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Dernier coup d'éclat de Trump:

"Débat républicain : le boycottage très calculé de Donald Trump

Expert des médias et des coups d’éclat, le candidat à la primaire du Parti républicain sait que son absence au dernier débat télévisé ne le handicapera pas. (...)

Ce mouvement d’humeur très calculé lui permet même de s’assurer un retentissement médiatique colossal, imposant comme de coutume son tempo à ses concurrents. (...)

C’est en effet parce que la chaîne Fox News, qui organise cette dernière joute républicaine, n’a pas cédé aux demandes répétées de M. Trump d’écarter la journaliste Megyn Kelly de la modération du débat que l’homme d’affaires a décidé de ne pas participer au débat. (...)

M. Trump espère jouer un mauvais tour à Fox News et pense que son absence sera synonyme d’audience en berne pour la chaîne. Depuis qu’il participe aux débats télévisés, les Américains se pressent derrière leur écran comme jamais pour des émissions politiques. (...) "

http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/01/28/debat-republicain-le-boycott-tres-calcule-de-donald-trump_4854932_829254.html 

En gros, quoiqu'il fasse, il réussit à en tirer avantage. Ça me rappelle quelqu'un en France, à une époque ...

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http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/01/28/malheur-wildlife-refuge-remains-northern-paiute-nation-territory (28 janvier 2016)

Selon l'auteur, le refuge de Malheur n'appartient ni aux révoltés ni au gouvernement fédéral mais aux Indiens Païute, dont les droits sont garantis par l'acte fondateur de l'État d'Oregon de 1848.

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Le 25/1/2016à11:56, Desty-N a dit :

Article du Nouvel Économiste /Financial Time sur un des frères Koch, grands sponsor du Parti Républicain. Avec des passages surprenants.

http://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/charles-koch-milliardaire-conservateur-americain-je-suis-le-demon-29484/

Ces remarques auraient presque pu sortir de la bouche de Bernie Sanders.

Ce n'est pas si surprenant quand on sait que les frères Koch financent le Cato Institute. On en avait débattu ici . Le lien que je donnais en exemple n'étant plus valide, voici un nouveau lien : Fil Russie, à propos de l'entrée de la Géorgie dans l'OTAN.

Il est qualifié de "non-interventionniste" en politique étrangère, par Wikipédia : https://en.wikipedia.org/wiki/Cato_Institute#On_foreign_policy

Mais cela n'a rien à voir avec le pacifisme à la Corbyn. Ce "non-interventionnisme" est motivé par les idées de "moins d'État", moins d'impôts. Il n'est pas motivé par l'altruisme qui veut le bien des ennemis en faisant la paix plutôt que la guerre, mais par l'égoïsme du riche qui ne veut pas payer d'impôts pour financer la guerre.

Modifié par Wallaby
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Le 28/1/2016à11:54, Desty-N a dit :

Commentaire en bas de page d'un internaute :

"Pourquoi devrais-je enrichir Fox News ?" J'aurais pas cru que je dirais cela, mais bonne question en fait.

L'effet pendule détraquée qui donne l'heure juste deux fois par jour a encore frappé.

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8 minutes ago, Wallaby said:

Commentaire en bas de page d'un internaute :

"Pourquoi devrais-je enrichir Fox News ?" J'aurais pas cru que je dirais cela, mais bonne question en fait.

L'effet pendule détraquée qui donne l'heure juste deux fois par jour a encore frappé.

Beaucoup se sont surtout aperçu que Trump n'était pas un très bon débatteur, et ne connaissait pas grand-chose aux réalités des dossiers politiques dont il est censé parler, si bien que sur toute la durée des débats où il a été, il a parlé en moyenne autour de 17 minutes par débat, ses interventions essentiellement résumées à des attaques ou contre-attaques, plus quelques grandes affirmations-slogans assez gratuites. S'il est sorti le plus souvent de ces débats avec l'apparence d'être le "vainqueur", c'est pour d'autres raisons, avant tout le fait que son audience et son audience putative dans la base républicaine se foutent éperdument de ce qu'il a à dire dès lors qu'il dit "fuck you" à ceux estimés appartenir à "l'establishment" du GOP et au "politiquement correct" (terme commodément protéiforme qui sert plus souvent à définir l'hypocrisie supposée des autres). Dans les débats à venir, surtout ceux de la générale, face à un seul adversaire, et avec une audience bien plus large que la base du parti républicain, il n'est pas dit qu'il puisse s'en sortir à si bon compte, vu qu'il devra nettement plus exposer son flanc et ne pourra pas se contenter d'invectives; il est donc probable qu'il fasse tout pour limiter au maximum le nombre de débats et leur durée. 

