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[Toulouse Montauban] Meurtres en série


Claudio Lopez
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Assez d'accord avec toi, Tomcat, sur l'idée de rappeler la possibilité de concilier sa religion musulmane ou juive avec un attachement profond à la patrie et à la république. Par contre, doit-on considérer ce militaire comme une victime de guerre ? Car il me semble avoir lu cela dans l'article. Pour moi, il a avant tout été victime d'un tueur en série... Ne pas donner plus d'importance à cet individu que son statut d'assassin.

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Assez d'accord avec toi, Tomcat, sur l'idée de rappeler la possibilité de concilier sa religion musulmane ou juive avec un attachement profond à la patrie et à la république. Par contre, doit-on considérer ce militaire comme une victime de guerre ? Car il me semble avoir lu cela dans l'article. Pour moi, il a avant tout été victime d'un tueur en série... Ne pas donner plus d'importance à cet individu que son statut d'assassin.

pas d'accord :

je vois des flics, hors service, se faire prendre à partie et se faire agresser en allant faire leurs courses à cause de leur métier, de leur fonction, par des délinquants.

l'administration estime qu'il s'agit de blessures à l'occasion du service (car il y a un lien de cause à effet)

ici, nous avons un mili d'un régiment qui a fait l'A-stan et dont le meurtier pensait qu'il etait de religion musulmane ; il l'a abattu pour ces deux raisons à ses yeux : traitre à sa religion et tueur de barbus.

En plus, la victime était en tenue d'uniforme.

ce n'est pas une agression contre un civil, c'est à cause de son metier que Imad Ibn ZIATEN est mort.

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Assez d'accord avec toi, Tomcat, sur l'idée de rappeler la possibilité de concilier sa religion musulmane ou juive avec un attachement profond à la patrie et à la république. Par contre, doit-on considérer ce militaire comme une victime de guerre ? Car il me semble avoir lu cela dans l'article. Pour moi, il a avant tout été victime d'un tueur en série... Ne pas donner plus d'importance à cet individu que son statut d'assassin.

Un militaire meure dans un attentat a Kaboul ... un militaire meure dans un attentat a Montauban ... a par le fait qu'il était en repos a Montauban y a t il une différence fondamentale?

Sauf a expliquer que MM n'est pas un terroriste "politique", mais juste un criminel de droit commun ...

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Les victimes de la bande à Baader, victimes de guerre ? Pas pour moi. D'ailleurs, elles n'ont jamais été considérées comme telles.

Par contre effectivement, mon propos pouvait sembler équivoque : ce tueur en série est également un terroriste politique.

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Un militaire meure dans un attentat a Kaboul ... un militaire meure dans un attentat a Montauban ... a par le fait qu'il était en repos a Montauban y a t il une différence fondamentale?

Sauf a expliquer que MM n'est pas un terroriste "politique", mais juste un criminel de droit commun ...

Dans les deux cas il conviendrait de n'en décorer aucun (sauf si dans l'action la victime a sauvé XX personnes par son comportement et ses gestes).

Pour la légion bradée aux "copains" & co. je le regrette aussi malheureusement.

A la base c'est fait pour récompenser des haut faits, des services rendus, des héros quoi, pas des victimes.

Maintenant ça sert à décorer des copains (quoique, c'était déjà le cas dès l'origine sous l'Empire ;) ) et à botter en touche lors de victime mili/force de l'ordre pour soulager les proches et faire fermer les grandes gueules, celles qui posent les questions qui dérangent ...

La tendance n'est pas que franco-française, il suffit de voir ici combien de gus ont été décorés en Tchétchénie avec le simple mérite d'être "tombé suite à des conneries du haut commandement". Mais quant ces conneries sont trop visibles et quand les gradés sont des copains / ont un pouvoir de nuisance, on distribue des breloques pour faire taire tout le monde.

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Cette affaire de médaille pose un problème conceptuel majeur.

De la part des familles, cela peut se comprendre. Elles vivent une charge émotionnelle très forte et réfléchissent à leur niveau.

