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[Afghanistan] Archive


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Les USA ont envahi l'Irak d'abord pour tenir sous leur contrôle les réserves pétrolières de ce pays, avant que la Chine ne devienne trop puissante pour les en empêcher. A présent, les Chinois filent en douce des armes aux insurgés irakiens pour hâter le départ des Américains de la zone et en retirer les bénéfices un peu plus tard...

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Dis donc BCP il fait un peu tarlouze le Mickey de ton avatar qui est-ce?

Un homme politique (grec), un acteur (turc), l'amant d' un chanteur de heavy métal (bulgare), un footballeur, un trader, ta soeur (non là je rigole Wink )

Imaginez c'est BCP en personne?? Pas très sympa tout ça...  =D

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de toute façon on la vu avec l'exemple de la guerre d'Algerie pour lutter et espérer gagner une guerre d'insurrection il faut fermer hermétiquement les frontières.

tant que sa ne sera pas fait en A-stan on a peut de chance de vaincre les Taliban.

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de toute façon on la vu avec l'exemple de la guerre d'Algerie pour lutter et espérer gagner une guerre d'insurrection il faut fermer hermétiquement les frontières.

tant que sa ne sera pas fait en A-stan on a peut de chance de vaincre les Taliban.

Tu ne vas pas souvent en Montagne toi =)

L'OTAN n'a pas assez d'homme pour occuper le terrain alors pour fermer les frontières....

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L'implication de la Chine dans la région repose la question des raisons de la présence militaire US et alliée.

"Le grand jeu" reprend ses droits dans la région et la guerre contre le terrorisme va bientôt faire figure de bien pâle justification...

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Bah, il n'y a qu'à filer plus de matos aux ouïgours histoire de leur rendre la politesse...

Et tant qu'à faire, faut leur filer du matériel chinois aux numéros de série effacés ... il y a bien dû avoir quelques "black agencies" qui en on récupéré avant destruction des caches.

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Tu ne vas pas souvent en Montagne toi =)

L'OTAN n'a pas assez d'homme pour occuper le terrain alors pour fermer les frontières....

On a déjà eu cette discussion... En Algérie les barrages ont eu comme effet, à terme,  une économie de moyens.

En ce qui concerne la topo (montagne) la difficulté joue pour tout le monde. Les itinéraires limites en gabarit, par l'hiver, les pentes, etc... sont les mêmes.  Aucontraire, potentiellement, nous avons des troupes capables techniquement de se déplacer dans des itinéraires les plus difficiles ; Je ne suis pas certain que les Talib en soient capables...

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Le gros problème, qui rend cela impossible, c'est le Pakistan, ce pays est l'allié de "l'occident", mais aussi de la Chine, il a avec elle une coopération militaire et technologique importante, et le Pakistan voit dans la Chine un allié de revers face à l'Inde, et une sécurité si d'aventure les américains les lâchaient.

Lâcher le Pakistan, c'est le donner aux islamistes et/ou aux chinois, et depuis l'affaire géorgienne, le ravitaillement pour l'Afghanistan passe par le Pakistan exclusivement.

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nous avons des troupes capables techniquement de se déplacer dans des itinéraires les plus difficiles ; Je ne suis pas certain que les Talib en soient capables...

Je ne sais pas ce qui te permets de dire ça.Sans remettre en doute l'excellent niveau des chasseurs alpins et autre troupe de montagne, les afghans ont l'avantage du terrain et on ne peut pas le nier.Ils naissent vivent et meurent dans les montagnes depuis des générations.

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Je ne sais pas ce qui te permets de dire ça.Sans remettre en doute l'excellent niveau des chasseurs alpins et autre troupe de montagne, les afghans ont l'avantage du terrain et on ne peut pas le nier.Ils naissent vivent et meurent dans les montagnes depuis des générations.

