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Guerre civile en Syrie


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  alors une prise de position forte de la france du type libye serait une solution, qui figerai un moment  les USA, sans inquiéter la russie , elle deviendrait plus "molle " a s'opposer. c'est farfelu je sais vu que l'action militaire française permettait d'oublier le fiasco de notre politique en tunisie, et a eu beaucoup d'avantages en terme d'image entre autre. a contrario avec un peu de cynisme qu'avons nous a gagner dans une action frontale trés dangereuse? sinon d'etre logique  avec notre discour sur la démocratie.

La Tunisie est quasiment déjà oubliée, l'action en Libye a marché plein pot de ce point de vue là.

L'action militaire n'est possible qu'à trois conditions, que l'on ne remplit pas :

- assurer à la Russie des gages que dans l'après conflit ses intérêts seront préservés et que la chute de Bachar n'est pas l'étape 1 d'un plan plus global dont l'étape 2 est l'Iran,

- avoir une maitrise suffisante de l'après conflit politiquement parlant pour éviter qu'un régime dur soit remplacé par un autre régime dur ou une guerre civile permanente. Ce point ne peut être assuré à moins de mettre un nouveau dictateur (cas colonial) ou de maintenir l'armée sur place (cas Irak) ; la démocratie apaisée est donc un objectif peu atteignable dans ces configurations.

- avoir une force militaire suffisante pour faire face à l'armée syrienne, réapprovisionnée par l'Iran, voire par la Russie en sous-main, avec du matériel neuf (configuration de type Vietnam)

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La Tunisie est quasiment déjà oubliée, l'action en Libye a marché plein pot de ce point de vue là.

L'action militaire n'est possible qu'à trois conditions, que l'on ne remplit pas :

- assurer à la Russie des gages que dans l'après conflit ses intérêts seront préservés et que la chute de Bachar n'est pas l'étape 1 d'un plan plus global dont l'étape 2 est l'Iran,

- avoir une maitrise suffisante de l'après conflit politiquement parlant pour éviter qu'un régime dur soit remplacé par un autre régime dur ou une guerre civile permanente. Ce point ne peut être assuré à moins de mettre un nouveau dictateur (cas colonial) ou de maintenir l'armée sur place (cas Irak) ; la démocratie apaisée est donc un objectif peu atteignable dans ces configurations.

- avoir une force militaire suffisante pour faire face à l'armée syrienne, réapprovisionnée par l'Iran, voire par la Russie en sous-main, avec du matériel neuf (configuration de type Vietnam)

  avant  le démocratie  appaisée il y aura inevitablement une démocratie tendue.  la maitrise de l'aprés conflit n'a pas été déterminant dans le cas Lybien, d'accord avec le reste.
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Arrètez de vous prendre la tête...

PERSONNE n'interviendra et surtout pas les occidentaux.

Comme l'a écrit une excellente journaliste dans un article du figaro, le veto Russe et chinois arrangent beaucoup Sarko, OBAMA et consort.

En effet, on n'a ni l'envie et ni les moyens d'intervenir (surtout que l'armée de Bachar est une VRAIE ARMEE, ce n'est pas l'armée de ce guignol de Khadafi) et de plus d'un point de vue géopolitique, il vaut mieux avoir un dictateur qui maintiennent l'ordre dans cette partie sensible du monde plutôt que des groupuscules extrémistes qui s'entretuerait une fois que Bachar serait tombé.

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En même temps l'ASL a l'air résiliente. Si elle continue à jouer avec les LM et les IED fournis par le Qatar, on a qu'à attendre l'attrition des éléments blindés et de l'artillerie de Bashar. Bref c'est une guerre civile instrumentalisée par les puissances du coin et les premiers à trinquer sont les syriens.

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Arrètez de vous prendre la tête...

PERSONNE n'interviendra et surtout pas les occidentaux.

Comme l'a écrit une excellente journaliste dans un article du figaro, le veto Russe et chinois arrangent beaucoup Sarko, OBAMA et consort.

En effet, on n'a ni l'envie et ni les moyens d'intervenir (surtout que l'armée de Bachar est une VRAIE ARMEE, ce n'est pas l'armée de ce guignol de Khadafi) et de plus d'un point de vue géopolitique, il vaut mieux avoir un dictateur qui maintiennent l'ordre dans cette partie sensible du monde plutôt que des groupuscules extrémistes qui s'entretuerait une fois que Bachar serait tombé.

