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9 minutes ago, gerole said:

Ok il l' a attaqué (pas trop pendant les débats)

Cependant d'après ce que j'ai vu dans les derniers débats (au moins le dernier de christie c'était flagrant et les autres de mémoire), christie était soft sur Trump par rapport aux autres.

Idem, bien sûr que Trump a  dit des choses sur Carson (carson est un malade pathologique suite à sa bio et sa tentative de meurtre (child molester), he is a ok surgeon, un menteur  etc...). Ces mots mis bout à bout on pourrait croire qu'ils se détestent. Cependant, beaucoup de gens pensent que c'est du cinéma en partie (ce qui est vrai). Je peux voir les deux créer une alliance. Kasich aussi. On en est pas au niveau des relations Trump - Bush ou Trump - Cruz. 

Ca n'a rien à voir avec du personnel: Trump s'est attaqué successivement à ceux qui pouvaient être les plus menaçants, et sur un mode auquel aucun politicien n'était habitué (quelque part entre le harcèlement, l'attaque multi-plate-forme permanente et l'insulte de cour d'école), ce qui les a fait passer à la moulinette. Le timing est étonnant: l'exemple de Cruz est édifiant à cet égard, puisque Trump était presque complice avec lui jusqu'à ce que Cruz monte en Iowa, moment à partir duquel il s'est déchaîné. Bush ayant longtemps été perçu comme "l'inévitable" et étant celui qui avait une masse de cash, c'est par lui que Trump a commencé et sur qui il a pilé pendant longtemps; le hasard a voulu que Bush soit un mauvais meneur de campagne et pas très à l'aise à l'oral, ce qui a démutliplié l'effet. Mais ce traitement a aussi eu un effet comparable à la méthode du nouveau en prison: tu arrives dans le réfectoire, tu regardes qui est le costaud de l'endroit, et tu le trucides devant tout le monde. Après le traitement que Trump a infligé à un Bush qui n'a rien pigé de ce qui arrivait -soit la politique d'image de Trump façon WWE-, et l'effet sur les sondages, personne n'a osé s'attaquer à Trump, comme si un moratoire commun avait été passé face au candidat qui avait la couverture médias gratuite la plus permanente et importante. C'est ce moratoire qui a visiblement expiré lors du dernier débat où les deux latinos ont essayé de faire double team contre Trump, ce qui a transformé le débat en un atterrant concours de bite et hurlements dont des élèves de 6ème auraient eu honte. Selon le mot d'un comique américain, si les Real Housewives of New Jersey (un reality show particulièrement peu flatteur pour l'espèce humaine en général, et les femmes en particulier, d'une vulgarité et d'une connerie édifiantes) avaient regardé le débat, elles auraient dit "hey guys, a little dignity, please". 

Beaucoup estiment que cette réaction de contre-attaque de Cruz et Rubio est du "trop peu, trop tard". Mais Christie, de son côté, n'avait pas été soft sur Trump: c'était du registre "il zéro compétence pour le job", "c'est pas un faux bureau dans un reality show qui vous qualifie pour diriger un pays", "l'Amérique élit un commandant en chef, pas un amuseur en chef".... Maintenant, il a retourné sa veste parce qu'il n'a plus rien pour poursuivre sa carrière en politique: sa popularité a disparu sous l'effet de différentes choses (divers scandales dans le New Jersey dont le "bridgegate", résultats nullissimes de ses mandats sur l'économie et la société du NJ, méthodes et personnalité de petit tyran -"bully"-, ridicule et hypocrisies affichées, fin de son image de "modéré" -qu'il n'a jamais été- capable de faire du bipartisan -qu'il n'a jamais fait, en même temps que handicap de son impopularité auprès des conservateurs), il ne peut pas se représenter dans le NJ (et il ne serait pas réélu de toute façon), il est en froid avec les instances du GOP et, essentiellement, sa carrière politique est finie à moins d'un sérieux coup du sort.... Dont il espère que c'est Trump. D'où le retournement massif de veste et les grands compliments sur les immenses qualités et compétences de "The Donald". 

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Je ne parle pas de relations personnelles sauf pour la relation Trump-Christie. Ils sont amis proches depuis 13 ans, Christie a assisté au 3ème mariage de Trump. 

Voici un article qui explique pourquoi Christie n'a jamais réellement cherché à descendre Trump (écrit avant que christie ne se rallie à trump) :

https://www.yahoo.com/politics/why-chris-christie-never-went-after-donald-trump-023046671.html

 

Bien entendu, la méthode de Trump est proche de celle que tu décris. Toujours est-il que durant les derniers débats et surtout le dernier j'ai perçu que Christie était bien soft sur Trump (et j'ai lu quelques articles dessus). Après si tu as répertorié ces attaques de ces débats je suis preneur.

Comme l'explique l'article, durant les débats, il n'y a jamais eu l'affrontement (showdown) Trump-Christie attendu par les fans de Christie.

Avec plein de commentaires du style :

“Many of us are surprised Christie never went after Trump,” said Scott Reed, senior political strategist at the U.S. Chamber of Commerce.

