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Messages recommandés

Voire irrationnel et surréaliste aussi dans la pratique des peines de prison très lourdes sur la durée comme : ::)

 

- 162 ans de prison pour son premier délit aux Etats-Unis (histoire de Quartavious Davis âgé de 18 ans seulement à l'époque des faits)

- Bernard Madoff, 72 ans, avait lui été condamné en 2009 à 150 ans de prison

- Le tortionnaire de Cleveland (Ariel Castro) condamné à plus de 1.000 ans de prison

- ...

 

 

    Je pense que les 2 derniers de cette liste n'ont pas spécialement subit d'injustice judiciaire ... Des peines en parfaite adéquation avec les crimes commis ...

 

  Par contre il parait clair que le cas de jeune noir "Davis" soit un pure cas de racisme judiciaire banal aux USA, de tels verdicts pour de tels cas de figure devraient nécessairement déclencher des enquêtes de motivations discrête autour des juges ... (repérer par une enquête fouillée qu'on a bien a faire a une personalité racisme qui déforme et salie la justice ... Je pense qu'on aurait rapidement du biscuit et quelques perles bien outrancière a déguster dans les propos privés voir même publics de ce genre de juge)

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Bradley Manning veux qu’on l’appelle Chelsea maintenant :happy: .

 

http://tempsreel.nou...-une-femme.html

 

"WASHINGTON (AFP) - Bradley Manning, le jeune soldat responsable de la plus grande fuite de l'histoire des Etats-Unis, a attendu jeudi, le lendemain de sa condamnation à 35 ans de prison, pour révéler au grand jour qu'il se sentait femme et voulait désormais se faire appeler Chelsea."

 

http://www.rtl.fr/ac...lsea-7763965624

 

 

:lol:  C’est trop, arrêtez :D :lol:

 

Pitié  :lol:    ! Je vous en prie, achevez-moi, j’en peux plus  pitiéééééééé, je veux mourir :lol: :lol:    !! Rhhhaaaaaaaarhaaaahhooo :lol: :lol: :lol:  .....

 

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Bradley Manning veux qu’on l’appelle Chelsea maintenant :happy: .

 

http://tempsreel.nou...-une-femme.html

 

"WASHINGTON (AFP) - Bradley Manning, le jeune soldat responsable de la plus grande fuite de l'histoire des Etats-Unis, a attendu jeudi, le lendemain de sa condamnation à 35 ans de prison, pour révéler au grand jour qu'il se sentait femme et voulait désormais se faire appeler Chelsea."

 

http://www.rtl.fr/ac...lsea-7763965624

 

 

:lol:  C’est trop, arrêtez :D :lol:

 

Pitié  :lol:    ! Je vous en prie, achevez-moi, j’en peux plus  pitiéééééééé, je veux mourir :lol: :lol:    !! Rhhhaaaaaaaarhaaaahhooo :lol: :lol: :lol:  .....

 

 

 

 

   Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle la dedans ... D'autant que l'info aux USA n'a rien de neuve car cela avait déja fait surface depuis longtemps via des documentaires US autour du personnage (vu que l'affaire traine en longueur)  et je ne sais pas si tu te rends bien compte le genre de souffrances psy que peuvent créer des cas de mal dans sa peau du genre ... (se retrouver intérieurement lié a un genre en totale opposition a ta réalité physique ...)  et les difficultés supplémentaires a n'en pas douter que cela a du créer dans sa carrière militaire :  Si y en a un qui l'apprend dans son entourage militaire, en gros il était "mort" pour le reste de sa carrière a en prendre "plein la gueule" vis a vis des autres ...

 

   (genre de souffre douleur comme en milieu scolaire ...)  Y a rien de drole a ça, et va dans le sens, d'un profil psy qui a un pententiel mobile d'en vouloir a la nation ... (Va savoir ce qu'il a pu subir en début de carrière militaire si cela s'est su ...)

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Je pense pas, il a pas encore subi les traitement. Mais apparemment il en aurait le droit:

Des déclarations des autorités militaires qui soulèvent de "graves problèmes constitutionnels", selon l'Union de défense des libertés (ACLU), selon laquelle "la dysphorie du genre peut causer une grande détresse psychologique" pouvant aller jusqu'au suicide.

Dans la justice de droit commun, de plus en plus de juges fédéraux ont tranché que refuser un traitement à des prisonniers transsexuels constituait une punition cruelle. L'an dernier, un juge du Massachusetts a ordonné aux autorités de l'Etat qu'elles payent l'opération de changement de sexe d'un meurtrier. Et tous les détenus du Maryland, de Virginie, de Virginie-Occidentale, de Caroline du Nord et du Sud ont la possibilité de recevoir une telle opération, depuis une décision d'une cour d'appel de janvier 2013.

http://tp2.orange.fr/httppvc_clnsshp.info.ow-portal.com/fr/actualite/pc/article/mon/article.oml?SM_PAGENUM=2&SM_RU=mon&SM_TITLE=wikileaks-bradley-manning-veut-devenir-une-femme-en-prison-mon&SID=1015782214&IDC=1119373324&PU=0&SA=MENUACTUALITE Modifié par trfyrktrv
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La position ancienne d'Obama sur la surveillance des communications des américains et des étrangers et... la nouvelle.

 

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/23/quand-barack-obama-combattait-la-surveillance-de-la-nsa_3460958_651865.html

 

La classe politique de ce pays semble se complaire dans un rappel permanent des traditions qui la fondent mais s'assied manifestement de plus en plus sur certaines libertés publiques fondamentales à l'origine de sa naissance.

Modifié par Chronos
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http://www.jpost.com/Middle-East/Yemen-Al-Qaida-plot-to-change-face-of-history-led-to-US-scare-324062 (23 août 2013)

Le président yéménite a dit vendredi à la télé que la décision par les Etats-Unis de fermer toutes ses ambassades dans la région début août était le résultat d'une écoute où Wuhayshi promettait à Zawahri une attaque qui « changerait le cours de l'histoire ».

http://www.lemonde.fr/international/article/2013/08/09/glenn-greenwald-le-blogueur-derriere-les-revelations-sur-les-ecoutes-de-la-nsa_3459435_3210.html (9 août 2013)

Portrait de Glenn Greenwald, le journaliste américain publié par le journal anglais The Guardian, qui a été contacté par Edward Snowden.