Bof. On a exactement le même schéma qu'en Libye avec les mêmes soucis et il faut pas se leurrer sur les capacités syrienne non plus.

Après en période électorale ça complique les choses. Si les pays arabes arrivent à faire céder les Chinois il restera la russie avec Poutine dans une position électorale.

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Bof. On a exactement le même schéma qu'en Libye avec les mêmes soucis et il faut pas se leurrer sur les capacités syrienne non plus.

Après en période électorale ça complique les choses. Si les pays arabes arrivent à faire céder les Chinois il restera la russie avec Poutine dans une position électorale.

Israël et la Turquie sont aussi dans la boucle. Il est probable que l'un comme l'autre préfèrent Assad qu'ils connaissent parfaitement et qu'ils ont appris a gérer, plutôt qu'un état failli de plus qui pourrait devenir aussi nébuleux que le Liban.

Parce que dans le coin ca commence a faire une belle brochette d'état pas tout fini ... et d'une stabilité relative. D'est en ouest, et a minima on a, l'Afghanistan, le Yemen, la Somalie, l'Irak, le Liban, la Palestine, l'Egypte, la Lybie, la Tunisie.

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Israël et la Turquie sont aussi dans la boucle. Il est probable que l'un comme l'autre préfèrent Assad

Pour Israël je pense que c'est vrai. Pour la Turquie peut être moins.

Ils se sont beaucoup fâchés avec l'axe chiite (après une tentative de rapprochement en se posant en médiateur dans le dossier nuke) mais aussi avec Israël (qui vient de signer un accord de défense avec Chypre du coup). Jusqu'ici ils ont offert une bonne base arrière à l'ASL et je les soupçonne de travailler avec le Qatar depuis le début des révolutions arabes.

Ils pourraient garder la main sur le conflit en veillant à ce que les Kurdes n'aient pas des idées.

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Je constate juste qu'il y a un gouvernement qui tape aveuglément parmi SA population pour toucher des rebelles opposés à un régime dictatorial et que ce sont des chars contre notamment des foyers.

Quand tu auras eu un char dans ta jardin qui roulera sur la chambre de ton enfant, j'espère que tu oublieras un moment tes quelques notions de géopolitique pour te comporter en homme.

Je peux t'assurer scientifiquement que les armes des rebelles sont tout aussi capables de faire des trous dans un batiment ou dans un enfant qui n'a rien demandé. A moins de considérer qu'un milicien est plus "noble" qu'un char? Quant à opprimer et tirer aveuglément dans la population, les milices en Libye démontrent tout à fait cette capacité, en fait elles font des crimes de guerre encore pires que Khadafi car elles ne sont pas encadrées par une hiérarchie capable de tenir les rangs une fois la paix revenue, et un pouvoir qui peut et veut maintenir la stabilité et la légalité au long terme. Les partisans alaouites-druzes-chrétiens du régime ont aussi des familles à défendre (pour "se comporter en homme" (sic)) et ont tout à craindre en cas de victoire des milices sunnites à commencer par un nettoyage ethno-religieux comme en Irak.

Le monde réel, c'est des milices qui se trouvent en permanence à la frontière entre le grand banditisme mafieux et la bande armée, et qui n'obéiront pas à l'Etat car un "président" a obtenu une sorte d'aura magique nommée "élection". Croire que la paix civile va revenir car une autorité "libre" "démocratique" l'a décrété du haut de son piédestal, c'est vivre dans la fantaisie: l'impuissance du CNT (reconnu insolitement comme seul interlocuteur légitime :lol:) est un bon exemple.

Quant à la population lybienne ou irakienne, est elle vraiment plus heureuse que sous Saddam ou Khadafi? Les bourreaux ont simplement changé de camp avec un recul supplémentaire du niveau de vie et plus de violence incontrolée qu'avant. L'anarchie ne veut pas tellement mieux que la tyrannie.

Qu'après ils mettent en place un système islamique, ce n'est pas mon pays, ce sera leur choix et leur problème interne.

Déjà qu'un système islamique , cela ne veut rien dire ... entre les Talibans et la Turquie, y a quelques niveaux...

Faut arrêter les phantasmes occidentaux sur l’Islam rampant qui encercle et envahit l'Europe. Cette vision aussi correspond à un agenda politique occidental.