En attendant, ce débat-ci, il avait tout intérêt à l'éviter, non parce qu'il risquait d'y laisser des plumes, mais parce que son absence était nettement plus productive, faisant sentir à la droite US que sans lui, l'audience et l'intérêt dégringolaient (ce qui s'est passé), et que les débats tournaient quand même en bonne partie autour de lui (ce qui s'est passé), soulignant sa position extrêmement dominante, qu'il soit là ou pas. Et au passage, cela lui a permis de montrer sa "puissance" en mettant FoxNews sur la sellette et en les présentant comme faisant partie de "l'establishment"; on notera sa tactique préalable au débat d'apparaître partout pour dire qu'il ne serait pas sur le débat et créer cette polémique ridicule mais monopolisatrice d'attention, allant jusqu'à réussir le coup de maître de se faire supplier en direct par Bill O'Reilly (présentateur emblématique de Fox) comme un enfant qui se fait prier par ses professeurs et parents pour daigner aller faire quelque chose. Ca a beau être ridicule, narcissique à l'extrême, méprisable au possible, rabaissant pour le débat public, il faut admirer la technique, parce qu'il s'agit là d'une démonstration de force. 

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1 hour ago, Conan le Barbare said:

C'est vrais que Trump est vraiment un personnage d'une ambiguïté tout à fait remarquable. Ce dernier coup de force était génial, et le pire c'est que ce n'était probablement même pas calculer...

C'est justement l'une de ses grandes forces: il donne l'impression que ce n'est pas calculé, que c'est un coup de tête ou un coup de sang.... Rien n'est plus faux: ce gars sait exactement ce qu'il fait. Il vient d'un des marchés immobiliers les plus durs de la planète et il est devenu un expert reconnu du management d'image (en tout cas de la sienne): faut surtout pas s'imaginer qu'il ne calcule pas la moindre de ses interactions ou de ses apparitions publics. Dans ces domaines, il sait calculer comme d'autres établissent un échéancier. 

Modifié par Tancrède
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il y a 21 minutes, Tancrède a dit :

[...] Il vient d'un des marchés immobiliers les plus durs de la planète et il est devenu un expert reconnu du management d'image (en tout cas de la sienne): faut surtout pas s'imaginer qu'il ne calcule pas la moindre de ses interactions ou de ses apparitions publics. Dans ces domaines, il sait calculer comme d'autres établissent un échéancier. 

En même temps, il y a certains publics qui sont plus faciles à contenter que d'autres. Le calcul est d'autant plus simple quand tu sais précisément quelle est ton audience-cible et ce que celle-ci attend de toi. Ce qui ne veut pas dire que Trump est un idiot. Mais pour certains, notamment parmi ses opposants, les calculs sont plus complexes que pour d'autres. Enfin, je suis tout de même curieux de voir l'appui que Trump pourra avoir en vue de la campagne présidentielle chez les Républicains s'il venait à gagner la primaire. Il y a des coups qui pourraient ne pas s'oublier.

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http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2016/01/why-america-is-moving-left/419112/ (janvier-février 2016)

La présidence Obama marque un tournant à gauche irréversible dans l'histoire de l'Amérique, à la fois grâce et malgré lui. Son bilan est impressionnant :

Le président Obama est intervenu plus massivement dans l'économie qu'aucun autre président depuis près d'un demi siècle. Durant sa première année il a lancé le plus important stimulus économique dans l'histoire de l'Amérique, plus grand en valeurs corrigées de l'inflation que la célèbre Works Progress Administration de Franklin Roosevelt. Lors de sa deuxième année de mandat, il a fait voter au Congrès des mesures qui musclent l'assurance maladie universelle, une chose dont les progressistes rêvaient depuis que Theodore Roosevelt avait fait campagne sous la bannière de l'élan [mascotte du parti progressiste au même titre que l'âne démocrate ou l'éléphant républicain]. Cette même année, il promulgua une loi re-régulant Wall Street [Le Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act]. Il a aussi dépensé environ 20 milliards pour renflouer l'industrie automobile, rehaussé les normes d'efficacité énergétique des voitures et des camions, rendu plus sévères les normes d'émission des centrales à charbon, autorisé l'Agence de Protection de l'Environnement à réguler la production de dioxyde de carbone, étendu le pouvoir régulateur de l'Agence de Sécurité Alimentaire et Pharmaceutique sur l'industrie du tabac, doublé la quantité de fruits et légumes minimale des cantines scolaires, classé 2 millions d'acres comme territoires sauvages, et protégé 1000 milles de rivières.