Un berger c'est peut-être un montagnard ce n'est pas forcement un alpiniste... Je donne un exemple "rigolo": Durant la campagne d'Italie, les Tabors (merveilleuses troupes de montagne s'il en est...) s'étaient débandés par ce qu'ils avaient vu débouler à pleine vitesse une compagnie de skieurs, des Alpenjaeger autrichiens il me semble, les Tabors avaient cru avoir affaire à des "diables"... =D

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Personne ne peut lacher le Pakistan, c'est une puissance nucléaire. Tout le monde veut être son allié et l'inde est son seul ennemi.

Les talibans n'ont pas besoin d'être des alpinistes ni des skieurs émérites, on se bat pas au sommet des pics enneigés du toit du monde mais au pied des montagnes, dans les vallées, les grottes... et l'hiver c'est une période de calme relatif en afghanistan.

Les Pakistanais ont d'excellentes unités de combat de montagne, ils se battent, eux, contre l'inde à haute altitude pour le contrôle des sommets sur la frontière.

Pour changer de sujet, le Gepard allemand a-t-il déjà été déployé en dehors de l'europe ?

Je demande parce qu'il pourrait avoir son utilité en afghanistan, pas en anti-aérien bien sur mais en protection de convoi en vallée ou d'une base : 2 canon de 35mm en support, ça fait toujours plaisir.

http://de.wikipedia.org/wiki/Flugabwehrkanonenpanzer_Gepard

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de toute façon on la vu avec l'exemple de la guerre d'Algerie pour lutter et espérer gagner une guerre d'insurrection il faut fermer hermétiquement les frontières.

tant que sa ne sera pas fait en A-stan on a peut de chance de vaincre les Taliban.

Ce n'est plus possible de remporter ce genre de guerre de nos jours car l'unique solution n'est politiquement pas correct.

Tu choisi tes élus, tu avance et ne laisse rien derrière toi.

Je pense moi qu'il faut prendre le probleme a la base et ça passe par l'éducation massive, mais tan que la religion aura une emprise aussi puissante sur les hommes n'y pense même pas car la religion est ce qui permet aux couillons congénitaux d'avoir des responsabilités et un pouvoir que leurs intellects de taupe ne leur permettent même pas d'imaginer.

Le jour ou les hommes pourront prendre leurs destin en main et ne plus a s'en remettre a des livres obsolètes.

ce jour la nous pourront envisager de changer les mentalités et faire avancer le monde et ils seront prêt a suivre.

C'est la grande course entre la sagesse global et le pouvoir de destruction qui est engagé et pour le moment la sagesse global se prends la pâtée..

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Invité barbaros pacha

On a déjà eu cette discussion... En Algérie les barrages ont eu comme effet, à terme,  une économie de moyens.

En ce qui concerne la topo (montagne) la difficulté joue pour tout le monde. Les itinéraires limites en gabarit, par l'hiver, les pentes, etc... sont les mêmes.  Aucontraire, potentiellement, nous avons des troupes capables techniquement de se déplacer dans des itinéraires les plus difficiles ; Je ne suis pas certain que les Talib en soient capables...

L'Afghanistan n'est pas l'Algérie..et ce n'est pas la même époque..

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Je réitère ma proposition, la création de dead zone avec des sous-munitions pour compenser le faible nombre d'homme.

La création d'un couvre-feu , 20-8 heures me parait bien.

Non compatible avec le "gagner les coeurs et les ésprits" donc impossible à moins d'adopter une autre stratégie.

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Oui et...? 

Les situations sont différentes:

Il me semble qu'il n'est plus possible (d'un point de vue légale) d'utiliser des mines (même si les usa ne sont pas signataires ils se sont engagés a ne plus en utiliser), contrairement a l'epoque Algérie.

Bloquer la frontière c'est prendre le risque de se mettre toute la population pachto du coin sur le dos, étant donné que cette frontière est quasi inexistante pour beaucoup d'entre eux.

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Invité barbaros pacha

Les situations sont différentes:

Il me semble qu'il n'est plus possible (d'un point de vue légale) d'utiliser des mines (même si les usa ne sont pas signataires ils se sont engagés a ne plus en utiliser), contrairement a l'epoque Algérie.