Au niveau gouvernemental, donc celui de la Nation, c'est tout autre chose. Un acte ne peut être émotionnel, il doit être réfléchi car porte toujours un sens. Au delà du dévoiement des ordres par les distributions aux copains, accorder une distinction à un militaire qui n'est pas en opération, tué par un français qui décide de porter un combat pour se défendre d'une agression qui ne le concerne pourtant pas au premier chef unifierait les actes de guerre aux actes aujourd'hui classés en criminalité.

Pour faire simple, la stricte séparation qu'il y a entre la Nation face à la guerre et la Nation face à sa criminalité serait invalidée. Cela reviendrait à admettre, par le symbole ici, que passer de l'un à l'autre n'est qu'une question de degré (de une armée à un individu) et plus seulement de sens (le "c'est pas la même chose").

Les conséquences sont ici énorme et je ne pense pas que notre classe politique soit capable d'admettre cette redéfinition de paradigme.

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Les victimes de la bande à Baader, victimes de guerre ? Pas pour moi. D'ailleurs, elles n'ont jamais été considérées comme telles.

Par contre effectivement, mon propos pouvait sembler équivoque : ce tueur en série est également un terroriste politique.

Donc un militaire victime du terrorisme politique en OPEX est "mort a l a guerre", le meme mort en France est une victime du terrorisme politique? Dans un monde ou plus personne ne déclare la guerre a personne ca pourrait etre assez compliqué.

D'un coté je comprends les parents qui ont du mal a appréhender qu'un militaire peu mourrir d'etre militaire, sans etre mort a la guerre. D'un autre c'est pas évident a qualifier.

Il aurait été tué pendant qu'il faisait le planton a la caserne c'eut été différent?

A vrai dire je ne sais meme pas a quoi se que recouvre effectivement le statut de "victime de guerre" faudrait fouiller a l'ONAC.

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Quand on voit comment on brade la légion d'honneur aux amis des amis qui n'ont pas plus agit par héroïsme, je pense qu'un soldat français qui a déjà fait plusieurs OPEX et à qui on ôte la vie parce qu'il est soldat et musulman, ne serait pas une mauvaise chose. En plus, ça adresserai un beau message à tous les musulmans de France montrant le respect de la république pour ses soldats de cette confession.

+1

bonjour

pas sur :

il est mort car il est soldat français, qu'il est le symbole de ceux qui se battent en A stan contre les barbus.

Je passe sur le fait que son assassin le pensait musulman et qu'il voulait aussi le "punir" d'aller tuer ses freres de religion.

Merah n'a pas tué un passant qui passait par là mais un mili ; Imad Ibn ZIATEN est mort, non pas à l'occasion de son travail (de militaire), mais à cause de son travail

dans d'autres corps de l'administration, on fait bien le distinguo entre lors de l'accomplissement du travail, à cause du travail et hors service

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Quand on voit comment on brade la légion d'honneur aux amis des amis qui n'ont pas plus agit par héroïsme, je pense qu'un soldat français qui a déjà fait plusieurs OPEX et à qui on ôte la vie parce qu'il est soldat et musulman, ne serait pas une mauvaise chose. En plus, ça adresserai un beau message à tous les musulmans de France montrant le respect de la république pour ses soldats de cette confession.

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Un militaire meure dans un attentat a Kaboul ... un militaire meure dans un attentat a Montauban ... a par le fait qu'il était en repos a Montauban y a t il une différence fondamentale?

Sauf a expliquer que MM n'est pas un terroriste "politique", mais juste un criminel de droit commun ...

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Dans les deux cas il conviendrait de n'en décorer aucun (sauf si dans l'action la victime a sauvé XX personnes par son comportement et ses gestes).

Pour la légion bradée aux "copains" & co. je le regrette aussi malheureusement.

A la base c'est fait pour récompenser des haut faits, des services rendus, des héros quoi, pas des victimes.

Maintenant ça sert à décorer des copains (quoique, c'était déjà le cas dès l'origine sous l'Empire ;) ) et à botter en touche lors de victime mili/force de l'ordre pour soulager les proches et faire fermer les grandes gueules, celles qui posent les questions qui dérangent ...