Dans l'article le mec interview un conseiller de Christie face aux reproches qui leur ait fait de ne pas attaquer Trump et qui répond en gros que ce n'était pas leur stratégie.

Christie voudrait selon certains experts être nommé comme Attorney General d'où le besoin de Trump.

 

Modifié par gerole
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5 hours ago, gerole said:

Ça m'étonne très peu que christie se rallie à lui. Il était le seul parmi les 16 autres candidats à ne jamais attaquer Trump et réciproquement, durant la dizaine de débats. Il attaquait les ennemis de Trump (sa fameuse sortie sur Rubio qui est un des deux principaux adversaires de trump). La presse s'en est fait l'écho et s'était flagrant. Trump explique que christie est un ami depuis des années maintenant. Donc pour moi il y a eu "alliance d'intérêts" (et christie peut espérer un poste au gouvernment ?). 

Il y a d'autres candidats avec qui Trump a eu des relations plus ou moins cordiales (mais pas comme christie non plus). Je pense à Carson, Kasich. A voir ce qu'ils diront.

Je suis d'accord, je trouve que la façon dont Christie s'est attaqué à Rubio pour son dernier "coup d'éclat" laissait présager de ce qui vient d'arriver.

Bernie RIP

(bon on va attendre 3 jours avant de creuser le trou)

Cependant même s'il perd maintenant Sanders a vraisemblablement lancé quelque chose de nouveau mais il sera trop vieux pour les prochaines élections, qui sera son dauphin ?

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Il y a 14 heures, Libanais_75 a dit :

C'était prévu que Sanders perde en caroline du sud il me semble, il avait plus ou moins fait l'impasse sur cet état et avait concentré sa campagne sur les états du super tuedsay (si j'ai bien suivi ce que Tancrede nous disais il y'a quelques jours)

Le 25/2/2016à13:10, Tancrède a dit :

La primaire démocrate de Caroline du Sud sera gagnée par H Clinton, et Sanders semble avoir anticipé le fait: sa campagne semble entériner le fait qu'ils partent de trop loin derrière Clinton dans un Etat où elle a une image trop forte et trop de relais d'opinions de tous échelons, avec trop peu de temps pour combler la différence.... Du coup, "The Bern" tourne dans les Etats du SuperTesday depuis le début de la semaine: Massachussets, Virginie, Oklahoma et Missouri ont vu le sénateur depuis lundi, dans des salles combles (dans les deux derniers Etats, ultra-conservateurs, il a parlé devant 7000 personnes, avec 2 à 3000 de plus attendant devant les bâtiments pleins à craquer), et il va continuer avec l'Ohio, le Michigan et l'Illinois, soient des Etats qui vont voter entre le 1er et le 15 mars. H Clinton est en tête des sondages dans 8-9 des 11 Etats qui vont voter le 1er mars, avec une marge faible dans la plupart d'entre eux, mais encore 20 points d'avance dans ceux de Caroline du Sud: la stratégie générale fait donc sens, le temps disponible du candidat étant par essence limité. Plus généralement, l'avantage le plus net de Clinton est dans le sud "traditionnel", particulièrement des Etats très peuplés avec de fortes populations issues des minorités, surtout noires (Texas, Georgie, Virginie), soient des Etats pouvant fournir un nombre considérable de délégués. Sanders semble porter sa stratégie sur le midwest et le nord, où son avantage est plus grand et où, plus crûment, la proportion d'électeurs blancs est plus écrasante, plus précisément même, celle de classes moyennes/classe ouvrière blanche (un électorat historiquement clintonien, mais qui semble avoir déserté l'ex-Première Dame). 

 

 

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Plus précisément, il se concentre sur les Etats du SuperTuesday et les autres "gros" du mois de mars, essentiellement ceux plus concentrés dans le nord et le nord est. Le SuperTesday est moins décisif chez les Démocrates que chez les Républicains, surtout quand le champ électoral est extrêmement divisé, comme c'est le cas cette année. Néanmoins, faut pas non plus se leurrer: à moins de trouver quelque chose de nouveau, ou qu'un impondérable de grande ampleur arrive en cours de campagne, Sanders ne sera pas nominé. La course aux Etats peut être encore relativement ouverte, et on ne peut sous-estimer le potentiel de quelques événements particulièrement rassembleurs (lesquels, c'est autre chose) qui pourraient relancer l'élan de Sanders, ou plutôt l'accélérer (ce qui lui aura le plus manqué, c'est assez de temps pour faire campagne une fois atteint un niveau suffisant de notoriété et de relais d'opinion, ce qui n'est le cas que depuis janvier), mais la course aux délégués est plutôt largement bouclée par Clinton, sauf incident. Ses casseroles, ses liens avec Wall Street et l'enquête en cours par le FBI ne sont pas assez pour l'handicaper, surtout dans une primaire. 