Le Guardian s'allie au New York Times pour bosser sur les docs Snowden http://t.co/aCyB5YIkP9

— Martin Untersinger (@martin_u)

August 23, 2013
(23 août 2013)

Le Guardian s'allie au New York Times pour bosser sur les docs Snowden : http://www.buzzfeed.com/bensmith/new-york-times-guardian-snowden (23 août 2013)

 

La décision de publier les révélations concernant les services secrets britanniques conjointement avec le New York Times pourrait donner au Guardian un levier supplémentaire dans sa bataille avec le gouvernement britannique, qui tente d'empêcher la publication des reportages. Cela pourrait avoir un lien avec les protections plus fortes de la liberté d'expression et de la liberté de la presse sous les provisions du Premier Amendement de la constitution américaine.

Modifié par Wallaby
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Donald Trump, l'escroc au 5000 victimes.

 

Le procureur général de l'Etat de New York a engagé des poursuites contre le magnat américain Donald Trump et lui réclame 40 millions de dollars pour avoir "trompé" les élèves de "l'université" qu'il a fondée en 2005, a-t-il annoncé dimanche. 
"Mon bureau a engagé des poursuites contre Trump et la Trump University pour avoir fonctionné sans licence et avoir trompé les consommateurs", écrit Eric Schneiderman sur son compte Twitter. 
Selon M. Schneiderman, plus de 5.000 Américains auraient été floués entre 2005 et 2011 et auraient dépensé 40 millions de dollars pour assister à des cours qui se sont avérés être des "leurres". 

M. Trump est célèbre pour avoir remis en cause la nationalité américaine du président Barack Obama et avoir contesté l'authenticité de son acte de naissance (...) et avait en 2011 envisagé de se présenter à la présidentielle américaine avant de renoncer.

 

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/usa-l-universite-de-donald-trump-un-leurre-a-40-millions-de-dollars_1275874.html

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http://nationalinterest.org/commentary/glenn-greenwald-dismantles-the-press-8928 (22 août 2013)

Ce court article révèle - aux gens comme moi qui ne le savaient pas - que Glenn Greenwald, le journaliste américain contacté par Edward Snowden, n'a pas une mais deux bêtes noires : d'une part les États qui mettent en péril les libertés, mais aussi et peut-être surtout, une certaine presse occidentale. Et l'auteur de pointer vers deux articles écrits par Greenwald. Le premier est un article écrit dans le National Interest en 2008 qui s'en prenait à la Perilous Punditocracy - titre difficile à traduire en respectant l'allitération : le « Péril du Pouvoir des Pontes de la Presse » - et à son dernier article paru le 21 août 2013 dans le Guardian et que je traduis ci-dessous :

http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/aug/21/sending-message-miranda-gchq-nsa (21 août 2013)

« Envoyer un message » : ce que les États-Unis et le Royaume-Uni tentent de faire

Les journalistes fidèles aux États semblent croire que leur devoir est de se soumettre poliment aux tactiques d'intimidation des fonctionnaires des gouvernements.

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Restes d'un disque dur et d'un Macbook qui ont contenu l'information fuitée par Edward Snowden vers le Guardian et qui fut détruit à la demande du gouvernement du Royaume-Uni. Photographie : Roger Tooth.

Le rédacteur en chef Alan Rusbridger a rendu publique lundi soir la nouvelle remarquable que les autorités du Royaume-Uni ont menacé le Guardian d'une injonction de restriction préalable, s'ils ne détruisaient pas tous les matériaux fournis par Edward Snowden, puis ont envoyé des agents au sous-sol des bureaux du journal pour superviser la destruction physique des disques durs. Le Guardian fournit plus de détails sur cette opération aujourd'hui, et Chris Hayes a interviewé le rédacteur en chef du Guardian à ce sujet pour MSNBC hier soir. Comme l'explique Rusbridger, ce comportement était aussi inepte que barbare : puisqu'on est en 2013 et non en 1958, détruire un exemplaire d'un dossier de presse ne les détruit pas tous, et comme le Guardian a avec lui de multiples correspondants qui en ont des copies, ils n'ont rien réussi à part se montrer oppressifs et ce, de façon incompétente.

Mais transmettre un message barbare d'intimidation est exactement ce que le Royaume-Uni et ses supérieurs dans l'État de sécurité nationale américain tentent d'accomplir presque dans chacune de leurs actions sur ce sujet. Lundi dernier, le journaliste de Reuters Mark Hosenball a écrit la chose suivante sur la garde à vue de 9 heures de mon conjoint sous les provisions d'une loi antiterroriste, le tout en en informant la Maison Blanche au préalable :

» Un fonctionnaire sécuritaire américain a dit à Reuters que l'un des principaux buts de la garde à vue et de l'interrogatoire de Miranda effectués par le Royaume-Uni était d'envoyer un message aux récipiendaires des documents Snowden, y compris le Guardian leur disant que le gouvernement britannique était sérieux dans son effort de couper les fuites.

Je voudrais faire un premier commentaire à ce sujet. Lundi, Reuters m'a refait la même chose qu'il y a un mois, à savoir qu'ils ont encore considérablement déformé les commentaires que j'avais faits dans une interview - donnée en portugais à 5 heures du matin à l'aéroport de Rio alors que j'attendais le retour à la maison de mon conjoint après sa libération finale - pour fabriquer le titre sensationnel que je « menaçais » le gouvernement britannique avec du journalisme de « vengeance ». Cela n'avait même pas vaguement à voir avec ce que j'avais dit ou fait, comme je l'ai expliqué ce soir dans une interview donnée à CNN (voir la deuxième partie).