La tendance n'est pas que franco-française, il suffit de voir ici combien de gus ont été décorés en Tchétchénie avec le simple mérite d'être "tombé suite à des conneries du haut commandement". Mais quant ces conneries sont trop visibles et quand les gradés sont des copains / ont un pouvoir de nuisance, on distribue des breloques pour faire taire tout le monde.

ben la légion d'honneur ,au départ s'est pas une médaille reservé au militaire mais aussi pour les civils donc on est loin de la médaille refilé pour acte d'héroisme  ;).

celle-ci est donné pour avoir représenté la France d'en différente occasions (militaire ,artistes ,intellectuel etc ...) ,et s'est vrai qu'à l'heure actuelle ben on file sa à des musicos ou des sportifs ,animateur tv qui ont pas disons le mérite de l'avoir ...

vu qu'ils ont perdu la vie au service de la France ou pour le fait de l'avoir servi ,ben d'une certaines manière la Légion d'honneur s'est la médaille qu'y met en avant se sacrifice .

car la on est quand même au dessus du chanteur en terme de représentation ,car perdre la vie pour la ou pour le fait de servir la France ,s'est pas rien en terme d'image .

pour les actes héroïques ou action individuel ,on a la médaille militaire et celle là elle est pas distribué facilement  ;)

La médaille militaire à mon avis me semble plus appropriée que ce chiffon qu'on décerne à des animateurs TV et des chanteurs...

disons que la médaille militaire ,s'est plutôt la médaille pour un acte individuel au combat  ;) .

la Légion d'honneur s'est différent du point de vue valeur car là s'est autres choses comme je l'explique plus haut  ;).

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Pas d'accord, etre issu d'une minorité religieuse n'est pas un facteur empechant le patriotisme dans un pays comme la France qui ne se définit pas par rapport à telle ou telle religion. Des soldats d'origine musulmane ont du mourir pour la France il y a peut etre un siecle déja, et un Juif a été officier dans l'armée française dès le premier empire. Tout ça pour dire que je vois les choses, il n'y a de nos jours aucun mérite particulier à etre dans l'armée française, et issu d'une minorité religieuse.

Globalement et historiquement ce que tu dis est parfaitement valable, la France étant un pays laïc il n'y a aucun mérite à mettre en avant une minorité religieuse. Mais le contexte actuel fait que ça a un double avantage :

- Ca permet de montrer aux islamophobes ( bien que j'ai horreur de ce terme tellement il ne veut rien dire) que tous les musulmans de France ne crachent pas sur la République et  Merah et co. ne sont pas des échantillons représentatifs de cette minorité.

- Ca permet aussi de jeter un pont entre les musulmans de France qui se sentant rejetés par la République et les institutions de la République.

Pour ce qui est de la question de savoir si les soldats abattus par Merah doivent être qualifiés de victime de guerre ou pas, il me semble avoir lu que les parents veulent ce statut pour pouvoir être indemnisés . Ce n'est pas par cupidité mais certaines familles des victimes(je pense à la famille Chennouf )ne pouvaient pas faire face aux frais de justice du dossier.  Il ne faut jamais oublier la dimension financière dans la démarches des victimes.

PS: Après vérification, dans tous les cas les parents peuvent demander l'intervention du Fonds de Garantie des victimes de terrorisme et autres infractions

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Pour faire simple, la stricte séparation qu'il y a entre la Nation face à la guerre et la Nation face à sa criminalité serait invalidée. Cela reviendrait à admettre, par le symbole ici, que passer de l'un à l'autre n'est qu'une question de degré (de une armée à un individu) et plus seulement de sens (le "c'est pas la même chose").

C'est assez largement mon point de vue. En outre, les civils qui ont été tués par Merah sont-ils également des victimes de guerre ? S'il n'y avait pas eu de militaires ciblés, mais seulement des civils, auraient-ils été des victimes de guerre ? L'idée nous serait-elle même venue à l'esprit de les considérer comme telles ? Les otages qui ont trouvé la mort après avoir été enlevés par des groupes terroristes sahéliens ont-ils été considérés comme des victimes de guerre ?
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Pour faire simple, la stricte séparation qu'il y a entre la Nation face à la guerre et la Nation face à sa criminalité serait invalidée. Cela reviendrait à admettre, par le symbole ici, que passer de l'un à l'autre n'est qu'une question de degré (de une armée à un individu) et plus seulement de sens (le "c'est pas la même chose").