Le fait est que Sanders n'a pas (encore?) pu faire venir assez de nouveaux électeurs, et que la mobilisation des existants chez les démocrates, quoiqu'importante, n'arrive pas au niveau de ce qu'avait pu créer Obama en 2008, qui était énorme pour les USA, mais dans l'absolu, pas une mobilisation très impressionnante dans ce pays où le GOP n'existerait (en tout cas pas sous sa mouture actuelle) plus si 70% de la population (un taux plus "européen") votait dans les élections qui comptent. 

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Un bon coup pour Sanders (pas de jeux de mot graveleux avec ce qui suit): lui qui manque de ralliements officiels chez les élus et responsables d'échelon national, il vient de recevoir celui de Tulsi Gabbard, une des stars montantes du Parti Démocrate, qui a, pour pouvoir prendre ainsi parti, quitté son poste de vice-présidente du Democratic National Committee (l'instance nationale des partis démocrates, ce qu'on assimilera par simplicité au Parti Démocrate pour la nation -qui est en fait une simple instance de coordination). Elue de Hawai et vétéran d'Irak, elle a su commencer à se construire une image, notamment en se fritant publiquement avec la patronne du DNC (Debbie Wasserman Schultz) il y a quelques mois, qu'elle critiquait pour avoir prévu trop peu de débats pour les primaires, et d'avoir sciemment mal programmé leurs dates pour minimiser l'audience et ainsi favoriser Clinton, candidate "de l'establishment"). 

La date de ce ralliement est intéressante: à priori, ça semble bizarre qu'une élue ambitieuse prenne parti pour un candidat qui vient de se prendre une branlée et peut sembler, si les médias le présentent ainsi, avoir perdu l'élan, l'initiative, le "momentum", qui faisait sa force dans la course. On pourrait penser qu'il s'agit donc d'un geste brave et de conviction, tout comme on peut aussi assumer qu'elle avait prévu de le faire depuis un bail et qu'elle a attendu (en accord avec la campagne Sanders) un moment comme ce lendemain de défaite, pour que la publicité de son action casse au moins en partie le ton du discours médiatique post-Caroline du Sud (est-elle assez célèbre pour que ça produise ce genre d'effet dans le grand public, je ne sais pas; mais dans le landerneau de Washington, y'a des chances). Son discours de ralliement semblerait pointer en ce sens car il s'agit d'une attaque indirecte de Clinton et de son caractère de "faucon" va-ten-guerre: elle dit que son choix a été motivé par son passé de vétéran, qui l'inciterait à rechercher un commandant en chef qui réfléchit plus aux conséquences de ses actes et cherche à éviter au pays des bourbiers tels l'Irak. Evidemment un joli emballage de produit, réalisé avec l'une de ses forces principales (peu de vétérans au Congrès, et très peu de femmes ayant ce statut, ce qui la rend d'autant plus visible.... Surtout qu'en plus, elle est jolie, ce qui aide toujours un peu, quoiqu'on en dise). 

Mais ce choix est d'autant plus intriguant, surtout à ce stade (juste après le Nevada et la Caroline du Sud, et avec l'état des prédictions en faveur de Clinton): on ne peut balayer d'un geste une part d'honnêteté et de choix de conviction, mais la donzelle est aussi une politique, elle est jeune, et elle est ambitieuse, donc rien n'est jamais totalement gratuit dans ces circonstances. Faire un tel geste, surtout contraire à l'establishment et potentiellement mauvais pour la carrière alors que les perspectives de victoire sont minces, c'est aussi une tentative qui va bien au-delà de la seule candidature de Sanders, et s'inscrirait plus dans le sens de ce qu'il préconise, à savoir une "révolution politique", en tout cas un changement important au sein du parti démocrate, essentiellement via la structuration d'un pôle social-démocrate nettement plus fort et organisé que les caucus "liberal" et "progressive" existants. Se rallier ainsi alors que les circonstances politiciennes tendent à suggérer que c'est un mauvais choix de carrière, ressemble ainsi plus à un pas de côté qu'à un pas dans le mur: c'est se créer une ouverture vers un autre horizon, et parier peut-être que même si la candidature Sanders est foutue pour la présidence, comme ça semble devoir être le cas sauf accident, le mouvement ainsi créé, l'audience en grande partie nouvelle ainsi mobilisée, peuvent être convertis en quelque chose de plus permanent en termes politiques (organisations locales, d'Etat et nationale, relais d'opinion et de vote, faction structurée au Congrès, factions dans les parlements d'Etats....). 

 

 

Modifié par Tancrède
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Plusieurs signes laissent présager qu'il n'y aura pas d'union sacrée anti-Trump au parti Républicain.

Après l'annonce du ralliement à Trump de Chris Christie, Newt Gingrich a posté un tweet disant que l'appareil républicain "ferait mieux de commencer à penser à Trump comme le futur".

La National Review qui avait publié fin janvier un éditorial excommuniant Trump, opère un revirement avec la publication vendredi d'un article de John O'Sullivan expliquant que si Cruz ne gagne pas, sa préférence ira à Trump, car il estime que Rubio est trop progressiste.