Mais se consacrer à enquêter sur les malfaisantes activités d'espionnage secret d'un grand gouvernement - ce qui est ce que j'ai fait, cela s'appelle du « journalisme », non de la « vengeance ». Comme l'a expliqué le commentaire en une du Washington Post d'Andrea Peterson, « non, Greenwald ne s'est pas "consacré à la vengeance", il a dit qu'il faisait son boulot ». Elle ajoute :

 

» Ce qu'a voulu dire Greenwald semble être qu'il était déterminé à ne pas se laisser apeurer par l'intimidation. Greenwald et le Guardian ont déjà publié des documents décrivant les programmes de surveillance en Grande Bretagne et il affirme depuis longtemps son intention de continuer. Ce faisant, il n'accomplit pas une "vengeance", il fait juste son boulot.

Mais voici la remarque la plus importante : les gouvernements américain et britannique vont partout dans le monde pour sans cesse y menacer des gens. C'est leur modus operandi. Ils emprisonnent les lanceurs d'alertes. Ils essaient de mettre le journalisme au rang des crimes et délits. Ils ont menacé le Guardian d'une injonction de restriction préalable puis l'ont forcé à fracasser physiquement leurs disques durs dans un sous-sol. Ils ont mis en détention mon conjoint sous les provisions d'une loi antiterroriste, ils ont à plusieurs reprises menacé de le mettre en examen, et l'ont forcé à donner ses mots de passe pour toutes sortes d'information de nature à envahir la sphère personnelle - des pratiques que même l'un des auteurs de cette loi antiterroriste juge illégales, et que le Comité de Protection des Journalistes a qualifié hier de « dernier exemple d'une liste de faits inquiétante de harcèlement officiel contre le Guardian à propos de ses reportages sur les fuites Snowden », et que Human Rights Watch estime avoir été fait « dans l'intention d'intimider Greenwald et d'autres journalistes qui enquêtent sur les abus de surveillance ». Et cela ne porte que sur ce qu'ils ont fait récemment : cela ne dit rien des invasions, bombardements, extraditions, tortures, abus du secret dont ce duo revanchard est responsable dans la dernière décennie.

Mais dans la minute où quelqu'un refuse de s'y soumettre veulement, ou se lève pour y faire face, des hordes de partisans de l'autoritarisme - conduits par les journalistes fidèles aux États - commencent immédiatement à objecter : comment osez-vous élever la voix contre l'empire ? Comment osez-vous ne pas faire la révérence à la Reine ni remercier le gouvernement du Royaume-Uni pour ses bienfaits ? Les gouvernements américain et britannique sont apparemment autorisés à aller partout et tenter d'intimider brutalement quiconque, y compris des journalistes, « pour envoyer un message aux récipiendaires des documents Snowden, y compris le Guardian », comme le rédige Reuters - mais personne n'a le droit de leur envoyer un message de réponse. C'est un double standard que personne ne devrait accepter.

Si le but poursuivi par le Royaume-Uni en détenant mon conjoint était - comme ils le prétendent maintenant - de protéger le public du terrorisme en saisissant des documents qu'ils le soupçonnaient de détenir (et pourquoi auraient-ils soupçonné cela ?), cela leur aurait pris neuf minutes, pas neuf heures. Pareillement, le Royaume-Uni savait pertinemment que forcer le Guardian à détruire ses disques durs n'accomplirait rien en termes de stopper les reportages : comme le leur a dit le Guardian, il y a des copies multiples de par le monde. Le seul but de tout cela, manifestement, est d'intimider. Comme le dit l'ACLU du Massachusetts :

 

» La seule vraie vengeance qui se manifeste à l'instant présent ne vient pas de Glenn Greenwald. Elle vient de l'État.

Mais pour les journalistes fidèles à l'État, protester contre les méthodes barbares et agressives de l'État est hors de question. C'est seulement quand des défis combatifs sont portés par ceux qui apportent la transparence et la mise de l'État en face de son obligation de rendre des comptes qu'ils s'énervent et se sentent concernés. Comme l'a écrit Digby hier soir : « maints journalistes de l'élite semblent rejoindre les rangs de la répression gouvernementale de la presse libre au lieu de pratiquer la défiance et de protéger leurs propres prérogatives ». C'est qu'ils croient au journalisme servile et non au journalisme contradictoire. Je ne crois qu'à ce dernier.

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Cartes (villes et pays) illustrant la "ségrégation raciale" aux USA :

http://www.wired.com/design/2013/08/how-segregated-is-your-city-this-eye-opening-map-shows-you/

Un point par habitant, bleu pour un blanc, vert pour un noir, rouge pour un asiatique, orange pour un latino, marron pour les autres.

Pour certaines villes, c'est assez étonnant...

 

( La carte interactive à l'origine de l'article sur http://demographics.coopercenter.org/DotMap/index.html )

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  Communautarisme serait un mot je pense + adapté ... Pour une grande majorité des gens qui se sont installés personnes les a contraints de s'entasser avec des gens de leur races

 

Et cela se vérifieraient si on rajoutait sur la carte : Juifs, catholiques, protestants, baptistes, évangélos ... On verrait alors une autre logique

 

  Y a t'il des lois raciales qui imposent cet ordonnancement, quelqu'un qui décide d'un "dispatchement" racial ? Je pense pas ... Simplement une logique communautariste

 

 

 

titre difficile à traduire en respectant l'allitération : le « Péril du Pouvoir des Pontes de la Presse »

 

 

   Yavait bien "Péril des pouvoirs pontocrates de la presse"   Non ?

Modifié par alpacks
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Cartes (villes et pays) illustrant la "ségrégation raciale" aux USA : http://www.wired.com/design/2013/08/how-segregated-is-your-city-this-eye-opening-map-shows-you/

Un point par habitant, bleu pour un blanc, vert pour un noir, rouge pour un asiatique, orange pour un latino, marron pour les autres. Pour certaines villes, c'est assez étonnant...

 

( La carte interactive à l'origine de l'article sur http://demographics.coopercenter.org/DotMap/index.html )

 

Je connaissais déjà. Ce qui est très intéressant également, c'est que l'outil permet d'étudier la densité résidentielle et donc la relation entre densité d'habitat et dominante ethnique. Dans certaines villes, la corrélation est flagrante. Dans d'autres, généralement moins denses, c'est moins visible.