Bloquer la frontière c'est prendre le risque de se mettre toute la population pachto du coin sur le dos, étant donné que cette frontière est quasi inexistante pour beaucoup d'entre eux.

Je rajouterai...

Il y a plus d'armes qu'en Algérie, les sommets Afghanes (Hindou kush) ne pourront pas être comparer avec les montagnes Algériennes...

L'Afghanistan est super loin, la France pourrait pas envoyer 400 000 hommes, etc...etc...beaucoup plus de contraintes..

Même nous avec 150 000 hommes qui disposent de drones, hélicoptères, avions de surveillance de haute altitude, de milices Kurdes anti-pkk, de caméra thermique, des barrieres naturelles qui en plus connait très bien le terrain, on arrive pas a hermétiser 352km de frontière avec l'Irak...alors que dire de la frontière Pakistanaise qui rappelons-le fait 2 430 km?

Il y aura toujours des failles..

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L'Afghanistan est super loin, la France pourrait pas envoyer 400 000 hommes, etc...etc...beaucoup plus de contraintes..

Quel argumentation BCP, je t'ai connu plus inspiré...

Même nous avec 150 000 hommes qui disposent de drones, hélicoptères, avions de surveillance de haute altitude, de milices Kurdes anti-pkk, de caméra thermique, des barrieres naturelles qui en plus connait très bien le terrain, on arrive pas a hermétiser 352km de frontière avec l'Irak...alors que dire de la frontière Pakistanaise qui rappelons-le fait 2 430 km?

C'est qui le "nous" qui sommes 150 000 et sécurisons la frontière Irakienne ...  :O

En plus, on a l'air d'avoir plein de matos qui marchent : caméras thermiques, hélicos, avions, drones ... non, c'est sûr, tu ne parles pas de l'armée française, là  :lol: (Ni de l'A-Stan, d'ailleurs  =( )

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Invité barbaros pacha

Quel argumentation BCP, je t'ai connu plus inspiré...

La fléme, la fatigue, le travail dans un bureau, sa fatigue.. :P

C'est qui le "nous" qui sommes 150 000 et sécurisons la frontière Irakienne ... :O

En plus, on a l'air d'avoir plein de matos qui marchent : caméras thermiques, hélicos, avions, drones ... non, c'est sûr, tu ne parles pas de l'armée française, là :lol: (Ni de l'A-Stan, d'ailleurs =( )

"Nous" parfois la Turquie, "Nous" parfois la France, "Nous" parfois l'Arabie saoudite, "Nous" parfois la terre, etc.... ;)

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Tu ne vas pas souvent en Montagne toi =)

je crois que la montagne je connais un peu je vie en savoie...

Un berger c'est peut-être un montagnard ce n'est pas forcement un alpiniste... Je donne un exemple "rigolo": Durant la campagne d'Italie, les Tabors (merveilleuses troupes de montagne s'il en est...) s'étaient débandés par ce qu'ils avaient vu débouler à pleine vitesse une compagnie de skieurs, des Alpenjaeger autrichiens il me semble, les Tabors avaient cru avoir affaire à des "diables"... =D

pour la plupart des alpins c'est la même chose: ils sont toujours vécu en montagne de père en fils

Et pas besoin d'avoir des hommes sur toutes les frontières mais seulement occuper les cols et les points hauts  pour surveiller tous les points d'accès est les protéger avec des mortiers et des TE.

A pars sa est ce que nos alpins avaient emmené leurs skis quand ils étaient pendant l'hiver afghan?

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EEI fait du renseignement.

L'EEI est une unité spécialisée dans l'obtention du renseignement à courte et à moyenne portée au profit du niveau

tactique terrestre pour lequel il est engagé.

Unité essentiellement destinée à la recherche du renseignement ou à la surveillance, en coopération étroite avec les autres

moyens ou capteurs, n'engageant qu'exceptionnellement le combat, l'EEI concourt à la sûreté rapprochée de la grande unité

_d'emploi.

ERIAC du combat anti char.