Une zone de non-droit qui est un repaire à djihadistes à quelques encablures des côtes européennes, qu'on le veuille ou non cela nous concerne. Ca fait une plaque tournante pour les trafics d'armes, de drogue, les mafias, des bases de repli pour le terrorisme bien mieux située que les camps afghans, une menace sur les approvisionnement en matières premières sur lesquelles est fondée notre économie, un point de passage pour l'immigration illégale: toutes ces choses ont des conséquences et se paient.

L'objectif stratégique pour l'Occident reste le maintien d'un ordre stable fondé sur des Etats légitimes, ce qui permet d'avoir des interlocuteur qui ont le même intérêt que nous à lutter conter les phénomènes sus cités et avec qui les menaces conventionnelles, qui sont notre point fort, sont opérantes.

Si on intervient pour aider le CNS, cela va à l'encontre de cet objectif. Si on essaie de créer un Etat légitime, c'est l'échec garanti comme en Irak car le nouveau pouvoir que les occidentaux auront crée sera marqué du sceau de Quisling. La meilleure chose à faire et de ne pas intervenir et d'espérer qu'un Etat légitime finira par apparaitre, dans le meilleur des cas possibles un Etat de droit qui est le seul à être solide dans dans la durée (contrairement à une dictature fragile par essence).

Quant à la Lybie, regarde l'état de la France entre 1790 et 1800... pas brillant. Laissons quelques années au structure révolutionnaire pour se stabiliser avant de juger.

C'est une autre époque, avec d'autres mentalités, une monarchie française qui a mis des siècles à créer un sentiment national et à construire la France (bien plus que la révolution): on ne peut pas transposer. Même pendant les troubles révolutionnaires, il y'a toujours eu un pouvoir central fort à Paris, capable de contrôler la quasi-totalité de son territoire (seules la vendée militaire et quelques zones chouanes ont pu fonctionner autrement pendant quelques mois: ça fait très peu à l'échelle du pays), capable de faire respecter la loi et de mettre en place une conscription qui n'avait rien d'acquis à l'époque.

Les rebelles lybiens ou syriens n'ont aucun de ces attributs qui rélèvent du pouvoir, de la légitimité, de ce qui fait qu'un Etat est respecté et pas obligé de négocier en permanence des miettes du gateau avec des légitimités alternatives qui poussent comme des champignons.

Penser que l'Etat est une chose naturelle et acquise, qu'un président est respecté du moment qu'il y met les formes et remporte une élection, c'est un tropisme occidental propre aux deux derniers siècles. Imaginer que la "modernité" changera les choses, c'est de nouveaux Liban, Somalie, Afghanstan, etc. garantis et qui à l'évidence n'évoluent pas dans le sens souhaité.  :P

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Imaginer que la "modernité" changera les choses, c'est de nouveaux Liban, Somalie, Afghanstan, etc. garantis et qui à l'évidence n'évoluent pas dans le sens souhaité.  :P

On va peut être éviter les confusions hâtives entre l'Afghanistan, la Somalie d'un côté, et le Liban. L'Etat n'y est certes pas maître de l'ensemble du territoire libanais, mais il demeure l'autorité centrale de référence pour les régions, avec des élections, des représentants pour chaque communauté, et dont les lois qui sont appliqués bon an mal an. Ce n'est pas le cas de l'Afghanistan et encore moins de la Somalie, sans dire que ces deux pays n'ont pas connu des guerres civiles dues à de véritables antagonismes entre communauté religieuses, à l'inverse du Liban (où c'est d'ailleurs toujours le cas, entre Sunnites et Chiites, mais pas forcément par les armes).

Voilà.

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On va peut être éviter les confusions hâtives entre l'Afghanistan, la Somalie d'un côté, et le Liban. L'Etat n'y est certes pas maître de l'ensemble du territoire libanais, mais il demeure l'autorité centrale de référence pour les régions, avec des élections, des représentants pour chaque communauté, et dont les lois qui sont appliqués bon an mal an. Ce n'est pas le cas de l'Afghanistan et encore moins de la Somalie, sans dire que ces deux pays n'ont pas connu des guerres civiles dues à de véritables antagonismes entre communauté religieuses, à l'inverse du Liban (où c'est d'ailleurs toujours le cas, entre Sunnites et Chiites, mais pas forcément par les armes).

Voilà.