Quant à Robert Kagan, le mari néoconservateur de Victoria Nuland, il affirme que si Rubio ne gagne pas la primaire, il soutiendra Hillary Clinton.

http://www.afr.com/news/world/media-has-no-trump-card-to-the-donald-in-us-presidential-race-20160225-gn39zn (27 février 2016)

Le paradoxe de Rupert Murdoch, qui fustige les politiques anti-immigration et anti-libre-échange de Trump tandis que Fox News "offre un mégaphone" à ce même Trump, s'expliquerait par la grande indépendance du directeur de Fox, Roger Ailes qui s'appuie sur les bons résultats de l'entreprise et qui a été obligé de se réconcilier avec Trump après que ce dernier eut boycotté un débat rediffusé par la chaîne en janvier, la privant de la moitié de l'audience. Deux importants commentateurs de Fox, Bill O'Reilly et Sean Hannity ont exprimé des sentiments favorables à Trump.

Murdoch est pro-Rubio, et il a donné sa bénédiction à une candidature de Michael Bloomberg en cas de duel Trump-Clinton. La presse Murdoch qui inclut le Wall Street Journal et le New York Post a attaqué Trump.

Face à Trump, Murdoch n'est pas le "faiseur de rois" qu'il a été en Angleterre ou en Australie, mais son porte-monnaie continue de se remplir avec l'argent de la publicité politique.

Modifié par Wallaby
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Le dernier sondage CNN / ORC avant le fameux Super Tuesday est... surprenant.

Soit il est sérieusement trafiqué mal fait, soit la course à la Ouaïte Haousse est en train de se simplifier sérieusement :

- Trump ne devancerait plus ses rivaux à l'investiture républicaine, il les écraserait (49% contre 16% à Rubio, 15% à Cruz)

- Clinton creuserait pour de bon l'écart avec Sanders (55% contre 38%)

A noter : Trump ne serait soutenu que par une moitié environ des Républicains n'ayant pas voté pour lui à l'investiture, une proportion plus faible que pour Rubio ou Cruz, environ 70% chacun. Candidat nettement plus clivant, c'est l'évidence.

De même, la candidate donnée gagnante à l'investiture, c'est-à-dire Clinton, serait soutenue par une proportion plus faible de ceux qui n'auraient pas voté pour elle - 65% tout de même - que le candidat donné perdant, Sanders, 74% dans son cas.

 

Bon, cela dit, CNN / ORC semble avoir toujours donné dans ses sondages une plus grande différence en faveur de Trump comme en faveur de Clinton. Il y a probablement un biais à l'oeuvre, donc il faut se garder de conclure trop vite.

J'en reste au point d'accord que Tancrède et moi avions trouvé il y a quelques jours : le Super Tuesday serait un mardi, et ce sera même le 1er mars ! Le reste est nettement plus incertain...

 

 

 

 

Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

Plusieurs signes laissent présager qu'il n'y aura pas d'union sacrée anti-Trump au parti Républicain.

Après l'annonce du ralliement à Trump de Chris Christie, Newt Gingrich a posté un tweet disant que l'appareil républicain "ferait mieux de commencer à penser à Trump comme le futur".

La National Review qui avait publié fin janvier un éditorial excommuniant Trump, opère un revirement avec la publication vendredi d'un article de John O'Sullivan expliquant que si Cruz ne gagne pas, sa préférence ira à Trump, car il estime que Rubio est trop progressiste.

Les "Unes" du Moniteur Universel lors de la progression de Napoléon vers Paris en 1815 avant les Cent Jours leur servent peut-être de modèle :smile: ...

L'anthropophage est sorti de son repaire !

L'ogre de Corse vient de débarquer à Golfe Juan !

Le tigre est arrivé à Gap !

Le monstre a couché à Grenoble !

L'usurpateur a été vu à soixante lieues de la capitale !

Bonaparte avance à grands pas !

Napoléon sera demain sous nos remparts !

l'Empereur est arrivé à Fontainebleau !

Sa Majesté Impériale a fait son entrée hier à Paris !

Comment dit-on "Vive l'Empereur !" en anglais, déjà :laugh: ?

 

 

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2 hours ago, Alexis said:

Le dernier sondage CNN / ORC avant le fameux Super Tuesday est... surprenant.

Soit il est sérieusement trafiqué mal fait, soit la course à la Ouaïte Haousse est en train de se simplifier sérieusement :

- Trump ne devancerait plus ses rivaux à l'investiture républicaine, il les écraserait (49% contre 16% à Rubio, 15% à Cruz)

- Clinton creuserait pour de bon l'écart avec Sanders (55% contre 38%)

A noter : Trump ne serait soutenu que par une moitié environ des Républicains n'ayant pas voté pour lui à l'investiture, une proportion plus faible que pour Rubio ou Cruz, environ 70% chacun. Candidat nettement plus clivant, c'est l'évidence.

De même, la candidate donnée gagnante à l'investiture, c'est-à-dire Clinton, serait soutenue par une proportion plus faible de ceux qui n'auraient pas voté pour elle - 65% tout de même - que le candidat donné perdant, Sanders, 74% dans son cas.