Ce tournant est irréversible, car le prochain président sera soit un démocrate plus à gauche qu'Obama, soit un républicain plus à gauche que George W. Bush. Dans cette dernière hypothèse, un futur président républicain acceptera le bilan d'Obama comme un acquis de la même façon qu'Eisenhower n'avait pas remis en question l'héritage étatiste de Franklin Roosevelt ou que Bill Clinton avait considéré comme un acquis l'héritage de Ronald Reagan en matière de baisse d'impôts, de dérégulation économique et de serrage de vis sécuritaire.

Mais c'est en partie malgré Obama, parce que c'est l'Amérique tout entière qui a viré à gauche. C'est durant cette présidence qu'ont émergé des forces qui le débordent sur sa gauche, et ont servi d'aiguillon orientant la campagne d'Hillary Clinton sur un programme plus à gauche qu'Obama. Le mouvement Occupy Wall Street est mort mais il s'est réincarné par l'émergence d'Elisabeth Warren et la persistance de la question des inégalités dans le débat public, puis par la campagne Sanders.

Le mouvement Black Lives Matter, qui s'indigne de la condition noire sous un président noir, a réussi à se rendre incontournable dans la campagne démocrate où personne n'ose s'affronter à eux, mais au contraire leur mange dans la main, à la différence de Bill Clinton qui avait joué de son opposition aux activistes radicaux sur la question raciale.

La droite aussi vire à gauche. Presque plus personne n'ose remettre en question les droits des transsexuels, notamment au sein de l'armée, ce qu'a approuvé Jeb Bush. Les sondages sont assez unanimes sur cette question.

De plus en plus, les Républicains remettent en question la réponse uniquement carcérale à la délinquance. Marco Rubio s'indigne du harcèlement policier dont sont victimes les noirs. C'est une révolution par rapport à ce que disaient les Républicains dans les années 90.

Ce changement est générationnel : à 49%, le pourcentage des moins de 35 ans approuvant le socialisme est 36 points au-dessus de celui des plus de 65 ans, et trois points au-dessus de l'approbation du capitalisme (46%).

Selon un sondage Pew, une nette majorité de jeunes républicains dit que les immigrés renforcent l'Amérique, la moitié dit que les profits des entreprises sont trop élevés, et presque la moitié estime que les lois environnementales valent la peine.

Si elle gagne, Hillary Clinton sera une Lyndon Johnson qui, succédant à un John Kennedy doit compenser en substance ce dont elle manque en charisme par rapport à son prédécesseur : congé maternité payé, études universitaires sans endettement, et école maternelle universelle sont dans l'air du temps.

Modifié par Wallaby
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Intéressant cet écart de rythme entre les USA et l'Europe.  Au fond les deux sont trop liés pour que l'un n'ai pas d'avance sur l'autre.  Mais lequel est ce? Le cadre spatio temporel est très différent en terme d'immigration ( la comparaison ccif/blm résume l'idée) d'écologie et de puissance des entreprises. Neanmoins ils désignent la même chose et il est très simple de faire croire aux deux populations qu'elles font face aux même ennuis - ce qui est partiellement vrai - j'aimerais être en post élection pour voir autour de quoi s'est établi le "gauchisme" US. Mais je ne suis pas sur que dans cette danse ils aient de l'avance.  J'ai plutôt l'impression qu'ils goûter ont avec délais ce qui conduit les européens à l'ultra conservatisme.  Du moins je ne vois pas ce qui pourrait pousser les Européens à une podemosation étendue si vous me permettez le néologisme. 

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http://thediplomat.com/2015/04/chinese-media-maybe-its-time-the-us-heeded-deng-xiaopings-advice/ (2 avril 2015)

Un éditorial de Xinhua qualifie la politique d'Obama par la maxime souvent utilisée pour qualifier celle de Deng Xiaoping : 韬光养晦 tao guang yang hui : cacher le soleil et cultiver la nuit sans lune, c'est à dire faire profil bas en politique étrangère et se concentrer sur le nation building at home.