 

 

 

 

Communautarisme serait un mot je pense + adapté ... Pour une grande majorité des gens qui se sont installés personnes les a contraints de s'entasser avec des gens e leur races.  Et cela se vérifieraient si on rajoutait sur la carte : Juifs, catholiques, protestants, baptistes, évangélos ... On verrait alors une autre logique. Y a t'il des lois raciales qui imposent cet ordonnancement, quelqu'un qui décide d'un "dispatchement" racial ? Je pense pas ... Simplement une logique communautariste

 

Non, il n'y a plus de dispositifs ouvertement raciaux qui imposent cet ordonnancement, mais ceux-là ont existé et ont durablement façonné l'espace. D'ailleurs, il ne faudrait pas tant parler de lois, mais plutôt de réglementations. Aucune loi fédérale, contrairement à ce qu'il a pu se passer au niveau fédéré dans les Etats sudistes lors des décennies post-abolition, n'a ouvertement encouragé la ségrégation spatio-raciale. Par contre, la Cour suprême a validé dans un premier temps, jusqu'à la fin de la décennie 1910, les zonages discriminatoires qui s'étaient propagés depuis la fin du 19ème siècle, notamment dans les municipalités de Californie ou du Sud des Etats-Unis. Ces zonages ont été considérés comme ne contrevenant pas à la Constitution américaine, celle-ci assurant dans son 14ème Amendement une égale protection devant la loi à tous ses citoyens. Pour appuyer ses décisions, la Cour suprême s'est basée sur la doctrine "separate but equal" (séparés mais égaux) inspirée de la législation louisianaise de la fin du 19ème siècle qui s'appuyait sur le principe "equal but separate". Cette doctrine sera remise en question par la Cour suprême en 1954.

 

Néanmoins, bien qu'elle n'est pas eu de dispositifs ouvertement discriminatoires, la ségrégation raciale s'est largement jouée au niveau fédéral. La politique du logement façonnée dans les années 1930, suite à la Crise de 1929, ou encore les financements de grandes infrastructures de transport venant desservir les futures aires d'habitat WASP ont largement favorisé les populations blanches, notamment à travers des critères économiques. [pour rappel, aucun ghetto, ou peut-être un en Caroline du Nord selon les critères statistiques retenus, n'existait avant le début du 20ème siècle. Le chiffre explose lors et après cette décennie 1930.] Ces mesures fédérales venaient aussi d'une certaine manière appuyer les pratiques ouvertement discriminatoires qui étaient légales dans le privé. Lorsque la Cour suprême a considéré les zonages municipaux à caractère racialement discriminatoire comme anticonstitutionnels, les promoteurs immobiliers se sont proposés comme une alternative pour entretenir cette ségrégation dans le temps. Il existe des documents, retrouvés par les historiens, qui ne laissent aucune place au doute ! Ainsi, les copropriétés avaient assez régulièrement des clauses raciales. [D'ailleurs, de telles clauses existaient en Afrique du Sud bien avant la mise en place de la politique d'apartheid : lorsqu'il a fallu appliquer sur le terrain cette politique et dessiner des zones raciales, certaines aires étaient déjà clairement marquées racialement. A Port Elizabeth, le privé avait tellement bien fait le travail, que les techniciens chargés de faire appliquer la politique d'apartheid n'eurent quasiment rien à changer !] Aussi, il existait - et il existe encore - des moyens plus sournois pour s'assurer, à travers la législation municipale ou les clauses restrictives de copropriété, que des populations indésirées n'emménagent pas à proximité. 

 

Enfin, si la logique communautariste que tu évoques existe, elle est plus ou moins valable selon les communautés. De nombreuses études ont été faites là-dessus, depuis les années 1960. En majorité, les noirs préfèrent habiter dans des quartiers habités à environ 60 % par des blancs. A l'inverse, pour beaucoup de blancs des années 1960, l'idée d'habiter à côté de populations noires étaient tout à fait insupportable. Les chiffres des sondages réalisées à l'époque étaient éloquents, notamment dans les Etats sudistes. Les chiffres étaient d'ailleurs encore bien plus impressionnants quand on évoquait l'idée de mélanger élèves blancs et noirs dans les écoles. Bref, la thèse communautariste, selon laquelle il y aurait une certaine logique affinitaire dans la répartition des populations, existe bel et bien mais elle a ses limites dans l'explication de la répartition raciale de la population. Il y a une tendance exclusiviste que l'on ne peut pas nier. De plus, il y a aussi des considérations économiques, qui peuvent expliquer cette ségrégation qui s'entretient dans le temps.

Modifié par Skw
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Cartes (villes et pays) illustrant la "ségrégation raciale" aux USA :

http://www.wired.com/design/2013/08/how-segregated-is-your-city-this-eye-opening-map-shows-you/

Un point par habitant, bleu pour un blanc, vert pour un noir, rouge pour un asiatique, orange pour un latino, marron pour les autres.

Pour certaines villes, c'est assez étonnant...

 

( La carte interactive à l'origine de l'article sur http://demographics.coopercenter.org/DotMap/index.html )

 C'est intéressant comme outil. Mais, il y a beaucoup de métis, mulâtres, eurasiens, ... mariages et mélanges interraciaux aux Etats-Unis ! Ils ne sont pas pris réellement en compte.

Modifié par Mani
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il y a beaucoup de métis, mulâtres, eurasiens, ... mariages et mélanges interraciaux aux Etats-Unis ! Ils ne sont pas pris réellement en compte.

 

 

Dans une certaine mesure si, puisque les recensements aux USA demandent l'appartenance ethnique sur base de déclaration personnelle: "mixed heritage" est une catégorie, et même ceux qui viennent d'une union mixte peuvent choisir leur "communauté" d'appartenance (tu peux être métis et te déclarer noir, ce qu'avait fait Barrack Obama).

 

Pour une grande majorité des gens qui se sont installés personnes les a contraints de s'entasser avec des gens de leur races

 

Et cela se vérifieraient si on rajoutait sur la carte : Juifs, catholiques, protestants, baptistes, évangélos ... On verrait alors une autre logique

 

Y a t'il des lois raciales qui imposent cet ordonnancement, quelqu'un qui décide d'un "dispatchement" racial ? Je pense pas ... Simplement une logique communautariste

 

La plupart des gens ne se sont pas tant "installés" que ça: ils vivent là où ils ont grandi, donc héritent d'une situation. Et, surtout dans le cas de communautés ethniques dans des Etats à forte histoire de ségrégation, ils font rarement partie des plus favorisés: manque d'éducation et manque de moyens impliquent une mobilité faible, socialement et géographiquement (voyager, surtout pour déménager, c'est cher, surtout aux USA).

