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Dissuasion nucléaire française...


leclercs
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Il y a 17 heures, Benoitleg a dit :

L'ambiance du Larzac a pas mal changé :

Larzac : les pro-képis blancs sont légion

http://www.liberation.fr/france/2017/02/22/larzac-les-pro-kepis-blancs-sont-legion_1550347

Que nenni mon cher il y a, il reste un bande de réductible gaulois qui manifeste

 

 

Modifié par LBP
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  • 2 weeks later...

Anniversaire :

Un engin français à stato-réacteur prévu pour aller délivrer une bombe nuc en radada sur 2500 km: missile de croisière avant l'heure, testé en 1967 ... Ses descendants s'appellent d'abord EXOCET ( radada ) puis ... ASMP  ( stato ....). Le X422 était le modèle démonstrateur à échelle 1/2.

"1964 Un missile de croisière avant la lettre. Le X422 naît de la tentative par l'établissement de Cannes (l'ex-SNCASE devenue Sud Aviation) de réaliser un missile de croisière. La société reprendra la propulsion
par un statoréacteur du SE4400, tandis que des études de clino-synthèse (suivi de terrain) sont réalisées en parallèle, avec guidage par mémorisation du profil altimétrique de points clés choisis sur la trajectoire. Le programme sera lui aussi victime de la préférence des états-majors pour les missiles balistiques stratégiques. Prototype commandé en 1964 : 3 vols à Mach 2+ effectués en 1967"

Selon: http://www.ttu.fr/wp-content/uploads/saga2.pdf7

Photo extraite de ce site où l'on voit l'engin

x422-210.png

Modifié par Bechar06
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Le ‎10‎/‎08‎/‎2017 à 17:51, Full Metal Jacket a dit :

Petit nouveau ici... mon premier post !

Bienvenue!

Citation

Une solution à base de missile sol sol, mono tête (pour être léger et entrer dans un gabarit autoroutier) ne serait elle pas une future option à la fois économique et pertinente.

Economique car un SNLE c'est très coûteux, et il en faut 4 pour en déployer un ou peut être deux un temps limité en cas de menace avérée

Pertinente car mettre les missiles sur des véhicules (style Hades en plus gros) permet de les déplacer régulièrement (je n'imagine pas qu'ils soient sur la route 24/24) et les installer sur des bases militaires (régiment, base aérienne, port, terrain d'entrainement, plateau du larzac...).

Plusieurs réponses "courtes".

  • Si on avait du budget en rab (3% de PIB), et en complément des SNLE c'est une option possible.
    S'il s'agit de se substituer complètement à la FOS, AMHA, la dissuasion serait fortement dégradée.
    (sans parler du coût de développer le nouveau missile, le manque de flexibilité : s'il fallait par exemple viser la Chine, le SNLE est redéployable en 3 semaines. Pas les camions, sauf à déployer quelques régiments en Calédonie, Tahiti ...)
     
  • Cependant, avec les progrès technologiques, et la France manquant de grandes plaines désertes, la mobilité est maintenant AMHA une protection illusoire.
     
    • Pire des cas: en cas d'attaque surprise par une puissance nuke (préavis 30mn), la quasi totalité du parc de ces missiles "mobiles" serait perdue (>90%).
      En effet, pour raison de coût et de sécurité, ils seraient stationnés sur des bases militaires existantes fixes et connues, qui seraient les premières visées.
      Si on part sur un parc de 400 missiles mobiles (équivalent à la flotte actuelle de SNLE), les survivants (la seconde frappe <40 têtes)) seraient en nombre insuffisants pour garantir de percer un bouclier antimissile, ou même dissuader une puissance majeure.
      Et les survivants sont vulnérables aussi à des frappes conventionnelles de "petites" puissances ou même de terroristes (cf la suite).
      A comparer avec les 25% de tête survivantes mini pour un SNLE (96 têtes).
       
    • Cas "favorable".
      Si la crise met du temps à monter en puissance, et que les missiles mobiles sont déployés sur la route...
      Le hic, c'est qu'en France, on est partout à moins de 100km d'une ville "moyenne" et de présence humaine.

      Et bien, cette flotte de convois exceptionnels (400 camions) est ou sera bientôt traçable en temps réel par:
      • Satellite
      • drone (même civil)
      • smartphone de citoyen (mordus de défense ou pas), avec photo géolocalisable.
      • smartphone des troufions, piratable et géolocalisable.
      • l'escorte des missiles, obligatoire pour éviter de se faire voler le nuke ...
        Minimum 2-3 véhicules et une dizaine d'hommes par camion (bien plus d'hommes que l'équipage du soum...)
         