Bien sur il y'a des degrés plus ou moins grands d'échecs de l'Etat, et le Liban n'est pas la Somalie. Mais mon point est que dans tous ces pays (et bien d'autres...) la légitimité de l'Etat est quelque chose qui doit se négocier en permanence avec d'autres sources d'autorité (comme le hezbollah et d'autres), contrairement à un Etat occidental où la légitimité étatique va de soi et ne souffre pas de contestation. Du moins c'est comme cela que je le vois.    :-X :lol:

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vu a cour terme vous avez raisons ,la paix ne viendra pas avec la chute d'al assad, pas plus qu'elle" ne viens en libye, mais qui aujourd'hui peut dire la révolution c'etait une érreur, sous prétexte qu'elle a massacrée des chouans avec une barbarie qui ferait trembler un "terroriste moderne" , prenez ces guillemets en considération!  le chemin n'a pas été une allée de chateau, pour arriver a une démocratie ( souvent malade)  persistante. A moyen et long terme , donc avec du recul "et pas mal de cadavres", ça change la donne , dans  l'objectif fermement tenu par ceux qui la veule, et ceux qui les soutiennent ( il n'y a pas que des cyniques)  d'une démocratie arabe tout a fait possible. rien a mes yeux ne justifie de soutenir une dictature ! et même, il est trop tard. Aucune  dictature ne résiste  a la poussée libertaire , ça sonne comme un vieux slogan éculé, mais il fonctionnera encore longtemps. Ce n'est pas les calculs savants , geopoliticocommerciaux, qui aurons le dernier mot , aujourd'hui oui, demain aussi , faut etre lucide , pas aprés demain, aucun espoir d'amélioration de l'état général de la merde ( planétaire )actuelle ne transpire de ces tergiversations . On va se protéger en verrouillant toutes les potentialités d'agression  , comment croyez vous que ça puisse finir ce système paranoÏaque, simplement en se barricadant dans la maison france , là  n'importe quel Gourou prendra le pouvoir  sur l'émulsion entretenue, de nos peurs , et on se retrouve dans une situation que d'autre ont vécu en  révant qu'on les en libère. Pas trop long j'èspère ? ...

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d'un coté l'armée syrienne utilise des armes de guerre contre l'opposition armée a homs sans se soucier du sort de la population civil pris entre deux feu et de l'autre l'armée syrienne libre chercher a utiliser les deux journalistes occidentaux blessé a des fins politique et cherche a empêché les ambulance a les évacuer pour obliger leurs gouvernement a faire pression sur le régime syrien par tous les moyens pour sauvé ces ressortissent .

Syrie/Homs: reprise des négociations pour évacuer des blessés dont des reporters

Les négociations de la Croix-Rouge internationale avec les autorités et les opposants syriens ont repris dimanche en vue d'évacuer les blessés, dont deux journalistes occidentaux blessés, du quartier rebelle de Baba Amr à Homs toujours pilonné par l'armée syrienne.

Les négociations, impliquant également le Croissant rouge syrien (CRAS), et "suspendues samedi soir ont repris ce matin avec la ferme volonté d'aboutir", a affirmé un diplomate occidental en poste à Damas.

Samedi, près de douze heures de discussions n'avaient pas permis l'évacuation des personnes ayant un besoin urgent de soins du quartier de Baba Amr, notamment les deux journalistes française et britannique blessés, et le transfert des dépouilles de leurs deux confrères tués.

Une journaliste étrangère impliquée dans ces négociations avait affirmé samedi à l'AFP qu'à deux reprises les ambulances du Croissant rouge syrien étaient arrivées à Baba Amr mais avaient été bloquées par des membres de l'Armée syrienne libre (ASL), formée de militaires dissidents.

L'ASL a accusé le régime d'avoir arrêté neuf blessés évacués la veille mais le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a enquêté et "cela s'est avéré totalement faux", avait-elle ajouté.

Le CICR et le CRAS avaient réussi vendredi pour la première fois à évacuer sept blessés et vingt femmes et enfants malades de Baba Amr, un quartier anti-régime pilonné depuis plus de trois semaines par l'armée, mais pas les journalistes occidentaux.

L'Américaine Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et le Français Rémi Ochlik, photographe à l'agence IP3 Press, ont été tués mercredi dans un bombardement qui a touché un appartement transformé en centre de presse à Baba Amr.

La journaliste française Edith Bouvier et le photographe indépendant britannique Paul Conroy ont été blessés dans ce même bombardement, et ont appelé dans des vidéos à leur évacuation au plus vite de Baba Amr pour recevoir des soins.