Aucune loi ne contraint à cet ordonnancement, et il est certain qu'instinctivement, chacun peut avoir une tendance, parfois déterminante, à habiter près de gens qui lui ressemblent (c'est humain, c'est psychologique), à un titre ou un autre (milieu socio-économique, race/religion/ethnie d'origine, couleur de peau, opinions politiques....). Mais s'arrêter là dans les déterminants du lieu d'habitation est très limité: il existe beaucoup d'autres facteurs, qui sont souvent infiniment plus puissants, surtout dans certaines circonstances.

La situation économique réelle du "dernier tiers" de la population américaine (et en fait aussi très souvent celle du "tiers du milieu") s'est constamment dégradée depuis 30 ans (pendant un temps partiellement compensée par la facilité extrême et abusive du crédit), et les perspectives d'emplois dans d'autres zones ne sont pas meilleures, surtout pour les peu qualifiés (ce qui limite encore plus la mobilité ou les possibilités de mobilité) n'incitant pas à "l'investissement" d'un déménagement, si tant est qu'il soit même financièrement accessible. Les communautés anciennement stigmatisées, particulièrement les noirs et latinos dans le sud, héritent de telles situations, dans des zones peu développées, économiquement souvent sinistrées (une bonne partie du "vieux sud" en général, n'est en plus pas particulièrement reluisante économiquement), de même qu'elles héritent d'autres facteurs négatifs: moindre accès à l'éducation, surtout supérieure (universités plus loin de ces foyers, persistance de comportements de ségrégation de fait, inflation démesurée des coûts de l'éducation supérieure ces 30 dernières années....)

Les zones où les concentrations sont fortes sont donc en partie pour des raisons économiques "héritées". Mais on trouve aussi des raisons politiques et sociales, et l'actuel problème persistant des "ID laws" (surtout depuis le tronçonnage récent du Voting Rights Act par la Cour Suprême) ne fait que le rappeler: Ces communautés sont par exemple les seuls endroits où des minorités ont les moyens de se défendre (juridiquement, politiquement, socialement.... Parfois physiquement), surtout dans les Etats anciennement ségrégationniste où, dans bien des cas, la ségrégation subsiste en tout sinon en droit. De fait, le mélange s'est peu fait depuis les années 60; dans bien des cas, on peut même dire que la séparation s'est maintenue ou aggravée, entérinée par les comportements hérités, les façons de voir, les discriminations diverses et plus encore, dans la scène politique et la carte électorale.

Le tripatouillage électoral (la définition des circonscriptions de vote), "jerrymandering" en anglais, est arrivé à un point inimaginable aux USA: au niveau des Etats et Comtés, le découpage des circonscriptions de vote (fédérales, mais surtout celles d'Etats) est tel qu'on considère que, au niveau des USA, moins de 20% des circonscriptions sont réellement concurrentielles, l'essentiel du reste étant des réélections quasiment garanties du parti en place. Le parti républicain a disproportionnellement mené cette charge, particulièrement dans le vieux sud, ce qui a démultiplié le poids (surtout dans le processus interne des primaires) des circonscriptions ultra conservatrices pleines de "bible nuts". C'est aussi pourquoi dans un grand nombre d'Etat, le parti démocrate représente de façon répétitive la majorité de la population, mais ne reçoit pas l'équivalent en sièges, très loin de là (sauf au Sénat qui est à la proportionnelle par Etats). De plus, les communautés ethniques, surtout noires, subissent de ce point de vue:

- de plus grandes difficultés à aller voter: moins de bureaux de vote dans leurs circonscriptions, long temps d'attente, plus de trajet à faire, contrainte à des démarches que d'autres non pas, retour d'exigences illégales dans la pratique civique et le vote (réciter tel ou tel passage de la constitution.... Ce qui faisait partie des vexations et entraves existant avant les années 50-60, ce qu'on appelait les "Jim Crowe Laws")

- faible représentation au niveau des Etats par la disproportion absolue, et accrue par le découpage électoral, de la direction politique locale. Budgets, commodités administratives, dispositions règlementaires.... Rien n'est fait pour aider ou favoriser certaines communautés (noirs, latinos, asiatiques, étudiants, bas revenus, populations tendant à voter démocrate....)

 

Bref, "de droit" et "de fait" sont des choses très très différentes, surtout s'il y a une volonté politique à l'oeuvre pour faire en sorte qu'elles le restent. La ségrégation est encore une réalité aux USA, surtout dans certaines régions, à bien des égards.

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Le tripatouillage électoral (la définition des circonscriptions de vote), "jerrymandering" en anglais, est arrivé à un point inimaginable aux USA: au niveau des Etats et Comtés, le découpage des circonscriptions de vote (fédérales, mais surtout celles d'Etats) est tel qu'on considère que, au niveau des USA, moins de 20% des circonscriptions sont réellement concurrentielles, l'essentiel du reste étant des réélections quasiment garanties du parti en place. Le parti républicain a disproportionnellement mené cette charge, particulièrement dans le vieux sud, ce qui a démultiplié le poids (surtout dans le processus interne des primaires) des circonscriptions ultra conservatrices pleines de "bible nuts".

 

Tu fais biens de l'évoquer. La suburbanisation de la middle-class WASP (cela faisait déjà un moment que les classes aisées avaient commencé à déménager dans les suburbs) s'est accompagnée dans les années 80 et 90 de redécoupages des circonscriptions électorales, ayant favorisé la représentation politique des populations des suburbs au détriment de celles des centres. Ca c'est d'ailleurs traduit par un renouvellement assez intense de la scène politique républicaine. Au début de la décennie 1990, sont apparues assez rapidement de jeunes républicains, élus essentiellement dans les suburbs, et ayant progressivement pris la place des anciennes figures républicaines.