L'Escadron de Reconnaissance et d'Intervention AntiChar (l'ERIAC) est une évolution des anciens Escadrons AntiChars

(EAC) des régiments blindés des divisions d’infanterie. Celle- ci s’explique par :

-  l’affaiblissement de la menace blindée des adversaires potentiels depuis la dislocation de l’ex-pacte de VARSOVIE.

-  le nouveau contexte d’engagement des forces terrestres, décrit en détail dans l’ABC 100.2, qui permet à nos unités d’être

plus d’offensives, de mieux contrôler, d’avoir plus de réactivité, plus de souplesse ou de capacité d’adaptation sur le

terrain, etc….

Ce changement se traduit, par rapport aux anciens EAC Milan, par une légère diminution de la capacité antichar qui

passe de 24 à 16 missiles Milan, mais par un accroissement de la protection et de la mobilité grâce à l’arrivée du VBL et par

une nouvelle structure mettant en exergue la patrouille.

G4lly, j'ai trouvé ça:

La 11e Brigade parachutiste et la 27e Brigade d'Infanterie de montagne n'incorporent pas d'EEI, mais leur Régiment blindé respectif (1er RHP et 4e RCh) comportent un ERIAC (Escadron de reconnaissance et d'intervention anti-char).

et je joint une réfléxion d'un officier du 1er REC tiré de l'Héraclés n°28

Quel avenir pour les escadrons d’éclairage et d’investigation ?

Les EEI1 appartiennent au domaine de spécialités “renseignement” (piloté par la DEP/CEERAT) et font partie du chantier “combat des blindés” (piloté par l’EAABC). Or cette double appartenance les stigmatise depuis cinq ans. En effet, le contexte stratégique actuel souligne bien la pertinence de l’emploi de ce type d’unité, mais, de manière assez paradoxale, on ressent des difficultés à leur trouver une juste place, à la limite entre le monde du renseignement et celui d’unités blindées classiques. Douloureuse ambivalence confirmée par la projection d’EBL2 en opération, dont certains pourraient penser qu’ils sont aptes à remplir les mêmes missions qu’un EEI, mais aussi le transfert des PRT2 des EEI vers les batteries de renseignement de brigade -BRB-nouvellement créées. Autant de raisons qui confirment la nécessité de repenser l’emploi des EEI, à l’aune des engagements probables de l’armée de terre.

En fait, nous sommes à la croisée des chemins. Et cette ambigüité ne pouvant être levée, il convient d’exploiter cette double appartenance en développant un mode d’emploi des EEI réaliste, préservant leur aspect “faible coût” mais “à forte valeur ajoutée”, qui les replacerait à leur véritable place : en tête de la “Colonne”. En s’appuyant sur les qualités reconnues de l’EEI que sont l’autonomie, la souplesse d’emploi et la fiabilité des personnels, il faut renforcer leur capacité à combattre et optimiser leur aptitude à renseigner. Car les EEI sont des unités de combat blindé particulière-ment aptes au combat et au renseignement, capables d’apporter de la “fluidité tactique” au chef interarmes.

Des unités de combat blindé particulièrement aptes au combat

Comme toute unité de cavalerie, l’EEI est avant tout un escadron de combat. Possédant une réelle puissance de feu3 il ne doit plus se cantonner à assurer sa propre auto-défense et procéder à des “destructions d’objectifs d’opportunité4”. Amené à évoluer en autonomie sur de vastes zones, il doit saisir toute opportunité pour infliger des pertes à l’adversaire d’aujourd’hui, le plus souvent faiblement motorisé et armé, en menant des actions violentes et courtes, suivies d’esquives brutales. Le cas échéant, il est en mesure de désigner des objectifs aux appuis (hélicoptères armés notamment).

Le mode opératoire de l’EEI doit évoluer au rythme des menaces :devant un adversaire faiblement armé mais rodé aux techniques de la guérilla, l’EEI peut être offensif. Et c’est ce qui doit être enseigné lors des FSE, qui ne doivent plus se contenter de dispenser uniquement des savoir-faire du domaine de l’éclairage, mais faire porter leurs efforts sur le domaine de la reconnaissance blindée. Puis, à l’issue de cette formation (4 à 5 semaines minimum), l’éclaireur doit se spécialiser dans son futur emploi, et pour cela suivre une formation de spécialité dans l’un des domaines suivants : pilote VBL, tireur de précision, tireur MILAN, combat embarqué, tireur 12,7 mm, voire canon de 20 mm5.