 

Bon, cela dit, CNN / ORC semble avoir toujours donné dans ses sondages une plus grande différence en faveur de Trump comme en faveur de Clinton. Il y a probablement un biais à l'oeuvre, donc il faut se garder de conclure trop vite.

J'en reste au point d'accord que Tancrède et moi avions trouvé il y a quelques jours : le Super Tuesday serait un mardi, et ce sera même le 1er mars ! Le reste est nettement plus incertain...

 

Il y a aussi une logique, car rappelons-le, une élection par étape telle que les primaires est une dynamique permanente: si la perception de l'élan est vue comme du côté Clinton depuis la Caroline du Sud, ça veut dire que beaucoup de gens se tournent, ou se résignent, à voter Clinton, ou à se dire "non votant", par exemple. Le "vote de raison", dans ce cas, prend le vent, face au "vote de passion" incarné par Sanders (ouais, je sais, il a pas le physique "passion", le papy). C'est assez sensible dans un sondage que j'ai vu ce matin, qui se focalisait sur le vote des élecTRICES démocrates entre 18 et 34 ans (les "millennials": l'avantage est largement à Sanders dans cette tranche d'âge et encore plus chez les donzelles.... Quel tombeur!): en immense majorité, elles plébiscitent Sanders (même en découpant par tranches: étudiantes/jeunes actives, rurales/urbaines, diplômées/non diplômées....), mais croient que Clinton va l'emporter, ce qui a un effet démobilisateur ou incitatif au vote de raison. 

Il y a par ailleurs une marge d'erreur plus importante dans certains Etats: les Etats à caucus sont très durs à sonder par rapport aux Etats à primaires. Mais globalement, l'avantage pour le Supertuesday semble largement aller à Clinton, pour deux raisons majeures:
- il y a beaucoup d'Etats du sud où Clinton a une image absolument dominante dans les très importantes populations de "minorités" ethniques (noirs et latinos essentiellement).... Pour qui Sanders est encore un relatif inconnu, ou juste une connaissance récente
- le SuperTuesday force à une dispersion TRES rapide du candidat: il faut aller partout, tout le temps, alors qu'il y a très peu de temps pour la campagne de ce jour là.... Le candidat à l'image la plus forte et établie a donc un avantage majeur face à celui qui en est encore à devoir conquérir du terrain, voire se créer une image (cas de Sanders). Qui plus est, vu que le candidat ne peut pas avoir une grande densité de présence dans chacun des Etats du 1er mars, il a besoin de compenser par une énorme organisation sur le terrain, et de larges moyens financiers pour assurer la présence médiatique, alors que certains des marchés audiovisuels sont hors de prix (cas du Texas, par exemple) et certains des Etats sont très peuplés (Texas, Virginie....); là encore, ce facteur des moyens handicape le nouvel entrant, et favorise la puissance établie, en l'occurrence une Clinton qui dispose de longue date de relais locaux, d'une importante infrastructure de campagne, d'une forte notoriété, de beaucoup de relations.... Et évidemment de beaucoup plus de fric, "hard" et "soft". "The Bern" a commencé à créer ce "ground game" il y a des mois, il ne partait pas de rien au lendemain de la Caroline du Sud, mais Clinton a commencé il y a des années et avait d'autres avantages. Résultat, dans un Etat comme le Texas, Sanders n'a pour ainsi dire aucune chance. Dans les Etats du Vieux Sud, pas beaucoup non plus, vu que l'électorat démocrate tourne entre 40 et 55% de noirs (à la louche), un électorat nettement plus balisé par Clinton depuis longtemps. 

Comme je le disais plus haut, il a manqué beaucoup de temps à Sanders pour limiter sérieusement les avantages de départ de Clinton, et on peut dire que dans ce manque de temps, surtout de temps à haut niveau de notoriété (ce qu'il n'a réellement que depuis décembre/janvier), il a été quelque peu shunté par les médias là où il n'aurait pas du l'être, à l'inverse des deux "chéris" des chaînes télés et journaux, Clinton et Trump, sur lesquels l'actualité aime se goberger, se déchaîner.... 

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Alexis, je ne comprends pas ce lien vers un blog d'extrême droite (groupuscule minoritaire issu d'une scission du FN) totalement hors de propos.

En plus la citation est d'Alexandre Dumas qui inventait une histoire pour faire rigoler ses contemporains.

 

 

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il y a 58 minutes, cracou a dit :

Alexis, je ne comprends pas ce lien vers un blog d'extrême droite (groupuscule minoritaire issu d'une scission du FN) totalement hors de propos.

En plus la citation est d'Alexandre Dumas qui inventait une histoire pour faire rigoler ses contemporains.

Oups, tu as mieux regardé le lien que moi :blush: J'ai retrouvé la liste de ces titres du Moniteur, l'ai copiée dans mon message, et ne me suis pas occupé d'autre chose... On est d'accord, les scissions du FN sont totalement hors de propos.