    • Et est attaquable par tous les moyens modernes ou traditionnels:
      • Tapis de nuke (un camion non durci sera HS même avec un impact à 5km)
      • Armes de précision (missile de croisière, avec MAJ du ciblage en temps réel)
      • Drone aérien suicide (cf Syrie, russie), même improvisé à base de drone civil moyen
      • Equipe d'armes antichar ou de voiture piégées suicide (déjà dispo dans les banlieues chaudes).
         
    • A comparer avec 3 SNLE déployables en bonne sécurité (et 288 têtes)...
       
  • AMHA, si l'objectif était de diversifier la dissuasion (disons pour parer à une avarie d'un SNLE), l'option la plus simple/efficace serait de produire un jeu de 16 M51 de plus, et de les installer en silo "simple" à l'île Longue.
    Aucun frais de R&D supplémentaire, très peu de frais de garde, maintenance ou d'infrastructure supplémentaire.
    Par contre, sans lancement sur alerte (<30mn), ces missiles sont vulnérables à une frappe nuke surprise.

 

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On dispose déjà d'ASMP comme "couverture" ... ils sont auto-déployable un peu n'importe ou. D'abord sur le porte-avion mais aussi sur tout un tas de base DOM/TOM par exemple.

L'autre solution c'est une tête nuke pour le MdCN ... et les Barracuda.

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Le 21/08/2017 à 16:51, Bechar06 a dit :

"1964 Un missile de croisière avant la lettre. Le X422 naît de la tentative par l'établissement de Cannes (l'ex-SNCASE devenue Sud Aviation) de réaliser un missile de croisière. La société reprendra la propulsion par un statoréacteur du SE4400, tandis que des études de clino-synthèse (suivi de terrain) sont réalisées en parallèle, avec guidage par mémorisation du profil altimétrique de points clés choisis sur la trajectoire. Le programme sera lui aussi victime de la préférence des états-majors pour les missiles balistiques stratégiques. Prototype commandé en 1964 : 3 vols à Mach 2+ effectués en 1967"

Quasiment à cette période l'armée de l'air étudiait le remplacement de mirage IV des FAS par des Caravelles ou des SuperCaravelles équipées de missiles nucléaires. Je n'avais pas trouvé de quel missile il s'agissait, mais je pense que c'était le même programme. Avec une portée de 2500 km, on pouvait se contenter d'une cellule d'avion de ligne (français et long courrier, donc à l'époque il s'agit presque obligatoirement du Concorde pour une mise en service presque comme nos SNLE)

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il y a 26 minutes, ARPA a dit :

remplacement de mirage IV des FAS par des Caravelles ou des SuperCaravelles équipées de missiles nucléaires. Je n'avais pas trouvé de quel missile il s'agissait, mais je pense que c'était le même programme. Avec une portée de 2500 km

Pas sûr qu'il se soit agit du même missile... Cf. Fanatique de l'aviation Août-2017, : il y est aussi question de missiles de croisière aéroportés "Gamma" à stato réacteur : Gamma II et Gamma IV  de Dassault  et Matra... mais qui n'ont pas volé

Ces Gamma ne sont évoqués qu'en https://www.secretprojects.co.uk/forum/index.php?topic=465.15  :  citant   Flying Review May 1963  ?        "MIRAGE 1970-1972: The so-called Mirage IV-106 low-level strike aircraft for the early 'seventies, powered by a pair of TF-106 afterburning turbofans, unofficially dubbed "Minerva", is likely to weigh about 100,000 lb., and to be capable of low-level penetrations at Mach 1.6 carrying a nuclear-warhead-equipped AS-2 Gamma stand-off missile. Constructed largely of steel and titanium the "Minerva" project has not yet received Defence Ministry approval."

tandis que: "it was probably replaced by the French low-altitude strategic cruise missile project, described here: http://www.onera.fr/conferences/ramjet-scramjet-pde/  It was designed for Mach 2 at 50 m and would have had a Tercom-type navigation system, and was being pursued as a fallback in case the Soviets deployed an ABM. The guy in charge was Roger Beteille, who went on to be the first technical director of Airbus.

http://www.onera.fr/sites/default/files/ressources_documentaires/cours-exposes-conf/ramjet-scramjet-and-pde-an-introduction.pdf    et   xplanes.free.fr/stato/stato-11.html  où sont à peine évoqués les X422   ( mais un schéma ! )   et pas du tout  les  Gamma   ou AS-2  ( Où trouver pour Dassault ou Matra ? )   Tandis que   https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_spatial_de_Cannes_-_Mandelieu  les travaux de cette association centrée sur SE SNCASE Sud Est sont passés sous wikipedia !  tout  récemment

Encore des mystères sur "la force atomique fantôme" française  !  mais la connaissance semble avancer...   "On ne nous avait pas tout dit" !