Ainsi, en sortant du sacro-saint triptyque “éclairer/surveiller/jalonner”, les patrouilles des EEI procèderaient à de la reconnaissance blindée, en se distinguant en particulier par leur aptitude à

concilier quatre qualités spécifiques :

_la capacité à combattre et faire usage de leurs armes (ISTC embarqué et débarqué, utilisation des appuis) ;

_l’amélioration de la capacité tactique en développant des techniques de camouflage, en étendant la capacité à conserver la liaison même avec de grandes  élongations (emploi de la HF, et ponctuellement de moyens satellitaires), et en formalisant des procédures opérationnelles de déplacement (techniques deroulage de nuit, choix de l’itinéraire etc.) ;

_l’amélioration de la capacité logistique, par l’adaptation de  procédures visant à accroître l’autonomie logistique des patrouilles, à permettre l’évacuation par HM, et par l’amélioration du niveau technique des équipages dans le domaine MEC, SAN, armement etc. ;

_la fiabilité des comportements, sur la base de procédures bien établies avec effort jusqu’au niveau de la patrouille isolée  (apprentissage des cas conformes  comme non conformes, accentuation de la rusticité, durcissement de l’entraînement).

Véritables unités blindées, fiables, autonomes, souples d’emploi et aptes au combat, les EEI développent ainsi une aptitude spécifique aux missions dans les intervalles. Ils donnent au chef interarmes une fluidité tactique seule capable d’améliorer la cohérence de la manœuvre d’ensemble, surtout face à un ennemi qui, comme aujourd’hui, évite de rentrer dans une confrontation frontale de type linéaire et privilégie l’imbrication. C’est sur cette aptitude particulière que les EEI doivent asseoir leurs savoir-faire renseignement.

Des unités de combat blindé particulièrement aptes au renseignement

Une fois ce “tronc commun combat” assimilé par les patrouilles, les éclaireurs doivent ensuite développer leurs savoir-faire renseignement. Parents pauvres d’un monde où chacun a une mission et des moyens bien spécifiques, les EEI sont pourtant des “unités spécialisées dans l’obtention du renseignement à courte et moyenne portée au profit du niveau tactique terrestre pour lequel ils sont engagés”6. Or, ils ne jouissent pas de réelles formations techniques en la matière. Il est donc urgent de définir les modes d’action renseignement qu’ils peuvent être à même de mettre en œuvre à travers trois prismes : le type de capteur, les milieux spécifiques d’intervention (zone urbaine en particulier) et la nature des engagements susceptibles de mener (contre-guérilla par exemple).

Les patrouilles d’éclairage et d’investigation sont capables de rechercher du renseignement de deux façons :

- par l’image (photos) et l’aptitude au “combat caméra”, qui fournit un appui au chef interarmes dans le domaine de l’anticipation et la valorisation des actions menées ;

- par des actions de type “contrô le de milieu”, ou renseignement d’ambiance. Conjugaison de plusieurs techniques, il s’agit de collecter puis d’exploiter sur le terrain le renseignement pour imprégner un milieu et ainsi contrôler sa géographie tant physique qu’humaine, ses réseaux, son organisation7… pour éventuellement neutraliser un ennemi ainsi “levé”. Ces actions passent en particulier par le contact humain, dit ROHUM-C8 de première couche, impliquant la gestion d’interprètes et la connaissance des techniques de conversation.