La différence de degré [de sévérité ] ne doit pas masquer la différence de fins entre les buts d'une criminalité qu'elle soit individuelle ou quasi d'un échelon étatique (dans ses moyens comme chez les cartels des drogues mexicains) et une action politique qu'elle soit collective ( prendre d'assaut une FOB ) ou buter individuellement des soldats en perm ou en faction , en France ou en À-Stan
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Je partage les questions de Skw.

Elles montrent que cette histoire de décoration peut être un détonateur redoutable. Sans militaire, la représentation mentale collective aurait codé un truc comme:" c'est un assassin. Un meurtrier". La collectivité aurait attendu une réaction judiciaire et policière. Que du très classique.

Maintenant, donner les attributs symboliques de la guerre à une victime, c'est placer dans la représentation mentale collective une part de perception d'une agression belliqueuse. À cet instant, elle serait imparfaite mais serait tout de même un premier pas. Un premier pas vers quoi en terme de réaction collective? Contre qui et par quel moyen?

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La différence de degré [de sévérité ] ne doit pas masquer la différence de fins entre les buts d'une criminalité qu'elle soit individuelle ou quasi d'un échelon étatique (dans ses moyens comme chez les cartels des drogues mexicains) et une action politique qu'elle soit collective ( prendre d'assaut une FOB ) ou buter individuellement des soldats en perm ou en faction , en France ou en À-Stan

De mon côté, comme je l'ai déjà écrit plusieurs fois, je ne fais pas de séparation nette entre guerre-criminalité, intérieur-extérieur... Ce sont pour moi des questions de gradation d'agressions et de réponses. Ces dernières étant codifiées par la juris prudence juridique qui les sépare.

Ce que j'écris ne porte pas sur l'action de Merah. Cela porte sur le sens qu'une remise de décoration donnerait à l'action de Merah pour la Nation. Ce n'est pas la même chose.

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La différence de degré [de sévérité ] ne doit pas masquer la différence de fins entre les buts d'une criminalité qu'elle soit individuelle ou quasi d'un échelon étatique (dans ses moyens comme chez les cartels des drogues mexicains) et une action politique qu'elle soit collective ( prendre d'assaut une FOB ) ou buter individuellement des soldats en perm ou en faction , en France ou en À-Stan

Le souci c'est que victime de guerre ca reconnait implicitement qu'on est en guerre ... Si c'est envisageable en Astan, et encore, vu qu'on fait tout pour dire qu'on est pas en guerre la bas, c'est pas envisageable ici, la notion de guerre terrorisme étant ce quelle est chez nous, sans parler des délire de guerre contre le terrorisme et autre version qui met la guerre a toute les sauces.

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Le souci c'est que victime de guerre ca reconnait implicitement qu'on est en guerre ... Si c'est envisageable en Astan, et encore, vu qu'on fait tout pour dire qu'on est pas en guerre la bas, c'est pas envisageable ici, la notion de guerre terrorisme étant ce quelle est chez nous, sans parler des délire de guerre contre le terrorisme et autre version qui met la guerre a toute les sauces.

C'est sur qu'on a vu les conséquences de la "global war on terror " sur la structure des societés occidentales : "trop de sécurité nuit..." ;)
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Gibbs, tu as des gens qui touchent la médaille militaire sans avoir fait pour autant une seule opex...

:O

je me demande si j'ai confondu avec la VM  :-[

En effet, elle peut être accordée de façon automatique après un temps d'ancienneté en service.

j'ai confondu avec la VM  :P
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http://www.liberation.fr/societe/2012/07/16/passoire_833716