Concernant Alexandre Dumas, et toute l'histoire des titres de ce journal qui est une légende urbaine... eh bien tu m'apprends quelque chose :blink: Et de fait à chercher sur des sites spécialisés, on finit par trouver confirmation

Citation

Qui n’a entendu dire et répéter qu'on avait pu lire dans le Moniteur ( ou « dans tous les journaux » ) cette succession, savamment graduée, de titres à mesure de l’avance de Napoléon sur Paris ?
J’ai pu, grâce à l’obligeance de M. Jean Watelet, directeur du Département des périodiques à la bibliothèque nationale, visionner et faire photocopier les collections des journaux parisiens à cette époque. Dans certains commentaires, l’Empereur est malmené, traité d’aventurier, d’homme néfaste, etc., mais la légendaire succession de titres n’a jamais existé. 
Les Français ont appris officiellement et à la fois par le Moniteur que Napoléon Bonaparte avait débarqué et qu’il fallait lui « courir sus ». Ensuite, à intervalles et assez brièvement, quelques informations sur la progression vers Paris, connue par les lettres ou télégrammes des préfets. Napoléon y est appelé Bonaparte (plus rarement Buonaparte) ou Napoléon Bonaparte, cela du Golfe Jouan à Paris. J’ai sous les yeux la photocopie de la première page du Moniteur daté précisément du 21 mars 1815, voici les premières lignes : 
Paris, 20 mars. 
Le Roi et les princes sont partis dans la nuit. 
S.M. l’Empereur est arrivé ce soir à 8 heures dans son Palais des Tuileries. » 

Quoi de plus objectif ? Le Moniteur est le Journal Officiel. 

Dommage... l'histoire était amusante :sad:

 

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9 minutes ago, Alexis said:

Oups, tu as mieux regardé le lien que moi :blush: J'ai retrouvé la liste de ces titres du Moniteur, l'ai copiée dans mon message, et ne me suis pas occupé d'autre chose... On est d'accord, les scissions du FN sont totalement hors de propos.

Concernant Alexandre Dumas, et toute l'histoire des titres de ce journal qui est une légende urbaine... eh bien tu m'apprends quelque chose :blink: Et de fait à chercher sur des sites spécialisés, on finit par trouver confirmation

Dommage... l'histoire était amusante :sad:

 

Tu es trop sensible.... 

Je crois qu'initialement, cette progression des titres de Napoléon/Le tondu/le beau-frère au fil des étapes du vol de l'aigle (tiens, un qui manque dans la succession) date de Guitry dans Le diable boîteux (à voir, revoir et rerevoir encore); pas exactement sous cette forme là, mais le principe y fut posé. 

Enfin, même si l'histoire n'est pas vraie, l'analogie avec Trump et ses rapports avec la presse reste pertinente, vu qu'il a annoncé il y a quelques temps déjà que quand il serait président, il révoquerait la protection légale de la presse contre toute une floppée de possibilités de poursuites judiciaires, et qu'à cette occasion, il se lâcherait pour récolter des millions pour diffamation. Du coup, dans son fantasme, la presse filerait aussi doux que le Moniteur

Modifié par Tancrède
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Je trouve ça dans une dépeche AFP, c'est corroboré qui Sanders aurait plus de chance que Clinton contre Trump?

Quote

Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l'emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire. Toutefois avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%).

 

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Ce n'est pas le premier sondage à annoncer ça donc j'imagine que c'est relativement fiable, les détails (page 16 et 19) : http://i2.cdn.turner.com/cnn/2016/images/02/29/rel4b.-.2016.general.pdf
De toute façon Sanders vient encore de se prendre une branlée donc la question devient très théorique... http://www.theguardian.com/us-news/ng-interactive/2016/mar/01/super-tuesday-results-live-state-by-state

On peut noter qu'ironiquement Trump et Clinton seraient les deux plus détestés des américains selon la page 7... Je retiens aussi que Bloomberg s'il se présentait risquerait plus de faire perdre Clinton que Trump (page 20).

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Bon, ben, côté démocrate, réponse définitive dans 24 à 48h: quand on verra si le flot de donations continue à aller vers Sanders, s'accélère ou se ralentit, on saura s'il y a encore une course. Sur le plan arithmétique, il peut encore largement se refaire: les gros morceaux sont encore à venir (Illinois, New York, Ohio, Californie, Etat de Washington, Pennsylvanie, New Jersey et Floride), même si le poids de Clinton dans les minorités ethniques semble un avantage indépassable.... Mais l'arithmétique théorique est une chose, la réalité dynamique d'une élection en est une autre, et tout repose sur la perception de qui a l'initiative, l'élan, et sur les croyances et/ou espérances qui en découlent: perception de qui peut/va gagner, niveau d'espérance en son candidat (on y croit, on veut y croire, on essaie d'y croire malgré la réalité, on se sent au pied du mur et on se surmobilise, ou on baisse les bras).... La question est de savoir si, dans son électorat dont une partie consiste en primo-électeurs, étudiants et électeurs ne votant pas ou peu d'ordinaire, Sanders a vu sa "bulle" éclater hier soir, ou non; vu ce qu'il a su créer à partir de zéro, on peut se dire qu'il en a encore sous le talon, mais c'est pas garanti, et même si ça l'était..... Est-ce assez? J'ai tendance à penser que l'Etat qui révèle beaucoup dans ce SuperTuesday fut le Massachussets: même si la victoire de Clinton fut serrée, c'est le premier grand Etat où Sanders devait l'emporter pour réellement garder son élan, où il avait le plus d'avantages, le reste reposant trop sur des Etats du Sud où l'électorat noir garantit l'avantage à Clinton. Si le Massachussets est le bon baromètre (réponse dans 24/48h? Son électorat va t-il continuer à se mobiliser?), tout ce que peut réellement faire Sanders maintenant, c'est jouer pour créer une faction social-démocrate durable. 