 

 

 

La plupart des gens ne se sont pas tant "installés" que ça: ils vivent là où ils ont grandi, donc héritent d'une situation. Et, surtout dans le cas de communautés ethniques dans des Etats à forte histoire de ségrégation, ils font rarement partie des plus favorisés: manque d'éducation et manque de moyens impliquent une mobilité faible, socialement et géographiquement (voyager, surtout pour déménager, c'est cher, surtout aux USA).

 

Oui. Par contre, on obtient parfois des situations qui peuvent sembler assez paradoxales aux premiers abords. La ségrégation résidentielle n'est pas forcément plus forte au Sud qu'au Nord. C'est même souvent l'inverse.

 

La première explication, développée par certains historiens et urbanistes, c'est que lorsqu'il existe un système permettant d'assurer la hiérarchie sociale prééxistante - en l'occurrence le système Jim Crowe que tu as pu évoquer - les populations blanches ne ressentent pas fortement autant le besoin de graver cette hiérarchie spatialement, du moins dans le jeu résidentiel. Par exemple, les villes esclavagistes étaient dans l'ensemble peu ségrégées : les maîtres blancs et esclaves/domestiques noirs vivaient souvent sur la même parcelle. Quand ce n'était pas le cas, les bicoques des populations noires étaient généralement sur des rues perpendiculaires à proximité des demeures blanches dans lesquelles elles travaillaient. Du moment que la hiérarchie était assurée, il n'existait pas autant le besoin chez les populations blanches de voir cette hiérarchie s'inscrire dans le milieu urbain. D'ailleurs, la proximité raciale servait alors les intérêts économiques des populations blanches.

 

De plus, dans le Sud, les suburbs blanches du vingtième siècle ont souvent été construites à proximité de zones d'habitat qu'avaient investis les noirs après leur affranchissement dans les années 1860/1870. Autrement dit, les suburbs blanches ont parfois rattrapé les aires d'habitat noires. Ce qui suppose d'ailleurs que l'on peut différencier des aires d'habitat blanches et des aires d'habitat noires, mais les données statistiques ne sont parfois pas assez fines pour saisir cela.

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La première explication, développée par certains historiens et urbanistes, c'est que lorsqu'il existe un système permettant d'assurer la hiérarchie sociale prééxistante - en l'occurrence le système Jim Crowe que tu as pu évoquer - les populations blanches ne ressentent pas fortement autant le besoin de graver cette hiérarchie spatialement, du moins dans le jeu résidentiel. Par exemple, les villes esclavagistes étaient dans l'ensemble peu ségrégées : les maîtres blancs et esclaves/domestiques noirs vivaient souvent sur la même parcelle. Quand ce n'était pas le cas, les bicoques des populations noires étaient généralement sur des rues perpendiculaires à proximité des demeures blanches dans lesquelles elles travaillaient. Du moment que la hiérarchie était assurée, il n'existait pas autant le besoin chez les populations blanches de voir cette hiérarchie s'inscrire dans le milieu urbain. D'ailleurs, la proximité raciale servait alors les intérêts économiques des populations blanches.

 

C'est effectivement à noter, mais si on en reste là, on en reste à l'argument de ceux qui trouvent que les régimes de ségrégation sont "plus sains", impliquent moins de violence et plus "d'harmonie".... Et qui avancent ce genre de trucs en toute bonne conscience.

Parce que le "système" Jim Crowe contrebalançait cela par tout le reste: certes ils votaient dans des circonscriptions communes.... Mais les noirs étaient de facto empêchés de voter: avec la complicité des autorités locales et de certaines lois, toutes sortes de dispositifs de fait et de droit les incitaient à ne pas voter, limitaient leur accès aux urnes, voire à l'enregistrement sur les listes électorales, les empêchaient de se réunir, de constituer des organisations politiques, d'avancer des candidats et des programmes, de peser d'une quelconque façon.... Cela impliquait de la violence, de la contrainte, des menaces, des intimidations permanentes.... Sans compter que s'il y avait effectivement de la mixité géographique, ça n'empêchait pas non plus une importante ségrégation géographique quand même: tout le monde ne vivait pas dans des quartiers et des villes mixtes, et ce à une époque où la concentration dans les villes moyennes et grandes et leurs banlieues était moindre qu'aujourd'hui (surtout dans le sud, plus rural encore dans les années 60).

Et c'est ce paysage électoral et social qui reconduisait les mêmes élus, souvent eux-mêmes fils d'élus dans de longues lignées politiques, avec une écrasante majorité de démocrates "old style" du sud, cad des ultra conservateurs anti "big power" et pro-ségrégation.... Jusqu'à ce que le parti démocrate opte d'abord pour le New Deal, puis pour les droits civiques, acte final du divorce qui autorisa le tournant majeur du parti républicain avec la "southern strategy" des années 60 qui propulsa Nixon au pouvoir avec un nouveau genre de majorité (encore à ses débuts). A partir de là, et disproportionnellement dans le sud, le redécoupage/tripatouillage des circonscriptions prit une échelle industrielle, en parallèle de la "déségrégation", consacrant des zones "blanches" et quelques circonscriptions "noires" emblématiques (qui amenèrent le premier batch un peu conséquent de représentants noirs dans les législatures) sur la carte électorale, et une autre forme de ségrégation. Mais il s'agit de fait d'une ghettoisation sur d'autres critères que l'ancienne ségrégation: moins directement visible, mais tout aussi présente, elle maintient, voire accroît, nombre de barrières à la participation de minorités à la vie politique et sociale du pays et aux opportunités économiques qu'il peut procurer (le cas de l'enseignement est édifiant), et, trop souvent, à la simple jouissance de droits parmi les plus élémentaires, comme le droit de vote.