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Sur le site Démocrate Mediamatters, ils parlent d’une tribune Fox News assez intéressante :
http://mediamatters.org/video/2016/02/01/fox-guest-blacks-have-shown-a-slavish-support-f/208285

    STEVE DOOCY (CO-HOST): I understand you're not confident that the Republicans would win a majority of the black vote, but there is one Republican candidate who you think the African-Americans can identify with.

    CRYSTAL WRIGHT: It's Donald Trump. Many people probably don't like me saying that. Because Donald Trump actually is the only person bothering to talk to black people and ask for their vote. He has a black spokesperson, you've seen her, Katrina Pierson. In his immigration plan he talks about how deporting illegals is going to help black unemployment and create black jobs, not pander to Black Lives Matter. So he's the only one really talking to black voters in my opinion on the Republican side.

    ANNA KOOIMAN (CO-HOST): Well and earlier, last year he tried to court about 100 African-American evangelical pastors. It didn't end exactly the way that he wanted it to. However, he has been quite outspoken about the Oscars and the lack of diversity. So I guess he has that going for him. On the other side of the aisle, let's talk Democrats. And you have a theory that they are essentially buying the African-American vote. What do you mean?

    WRIGHT: I think it's so sad when it comes to the black vote. Blacks have shown a slavish support for the Democrat party for over 50 years. And part of me wonders if the Republican party should even bother asking for the black vote because black Americans seem to like being political dummies. There's -- we're the only race that has voted lock, stock, and barrel for the same party for over 50 years. So, it's really on lockdown. And you know what, people -- Hillary Clinton is already owning the black vote. And I think she's owning it because, oh, she was married to the first black president. I mean, that's all Democrats have to do. It's a sad state of affairs for blacks when all they have to do is pander and insult to black Americans decade in and decade out. And we keep coming back for more misery. It's like we've given up on ourselves economically by voting for Democrats.

Le commentateur de la Fox explique la stratégie Trump vis-à-vis des noirs : Il a nommé une porte-parole noire et explique que sa stratégie de virer les émigrés Sud Américains va mécaniquement créer des emplois pour les noirs.

Pour le commentateur de la Fox, c’est une stratégie très intelligente. Bien plus honorable que ce que proposent les Démocrates ou «Black Lives Matter».

Mais ce commentateur de la Fox ne comprend déjà pas pourquoi aujourd’hui les noirs votent Démocrates. Pour lui, c‘est un esclavage intellectuel volontaire de la part des noirs de choisir des politiques qui les insultent.

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il y a une heure, vincenzo a dit :

http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/02/02/coup-d-envoi-des-primaires-americaines-dans-l-iowa_4857548_829254.html#xtor=AL-32280515

C'est ouvert des 2 cotes pour la suite, Tump second derrière Cruz, (avec Rubio 3 em) et Sandres et Clinton à égalité

Côté républicain, je parierais bien sur Rubio. Il affiche des opinions conservatrices, mais semble faire preuve d'un certain opportunisme pragmatisme. Par exemple il n'hésite pas à fréquenter tant les églises catholiques que protestantes... (http://mobile.nytimes.com/2010/11/27/us/27beliefs.html ) De quoi rallier les (quelques) électeurs républicains qui pensent à la présidentielle?

Coté démocrate, il s'agit d'un avertissement (sévère?) pour H. Clinton, pas d'une claque. Pas encore??

 

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Sanders a créé l'événement pour obtenir ce score, démontrant sa capacité (que Clinton n'a pas) à mobiliser des électeurs qui d'ordinaire n'en sont pas (les jeunes en tête), sont désillusionnés par la politique ou ne s'y intéressent pas, ce qui constitue un réservoir de votes important. Par ailleurs, il totalise à ce jour 3,5 millions de donations individuelles (moyenne toujours autour de 27 dollars, ce qui veut dire entre autres que peu, voire aucun d'entre eux, n'a atteint la limite légale et que donc la plupart peuvent encore donner et restent donc son armée de réserve), un chiffre littéralement jamais vu sur la scène politique américaine contemporaine. 