Côté Trump, la question est de savoir s'il va rallier au moins une partie de l'establishment malgré tous les problèmes de sa candidature pour eux; outre le fait qu'il l'emporte (à écouter les commentaires aux US, on croirait que sa compte peu), beaucoup essaient de passer son électorat au crible pour voir s'il a étendu la base électorale républicaine, en constante diminution depuis près de 2 décennies, notamment dans l'électorat populaire "working class", et particulièrement dans les Etats du Nord-Est et les Etats en général qui ont connu une forte désindustrialisation. Ca semble être le cas, mais est-ce dans une mesure suffisante, surtout par rapport aux électorats qu'il s'aliène? 

La question plus générale sur ce dernier aspect, surtout pour les démocrates, réside dans le fait de savoir où la "working class" et d'autres électorats (notamment les étudiants) vont voter dans l'élection générale, ou même s'ils vont voter en nombre suffisant, si Sanders est battu: il y a cette année de fortes chances de voir passer une proportion conséquente de l'électorat populaire en colère, même traditionnellement démocrate, du côté de Trump.... Et ça peut faire peur, à gauche et à l'Amérique en général. 

 

Modifié par Tancrède
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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

A mon avis, on aura droit à un nouveau Reagan. Joie et bonheur en perspective.

En politique étrangère, ce n'est pas l'impression que donne le tableau de comparaison du bellicisme des différents candidats déniché par Alexis ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?page=208#comment-949850

 

 

Quand aura-t-on le décompte final des délégués républicains au Texas ?

Le Washington Post est bloqué désespérément à

https://www.washingtonpost.com/2016-election-results/texas/

Cruz : 57

Trump : 20

Rubio : zéro. Tiens, c'est rigolo, ça rime "Rubio, zéro".

Donc on est encore loin du total de 155 délégués à répartir.

Le Latin Post quant à lui donne :

http://www.latinpost.com/articles/117229/20160302/super-tuesday-gop-results-trump-wins-most-states-but-cruz-and-rubio-still-gain-delegates.htm

Cruz : 84

Trump : 33

Rubio : 2

Mais le compte n'y est toujours pas.

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L'Amérique en images :

http://dailysentinel.com/news/local/image_e28c2a64-dbe4-11e5-9ebd-13fbc51aae8d.html

Une enfant fait un discours à ses camarades dans le cadre du "mois de l'histoire afro-américaine" le 22 février 2016 à Nacogdoches au Texas. Elle illustre pour moi ce que Joe Scarborough a dit il y a quelques jours dans le poste, en gros "Trump avec ses préjugés nordistes ne comprend pas que nous, les sudistes avons changé et que nous avons tourné la page du ségrégationnisme".

http://www.politico.com/magazine/gallery/2016/02/bernie-sanders-vermont-000610?slide=0

Série de 19 photos intitulée "le Vermont de Bernie" centrée sur les militants vermontois pro-Sanders.

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37 minutes ago, Wallaby said:

L'Amérique en images :

http://dailysentinel.com/news/local/image_e28c2a64-dbe4-11e5-9ebd-13fbc51aae8d.html

Une enfant fait un discours à ses camarades dans le cadre du "mois de l'histoire afro-américaine" le 22 février 2016 à Nacogdoches au Texas. Elle illustre pour moi ce que Joe Scarborough a dit il y a quelques jours dans le poste, en gros "Trump avec ses préjugés nordistes ne comprend pas que nous, les sudistes avons changé et que nous avons tourné la page du ségrégationnisme".

Holà, holà! Attention avec Scarborough: il a du feeling en politique intérieure, mais c'est juste une grande gueule sans beaucoup de cervelle, qui se prend TRES au sérieux et généralement continue à exister à l'écran parce qu'il coupe la parole de tout le monde et empêche qui n'est pas d'accord avec lui de finir même une phrase (il parle fort, il martèle des idioties simplistes et il a de la présence, c'est tout: question arguments, il est plus que léger). C'est le roi des fausses équivalences gauche-droite: il invente une "extrême gauche" américaine pour faire du "strawman argument" et dépeindre l'actuelle droite dure et extrême américaine comme ayant un équivalent, ce qui n'est pas le cas: je cherche encore les enragés écolo-collectivisto-pacifistes à gauche qui feraient pendant à ce qui est aujourd'hui assez mainstream dans la droite américaine, sans même parler du Tea Party, des néocons, de la droite religieuse.... Y'a juste pas de point d'équilibre au centre qui soit représentatif de là où en est l'Amérique. Pour illustrer, c'est le type même de gars qui t'argumenterait avec le plus grand aplomb et une parfaite conviction que l'intelligent design, ou carrément le créationnisme pur et dur, sont des postulats parfaitement valides, y compris scientifiquement et tout aussi dignes que la théorie de l'évolution (qui n'est plus une théorie depuis le temps, mais bon....) et devant donc être présentés à égalité avec elle dans les écoles: les fausses équivalences façon jusqu'au boutiste. 