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http://nationalinterest.org/commentary/glenn-greenwald-dismantles-the-press-8928 (22 août 2013)

Ce court article révèle - aux gens comme moi qui ne le savaient pas - que Glenn Greenwald, le journaliste américain contacté par Edward Snowden, n'a pas une mais deux bêtes noires : d'une part les États qui mettent en péril les libertés, mais aussi et peut-être surtout, une certaine presse occidentale. Et l'auteur de pointer vers deux articles écrits par Greenwald. Le premier est un article écrit dans le National Interest en 2008 qui s'en prenait à la Perilous Punditocracy - titre difficile à traduire en respectant l'allitération : le « Péril du Pouvoir des Pontes de la Presse » - et à son dernier article paru le 21 août 2013 dans le Guardian et que je traduis ci-dessous :

http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/aug/21/sending-message-miranda-gchq-nsa (21 août 2013)

« Envoyer un message » : ce que les États-Unis et le Royaume-Uni tentent de faire

Les journalistes fidèles aux États semblent croire que leur devoir est de se soumettre poliment aux tactiques d'intimidation des fonctionnaires des gouvernements.

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Restes d'un disque dur et d'un Macbook qui ont contenu l'information fuitée par Edward Snowden vers le Guardian et qui fut détruit à la demande du gouvernement du Royaume-Uni. Photographie : Roger Tooth.

Le rédacteur en chef Alan Rusbridger a rendu publique lundi soir la nouvelle remarquable que les autorités du Royaume-Uni ont menacé le Guardian d'une injonction de restriction préalable, s'ils ne détruisaient pas tous les matériaux fournis par Edward Snowden, puis ont envoyé des agents au sous-sol des bureaux du journal pour superviser la destruction physique des disques durs. Le Guardian fournit plus de détails sur cette opération aujourd'hui, et Chris Hayes a interviewé le rédacteur en chef du Guardian à ce sujet pour MSNBC hier soir. Comme l'explique Rusbridger, ce comportement était aussi inepte que barbare : puisqu'on est en 2013 et non en 1958, détruire un exemplaire d'un dossier de presse ne les détruit pas tous, et comme le Guardian a avec lui de multiples correspondants qui en ont des copies, ils n'ont rien réussi à part se montrer oppressifs et ce, de façon incompétente.

Mais transmettre un message barbare d'intimidation est exactement ce que le Royaume-Uni et ses supérieurs dans l'État de sécurité nationale américain tentent d'accomplir presque dans chacune de leurs actions sur ce sujet. Lundi dernier, le journaliste de Reuters Mark Hosenball a écrit la chose suivante sur la garde à vue de 9 heures de mon conjoint sous les provisions d'une loi antiterroriste, le tout en en informant la Maison Blanche au préalable :

 

» Un fonctionnaire sécuritaire américain a dit à Reuters que l'un des principaux buts de la garde à vue et de l'interrogatoire de Miranda effectués par le Royaume-Uni était d'envoyer un message aux récipiendaires des documents Snowden, y compris le Guardian leur disant que le gouvernement britannique était sérieux dans son effort de couper les fuites.

Je voudrais faire un premier commentaire à ce sujet. Lundi, Reuters m'a refait la même chose qu'il y a un mois, à savoir qu'ils ont encore considérablement déformé les commentaires que j'avais faits dans une interview - donnée en portugais à 5 heures du matin à l'aéroport de Rio alors que j'attendais le retour à la maison de mon conjoint après sa libération finale - pour fabriquer le titre sensationnel que je « menaçais » le gouvernement britannique avec du journalisme de « vengeance ». Cela n'avait même pas vaguement à voir avec ce que j'avais dit ou fait, comme je l'ai expliqué ce soir dans une interview donnée à CNN (voir la deuxième partie).

Mais se consacrer à enquêter sur les malfaisantes activités d'espionnage secret d'un grand gouvernement - ce qui est ce que j'ai fait, cela s'appelle du « journalisme », non de la « vengeance ». Comme l'a expliqué le commentaire en une du Washington Post d'Andrea Peterson, « non, Greenwald ne s'est pas "consacré à la vengeance", il a dit qu'il faisait son boulot ». Elle ajoute :

 

» Ce qu'a voulu dire Greenwald semble être qu'il était déterminé à ne pas se laisser apeurer par l'intimidation. Greenwald et le Guardian ont déjà publié des documents décrivant les programmes de surveillance en Grande Bretagne et il affirme depuis longtemps son intention de continuer. Ce faisant, il n'accomplit pas une "vengeance", il fait juste son boulot.

Mais voici la remarque la plus importante : les gouvernements américain et britannique vont partout dans le monde pour sans cesse y menacer des gens. C'est leur modus operandi. Ils emprisonnent les lanceurs d'alertes. Ils essaient de mettre le journalisme au rang des crimes et délits. Ils ont menacé le Guardian d'une injonction de restriction préalable puis l'ont forcé à fracasser physiquement leurs disques durs dans un sous-sol. Ils ont mis en détention mon conjoint sous les provisions d'une loi antiterroriste, ils ont à plusieurs reprises menacé de le mettre en examen, et l'ont forcé à donner ses mots de passe pour toutes sortes d'information de nature à envahir la sphère personnelle - des pratiques que même l'un des auteurs de cette loi antiterroriste juge illégales, et que le Comité de Protection des Journalistes a qualifié hier de « dernier exemple d'une liste de faits inquiétante de harcèlement officiel contre le Guardian à propos de ses reportages sur les fuites Snowden », et que Human Rights Watch estime avoir été fait « dans l'intention d'intimider Greenwald et d'autres journalistes qui enquêtent sur les abus de surveillance ». Et cela ne porte que sur ce qu'ils ont fait récemment : cela ne dit rien des invasions, bombardements, extraditions, tortures, abus du secret dont ce duo revanchard est responsable dans la dernière décennie.

Mais dans la minute où quelqu'un refuse de s'y soumettre veulement, ou se lève pour y faire face, des hordes de partisans de l'autoritarisme - conduits par les journalistes fidèles aux États - commencent immédiatement à objecter : comment osez-vous élever la voix contre l'empire ? Comment osez-vous ne pas faire la révérence à la Reine ni remercier le gouvernement du Royaume-Uni pour ses bienfaits ? Les gouvernements américain et britannique sont apparemment autorisés à aller partout et tenter d'intimider brutalement quiconque, y compris des journalistes, « pour envoyer un message aux récipiendaires des documents Snowden, y compris le Guardian », comme le rédige Reuters - mais personne n'a le droit de leur envoyer un message de réponse. C'est un double standard que personne ne devrait accepter.