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il y a une heure, vincenzo a dit :

C'est ouvert des 2 cotes pour la suite, Tump second derrière Cruz, (avec Rubio 3 em) et Sandres et Clinton à égalité

 

il y a 12 minutes, Desty-N a dit :

Côté républicain, je parierais bien sur Rubio. Il affiche des opinions conservatrices, mais semble faire preuve d'un certain opportunisme pragmatisme. (...)

Coté démocrate, il s'agit d'un avertissement (sévère?) pour H. Clinton, pas d'une claque. Pas encore??

L'Iowa est un Etat nettement plus conservateur et religieux que la moyenne. Cruz partait avec un avantage, il jouait sur son terrain.

Si on compare les résultats avec les derniers sondages dans l'Iowa, pour Républicains comme pour Démocrates, de chaque côté c'est le favori qui a chuté. Enfin chuté de manière modérée, mais tout de même nette. Une coïncidence et des circonstances locales, ou bien le début d'une tendance ? Pour Trump, cela pourrait être à cause d'une moindre tendance à aller voter chez ses partisans, pour Clinton eh bien disons qu'elle ne soulève pas l'enthousiasme des foules et puis elle a une enquête du FBI aux fesses.

Pour Rubio, je ne sais pas. Oui, il a eu un score important, mais c'était prévu par les sondages de l'Iowa... et les sondages nationaux le placent toujours bien loin de Cruz, sans parler de Trump. Mais d'un autre côté c'est le candidat-système le mieux placé du côté républicain, il peut espérer que les électeurs des autres candidats-système qui vont commencer à déclarer forfait se reportent préférentiellement sur lui.

Ce que je retiens surtout de cette première primaire, c'est que The Bern a l'air d'être poussé par les vents. Il soulève beaucoup d'enthousiasmes, il ne traîne pas une réputation de corruption, il n'a pas de casserole aux fesses... et si Clinton est restée jusqu'ici en tête, c'est en partie au moins parce qu'elle semblait "inévitable", le "candidat naturel" des Démocrates. Cette aura se dissipe, alors Clinton va-t-elle chuter ?

Faut-il imaginer en 2017 un président américain de gauche qui serait Sanders, alors que le président français sera de droite ? :blink: (je parle de François Hollande bien sûr... sans préjuger du résultat de l'élection de mai 17 :tongue:)

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8 minutes ago, Alexis said:

 

L'Iowa est un Etat nettement plus conservateur et religieux que la moyenne. Cruz partait avec un avantage, il jouait sur son terrain.

Si on compare les résultats avec les derniers sondages dans l'Iowa, pour Républicains comme pour Démocrates, de chaque côté c'est le favori qui a chuté. Enfin chuté de manière modérée, mais tout de même nette. Une coïncidence et des circonstances locales, ou bien le début d'une tendance ? Pour Trump, cela pourrait être à cause d'une moindre tendance à aller voter chez ses partisans, pour Clinton eh bien disons qu'elle ne soulève pas l'enthousiasme des foules et puis elle a une enquête du FBI aux fesses.

Pour Rubio, je ne sais pas. Oui, il a eu un score important, mais c'était prévu par les sondages de l'Iowa... et les sondages nationaux le placent toujours bien loin de Cruz, sans parler de Trump. Mais d'un autre côté c'est le candidat-système le mieux placé du côté républicain, il peut espérer que les électeurs des autres candidats-système qui vont commencer à déclarer forfait se reportent préférentiellement sur lui.

Ce que je retiens surtout de cette première primaire, c'est que The Bern a l'air d'être poussé par les vents. Il soulève beaucoup d'enthousiasmes, il ne traîne pas une réputation de corruption, il n'a pas de casserole aux fesses... et si Clinton est restée jusqu'ici en tête, c'est en partie au moins parce qu'elle semblait "inévitable", le "candidat naturel" des Démocrates. Cette aura se dissipe, alors Clinton va-t-elle chuter ?