Près de 200 pages. Libération publie sur son site internet l’intégralité des conversations entre Mohamed Merah et Hassan, l’agent de la DCRI qui le suivait de loin en loin à Toulouse. Ce document, expurgé de ses passages les plus abjects, ne vise pas à entretenir on ne sait quel voyeurisme malsain sur une tragédie qui a bouleversé la France. Il pose au contraire une nouvelle brique factuelle et dissipe une part de l’épais brouillard qui continue à entourer l’affaire. Encore une fois, perplexité absolue devant le ratage des services français mais aussi étrangers, Merah ayant été arrêté un peu partout dans le monde alors qu’il se livrait à du tourisme terroriste, à la recherche d’un camp d’entraînement comme d’autres le sont d’un camp de vacances. L’itinéraire de l’apprenti tueur passe ainsi par l’Algérie, la Syrie, le Liban, la Turquie, la Palestine, le Pakistan dont le Waziristan. Aucune information n’a donc été transmise à la France sur cet étrange voyageur, contrôlé à la frontière israélienne, repéré par les Américains à Kandahar ? L’arsenal antiterroriste mondial, qui s’est payé au prix du recul de nombreuses libertés publiques, est-il une passoire ? Et la DCRI une boîte noire ? Quand on compare le luxe de moyens mis en œuvre pour surveiller une épicerie à Tarnac et l’amateurisme qui a entouré le suivi de Merah, une évaluation sereine et sérieuse du renseignement français devient urgente. Les socialistes au pouvoir en auront-ils le courage ?

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Je pense que le problème que ça soulève c'est que la DRCI est un organe soumise au délire politique de certains en place ...

Qui donne cet arrière gout étrange entre la pléthore de moyens pour des alter des campagnes qui baisent dans les ptis chemis au bord des LGV ...?

Et comment on a vraiment pu en arriver la a la DRCI pour faire une incompétence crasse ... Ou bien manipuler le dernier des abrutis qui y a cru, a une période ou un politique le sentait "bon pour lui" ...

Tout est encore possible dans ce dossier a mon humble avis, manip politique comprise !

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Les bruits qui ressortent de la DCRI récemment donnent une image plutôt sceptique de la réorganisation qui a abouti à sa création. A posteriori, on a l'impression qu'il n'y avait pas vraiment de plan au delà du leitmotiv "un FBI à la française", qui décrit d'ailleurs fort mal ce qu'est la DCRI.

Au bilan, un système qui marchait assez bien (DST+RG) semble avoir subi de plein fouet les changements dans les procédures. Les moyens sur certains sujets d'importance ont été réduits sans qu'on voit plus d'efficacité ailleurs. Le juge Trévidic disait récemment que les effectifs affectés au département de police judiciaire étaient passés de 60-65 fonctionnaires de la DST à moins de 40 à la DCRI...

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  • 1 month later...

Mohamed Merah était surveillé par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) lors de son séjour au Pakistan, entre septembre et octobre 2011. Selon l'Express, qui a eu accès à des documents déclassifiés de la DCRI, l'agence pistait le tueur de Toulouse via ses e-mails.

Entre le 3 septembre et le 15 octobre 2011, Mohamed Merah aurait envoyé 16 courriels depuis l'adresse "abuyussuf@...", à Lahore et Abbottabad, ville où est mort Oussama Ben Laden. Selon l'Express, la DCRI n'a pas pu détecter le passage de Mohamed Merah dans l'un des fiefs des talibans, Miranshah, faute de moyens techniques suffisants. La NSA aurait repéré deux connexions suspectes attribuées à Mohamed Merah. Mais les notes de la DCRI ne permettent pas de dire si cette information a été transmise à Paris.

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  • 2 months later...

Visiblement le rapport sur l'enquete Merah a soulevé pas mal de "merde" entre service ...

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/31/affaire-merah-des-policiers-toulousains-denoncent-l-inaction-de-la-dcri_1783517_3224.html

Le rapport de l'IGPN rendu public mardi 23 octobre pointait déjà les "défaillances objectives" des services de police et en particulier de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans le suivi puis l'enquête sur Mohamed Merah, le tueur de Toulouse et Montauban. Des "ratés" que Le Monde révélait à la mi-octobre.

Dans leurs auditions, dont Libération a eu connaissance, les policiers de la direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse, déplorent en effet l'inaction de leur supérieurs parisiens : le patron de la DRRI de Toulouse, Christian Ballé-Andui, et le brigadier chargé du suivi de Merah, le fameux "Hassan" ont indiqué avoir alerté dès le 15 juin 2011 sur le "potentiel de dangerosité" de Mohamed Merah dans une note à la DCRI dans laquelle ils demandaient que soit "évaluée" la possibilité d'ouvrir une enquête judiciaire et de signaler Mohamed au parquet antiterroriste.