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  • 2 weeks later...
Le 21/08/2017 à 21:29, g4lly a dit :

L'autre solution c'est une tête nuke pour le MdCN ... et les Barracuda.

Ca fait un moment que je me dis que nos SNA pourraient embarquer quelques armes nuc.

Ca accroîtrait le spectre de nos options. Et comme une tête nuc de l'ordre de 100kt ca doit peser bien moins de 100kg, l'engin aurait même du rab de portée.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Puissance_des_armes_nucléaires

Modifié par Bon Plan
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Article d'un membre de l'IFRI sur le renouvellement des forces stratégiques françaises:

https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/brustlein_pe3-2017.pdf

Morceaux choisis:

Citation

 les  signaux envoyés par la Russie ces dernières années reflètent  un  glissement  préoccupant  de  Moscou vers une posture réarticulant conflits régionaux et menace  nucléaire,  jouant  sur  l’ambiguïté  doctrinale,  confusion entre dissuasion et coercition, et appuyant une stratégie de contestation du statu quo territorial

Citation

Ainsi, la pérennisation de la composante océanique devra à la fois assurer la discrétion des SNLE de troisième génération (SN3G) face aux capacités de détection adverses, mais aussi préserver les capacités de pénétration des futures versions du missile balistique mer-sol M-51 face au renforcement des capacités de défense antimissile dans le monde, et au risque de surprise technologique dans ce domaine. De même, la composante aéroportée doit se prémunir contre l’érosion de la suprématie aérienne occidentale, due en particulier au renforcement des menaces sol-air

 

Citation

Bien que d’ambition limitée, le renouvellement de la dissuasion requerra des financements croissants dans la décennie à venir, portant progressivement les dépenses d’équipement afférentes de 3,9 milliards d’euros en 2017 à près de 6 milliards d’euros au milieu des années 2020, soit une augmentation continue d’en moyenne 300 millions d’euros par an jusqu’en 2025, avant une baisse progressive par la suite

Citation

sauf augmentation régulière et considérable des crédits, les plans de financement de l’ensemble de la défense française pourraient devenir intenables

 

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Il y a 4 heures, Bon Plan a dit :

Ca accroîtrait le spectre de nos options.

En fait même pas. On a déjà les ASMP si on veut faire une frappe ponctuelle. Donc la capacité apporté par des missiles nucléaires pour nos SNA risque de servir à rien.

Et équiper nos SNA de 1 ou 2 missiles nucléaire va encore réduire le nombre d'arme embarqué. Déjà qu'on a (et aura) des SNA avec assez peu d'armes (par rapport aux SNA anglais ou américains) on risque de se rapprocher de la limite basse. Opérationnellement, je crois qu'on aura plus d'options avec 1 ou 2 SCALP naval de plus qu'avec un missile nucléaire.

 

Bon si demain, ça doit dégénérer, on pourra assez facilement renforcer très fortement notre dissuasion en convertissant nos SNA en mini SNLE et en déployant nos FAS un peu partout. Mais pour l'instant ce n'est pas encore utile.

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Les anglais avaient fait une étude d'alternatives au Trident, avec l'emport de MdC nucléaires sur SNA, et ça posait un problème parce que les têtes sont radioactives et donc nuisent à l'équipage si elles sont stockées comme des torpilles standard. Du coup il faut des têtes spéciales, faiblement radioactives, pour compenser:

Citation

For the cruise missiles, there is a choice between the two warhead designs. The key difference between the two is that the low radiation design reduces the risk to nearby personnel; something that is needed in an SSN(Horizontal launch), where the crew routinely occupy the same space as the missile for months at a time. For other cruise missile options, the risk from radiation is more easily (and cheaply) mitigated in other ways. The review therefore assumes that a design based on the first design would be used for all cruise missile options apart from SSN(Horizontal launch), which would use the low radiation design.

https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/212745/20130716_Trident_Alternatives_Study.pdf

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Il y a 12 heures, ARPA a dit :

En fait même pas. On a déjà les ASMP si on veut faire une frappe ponctuelle. Donc la capacité apporté par des missiles nucléaires pour nos SNA risque de servir à rien.