Faut-il imaginer en 2017 un président américain de gauche qui serait Sanders, alors que le président français sera de droite ? :blink: (je parle de François Hollande bien sûr... sans préjuger du résultat de l'élection de mai 17 :tongue:)

Iowa has "felt the Bern", mais apparemment, c'est quand même pas une victoire, même si de toute façon, il ne s'agit que de récolter des délégués pour la convention démocrate qui désignera plus tard le candidat final.... Et un nombre limité de délégués avec ça (l'Iowa est peu peuplé). Il est à ce stade encore difficile de voir quel effet aura cette victoire sur l'électorat démocrate "normal" et sur le supplément (important) que Sanders parvient visiblement à mobiliser hors du réservoir de vote habituel: d'un côté, David a ébranlé Goliath, de l'autre, Hillary semble réussir à clamer la victoire, fut-ce d'un cheveu sur la photo finish (en soi, électoralement, la victoire dans un Etat à caucus ne veut pas dire grand chose si elle est courte, le nombre de délégués pouvant être partagé), et elle a la presse de son côté, qui va sans doute essayer de maximiser cet effet au détriment du grand-père grognon qui mobilise littéralement tous les jeunes pour lui (ô ironie). Nul doute que ce qui va passer sous silence, c'est le fait qu'Hillary a disproportionnellement investi (temps, argent, ressources humaines, présence personnelle) dans l'Iowa, pour un résultat qui au final devient vraiment médiocre quand on factorise cet élément. Mais la politique est perception, et si elle arrive à faire claironner le mot "victoire", en dépit des réalités basiques (la campagne partie de rien a en quelques mois changé la composition de l'électorat démocrate) et du résultat concret (quelques délégués de plus que Sanders sur un nombre de toute façon réduit), c'est ce qui sera le plus retenu, et c'est ce qui risque d'avoir une influence (de quelle ampleur? Autre discussion) sur le vote d'autres Etats. Si le New Hampshire (Etat à primaires) semble plus nettement pencher pour Bernie (en tout cas pour l'instant), le Nevada est encore nébuleux, et la Caroline du Sud reste extrêmement clintonienne. La lutte pour les "Early States" va donc réellement commencer par être médiatique: Sanders doit à tout prix faire passer le message que "le colosse est ébranlé", tandis que Clinton doit donner l'impression que les probabilités établies se réaliseront inéluctablement. 

 

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Mais on constate que les sondages préalables aux caucus sont quand même passés loin de la marque, même s'ils ont bien perçu et suivi les mouvements d'opinion: un sondage à cette (micro-échelle) reste un jeu très aléatoire, et rien que les conditions météo du jour des caucus (fortes chutes de neige, tempête par endroits) ont été une inconnue suffisante pour fausser les calculs. Plus encore, côté démocrate, la mobilisation de nouveaux électeurs et de jeunes par Sanders était l'inconnue majeure et inquantifiable, une proportion trop importante se décidant au dernier moment. 

Quelques retours:

- comme prévu, Clinton a bien marché chez les femmes, les modérés et surtout les électeurs âgés (3 électeurs sur 10 dans les caucus démocrates pour ces derniers)

- Sanders a littéralement mobilisé la jeunesse et les électeurs dont c'était le premier vote/premier caucus (4 votants sur 10 appartenaient à cette dernière catégorie), avec un bémol: apparemment, ces primo-électeurs étaient moins nombreux qu'en 2008 (57% des électeurs aux caucus démocratiques), où Obama avait pu en rameuter plus (la marge est cependant réduite, et la météo pourrait presque expliquer toute la différence). 

- rappelons, histoire de dimensionner la chose, que le total des délégués d'un parti dans ces caucus représentera de toute façon.... 1% du total des délégués aux conventions de parti.... Ce qui veut dire que Clinton et Sanders viennent, chacun, de récolter autour de 0,5% du nombre de délégués qu'il y aura dans le pays quand le moment viendra. 

La vraie bataille est donc pour l'instant celle des perceptions. Et le New Hampshire sera le révélateur, d'autant plus que là, Sanders joue sa campagne: lui doit l'emporter dans cet Etat. S'il perd, la bataille des perceptions est perdue; il doit prouver qu'il peut gagner (surtout dans cet Etat où il a un avantage), là où Clinton, encore à ce stade, peut se permettre de perdre. Elle a un énorme avantage dans le sud, et encore un très net dans les "gros" Etats, ceux qui sont vraiment riches en délégués et déterminent donc la victoire lors du SuperTuesday. 

Côté républicain, si les sondages sont passés à ce point à côté de la plaque, cela semble avant tout en raison d'une récurrente sous-estimation du vote évangélique (beaucoup de décisions d'aller voter qui se font au dernier moment), lourdement en faveur de Cruz. Certains pensent que, en tout cas en Iowa, la tactique de Trump de ne pas se pointer au débat de la semaine dernière n'a pas été si efficace qu'il a semblé, pouvant donner lieu à une perception de faiblesse ou de caprice égocentrique (au final, dans cette interprétation, il a donné l'impression du gars qui fuit devant une femme -Megyn Kelly). 

