagée lors du séisme et du tsunami du 11 mars a renforcé les inquiétudes concernant les longs efforts que va devoir poursuivre le pays pour venir à bout du pire accident nucléaire survenu depuis celui de Tchernobyl en 1986.

"Nous avons envoyé deux experts, l'un du CEA et l'autre d'Areva, pour commencer, pour pouvoir partager cette expérience sur le pompage et le traitement de l'eau radioactive à Fukushima", a dit Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'exprimait en marge d'une conférence organisée à Paris par The Economist.

"A ce stade, les deux personnes qui sont parties sont parties pour produire de l'expertise", a ajouté la ministre.

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Si demain pour une raison météo quelconque le vent porte les particules vers la Corée ou la Chine le problème japonais deviendra internationale et là que vaudront les intérêts de TEPCO face par exemple à des exigences de la Chine ou de la Corée en matière de demandes de réparations au civil de sanctions pénales voir d'ingérence dans la gestion d'installations industrielles qui sèment à tout vent.

Fukushima ouvre la boîte de Pandore du nucléaire et çà j'ose dire que c'est une bonne nouvelle

Il est temps de revoir la gestion des parcs nucléaires, je parle de gestion et pas d'existence

+1, mais c'est quand même malheureux qu'il faille un accident nucléaire pour ouvrir le débat ...

@Chaba, j'ai tenté d'être optimiste et de stopper l'alarmisme les premières journées.

Mais aujourd’hui on sait que des éléments à durée de vie "longues pour l'homme" se sont fait la malle.

Il y a quand même un risque non-nul de se retrouver avec une zone d'exclusion non ?

Certes, les rejets passent actuellement "sous le réacteur" et ne sont pas éparpillés dans les air par un incendie comme à Tchernobyl.

Mais du Césium, si c'est peanuts au niveau exposition une fois dispersé, question contamination "il en faut peu pour être heureux" ...

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Des traces d'Iode 131 détectées par la CRIIRAD ce matin dans des relevés d'eau de pluie dans le sud de la France (Drôme - Ardèche).

Tepco annonce cette nuit des relevés d'eau de mer au large de Fukushima présentant des taux d'Iode radioactif atteignant 3350 fois la normale. 

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@MoX

Je ne dis pas que la situation est cool a Fukushima, je pense que de part le mode de fonctionnement de notre société moderne et médiatique (sans compter les « jeux » politiques), on en vient a des réactions ou attitudes non-raisonnables.

Entre l’attitude alarmiste ou la non-alarmiste, la première est plus facile à tenir que la seconde. Et c’est normal. Car elle est aussi bien plus efficace pour limiter les risques de pertes humaines (une seule règle : toujours fuir loin des sources de danger). Et elle peut parfois être vue comme plus gratifiante (vous etes respectueux de la sécurité de chacun et c’est sur que l’on capte plus facilement l’attention quand on annonce un Tchernobyl…).

Maintenant dans le monde réel ca donne quoi ? Amusons-nous un peu :

1)

Le même gouvernement français qui, il y a trois semaines, était alarmiste ("réaliste" diront les esprits pétris du principe de précaution) et offrait des places d’avions pour que les français puissent quitter Tokyo, vient de m’envoyer ce matin même un email pour m’inviter a y venir demain jeudi, a la Résidence de France a Tokyo, pour saluer le Président de la République. Mais pourquoi me demander d’aller a Tokyo puisque c’est dangereux là-bas ?

2)

Voir ci-dessus mes posts #683 sur le plutonium ou #690 sur l’eau du robinet a Tokyo, et la manière dont la même information à la base peut être mise en valeur dans le sens qui vous semble le plus souhaitable.

3)

Les rejets à Fukushima ont presque atteints ceux de Tchernobyl disait sur même fil un certain membre du corps médical. Vrai ou faux ? Eh bien c’est vrai, mais c’est vrai pour l’iode-131 ou le césium-137 et seulement pour ces deux-là. Ce sont les principaux produits de fission gazeux et, gaz qu’ils sont, ils sont vite partis à l’extérieur un fois les éléments de combustible fondus. Et comme à Tchernobyl on a fondu seulement un seul cœur contre trois à Fukushima, il n’y a pas photo. Maintenant, a Tchernobyl on a joyeusement craché dans l’atmosphère tout le reste de l’inventaire des produits de fission, alors qu’au Japon, on n’en est pas encore la, moi je trouve que c’est une nuance de taille. C’est une nuance qui change la valeur du rejet total dans un facteur 100…

Voila, c’est un débat eternel. Et mon opinion est que l’information entendue par le general public, et en France en particulier, est d’un niveau indigne d’un débat raisonnable.

Mais je tiens à dire qu’il ne faut pas voir cela comme un problème particulier au nucléaire : la même chose aurait pu être dite de la gestion de l’alerte sur la grippe de l’hiver dernier. C’est un problème de fond dans le rapport entre la société et le désormais très haut niveau de notre technologie : peu de personnes dominent intellectuellement certains sujets et le public en est réduit a croire plutôt qu’a comprendre, a réagir avec ses trippes plutôt qu’avec sa tête.

Par ailleurs, je souscrits a 200% aux idées positives concernant le contrôle international sur les questions atomiques et/ou énergétiques, tout cela existe déjà un peu en fait (ONU, AIEA, etc…) mais peut surement être très amélioré. Maintenant passons a l’application pratique :

- On en parle demain à la Corée du Nord ?

- Qui en a parlé à la France pour ce qui est de la pollution aérienne par le plutonium (pour ne pas parler du reste…) dans les années 70 en Polynésie ?

- C’est quoi la résistance sismique de Dimona dans le Negev, coincée entre les plaques Afrique et Arabie, et construite avec les normes des années 50 ?

- On en parle quand a l’Australie, dont les producteurs de charbon font, et ceci des aujourd’hui alors que tous les cadavres ne sont pas encore mis en terre a Sendaii, monter les prix du charbon pour les acheteurs japonais, alors que leur charbon est pour les prochains mois la seule alternative énergétique disponible pour le Japon ? Ils sont sympa non les autraliens ?

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Si demain pour une raison météo quelconque le vent porte les particules vers la Corée ou la Chine le problème japonais deviendra internationale et là que vaudront les intérêts de TEPCO face par exemple à des exigences de la Chine ou de la Corée en matière de demandes de réparations au civil de sanctions pénales voir d'ingérence dans la gestion d'installations industrielles qui sèment à tout vent.

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Ah ! Pascal, la transparence, quel beau rêve !

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