Et ainsi sur le plan du racisme dans le sud: Scarborough, en bon sudiste, fait partie de ceux qui ont justifié l'abolition de l'essentiel du "voting rights act" il y a 2 ans en disant qu'il n'y avait plus de raison d'encadrer les élections dans certains Etats sous surveillance dans ce domaine..... Et la minute d'après l'abolition, qu'arriva t-il? Des packages de lois et règlementations préparés depuis longtemps se mirent à fleurir dans les Parlements des Etats concernés qui, dans les faits, limitaient de fait l'accès légal et/ou physique au vote, par divers types de biais aussi imaginatifs que clairs dans leurs motifs. Mais ça, Scarborough ne l'admettra jamais, pas plus qu'il n'aceptera de parler de l'ensemble des lois, règles et dispositifs limitant l'accès au vote de pans entiers d'électorats, surtout dans les Etats du sud, qui ont tendance à plus voter démocrate. C'est pas qu'il soit raciste, mais le niveau de sa dissonnance cognitive (et son absence totale de capacité à l'autocritique) est étonnamment élevé. 

Oui il y a eu des progrès dans le sud, certains étonnants, mais c'est plus au niveau culturel qu'autre chose, et dans une proportion donnée de la population, et tout ce que l'affaire de Ferguson a révélé rappelle que la "power structure" locale et d'Etat dans le Vieux Sud reste blanche et exclusive, et pas seulement de fait (perpétuation des groupes existants, en dehors de toute idéologie précise), mais bien aussi par choix et mentalité (ça reste pour ces groupes tout aussi importants de favoriser les blancs, ou plus précisément certains groupes de blancs: les ruraux ne sont pas appréciés). Les opportunités économiques et politiques restent pour l'essentiel réservées à une portion donnée de la population blanche, aussi sûrement que tout est fait pour verrouiller politiquement ces Etats dont, par exemple, les cartes de circonscriptions électorales sont les plus déformées du pays, juste histoire de faire des circonscriptions sur mesure qui favoriseront les candidats et majorités voulus: tout le monde le fait un peu, mais seul le vieux sud le fait dans de telles proportions (la forme des circonscriptions en est devenue, avec les années, vraiment surréaliste). 

Donc les prêches de "Mr Morning Joe", faut les prendre avec des pincettes -très longues-, un grain de sel, et beaucoup de dérision.... 

Modifié par Tancrède
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De toute façon, l'image que j'indiquais sur le "mois de l'histoire afro-américaine" dans une petite ville du Texas a l'air artificielle. L'enfant blonde au milieu de la photo a l'air d'avoir été mise là artificiellement dans une classe où il y a surtout des enfants noirs. Cela voudrait dire que si l'idéologie ségrégationniste a disparu en grande partie des esprits, la ségrégation de fait, elle, reste un fait massif. La déségrégation existe comme intention, comme "niveau culturel", mais la traduction dans les faits reste une oeuvre de longue haleine.

C'est tout le problème de la "droite compassionnelle" de George W. Bush ou de la "gauche compassionnelle" de Bill Clinton, Tony Blair & co : le compassionnel est le préchi-précha qui permet de gagner les élections, mais ne fait pas avancer le schmilblick.

Ferguson, c'est la banlieue de Saint-Louis, et comme par hasard, Saint-Louis est marquée en orange, c'est à dire parmi les moins performantes, dans l'indicateur de croissance des métropoles américaines de la Brookings : http://www.brookings.edu/research/reports2/2016/01/metro-monitor#V0G10420

Le plus flagrant est le déclin de la population de Saint-Louis : https://en.wikipedia.org/wiki/St._Louis#Demographics

1950 : 856,796  +5.0%

1960 : 750,026 −12.5%

1970 : 622,236 −17.0%

1980 : 452,801 −27.2%

1990 : 396,685 −12.4%

2000 : 348,189 −12.2%

2010 : 319,294 −8.3%

Quant à Joe Scarborough, il a dit qu'il était pour Jeb Bush. Et Jeb Bush est quelqu'un qui a dit en 1994 en réponse à la question "qu'allez-vous faire pour les Afro-Américains ?" :

https://en.wikipedia.org/wiki/Jeb_Bush#Early_political_career

Il est temps d'oeuvrer à une société où il y a égalité des chances, et non égalité de résultats. Donc je vais répondre à votre question en disant : "probablement rien".

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