 

 

Pour la note amusante: je sais pas si certains d'entre vous ont regardé comment fonctionnent les caucus, mais si ceux des républicains ressemblent à une élection assez classique (vote majoritaire simple avec bulletin), ceux des démocrates ont un règlement (d'un autre temps, visiblement) complètement barge et limite imbittable, ce qui fait des scènes télé assez marrantes où on voit les militants se réunir en paquets (un par candidat, plus un pour les non-décidés) dans un grand espace (généralement un gymnase, une salle de concert....) et commencer le processus et fonction des résultats. A se demander comment ils peuvent s'y retrouver pour obtenir un décompte fiable, parce que ça ressemble à une cour d'école (en regardant, j'attendais à chaque seconde qu'un groupe ou l'autre commence à chanter "c'est à babord, qu'on gueule, qu'on gueule...."). 

Modifié par Tancrède
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il y a une heure, Tancrède a dit :

Pour la note amusante: je sais pas si certains d'entre vous ont regardé comment fonctionnent les caucus, mais si ceux des républicains ressemblent à une élection assez classique (vote majoritaire simple avec bulletin), ceux des démocrates ont un règlement (d'un autre temps, visiblement) complètement barge et limite imbittable, ce qui fait des scènes télé assez marrantes où on voit les militants se réunir en paquets (un par candidat, plus un pour les non-décidés) dans un grand espace (généralement un gymnase, une salle de concert....) et commencer le processus et fonction des résultats. A se demander comment ils peuvent s'y retrouver pour obtenir un décompte fiable, parce que ça ressemble à une cour d'école (en regardant, j'attendais à chaque seconde qu'un groupe ou l'autre commence à chanter "c'est à babord, qu'on gueule, qu'on gueule...."). 

Vidéo d'un caucus démocrate dans une école à Des Moines :

 

 

Est-ce qu'il n'y aurait pas là une source d'inspiration pour responsabiliser l'électeur, s'il y a obligation de rester une heure au bureau de vote et d'écouter des discours ? On retrouve cette idée lors de certains sondages sophistiqués où l'on "éduque" les sondés sur un sujet spécifique avec une conférence de spécialistes, avant de procéder au sondage. J'avoue que l'aspect vote non secret ne me conviendrait pas forcément.

C'est intéressant, à la sixième minute, lorsque les observateurs se font engueuler parce qu'ils dérangent. Et le calme revient. C'est la preuve qu'on a affaire à un peuple civilisé qui ne résout pas ses problèmes politiques par la baston. Je ne suis pas sûr que les... parlementaires ukrainiens par exemple puissent en dire autant.

C'est un rituel civique qui synthétise les valeurs de la démocratie et rabâche un catéchisme démocrate, un cours d'éducation civique. Ce n'est pas une coïncidence que cela ait lieu dans une école. Je suis opposé au vote électronique sous toutes ses formes, que ce soit par internet comme en Estonie, ou avec des machines dans des bureaux de vote, donc l'aspect comptage manuel me plait beaucoup.

Dans cette vidéo d'un autre caucus démocrates, les électeurs d'O'Malley ne passent pas la barre des - je crois que c'est 5%, et sont contraints de se rabattre soit sur Clinton soit sur Sanders. Mais peut-être que les pro-Clinton vont leur "prêter" des voix pour leur permettre de passer la barre et éviter qu'ils n'aillent chez Sanders.

http://www.cbsnews.com/live/video/inside-an-iowa-democratic-caucus/

Modifié par Wallaby
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19 minutes ago, Wallaby said:

Vidéo d'un caucus démocrate dans une école à Des Moines :

 

 

Est-ce qu'il n'y aurait pas là une source d'inspiration pour responsabiliser l'électeur, s'il y a obligation de rester une heure au bureau de vote et d'écouter des discours ? On retrouve cette idée lors de certains sondages sophistiqués où l'on "éduque" les sondés sur un sujet spécifique avec une conférence de spécialistes, avant de procéder au sondage. J'avoue que l'aspect vote non secret ne me conviendrait pas forcément.