(AFP)

lien

http://www.liberation.fr/monde/01012392249-syrie-la-croix-rouge-negocie-pour-evacuer-les-victimes-piegees-a-homs

les deux camps sont aussi pourris l'un que l’autre  =(

video sur les journaliste bléssé

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=gupYi-GjjJY&feature=player_embedded

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INTERVIEW - Antoine Foucher, le chef de mission Médecins sans frontières (MSF) à Amman (Jordanie), revient pour «20 Minutes» sur la situation dans le Sud de la Syrie, à la frontière jordanienne...

Parvenez-vous à rapatrier des blessés Syriens jusqu’en Jordanie?

Lorsque la frontière était ouverte, ils arrivaient jusqu’à nous. Puis nous avons envoyé un officier de liaison dédié au poste frontière afin de réguler cette arrivée massive. Aujourd’hui, l’armée syrienne refuse de laisser sortir les blessés. Du coup, c’est devenu difficile pour eux de nous retrouver. Ils doivent passer illégalement en Jordanie. Ceux qui s’y risquent le font en sachant qu’ils peuvent se faire arrêter puis exécuter.

Les réfugiés Syriens racontent qu’ils sont traqués dans les hôpitaux publics…

Effectivement, ils sont contraints de se faire opérer dans des conditions très difficiles. Ce qui cause des problèmes par la suite et de nombreuses complications. On estime à 50% le taux de mortalité dans ce qu’on appelle les hôpitaux clandestins. En vérité, il s’agit d’un appartement privé, où la table d’opération est la table à manger. Un docteur passe et il vous opère. A Deraa, à la frontière jordanienne, on estime à 250 le nombre de personnes qui pourraient intégrer notre programme. La plupart pour des problèmes orthopédiques à cause des blessures liés aux armes à feu.

Seriez-vous en mesure, si un couloir humanitaire devait s’ouvrir, de répondre aux besoins des blessés?

Bien sûr, on a tout ce qu’il faut. Ici, en Jordanie, on ne manque pas de médicaments. Si les politiques s’entendent pour mettre en place un couloir humanitaire pour évacuer les blessés, c’est très bien et il faut le faire. Mais que signifie un corridor humanitaire dans une telle situation? Quel crédit donner à un gouvernement, dont l’armée tire sur tout ce qui bouge? Je me pose la question.

Aujourd’hui, à la lumière de la situation de plus en plus critique en Syrie, que faut-il faire selon vous?

Il faut à tout prix forcer l’armée syrienne à respecter un minimum les conventions internationales. Notamment la neutralité du personnel médical, l’évacuation des blessés et l’accès aux hôpitaux. Ce qui me frappe le plus dans cette situation est que le conflit prend des mesures hors-norme au niveau humanitaire.

http://www.20minutes.fr/monde/syrie/886899-syrie-quel-credit-donner-gouvernement-tire-tout-bouge

REPORTAGE - Médecins sans Frontières a transformé un hôtel d'Amman en centre de rééducation...

Zaher est fier de serrer les mains des visiteurs avec sa nouvelle prothèse. Mais rapidement, il l’enlève, laissant apparaître un moignon au-dessus du poignet gauche. «C’est mieux de la garder pour l’apparence», souffle pudiquement ce réfugié syrien soigné dans un hôtel d’Amman (Jordanie) transformé en centre de rééducation par Médecins sans frontières (MSF). Comme lui, une centaine de Syriens d’Irakiens, de Yéménites ou de Palestiniens se croisent dans les couloirs de cet immeuble. Certains n’ont qu’une jambe, d’autres un seul bras. Des femmes et des enfants sont défigurés. Une tour de Babel aux allures de cour des miracles.

Deux fois plus de Syriens                                                                   

Ce programme de MSF, spécialisé sur les blessures maxillo-faciales, les séquelles orthopédiques et les grands brûlés, a soigné en six ans près de 2 000 victimes de guerre, dont une grande majorité d’Irakiens blessés dans les attentats. Mais depuis un an, le nombre de Syriens, visés par la répression de Bachar al-Assad, a été multiplié par deux. «On m’a amputé pour rien. J’ai pris une balle dans la main. Je suis allé à l’hôpital et quand je me suis réveillé, il m’en manquait une», raconte Zaher.