Et équiper nos SNA de 1 ou 2 missiles nucléaire va encore réduire le nombre d'arme embarqué. Déjà qu'on a (et aura) des SNA avec assez peu d'armes (par rapport aux SNA anglais ou américains) on risque de se rapprocher de la limite basse. Opérationnellement, je crois qu'on aura plus d'options avec 1 ou 2 SCALP naval de plus qu'avec un missile nucléaire.

 

Bon si demain, ça doit dégénérer, on pourra assez facilement renforcer très fortement notre dissuasion en convertissant nos SNA en mini SNLE et en déployant nos FAS un peu partout. Mais pour l'instant ce n'est pas encore utile.

Si la France devait frapper la première, l'option ASMPA est utile.  Mais les préparatifs seraient visibles pour un acteur attentif et qui s'y attend car on serait dans un niveau de crise aiguë (déploiement de ravitailleurs...)

Si on doit réagir après avoir été frappé.... tout dépend de qui frappe :

- On se prend sans préavis un ou quelques missiles Iraniens, mono tête : il y a des chances qu'on retrouve quelques ASMPA intacts et on les utilise.  Mais je pense qu'on passerait de suite au M51.

- On se prend une frappe Russe : plus d'ASMPA, plus d'Ile longue.  Reste un SNLE en mer.

Donc 2 ou 4 MDCN Nuke par SNA, à raison de 2 ou 3 SNA en mer à tout moment, ca aurait un peu de sens. Ne serait ce qu'en terme de discrétion.

Quand au nombre d'armes embarquées par SNA, je doute qu'on les utilise toutes en une mission.  Et puis des MDCN il y en aura déjà à bord, avec tête classique. Y a qu'à embarquer des têtes nuk qu'on substitue au tête classique au cas ou (mais exit la plus grande portée d'une version dédiée nuc car il faudra un centrage identique).

 

Modifié par Bon Plan
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il y a 43 minutes, Bon Plan a dit :

Si la France devait frapper la première, l'option ASMPA est utile.  Mais les préparatifs seraient visibles pour un acteur attentif et qui s'y attend car on serait dans un niveau de crise aiguë (déploiement de ravitailleurs...)

Un ravitailleur et un Rafale avec missile et bidons qui décollent, quoi de plus banale en période de crise ? 

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Il y a 1 heure, clem200 a dit :

Un ravitailleur et un Rafale avec missile et bidons qui décollent, quoi de plus banale en période de crise ? 

Je pense qu'en période de crise un Rafale qui décolle avec un ASMPA n'aurait rien de banal.  Ca serait même un sacré chiffon rouge.

Pourquoi pas un  tir "d'essai" du M51 juste à ce moment là ?

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7 minutes ago, Bon Plan said:

Je pense qu'en période de crise un Rafale qui décolle avec un ASMPA n'aurait rien de banal.  Ca serait même un sacré chiffon rouge.

Pourquoi pas un  tir "d'essai" du M51 juste à ce moment là ?

Ça serait vu comme de l'agitation rien de plus ... et l'agitation à ce mauvais coté de rapidement laisser penser a l'autre que tu va baisser ton pantalon.

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Il y a 15 heures, ARPA a dit :

Bon si demain, ça doit dégénérer, on pourra assez facilement renforcer très fortement notre dissuasion en convertissant nos SNA en mini SNLE et en déployant nos FAS un peu partout. Mais pour l'instant ce n'est pas encore utile.

Le plus simple pour renforcer la dissuasion serait tout simplement d'avoir 5 SNLE au lieu de 4, ce qui permettrait d'en maintenir 2 en mer aisément tout en économisant leur potentiel.

Ce serait le plus simple du point de vue organisationnel, l'option la plus puissante - 80+ TN supplémentaires chacune de 100+ kt - la plus souple du fait de sa portée, et la plus invulnérable aux défenses antimissile. Cher certes, un SNLE plus un jeu de M51 ça doit monter dans les 6 ou 7 milliards au total, mais ce serait amorti sur trois décennies.

En revanche, ce n'est pas indispensable pour l'instant non.

 

Il y a 3 heures, Bon Plan a dit :

- On se prend une frappe Russe : plus d'ASMPA, plus d'Ile longue.  Reste un SNLE en mer.