C'est intéressant, à la sixième minute, lorsque les observateurs se font engueuler parce qu'ils dérangent. Et le calme revient. C'est la preuve qu'on a affaire à un peuple civilisé qui ne résout pas ses problèmes politiques par la baston. Je ne suis pas sûr que les... parlementaires ukrainiens par exemple puissent en dire autant.

C'est un rituel civique qui synthétise les valeurs de la démocratie et rabâche un catéchisme démocrate, un cours d'éducation civique. Ce n'est pas une coïncidence que cela ait lieu dans une école. Je suis opposé au vote électronique sous toutes ses formes, que ce soit par internet comme en Estonie, ou avec des machines dans des bureaux de vote, donc l'aspect comptage manuel me plait beaucoup.

Dans cette vidéo d'un autre caucus démocrates, les électeurs d'O'Malley ne passent pas la barre des - je crois que c'est 5%, et sont contraints de se rabattre soit sur Clinton soit sur Sanders. Mais peut-être que les pro-Clinton vont leur "prêter" des voix pour leur permettre de passer la barre et éviter qu'ils n'aillent chez Sanders.

http://www.cbsnews.com/live/video/inside-an-iowa-democratic-caucus/

Je doute que ce dernier point soit une tactique réellement envisageable, étant donné que l'enjeu principal (même si l'Iowa en offre au final très peu) est d'avoir des délégués: la victoire ne ramène pas tous les délégués d'un Etat, ce qui amène cette particularité que les électeurs qui ne se prononcent pas peuvent, s'ils passent la barre éliminatoire des 15%, envoyer à la convention nationale des délégués sans candidat déclaré, qui se prononceront donc au dernier moment. 

Autre statistique générique, confirmée en Iowa mais valable dans tout le pays: Sanders a un avantage de 2 contre 1, voire plus, par rapport à Clinton chez les moins de 45 ans (électeurs démocrates, mais aussi sympathisants et population générale), un rapport suffisamment important pour avoir une meilleure vision de qui vote pour Hillary. Chez les moins de 25 ans, la disproportion est écrasante (plus de 80% pour Sanders, avec le bémol qu'une bonne partie sont des nouveaux entrants dans le marché politique, la population jeune/étudiante "traditionnelle" du parti démocrate étant un peu moins déséquilibrée entre les deux candidats), et si l'on ajoute des données socio-économiques, le portrait de l'électeur pro-Sanders se précise: les électeurs "working class" et "lower middle class" sont massivement en faveur de Sanders, particulièrement sur des thèmes comme le refus des grands traités de libre échange (position à laquelle Clinton s'est ralliée en catastrophe, après des années de politique active en faveur de tels traités.... Depuis le premier mandat de son mari en fait). Il s'agit en grande partie des populations à qui ces traités ont tout sauf bénéficié: ouvriers, petits employés.... Qui n'ont pris que des coups et/ou s'attendent à en prendre plus dans cette conception du commerce international. 

Modifié par Tancrède
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il y a 22 minutes, Tancrède a dit :

Autre statistique générique, confirmée en Iowa mais valable dans tout le pays: Sanders a un avantage de 2 contre 1, voire plus, par rapport à Clinton chez les moins de 45 ans (électeurs démocrates, mais aussi sympathisants et population générale), un rapport suffisamment important pour avoir une meilleure vision de qui vote pour Hillary. Chez les moins de 25 ans, la disproportion est écrasante (plus de 80% pour Sanders, avec le bémol qu'une bonne partie sont des nouveaux entrants dans le marché politique, la population jeune/étudiante "traditionnelle" du parti démocrate étant un peu moins déséquilibrée entre les deux candidats)

J'envoie cela à la volée, et cela mériterait des vérifications, mais j'ai l'impression que les considérations générationnelles prennent une dimension importante dans de très nombreux pays dit développés. Je sais bien que certains auteurs abordent cet aspect - en se basant sur des lectures variées d'ailleurs (résultats électoraux, ségrégations spatiales, jeux géopolitique locaux, fiscalités locales) mais je le trouve néanmoins très peu développé. On préfère injecter des fonds - du moins dans la recherche - sur les questions de vieillissement - ce qui est d'ailleurs assez logique d'un point de vue démographique - sans se soucier de l'autre versant de cette société vieillissante. Sans doute ne préfère-t-on pas voir.

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