Traqués jusque dans les hôpitaux publics dans leur pays, les Syriens blessés agonisent chez eux ou sont opérés dans de mauvaises conditions.  «Quand ils arrivent ici, ils ont des complications, notamment des infections», explique le docteur Mohammed Saleh, psychologue. C’est le cas d’Hussam, 27 ans, qui est resté pendant quatorze jours avec deux balles, l’une logée dans la jambe, l’autre dans le fémur. Son nerf a été sectionné. «Je participais à une procession funéraire lorsqu’on a été la cible de tirs», témoigne-t-il.

«De l’autre côté, la mortalité est de 50% dans les hôpitaux clandestins»

Fayez, 30 ans, victime lui aussi d’un sniper de l’armée de Bachar al-Assad, a passé sept mois chez lui avant de se faire opérer dans un hôpital clandestin de Deraa, une ville dans le Sud de la Syrie. «Dès que je serai opérationnel, je retournerai me battre dans mon pays pour avoir la liberté», assure-t-il.

Selon les médias jordaniens, entre 78 000 et 88 000 Syriens ont traversé la frontière du royaume hachémite depuis onze mois. «Ceux qui viennent jusqu’ici peuvent marcher le long d’un chemin de chèvres pour traverser la frontière sans se faire tirer dessus. De l’autre côté, la mortalité est de 50% dans les hôpitaux clandestins», avance Antoine Foucher, chef mission MSF à Amman. Face au refus de Damas d’évacuer les blessés, les organisations humanitaires tentent de faire passer illégalement des médicaments et du matériel chirurgical. MSF nous a confirmé qu’elles y étaient parvenues.

Alors que la répression ne faiblissait pas ce dimanche, à Homs notamment où les violences ont fait 30 morts, 14 millions de Syriens étaient appelés à voter une nouvelle constitution à l’occasion d’un référendum organisé par le régime de Damas. L’opposition et les militants qui souhaitent le départ de Bachar al-Assad ont appelé à boycotter le scrutin. Devant les images de télévision, les blessés syriens à Amman raillent le régime de Damas. «Je ne serais pas allé voter. De toute façon, mon nom doit déjà être dans l’urne», sourit l’un d’entre eux. «Quelque soit l’issue du vote, le scrutin est truqué par le régime», poursuit un autre.

http://www.20minutes.fr/article/886905/refugies-syriens-soignes-jordanie

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C’est un diplomate français qui livrait cette analyse, vendredi, en marge de la Conférence des amis de la Syrie à Tunis, boycottée par Moscou et Pékin. "Si la Russie disait à Bachar “Il faut partir!”, il partirait. Les Russes savent parfaitement qu’à un moment ou à un autre, Bachar va devoir lâcher l’affaire, mais pour l’instant, ils ne lui disent rien. Ils voient pourtant qu’ils sont en train de ruiner leur image dans le monde arabe mais ils attendent." Qu’attendent-ils avant d’adopter aux Nations unies une résolution ouvertement contre la Syrie? Au moins de connaître le déroulement et le résultat de l’élection présidentielle de dimanche prochain. À entendre Alain Juppé, dénoncer maintenant la Syrie, allié historique, sonnerait en effet comme un "signe de faiblesse" de la part du pouvoir russe. Comme une obéissance aux injonctions des États-Unis et de l’Europe. À l’inverse, une fois la présidentielle passée, Poutine, redevenu président à la place de Medvedev, en décidant de lâcher le tyran, se donnerait le beau rôle dans la tragédie qui se joue quotidiennement en Syrie, notamment à Homs.

http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Actualite/Syrie-Europeens-et-Americains-font-pression-sur-la-Russie-489701/

Une analyse crédible ?

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Pourquoi pas ?

En attendant, de nouvelles sanctions décidé par l'UE aujourd'hui, mais franchement, le gvt Syrien soit s'en moquer :

http://www.bruxelles2.eu/zones/moyen-orient/sanctions-contre-la-syrie-la-liste-la-saisine-du-tribunal-penal-international-envisagee.html

c'est toujours dommage de parler de TPI à un dictateur... parce que maintenant pour lui, c'est survivre ou mourir, alors qu'avant on pouvait encore lui offrir une petite porte de sortie. maintenant, on va donc avoir plus de répression aux infos...

par contre je ne suis pas sur que l'on puisse qualifier ce qu'il se passe en Syrie de crime contre l'humanité, comme le fait M Juppé. Si non, nos politiques devraient tout de même faire attention aux sens des mots et expressions qu'ils utilisent, au risque de les banaliser et de les vider  leurs sens...