Dans le scénario-limite d'un bombardement nucléaire en-dehors de toute crise et de tout signe avant-coureur, il n'en resterait qu'un en effet. Et rapidement ses silos seraient vides, et le pays qui aurait fait cela - tué des millions de Français, car pour faire disparaître à coup sûr tous les ASMP-A il faudrait des bombardements très étendus - se mangerait 80+ têtes nucléaires de 100+ kt.

Dans le scénario d'une crise grave, il y aurait probablement deux SNLE en mer, ce qu'une flotte de 4 SNLE permet en fait, c'est avant tout la volonté d'économiser leur potentiel qui a fait choisir la posture "1 SNLE en mer + 1 prêt à appareiller à bref délai" plutôt que "2 en mer". Rappelons qu'au début des années 1990 la France avait cinq SNLE et en maintenait trois en mer - même si c'était assez acrobatique - suite à un ordre direct de Mitterrand si ma mémoire est bonne.

Si la situation mondiale devait se dégrader sensiblement, il serait d'ailleurs possible ainsi de doubler très rapidement la capacité permanente de dissuasion. Je veux dire maintenir 2 SNLE sur 4 en mission en continu, la seule contrepartie étant la nécessité de les remplacer plus rapidement.

Inutile maintenant, mais il est assez facile d'imaginer des scénarios où cela deviendrait nécessaire :

- Guerre nucléaire localisée en Extrême-Orient autour de la Corée du Nord, plusieurs millions de morts, tabou nucléaire post-1945 brisé, avec comme conséquence plusieurs nouveaux pays nucléaires et surtout une grande nervosité dans les relations entre Etats-Unis, Chine et Russie, et volonté de renforcer le message "qui s'y frotte s'y pique" porté par la dissuasion

- France amenée à prendre un rôle plus grand dans la défense européenne, du fait d'une décision politique américaine de se dégager en fait sinon en droit de l'OTAN, et volonté de "faire davantage peur", à la mesure de l'enjeu

 

il y a 54 minutes, Bon Plan a dit :

Je pense qu'en période de crise un Rafale qui décolle avec un ASMPA n'aurait rien de banal.  Ca serait même un sacré chiffon rouge.

A condition que l'adversaire puisse identifier en temps réel l'emport de chacun des Rafale décollant de France et de Navarre dans une période de crise aiguë alors que justement l'AdA serait très active. Il faudrait des opérateurs photo en bout de piste de chaque base aérienne, de chaque aérodrome de dégagement, etc. Il faudrait aussi que les commandos de l'air soient en permanence aux fraises ou en train de fumer des joints pour réussir à ne rien remarquer.

Je n'y crois guère.

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il y a 32 minutes, Alexis a dit :

Le plus simple pour renforcer la dissuasion serait tout simplement d'avoir 5 SNLE au lieu de 4, ce qui permettrait d'en maintenir 2 en mer aisément tout en économisant leur potentiel.

Ce serait le plus simple du point de vue organisationnel, l'option la plus puissante - 80+ TN supplémentaires chacune de 100+ kt - la plus souple du fait de sa portée, et la plus invulnérable aux défenses antimissile. Cher certes, un SNLE plus un jeu de M51 ça doit monter dans les 6 ou 7 milliards au total, mais ce serait amorti sur trois décennies.

En revanche, ce n'est pas indispensable pour l'instant non.

À mon avis, on est pas à la même échelle. Une dizaine de Scalp à tête nucléaire (ou même un missile spécifique) vont coûter quelques dizaines ou centaines de millions d'euros pour rajouter 4 vecteurs supplémentaires.

On parle aussi de quelques années de développement, peut-être même quelques mois en cas de crise, mais mettre en service un SNLE en moins de 10 ans risque d'être dur.

Du même style, un pas de tir fixe (ou mieux un mobile sur camion ou char) pour 3 ou 4 M51, ce n'est pas bien cher.

On pourrait aussi équiper toutes nos bases aériennes (y compris outre mer) d'ASMP

Rajouter des SNLE, c'est possible, mais ça ne peut pas se faire rapidement. Et vu la somme, c'est plus qu'une simple décision politique. 

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il y a 47 minutes, ARPA a dit :

On pourrait aussi équiper toutes nos bases aériennes (y compris outre mer) d'ASMP

On pourrait surtout équiper toutes les bases d'ASMP factices, évidents à distinguer pour les mécanos, impossibles à distinguer pour d'éventuels observateurs ; on en promène un un de temps en temps, histoire de rendre totalement inutile l'observation, on tire la langue dans tous les cas, qu'ils soient factices ou pas...