Comme l'indiquait le rapport de l'IGPN, ce n'est qu'en novembre, soit cinq mois plus tard, que deux policiers parisiens se sont rendus à Toulouse pour un entretien avec Mohamed Merah, à l'issue duquel ils préconiseront une diminution du "degré de surveillance".

Lire : Le rapport sévère de la 'police des polices' sur l'affaire Merah

"UNE ÉVALUATION DE FIABILITÉ EN VUE DE RECRUTEMENT"

Selon Christrian Ballé-Andui, la DCRI aurait souligné, à cette occasion que Merah "pourrait présenter un intérêt pour notre thématique en raison de son profil voyageur". "Concrètement, traduit Christian Ballé-Andui, la direction centrale à Paris leur demande 'une évaluation de fiabilité en vue de recrutement'", raconte Libération. La DRRI de Toulouse aurait décidé de son propre chef de ne pas répondre à cette suggestion, "vu la dimension à nos yeux encore trouble de Mohamed Merah".

Après la tuerie de Montauban, le 15 mars, Christian Ballé-Andui a affirmé par ailleurs s'être rendu sur place "de sa propre initiative" et avoir proposé de "participer aux réunions des enquêteurs", rapporte Libération. Il se serait vu répondre que cela n'était "pas nécessaire". "Il le regrette aujourd'hui, écrit le quotidien, car il pense rétrospectivement, ayant vu après coup les vidéos disponibles ce jour-là, que ses chefs opérationnels auraient peut-être pu reconnaître Mohamed Merah." "D'ailleurs, le 20 mars à 2 h 9, soit environ vingt-quatre heures avant le début de l'assaut, lorsque mon chef opérationnel voit pour la première fois les vidéos, il me dit à 80 % c'est Merah", a indiqué M. Ballé-Andui.

Ce dernier aurait à cette occasion souligné son intuition d'une piste djihadiste, alors que la DCRI privilégiait la "piste de l'ultra droite". Le 16 mars, il dit avoir, de sa propre initiative transmis deux notes à la DCRI : la première "portant sur la mouvance de l'ultra droite suivie de dix profils". La seconde, "portant sur la piste salafiste" avec seize noms, dont six pouvant être compatibles avec les actes commis et, parmi ces six, Mohamed Merah. En réponse, la DCRI lui aurait demandé, le lendemain, des "vérifications sur les pistes de l'ultra droite" et de "mettre en attente le document sur le salafisme".

Lire l'enquête du Monde sur cette affaire : Merah : l'incroyable raté des services secrets

Les fuites chez libé http://www.liberation.fr/societe/2012/10/31/info-libe-la-dcri-aurait-ralenti-les-investigations-concernant-mohamed-merah_857203

«Libération» a pu consulter les auditions de deux policiers du renseignement toulousain qui dénoncent la cécité de leurs supérieurs parisiens.

Par ONDINE MILLOT

Les policiers toulousains du Renseignement avaient envisagé la transmission du dossier de Mohamed Merah au parquet antiterroriste dès juin 2011, mais leurs supérieurs hiérarchiques de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) n'auraient pas réagi. Voilà ce que révèlent de nouvelles auditions du dossier, que Libération a pu consulter.

Entendus il y a quelques jours, le patron de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse, Christian Ballé-Andui, et le brigadier chargé du suivi de Merah, le fameux «Hassan», ont expliqué que leurs inquiétudes, dès le 15 juin 2011, étaient suffisamment fortes pour avoir envisagé de «judiciariser la situation de Mohamed Merah». Préoccupés par ce qu'ils savent de son voyage en Afghanistan et de ses contacts avec le «réseau» salafiste local, craintes redoublées par «le fait que Mohamed Merah ait évolué dans une famille et dans un environnement radical ancien», ils estiment son «potentiel de dangerosité» élevé. Et décident donc de suivre la procédure prévue dans ce type de situation. A savoir, rédiger une note à l'intention de leurs supérieurs hiérarchiques de la DCRI dans laquelle ils demandent à ce que soit «évaluée» la possibilité d'ouvrir une enquête judiciaire avec signalement de Mohamed Merah au parquet antiterroriste.