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Sur RFI j'ai trouvé amusant le fait que les négociations pour l’évacuation de la journaliste blessée et les autorités française soient bloquées par la victime elle même qui ne veux pas être évacuée par le croissant rouge alors que depuis des jours ont nous dit que ce sont les syriens qui le refusait...

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Je ne trouve pas ça amusant.  =(

Du reste, si peut-être elle estime que dans ces conditions sa sécurité ne serait pas optimale ...

En tous cas si cela est avéré, qu'elle le "refuse", elle doit avoir de bonnes raisons, elle ne reste pas là-bas pour le plaisir vue son état ... Et c'est elle (et les autres) qui appellent à l'aide pour justement être évacués, donc ...

Pour infos des pick-up ont été pris pour cibles et détruits par des obus ... A l'intérieur de ceux-ci des familles entières (6/7 personnes par véhicules, hommes femmes enfants vieillards) qui tentaient de fuir la ville ont été pulvérisés. Celà donne à réfléchir ... Du fait qu'ils tirent sur tout ce qui bouge, le croissant sur les portes reste une sécurité toute relative ...

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J'ai trouvé ça amusant car c'est contradictoire dans un scénario du pire tel que décrié, si tu regarde un peu en haut tu trouvera un article sur ces voitures attaquées aux obus suivant la seule parole de l'ASL. Cette journaliste va du principe que le croissant rouge syrien travail avec le régime et que les blessés sont conduits directement en prisons et non pas aux hosto.

Je copie colle ce que j'ai dit sur un autre forum sur la situation à Homs telle que raconté par un syrien ici en Algérie et qui a sa famille là bas :

"Ce qui se passe à Homs est vraiment navrant dans le sens ou, des miliciens ont pris le contrôle de certain quartiers, ils tirent sur tout ce qui bouge, empêchent les ambulances de prendre les blessés pour qu'ils crèvent et que l'ONU allonge sa liste de morts. L'armée étant incapable de pénétré dans ces quartiers vu que plusieurs tentatives ont échoué(des dizaines de chars détruits et des centaines de soldats tués ou capturés et ensuite exécutés), pilonne le tout à distance avec son artillerie pour crée des brèches, sauf que les civils ne sont pas épargnés non plus, ils ne peuvent ni entrer ni sortir de ces forteresses au risque de se faire tuer par les miliciens"

En gros c'est la politique du pire, iles militaires ne peuvent pas entrer ils tirent sur tout le monde sans distinction et de l'autre coté l'ASL tiens en joue tout ceux qui essayent de fuir vu qu'ils sont utilisés comme bouclier humain.

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Cette journaliste va du principe que le croissant rouge syrien travail avec le régime

Toutes les sociétés nationales Croix/Croissant/Diamant Rouge travaille avec leur Etat. C'est normal d'ailleurs, elles ont été pensées comme ça. Elles sont "auxiliaires des pouvoirs publics". Seul le CICR est totalement indépendant.

Après la sécu à Homs, on est pas sur place difficile d'évaluer.

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"Ce qui se passe à Homs .....

De un, pour la journaliste française mme Bouvier, à cette heure personne ne s'est où elle se trouve et dans quelle condition ...

Certains bruits diraient qu'elle est déja au Liban (par quels moyens ?), mais ce n'est confirmé ni par le CICR ni par les autorités françaises, qui elles ne savent pas où elle se trouve à l'heure actuelle ... (13h45 ce jour)

De deux, c'est étrange ... Les réfugiers syriens d'Homs passés en Jordanies tiennent un tout autre discours que celui que tu relayes dans ton post ! (leurs dirent à eux sont relayés par des journalistes occidentaux, présents aux côté des médecins jordaniens et des ONG sur place. Les journalistes intérogent ces médecins divers ainsi que les réfugiers eux-mêmes)

A aucun moment ils disent être pris pour cibles par les opposants, pas plus que ces derniers les empêcheraient de fuir, au contraire ... Pour beaucoup des opposants ce sont leur propre famille, voisins, amis etc ... La seule menace (et les tirs ciblés + la pluie d'obus viens tout du même côtés : armée régulière syrienne).

A ce propos un des réfugiés cite au journaliste "5 obus par minute au centre ville, continuellement" ... Une pluie !

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