Beaucoup moins cher, nettement moins risqué, beaucoup plus souple.

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Il y a 5 heures, kalligator a dit :

Il me semble qu'il n'y a pas une permanence de SNLE française ou me tromperais-.je ?

L'ennemi attaquera sûrement à ce moment s'il n'est pas bête.

Quelques TEL seraient bien utiles

NON. Il y a permanence.

Le sous marin qui revient de patrouille "attend" que celui qui part soit en mer et bien en mer.  Il y a tuilage.

En cas de gros pépin (un marin a opérer, c'est arrivé), celui en mer ne remonte que si un autre a pu partir.

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9 hours ago, Bon Plan said:

En cas de gros pépin (un marin a opérer, c'est arrivé), celui en mer ne remonte que si un autre a pu partir.

Il me semble que nos SNLE ne rompent pas leur patrouille ... même pour des cas médicaux graves. Au pire tu finis dans un sac plastique dans la chambre froide.

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il y a 49 minutes, g4lly a dit :

Il me semble que nos SNLE ne rompent pas leur patrouille ... même pour des cas médicaux graves. Au pire tu finis dans un sac plastique dans la chambre froide.

ils ont deja fait surface pour filer le blessé à un bateau gris venu au rdv (j'étais à bord de la cible pour cet évasan)

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Il y a 4 heures, g4lly a dit :

Il me semble que nos SNLE ne rompent pas leur patrouille ... même pour des cas médicaux graves. Au pire tu finis dans un sac plastique dans la chambre froide.

Il y a eu un cas au moins de personnel à opérer, hors du scope pouvant être traité par le médecin du bord, qui a été hélitreuillé.  Il y a longtemps (années 80 ?).

Le soum avait surement du rompre le silence (je ne vois pas comment il aurait pu faire autrement) et n'avait pu faire surface qu’après le départ d'un autre SNLE pour la relève (ou peut être y en avait il déjà un deuxième en mer.  Ca je ne sais pas trop).  A l'époque on avait 6 SNLE....  ca aide

Il y a 4 heures, g4lly a dit :

Il me semble que nos SNLE ne rompent pas leur patrouille ... même pour des cas médicaux graves. Au pire tu finis dans un sac plastique dans la chambre froide.

Ca c'est quand on enverra des hommes sur Mars !

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Il y a 3 heures, christophe 38 a dit :

ils ont deja fait surface pour filer le blessé à un bateau gris venu au rdv (j'étais à bord de la cible pour cet évasan)

 

il y a 25 minutes, Bon Plan a dit :

Il y a eu un cas au moins de personnel à opérer, hors du scope pouvant être traité par le médecin du bord, qui a été hélitreuillé.  Il y a longtemps (années 80 ?)

J'avais entendu parler d'une évacuation de ce genre... première fois que je lis un témoignage direct :smile: ! Mais c'est véritablement exceptionnel.

Le médecin de bord peut effectuer des opérations chirurgicales. Voir ce document "Anesthésie en situation extrême" écrit par un infirmier-anesthésiste et décrivant les contraintes spécifiques (ô combien !) de l'environnement. Je ne suis pas du tout dans ce métier, mais même un survol du document donne à penser... chapeau aux médecins et infirmiers concernés !

Citation

Les locaux hospitaliers d’un SNLE comprennent une salle de consultation, un laboratoire, un bloc opératoire, une chambre d’hospitalisation avec sanitaires indépendants. La surface totale des locaux approche les 20 m², dont 9 pour le bloc opératoire

(...) Le sous-marin est un "véhicule" pouvant se déplacer dans les trois dimensions. Bien que tout soit fait pour limiter l’assiette et le roulis, en cas d'intervention chirurgicale, Il faut disposer le minimum de matériel dans le bloc (paradoxe avec le confinement)

(...) La décision est de la responsabilité du médecin du bord qui devient alors le chirurgien de l’équipe, le deuxième infirmier devenant instrumentiste de bloc opératoire. Cette décision est prise en concertation avec le commandement (responsable de la situation opérationnelle du bâtiment). A ce jour, 76 anesthésies générales ont été réalisées à bord des SNLE depuis la création de la Force océanique stratégique (FOST).

 

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  • Patrick changed the title to Audition par le sénat du directeur de la DAM du CEA du 21/06/2023, vidéo youtube "la dissuasion nucléaire aujourd'hui"

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