Si le but poursuivi par le Royaume-Uni en détenant mon conjoint était - comme ils le prétendent maintenant - de protéger le public du terrorisme en saisissant des documents qu'ils le soupçonnaient de détenir (et pourquoi auraient-ils soupçonné cela ?), cela leur aurait pris neuf minutes, pas neuf heures. Pareillement, le Royaume-Uni savait pertinemment que forcer le Guardian à détruire ses disques durs n'accomplirait rien en termes de stopper les reportages : comme le leur a dit le Guardian, il y a des copies multiples de par le monde. Le seul but de tout cela, manifestement, est d'intimider. Comme le dit l'ACLU du Massachusetts :

 

» La seule vraie vengeance qui se manifeste à l'instant présent ne vient pas de Glenn Greenwald. Elle vient de l'État.

Mais pour les journalistes fidèles à l'État, protester contre les méthodes barbares et agressives de l'État est hors de question. C'est seulement quand des défis combatifs sont portés par ceux qui apportent la transparence et la mise de l'État en face de son obligation de rendre des comptes qu'ils s'énervent et se sentent concernés. Comme l'a écrit Digby hier soir : « maints journalistes de l'élite semblent rejoindre les rangs de la répression gouvernementale de la presse libre au lieu de pratiquer la défiance et de protéger leurs propres prérogatives ». C'est qu'ils croient au journalisme servile et non au journalisme contradictoire. Je ne crois qu'à ce dernier.

 

 

 

  En agissant ainsi les démocraties occidentales s'entachent de + en + autour des libertés de la presse ... On sait tous que ce type de chemin la, n'est ni celui du climat démocratique ni celui des grandes libertés ... Déja que les peuples subissent des cadres légaux général de vie de tout les jours on le peu se poser des questions ...

 

   La, la boite de pandore est ouverte par ce genre d'actions ...

 

  La transparence est l'une des premières vertue démocratique et il est regrettable qu'en 2013 de voir des gouvernements des + grandes nations démocratiques se torcher le cul avec, alors que nous sommes a l'aube de l ère de l'ultra-communication informatique soit un cadre propice pour se convertir a la transparence en l'anticipant et l'accompagnant plutot que de jouer aux brutes envoyant leurs soudards faire les basses besognes qui ne grandissent pas ...

 

    Le projet démocratique occidental qu'on sait imparfait (aucune démocratie n'est parfaite, mais c'est pas une raison pour amorcer des régressions la ou il aurait du y avoir des avancées plutots)

 

    Et il faut cesser d'invoquer "on veut protéger nos gens impliqués dans nos services ect ..." la ou ils savent très bien que l'important étant pas les noms des executants mais les faits ... Noms que la presse prend soin de protéger par esprit responsable quand au type d'information ... La vérité étant qu'ils préfèrent surtout protéger les noms des responsables de décisions pas toujours glorieuses ...

 

   En France on voit par exemple ou se situe aussi le problème avec le secret défense couvant des dossiers politiques brulant autour de manipulation financière sur les rétro-com du passé qui est un bon exemple du pourquoi on doit absolument passer a une culture bien + poussé de la transparence, le secret défense technologique et des savoir faire mélangé a ce qui est couvert peut très bien continuer a rester protégé malgré la transparence ... On sent bien que derrière ces choses la, c'est une élite qui préfère se protéger entre eux même entre ennemis politiques (au cas ou ... En craignant les "puisque telle gouvernance accepte de sortir les cadavres des placards cachés sous le secret défense, on peut sortir les notre connu ou plus tard a l'alternance ...")

 

   Et les commissions travaillant sur les levées ou non du secret défense, n'ont pas non plus la transparence nécessaire pour garantir que c'est décidé non pas en fonction de bas intéret de politiques pour lesquels ils feront du zèle ... Car du zèle anti-démocratique ou d'anti-transparence on a déja vu aussi

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C'est effectivement à noter, mais si on en reste là, on en reste à l'argument de ceux qui trouvent que les régimes de ségrégation sont "plus sains", impliquent moins de violence et plus "d'harmonie".... Et qui avancent ce genre de trucs en toute bonne conscience.

 

Ah, ça c'est l'argument de certains ségrégationnistes, que l'on a d'ailleurs souvent retrouvé en Afrique du Sud. Mais ce n'est pas vraiment le propos des historiens ou des urbanistes. Eux, ils démontrent seulement qu'il existe une certaine corrélation entre fragilisation d'un ordre préexistant et tentative de retrouver un semblant d'ordre ancien à travers la ségrégation, spatiale notamment. En aucun cas, ils ne le justifient. Du moins, pas chez ceux que j'ai pu lire. Bref, ils offrent des facteurs explicatifs au phénomène de la ségrégation spatiale dans les sociétés occidentale. D'ailleurs, l'un de ceux qui a en premier évoqué cette volonté chez une partie des blancs de réintroduire des frontières - spatiales ou non - entre les populations après l'abolition, c'est William Edward Burghardt Du Bois. (http://fr.wikipedia.org/wiki/W._E._B._Du_Bois) En 1903, il écrivait : "The problem of the twentieth century is the problem of the color line." expliquant que, paradoxalement, la société se racialisait d'autant plus en cette période postabolitionniste. C'était un moyen pour lui d'expliquer que l'abolition n'avait pas mené à une réelle émancipation, l'esclave étant devenu entre temps un noir. Du Bois avait d'ailleurs déjà intitulé un de ses articles publié en 1881 : "The color line"

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Non, non, t'inquiètes pas, je n'accusais pas l'urbanisme d'être une science raciste :happy: ! Je pointais juste que cette tendance, qui d'ailleurs recoupe toutes les propensions possibles au regroupement et aux ségrégations de toutes sortes (raciales, religieuses, sociales, culturelles.... Et toutes formes d'identité, assumée ou non), ne peut constituer l'alpha et l'omega des explications, et surtout de la légitimité des postures et politiques qui s'opposent à de telles tendances.

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Le porte-parole de l'ONU indique que l'ONU va investiguer et convoquer les Etats Unis sur une information selon laquelle NSA aurait placé tout bâtiment de l'ONU sous écoute et aurait craqué son système de visuel-communication.

 

http://youtu.be/NzKH9C4nbrQ

 

Henri K.

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