Pour être concret, réaliste et sur tout opérationnel, ce volet technique de l’EEI doit être clairement formalisé par la mise en place de procédures spécifiques et de modules d’instruction. La complexité des styles d’action comme des milieux d’intervention justifie de spécialiser chacun des pelotons dans un de ces domaines :

- le 1er peloton dans le renseignement par l’image et le “combat caméra” (réalisation de fiches et dossiers d’objectifs, maîtrise des techniques de prises de vues photos et de la vidéo, aptitude à décrypter des situations tactiques etc.) ;

_le 2e peloton pourrait faire porter son effort sur des techniques liées à des actions de renseignement au contact en zone urbaine (détermination du mode d’action ennemi privilégié, réalisation de plans de ville actualisés au fur et à mesure des engagements, rodage de la procédure hit and run avec les appuis etc.) ;

- le 3e peloton dans des actions de contre-guérilla du type “contrôle de milieu” (détermination puis maîtrise des réseaux logistiques d’une population ciblée, découpage d’une zone en différents secteurs en fonction de critères précis, ciblage et étude des leaders, techniques de type commando de chasse etc.).

Les spécialisations, de natures bien différentes, ne doivent absolument pas être étanches, bien entendu : chaque peloton doit diffuser les savoir-faire dans le reste de l’escadron.

Trois scenarii type d’engagement

La plus-value découlant de cette restructuration est une lisibilité parfaite sur l’emploi des EEI qui peuvent ainsi prétendre travailler sous plusieurs formats, tant au niveau brigade qu’au niveau GTIA, selon trois scénarii différents mais néanmoins réversibles :

- en EEI constitué, autonome, tel qu’on le conçoit actuellement en intervention ;

- en SGTIA à dominante éclairage, en intégrant des renforts blindés, infanterie, génie… Cette structure, déclinée jusqu’au niveau du DIA, a l’avantage de rendre nos structures inconnues de nos adversaires potentiels et offre au chef interarmes une grande polyvalence des moyens employés. Elle convient particulièrement dans les terrains cloisonnés, en localité, et semble adaptée à la contre-insurrection, car elle permet pleinement de “renseigner au contact” ;

en appui ponctuel au profit d’autres SGTIA ou en autonome.

Dans ce cas, en fonction des missions à conduire et des besoins du chef interarmes, l’EEI pourrait être amené à fournir des modules adaptés du niveau de la patrouille jusqu’au niveau du PEI, mettant à disposition du chef une compétence spécifique requise. Ces modules peuvent également agir isolément (du fait des qualités détenues par les patrouilles), en restant sous la tutelle du commandant d’unité.

En exploitant au mieux la double appartenance au domaine de spécialités “renseignement” et au chantier “combat des blindés”, il convient de sortir les EEI du carcan purement éclairage dans lesquels ils sont cantonnés selon des schémas d’engagements aujourd’hui largement caducs. Et ce, en s’appuyant sur leurs qualités intrinsèques - autonomie, souplesse d’emploi, fiabilité des personnels -véritables moteurs pour leur cohésion comme pour leur entraînement.

Le sur-engagement actuel des EEI en opération est la meilleure preuve de leur utilité tactique ; aussi une clarification de leur doctrine d’emploi et la mise en place de procédures réalistes et pragmatiques leur redonnera une meilleure lisibilité.

Capitaine Erwan MARÇAIS

1er REC

1 Escadron d’éclairage et d’investigation.

2 Peloton de renseignement technique, équipés

  de RASIT, versés dès l’été 2008 aux BRB.

3 Un PEI - 00/05/20 ou 01/04/20 - est doté

  de 2 postes MILAN, 2 12,7mm, 4 ANF1,

  6 AT4CS, 2 FRF2, 25 FAMAS et 2 PA.

4 ABC 105.11.

5 Le 4e escadron du 1er REC fut projeté en

  RCI en 2006 dans la région de BANGOLO

  puis DALOA sans PRT, mais avec 3 PEI et

  1 PAD sur VAB T20/13.

6 ABC 105.11 approuvé le 30 novembre

  1998.

7 Dans ce cadre-là, on peut s’inspirer

  d’ouvrages qui ont fait recette en leur

  temps, du type Les commandos de chasse

  dans la contre-guérilla (1959).

8 Renseignement d’origine humain

  conversationnel.

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