Baisse de la surveillance

Aucune réponse, disent-ils, ne leur est jamais parvenue de la direction centrale. Ils poursuivent donc leur surveillance de Mohamed Merah. Ce n'est que cinq mois plus tard, le 14 novembre 2011, à son retour du Pakistan, que la DCRI leur demande d'organiser, un «débriefing préventif». Deux policiers de la centrale parisienne font le déplacement et mènent l'entretien, en présence d'Hassan. Le 25 janvier 2012, soit encore un mois et demi après, ces responsables de la direction centrale rédigent une note de synthèse de cet entretien, note qui sera transmise à leurs collègues de Toulouse le 21 février 2012.

Dans ce document, ils concluent que la rencontre «n'a pas permis de faire le lien entre Mohamed Merah et un éventuel réseau jihadiste». Conséquence directe de cette appréciation, selon les policiers de Toulouse : une diminution du «degré de surveillance relative à Mohamed Merah». «On ne travaillait plus directement sur lui», résume Hassan.

Recruter Merah ?

L'autre élément fondamental de cette note de la DCRI est contenu dans le morceau de phrase suivante : Mohamed Merah, écrivent les spécialistes parisiens, «pourrait présenter un intérêt pour notre thématique en raison de son profil voyageur». Concrètement, traduit Christian Ballé-Andui, la direction centrale à Paris leur demande «une évaluation de fiabilité en vue de recrutement». Toulouse décide de ne pas répondre à cette suggestion - «vu la dimension à nos yeux encore trouble de Mohamed Merah», explique Christian Ballé-Andui.

Après ces dates, alors même que Mohamed Merah commence les préparatifs de ses actes terroristes, son niveau de dangerosité est donc «revu à la baisse par les spécialistes parisiens». Toulouse s'exécute et «enlève les surveillances». Le 15 mars 2012, date de la tuerie de Montauban, où Mohamed Merah abat deux parachutistes et en blesse grièvement un troisième, Christian Ballé-Andui se rend sur place de sa propre initiative, et propose de participer aux réunions des enquêteurs. On lui répond que cela n'est «pas nécessaire». Il le regrette aujourd'hui, car il pense rétrospectivement, ayant vu après coup les vidéos disponibles ce jour là, que ses chefs opérationnels auraient peut-être pu reconnaître dessus Merah. «D'ailleurs le 20 mars à 2h09 [soit environ 24 heures avant le début de l'assaut, ndlr], lorsque mon chef opérationnel voit pour la première fois les vidéos, il me dit à 80% c'est Merah.»

Mauvaise piste

Le 15 mars, Christian Ballé-Andui s'adresse aussi à sa direction centrale pour souligner son intuition d'une piste jihadiste, ayant appris notamment «que le régiment de Montauban revenait de rotation en Afghanistan». Ses interlocuteurs lui répondent alors «que les choses ne pouvaient pas être aussi simples que cela». Et le maintiennent «sur la piste de l'ultra-droite». Le lendemain, le 16 mars, de sa propre initiative, Christian Ballé-Andui transmet deux notes à sa direction centrale. La première «portant sur la mouvance de l'ultra droite suivie de dix profils», pour répondre à la piste qu'on lui a suggérée.

La seconde, «portant sur la piste salafiste» avec seize noms dont six peuvent être compatibles avec les actes commis et parmi ces six, Mohamed Merah. La direction centrale lui demande, en réponse, le 17 mars, de faire des «vérifications sur les pistes de l'ultra droite» et de «mettre en attente le document sur le salafisme». Le 19 mars, Mohamed Merah tue trois enfants et un professeur au collège juif d'Ozar Hatorah.

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  • 2 weeks later...

D'un autre côté Merah se savait pisté par les Renseignements (qui ne se cachaient pas car il était convoqué dans leurs locaux comme un délinquant chez le juge), donc il savait qu'il devait faire profil bas. Les Renseignements ont eux-mêmes tiré la sonnette d'alarme pour Merah qui n'avait plus qu'à se faire discret pour se faire oublier.

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